TP5: HYDROMETALLURGIE DU ZINC

I- Introduction

L’hydrométallurgie permet l’élaboration d’un métal à partir d’un minerai en faisant appel à
des transformations s’opérant habituellement en milieux aqueux à température inférieure à
100°C. Elle est particulièrement utilisée pour la production du zinc. Le minerai de zinc (la
blende ZnS) est un milieu complexe contenant des sulfures de zinc mais aussi d’autres
éléments métalliques tels que le cuivre, le cadmium, le plomb et surtout le fer en quantité non
négligeable. Tous ces éléments doivent être éliminés avant la phase de purification du métal
par électrolyse.

II- Principe

Le minerai subit d’abord un grillage qui fournit de l’oxyde de zinc ZnO mélangé aux autres
oxydes métalliques. Tous ces oxydes sont alors attaqués par une solution concentrée d’acide
sulfurique. Il en résulte une solution acide de sulfates métalliques c'est la lixiviation.
Par élévation du pH de la solution, on élimine les ions fer (III) : en effet l’hydroxyde de fer
(III) précipite dès que le pH devient supérieur à 2. Dans l’industrie, on se place à un pH de
4,5. Le précipité d’hydroxyde de fer(III), Fe(OH)3, est séparé par décantation puis filtration.
Les autres éléments métalliques sont éliminés par d’autres techniques.

III- But de la manipulation

Une des difficultés de l’hydrométallurgie du zinc réside dans l’élimination des ions fer (III).
En effet, l’action d’une solution d’acide sulfurique sur la calcine fait malheureusement passer
en solution les ions d’impuretés métalliques, notamment les ions fer (III) et cuivre (II)
contenus dans le minerai d’origine. Il va donc être nécessaire d’éliminer ces ions de la
solution. C’est l’objet de cette manipulation.

IV- Mode opératoire

IV-1. Expériences préliminaires

En solution les ions métalliques précipitent en présence d’hydroxyde de sodium en donnant

des hydroxydes métalliques.
Introduire dans un tube à essais environ 2 mL de solution de chlorure de fer (III). Ajouter
quelques gouttes de solution d’hydroxyde de sodium.

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Recommencer la même manipulation avec une solution de sulfate de cuivre (II).
Noter vos observations et écrire les équations des réactions.

IV- 2. Séparation des ions fer (III) des ions cuivre (II)

Le minerai de cuivre contient des impuretés en particulier le fer. À partir de ce minerai, on

prépare une solution aqueuse contenant des ions cuivre (II) (Cu2+(aq)) et des ions fer (III)
(Fe3+(aq)).
 Introduire dans un bécher (de 100 mL) 10 mL de solution de chlorure de fer (III) à
0,050 mol.L-1 et 10 mL de solution de sulfate de cuivre II à 0,050 mol.L-1. Mesurer le
pH initial.
 Remplir la burette graduée avec la solution de soude NaOH à 0,50 mol.L-1.
 Verser ensuite, goutte à goutte , la solution de NaOH jusqu’à ce que le pH atteigne la
valeur 4,0 - 4,5.
 Filtrer alors le mélange contenu dans le bécher.
Questions:
a) Calculer la valeur du pH à partir duquel Fe(OH)3 commence à précipiter.
b) Même question pour Cu(OH)2.
c) Calculer le pourcentage des ions Fe3+ qui ont précipité au pH = 4. Conclure.
Données: les produits de solubilité Ks (Cu(OH)2) = 4,7. 10-20 et Ks (Fe(OH)3) = 6,3. 10-39.

IV-3. Séparation des ions cuivre (II) des ions Zinc (II)

Généralement la solution obtenue après lixiviation est riche en ions zinc. On simule cette
solution par un mélange, noté S, avec les concentrations suivantes : [Cu2+] = 0,030 mol.L-1 et :
[Zn2+] = 0,300 mol.L-1.

Pour une concentration de 0,030 mol.L-1 le pH de début de précipitation de l’hydroxyde de

cuivre est de 5,0.
Calculer la valeur du pH de début de précipitation de l’hydroxyde de zinc (II) et le
pourcentage d’ions cuivre (II) qui ont précipité à cette valeur. Conclure.
Industriellement, l'élimination des ions cuivre de la solution repose sur la cémentation par la
poudre de zinc. Réaliser cette opération sur environ 20 mL du mélange S en ajoutant environ
0,3 g de zinc en poudre. Agiter puis filtrer.
Ecrire les deux demi-réactions et la réaction globale d'oxydoréduction.

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Placer un peu de filtrat dans un tube à essais et ajouter goutte à goutte la soude. Interpréter et
conclure.

V- Obtention de cuivre métallique à partir de l’oxyde de cuivre

Dans un tube à essai, on mélange une masse m1 = 0,25g d’oxyde de cuivre CuO avec une
masse m2 = 0,08g de carbone graphite (le C est utilisé en excès) puis on chauffe avec un bec
bunsen. Dans le tube se forme un dépôt rougeâtre de métal cuivre. Le gaz qui se dégage
trouble l’eau de chaux.
1- Ecrire l’équation bilan de la réaction.
2- Dresser un tableau d’avancement. On considère que le mélange est stœchiométrique,
donner la relation entre n1 et n2 respectivement la quantité de matière de CuO et de C.
3- Quelle masse m de cuivre est produite ?
Données : M(C) = 12 g.mol-1 ; M(O) = 16 g.mol-1 ; M(Cu) = 63,5 g.mol-1 .
Ks(Zn(OH2)) = 6,3.10-18 .