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EXPLORATION
&
PRODUCTION DES HYDROCARBURES
FASCICULE DE BASE
Donner aux étudiants techniciens supérieurs des éléments et des notions de base en exploration et
production des hydrocarbures leur permettant de comprendre tous les aspects de cette industrie et
d’être opérationnels sur le terrain.
Ce cours permettra donc aux étudiants d’avoir les notions fondamentales sur :
- les hydrocarbures :
leur origine et leur formation;
leurs modes d’accumulations en gisements dans le sous-sol.
- les techniques de recherche et d’évaluation des hydrocarbures, en particulier :
la sismique pétrolière ;
les forages pétroliers ;
les diagraphies pétrolières.
- Les techniques de production des hydrocarbures :
les propriétés physiques des hydrocarbures ;
les caractères des gisements d’hydrocarbures ;
les méthodes de récupération ;
les équipements des installations de production.
Chaque chapitre est suivi d’une série de questions permettant d’évaluer les étudiants sur les notions du
chapitre, sous la forme de tests légers (interrogations écrites).
TRANSPORT
EXPLORATION
STOCKAGE -
CONSOMMATEUR FINAL
DISTRIBUTION
LA CHAINE DE L’INDUSTRIE DU PETROLE
*
Pétrographie : étude descriptive des roches / pétrologie : étude des mécanismes de formation des roches
La production pétrolière est l’ensemble des techniques qui permettent de produire c'est-à-dire
d’exploiter un champ pétrolier.
La mise en production d’un champ nécessite la mise en place de tous les dispositifs et équipements
devant permettre l’extraction, le traitement (prétraitement), le stockage et l’expédition des effluents
(pétrole brut ou gaz naturel).
La production d’un champ pétrolier peut se faire sur 10, 15, 25 ans ou même plus.
EXPLORATION PRODUCTION
Etudes géologiques
études sismiques Délinéation Appréciation Développement
forages, etc
* Les fonds abyssaux ne contiennent pas des HC car ce sont des zones de forte activité volcanique.
*
Composantes et processus géologiques nécessaires pour générer et stocker des hydrocarbures, y compris la maturité de la roche source, les
chemins de migration, la roche réservoir, le piégeage et la couverture.
Anticlinal et faille
Lentille
Dôme de sel
- Les discordances sont le fait d’évènements géologiques majeures (transgressions, régressions, …) ayant
affecté toute ou une partie d’une période géologique à l’échelle d’une région et marquée par une
absence partielle ou totale de dépôts.
Sur une succession stratigraphique, on observe une absence ou une troncature de certains dépôts
marqués par des surfaces d’érosion.
Les pièges par discordance comprennent : les discordances angulaires (angular unconformity trap), les
discontinuités (discontinuity trap) et les inconformités (unconformity trap).
Les discordances angulaires se mettent en place à la suite d’une inclinaison de la couche réservoir
avant la survenue d’une érosion et le dépôt subséquent de formations imperméables. Le
remplissage de la couche réservoir intervient par la suite.
Les discontinuités sont de larges surfaces d’érosion affectant des dépôts de formations réservoir
plus ou moins horizontaux sur lesquels se déposent ensuite des formations imperméables
permettant une éventuelle accumulation des hydrocarbures à l’intérieur des réservoirs.
Les inconformités sont des pièges nés de dépôts de formations réservoirs sur des roches
métamorphiques ou ignées plus ou mois érodées. Si la roche métamorphique ou ignée en
dessous est altérée et fracturée, les formations au dessus peuvent agir comme réservoirs.
Conclusion
La prospection pétrolière est fondée sur la géologie, la formation du pétrole, sa migration, son
accumulation, sa préservation ou sa destruction sont liés à des facteurs géologiques largement connus et
susceptibles de prévisions et de reconstitution.
C’est l’occurrence de chacun de ces évènements géologiques liés à ces facteurs que les explorateurs
(géologues, géophysiciens, ingénieurs, etc…) tentent d’évaluer au moyen des techniques et sciences de la
prospection pétrolière.
*Les récifs sont des bancs de carbonate de calcium ayant précipité dans les fonds marins du fait de l’activité métabolique de certains végétaux et
animaux (exemple des coraux, animaux marins sans squelette vivant en grade colonies) ; leur morphologie dépend du subtratum, de la
profondeur d’eau, de la température, de la clarté et de la stabilité des eaux, de l’oxygénation, de la salinité et de l’abondance des nutriments.
INTRODUCTION
Les méthodes sismiques sont un ensemble de méthodes géophysiques basées sur la propagation des
ondes élastiques dans les couches du sous-sol. Elles sont largement en usage dans l’industrie pétrolière,
particulièrement en exploration d’où le nom générique de Sismique Pétrolière.
La prédominance de ces méthodes est due à leur grande précision, à leur résolution excellente et à leur
profondeur de pénétration. Leur essor et en général l’essor de l’industrie pétrolière a été favorisé en
grande partie par le développement de l’informatique et de l’électronique.
Les méthodes sismiques sont utilisées pour déterminer les structures du sous-sol.
Elles comprennent :
la sismique réflexion : elle est basée sur la réflexion des ondes élastiques par les couches du sous-
sol, c’est la méthode la plus utilisée.
la sismique réfraction : elle étudie la réfraction des ondes élastiques dans les couches du sous-
sol ; elle sert à explorer les formations superficielles du sous-sol à des profondeurs de quelques
km. Les résultats obtenus sont complémentaires de ceux de la sismique réflexion.
La sismique de puits dont :
- le sondage sismique (sismosondage): cette technique consiste à faire des tirs en surface et à
enregistrer les arrivées avec des géophones placés à différents niveaux dans le trou,
- le carottage sismique: cette technique consiste quant à elle à faire des tirs à différents niveaux
dans un trou et à enregistrer les arrivées avec des géophones en surface.
On mesure grâce aux 2 dernières méthodes, les vitesses des ondes sismiques dans les formations du
sous-sol. Elles sont utilisées pour une meilleure connaissance du gisement en phase d’exploration et pour
suivre le gisement pendant l’exploitation.
CONCLUSION
La sismique est employée par une large gamme de scientifiques et d’industriels : géotechniciens pour
l’implantation d’ouvrages de génies civils (routes, ponts, édifices) ou la réalisation d’études d’impacts ;
géotechniciens et géophysiciens dans l’exploration pétrolière.
Toutefois, c’est dans le domaine pétrolier que se réalisent la quasi-totalité des dépenses relatives aux
études sismiques. Aujourd’hui incontournable dans l’industrie de la recherche pétrolière, la méthode
sismique constitue le principal outil qui guide les explorateurs dans le choix de l’implantation des forages.
INTRODUCTION
Les techniques de prospection géologiques et géophysiques nous ont permis de localiser des prospects
c'est-à-dire des zones potentielles pouvant renfermer des accumulations d’HC. Le seul moyen de
confirmer la présence effective d’huile ou de gaz est de creuser dans le sous sol c'est-à-dire de réaliser un
forage.
Un forage pétrolier ou puits pétrolier est un trou creusé dans le sous sol afin de permettre l’accès à un
objectif qui est un gisement d’HC prouvé ou pronostiqué.
Le forage des puits pétroliers absorbe une bonne partie des budgets d’exploration ; un forage pétrolier
est évalué selon la localisation à plus de $1M (dans notre bassin au moins $5M).
Les fonctions essentielles d’un puits pétrolier sont :
L’exploration d’un bassin sédimentaire (puits d’exploration),
L’évaluation du potentiel en hydrocarbure (puits d’appréciation ou de délinéation),
La production d’HC (puits de développement ou de production).
Remarque : il existe des puits dit ‘puits d’injection’ qui servent à l’injection d’eau dans la formation
réservoir
* ’’ : Pouce (inch en anglais), 1 pouce = 2,54 cm. 12 ¼’’ = 12 + 0,25 = 12,25 ’’ = 12,25 × 2,54 = 31,115 cm
*Coût du forage au mètre ou au pied foré : le choix de l’outil de forage tient compte non seulement des
considérations propres à la formation à forer (dureté des roches à traverser, déviation du trou, etc…)
mais aussi et surtout du coût. On définit le coût de l’outil au pied ou au mètre foré qui est déterminant
dans le choix de l’outil de forage :
Le temps de rotation est le temps pendent lequel l’outil tourne effectivement et coupe ou broie les
roches et le temps de manœuvre est le temps nécessaire pour réaliser une manœuvre de forage c'est-à-
dire l’ajout de tiges de forges additionnelles pour allonger le train de tiges et poursuivre le forage, le
changement d’outils défectueux, etc…
Exercice d’application #3 : Un outil A à forer 41m en 17h. Dans le même terrain, un outil B a fait 35m en
12h. Si le prix de l’heure de l’appareil est de 4 000 francs et que les outils A et B coûtent 8 500 francs et
qu’il faut 4h pour faire une manœuvre complète, quel est le plus économiques des 2 outils ?
Les appareils de forage ou encore rigs comprennent en général les éléments suivants (voir figure) :
- un mât ou derrick, un treuil, un moufle mobile et un crochet;
- une table de rotation (avec la tige d’entrainement : kelly) ou d’un Top drive ;
- du circuit de la boue : pompe d’injection, bassin, ligne d’injection ;
- l’obturateur (Blow Out Preventer) ;
- d’espaces pour la disposition des casing et tiges de forage ;
- la cabine du foreur ;
- un générateur électrique.
Rig de forage
INTRODUCTION
L’étude des caractéristiques des formations traversées par un sondage se fait grâce aux diagraphies. Les
diagraphies permettent d’avoir une vision continue, objective et quantitative des séries traversées par un
forage et de réaliser le lien entre les mesures géophysiques de surface et la géologie de subsurface.
Les ‘diagraphies’ ou encore ‘log’ désignent tout enregistrement continu en fonction de la profondeur des
variations d’une caractéristique donnée des formations traversées par un forage.
Cette technique est apparue en 1927 et a connu depuis un développement fulgurant pour devenir un
outil incontournable de l’industrie pétrolière.
Selon que les diagraphies sont enregistrées pendant ou après le forage, on distingue :
- les diagraphies instantanées : enregistrées au cours du forage, elles sont d’un accès direct (poussée sur
l'outil, vitesse d'avancement, débit des fluides de forage, examen des déblais, examen qualitatif et
quantitatif de la boue, indices de gaz ou d'huile, température, etc…) ; elles permettent de suivre
l’évolution du forage (MWD, mudlogging);
- les diagraphies différées : elles sont enregistrées en fin de forage en descendant les outils à l’extrémité
d’un câble (wireline).
L’essentiel de l’interprétation des diagraphies différées consiste à déterminer des paramètres tels que la
porosité des formations traversées, les fluides contenus et leur saturation, les limites des couches, les
contacts entre les différents fluides, la qualité de la cimentation, le diamètre, l’inclinaison du trou, le
pendage des terrains ainsi que la direction des discontinuités, l’effet de la boue sur les formations
traversées, etc…
Toute variation des courbes de diagraphie doit avoir une signification géologique évidente et vice versa.
b- Equipements
Les équipements pour l’enregistrement des diagraphies comprennent :
- Les outils à l’extrémité du câble qu’on descend dans le trou
- Un câble, enroulé autour d’un treuil assurant la connexion mécanique et électrique avec l’outil,
- Les circuits de contrôle et de commande des appareils de mesure et des équipements de traitement
de l’information,
- Un système d’enregistrement et d’édition.
*Composition de la roche
L'interprétation des diagraphies devra permettre de connaître la composition de la roche traversée par le
sondage par la détermination du contenant et du contenu:
Le contenant représente les éléments solides (matrice : grains et ciment) dont il faut déterminer
la nature minéralogique et le pourcentage. En diagraphies, on distingue deux types d'éléments solides: la
matrice et l'argile.
La matrice est l'ensemble des éléments solides figurés (grains et liants) constituant la roche, à l'exception
des argiles. Cette matrice est dite simple lorsque les éléments sont constitués du même type de minéral
(calcite, quartz). Elle est dite complexe quand les éléments figurés sont minéralogiquement différents ou
quand les grains et le ciment sont composés de minéraux de types différents (grès à ciment calcaire). On
dira qu'une matrice est propre quand elle ne renferme pas d'argile.
L’argile est un dépôt sédimentaire composé de minéraux phylliteux, aluminosilicates, hydratés
appartenant aux groupes kaolinite, montmorillonite, chlorite. Selon le degré de compaction des argiles,
les pores sont plus ou moins nombreux. Ces pores sont généralement remplis d’eau mais souvent
d’hydrocarbures liquides ou gazeux. On distingue 3 types d’argiles :
- les argiles laminées disposées en fins lits entre 2 couches de réservoirs et n’affectant ni la porosité
utile, ni a saturation, ni la perméabilité. Ces lits sont généralement conducteurs en parallèle avec les
autres couches. On les identifie dans le microlog et la pendagemétrie.
- Les argiles dispersées adhèrent les grains ou les induisent et occupent partiellement les pores. Elles
réduisent la perméabilité des roches et augmentent leur salinité. Leur résistivité est difficile à
déterminer.
- Les argiles structurales se présentent sous forme de grains ou de nodules jouant le même rôle que les
autres grains de la matrice. Les argiles laminées et structurales ont une origine détritique tandis que
les argiles dispersées proviennent d’altération (feldspath) ou de néoformation.
Le contenu c'est à dire la nature et le pourcentage des fluides remplissant les vides entre les
éléments solides. Leur pourcentage dans la roche dépend de la porosité. Ces fluides sont de nature
différente (eau, air, huile, etc…). A l’exception de l’eau, ils sont généralement mauvais conducteurs de
courant. L’eau conduit plus ou moins bien le courant selon qu’elle soit chargée ou non en sels dissous. Or
les roches contiennent toujours d l’eau en quantité importante suivant d’une part la porosité et d’autre
part la saturation.
b- Outils
Selon l’espacement et l’ordre de grandeur du rayon d’investigation, on distinguera :
Les macrodispositifs : grande normale et latérale (fig 1 et 2), induction IL, latérologs 3, 7, 8, Dual,
spherically Focused Log (SFL). Ils donnent une lecture plus ou moins proche de la résistivité vraie de la
formation.
Les microdispositifs : petite normale, microinverse, microlog ML, microlatérolog (MLL), micro
spherically focused log (MSFL) ; ils donnent une lecture proche de la résistivité de la zone lavée. Les
microdispositifs sont montés sur patin et appliqués contre la paroi du trou.
Pour améliorer la définition verticale et diminuer les effets de trou, on a mis au point des dispositifs
focalisés où l’on envoie un faisceau de lignes de courant parallèles dans les formations
perpendiculairement à l’axe du trou (induction, latérologs, SFL, MSFL, MLL).
On dispose ainsi d’une grande variété d’outils de mesure de résistivité dont la combinaison permettra de
déterminer les paramètres recherchés.
Quelques exemples de dispositifs électriques
*Propagation du courant électrique dans une formation (figure)
Lorsqu’on envoie du courant électrique dans la formation, à partir d’une électrode A d’envoi de courant,
ce courant se propage dans toutes les directions sous forme de lignes de courant et porte le même
potentiel V sur tous les points situés à une même distance r de A et donc sur une même sphère centrée
en A, c’est la sphère équipotentielle de courant centrée en A. Le potentiel V mesuré à une distance r de
l’électrode d’envoi A vaut : V RI avec R la résistivité de la formation. La formation est considérée
4r
comme un milieu infini, homogène et isotrope
*
La résistivité d’une substance est la résistance mesurée à travers 1 m3 de cette susbstance traversée par un courant de résistance 1
Ohm.
Fig 3 : Latérolog 3
4. Outils d’induction : les outils d’induction IL a pour principe d’envoyer dans une bobine émettrice
un courant alternatif. Le champ électromagnétique qui en résulte induit dans la formation des courants
qui circulent en anneaux coaxiaux à la sonde (courants de Foucault) qui à leur tour engendrent leur
propre champ électromagnétique qui en traversant la bobine réceptrice y induisent une F.E.M
proportionnelle au flux traversant la bobine. Le courant alternatif émis est d’amplitude et de fréquence
constante et l’intensité des courants de Foucault ainsi que la F.E.M induite dans la bobine sont
proportionnels à la conductivité des formations et donc à leur résistivité.
Le log Induction est réalisé quand le forage est rempli d'air ou lorsque la boue utilisée est à base d'huile et
donc résistante (le contact électrique n'est plus assuré).
Les logs électriques, sauf ceux par induction, ne peuvent être enregistrés que dans des trous remplis d'un
fluide conducteur.
La lecture se fait en Ohm.m de la gauche vers la droite. Les outils mesurent des résistivités sur plusieurs
échelles tracées simultanément (ex. de 0 à 20 ; 0-40; 0-200; 0-2000 Ohm.m) ce qui permet de lire aussi
bien les faibles résistivités (sables à eau salée) que les fortes résistivités (grès à hydrocarbures, calcaires,
quartzites compacts).
2. Détection des couches poreuses et perméables (définition lithologique)
Les microdispositifs détectent le mud cake qui se forme en particulier et surtout en face des formations
poreuses et perméables (sables, grès) et permettent de définir l’épaisseur des niveaux productifs.
a- Principe
Le potentiel spontané est généré par la différence de potentiel électrique entre une électrode mobile qui
se déplace dans le puits et une électrode fixe à la surface. Ce potentiel électrique enregistré est le résultat
de l’interaction entre l’eau de formation, le fluide de forage et certains ions contenus dans les argiles
provoquant l’apparition de potentiels naturels qui sont :
- le potentiel de membrane (Em): il se développe lorsque 2 électrolytes de concentration différente en
sels dissous (eau de formation et boue de forage) sont séparés par l’argile. Les argiles étant constituées
d’ions SI, Al et O avec une concentration d’ions O2- aux bords des couches, il en résulte un déséquilibre de
charge ionique quand l’argile est en contact avec d’autres roches : les limites se chargent en ions positifs
puisque le réseau étant chargé négativement va attirer et laisser passer les ions positifs comme Na+ et
repousser les ions négatifs tels que le Cl-. Il se créée ainsi un force électromotrice (f.e.m) spontanée à
travers l’argile. (fig 4)
- le potentiel de diffusion ou de jonction (Ej): il se développe au contact du filtrat et de l’eau de formation
dans la couche perméable du fait de la différence de vitesse de diffusion des ions Na+ et Cl- de la solution
la plus concentrée vers la solution la moins concentrée. (fig 4)
résistivité qu’aurait le filtrat s’il n’y avait que du NaCl en solution, Rwe est la résistivité équivalente de
l’eau de formation, K est une constante qui dépend de la température).
a- Principe et outils
Le log Gamma ray est la mesure de la radioactivité naturelle des formations. La radioactivité naturelle est
la transformation spontanée d’un noyau atomique au cours de laquelle il y a émission de rayonnement.
La radioactivité des roches provient essentiellement du Potassium, de l’Uranium, du Thorium, du Radium.
Dans les formations sédimentaires, la concentration en éléments radioactifs est faible ; l’enrichissement
provient des lessivages des formations granitiques et / ou volcaniques à l’origine des ces formations. Les
rayonnements gamma, que mesure le log gamma ray sont mesurés à l’aide de détecteurs, dont le plus en
usage est le scintillomètre. La réponse de l’outil est fonction de la concentration en poids du minéral
radioactif dans la formation et de la densité de cette formation ; les formations à faible densité absorbant
plus de rayons gamma que les formations à forte densité.
Le log gamma ray s’enregistre en même temps que le log SP, il le remplace quand on a des formations
très résistantes, quand le forage est tubé ou quand le forage est réalisé avec des boues non conductrices :
boues à air, à huile. Unité : μg de radium/tonne ou API (1 μg= 16.5 API). Les argiles ont une activité
variant entre 100 et 200 A.P.I., les sables 30 à 80, les carbonates 10 à 50.
a- Principe et outils
Le principe du log sonique se fonde sur la propagation d’un train d’ondes qui est émis par une source et
capté par un couple de récepteurs. Le log sonique est un enregistrement des temps de transit (∆t) du son
dans une formation sur une distance de 1 pied ; l’unité étant le pied/sec ou micropied/sec. Ce temps de
transit est une fonction réciproque de la vitesse du son dans la formation qui dépends, elle de la
lithologie et de la porosité.
Vitesse dans la matrice Temps de transit matrice
(ft/sec) (micro sec/ft)
Grès 18 000 -19 500 55,5 ou 51,0
Limon 21 000 – 23 000 47,5
Dolomites 23 000 43,5
Anhydrites 20 000 50,0
Sel 15 000 67,0
Fer (casing) 17 500 57,0
Vitesses et temps de transit du son dans certaines formations
b- Applications
t log tma
Calcul de la porosité sonique: t log tfl + 1 tma soit
tfl tma
∆tfl : ∆t du fluide de formation (abaque) ; ∆tma : ∆t de la matrice (abaque) ; ∆tlog : ∆t lu sur le log.
a- Principe et outils
Le log densité consiste à soumettre la formation à un rayonnement gamma émis par une source et à
enregistrer l’intensité du rayonnement gamma diffusé à une certaine distance de la source après collision
de ces rayons gamma avec les électrons. Les photons gamma émis entrent en collision avec les électrons
de la matrice et les éjectent quand ils les frappent de front ; on a une transmission de l’énergie cinétique
des photons aux électrons et une diffusion des photons gamma émis. C’est l’effet Compton. L’intensité du
rayonnement gamma diffusé et mesuré est d’autant plus faible c'est-à-dire que les photons gamma ont
perdu beaucoup de leur énergie que le nombre de collisions est plus grand donc que la densité de la
formation est élevée puisque l’absorption des rayons gamma est directement liée à la quantité
d’électrons présents dans la formation (densité électronique) et par conséquent à la densité totale de la
roche (Bulk density).
L’outil utilisé est le FDC (Formation Density Compensated) qui mesure à une certaine distance de la
source l’intensité du rayonnement gamma émis/ Il comprend 2 récepteurs : un qui lie loin dans la
formation et un autre qui lit près dans la formation. Les 2 courbes sont enregistrées et traitées et on sort
b- Applications
ma b
Calcul de la porosité densité : b fl 1 ma soit
ma fl
ρfl : ρ du fluide de formation (abaque) ; ρma : ρ de la matrice (abaque) ; ρb : ρ lu sur le log.
a- Principe et outil
Une source émettrice radioactive envoie des neutrons à une grande vitesse dans la formation. Ceux-ci
entrent en collision avec les nucléons (noyaux) de la formation et perdent une partie de leur énergie et
sont ralentis. La quantité d’énergie perdue au cours de la collision dépend de la masse des noyaux des
formations. Une énergie perdue élevé c'est-à-dire une grande perte de vitesse signifie que la masse des
neutrons est pratiquement égale à la masse du noyau c'est-à-dire à la masse d’un atome d’hydrogène.
Par conséquent, le ralentissement des neutrons dépend largement de la quantité d’hydrogène contenu
dans la formation. C’est pourquoi les logs neutrons servent également à déterminer les niveaux
d’hydrocarbures dans la formation.
Comme outil, nous avons l’outil CNL (Compensated Neutron Log) qui enregistre les neutrons thermiques.
Pour diminuer les effets de trou, il comprend 2 détecteurs et le rapport des taux de comptage des
Abaque 1 : Porosité - Facteur de formation (Attention dans la formule de Shell : m=1.87+0.019/φ et non pas
m=1.87+0.19/φ).
1- Résistivité
Soit une formation carbonatée à 15 % de porosité. La température de la formation est de 180 °F et Rmf = 2.0
Ohm.m à 70 °F ; la salinité de l’eau d’imbibition est de 30'000 ppm de NaCl.
Si l’on admet que la saturation Sw = 1 et Sxo = 1, quelle est la valeur de Rt et Rxo ?
Si l’on admet que la saturation n’est plus égale à 1 et que la résistivité de la zone lavée est Rxo est de 100 Ohm.m,
quelle est la valeur de Sxo ?
2- PS
Calculer la résistivité de l’eau de formation Rw puis la salinité en équivalent NaCl à la côte 8120’.
3- PS
Des enregistrements diagraphiques sont réalisés sur un intervalle sont présentés sur la figure suivantes.
1- Sur le log PS, tracer la ligne de base des sables et la ligne de base des argiles.
2- Déterminer le potentiel statique spontané et calculer le pourcentage d’argile à la côte 4025 pieds.
3- Faites une coupe lithologique grossière de l’intervalle considéré, quels renseignements tire t-on du log
gamma ray ?
Les gaz naturels sont constitués de molécules légères allant de C1 à C4 avec parfois de faibles proportions
de molécules intermédiaires ; ils sont caractérisés par leur densité spécifique par rapport à l’air (specific
gravity), leur pouvoir calorifique, leur point de rosée, leur viscosité, leur conductivité thermique, etc….
Quand aux pétroles bruts (huile), ils sont constitués de molécules intermédiaires (C5 – C17) à lourdes
(C17+) ; ils sont également caractérisés par leur densité spécifique par rapport à l’eau mais surtout et
communément par rapport à leur densité API (ºAPI), point de bulle, point de congélation, etc...
°API = 141.5 / SGeau – 131.5.
La densité spécifique et API des pétroles bruts sont en relation inverse : plus le °API croit, plus la densité
spécifique décroît et plus le brut est léger :
- pétrole extra-lourd (bitume brut) : °API<10,
- pétrole lourd : °API <22,3,
- pétrole semi lourd (ou semi léger) : °API entre 22,3 et 31,1,
- pétrole léger : °API>31,1.
Dans le système métrique, la densité du pétrole est exprimée en kg/m3.
En fonction de leur contenu en soufre, on distingue également les bruts sulfureux (plus de 1% de soufre)
et les bruts non sulfureux (moins de 1% de soufre).
V-II- PROPRIETES PHYSIQUES DES PETROLES BRUTS ET GAZ NATURELS ET DES ROCHES RESERVOIRS
Lorsqu’on soumet un mélange (pétrole brut) initialement liquide (température T1 et pression P1)
continuellement à une baisse de pression, le mélange passe de l’état monophasique liquide à l’état
diphasique liquide + vapeur, puis à l’état monophasique vapeur. Pour un mélange, on fait les remarques
suivantes :
- pour une température donnée inférieure à la température critique du mélange, les pressions Pb et Pr
ne sont pas les mêmes ;
- entre la température critique Tc et une température Tcc dite ‘température critique de condensation’,
on peut partiellement liquéfier le mélange et au dessus de la température critique de condensation, il ne
peut y avoir de phase liquide.
Les diagrammes PV et PT suivants nous montrent le comportement d’un mélange.
Le point de bulle est un paramètre important pour les gisements de pétrole bruts car il donne l’état dans
lequel les hydrocarbures se trouvent dans le réservoir ainsi que les proportions des phases en présence.
Le point de rosée est un paramètre déterminant pour les gaz naturels, notamment en ce concerne leur
transport dans les pipelines.
1- Le drainage naturel
Le drainage naturel ou récupération primaire concerne les réservoirs où la pression initiale est assez forte
pour permettre la remontée naturelle des hydrocarbures en surface (puits éruptifs), on a une
décompression du réservoir qui emmène les HC en surface. Ces mécanismes naturels sont
essentiellement dus à :
- l’expansion monophasique de l’huile ou du gaz dissous (déplétion ou solution gas drive) : c’est le
cas d’un gisement d’huile (sous saturé et saturé) ou d’un gisement de gaz.
Si c’est un réservoir d’huile, celui ci ne contient pas de chapeau de gaz ni d’aquifère et les fluides
sont produits par la seule force due à l’expansion de l’huile et de façon négligeable par l’expansion de
l’eau connée et par la force de compaction de la roche. L’expansion de l’huile étant majoritaire et la
compressibilité de l’huile faible, la pression chute rapidement au cours de la production. Lorsque la
pression du réservoir atteint la pression de bulle, le gaz est libéré en solution et l’expansion de ce gaz
ralenti la chute de pression dans le réservoir. Le gaz libéré en solution, lorsqu’il atteint la pression de
saturation va former un chapeau de gaz au dessus de l’huile et limiter également la chute de pression.
Dans le cas d’un réservoir de gaz la production est simplement le fait de l’expansion du gaz.
- l’expansion d’un aquifère (water drive): la chute de pression dans le gisement est limitée par
l’aquifère et l’huile est drainée par l’aquifère.
- l’expansion d’un gaz cap (poche de gaz) au dessus de l’huile (gas drive) : la chute de pression est
limitée par le chapeau de gaz.
En général, on a une meilleure récupération dans le cas de l’expansion par un aquifère, moyenne dans le
cas de l’expansion par gaz cap et faible pour une expansion monophasique de l’huile.
b- La récupération assistée
La récupération assistée est la récupération secondaire des hydrocarbures (principalement huile), par des
mécanismes provoqués, lorsque la pression du gisement n’est plus assez suffisante pour faire remonter
naturellement l’huile. Les techniques de récupération assistée sont principalement le pompage,
l’injection de gaz et l’injection d’eau (techniques d’activation).
A coté de ces techniques, nous avons également l’acidisation (injection d’acide dans la formation), la
fracturation hydraulique (injection d’eau à forte pression dans la formation). Ces 2 dernières techniques
de traitement des formations ont pour objectif de dégager les pores de la formation ou de créer des
fissurations à l’intérieur de celle ci afin de permettre à l’huile de s’y écouler facilement.
Pompage : le pompage est effectué à l’aide d’une pompe mécanique qui transmet à une tige à
l’intérieur du puits un mouvement vertical ascendant et descendant créant ainsi une pression nécessaire
pour faire remonter l’huile en surface (effet de piston). Ces pompes ont une forme particulière en tête de
cheval.
Injection de gaz (gas lift) : on injecte du gaz dans la partie inférieure de la colonne de production
afin d’alléger la densité de l’huile ce qui avec l’expansion de ce gaz l’emmène plus facilement en surface.
L’injection peut se faire soit à l’intérieur du tubing de production soit à l’intérieur de l’espace annulaire
casing – tubing de production. Le gaz réinjecté provient généralement du même champ ou de champs
voisins.
Injection d’eau (water flood): on injecte de l’eau dans la formation pour limiter la chute de
pression dans le réservoir; cette eau remplace les fluides produits dans les pores et balaye la formation.
L’injection d’eau se fait à partir de puits dits puits d’injection positionnés sur le champ selon le schéma de
production.
Remarques : - On a souvent recours à l’injection d’eau ou de gaz dès le début de la production, ce qui
conduit à un taux de récupération de 40 à 60%.
- Il existe des techniques de récupération tertiaire dites récupération améliorée (Enhanced Oil
Recorvery EOR). Ces techniques consistent en l’injection des gaz ou de produits chimiques liquides
(dioxyde de carbone, azote, polymères, surfactants, solvants chimiques, etc…) ou en l’utilisation de la
chaleur (vapeur chaudes ou eau chaude injectée dans la formation). Ces techniques ont pour but
principalement de réduire la viscosité de l’huile et de drainer plus facilement l’huile vers le puits
producteurs.
On appelle Facteur ou Taux de récupération, le pourcentage d’huile récupéré :
Huilerécupérée
RF
Huileinitialementenplace
INTRODUCTION
Un puits de production est un ouvrage destiné à la production des hydrocarbures. Pour ce faire il est doté
d’un certain nombre d’équipements permettant de faire remonter l’huile ou le gaz en surface à un débit
efficient, en toute sécurité avec les considérations du réservoir en question. Les différents équipements
du puits de production sont mis en place pendant et après le forage au cours d’une opération qui est la
complétion.
La complétion couvre donc l’ensemble des opérations visant à mettre un puits pétrolier en service. Ces
opérations vont du forage à proprement parler (traversée de la couche à exploiter), à l’établissement de
la liaison entre le trou et la couche à exploiter, traitement de la couche éventuellement pour le contrôle
des venues de sables, la stimulation (acidification, fracturation hydraulique, etc…) et la pose de
l’équipement proprement dit du puits.
Il existe plusieurs types de complétion qui dépendent du type de gisement à exploiter mais on peut
retenir en gros la complétion en trou ouvert et la complétion et trou tubé.
La complétion est également fonction de la nature du puits. Pour les puits d’exploration dont l’objectif est
de découvrir des hydrocarbures, en cas de découverte, on fait une complétion dite provisoire en vue de
tester le puits. Pour les puits de développement où le gisement à exploiter est connu, on fait des
complétions permanentes, par la pose de tous les équipements nécessaires pour la mise en production
continue du puits.