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Cours
Electrochimie
S5
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Introduction générale
Domaines d’application de l’électrochimie
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PROPRIÉTÉS CONDUCTRICES DES SOLUTIONS
ÉLECTROLYTIQUES
Un conducteur est un milieu qui contient des porteurs de charges susceptibles de
se déplacer sous l’effet d’un champ électrique extérieur.
Corrosion
Fe Fe2+ + 2 e-
Traitement de surface
Méthodes d’analyse
• Electrodéposition
• Potentiomètrie
• Ampéromètrie
• Polarographie
• Coulomètrie
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Conductivité des solutions électrolytiques
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RÉACTION ÉLECTROCHIMIQUE ET SYSTÈME
ÉLECTROCHIMIQUE
• Réaction électrochimique:
C’est une réaction hétérogène de transfert
de charge qui se produit à l’interface de deux
conducteurs, elle met en jeu:
des molécules, des atomes, des ions et des
électrons.
Elle correspond à un changement de mode de
conduction.
• Système électrochimique:
Formé de l’association d’un conducteur électronique
et d’un conducteur ionique, le conducteur électronique
est souvent appelé électrode et le conducteur ionique
est souvent appelé électrolyte.
La surface de contact entre les deux conducteurs est
appelée interface.
A la surface de métal on a la réaction électrochimique
Ox + n e- = Réd
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CONDUCTIVITÉ D’UNE SOLUTION ÉLECTROLYTIQUE
• Mobilité d’un ion :
Soient deux électrodes planes, parallèles, de surface
S et distante de d et reliées aux pôles d’un
générateur alternatif (Il est préférable de ne pas
utiliser un générateur continu pour éviter la
polarisation des électrodes). Les surfaces S sont en
regard l’une de l’autre et sont plongées dans un
électrolyte.
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CONDUCTIVITÉ D’UNE SOLUTION ÉLECTROLYTIQUE
• Conductivité équivalente :
La conductivité équivalente est définit comme étant la conductivité d’une solution
contenant un équivalent gramme d’électrolyte dans un volume V entre deux
électrodes distante de1 cm.
C : Concentration en moléq.L-1
χ : Conductivité en S.m-1
La conductivité de la solution est fonction des espèces en solution, ainsi que de leur
concentration, est égale par définition à :
On remarque que les conductivités molaires ioniques des ions oxonium (hydronium)
H+ et hydroxyde OH- sont beaucoup plus importantes que celles des autres ions.
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CONDUCTIVITÉ D’UNE SOLUTION ÉLECTROLYTIQUE
Loi de Kohlrausch
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CONDUCTIVITÉ D’UNE SOLUTION ÉLECTROLYTIQUE
• Nombre de transport :
Le nombre de transport d’un type ion est définit comme étant la fraction de courant
transportée par les ions de ce type, il est donné par:
Ou bien par: ou
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APPLICATIONS DE LA MESURE DE LA CONDUCTIVITÉ
On a : C+ = C- = αC0 Et :
D’où :
Et à faible concentration on a :
Ce qui donne :
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APPLICATIONS DE LA MESURE DE LA CONDUCTIVITÉ
20
APPLICATIONS DE LA MESURE DE LA CONDUCTIVITÉ
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ACTIVITÉ ET COEFFICIENT D’ACTIVITÉ D’UN ION
EN SOLUTION
• Dissolution d’un composé ionique dans un solvant polaire :
La dissolution d’un composé ionique se fait en trois étapes
Dissociation : Formation de pair d’ion dans une cage de solvant
Notion d’activité :
Un ion donné dans une solution non diluée est entouré d’une atmosphère ionique, où
prédominent les ions de signes contraires.
Les écarts avec les lois des solutions diluées sont notables ; pour tenir compte de
ces écarts on fait des corrections de concentrations.
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ACTIVITÉ ET COEFFICIENT D’ACTIVITÉ D’UN ION
EN SOLUTION
• Coefficient moyen d’activité et activité moyenne:
Pour les électrolytes biatomiques de type AB exemple NaCl
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ACTIVITÉ ET COEFFICIENT D’ACTIVITÉ D’UN ION
EN SOLUTION
• Force ionique I et coefficient d’activité :
Le coefficient d'activité d'une espèce ionique peut être calculé par les lois de
l'électrostatique qui prennent en compte les interactions attractives et répulsives
qui existent respectivement entre espèces ioniques de signes contraires et de
même signe.
Ces modèles font intervenir un paramètre qui a la dimension d'une concentration
(mol/L) et qui s'appelle la force ionique I son unité est le Debye.
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ACTIVITÉ ET COEFFICIENT D’ACTIVITÉ D’UN ION
EN SOLUTION
• Force ionique I et coefficient d’activité :
Debye et Hückel ont établie la relation très simplifiée suivante qui représente la
variation du coefficient ionique d’activité avec la concentration à dilution infinie.
De la même manière, on peut écrire une expression générale pour les coefficients
d’activité moyens d’un électrolyte AB.
Et pour la force ionique un peu plus grande 0,02 < I < 0,2mol.L-1, la loi de DH
s’écrit dans l’eau à 25°C :
Ri : rayon de l’ion en pm
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Equilibres d’oxydoréduction
Thermodynamique des réactions Rédox
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INTRODUCTION
Cela permet d’avoir un lien entre le travail maximal récupérable (en général,
l’énergie électrique produite pour un générateur électrochimique) et la variation
d’enthalpie libre du système. La dissipation d’énergie par effet joule,
l’échauffement thermique, la diffusion irréversible d’espèces solides sont des
sources d’irréversibilité pour les systèmes électrochimiques.
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POTENTIEL D’ELECTRODE
1 Potentiel électrochimique
Le potentiel électrochimique n’est qu’un nom plus explicite pour indiquer que c’est
le potentiel chimique prenant en compte les interactions électrostatiques. Il est
généralement noté avec un tilde pour différencier les deux termes :
C’est l’utilisation de cette relation qui permet de faire le lien entre différence de
potentiel et potentiel chimique (et donc activité).
A l’équilibre on a :
À T et P constantes
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POTENTIEL D’ELECTRODE
1.2 Relation de Nernst
Donc
D’où :
Différence de potentiel de Galvani
Sachant que :
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POTENTIEL D’ELECTRODE
1.2 Relation de Nernst
Pratiquement on ne peut pas mesurer Δϕéq d’une électrode, mais on peut le mesurer
par rapport à une référence.
Par convention on prend comme électrode de référence une électrode standard à
hydrogène à laquelle on affecte le potentiel Nul quelque soit la température.
+
E°(H /H2) = 0,00 V
Pour un couple Ox/Réd on écrit encore :
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POTENTIEL D’ELECTRODE
1.2 Relation de Nernst
En général on travaille à 25°C (298K) et comme F=96485 C.mol-1, R=8,314 (SI) et
Ln(x)=2,3Log(x). Donc on peut écrire la formule de Nernst:
Exemples :
• Cu2+/Cu Cu2+ +2 e- = Cu
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POTENTIEL D’ELECTRODE
1.3 Calcul de certains potentiels standards :
Remarque :
Les potentiels standards E° des couples usuels sont donnés dans les tables
Thermodynamiques par rapport à l’électrode standard à hydrogène à 25°C
Exercice : Effet de la complexation et de la précipitation sur le pouvoir rédox
1- On donne à 25°C E°(Cu2+/Cu) = 0,34V et la constante de formation globale
logβ4([Cu(NH3)4]2+) = 12.4.
Calculer le potentiel standard E°’ de couple [Cu(NH3)4]2+/Cu
2- Calculer le potentiel standard E°’ de couple AgCl/Ag sachant que le potentiel
standard E° de couple Ag+/Ag est E° = 0,80V et que le produit de solubilité de AgCl
est pKs = 10
Donc : Donc :
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Evolution de pouvoir réducteur et pouvoir oxydant
Donc :
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POTENTIEL D’ELECTRODE
2 Types d’électrodes
Mn+ + n e- = M
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POTENTIEL D’ELECTRODE
2.2 Electrode de deuxième espèce :
Exemples :
• Electrode à chlorure d’argent Ag,AgCl/Cl-
AgCl(s) + e- = Ag(s) + Cl-
Si la solution de KCl est saturée alors la concentration des ions Cl- reste
constante, donc le potentiel de l’électrode est constant et on peut l’utiliser
comme électrode de référence.
Fe3+ + e- = Fe2+
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POTENTIEL D’ELECTRODE
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PILES ELECTROCHIMIQUES
1 Pile Daniell:
Schéma de la pile :
Elle constituée d’une électrode en zinc, comme anode, et une électrode en cuivre
comme cathode.
Les deux compartiments sont reliés par un
pont salin, sous forme d’un tube en U rempli
d’une solution saturée des ions indifférents.
Le rôle de pont salin est de :
• Fermer le circuit électrique
• Assurer l’électro-neutralité des solutions.
• Imposer le même potentiel aux solutions des
deux compartiments.
Lorsque la pile débite un courant électrique, on dit le système est hors équilibre
et il se produit une réaction chimique spontanée.
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PILES ELECTROCHIMIQUES
1 Pile Daniell:
Equation bilan de la réaction dans la pile
Et :
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PILES ELECTROCHIMIQUES
1 Pile Daniell:
Schéma conventionnel de la pile
Et comme :
Alors :
2 Pile à combustible :
Appelée aussi pile à combustible à membrane
d’échange de proton. PEMFC
Anode : H2 2 H+ + 2 e-
Cathode : O2 + 4 H+ + 4 e- 2 H 2O
L’équation bilan :
O 2 + 2 H2 2 H2O
-- Pt,H2/H2O/O2,Pt ++
Les deux compartiment sont séparés par une membrane polymère avec un catalyseur
Le produit de la réaction est l’eau donc non polluante.
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PILES ELECTROCHIMIQUES
3 Pile Leclanché :
C’est une pile chimique dont le schéma conventionnel
est le suivant :
4 Pile de concentration :
La cathode et l’anode sont de même type
(exemple Ag), mais les concentrations en ion
actif (Ag+) n’est pas la même dans les deux
compartiments.
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DIAGRAMMES D’OXYDOREDUCTION
1 Diagramme de FROST:
Un élément chimique peut se trouver sous forme de plusieurs espèces chimiques
avec des nombres d’oxydations différents n (par exemple pour le cuivre Cu on trouve
Cu(0), Cu+(+I), Cu2+(+II) ….
Le diagramme de FROST d’un élément chimique M consiste à tracer n.E°(M(n)/M(0)
en fonction de nombre d’oxydation n à un pH donné.
E°(M(n)/M(0) étant le potentiel standard de couple (M(n)/M(0)).
Ce diagramme permet de prévoir la stabilité des espèces de l’élément considéré.
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DIAGRAMMES D’OXYDOREDUCTION
,
2 Diagramme potentiel-pH ou digramme de POURBAIX :
C’est un diagramme dans le plan E-pH qui présente les domaines de stabilité des
espèces d’un élément chimique selon la valeur du potentiel et pH. Il permet de
prévoir les réactions possibles thermodynamiquement sans tenir compte de leur
cinétique.
2.1 Principe de construction :
2.1.1 Domaine de prédominance acido-basique
Pour un couple AH/A- de constante d’acidité Ka :
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DIAGRAMMES D’OXYDOREDUCTION
• Pour la convention de frontière entre une espèce dissoute et une autre solide:
on prend la concentration de l’espèce dissoute égale à la concentration du tracé
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DIAGRAMMES D’OXYDOREDUCTION
• On cherche ensuite les équations des frontières verticales entre les espèces
qui présentent le même nombre d’oxydation en utilisant les constantes de produit
de solubilité, constante d’acidité ou de complexation.
• En fin on cherche les équations des frontières rédox entre les espèces ayant
les nombres d’oxydation différents (par ordre décroissant) en utilisant la formule
de Nernst.
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DIAGRAMMES D’OXYDOREDUCTION
• Couple H+/H2 :
2 H+ + 2 e- = H2
E = - 0,06pH (V)
• Couple O2/H2O :
2O2 + 4 H+ + 4 e- = 2H2O
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DIAGRAMMES D’OXYDOREDUCTION
2 Diagramme potentiel-pH ou diagramme de POURBAIX :
2.4 Diagramme E-pH du Fer :
Données du tracé :
Les espèces à prendre en considération sont : Fe(s) ; Fe2+ ; Fe3+ ;Fe(OH)2(s) et
Fe(OH)3(s).
E°(Fe2+/Fe) = - 0,44V ; E°(Fe3+/Fe2+) = 0,77V
pKs(Fe(OH)2) = 15 et pKs(Fe(OH)3) = 38 à 25°C
La concentration totale en espèces dissoutes Ctracé = 0,01 mol.L-1
0 Fe
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DIAGRAMMES D’OXYDOREDUCTION
2 Diagramme potentiel-pH ou diagramme de POURBAIX :
2.4 Diagramme E-pH du Fer :
Recherche des équations des frontières entre les couples Rédox :
• Etude des couples (+III/+II) :
Pour 2< pH < 7,5 on a le couple Fe(OH)3/Fe2+
Fe(OH) 3 3H e Fe 2 3H 2 O
(V)
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DIAGRAMMES D’OXYDOREDUCTION
2 Diagramme potentiel-pH ou diagramme de POURBAIX :
2.4 Diagramme E-pH du Fer :
Recherche des équations des frontières entre les couples Rédox :
• Etude des couples (+III/+II) :
Pour 7,5 > pH on a le couple Fe(OH)3/Fe(OH)2
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DIAGRAMMES D’OXYDOREDUCTION
2 Diagramme potentiel-pH ou diagramme de POURBAIX :
2.4 Diagramme E-pH du Fer :
Recherche des équations des frontières entre les couples Rédox :
• Etude des couples (+II/0) :
Pour 7,5 < pH on a le couple Fe2+/Fe
Fe2+ + 2 e- = Fe
- Le fer métallique et Fe3+ ont des domaines disjoints donc il peut y avoir une
réaction de médiamutation : 2 Fe3+ + Fe = 3 Fe2+
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DIAGRAMMES D’OXYDOREDUCTION
2 Diagramme potentiel-pH ou diagramme de POURBAIX :
2.4 Diagramme E-pH du Fer :
Utilisation du diagramme :
Stabilité des espèces du fer dans l’eau :
Pour étudier la stabilité des espèces du fer dans l’eau on superpose son
diagramme avec celui de l’eau.
-Dans l’eau désaérée (pas de dioxygène dissous) :
Le fer métal et l’eau ont des domaines disjoints quelque soit la valeur du pH,
donc le fer s’oxyde en contact de l’eau désaérée ; pour pH < 7,5 il se corrode en Fe2+
et pour pH > 7,5 il se recouvre de Fe(OH)2.
Les autres espèces sont stables dans l’eau désaérée, sauf que pour les ions le
milieu doit être acide pour éviter leur précipitation sous forme hydroxydes.