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Chimie Industrielle

Pr. Anbaoui Jabry Zoubida


Première partie

Recherche de pétrole -
Champs pétrolifères
Il y a certainement beaucoup plus de 50
siècles que le pétrole est connu dans le
monde. Cela n’a rien d’étonnant puisque
certains gisements étaient presque à fleurs
de sol et des dégageaient des vapeurs
inflammables pour les signaler.

Les peuples bibliques et chinois


l’utilisaient il y a 5 à 6000 ans pour
l’éclairage ainsi que pour la cuisson des
aliments.
Il a fallu attendre 1859 , date du 1er
sondage par DRAK aux USA pour que les
quantités obtenues puissent faire l’objet
d’une véritable industrie puisque
aujourd’hui elle est devenue un véritable
enjeu politico- économique.
Origine du pétrole
De nombreux savants se sont penchés sur
l’origine du pétrole.
-Deux théories sont nées:
1-Celle d’origine minérale défendues par
des savants tels que Moissan et Sabatier.
2-Celle d’origine Organique défendue par
Engler et Hofer
C’est cette dernière théorie qui est
considérée aujourd’hui comme étant la
plus vraisemblable.

Engler et Hofer ont obtenu au laboratoire


des hydrocarbures à partir de poissons et
de végétaux.
La présence de bactéries, d’azote, de
soufre et parfois de phosphore dans les
pétroles naturels , ainsi que la présence
générale d’eau salée en bordure des
gisements de pétrole sont donc autant
d’arguments pour la théorie organique.
Formation des gisements de pétrole

Une fois le pétrole formé dans la roche


mère,
il a été soumis à plusieurs forces:
- Le poids exercé par les sédiments,
- Les forces géologiques ect
Le pétrole a donc tendance à migrer c’est-à-dire à
se frayer un chemin à travers les roches les plus
perméables ou fissures existante à l’intérieurs de
ces roches.
La migration se termine lorsqu’elle atteint un
piège.
Le pétrole s’accumule dans une roche poreuse ou
roche magasin ou roche réservoir.
Au dessus , il y a une couche imperméable sui
empêche le pétrole de migrer vers la surface :
C’est la couverture du gisement.
2 types de gisements
-Les gisements structuraux: C’est la forme
du terrain qui a provoqué l’accumulation
des hydrocarbures dans les pièges.
-Les gisements stratigraphiques: C’est la
variation de la nature de la roche réservoir
qui devenant imperméable qui est
responsable de l’accumulation du pétrole.
Ce gisement est beaucoup plus difficile à
mettre en évidence que le premier.
Méthodes de prospections
1-Prospection géologique:

La sinuosité des couches profondes du


terrain se prolonge sur les terrains
affleurant en surface , on peut alors par
étude détaillée reconstituer la forme des
pièges profonds.
Il arrive fréquemment qu’une étude
géologique des surfaces ne soit pas
possible ,

la forme des terrains profonds étant


masquée par des terrains plus récents
2- Prospection géophysique

Le perfectionnement des méthodes que


pratiquent les observatoires géophysique
pour l’étude de la physique du globe ainsi
que le matériel qui sert à leur mise en
œuvre ont permis à faire des pas de
géants. Exemple méthode gravimétrique
et méthodes magnétiques. Elles donnent
des résultats quantitatifs du gisement.
3- Prospection électriques et telluriques:

Découvertes par le savant français


Schlumberger , ces méthodes utilisées
comme les précédentes( techniques de
1ere investigation).
La base commune de ces deux méthodes
électriques et telluriques est la différence
des résistivités des terrains sédimentaires
lorsqu’ils sont parcourus par des courant
électriques pour la première et par des
courants courant naturels pour les
seconds.
3-Prospection sismique:

Elle donne des résultats quantitatifs, elle


est largement utilisée. Il existe deux
catégories de prospection sismique:
- La sismique réflexion
- La sismique réfraction
La sismique réflexion,

C’est une véritable “méthode miracle”, qui


s’est développée à partir des années 1930,
afin de localiser plus efficacement de
nouveaux gisements de pétrole
prometteurs.
Dans la sismique réflexion ,

Une charge de quelques Kg d’explosifs est mise à


feu dans un puits creusé à faible profondeur.
Les ondes sonores crées par l’explosion se
propagent à travers des ondes réfléchies sur les
terrains de nature différentes ( ex: la surface de
séparation d’une marne et d’un calcaire).
Les ondes réfléchies sont accueillies en surface
par une séries de sismographes alignés ainsi que
le lieu de l’explosion sur le profil.
Principe de la sismique-réfléxion :
- 1) A partir d'une explosion ou d'une masse tombant
sur le sol, on émet des ondes dans le sol.

- 2) Ces vibrations se propagent dans toutes les


directions.

- 3) Dès lors qu’elles rencontrent une couche


géologique, une partie des ondes se réfléchissent et
repartent vers la surface.
Une autre partie d’entre elles se réfracte, continuant à
aller plus profondément, jusqu’à rencontrer une
seconde couche géologique.

Le processus se répète ainsi de suite.


4) En plaçant des récepteurs très sensibles : les
géophones, à distance de l’émetteur, on
récupère et on enregistre donc toute une série
complexe d’ondes :

Les premières à arriver sont celles qui se sont


déplacées en surface, puis viennent celles qui se
sont réfléchies sur la première couche
géologique, puis celles réfléchies sur la suivante,
et ainsi de suite.
On mesure de la sorte le temps qu’a mis une
onde réfléchie sur une couche géologique pour
se déplacer de l’émetteur au récepteur.

En déplaçant émetteur et récepteur de


nombreuses fois, on parvient à construire une
image en temps et à deux dimensions (2D) du
sous-sol et des couches géologiques.
5) On émet ensuite des hypothèses sur les
vitesses de propagation des ondes dans les
différentes couches, ce qui permet de construire
une image en profondeur, celle qui intéresse le
plus les géologues et les foreurs. A partir de
cette image, on réalise ensuite une coupe
géologique plus parlante.

En utilisant toute la série de ces images 2D en


temps et en profondeur, on dresse des cartes du
sous-sol pour évaluer les pièges à
hydrocarbures.
Cette technique est “plus facile”, car il n’y a pas
d’obstacle naturel au déplacement de
l’émetteur et des récepteurs d’ondes. La
"couche" d'eau est considérée comme une
couche rocheuse homogène, très facile à
pénétrer.
Afin d’obtenir une image plus précise et plus
fiable du sous-sol, on emploie la technique de
la sismique 3D plus chère, mais beaucoup plus
efficace que la 2D. Elle permet même souvent
de repérer directement les hydrocarbures dans
les couches géologiques. Les récepteurs sont
placés en nappes afin de construire une image
du sous-sol en volume (en trois dimensions).
La technique de la sismique 4D va plus loin
encore, en faisant intervenir la quatrième
dimension : le temps.
Sur un gisement en production, on effectue
plusieurs enregistrements successifs de
sismique 3D, à intervalles de temps réguliers. La
comparaison des enregistrements permet
ensuite de suivre l’évolution du gisement
pendant sa production.
Vérification des hypothèses
A la fin des études sur une zone, géologues et
géophysiciens ont réalisé la carte géologique,
ont établi l'imagerie 2D, 3D voir même 4D du
sous-sol, et ont défini un certain nombre de
prospects.
Pour chaque prospect, ils ont calculé une
fourchette de réserves potentielles (celles-ci ne
peuvent pas êtres calculées précisément) de
pétrole et de gaz. Les réserves représentent la
part de l’accumulation que l'on va pouvoir
extraire et ramener à la surface pour l’exploiter.
Actuellement, une campagne de prospection
sur six est un succès : parmi six puits forés à
titre exploratoire, un seul est déclaré productif
et peut servir à l'extraction de pétrole.
Les autres n'en contiennent pas ou trop peu
pour être rentables aux vues du prix du baril.
Forage
a) Emplacement du forage
Après avoir mené différentes études géologiques et
géophysiques, les experts ont déterminé
l'emplacement théorique d'un piège à pétrole, « le
prospect ». Afin de confirmer les théories, il faut à
présent forer, c'est-à-dire percer en profondeur, afin
de confirmer la présence d'hydrocarbures.
« Dans cette partie, nous nous intéresserons
uniquement au forage vertical terrestre,
conscients que d'autres types de forages existent tels
le forage horizontal sur terre, ainsi que diverses autres
techniques d'extraction en mer ».
• b) Principe du forage "Rotary"
Afin d'accéder directement à la poche
contenant les hydrocarbures, les foreurs vont
devoir réaliser un " trou de forage ".
En 430 avant JC, les Chinois foraient déjà les
premiers puits à l'aide d'une tige de bambou : la
pointe cognait la terre et perçait le sol. Cette
technique fut utilisée pendant des siècles avec
quelques variations sur les outils. Actuellement, la
méthode de forage généralement utilisée est celle
du " Rotary ", bien plus rapide et efficace.
Cette méthode consiste tout d'abord à mettre
en place un " appareil de forage " (voir schéma
plus bas). Celui-ci est très cher, coûtant 3
millions d'euros en moyenne.

La première étape est la mise en place du "


Derrick " de forage, une tour métallique de 30m
de haut en moyenne, servant à introduire
verticalement les " tiges de forage " (4).
outil de forage (5),
tiges de forage (4).
tubage (3)
ciment (2)
train de tiges (1)

train de tiges (1)


Le trou de forage aura généralement une
profondeur comprise entre 2000 et 4000
mètres.

Exceptionnellement, certains forages dépassent


les 6000 mètres, et l'un d'eux a même dépassé
les 11 000 mètres. Cela nous amène à dire que
certains gisements peuvent être enfouis à une
profondeur équivalente à la hauteur de 12 tours
Eiffel !
(1) Fixation du palan LEGENDE
(2) Derrick

(3) Palan mobile (une sorte de double corde métallique très solide sous forme de
poulie)

(4) Crochet

(5) Tête d'injection

(6) Colonne d'injection de boue

(7) Table de rotation entraînant les tiges de forage

(8) Treuil

(9) Moteur

(10) Pompe à boue

(11) Bourbier
Tout le pétrole et gaz contenu dans le sous-sol
ne pourra pas être exploité, suivant les
réservoirs la récupération varie de 10 à peu
plus de 50% au maximum.
Deuxième Partie
1- Généralité

Le mot pétrole composé de deux mots latin


Petra et Oleum Huile de Pierre

Chimiquement le pétrole est un mélange


complexe: - Hydrocarbure
- Oxygène
- Soufre
- Petites quantités d’azote
2 - les hydrocarbures

ALCANES

ALCENES

ALCYNES
Hydrocarbures

Saturés Insaturés

Acycliques Cycliques Alcènes Alcynes Hydrocarbures


(Alcanes) (cycloalcanes) benzénique

Sp3 Sp3 Sp² Sp Sp²


CnH(2n+2) CnH(2n) CnH(2n) CnH2n-2) variable
HYDROCARBURES
Polarité Négligeable

=
moins de possibilités de former
Des liaisons intermoléculaires

surtout si M faible
Petits Hydrocarbures= Gazeux
=

Méthane , Ethane, Propane, Butane

Gazeux à T. ambiante 20 – 25°C


Chaine carbonée + longue
=
Liaisons de London plus fortes
=
Liquides…de plus en plus visqueux...
=
Solides (17C et +)
Nombre de C Nom F (°C)
1 Méthane - 182
2 Ethane -183,5
3 Propane -189,7
4 Butane -138,4
5 Pentane - 130
°F 6 Hexane -95
7 Heptane -90,6
8 Octane -56,8
9 Nonane - 51
10 Décane -29,7
11 Undécane -25,6
12 Dodécane - 9,6
15 Pentadécane +10
20 Eicosane +36,8
30 Triacontane +65,8
Etat physique :
Dépend aussi de la structure chimique
Si ramifications
=
Diminution de l’éfficaciter des
Liaisons de London
=
Plus Volatils
HC Saturés
+ Importants de point de vue économique
Pétrole ( source)

HC Insaturés
+ réactifs ouvrent la porte aux transformations
Pétrochimie
3- RAFFENERIES Raffinage

Pétrole surtout HC saturés acycliques à chaines


relativement longues sont

TRANSFORMES
EN

ALCANES , ALCENES et en
Composés BENZENIQUES
La distillation à pression atmosphérique

- Distillation à P°C atmosphérique, le chauffage progressif du


pétrole brut permet d’obtenir divers ( ou coupes) selon les
températures d’ébullition.

-En effet, les gaz incondensables ( méthane et éthane ) sont


séparés, puis une fraction condensable de composés très légers
(propane et butane ) passe en phase vapeur et recueille.

Viennent ensuite des produits blancs – distillats légers


( convertis en carburants pour l’aviation , les moteurs Diesel et
en fiouls domestiques) – et des produits noirs ( résidus lourds)
La distillation sous vide

• La distillation sous vide du résidu de la


distillation à pression atmosphérique fourni des
fiouls lourds , des paraffines et des bitumes.

• Les proportions et la composition des coupes


ainsi obtenues ne correspondent pas en
quantité ou en qualité aux besoin du marché.

• D’où la nécessité de procéder à des opérations


dites de conversion pour améliorer les
caractéristiques.
Distillation à P atm
Raffinage du pétrole et pétrochimie

Le Raffinage est la transformation de


certaines fractions de la distillation du
pétrole ( gaz, naphte et gazole) en
matériaux de base pour la fabrication de
plusieurs milliers d’autres substances
organiques de synthèse utilisés en
produits pharmaceutiques, plastiques ,
fibres de textiles synthétiques, ect.
Principales étapes des transformations
dites méthodes de conversion

CRAQUAGE et REFORMAGE
A ) Le craquage

Craquage (Cracking ) des pétroles a pour


objet de convertir certaines coupes dont
la température d ’ébullition est élevée en
fractions plus légères , riches en
Hydrocarbures ramifiés et aromatiques
Divers types de craquage sont ainsi mis en
œuvre:

1 - Le craquage thermique

2 -Le craquage catalytique

3 -L’hydrocraquage
1 - Le craquage thermique
Le craquage thermique est appliqué
surtout aux distillats moyens et à la partie
légère des résidus de la distillations sous
pression à T° = 450-500°C

Alcènes ( transformés en essences)


2-Le craquage catalytique
Cette méthode permet de convertir certaines
coupes à température élevée en alcanes
ramifiés et en hydrocarbures aromatiques.
Il s’effectue en présence de catalyseurs(
silicates d’aluminium ou zéolites) à 450-500°C
pour l’obtention de carburants.
3- L’hydrocraquage
Cette méthode est réalisée en présence
d’hydrogène . Il vise à transformer des produits
lourds et des résidus en alcanes à bas point
d’ébullition. Il s’effectue en présence de
catalyseurs ( Co , Mo ou Pd – Pt ) ou des
zéolites à 300- 450°C sous pression ( 80-
200bar)
B) Le reformage
Le reformage ( reforming) permet d’obtenir des
essences riches en hydrocarbures aromatiques,
matières de base de la chimie aromatique.

1- Reformage catalytique.
2- Reformage à la vapeur
1- Reformage catalytique.

Cette réaction est réalisée thermiquement en


présence de catalyseur ( MoO3,Pt) sous
pression de (20-40bar)
2- Reformage à la vapeur

C’est un procédé de craquage catalytique qui


s’effectue en présence de la vapeur d’eau ,
appliqué à des coupes d’hydrocarbures dont la
température d’ébullition peut atteindre les
200°C et conduit aux gaz de synthèse
La métathèse des oléfines

C’est une réaction d’échange de groupe


alkylidènes entre deux alcènes par scission de la
doubles liaison selon un processus réactionnel.

Cas le plus simple :


2 moles de propène conduisent à 1 mole
d’éthylène et 1 mole de butène ( essentiellement
du but-2-ène)

2CH2-CH-CH3 CH2-CH2 + CH3-CH= CH-CH3


La métathèse des oléfines permet d’améliorer la
souplesse du craquage.
Elle favorise la formation de produit en C2 et en
C4 aux dépens des produits en C3.
Elle fournit du but-2-ène de pureté adaptée à la
préparation par déshydrogénation du
buta1,3-diène ( matière première industrielle +
importante).
Cette opération est conduite en phase liquide
en présence de catalyseur à base de métaux
(Mo, W, Re) ou en phase gazeuse en présence
d’oxydes métalliques ( W03,CoO3, Re2O7) sur
des supports de grandes surface.
Les produits obtenus par le craquage ou
reformage contiennent des impuretés.
La principale = S et N
Ils sont extrait des HC par divers procédés.

L’hydrogène ajouté aux réactions de pyrolyse


permet d’éliminer le S sous forme de sulfure
d’hydrogène .
Alors que les résidus azotés sont éliminés sous
forme d’ammoniac.
Une fois séparés et souvent modifiées par le
raffinage, les composantes du pétrole
deviennent donc les pierres d’assise de la
fabrications de plusieurs milliers d’autres
substances organiques de synthèse

Peintures , plastiques , médicaments ect.


Indice d’octane

= Mesure des propriétés antidétonantes d’une


essence.
= Son aptitude à résister au cognement.
Le cognement
= Auto-allumage de l ’essence qui s’enflamme
prématurément dans la chambre de
combustion( température élevée).
L’isomérisation de l’octane peut produire
l’essence de référence pour la détermination de
l’indice d’octane.
Celui de l’isooctane ( 2,2,4- triméthylpentane)

= 100 arbitrairement

CH3-[CH2]6- CH3 CH3- CH- CH2- C – CH3


Octane Isoocatane
(indice d’octane : -19) (indice d’octane : 100)
La cyclisation de l’hexane suivi de
déshydratation conduit au benzène.

CH3-( CH2)4- CH3

hexane benzène
( indice d’octane: 25) (indice d’octane: 106)
Transformation de matières
premières banales :
eau, air, sel, soufre, gaz naturel,
calcaire, sable ...

Chimie minérale Acides inorganiques


Bases inorganiques
Engrais
Gaz -> voir tableau
Chimie de base

Chimie organique

Composés du carbone obtenus à partir de :


végétaux, houille, pétrole, gaz naturel

Biochimie
Carbochimie
Pétrochimie
Troisième Partie
Les Procédés
Rappels:
1) Chimie organique
• Composés du C (+ H, O, N) + non métaux Cl, Br, I, S, P ...

2) Composés organiques
• formés de liaisons covalentes rarement solubles dans l’eau

• F et Eb bas : la plupart sont liquides à T, P ordinaires

• r voisine de 1, décomposés thermiquement


presque tous combustibles
3) Réactions organiques
• Souvent lentes, réversibles et incomplètes
• souvent faibles effets thermiques
Relations Chimie industrielle et chimie académique
A-)La Chimie Industrielle possède sa logique propre

S’écarte de la chimie « académique » afin de s ’adapter aux impératifs :

• économiques
• technologiques
• de sécurité
• d’environnement
B-) Quelques exemples

1. Remplacement du chlore par O2, air dans les procédés d ’oxydation


(contraintes économiques et écologiques)

2. Production de TiO2 : limitation sévère des rejets liés au procédé d ’extraction


du minerai par H2SO4 -> développement de la technique au chlore

3. Oxydation de SO2 en SO3 : SO2 + 1/2 O2 -> SO3


Dn < 0 -> P -> réaction favorisée pourtant procédé de double catalyse (P faible)
Matières
ENERGIE HOUILLE, PETROLE BIOMASSE
premières

Transformation PARACHIMIE CHIMIE DE BASE PHARMACIE

Utilisation INDUSTRIES CONSOMMATEURS AGRICULTURE


Matières premières naturelles organiques
2 types

Obtenues à partir Obtenues à partir


de gisements de cultures ou d’élevages

Gaz naturel Grands produits alimentaires


- céréales (blé, riz, maïs, orge …)
Pétrole - oléagineux (soja, arachide, olive …)
- sucres (betterave, canne à sucre)
Charbon - produits tropicaux (thé, café, cacao)
- productions animales (bovins, porcins, ov
Bois
- celluloses, lignine
Latex de l ’hévéa
- caoutchouc naturel
Coton, laine, cuir, tabac
Plantes aromatiques
- huiles essentielles
Evolution aux cours des temps

A l’origine:

Industrie chimique organique =

Industrie d’extraction à partir de matières premières végétales ou


animales
Ensuite:

Industrie de transformation à partir d ’une matière première : le


charbon

Actuellement:

Industrie de transformation majoritairement à partir du pétrole

<- faible coût d’extraction


<- facilité de transport (liquide)
<- richesse des produits présents
Répartition globale : charbon = 80 %, gaz naturel : 10 %, pétrole : 10 % des réserves

RISQUES D ’EPUISEMENT
Principales filières de la chimie organique de base

Ethylène
Propylène
Pétrole Butylènes
benzène
Gaz naturel Toluène
Xylènes
Méthane

Méthane
Houille Aromatiques
Acétylène

Huiles,
Molécules complexes
graisses
Synthons pour
Déchets
la chimie fine
Biomasse
stéroïdes, alcaloïdes
fermentation
DECHETS CH4
agricole, élevage, ville,
CO + H2 gaz de synthèse

vitamine C
D-glucose

fermentation
PLANTES Ethanol
Mélasses
SUCRIERES
traitement acide Furfural
de pentoses

saponification Glycérine
OLEAGINEUX Huiles Acides gras

Dérivés
BOIS Cellulose cellulosiques

HEVEA Caoutchouc
Traitement du charbon
500 < T < 1000 °C

D GAZ méthane
I
S
T benzène
BENZOL toluène BTX
I xylènes
CHARBON L
L aromatiques
A GOUDRON
phénol
T
I carbone
O +
COKE composés
N minéraux
Traitement du pétrole

PETROCHIMIE

Pétrole = mélanges complexes d’hydrocarbures (C1 à C40)

2 types de traitement :

1/ Séparation = raffinage, fractionnement des mélanges


-> on ne change pas la nature des constituants (= distillation)

2/ Traitement de certaines fractions


-> modifications de la composition (craquage, réformage ...)
1 DISTILLATION
Gaz liquéfiables
C3-C4 : jusqu ’à 20 °C

Ether de pétrole
C5-C6 : de 20 °C à 60 °C

Naphta
C6-C7 : de 60 °C à 100 °C

Essence Fioul
Brut C6-C12 : de 60 °C à 200 °C
Huiles de
Kérosène graissage
C12-C18 : de 175 °C à 275 °C
Paraffines
Gas oil
> C18 : plus de 275 °C Bitume

Distillation à pression Distillation sous


atmosphérique pression réduite
FRACTIONS DE DISTILLATION DU PETROLE

C CH4, C2H6, C3H8, C4H10


Gaz (Eb < 20 °C mêmes composés que gaz naturel
O
majorité brûlée
L
O Essence ordinaire
N Essence (Eb = 20-150 °C)
fractions légères : éther de pétrole
N fractions lourdes : solvants
E Pétrole lampant ou kérosène Coupes C11-C12 : carburants
(Eb = 180 - 230 °C) des moteurs à réaction
D
HUILE E Coupes C13-C17 : carburants
Gas oil (Eb = 230 - 300 °C)
BRUTE des moteurs diesel et chauffage
D
I
S Fuel (Eb = 300 - 400 °C) Coupes C18-C25 : chauffage
T
I
C26-C38 : lubrification
L Lubrifiants ( Eb = 400 - 500 °C) craquage -> fractions + légères
L
A
T Fuel lourd (Eb > 500 °C) Mazout (chauffage), craquage
I catalytique -> fractions + légères
O
N Asphaltes Pavage, revêtements ...
TRAITEMENT DES COUPES PETROLIERES
- 3 principaux types de traitement :
- Craquage
- Reformage
Craquage (traitement du gasoil) - Vapocraquage

traitement thermique (avec ou sans catalyseur)


des fractions lourdes
coupure de liaisons C-C
fractionnement des molécules

Reformage (traitement des essences)


traitement thermique (avec catalyseur)
isomérisation, cyclisation, déshydrogénation
ex : augmentation de l’indice d’octane, obtention d’aromatiques

Vapocraquage (traitement du naphta et du gasoil)


(hydrocarbures + vapeur d’eau) à T élevée (800 °C)

production d’alcènes, d’aromatiques


Principale filières de transformation ETHYLENE CH2 CH2
PROPENE
CH 3 CH CH 2

NAPHTA VAPOCRAQUAGE CH3CH2 CH CH2

butène CH3
C CH 2
PETROLE isobutène CH3
BRUT butadiène
CH 2 CH CH CH2

BENZENE CH3
GASOIL
REFORMAGE
CATALYTIQUE toluène
xylènes
CH 3

CH 3

DEPARAFFINAGE Paraffines
H3C CH 2 CH 3
n
Dérivés de l’éthylène

Oxyde Textiles polyesters,


Glycol antigels, explosifs
d’éthylène
Ethers de glycol Solvants, peintures,
vernis ...
Ethanolamines Tensioactifs, cosmétiques
Pharmacie, cosmétiques,
Polyéthers
solvants
Ethanol
Solvant, synthèse
ETHYLENE
Pétrochimie 100 % Ethanal Chloral Colorants, insecticides (DDT)

2 500 000 t/an Acide acétique Rayonne, insecticides

Aldol, butadiène Elastomères


Dérivés chlorés Solvants, dégraissants

Chlorure de vinyle Chlorure de polyvinyle, objets moulés, feuilles

Acétate de vinyle Acétate de polyvinyle, peinture, adhésifs

Polymérisation Polyéthylènes, objets moulés, feuilles, films

Ethylbenzène -> styrène (voir dérives du benzène)


62. Dérivés du propène

Oxyde Propylèneglycol Solvants, antigels,


dé propylène fluides hydrauliques,
détergent, polyuréthanes

Alcools « oxo » Solvants, synthèse

Synthèse, acétone, solvant


Propan-2-ol
PROPYLENE
Pétrochimie 100 %
Acrylonitrile Fibres textiles, résines, élastomères, peintures

1 500 000 t/an


Dérivés fluorés et chlorofluorés
Tétrachlorométhane (Fréons, bombes aérosols, fluide
frigorifique)
Chlorure Résines glycérophtaliques, peintures,
d’allyle glycérol
explosifs, pharmacie

Polymérisation Polypropylènes, résines thermoplastiques,


plastifiants, détergents

Cumène -> phénol + acétone (voir dérives du benzène)


63. Dérivés du benzène

Cumène Phénol Résines, colorants, explosifs,


pharmacie, nylon ...

Solvant, synthèse
Acétone (méthacrylate de méthyle …)

Ethylbenzène Styrène Polystyrène, objets moulés,


BENZENE isolation , emballages
Pétrochimie 90 % Alkylbenzènes Sulfonates Détergents
Carbochimie 10 %

700 000 t/an Cyclohexane Acide adipique Nylon 6/6

Caprolactame Nylon 6, perlon

Dérivés nitrés Colorants, explosifs

Dérivés chlorés Colorants, insecticides, solvants,


produits phytosanitaires

Anhydride maléïque Résines polyesters, plastifiants, pesticides


Méthodologie pour la conception de procédé

1. Questions à se poser
a)- Outils à disposition
b)- Analyse de procédés

2. 1er schéma par blocs

3. Schéma par blocs plus élaboré

4. Flow sheet
a)- Caractéristiques
b)- Symboles utilisés
1. Questions à se poser E
a)- Outils à disposition S N
- Quel domaine de la chimie ?
- chimie organique, minérale ? E V
- voies chimiques ? électrochimiques ? biochimiques ? C
- Quelle voie de synthèse ?
I
- réactifs ? produits ? réactions secondaires ?
- catalyseur ? U R
O
- P ? T ?, milieu homogène, diphasique, triphasique ? R
- Conditions opératoires ?
N
- Type de réacteur ?
- chimique ? Électrochimique ? Enzymatique ?
I N
- Continu (RAC ? Piston ?), recyclage ? Discontinu ?
- Contrôle thermique ? T E
- Séparations ? E M
-extraction L/L, distillation, cristallisation, séparation membranaire
E
- Produits ?
- Mise en forme ? Pureté ? Sous-produits valorisables ?
N
- Optimisation ?
T
b). Analyse de procédés

Analyse de flow sheet

- Les « pourquoi » ?

Pourquoi purifie-t-on les réactifs ?

Pourquoi cette technologie de réacteur ?

Pourquoi une purge à cet endroit ?

- L’esprit critique

Est-ce vraiment réalisable ?

Peut-on faire plus simple ?

Ce courant est-il nécessaire ? A quoi sert-il ?

Comment la sécurité est-elle prise en compte ?


2. 1er schéma par blocs
Zone Zone Zone de Zone de
d ’alimentation réactionnelle séparation-purification traitement

Sous-produits

Réactifs Réacteur Séparations Rejets

Produit principal

Mise en forme
3. Schéma par blocs plus élaboré

Préchauffage ? Purge ?
Recyclage ?
T
Réacteur
Réactifs T, P ? Séparation 1
P
T, P Traitement
Recyclage ? Séparation 2
Purification ?
T, P ... Rejets

Sous-produits Produit principal

Valorisables ?
Mise en forme
Exemples issus de la chimie organique

41. Ethérification de l’isobutène en MTBE CH3


H3C O C CH3
CH3

1-Présentation du produit

- Utilisé comme composant d’essences pour automobiles


(indice d’octane élevé)

- Réglementations sur la réduction de la teneur en plomb dans


les essences -> production mondiale 15 millions de tonnes par an

- Obtenu par réaction du méthanol sur l’isobutène contenu dans les


butènes obtenus par vapocraquage ou craquage catalytique

- Sa synthèse permet en outre d’obtenir des coupes n-butènes exemptes


d’isobutène,

- Source d’obtention d’isobutène de grande pureté par craquage.


- Solubilité totale dans les hydrocarbures

- Point d ’ébullition : 55,3 °C

- Le MTBE permet d’abaisser la volatilité des carburants utilisés pendant


les saisons chaudes

- MTBE considéré comme peu toxique (à l’heure actuelle)

- Faiblement irritant pour l’œil et la peau

2 - Procédé de synthèse

- Obtenu par réaction de l’isobutène sur le méthanol, en phase liquide

3- Réactions mises en jeu

- Chimie : cf cours synthèse des éthers à partir d’oléfines


CH3
H3C [H+]
C CH2 + CH3OH H3C C O CH3 En phase liquide
H3C
CH3
Atteindre plus rapidement l’équilibre -> catalyseur

Catalyseur = résine échangeuse d’ions (sulfonique), solide, acide,


macroporeuse,
comportement pseudo-homogène

Déplacer l’équilibre -> excès de méthanol

Conditions opératoires habituelles : 50 < T < 100 °C,


10 < P < 15 bar
4- Matières premières
Isobutène (pas nécessairement pur, présence de butanes = inerte,
<- provient du craquage des coupes C4 , (Eb = - 7,1 °C)
Méthanol (Eb : 64,5 °C)

5- Description sommaire du procédé

2 réacteurs pour obtenir une conversion proche de 100 % de l’isobuténe

distillation (MTBE lourd)

Lavage à l’eau, séparation gaz-liquide

Recyclage de MeOH, recyclage de l’eau


Schéma par blocs Hydrocarbures en C4

Méthanol Méthanol
MTBE Méthanol eau gaz
C4 C4 C4

Isobutène
Séparation
REACTEURS DISTILLATION LAVAGE
Méthanol Gaz/liquide

EAU liquide
(Appoint)
DISTILLATION
MTBE eau

MeOH
Hydrocarbures en C4

10

(VI)
70
(V)
Méthanol (I) (II) (III)
(IV)
EAUDISTILLATION
Isobutène
MTBE

(I) Réacteur tubulaire Appoint d’eau


(II) Réacteur à lit fixe à finition
(III) Colonne de distillation
(IV) Colonne de lavage
(V) Séparateur gaz-liquide
(VI) Colonne de distillation
Exemples issus de la chimie organique
Etude d’un procédé non conventionnel : production d’adiponitrile
Enjeu

- Le plus grand succès de l’électrosynthèse industrielle à ce jour


- Principe : électrodimérisation de l’acrylonitrile

- Importance de l’adiponitrile = précurseur de l’hexaméthylènediamine


(monomère pour la fabrication du nylon 6-6)

- Coût relativement élevé du procédé par voie chimique classique

Recherche intensifiée pour faire baisser le coût

- Historique

- Années 40 : faisabilité du couplage de l’acrylonitrile par électrochimie


- Années 60 : premiers procédés
- importance de l’électrolyte support (sel d’ammonium quaternaire)
- rendements -> 90 % (cathode Pb, Hg ou Cd)
2 CH2 CHCN + 2 H2O + 2 e- NC(CH2)4CN + 2 OH-
acrylonitrile adiponitrile

H 2O 2 H+ + 1/2 O2 + 2 e-

CH2 CHCN + 2 H2O + 2 e- CH3CH2CN + 2 OH-


acrylonitrile propionitrile

3 CH2 CHCN + 2 H2O + 2 e- NC CH(CH2)3CN + 2 OH-


(CH2)2
CN
trimère

- Commercialisation du procédé
- développement du procédé au Monsanto’s Technical Center (Floride)
- 1965 : Construction d’une unité de production (14500 t/an) en Alabama
- Application : nylon 6-6

NOUVELLE
VOIE CHIMIQUE

Le procédé décrit ici est le même pour les applications « thermoplastique


technique » et les applications « textile »
PROCEDE DE SYNTHESE DU NYLON 6-6

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