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L’élévation du niveau marin n’est donc que l’un des facteurs expliquant l’érosion ou
l’accrétion du trait de côte.
Ce facteur est tout particulièrement important dans les zonesdeltaïques, les plages de sable ou
de galets, les marais côtiers mais affectent aussi certaines falaises meubles ou composées de
roches tendres telles que la craie. Les activités humaines mais aussi l’hypothèse d’une pénurie
de sédiments sur le littoral10 sont généralement évoquées pour expliquer l’ampleur que prend
actuellement l’érosion côtière en France et à l’échelle mondiale.
IV.1.4. En conclusion sur l’érosion côtière
L’érosion ou l’accrétion des littoraux est un phénomène naturel qui peut être aggravé
par les activités humaines, mais aussi par la remontée du niveau marin. L’impact actuel de la
remontée du niveau marin peut être étudié par différentes approches, ces différentes
approches (modélisations semi-empiriques, ou évaluation de la vulnérabilité physique)
montrant une grande variabilité dans leurs résultats.
Les incertitudes associées aux impactspotentiels de l’élévation du niveau marin sont donc
importantes et les approches permettant une quantification de l’impact futur du niveau marin
sur l’érosion restent à améliorer et valider.
de submersion :
· « débordement » : l'élévation du niveau moyen de la mer, et de plus fortes surcotes,
pourront faciliter la submersion par débordement ;
· « franchissements par paquets de mer » : sous l’hypothèse que la morphologie
actuelle change peu, l'augmentation de la profondeur d'eau en proche côtier facilitera
la propagation des vagues d'amplitude plus importante à la côte, augmentant ainsi le
risque de franchissements des défenses naturelles ou anthropiques ;
· « rupture » : les plus fortes vagues arrivant à la côte pourront également générer des
phénomènes d'érosion et de déstabilisation des ouvrages de défense, aboutissant à
des ruptures.
Introduction
L’élévation du niveau marin se poursuivra très probablement au cours du 21e siècle et après. En revanche,
la question de savoir quelle sera l’amplitude de cette élévation, est une question scientifique qui n’est pas
tranchée.
Même si les températures se stabilisaient aujourd’hui, le niveau marin moyen continuerait d’augmenter en
raison de la très forte inertie des phénomènes en jeu. Ainsi, la dilatation thermique des océans se
poursuivra très probablement, mais c’est surtout le devenir des calottes polaires Antarctique et du
Groenland qui cause les incertitudes les plus grandes. En effet, les masses d’eau qui y sont stockées sous
forme de glace représentent l’équivalent respectivement de 70 m et 7 m d’élévation du niveau marin. Si la
fonte totale de l’Antarctique n’est pas envisagée, sa partie la plus vulnérable au changement climatique est
celle qui se situe dans le prolongement de la péninsule Antarctique (appelée Bassin Antarctique
occidental), qui représente l’équivalent de 5 m d’élévation du niveau marin. En réalité, la communauté
scientifique ne publie pas aujourd’hui de travaux scientifiques qui laisseraient penser que ces calottes
pourraient fondre totalement.
En revanche, elle s’interroge sur la question des pertes aux marges des calottes continentales qui pourront
ou non être compensées par davantage de précipitations sur la calotte.
houle ¹.
la hauteur ou amplitude : distance comprise entre le sommet et le niveau de la mer, notée A (en mètre),
la longueur d'onde : distance entre deux crêtes ou deux creux consécutifs (en mètre),
la période T mesure le temps écoulé entre le passage de deux crêtes consécutives au même point (en
seconde),
la fréquence notée 1/T qui est le nombre de trains de houle passant en un point fixe en une seconde (en
Hertz)1 .
Caractérisation de la
la force du vent,
la durée d'action du vent,
la distance sur laquelle le vent peut souffler sans rencontrer d'obstacles, appelée fetch.
En arrivant près de la côte, la houle atteint des secteurs où la profondeur est inférieure à sa demi-longueur d'onde. En
raison du frottement sur le fond, la houle est ralentie et sa longueur d'onde diminue mais son amplitude augmente. La
période est le seul paramètre qui ne change pas à l'approche de la côte. Ainsi, en arrivant près du rivage, la vitesse des
particules d'eau sur la crête est plus importante que celles situées dans le creux de l'onde. Ceci a pour conséquence,
lorsque la crête n'est plus en équilibre, de faire déferler la vague.
Le clapot correspond à l'état de la mer caractérisé par de toutes petites vagues dont l'onde a une période comprise
entre 1 à 4 secondes.
La "mer de vent" désigne l'ensemble des vagues générées par un vent local. Les vagues ont une plus grande longueur
d'onde que le clapot : période supérieure à 5 secondes.
En Basse-Normandie, les littoraux orientés vers l'ouest sont les plus exposés aux fortes houles (4 mètres d'amplitude
maximale face à Chausey)2. En revanche, à l'est du Cotentin, l'agitation des eaux est surtout sous l'influence des vents
locaux générant des clapots ou « mers de vent », d'amplitude généralement inférieure à 3 mètres 2. Sur la
base CANDHIS du CETMEF (Centre d’Études Techniques Maritimes et Fluviales), des données de houle sont
disponibles et particulièrement sur la côte nord Cotentin.