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sous la forme d'une érosion dans le cas des côtes basses sableuses.

Dans le
deuxième cas, l'érosion est progressive mais peut s'accélérer de manière
ponctuelle et parfois spectaculaire lors des tempêtes et des plus fortes marées.

I.2. Evolution du littoral

Aujourd’hui les littoraux deviennent de plus en plus attractifs vu l’évolution


moderne des activités socio-économiques. Ils offrent pour les populations un
cadre de vie apprécié et considéré comme supérieur. En conséquence, une
véritable explosion démographique s’est produite sur les régions littorales au
cours de la seconde moitié du XXème siècle. Aujourd’hui la densité de population
y est la plus forte (180 hbts/km2), et déjà près de 1/6 de la population mondiale y
vit (l’atlas de l’environnement, 2007). Cette explosion urbanistique est aussi à
relier au développement d’activités économiques nouvelles basées dans le
domaine des services et des loisirs, comme par exemple le secteur du tourisme
(Gervais, 2012).
Les forçages naturels et anthropiques sur l'évolution morpho-sédimentaire
mi-séculaire d'un linéaire côtier ont fait l'objet de multiples études (Jimenez
et al., 1997 ; Suanez, 1997 ; Faye et al., 2008 ). Certaines insistent
principalement sur les forçages naturels qui ont des effets morphologiques très
discontinus dans le temps et dans l'espace (Morton et Sallenger, 2003 ; Forbes
et al., 2004 ; Ferreira, 2006 ; Anfuso et al., 2007). Par exemple, une seule
tempête, en submergeant les cordons littoraux, peut provoquer des reculs locaux
brutaux, mais la cicatrisation progressive qui suit annule en général ces formes,
sauf si une nouvelle tempête survient avant la fin de la régénération : l'efficacité
géomorphologique dépend ainsi de la fréquence des tempêtes. D'autres études
soulignent surtout l'impact des activités humaines. Les digues portuaires et les
ouvrages de défense du littoral perturbent la dynamique littorale et font que
certains secteurs progradent alors que d'autres reculent (Durand, 2001 ;

2
Figure 2 : Répartition spatio-temporelle des facteurs climatiques, hydrodynamiques,
sédimentologiques et anthropiques impliqués dans la dynamique morpho-sédimentaire
des littoraux (Fenster et al., 1993, modifié par Dehouck , 2006).

La plage et la côte adjacente sont la partie la plus dynamique de la surface


terrestre. Ils représentent une zone étroite où les vagues, les marées et les vents
interagissent continuellement, produisant, partout où les sédiments sont
disponibles, des centaines de milliers de kilomètres de systèmes de plage. Les
plages sont également au centre de la pression intense exercée par les
utilisateurs et les développeurs, et pour ces raisons, la connaissance des
systèmes de plage et de leur morphodynamique est essentielle à leur gestion
durable (Short, 1999).

Le profil de plage présente généralement une forme concave depuis la dune


vers le large. Il peut présenter des morphologies comme des barres sableuses

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Figure 3 : morphologie de la plage en environnement macrotidal (Wright et al., 1982,
Lovoy, 1994).

 Le domaine supratidal est le domaine supérieur du profil de plage. C’est


sur cette zone que se développe le cordon dunaire sou l’effet des apports éoliens
en provenance de la zone intertidale et de leur interaction avec la végétation
(Hesp, 1999). C’est une zone qui s’étend de la limite du niveau de pleine mer de
vive-eau à l’arrière de la dune. Il est soumis épisodiquement à l’action de vagues
de tempêtes qui érodent le flanc marin de la dune (zone de backshore).

II.3 Hydrodynamisme des plages

La zone littorale est une zone complexe ou se produisent de nombreuses


interactions entre les agents dynamiques responsables des circulations
hydrodynamiques. La figure 4 présente une vision schématique de la nature et de

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Les courants "radiationnels" peuvent être eux-mêmes subdivisés en :
 une composante permanente issue de la répartition moyenne des
systèmes climatiques à la surface du globe ;
 une composante périodique ou cyclique due à la succession des saisons,
constituant une modulation temporelle de la composante permanente ;
 une composante non périodique ayant pour origine les effets
météorologiques.
Les composantes permanente et saisonnière constituent ce qu'il est convenu
d'appeler les courants généraux. Ceux-ci sont généralement faibles, de l'ordre de
0,05 m/s à 0,25 m/s sur les côtes d'Europe du Nord (Holt et Proctor, 2008). Les
courants engendrés par les effets météorologiques (courants de dérive,
circulation littorale), quant à eux, sont plus irréguliers puisque directement
dépendants du vent, des vagues, etc. et peuvent atteindre des vitesses de l'ordre
de ~10 m/s (Rhines et Young, 1982 ; Woods et Strass, 1986 ; Weller et al.,
1991).

II.3.2. Marées et courants gravitationnels

La marée est une variation oscillatoire du niveau de la mer due à l'action


gravitationnelle (attraction newtonienne) des astres, notamment la Lune et le
Soleil. Ces fluctuations de niveau vont générer des courants de marée que l'on
qualifiera de "gravitationnels".

II.3.2.a. Phénomène de marée


La Lune (de par sa proximité avec la Terre) et le Soleil (de par sa masse)
sont les principaux acteurs de l'attraction gravitationnelle subie par la Terre. Le
rapport entre la force attractive exercée par la Lune et celle exercée par le Soleil
est de 2,17 (Lefèvre, 2000). Ces forces sont suffisamment intenses pour
déplacer les masses d'eau.

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Lorsque le marnage (dénivellation entre la pleine mer et la basse mer) passe par
un maximum (~ 5,90 m à Brest), la marée est dite de vive-eau. Elle correspond
aux phases de nouvelle lune et de pleine lune appelées syzygies. Elle s'explique
par les effets conjugués de la Lune et du Soleil.

Lorsque le marnage passe par un minimum (~ 2,8 m à Brest), la marée est


dite de morte-eau. Elle correspond aux phases de premier et dernier quartiers de
la Lune, appelées quadratures. Elle s'explique par les effets opposés de la Lune
et du Soleil.

Donc, à chaque pleine lune et à chaque nouvelle lune, environ tous les
quinze jours, les amplitudes de marée passent par un maximum. A chaque
premier quartier et dernier quartier, les amplitudes de marée passent par un
minimum.

A ces mouvements d'allure régulière se superposent des variations de


hauteur d'eau (surcotes et décotes) dont l'amplitude dépend de la topographie
des fonds, du contexte hydrodynamique et des conditions météorologiques. Les
surcotes sont généralement associées aux zones de dépressions
atmosphériques et les décotes aux anticyclones. Ces variations restent
ordinairement de l'ordre de quelques dizaines de centimètres mais peuvent
atteindre des valeurs supérieures au mètre lors d'évènements climatiques
extrêmes (1,6 m à Brest lors de la tempête d'Octobre 1987).

Dans le cadre d'un suivi morphodynamique, les mesures sont


préférentiellement effectuées pendant les marées de vive-eau. En effet, une plus
grande zone de l'estran est accessible à marée basse pour les mesures
terrestres et à marée-haute pour les mesures bathymétriques.

Le but de ce paragraphe n'est pas de présenter en détails le phénomène


des marées (Lefèvre, 2000 ; Simon, 2007), d'autant plus que rigoureusement il
ne s'agit pas d'un forçage intervenant dans la dynamique côtière. Toutefois, ce

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processus intervient d'une façon non-négligeable dans l'évolution littorale, d'une
part par les courants qu'il génère et d'autre part car les modulations de hauteur
d'eau influent sur la position des zones concernées par les forçages. En effet,
l'évolution d'une plage au cours d'une tempête sera différente selon que cette
tempête se produit pendant une marée de vive-eau ou de morte-eau, marée
haute ou marée basse.

II.3.2.b. Courants de marée


Tout comme le phénomène de marée qui les génère, les courants de marée
(ou courants gravitationnels) sont périodiques. Au large, sous l'influence de la
force de Coriolis, ils sont giratoires, faisant le tour de l'horizon (360°) pendant un
cycle de marée. Près des côtes, le courant de marée est alternatif. Le courant
accompagnant la marée montante est appelé le "flot", celui accompagnant la
marée descendante le "jusant".
Flot et jusant sont généralement symétriques. Leur vitesse est
proportionnelle à l'amplitude de la marée, mais varie également en fonction de la
morphologie côtière. Ces courants peuvent donc atteindre des vitesses
importantes parfois supérieures à 5 m/s (Marion ,2011).

II.3.3. Vent
Le vent intervient à deux niveaux comme agent de la dynamique littorale :
- directement par transport éolien
- indirectement, en générant des courants de dérive et des
vagues.
II.3.3.a. Transport éolien
L'érosion éolienne est un phénomène d'arrachement des particules sous
l'effet du vent. Ce type d'érosion s'instaure en présence de vents violents et
réguliers durant de longues périodes.

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Cependant l'humidité, la végétation et la morphologie perturbent ces approches
théoriques en limitant l'érosion. Le transport éolien est donc difficilement
quantifiable a priori.

Pour un sable sec, uniformément exposé au vent et pour une taille donnée
de particules, une fois le seuil critique d'arrachement atteint (Bagnold, 1941), le
débit solide (i.e. la quantité de matière transportée par unité de temps) croît très
rapidement avec la vitesse du vent. En effet, le transit théorique est proportionnel
au cube de la vitesse du vent (Bagnold, 1941 ; Kawamura, 1951 ; Zingg, 1953).

II.3.3.b. Courant de dérive


Les vents sont les principaux moteurs de courants de surface, appelés
courants de dérive ou transport d'Ekman (Ekman, 1905 ; Weller et al., 1991).
Par viscosité, la friction du vent à la surface libre de l'océan a pour effet
d'entraîner les couches superficielles.

La force de Coriolis a tendance à dévier ce courant par rapport à la direction


du vent (à droite dans l’hémisphère Nord, à gauche dans l’hémisphère Sud).
Cette déviation se propage vers les couches plus profondes avec une diminution
progressive du courant induit selon la spirale d'Ekman.

Le courant de surface est orienté à 45° par rapport à l'axe des vents et le
transport moyen de matière est perpendiculaire à la direction des vents (Figure
5). La vitesse de dérive superficielle représente en moyenne 2% de la vitesse du
vent générateur (Gross, 1993). Les courants correspondants sont donc
généralement faibles (vitesse inférieure au m/s).
En zone côtière, par faibles profondeurs et par vent variable, le courant de dérive
en surface est sensiblement orienté dans le lit du vent.

Au voisinage des côtes, le courant de dérive fait apparaître soit une


accumulation des eaux à la côte (vent d'afflux), soit une remontée d'eaux
profondes (pour compenser le départ des eaux superficielles sous l'effet du vent

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Les caractéristiques des vagues dépendent des caractéristiques du vent qui les
génère :
‐ durée d'action du vent ;
‐ force du vent ;
‐ longueur de son action à la surface de l'eau. (Komar, 1976)
Généralement, les vagues sont décrites par les paramètres suivant :
‐ leur hauteur significative (H ou Hs) ;
‐ leur longueur d'onde L ;
‐ leur période T ou leur fréquence ν.

Figure 6 : Evolution des vagues du large jusqu'à la côte (les échelles verticales et
horizontales ne sont pas respectées) (SHOM ,2009).

Lorsque les vagues atteignent une zone non-ventée (ou que le vent faiblit),
elles continuent à se propager librement sous forme de houle (Figure 6). En
pratique, il n'y a jamais deux vagues identiques car l'état de mer est
généralement la combinaison de houles et de vagues, pouvant se propager dans
des directions différentes et interagir avec les courants. Une modélisation réaliste
des vagues et des houles s'avère donc extrêmement complexe. Le document
Wave modelling - the state of the art (Cavaleri et al., 2007) donne un état

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d'avancement des recherches pour la compréhension et la modélisation des
vagues.
Or une telle description ne constituant pas le fond de notre propos, nous nous
limiterons ici à une approche très descriptive et comportant de nombreuses
simplifications et approximations (sur la viscosité du fluide, sa compressibilité,
l'existence de tourbillons, d'interactions non-linéaires, etc.).

A l'approche des côtes, les variations de profondeurs (liées à la remontée du


fond) influent sur la propagation des vagues (Figure 7 et 8), provoquant
notamment une diminution de leur longueur d'onde, des réfractions de leurs
directions de propagation et une augmentation de leur hauteur significative HS.

La théorie d'Airy donne une représentation très simplifiée de la réalité,


valable en principe pour des vagues régulières de faible cambrure et suppose de
nombreuses hypothèses : fluide parfait, irrotationnel et incompressible, tension
superficielle négligeable, amplitude très inférieure à la longueur d'onde et à la
profondeur (Airy, 1841). D'après cette théorie, sous une série de vagues
linéaires, sinusoïdales, une particule de fluide décrit une trajectoire circulaire
(orbitale) dont le rayon diminue avec la profondeur (Figure 7).

Au delà d'une profondeur supérieure à une demi-longueur d'onde, l'agitation


de l'eau est négligeable. Cette limite inférieure d'action des vagues est située à
quelques dizaines de mètres de profondeur. Lorsque la profondeur D diminue
(D<L/2), l'orbite devient elliptique et l'action des vagues concerne alors toute la
colonne d'eau, rendant possible le déplacement de particules sur le fond.

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Figure 8 : Effets des épis sur la dérive littorale. (Marion, 2011).

 Indices de caractérisation hydro-morphodynamique

De nombreux travaux empiriques ont cherché à définir des paramètres


caractéristiques d'un état ou d'un comportement de la plage en fonction des
conditions hydrodynamiques. Nous nous contenterons ici d'évoquer les plus
couramment utilisés.

‐ Paramètre de réflectivité Ω

Ce premier indice permet de caractériser les conditions de vagues


incidentes, et donc le comportement physique de la plage en résultant, via le
degré de réflectivité ou de dissipation de l'énergie de la houle. Le paramètre de
réflectivité (ou nombre de Dean) est défini par la formule (Gourlay, 1968) :

avec : Hb : hauteur significative de houle au déferlement Hb ~ Hs (m)


T : période de houle (s)
Ws : vitesse de chute du sédiment (m/s)

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Les seuils caractéristiques sont définis comme suit (Masselink et al., 2004) :
- ξ < 0,4 : déferlement glissant
- 0,4 < ξ < 1 : déferlement plongeant
- ξ > 1 : déferlement frontal.

III. Trait de côte


III.1 Définition
Le trait de côte est la limite de référence indéniable en tant que séparation
linéaire entre deux domaines, terrestre et marin, le trait de côte est pourtant une
notion ambiguë tant le passage de l’un vers l’autre est progressif dans l’espace et
mobile dans le temps. Une synthèse de la littérature, établie par (Robin, 2002), a
ainsi mis en évidence plus d’une douzaine de limites de référence d’usage
courant sur le littoral, parmi lesquelles plusieurs peuvent être considérées en tant
que trait de côte : ados de plage, ligne de crête supratidale, ligne exceptionnelle
des eaux marines, etc. Parmi les nombreuses définitions existantes, nous avons
retenu les références suivantes :

• Groupe de travail Shom-Ifremer (Allain et al., 2000), Géographie maritime,


limites physiographiques, trait de côte : « Limite conventionnelle du domaine
maritime au voisinage de la laisse de pleine mer pour les côtes de France
Atlantique et Manche. Le long des côtes méditerranéennes, le trait de côte est
défini comme le niveau maximal hivernal. Sa définition théorique pourrait être,
soit la limite des plus hautes mers astronomiques, soit la limite des niveaux
extrêmes de pleine mer d’une période de retour de dix ans. »

• trait de côte : « Ligne qui marque la limite jusqu’à laquelle peuvent parvenir
les eaux marines. Le trait de côte proprement dit est la limite la plus extrême que
puissent atteindre les eaux marines, c’est-à-dire l’extrémité du jet de rive lors des
fortes tempêtes survenant aux plus hautes mers de vives eaux. Elle est définie
par le bord de l'eau calme lors des plus hautes mers possibles. Le trait de côte

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n’est pas constamment visible sur le terrain par une discontinuité dans la
topographie ou dans la couverture végétale. » (Pinot, 1998).

Ces définitions, proches l’une de l’autre, décrivent le trait de côte comme la


limite maximale atteinte par la mer sur la côte (dans des conditions
météorologiques normales ou paroxysmales). On peut constater que cette
conception du trait de côte rejoint à peu de chose près celle du Domaine
Publique Maritime (DPM), et que la définition théorique proposée par le Groupe
de travail Shom-Ifremer sur les niveaux extrêmes correspondrait plus à une
approche de type « risques de submersion ». Or c’est finalement la limite des
plus hautes marées astronomiques qui a été retenue par le groupe de travail «
Littoral » du CNIG en tant que « limite physique où la terre s’arrête » (CNIG,
2004). Cependant, ce type de définition est peu opérationnel dans un objectif de
délimitation homogène du trait de côte, car elle relève de l’observation directe.
Sur le terrain, la méthode du piquetage apparaît peu efficace et très lourde à
mettre en œuvre, si ce n’est sur des portions très restreintes du littoral, en raison
de l’importance du personnel et de la coordination nécessaires à sa mise en
œuvre. La délimitation à partir de photographies aériennes ou d’imagerie
satellitaire impose quant à elle la correspondance des horaires de prise de vue,
et donc des passages des aéronefs ou des satellites, avec celles de la marée.
Dès lors, comment appréhender cette limite ? Cette question placée au cœur de
la réflexion menée sur la définition des données de référence spécifiques à la
zone côtière par le Groupe de travail « littoral » du CNIG a donné lieu à la
définition du « trait de côte géomorphologique » :

• géographie de la zone côtière, limites physiographiques, limite


géomorphologique du trait de côte : « Lieu de discontinuité morphologique
caractéristique de la limite probable atteinte par la mer sur la côte. Exemples :
talus d’érosion, pied de dune, limite de végétation de la plage, laisse des pleines
mers de vives eaux exceptionnelles, bermes de tempête… Cette limite

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morphologique présentant un intérêt pour le suivi de l’évolution physique des
côtes. » (CNIG, 2003).

Ainsi, en proposant des critères de délimitation d’ordre morphologiques,


sédimentaires et botaniques, le problème de la marée est écarté. D’un point de
vue pratique, il reste encore à arrêter une méthodologie résultant de la pertinence
et de l’adéquation de critères de délimitation avec un support de délimitation, au
regard des objectifs à atteindre :

• produire une donnée de référence homogène et continue au niveau


national ;

• permettre l’évaluation de la cinématique côtière et la production de


statistiques territoriales.

Figure 9 : Profil schématique d’une cote sableuse et terminologie anglo-saxonne


Équivalente (Shepard (1973) In Bonnot-Courtois et Levasseur (2002))

21
III.2 les lignes de références utilisées en géomorphologie littorale

Boak et Turner (2005) ont recensé 19 traits de côte génériques à partir de


45 indicateurs relevés dans environ quatre-vingt publications. Cette diversité de
lignes de référence se traduit, en conséquence, par la mise au point de
nombreuses méthodes directes ou indirectes pour détecter et extraire un trait de
côte sur un document iconographique ou sur le terrain afin de retracer l’évolution
historique du linéaire côtier.

Les différentes lignes utilisables en cinématique côtière ont fait l’objet de


plusieurs synthèses (kraus et Rosati, 1997; Morton et Speed, 1998 ; Bonnot-
Courtois et Levasseur, 2002 ; 2003 ; Robin, 2002 ; Boak et Turner, 2005).

Parmi les lignes indiquées, peu d’entre elles correspondent au trait de côte
tel que le définit (Bird, 2007). En fait, ce ne sont que des indicateurs de base
pour analyser l’évolution d’un rivage donné. Nous les avons rangés en sept
catégories selon les entités auxquelles elles se réfèrent (ruptures de pente,
limites de végétation, niveaux instantanés de marée, datums marégraphiques,
entités virtuelles, surface de la plage, conditions météorologiques).

III.2.1. Les lignes de référence géomorphologiques


Ces entités linéaires font référence à des ruptures de pente situées dans la
zone supratidale, intertidale ou subtidale (Figure 10).
Pour les plages bordées de cordons dunaires, trois lignes de référence
géomorphologiques sont utilisables : le pied de dune, le haut de la dune et la
crête de dune (Figure 2a). Le pied de dune marque la limite supérieure de la
haute plage. Il est localisé à la jonction entre la pente relativement abrupte du
front dunaire et celle de la haute plage qui est beaucoup plus douce (Guillén et
al., 1999). Le pied de dune est parfois assimilé aussi à une ligne de dune (dune
line) (Stafford et Langfelder, 1971 ; Healy, 1991 ; Morton et al., 1993 ; Kraus
et Rosati, 1997), à la base de la falaise dunaire si le front de dune est sapé par

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les vagues (Byrnes et Hiland, 1994 ; Mcbride et al., 1995 ; Bonnot-Courtois et
Levasseur, 2002 ; 2003) ou à une limite de végétation lorsque le front dunaire
est végétalisé (Gaillot et Chaverot, 2001 ;Hoeke et al., 2001 ; Battiau-Queney
et al., 2003 ; Dominguez et al., 2005). Stafford et Langfelder (1971) notent que
le pied de dune est un bon indicateur d’érosion mais il est peu apte à traduire une
accrétion sur le court terme, car son érosion survient brutalement en général par
à-coups, surtout lors des tempêtes alors que son accrétion est un processus lent.
De plus, il n’est pas détectable lorsque les dunes sont peu développées, basses
ou étalées. Un autre facteur limitant l’utilisation de cette ligne, est le glissement
de matériel sur le front dunaire qui peut créer un tablier d’éboulis à sa base et
masquer ainsi le pied de dune. Dans ce cas, on peut utiliser le sommet de la
falaise dunaire (dune top edge) qui peut correspondre aussi à une limite de
végétation (Thornton et al., 2006). En présence d’un massif dunaire avec un
alignement de crêtes dunaires, la ligne de crête côté mer est utilisable comme
marqueur du trait de côte (Pajak et Leatherman, 2002 ; Zuzek et al., 2003).

Concernant les côtes à falaises ou les plages adossées à des falaises, le


haut de falaise et le pied de falaise sont les deux lignes de référence
géomorphologiques les plus fréquemment utilisées (Figure 10b). Le haut de
falaise, correspond à la lisière du sommet de la falaise (Crowel et al., 1991 ;
Dong et Chen, 1999 ; Moore et al., 1999 ; Moore et Griggs, 2002 ; Zuzek et
al., 2003 ; Hapke et Reid, 2007). C’est une rupture de pente matérialisée
quelquefois par une limite de végétation (LE Berre et al., 2005). Lorsque la
falaise est affectée par des mouvements de masse (effondrement, éboulement),
la ligne de référence peut-être placée au contour de la cicatrice d’arrachement»
(Robin, 2002), au sommet de l’éboulis (Priest, 1999) ou au pied de l’éboulis
(Bonnot-Courtois et Levasseur, 2002 ; 2003). Dans les secteurs à falaises
vives, sans encoches, régulièrement battus par les vagues et débarrassés des
matériaux éboulés, le pied de falaise constitue une alternative optimale par

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plage sous-marine, la visibilité de cette ligne est commandée par la clarté, la
transparence de l’eau ainsi que le niveau de la marée puisqu’elle n’est détectable
qu’à marée basse et dans des eaux très claires (Coyne et al., 1999 ; Fletcher et
al., 2003).

Figure 10 : Représentation schématique de quelques exemples de lignes de référence


géomorphologiques. (Faye, 2009).

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végétation s’observent également sur les ouvrages de défense (mur de
soutènement, enrochements, etc.).

D’autres approches s’appuient sur des critères biogéographiques et font


intervenir la zonation des espèces littorales pour identifier le niveau des hautes
eaux. Par exemple dans les littoraux dunaires tempérés en progradation ou en
stabilité, la limite des hautes eaux correspond au point de passage des espèces
continentales comme l’oyat (Ammophila arenaria) aux espèces maritimes comme
le chiendent des sables (Agropyrum junceum) (Bonnot-Courtois et Levasseur,
2002 ; 2003).

Cependant les variations de la position de la limite de végétation ne sont pas


toujours synonymes d’érosion ou d’accrétion car elles peuvent résulter de l’action
de l’homme : stabilisation artificielle (plantations, culture, etc.) ou destruction
(piétinement, etc.). A cela s’ajoute la sensibilité de la végétation aux conditions
climatiques et écologiques d’une manière générale (Morton et Speed, 1998 ;
Robin, 2002). Ce sont là quelques facteurs dont il faut tenir compte dans
l’interprétation des résultats lorsqu’on utilise une limite de végétation comme
indicateur du trait de côte.

III.2.3. Les lignes instantanées de rivage et les limites


d’humectation
La position de ces lignes est inhérente au niveau atteint par la marée sur l’estran.
Elles déterminent la limite du jet de rive à un moment donné en fonction des
conditions météo-marines.
Parmi ces lignes qui font référence à un niveau d’eau momentané, on distingue
du bas de plage vers la haute plage :
‐ l’extrémité du jet de rive ou ligne instantanée de rivage (Photo 12).
Elle forme l’interface entre le plan d’eau et la pente de la plage à tout instant et
correspond parfois à la limite de l’écume du jet de rive (Shoshani et Degani,

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1992 ; Kraus et Rosati, 1997). C’est une ligne très mobile, dont la position sur
l’estran fluctue au rythme du jet de rive et de la nappe de retrait. Les fluctuations
de l’emplacement de cette ligne sont dictées essentiellement par la pente, la
puissance des vagues, les conditions atmosphériques (vent et pression) et
surtout le niveau de la marée. En conséquence, sur les littoraux mésotidaux et
macrotidaux, l’amplitude de ses déplacements est considérable et peut atteindre
plusieurs dizaines de mètres. Par contre sur les littoraux microtidaux
méditerranéens par exemple, ses variations sont de moindre importance, voire
mêmes négligeables en général si les lignes sont acquises dans des conditions
de mer, de marée, de vent et de pression semblables (Frihy et al., 1994 ;
Jimenez et al., 1997 ; Durand, 1998 ; 2000 ;White et EL Asmar, 1999 ; Gaillot
et Chaverot, 2001 ; Anfuso et Martinez Delpozo, 2005 ;…). Dans le cas
contraire, des corrections doivent être appliquées pour éliminer les effets de la
marée (Stafford et Langfelder, 1971) car même sur des côtes microtidales, des
différences de conditions d’acquisition (pente et météo-marine) sont susceptibles
d’induire des oscillations importantes de la ligne instantanée de rivage. A titre
d’illustration, en Méditerranée, dans le golfe du Lion, Durand (2000) a constaté
un décalage maximal de 13,9 m pour un marnage d’une trentaine de centimètres
entre deux lignes instantanées de rivage. Un écart de 5 m a été enregistré sur les
rives de la mer Ionienne par (Guariglia et al., 2006). Auparavant, JIMENEZ et al.
(1997) avaient noté un déplacement «erroné» du trait de côte sur 1200 m dans le
delta de l’Ebre entre deux photos prises à un a net demi d’intervalle sur des
zones à très faible pente dans des conditions météorologiques différentes et avec
une amplitude de marée de 0,3 m.
- La limite sable mouillé/sable sec (figure 12). Elle correspond à
l’extrémité du jet de rive à marée haute et durant la marée descendante, elle
migre vers la mer et marque la limite côté terre des sables assombris par le
déferlement (Dolan et al., 1978a). Son utilisation se heurte aux mêmes
problèmes que ceux posés par la ligne instantanée de rivage. Aussi, comme pour

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la ligne de swash, en l’absence de perturbations météo-marines sur une côte
microtidale, la position de cette ligne d’humectation varie très peu durant un cycle
de marée selon Dolan et al. (1980). Ils estiment ces variations entre 0,12 et 5,8
m, soit 1 – 2 m en moyenne pour une plage ayant une pente de 3 à 6°, une
granulométrie moyenne et un marnage inférieur à 0,5 m comme celui des
littoraux de Caroline du Nord et de Virginie où leur étude a été réalisée. Sur la
base de cette hypothèse, la limite sable mouillé/sable sec est considérée comme
équivalente à une ligne de pleines mers (High water Line) par de nombreux
auteurs (Dolan et al., 1978a ; 1978b ;Hayden et al., 1979a ; 1979b ; Dolan et
al., 1979 ; Dolan et al., 1980 ; Dolan Ethayden, 1983 ; Thieler et Danforth,
1994b ; Robertson et al., 2004).
- La ligne de hautes eaux ou de pleines mers (figure 12). C’est l’indicateur
le plus utilisé par les anglo-saxons pour l’étude des variations de la ligne de
rivage (Moore, 2000 ; Boak et Turner, 2005 ; Moore et al., 2006). Elle a été
définie par Crowell et al. (1991) comme le niveau atteint par la dernière marée
haute. En d’autres termes, elle correspond à la limite supérieure d’humectation
de l’estran par la pleine mer précédente. Ces auteurs, tout comme Stafford et
Langfelder (1971), la considèrent comme un bon indicateur de l’évolution du
rivage si les différentes lignes à comparer sont acquises dans des conditions
similaires. En effet, la position sur l’estran de la ligne de pleines mers est affectée
par les marées astronomiques, les changements saisonniers du profil de la
plage, la granulométrie, les conditions climatiques (températures, vents,
tempêtes), la variabilité inter-journalière du niveau de hautes eaux et les
phénomènes de surcote/décote (Pajak et Leatherman, 2002). Ces variations
induisent une certaine marge d’erreur qu’il faut impérativement évaluer et intégrer
dans les calculs des taux d’évolution (Moore, 2000 ; Moore et al., 2006).
Il est à noter que ces limites d’humectation peuvent être masquées ou s’avérer
difficiles à localiser sur des plages de sables noirs ou de sables blancs (Fletcher

29
- le niveau moyen local de la mer (Meansealevel), référence altimétrique
des topographes (Horikawa, 1988 ; Aagaard et al., 2004) ;
- la ligne du niveau moyen des hautes mers (Mean High Water Line)
(Coutts, 1989; Basco et al., 1997 ; Parker, 2001 ; Stive et al., 2002 ; Stockdon
et al., 2002 ; Woolard et al., 2003 ; Morton et al., 2005 ; Morton et Miller, 2005
; Hapke et al., 2006 ; Liu et al., 2007 ; Farris et List, 2007 ; Miller et Dean,
2007) ;
- la ligne du niveau moyen des pleines mers de vives-eaux d’équinoxe
(Mean Spring high water line) (Stive et al., 2002 ; Reeve et Spivack, 2004) ;
- la ligne du niveau moyen des plus hautes eaux (Mean highe rhigh water)
(Allan et al., 2003) ;
- la ligne du niveau moyen des basses mers (MeanLow Water Line)
(Reeve et Fleming, 1997 ; Stive et al., 2002) ;
- le niveau moyen des basses mers de mortes-eaux d’équinoxe
(MeanLow-water springtidemark) (Aurrocoeacha et Pethick, 1986) ;
- le zéro hydrographique ou niveau des plus basses mers astronomiques
(Lafon et al., 2000 ;2002).

Figure 13 : Disposition schématique de quelques datums utilisés comme référence sur


un profil de plage (Faye, 2009).

32
La définition de ces lignes est certes plus objective que celle des limites
d’humectation mais leur matérialisation suppose la disponibilité de données
altimétriques et la connaissance de l’heure exacte où la marée atteint le niveau
de référence pour chaque point de la côte.

III.2.5. Les lignes de référence virtuelles

Boak et Turner (2005) les ont classées dans la catégorie des lignes de
référence invisibles à l’œil nu. Effectivement, il s’agit de lignes de référence
digitales issues de traitements d’images.

C’est le cas de la ligne d’intensité lumineuse maximum (Photo 14) obtenue


par traitement d’images vidéographiques moyennées3 en niveau de gris (Plant
et Holman, 1997) ou des limites d’humectation et lignes de rivage extraites
d’images vidéographiques moyennées en couleur (Aarninkhof, 2003). Ces
entités représentent donc une position moyenne de la ligne instantanée de rivage
durant une dizaine de minutes.

Le squelette de plage entre également dans la catégorie des lignes de


référence invisibles. Il correspond à la ligne médiane de la forme décrite par les
contours de la plage circonscrite par la limite de végétation ou le pied de dune et
la ligne d’humectation d’estran ou «laisse apparente des hautes mers» (Robin,
1990). Le squelette de plage est concerné par les mêmes problèmes évoqués
précédemment à propos de la limite de végétation, du pied de dune ou des lignes
faisant référence à un niveau instantané de hautes mers.

33
le pied de plage ne répond qu’aux variations morpho-sédimentaires de la plage,
en revanche les limites d’humectation et la ligne instantanée de rivage peuvent
connaître de très fortes oscillations sur le court terme sous l’influence des
facteurs marégraphiques et météo-marins.

Figure 15 : Etendue de la plage entre le pied de dune ou la limite de végétation et la


ligne instantanée de rivage, la ligne de pleines mers ou le pied de la plage sous-marine
(Coyne et al., 1999 ;modifié)

III.2.7. Les lignes de tempête


Ce sont des lignes liées aux événements météo-marins tempétueux. Elles
marquent la limite de pénétration des eaux marines sur le continent à la suite
d’une tempête. Cette limite est située en arrière de la végétation herbacée et elle
est matérialisée par la ligne de végétation pérenne représentée par les arbustes,
les buissons, les arbrisseaux (Figure 16) (Dolan et al., 1978a ; 1978b ; Hayden
et al., 1979b ; Dolan et al., 1979 ; Dolan et al., 1980 ; Dolan et Hayden, 1983).
Elle est utilisée par ces auteurs dans les îles barrières de la côte orientale des
Etats Unis pour étudier les zones exposées à des risques d’inondations et de

35
dommages en cas d’ouragan ou de tempête. Dans cette partie du littoral
américain, ces phénomènes tempétueux édifient quelquefois des terrasses de
washover dont la crête est utilisable comme marqueur du trait de côte (Morton et
Paine, 1985 ; Paine et Morton, 1989 ; Morton et Speed, 1998 ; Morton et
Mckenna, 1999 ; Parker, 2003).

Figure 16 : Représentation schématique de la limite de pénétration d’overwash dans


une île barrière (Hayden et al., 1979b ; modifié)

Lorsque la tempête coïncide avec les plus hautes mers de vives-eaux, la


limite de pénétration d’overwash sera presque équivalente à ce que Pinot (2001)
appelle le trait de côte «réel et permanent» c’est-à-dire «l'extrémité du jet de rive
lors des fortes tempêtes survenant aux plus hautes mers de vives-eaux».
Toujours d’après Pinot (2001), ce trait de côte «n'est pas constamment visible
sur le terrain par une discontinuité dans la topographie ou la couverture
végétale».
Dès lors, le suivi de la cinématique du littoral passe le plus souvent par le
choix de traits de côte de substitution, des repères ne reflétant qu’un équilibre
passager et temporaire du littoral. En définitive, la ligne de référence choisie doit
être susceptible de traduire les variations morpho-sédimentaires du littoral,
identifiable sur l’ensemble de la zone d’étude et clairement définie pour faciliter

36
son accession directement sur le terrain ou indirectement sur des images (Pajak
et Leatherman, 2002).

Une revue de la bibliographie existant sur le sujet montre que la définition d’un
concept apparemment simple comme le trait de côte, censé représenter la
frontière linéaire entre les domaines maritime et terrestre, est problématique et
sujette à controverses en raison de la grande diversité des critères
d’identification. Ainsi, par exemple, Robin (2002) a relevé plus d’une douzaine de
trait de côte tandis que Boak et Turner (2005) ont recensé 19 lignes génétiques
à partir de 45 indicateurs différents (rupture de pente, végétation côtière, degré
d’humectation de l’estran, niveau de marée conventionnel ou extrême, etc.).
Cette diversité d’indicateurs induit la recherche et la mise au point de
nombreuses méthodes pour détecter, extraire et suivre la mobilité du trait de
côte. Ces approches méthodologiques reposent sur la compilation et
comparaison de données acquises, soit sur le terrain par des instruments de
topométrie (niveau de chantier, théodolite, tachéomètre électronique, Lidar,
récepteur DGPS, etc.), soit en laboratoire par traitements numériques d’images
aériennes et satellitaires (Faye, 2010).

III.3. Les méthodes d’extraction du trait de côte


Les principales sources d’information sur la position historique du trait de côte
sont les levés de terrain et le plus souvent des documents iconographiques en
particulier des cartes, des30photographies aériennes, des images satellitaires
optiques et radar ainsi que des enregistrements vidéographiques. Notons au
passage que les cartes historiques (topographiques, cadastrales, marines ou
bathymétriques) sont des sources de seconde main car le trait de côte qui y
figure est déjà levé par les topographes ou hydrographes et dessiné par le
cartographe. Elles comportent des sources d’incertitude liées à la précision des
levés, à la conception et au support de la carte (Carr, 1962 ; 1980 ; Anders et
Byrnes, 1991 ; Crowell et al., 1991). Quant aux images aériennes et

37
satellitaires, elles sont affectées, elles aussi, par quelques problèmes de qualité
ayant trait à la radiométrie et aux déformations géométriques dues aux conditions
de prises de vue, aux matériels, aux films et au relief (Stafford et Langfelder,
1971 ; Dolan et al., 1978a ; Anders et Byrnes, 1991 ; Crowell et al., 1991 ;
Thieler et Danforth, 1994a ; Moore, 2000). A ces limites, s’ajoute pour les
images satellitaires, une résolution spectrale et spatiale pas toujours adaptée
(Grenier et Dubois, 1990 ; Cracknel, 1999 ; White et El Asmar, 1999 ; Robin,
2002).Dans le cadre d’une étude diachronique, il convient de minimiser ou de
corriger toutes ces imperfections autant que possible avant l’extraction de la ligne
de référence (Crowell et al., 1991).

IV. Erosion
IV.1. Généralité sur l’érosion
L’érosion est définie comme étant l’ensemble des phénomènes externes qui
modifient le relief par soustraction de matériaux (Foucault et Raoult, 1995). On
distingue, de manière générale, deux types d’érosion qui, dans la plupart des
cas, se combinent, sont couplés ou se présentent en alternance selon différents
cycles : 1) l’altération chimique telle l’hydrolyse et 2) l’érosion mécanique
(percussion/abrasion par les vagues). À la surface du globe, on estime que
l’altération chimique contribue à l’enlèvement de 6.5 mm/1000 ans, alors que
l’érosion mécanique contribue à l’enlèvement de 6.5 cm/1000 ans, soit 10 fois
plus. Toutefois, il s’agit d’une moyenne car la variabilité dans l’intensité de ces
phénomènes est grande à l’échelle planétaire (Foucault et Raoult, 1995).

L'équilibre entre le dépôt de sédiments et leur redistribution parles courants


côtiers détermine la stabilité d'une plage, tandis que le déséquilibre en faveur de
l'un de ces deux facteurs entraîne respectivement l’engraissement ou l'érosion
d'un littoral. Environ 20 % des côtes de la planète sont constituées par des

38
rendre compte de l’érosion (Forbes, 2004 ; Garcia et al., 2005). Le déplacement
latéral des sinuosités de plage, des ondulations de dizaines-centaines de mètres
liées aux barres en festons (Sonu, 1973), affectent par exemple fortement la
largeur de la plage au cours du temps (Browder et Reilly, 2008 ; Aagaard et al.,
2005 ; van Gaalen et al., 2011). Dans les baies, on observe souvent des
rotations du trait de côte qui dépendent de changement de direction de la houle
au large, et du transport longitudinal induit (Alegria-Arzaburu et Masselink,
2010).

Figure 17 : représentation schématique de l’érosion (Sonu, 1973).

IV.2. Processus d’érosion


Les processus d’érosion hydrodynamique sont déterminants en
environnement côtier. D’une part, le rôle des vagues percutant la côte avec
constance, par pression, chocs successifs et abrasion (selon les éléments qu’elle
charrie) est prédominant (Romanovsky, 1947; Sunamura, 1992; Belov et al.,

40
1999). Cependant, la nature des vagues est sous la dépendance d’une multitude
de facteurs modulant leur fréquence et leur intensité : profondeur du bassin,
inclinaison de la pente, fréquence et intensité des vents et des courants marins
(Romanovsky, 1947). D’autre part, en bordure littorale, l’action des vagues n’est
pas seule en cause. Des processus d’érosion d’origine chimique ou mécanique,
qui dépendent largement de la situation géographique et de la nature de la roche
affleurante (minéralogie, texture, chimie, structure, etc.) sont également
observés. Une telle situation rend complexe tout essai de modélisation du recul
des falaises rocheuses dans le temps (Williams et Roberts, 1995; Belov 14 et
al., 1999) : une situation qui leur est quasi-exclusive.

Figure 18 : processus de l’érosion (Romanovsky, 1947).

41
IV.3. Les conséquences de l’érosion
Il faut souligner que l’évolution naturelle d’une plage, qui n’est soumise à
aucune contrainte d’aménagement, reste le moyen de défense le plus efficace,
mais la forte anthropisation de la bande littorale a rendu nécessaire la lutte contre
le phénomène érosif pour protéger les infrastructures construites à proximité des
rivages. On a désormais pris l’habitude de structurer les plages par des ouvrages
de défense et de les recharger en matériaux. (Agnelli et Metelliano, 2002).
Toutefois, lors de conditions météorologiques particulières, qui se manifestent
selon des rythmes saisonniers ou journaliers, un tel littoral peut évoluer comme
suit :

 les plages disparaissent,


 les routes littorales, les chemins de fer et les autres infrastructures jouxtant
la côte subissent des dégâts importants,
 les habitations, trop souvent construites en bord de mer, sont sujettes à
une dégradation intense,
 la base des falaises est soumise à l'érosion, avec la possibilité
d'éboulements et de chutes.

42
V. Introduction à la Géomorphologie

V.1. Définition

La géomorphologie une discipline de synthèse, Géo = science qui décrit et


explique le relief terrestre, Le relief est une armature physique des paysages
naturel et culturel se situant à l’interface des différentes sphères.
Le relief joue plusieurs fonctions en relation aux activités humaines : contrainte
physique, risque naturel et ressource naturelle. Il n’est pas statique, mais un
ensemble dynamique en évolution. Il est le témoin d’une histoire géologique et
géomorphologique : l’histoire des roches, l’histoire de déformations et l’histoire
des formes.

V.2. Morphogenèse et systèmes morphogénétiques

Relief -> ensemble des formes crées par des processus.


Morphogenèse-> ensemble des processus et mécanismes qui mettent en place
et modifient le relief :
- formation du relief, facteur endogènes (pétrogenèse et tectonique)
- destruction du relief, facteurs exogènes (climat, gravité, érosion)
L’homme est aussi un important facteur géomorphologie.
Quatre étapes principales :

 altération, ou modification in situ


 arrachement, ou érosion
 transport
 dépôt, ou sédimentation

43
Donc, naissance de trois orientations : géomorphologie climatique, structurale et
dynamique (étude processus)*

VI. Morphologie littorale

VI.1. Les zones littorales

Les formes littorales sont strictement liées à leur position géographique : zones
de contacte entre mère/océan et continent. Les côtes sont une typologie de
versant. Les littoraux subissent les influences terrestres, marines,
atmosphériques. Ils constituent une bande pas permanente. L’estran (zone
intertidale) est la zone de haut et bas mer; son extension dépend du marnage
(extension de la marée) et de la pente du littoral. Le lit peut être : sableux,
rocheux ou vaseux.

VI.2. L'estran

Le littoral n'est pas une ligne fixe mais une bande de terrain à l'intérieur de
laquelle la limite entre la terre et la mer se déplace constamment. Le trait de côte
(ligne fixe séparant le domaine terrestre du domaine marin) n'existe que sur les
cartes topographiques ou marines. EX. Sur les cartes de l'IGN (Institut
Géographique National français) à grande échelle, il représente
conventionnellement la limite atteinte par les plus hautes mers.
Dans les faits, les variations de hauteur d'eau dues aux marées provoquent le
déplacement continuel de la ligne de contact entre la terre et la mer. Cette zone,
découverte lorsque la marée est basse et recouverte lorsque la marée est haute,
se nomme l'estran (ou zone intertidale). Il peut être sableux, rocheux ou encore
vaseux. Son étendue varie en fonction de la pente et du marnage (amplitude de
la marée - différence de niveau entre la haute et la basse mer). Au total, on

45
estime à 150'000 km2 la superficie de l'ensemble des rivages du globe terrestre,
soit l'équivalent de la moitié de l'Italie.

Figure 19 : Estran littoral.

46
On peut distinguer trois types fondamentaux d'estran

a) Estran profond
Ce sont des estrans qui ne découvrent pratiquement pas. On les rencontre dans
les secteurs des pointes rocheuses.

b) Estran de pied de falaise


C'est l'estran type que l'on rencontre le plus souvent au pied des falaises le long
du littoral. Devant la falaise s'étend un platier rocheux (de l'ordre de 200 à 400
m) sur lequel les matériaux meubles né se rencontrent généralement qu'en pied
de falaise sous la forme d'un cordon de galets, plus ou moins développé selon
les zones mais ne dépassant que rarement 30 à 40 m de large et 2 à 3 m de
hauteur.

c) Estran d'accumulation
C'est celui que l'on rencontre aux débouchés des vallées. Leur développement a
souvent été favorisé par l'implantation d'ouvrages portuaires ou d'aménagements
balnéaires. Le cordon de galets est alors bien formé et peut atteindre et même
dépasser 50 m de largeur. La crête du cordon est à une cote de l'ordre de +10 m
à +11 m et la base de +2 m à +3 m. Les sables et graviers font suite aux galets.

VI.3. Agents et processus de l’évolution des littoraux

VI.3.1 Evolution générale du littoral

L'érosion des falaises est due aux actions continentales, chimiques, biologiques
et marines.

A) Actions continentales
Ce sont les eaux de ruissellement, les eaux d'infiltration, le gel.

47
a) Ruissellement
Les eaux de ruissellement ont une action érosive particulièrement importante
dans les entonnoirs remplis d'argile à silex qui échancrent les sommets des
falaises et dans les formations tertiaires meubles, telles que celles du Phare
d'AILLY. En effet, les pluies ramollissent les matériaux argileux qui coulent alors,
sous l'effet de la pesanteur et sous l'effet des eaux de ruissellement, vers le fond
des entonnoirs. Il se forme alors de véritables cônes de déjection qui se
déversent sur l'estran.

b) Les eaux d'infiltration


A travers les diaclases de la craie, les eaux s'infiltrent dans les roches et
réapparaissent à la faveur de résurgences, soit dans le flanc des falaises, soit sur
l'estran. Les eaux d'infiltration, si elles dissolvent une certaine quantité de
calcaire, n'apparaissent pas avoir un très grand rôle dans l'érosion en-dehors des
périodes de gel.

c) Le gel
Il a un rôle fondamental dans l'érosion des falaises. En effet, la congélation des
eaux contenues dans les fentes des roches s'accompagne d'une dilatation qui
provoque la dislocation des roches, selon un aspect caractéristique. Lors du
dégel, les blocs écartés et ayant perdu la cohésion que leur conférait la glace
peuvent se détacher de la falaise. L'action du gel s'exerce essentiellement sur le
front de la falaise. Cependant, lors de certains hivers rigoureux, l'estran peut être
attaqué, ainsi que l'a observé M. DALLERY. D'après M. PRECHEUR, la
circulation d'eau alimentant les diaclases est surtout le fait d'eaux d'infiltration et
non d'eaux de pluie. Il en cherche la preuve dans les aiguilles d'ETRETAT et de
BENOUVILLE, qui sont identiques aux descriptions faites, il y a cent ans. Dans
ces aiguilles, il n'y a pas de circulation d'eau, car elles sont éloignées du réseau
terrestre. Il n'y a donc pas de gélification et pas d'érosion.

48
B) Actions chimiques
Ce sont, essentiellement, parmi ce type d'actions, les phénomènes de dissolution
qui prédominent. Ils peuvent se faire de trois manières :
- dissolution par les eaux atmosphériques circulant dans la craie,
- dissolution sous l'effet des embruns,
- dissolution par l'eau de mer (plus particulièrement sur le platier rocheux).

C) Actions biologiques
Elles sont dues aux actions des végétaux (algues, en particulier) ou des animaux
(patelles, littorines, balanes, phollades). Elles sont essentielles, avec les actions
abrasives, sur l'estran. MM. W. NESTEROFF et F. MELIERES ont réalisé une
étude des conditions d'érosion de l'estran, dont il est donné le tableau suivant:

49
On peut opposer les actions biologiques dominantes sur le platier aux actions
continentales et marines dominantes dans l'érosion des falaises.

D) Actions marines
a) Action des vagues

L'action des vagues est fondamentale. Elle s'exerce :


- en accentuant la désagrégation des blocs, due aux actions continentales, soit
par l'action mécanique directe des eaux, soit en projetant des galets sur la
falaise,
- en désagrégeant les éboulis venus des falaises et qui protègent,
provisoirement, le pied de celles-ci,
- en créant dans les grottes des sur-pressions ou des sous-pressions qui peuvent
les faire "exploser".

Il en résulte :
- un déblaiement permanent des éboulis protégeant la falaise, et donc, une
reprise de l'érosion,
- la formation en pied de falaise d'encoches de sapement.

Il faut, cependant, noter que celles-ci ne sont pas continues. En particulier, en


zone de matériaux tendres, en pied de falaise, elles n'existent pas, car les
éboulements les font disparaître. Elles ont d'autant plus tendance à apparaître
que les roches sont hétérogènes. Lorsqu'il y a une encoche, la falaise est alors
en surplomb et peut s'effondrer par pans entiers à la faveur de la moindre
défaillance.

50
b) Action des courants
C’est surtout à la faveur de la marée que l'action des courants s'exerce, et c'est
sur l'estran qu'elle est la plus notable.

En effet, à la faveur de la marée, il y a :


- un mouvement de matériaux sur l'estran,
- des rigoles d'écoulement.

Les deux actions, de type abrasif, favorisent l'érosion de l'estran et, en particulier,
la formation d'estran du type rainuré: l'estran est parcouru de stries dans
lesquelles s'écoulent les eaux.

VI.4 Les facteurs hydrodynamiques

Le régime sédimentologique, qui concerne tant le littoral (par exemple, érosion


des falaises, évolution du littoral et des estuaires ou encore mouvement des
dunes) que la dynamique sédimentaire (cycle érosion, transport, sédimentation
des fonds) est défini par la résultante de l'action des facteurs hydrodynamiques,
tels que la houle ou les courants et des sédiments constitutifs soit de la côte, soit
des fonds. On ne peut donc aborder l'étude d'un régime de côte sans définir les
divers facteurs hydrodynamiques entrant en jeu.

Il est fréquent que, dans une zone donnée, on puisse négliger tel ou tel facteur.
Ainsi, par exemple, l'influence des courants de marée sur les transports
sédimentaires en MEDITERRANEE, est faible ; sur une côte rocheuse, les
transports par le vent ne sont pas très importants.

Les zones littorales évoluent principalement sous l'effet de la marée, des vagues,
des courants ainsi que du vent. Hormis ces agents prépondérants et selon les

51
conditions climatiques, le contexte géologique ou encore le degré
d'anthropisation du milieu, d'autres facteurs et processus peuvent intervenir dans
l'évolution des zones littorales. Il s'agit entre autres de facteurs biologiques,
anthropiques, d'une érosion d'ordre chimique ou encore de processus glaciaires
ou périglaciaires.

Figure 20 : Agents influençant l’évolution des littoraux

52
VI.4.1 Les marées

Les courants de marée sont un agent d’arrachement, de transport et de


redistribution. Sont des importants agents de transport de matériaux. Les marée
sont le résultat des deux forces : La force d’attraction du soleil et de la lune sur la
terre et les forces centrifuges (terre sur elle-même et lune autour de la terre). En
24h il y a 2 pleines mers (PM) et deux basses mers (BM).

Flot : monté des eaux ; jusant : descente des eaux


Marnage : dénivellation entre une marée haute et une marée basse on distingue :
(les 2 :2 fois par mois)
- marée de vive eau : syzgie : conjonction lune-soleil
- marée de morte eau : quadrature

Figure 21 : Forces générant la marée

53
Figure 22 : Les rythmes de la marée

L'amplitude de la marée varie en fonction de la position de la Lune et du Soleil


par rapport à la Terre. Elle est maximale lors de la nouvelle ou pleine Lune et
minimale lors du premier ou dernier quartier de Lune.

L'amplitude de la marée, c'est-à-dire la différence de hauteur d'eau entre la pleine


et la basse mer, appelée aussi marnage, varie en fonction de la position de la
Lune et du Soleil par rapport à la Terre. Tous les 14 jours - lors de la nouvelle
Lune et de la pleine Lune - la Lune, le Soleil et la Terre sont alignés. Dans cette
configuration qu'on appelle syzygie, l'attraction du Soleil s'ajoute à celle de la
Lune : le marnage est alors maximal. On parle de marées de vive-eau (ou vives-

55
eaux). 14 jours plus tard - lors du premier et du dernier quartier lunaire - la Lune
et le Soleil forment entre eux un angle droit. Dans cette configuration qu'on
appelle quadrature, les forces d'attraction ne s'additionnent pas, le marnage est
donc plus faible. On parle de marées de morte-eau (ou mortes-eaux).

L'amplitude de la marée dépend aussi de facteurs morphologiques tels que : la


profondeur des océans ou le contour des côtes. Le marnage est d'autant plus fort
que les mers sont peu profondes et le contour de leurs côtes complexe.
Concrètement, le long des côtes françaises le marnage ne dépasse pas 6 m en
Atlantique - où rien ne vient contrarier l'onde de marée - mais peut atteindre 14 m
en Manche dans la baie du Mont-St-Michel où, à la faible profondeur d'eau,
s'ajoute une géométrie du littoral particulière (effet de barrage de la presqu'île du
Cotentin et faible profondeur des fonds marins - moins 35 m). Le plus fort
marnage (16,1 m) a été enregistré dans la baie de Fundy au Canada. A l'inverse,
les amplitudes mesurées en mer Méditerranée sont beaucoup plus modestes, de
l'ordre de 40 cm. Il s'agit d'une mer fermée et les masses d'eau n'ont pas la
possibilité de se déplacer sur de grandes distances.

56
Figure 23 : Amplitude des marées

VI.4.2 Les vagues

Sont le résultat de l’énergie mécanique éolienne, qui agit en surface (min


4noeuds), clapot : agitation de surface générée faible vent, houle : oscillation de
surface + transfert (c’est une ondulation circulaire). Les vagues se propage au
delà de leur zone de génération (comme les ondes électrique, on distingue :
amplitude (H), longueur d’onde (L), période (T) et la vitesse de déplacement (S)).

57
Figure 24 : Dynamique des vagues

Les marins utilisent une règle pratique très simple : la hauteur des vagues
(amplitude de la houle) en mètres est au plus égale au 1/10 de la vitesse du vent
en km/h. Ainsi un vent soufflant à 120 km/h engendre des vagues d'une hauteur
maximale de 12 m.

L’action des vagues n’est pas ressentie en profondeur. Les particules d’eau
dessinent un mouvement circulaire, qui devient ellipsoïde dans les mers peu
profondes.

58
Quand les vagues s’approchent des littoraux, ils subissent des modification
(déferlement), dans cette phase l’érosion est maximale :
- réfraction : oriente les lignes de crête parallèlement aux isobathes (courbe de
niveau sous marine)
- diffraction : quand la vague contourne un obstacle (changement de direction)
- réflexion : un obstacle renvoie les vagues.
La diminution de la pente provoque : la diminution de la longueur d’onde et la
vitesse de propagation, l’augmentation de l’hauteur, la houle devient
dissymétrique -> déferlement.

Différents types de déferlements : en déversement, en volute, à gonflement.


Après le déferlement, suit un mouvement de va-etvien/swash : le jet de rive et le
retrait. Ce processus a comme effet la mise en suspension des sédiments fins et
le creusement vertical. Le retrait consiste en une érosion laminaire. Le swash
forme des croissants de plage.

Les effets contre une falaise sont différents que sur une plage plate. La force
exercée sur les parois peut provoquer des éboulements massifs (l’eau est
chargée d’élément érodé et agit sur une plate-forme d’abrasion). La
décompression (retraite de la vague) provoque un effet de succion. Ya aussi un
effet vertical dû aux altérations chimique de la falaise.

Le tsunami est provoqué par une déformation de la topographie littorale ou sou-


marine. Les vagues sont caractérisées par leurs hautes vitesses. Une fois près
des littoraux l’épaisseur de l’eau augmente fortement au dessus de la normale
surface (etc.).

59
Figure 25 : Action morphologique des vagues

VI.4.3 Les courants

Les courants marins sont de nature diverse. Il existe des courants qui affectent la
circulation des eaux océaniques dans leur ensemble et des courants locaux
induits par les vagues ou la marée. Les courants sont avant tout des agents de
transport.
Se forment sous l’effet de : vent, température, salinité. A long terme peuvent
modifier la topographie, mais sont des agents d’érosion moins important que les
vagues.

60
Courants de font et courants d’arrachement sont engendrés par le retour des
eaux des vagues vers le large. Ils sont étroit, rapides, très localisés, se
développent perpendiculairement au rivage.

Les courants induits par les vagues :

Dérive littorale : phénomène ayant lieu quand la direction de la houle est oblique
par rapport à la ligne de côte.

Courants de marées (ont direction opposée) dus à L’alternance de haute et bas


mer courants dynamique : dans les estuaires, le flot est plus faible que le jusant,
lors du jusant ya une marée de salinité.

Courants de décharge : assure une vidange (scarico-svuotamento) (plusieurs


causes)

61
Figure 26 : Dérive littorale

VI.4.4 Les vents

Le vent est un agent atmosphérique qui exerce une action morphogénétique


importante dans la zone littorale. Il est directement actif sur les matériaux
meubles, renforce l'action des vagues et modifie le niveau atteint par la pleine
mer.

62
Le vent correspond à un déplacement de l'air (atmosphérique) d'une région à une
autre, provoqué par la différence de pression barométrique entre ces régions. On
parle de calme pour un vent ne dépassant pas 1 km/h, de vent fort à partir 40
km/h, de tempête lorsque la vitesse du vent dépasse 75 km/h et enfin d'ouragan
pour des vents supérieurs à 115 km/h.

Les zones côtières sont particulièrement exposées au vent puisqu'aucun obstacle


topographique n'a freiné leur progression.

Le vent exerce 2 types d'influence sur la morphologie littorale :


Il exerce d'une part une action directe sur les sables des plages ou des dunes
qu'il mobilise et transporte, et d'autre part une action indirecte, en renforçant
l'action des vagues et en déplaçant les niveaux des pleines et des basses mers.
Lorsque le niveau est plus haut que prévu, on parle de surcote et dans le cas
inverse, de décote.

Sur les côtes atlantiques françaises par exemple, une situation de vents d'Ouest
associés à une zone de basse pression peut modifier considérablement le niveau
atteint par la marée. Le 26 décembre 1999, l'ouragan Lothar a balayé les côtes
atlantiques pendant les marées de vive eau, provoquant des surcotes atteignant
localement 4 mètres !

Un vent marin soufflant perpendiculairement au rivage va accentuer la cambrure


des vagues et donc augmenter leur agressivité. Les plages soumises au
déferlement de ces vagues auront alors tendance à s'amaigrir. A l'inverse, un
vent de terre va ralentir le train de vagues permettant ainsi un engraissement de
la plage.

63
Le vent va également favoriser le déplacement des embruns, responsables de la
météorisation des surfaces rocheuses.

Le niveau des eaux est également influencé par les variations de pression
atmosphérique. Dans une zone de basse pression, l'air est en effet plus léger que
dans une zone de haute pression. Les prédictions de marée sont établies pour
des conditions normales de pression atmosphérique (1013 hpa) et une absence
de vent. On admet qu'une différence de 1 hpa induit une variation de hauteur
d'eau de 1 cm.

Figure 27 : Déferlement des vagues

64
VII.5 Côtes rocheuses

VII.5.1 Falaises

La formation et l’évolution des falaises sont conditionnées par : contexte


structural (lithologie et tectonique), érosion (vagues), déblaiement (sterramento)
des matériaux érodés. Les falaises sont façonnées par processus marins et
subaérien. L’existence d’encoche basale (action mécanique des vague) cause
les glissement des terrains. La vitesse d’érosion et la géomorphologie dépende
de la lithologie (de 1cm/an à 10m/an).

65
Figure 28 : Partie de la cote oranaise

VII.5.2 La bordure littorale

Le littoral est principalement caractérisé par la présence quasi-continue des


falaises en bordure. On peut distinguer avec PRECHEUR (9) trois catégories
fondamentales de falaise dont les caractéristiques dépendent de la nature des
roches les constituants.

a) Les falaises simples


Lorsque le terrain est homogène et tendre, la falaise est généralement verticale.
C'est le cas de la majeure partie du littoral HAUT-NORMAND. Les érosions se
produisent le plus souvent sous la forme d'effondrements de pans de falaise à la
suite d'un travail de sape à la base.

b) Les falaises à piédestal résistant


Une couche de roche plus dure affleure à la base de la falaise et assure une
certaine protection contre l'érosion.

66
c) Les falaises à abrupts superposés

Lorsque les falaises sont hétérogènes, les phénomènes d'érosion sont


différentiels et accélèrent, en général, les processus : les terrains tendres sont
plus attaqués que les terrains plus durs et il se produit fréquemment des
surplombs, éléments catalyseurs des éboulements.

Trois types sont à distinguer :


- lorsque le terrain tendre affleure à la base de la falaise, le pied de celle-ci n'est
généralement pas vertical mais en pente douce.
- si le terrain tendre est en crête de falaise, le pied de celle-ci est alors vertical et
les terrains tendres s'écoulent dans des entonnoirs de formes similaires à des
cones de déjection.
- le dernier type est constitué par des falaises où alternent des couches tendres
et plus dures.

On classe également les types de falaises


- selon la taille : micro, haute, mégafalaises
- selon la forme : Falaise raide (roches sédimentaires ou schisteuses cohérents)
; Falaise à profil subvertical : roches stratifiées ou diaclases ; Falaise à pente
faible : roche sédimentaires meubles (argiles); Falaise à ressauts : alternance
de roches cohérentes et meubles (str. Subhorizontale)
La présence de grotte, cavité, etc. est due à une faiblesse de la roche à multiple
diaclase, roche filoniennes, faille, broyage.

Certaines côtes sont résultat de la submersion de modelés subaériens :


- calanque : canyon creusés par proc. Fluviatile et karstique

67
- fjord : entaille littorales très profondes (jusqu’à 1000m) causé par des glaciers
anciens. Lors de la déglaciation, le niveau d’eau a remonté et a pénétré dans les
vallées.

Du point de vue d’évolution des falaises on distingue : falaise vive/ stabilisée/


morte.

Figure 29 : Types de falaises

Les falaises sont des formes d'érosion qui évoluent sous l'effet de processus
marins et subaériens. Les processus marins sont responsables de l'attaque
basale de la falaise tandis que les processus subaériens façonnent la partie
supérieure de l'escarpement.

68
VII.5.3 Les processus marins

L'action mécanique des vagues : les chocs provoqués par les vagues
fragilisent la roche qui va se fissurer puis se casser. Une encoche, appelée
encoche basale, va ainsi se développer au pied de la paroi, laissant un surplomb
en porte-à-faux qui finira par s'effondrer. La pression exercée par l'eau sur le pied
des falaises est encore renforcée si les vagues prennent en charge du matériel
comme des galets ou du sable.

La corrosion littorale qui regroupe l'ensemble des actions chimiques, physiques


et biologiques qui contribuent à la fragilisation de la roche, comme par exemple :
la dissolution chimique dans les calcaires, l'alternance de phases d'humidification
/ dessication, la fragmentation de la roche sous l'effet de la cristallisation du sel
(haloclastie), l'agression par les organismes vivants (perforation, rongement), etc.

Les processus subaériens :


Ces processus ne sont pas spécifiques des zones littorales et concernent la
partie émergée de la falaise. Il s'agit par exemple des glissements de terrains,
des éboulements, de la solifluxion, de la cryoclastie ou encore de l'érosion
éolienne.

L'évolution morphologique des falaises est étroitement liée à leurs


caractéristiques structurales. La morphologie des falaises dépend étroitement de
la nature des roches qui les constituent. Dans les formations meubles, tels que
les sables, les argiles ou les limons, le recul est plus rapide et le profil moins
raide que dans les matériaux plus résistants tels que les roches granitiques,
volcaniques, métamorphiques, les calcaires ou les grès. Les falaises constituées
d'un même matériau sur la totalité de leur hauteur auront un profil régulier alors
que celles comportant des alternances de roches plus ou moins résistantes

69
présenteront des profils plus irréguliers. Dans les roches compétentes et
tectonisées, la présence de fractures augmente l'effet de l'action mécanique des
vagues en favorisant le démantèlement.

Figure 30 : L'évolution morphologique des falaises et l’action mécanique

70
Figure 31 : Evolution et mesure de protection

VII.6 Côtes basses

VII.6.1 Formation des plages

Les plages sont des estrans constitués de sédiments meubles dont la taille varie
entre celle des sables fins et des galets (0.2 mm -> 20 cm).
Plages = forme principale d’accumulation des matériaux (donc formes
d’accumulation) des côtes basses.
Type de sédimentation : grain/ sable/galet.

71
Distinction des sédiments entre :
– Région froide : en majorité terrigène (érosion des falaises et charges
fluviatiles)
– Région chaude : apport biodétritique

VII.6.2 Evolution des plages

Les plages se forment lorsque l'accumulation l'emporte sur l'érosion, c'est-à-dire


lorsque la quantité de matériaux disponibles sur un rivage dépasse le volume de
sédiments que les vagues et les courants littoraux sont capables de déplacer.
Lorsque le volume de sédiments constituant la plage augmente, on parle
d'engraissement. L'amaigrissement désigne le phénomène inverse.
Actuellement, la tendance générale est à l'amaigrissement des plages car on
note une nette diminution des apports continentaux de sédiments
(aménagements fluviaux, barrages, …).

- engraissement : lorsque la quantité de matériaux disponibles dépasse le volume


de sédiments que vagues et courants peuvent déplacer
- amaigrissement : cas inverse

VII.6.3 Morphologie des plages

Une plage comprend deux zones principales : le bas de plage submergé à


chaque marée et le haut de plage atteint uniquement par les marées de vive-eau
ou lors des tempêtes.

Profil transversal :
cordon littoral : zone qui limite (à l’intérieur) l’étendue d’une plage
crêt de plage : zone plus +haute, résultat de l’accumulation de matériaux des
vagues de tempête

72
gradin de plage : crête sur le long du versant ; résultat de l’accumulation de
vagues de temp. Moins impo.
bas de plage : ligne de pente inférieur, jusqu’à l’avant plage
avant-plage : limite des basses mers ; constamment immergé
crêtes et sillons pré-littoraux : possibles dans la zone de limite entre AP et BP
bâches : nappes d’eau qui peuvent se développer dans les sillons

Figure 33 : Profil de plage

73
Formes des plages (contour, largeur, pente), dépendent de la quantité de
matériaux et des courants qui peuvent les déplacer.

VII.6.4 Types de plage

Plages longues et rectilignes, plages de fond de baie (tendance à une forme


d’arc, par réfraction des vagues déferlantes), plages à tracé curviligne ou
concave vers la mer.

VII.6.5 Formes construites

Flèches sableuses (spit) : accrochées au rivage et alimenté par les matériaux


transportés par la dérive littorale. La pointe provoque la diffraction des trains de
vague (et d’autres courantes) et prend des formes particulières : en hameçon ou
à crochet.

Les flèches sableuses peuvent s’allonger au travers d’une baie : isolation d’une
lagune.Dans le cas d’un estuaire : les flèches gardent un espace libre (passe ou
grau) pour permettre la sortie de la rivière du continent.

74
- pointes de sable triangulaires : 2 origines : confrontation de 2 houles
opposées (dépôt de matériel).

VIII. 7 Dunes littorales

Réserves en sable formés au-dessus de la limite des hautes eaux, à l’arrière des
plages sableuses.

Une dune littorale est une dune, une petite colline de sable qui se forme près des
plages, en bord de mer, sous l'action du vent. Contrairement aux dunes que l'on
trouve dans les déserts, les dunes littorales sont souvent couvertes de
végétation. Elles constituent un milieu de vie particulier, où poussent des
espèces adaptées au sel et au vent, dont beaucoup sont protégées.

Principaux éléments d’existence des dunes :


- apport important de sable par les plages
- vent fort
- végétation (possibilité de mobiliser les sables)

Structure définie par : taille des sédiments, profil des plages, régime du vent.
Contrôle sur les dépôts : topographie, obstacle/végétation, homme
Fonction des dunes : protection des plages lors des tempêtes.

Deux types de dune :


- berkhanes : formes mobiles et temporaires
- nebkas : situé au dessus de la limite d’atteinte par la mer, permanentes.
Peuvent former des dunes bordières à forme de cordons onduleux parallèle par
rapport au rivage et à la direction des vents.

76
Figure 35 : Dune littorale

IX.8 Estuaires

Sont des embouchures fluviales dans la mer. Au contraire des deltas, les
estuaires sont envahis par la mer.

77
Figure 36 : Estuaire sur cote

Leur dynamique est contrôlé par : courant de marée et courants du fleuve.


L’endroit où ya rencontre des 2 courants c’est le point nodal, le bouchon
vaseux est la zone de turbidité maximale. Coin salé : passage de l’eau douce (-
dense) à salé. La marée de salinité : indique la remontée de l’eaux de mer dans
le fleuve. En période d’étiage la marée dynamique par plusieurs km (100..).
A l’intérieur de l’estuaire : courant du flot (contre courant du fleuve)+courant de
jusant (qui sort).

78
X.9 Marais maritimes

zones de basses eaux, affectées par les marées. Se forment dans les régions
abritées à basse énergie (estuaires, arrière de flèches, dans baie). 2 zones
caractérisent les marais :
- schorre : étage intertidal supérieur, présence de végétation halophile,
inondable lors de tempêtes. Présence des cuvettes
- slikke : étage intertidal inférieur, inondable à toute les marées hautes. Des
chenaux spécialisées pour le flot et le jusant entaillent les sédiments.

Figure 37 : Marais maritime

79
Figure 38 : Estuaire de la Sienne

Figure 39 : Marais Poitevin 1

80
Figure 41 : Types des lagunes

A- Lagune estuarienne ; B- Lagune ouverte


C- Lagune semi-fermée ; D- Lagune fermée

XII.11 Delta

Forme d’accumulation fluviatile lors de l’embouchure dans un bassin (mer/lac).


Conditions favorables au développement : plate-forme continentale étendue et
pente douce, abondance des apports sédimentaires, faibles dynamique des
marées, faible énergie des vagues.

Formation des deltas : lors de l’embouchure du fleuve, il perd toute sa vitesse ce


qui entraine le dépôt d’une partie des matériaux.

82
Figure 42 : Delta de la Reuss

Sédimentation d’un delta :


Bottomsest beds (les sédiments de fond) : caractérisé par les particules plus
fines qui viennent transporté loin de la côte, au contact avec l’eau salé subissent
le processus de floculation et vont se déposer.
Forsets beds : sédiment plus grossiers. La pente de cette zone est plus forte,
elle correspond à l’écoulement des matériaux à l’extrémité du delta (front ?)
Topsets beds : couches sommitales : dépôts fluviatiles et lacustres de taille
alternée selon l’énergie de dépôts (crue/étiage). Pente très faible.

83
Formes des deltas (dépend de l’interaction fleuve/mer et témoigne l’énergie :
- allongé : l’allongement est donné par une faible action érosive des vagues.
(apport important des sédiments, bassin d’accumulation protégé,..)
- en croissant / triangulaire : alluvionnement par un seul chenal (ou peu), fort
action des vagues (pas d’allongement)
- lobé : plusieurs chenaux : les sédiments sont redistribué par la dérive littorale.
- Crénulé : influence des marées prédomine. Redistribution des sédiments (du
delta), sous formes d’île. (souvent ressemblent à des estuaire).

Figure 43 : Classification des deltas

84
Figure 44 : Delta du Mississipi

85
Figure 45 : Delta du Nil

86
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