Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Introduction 3
Chapitre 1 : Conduction de Courant 4
1.1. Notions de base 4
1.2. Electrolyse et électrolyte 15
1.3. Loi de faraday 17
Travaux dirigés (TD) N°1 23
1.4. Activité des électrolytes 26
1.5. Théorie de Debye-Hückel
31
Travaux dirigés (TD) N°2
5. Références 96
Introduction
Ce cours est destiné aux étudiants de 3ème année chimie fondamentale. Il a été préparé
selon l’offre de formation.
L’électrochimie est la discipline qui étudiée la relation entre l'ensemble des
phénomènes physiques et chimiques impliqués par le passage d'un courant électrique
dans un conducteur ionique (solution). Les domaines de l’électrochimie : L’analyse
chimique ; les traitements de surface et corrosion ; l’électrosynthèse ; le stockage de
l’énergie (piles et accumulateurs) ; l’environnement et biologie ; la production des
eaux, etc.
1
Chapitre 1 : Conduction de Courant
1.1.1. Energie
L'énergie qui était en réserve dans une source peut-être mise en action pour produire
selon nous désir : de la chaleur, du mouvement, de l’électricité, etc. L'énergie n'est ni produite
ni détruite (figure 1), elle est transformée, c’est le principe de conservation de l’énergie
(Figure 1).
. Son transport instantané d’un lieu à un autre par des réseaux de câblages électriques.
. Les progrès et les avancés dus à l’électricité, sans oublié les enjeux planétaires que
représenterait l’électricité dans un avenir proche, voitures électriques, diminution de la
pollution, les énergies renouvelables (par exemple : le solaire, l’éolienne), etc.
2
1.1.2. L’énergie électrique
Energie : Transformateur :
Energie électrique
Chimique Pile, Accumulateur
Magnéto (bicyclette)
Dynamo (Courant continu)
Mécanique
Alternateur (Courant alternatif)
Lumineuse Cellule photo-électrique
Thermique Couple thermoélectrique
Figure 2: Récepteur.
Lorsqu’on dit :
3
* Fermer l’interrupteur établissement du courant (passage du courant).
* Ouvrir l’interrupteur suppression du courant (pas de courant électrique).
* Anode (A) :
( )
- Effet magnétique : l’aiguille aimantée placée sous le fil électrique se met en croix.
* la polarité d’un récepteur : Elle est imposée par celle du générateur. Le pôle (+)
d’un récepteur est celui qu’est directement relié au pôle (+) du générateur ou qui s’en trouve
le plus rapproché. Dans ce cas :
L’électrode du voltamètre ( ) .
- Sens conventionnel :
5
recueillis aux cathodes (C1, C2 et C3) : à la fin de l’essai. Les réactions
chimiques au niveau des trois voltamètres :
* Anode (A) :
( )
L'effet du courant qui a traversé le circuit électrique a été le même tout le long du
circuit. Donc, les trois voltamètres ont été traversés par la même quantité d'électricité,
, on peut mesurer la quantité d’électricité Q par le volume de dégagé à la
cathode (ou par la masse déposée d’un métal sur la cathode dans un autre cas).
( )
( )
( ) ( )
6
* Dans un montage en série l’intensité est la même tous le long du circuit, donc
l’ampèremètre est monté en série avec l'appareil (figure 6).
Afin de définir la différence de potentiel, nous allons prendre l’exemple des vases
communicants (figure 7):
7
liquide du réservoir B vers A qui s’écoulera de nouveau par différence de niveau vers B et
ainsi de suite.
8
conducteur métallique (le fil du circuit électrique, en cuivre par exemple) on imposant un
mouvement d’ensemble qui se dirige vers le pôle positif.
La différence de potentiel entre deux ponits d'un circuit se mesure par l’énergie en
Joules que transporte chaque coulomb qui passe entre ces deux points.
U : différence de potentiel
9
La différence de potentiel U peut être positive, négative ou nulle. Parfois il est commode de
parler de potentiel en un point donné qu’on note V et la différence de potentiel entre les deux
points UAB peut être écrite :
U=RI
11
partie plus ou moins grande de l'électrolyte est dissociée. Soit totalement, il s’agit dans ce cas
d’un électrolyte fort, exemple :
→ K+aq+Cl-aq
12
Métaux alcalins terreux : Mg, Ca, etc.
Dérivés azotés et soufrés : hydrazine NH2-NH2, NO-2, etc.
Les ions oxalate C2O42- .
Les sucres (glucose)
Acide ascorbique
Alcool (éthanol)
Le nombre d’oxydation (chiffre romain) d’un élément dans une entité chimique (ion,
molécule) est la charge fictive portée par l’élément, en attribuant tous les électrons de liaisons
aux atomes les plus électronégatifs, il est calculé par :
1.3.3. 3ème loi de Faraday : appelée loi quantitative de l’électrolyse. La masse m de métal (ou
de l’hydrogène H2 dégagé) déposée sur la cathode par électrolyse est proportionnelle à la
quantité de courant traversant la cellule et à la masse atomique du métal et inversement
proportionnelle à la valence de celui-ci :
Exemple 3 :
Une différence de potentiel est appliquée à deux électrodes en carbone immergées dans
une solution de CuCl2 (Figure 14). Durant l’expérience on constate :
* Quand on applique une différence de potentiel, les ions négatifs Se dirigent vers
l’électrode positive (anode) et les ions positifs Se dirigent vers l’électrode négative
(cathode).
* Arrivés sur leurs électrodes respectives, les ions perdent leur charge.
16
- à l’anode (positive), les ions négatifs abandonnent leur électron et les atomes ainsi
reconstitués s’associent deux à deux, du gaz chlore se dégage :
Bilan de l'électrolyse : d'une part, dans la solution, il y a une double migration d’ions
qui produit un transport de charges négatives de la cathode vers l’anode. D'autre part, sur les
électrodes deux réactions chimiques se produisant : à l’anode il y a oxydation des ions
tandis qu’à la cathode, il y a réduction des ions .
17
Exemple 4 :
L’expérience a été réalisée avec des électrodes en cuivre. Nous constatons que la
cathode augmente de volume au détriment de l’anode. Il est facile de vérifier que
l'augmentation de masse de la cathode égale à la diminution de la masse de l’anode ;
l'électrolyse se traduit donc par un transfert de cuivre de l'anode vers la cathode.
Bilan de l’électrolyse :
On retrouvera un bilan identique chaque fois que l'électrolyse d'un sel métal M sera
effectuée avec une anode du même métal M.
Exemple 5 :
18
Figure 15 : Electrolyse d’une solution d'acide sulfurique.
* Les ions Se dirigent vers l’anode mais leur oxydation ne s’y produit pas (ions
spectateurs), ils restent en solution et l’on a :
Exemple 6
19
* Quand on applique une différence de potentiel, les ions se dirigent vers l’anode,
y cèdent leurs électrons, et de l’oxygène se dégage :
* Les ions (ions spectateurs) se dirigent vers la cathode, mais n'y sont pas réduits et
l’on a :
20
Travaux dirigés (TD) N°1
Exercice 1
1-1. On procède à l'électrolyse d'une solution qui contient des ions métalliques de
charge 3+ en électrolysant une solution de X3+ avec un courant de 5A pendant 10
minutes. Il y a formation d'un dépôt de 1,19 g de métal au cours de l'électrolyse. Quel est
le métal déposé ?
1-2. Lorsqu'on électrolyse une solution de chlorure de titane pendant 500 s avec un
courant de 120 mA, il se dépose 15,0 mg de titane. Quel est le degré d'oxydation du
titane dans le chlorure de titane ?
Données : F=96500 C.mol-1 ; MTi = 47,87 g/mol
Exercice 2
Le zinc est préparé par électrolyse d'une solution de sulfate de zinc acidifiée à
l'acide sulfurique (H2SO4). On électrolyse pendant t = 2 heures, un volume V=0,5 L ’
solution acide de sulfate de zinc (ZnSO4) à Ci=0,1 mol/L entre deux électrodes avec un
courant électrique I = 1,0 A fi ’ y i Cf = 0,06 mol/L en
sulfate de zinc.
1-1. Calculer la masse du zinc déposée m.
1-2. Écrire la réaction de déposition du zinc et la réaction concurrente (secondaire) à la
cathode.
1-3. En supposant que le rendement de la déposition du zinc est de 100%, calculer le
temps t' nécessaire pour déposer toute la masse m' du zinc présent dans la solution
étudiée.
Exercice 3
On utilise un courant de 15 A pour faire un dépôt de nickel dans un bain de NiSO4.
Ni et H2 se forment simultanément à la cathode. Le rendement en courant par rapport à
la formation de Ni est de 60 %.
a- Combien de grammes de nickel (m) se déposent-ils sur la cathode en une heure ?
b- Quelle est l'épaisseur Ep du dépôt si la cathode est constituée par une feuille de métal
carré de 4 cm de côté, le dépôt ayant lieu sur les deux faces ? La masse spécifique du
nickel est de 8,9g/cm3.
c- Quel est le volume de H2 (mesuré dans les conditions normales CNTP) formé en une
heure? Le volume molaire Vmolaire= 22,414 L à 0 °C.
21
Solution
Exercice 1
’ ’i i I
Exercice 2
1-1. la masse du zinc déposée (Figure 16) m :
( ) ( )
22
1-2.
La déposition du zinc sur la cathode est la réaction principale selon :
et la réaction concurrente (secondaire) à la cathode est la réduction des ions (H+ milieu
acide) en gaz dihydrogène H2 , selon:
2H+(aq) + 2e- H2 (g)
0 05 5
Le temps :
Exercice 3
a- Loi de Faraday :
b- Ep : épaisseur
Le volume du Ni sur la plaque carré de a = 4cm de côte, avec deux faces :
L’ i : E 00
c- =
23
1.4. Activité des électrolytes
Les systèmes chimiques peuvent être constitués de plusieurs phases, chaque phase
étant formée d'un corps pur ou d'un mélange homogène (ou solution) de solides, liquides ou
gaz. Une expression généralisée du potentiel chimique du constituant i est donnée dans
l’équation suivante où apparait l’activité ai :
( ) ( )
( ) i i iq i
( ) i i iq f i
( ) ( ) ( ) ( )
24
( ) i i iq i ,
Nous allons nous intéresser seulement aux solutions aqueuses, parce qu’elle constitue le
milieu principale des solutions électrolytiques étudiées.
[ ]
Li i
L'état de référence pour un soluté i est une solution de concentration Xréf=Créf= C° = 1 mol/L.
c’est un état hypothétique (imaginaire) parce que une solution à 1mol/L n’est pas une solution
infirment diluée et les interactions soluté-solvant, soluté-soluté et solvant-solvant ne peuvent
pas être identique et donc ce n’est pas une solution idéale (γ<1), mais pour simplifier les
calculs γ est prise égale à 1.
En appliquant l’équation précédente du potentiel chimique en prenant γ=1, le potentiel
chimique de référence s'exprime en fonction du potentiel chimique standard du soluté
(potentiel chimique du soluté à la concentration C° = 1 mol/L sous la pression P° = 1 bar), on
obtient :
( ) ( ) ( ) ( )
( ) ( ) ( ) ( )
Pour des solutions réelles (0 < γi < 1), les interactions entre particules deviennent importantes,
ils ne sont plus négligeables et γ n’est plus égale à 1.
On obtient la concentration Créf = C° = 1mol/L sous la pression P° = 1 bar :
( ) ( ) ( ) ( )
( ) ( ) ( ) ( )
25
Remarque :
ionique.
Les solutions électrolytes font intervenir un terme d’énergie d’excès résultant de l’énergie
d’interaction coulombienne entre particules chargées. Par définition ce terme est égale à
KBTlnγ pour un ion (KB constante de Boltzmann) et il est égale à RTlnγ pour une mole d’ions
où R est la constante des gaz. L’énergie d’interaction est nulle si l’état de référence est
représenté par la solution infiniment diluée, ou pour des ions déjà solvatés et situés à grande
distance les uns par rapport aux autres. Lorsque la concentration ionique augmente, il faut
teneur compte du fait que le rapprochement des ions crée localement un potentiel
électrostatique ɸ.
Debye-Hückel ont considéré pour l’élaboration de leur modèle, les hypothèses suivantes :
- Seules les forces de coulomb sont prises en considérations dans l'attraction inter-ionique,
(les liaisons de Van Der Waals sont négligées).
- A toute concentration, l’électrolyte est totalement dissocié (électrolyte fort).
- La constante diélectrique Ɛ de la solution n'est pas essentiellement différente de celle du
solvant.
- Les ions sont considérés comme des sphères rigides (indéformables).
- L'énergie potentielle d'interaction ionique est petite vis-à-vis de l'énergie d'agitation
thermique.
Equation de Debye-Hückel :La résolution du calcul permet d'obtenir une expression pour
le coefficient d'activité γi d'un électrolyte, dite équation de Debye-Hückel ou le coefficient
d'activité γi est une fonction de la force ionique I de la solution, définie par :
26
Ci : concentration de l'ion i,
zi : charge de l'ion i.
Après le calcul de la force ionique I, le coefficient d’activité pour un ion i peut être déterminé:
√
Pour I < 0,05---------------------------
√
√
Pour I > 0,1----------------------------
√
05 L
0 L
Remarque :
Pour cette formule on ne peut calculer que le coefficient d’activité moyen γ± d’un
électrolyte en solution liquide car expérimentalement il est impossible de mesurer
indépendamment le potentiel électrochimique d'un ion en solution :
√
√
27
Le modèle de Debye-Hückel permet d'approcher la valeur expérimentale du coefficient
d'activité γi par le calcul du coefficient d'activité moyen γ± des ions présents dans un
électrolyte fort (entièrement dissocié). γ± correspond à la moyenne géométrique des
coefficients d'activité du cation γ+ et de l'anion γ- , et s'exprime pour un électrolyte Aʋ+Bʋ- :
où :
ʋ+ est le nombre total de moles de cations par mole de solution
ʋ- est le nombre total de moles d'anions par mole de solution
ʋ = (ʋ+ + ʋ-) est le nombre total de moles d'ions par mole de solution
( )
28
Travaux dirigés (TD) N°2
Exercice 1
ffi i ' ivi ’i 0 et
dans L à 0 . Que pouvez-vous en conclure ?
Exercice 2
Calculer le p ' i ’ Cl à 0 par le modèle simplifié.
Exercice 3
Calculer le coefficient d'activité moyen ± à 25 °C du ZnCl2 à la concentration
0,005M en appliquant la forme de limite Debye et Hückel.
29
Solution
Exercice 1
Zi ’i Ci : concentration de l’i i
[ ]
[( ) 0 0 ] 0
I 0
la valeur la force ionique I calculée est inférieure à 0,01 , donc le modèle simplifié
de Debye Hückel sera utilisé pour calculer le coefficient d'activité i :
05 √ 05( ) √ 0 00
0 0
0 L L
* Pour LaCl3: 0 0 0 0
fi 0 0 0
La force ionique ∑
[ ]
[( ) 0 0 ] 0 L
05 √ 0 5( ) √ 0 00
30
0 0
* La conclusion :
Pour la solution de 0
Pour la solution de 0
Donc n'est pas constant pour un ion donné, il dépend de la force ionique de la
solution qui n’ q 'i i différents ions d'une solution.
Exercice 2
Le modèle simplifié : 05 √
La force ionique : ∑
[ ]
[0 ( ) 0 ( ) ]
I 0
( )
( )
* on calculer directement i ’ q i :
05 | |√
Donc : 05 | | √0
0 0
Donc : ’ ivi i ,
( )
(0 0 )
31
Exercice 3
05 | |√
La force ionique : ∑
Donc : [ ]
[ 0 005 0 005] 00 5
05 | |√
05 | |√0 0 5 0
0 0 5
32
5. Références
Sur le Web :
33