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PARTIE 1
EQUILIBRE DE PHASES ET PROPRIETES DES
SOLUTIONS
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
SOMMAIRE
1 - 1 Phases
1 - 2 Equilibres entre phases d’un système à un constituant
1-2-1 Frontières des phases
1-2-2 Frontière solide - liquide
1-2-3 Frontière liquide-gaz
1-2-4 Frontière gaz-solide
1-2-5 Equilibre solide-liquide-gaz.
1-2-6 Systèmes réels
3 - EQUILIBRE LIQUIDE-VAPEUR
3 - 1 Ebullition d’un mélange idéal
3-1-1 Diagramme isotherme
3-1-2 Diagramme isobare
3-1-3 Théorème des moments
3 -2 Ebullition d’un mélange réel
3 - 3 La distillation
3-3-1 Distillation d’un mélange idéal
3-3-2 Distillation d’un mélange à azéotrope.
3 - 4 Diagramme de phase de liquides partiellement miscibles
3-4-1 Equilibre liquide-liquide
3-4-2 Equilibre liquide-vapeur
4 - EQUILIBRE SOLIDE-LIQUIDE
4 - 1 Miscibilité totale à l’état liquide et solide
4 - 2 Liquides miscibles, solides non miscibles
2
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
1 - 1 Phases
Une phase est un état de la matière qui est uniforme en tout point, c’est à dire non seulement
par la composition chimique mais aussi par l’état physique.
La température, la pression et la composition d’une phase sont uniformes en tous ses points.
Selon cette définition un mélange gazeux est une seule phase, de même un mélange de liquides
totalement miscibles forme une seule phase. Un mélange de deux liquides non miscibles constitue
deux phases.
La notion de phase est un peu plus complexe en ce qui concerne les solides. Un mélange de
poudres de deux solides comprend deux phases. En effet au niveau atomique un tel mélange n’est pas
homogène. Une solution de solides miscibles forme une seule phase. Une telle solution est obtenue
en portant les deux solides au-dessus de leurs températures de fusion et en laissant refroidir. Les
métaux qui forment des solutions solides ont des rayons atomiques voisins et des structures
cristallographiques du même type.
Une propriété importante des systèmes thermodynamiques est le potentiel chimique , on
peut vérifier que cette fonction comme toutes les autres propriétés thermodynamiques est le même en
tout point d’une phase. Si on considère que deux points d’une phase ont des potentiels chimiques
différents 1 et (2) et si on transporte une quantité de matière dn du point 1 au point 2, à
température constante la variation d’enthalpie libre dG est de :
dG 1dn 2dn 2dn 1dn
Si on admet que 1 2 alors dG 0 ce qui signifie que le processus est spontané. De ce fait les
potentiels vont s’équilibrer.
200
150
100
Tf Te
0 200 400 600
Température (K)
Figure 1: Variation du potentiel chimique d’un corps pur avec la température
Lorsque la température est égale à Tf, il existe un équilibre entre la phase solide et la phase
liquide. De même lorsque la température est égale à Té, il y a un équilibre entre le liquide et le gaz.
3
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
2.0
Pression (bar)
1.0
0.0
4
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
T To - T
On peut récrire le terme logarithmique sous la forme ln o ln1 - . Lorsque T et To sont
T To
To - T
proches le terme o est petit devant 1. En utilisant le développement en série du logarithme et en
T
T - To To - T T - To
s’arrêtant au premier terme on a : ln1 - . La variation de la pression avec
To To To
la température s’écrit
H f m
P P T T
T Vf m
5
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
80
60
Pression (bar)
40 Solide Liquide Gaz
20
0
150 200 250 300
Température (K)
Figure 3 : Courbes des frontières de phase du dioxyde de carbone.
Certains composés peuvent avoir plusieurs phases solides, c’est le cas de l’eau. La glace
présente les formes I, II, III, V, VI et VII. Suivant la pression et la température on peut avoir les
équilibres glace I-liquide, glace III-liquide, glace V-liquide et glace VI-liquide. Les transitions de
phase entre glace II et liquide n’existe pas, mais les transitions de phase entre la glace II et les formes
glace I, glace III ou glace V sont possibles.
V
En rapprochant les deux expressions de dV on en déduit que Vim
n i TPn j i
On peut étendre la notion de volume molaire partiel aux autres grandeurs thermodynamiques
et notamment à l’enthalpie libre. L’enthalpie libre molaire partielle sera donc donnée par la formule
G
: Gi
n i TPn
j i
Lorsqu’un corps pur i est en équilibre avec sa vapeur on a : i l P T i g P T . Pour un
gaz parfait à T et P constantes on a :
P*
i g T P i g T P RTln i
P
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Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
Pi est la pression de vapeur saturante du liquide i, i et P sont respectivement le potentiel chimique
et la pression de l’état de référence. Le potentiel chimique du liquide i est donc :
P*
i l T P i g T P RTln i
P
S’il y a plusieurs constituants, le composé i est en équilibre avec sa pression partielle Pi et on a :
P
i l T P i g T P i g T P RTln i .
P
en combinant les deux équations on obtient :
Pi
i l i l RTln
Pi
Pour des raisons pratiques on a omis les termes T et P entre parenthèse. L’expression précédente relie
le potentiel d’un liquide dans un mélange au potentiel du liquide pur et à la pression dans les deux
cas.
Par analogie au mélange idéal de gaz, on définit le potentiel chimique d’un constituant i d’une
solution idéale par :
i l i l RTlnx i
Lorsqu’une solution idéale est en équilibre avec sa vapeur supposée idéale, l’égalité des
potentiels chimiques conduit à l’expression :
Pi i l i g
ln
xi P RT
Le second membre de cette équation est indépendant de la composition, on peut donc écrire pour le
liquide pur (xi = 1) :
Pi* i l i g
ln
P RT
De ces deux égalités on en déduit :
Pi* Pi
d'où Pi x i Pi
*
=
P xi P
Cette dernière équation est la loi de Raoult.
Les solutions de benzène et du toluène sont parmi les rares solutions qui obéissent à la loi de
Raoult (voir figure 4). Cependant lorsque la fraction molaire d’un composé est proche de 1, il est
presque toujours bien décrit par la loi de Raoult.
Par analogie avec les solutions idéales on définit le potentiel chimique des solutions réelles
par : i l oi l RTlna i ou l’activité a i i x i . i est le coefficient d’activité. Lorsque xi 1, la
solution suit la loi de Raoult. On peut donc conclure que lorsque xi 1, i 1.
La loi de Raoult permet dans certaines conditions de déterminer lle coéfficient d’activité d’un
composé dans une solution. En effet les potentiels chimiques d’une solution idéale et d’une solution
Pi
réelle sont respectivement representés par les expressions i l i l RTln et
Pi
i l oi l RTlna i .
Pi
Pour la même solution on a i Pi = a i Pi par ailleurs a i i x i Pi = i x i Pi
Pi
La pression donnée par la loi de Raoult Pi R x i Pi en divisant membre par membre on obtient
Pi
i La mesure de la pression de vapeur d’une solution de fraction molaire connue permet
Pi R
ainsi de determiner le coefficient d’activité.
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Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
0.10
P total
P (bar)
0.05 P benzène
P toluène
0.00
La loi de Raoult est valable pour les solvants, pour les solutions diluées on a proposé la loi de
Henry. Selon cette loi, à faible concentration la pression de vapeur d’un composé est proportionnelle
à sa fraction molaire :
Pj x j k j .
A une température donnée kj est une constante choisie de manière que la droite Pj x j k j soit tangente
à la courbe expérimentale lors que xi 0.
2 -4 Propriétés colligatives
2-4-1 - Définition
Une propriété colligative est une propriété qui dépend de l’ensemble des objets présents et
non de leurs natures.
2-4-4 Osmose
Lorsque l’on sépare un solvant pur d’une solution d’un composé dans ce solvant par une
membrane semi-perméable (perméable au solvant mais pas au soluté), le solvant a tendance à pénétrer
dans la solution, c’est le phénomène d’osmose. Pour empêcher le passage du solvant dans la solution
on peut appliquer du côté de la solution une pression supplémentaire , cette pression supplémentaire
est appelée pression osmotique. A l’équilibre l’égalité des potentiels chimiques du solvant des deux
côtés de la membrane s’écrit :
sv l P sv l x sv P
Où sv et sv sont les potentiels chimiques respectifs du solvant pur et du solvant en présence du
soluté et x sv la fraction molaire du solvant. Le potentiel de la solution à la pression P est égal à :
sv l x sv P sv l P RTlnx sv
Le potentiel chimique à la pression P est relié au potentiel à la pression P par la relation
P
RTlnx sv V
m dP
P
On peut remplacer la fraction molaire du solvant par : 1 x so où x so est la fraction molaire du soluté.
Si la solution est très diluée le terme sous logarithme est à peu près égal à - x so . Si on admet en plus
que pour le domaine de pression considéré Vm est indépendante de la pression, la condition
d’équilibre devient :
RTx so Vm
n so
La fraction molaire du soluté est donnée par x so . Pour une solution diluée n so est
n so n sv
négligeable devant n sv . On sait par ailleurs que n sv Vm est égal au volume V du solvant. En
introduisant toutes ces considérations dans l’équation d’équilibre, on obtient l’équation de Van’t Hoff
V n so RT
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Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
La mesure de la pression osmotique est l’une des méthodes utilisées pour la détermination de
la masse moléculaire des macromolécules.
3 - EQUILIBRE LIQUIDE-VAPEUR
Il s’agit d’une part de relier le point d’ébullition d’un mélange binaire à sa composition et
d’autre part de relier la composition de la vapeur à celle du liquide. Les paramètres qui définissent le
système sont la pression, la température T, la composition de la phase liquide x1 et x 2 et la
composition de la phase vapeur y1 et y 2 . On a entre ces paramètres les relations suivantes :
x1 x 2 1 y1 y 2 1 1 l 1 g 2 l 2 g
La variance du système
v 2C p
v 222 2
Le système est bivariant. On peut donc choisir de fixer T et de faire varier P en fonction de la
composition , on a dans ce cas un diagramme isotherme, ou de fixer P et de faire varier T en fonction
de la composition on a alors un diagramme isobare.
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Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
1.0
0.8 liquide
Pression (bar)
0.6 L+V
0.4
0.2 vapeur
0.0
0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0
Fraction molaire
Figure 5 : diagramme de phase isotherme d’un mélange binaire de liquides volatils.
Ta M
Vapeur
L+V
Tepérature (K)
Tl
O
Tv
Liquide
N
Tb
xv x xl
0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0
Fraction molaire
Figure 6 : diagramme de phase isobare d’un mélange binaire de liquides volatils.
Si on refroidit de la vapeur dont la composition et la température sont définies par les
coordonnées du point M, la première goutte de liquide apparaît lorsque T est égale à Tl la composition
de cette première goutte de liquide est donnée par x l . De même si on chauffe un liquide représenté
par le point N la première bulle de gaz apparaît lorsque la température Tv atteint. La composition de
cette bulle est donnée par x v . La température d’ébullition de A pur est TA et la température
d’ébullition de B pur est TB . La composition d’un mélange située au point O est donnée par
l’intersection de la parallèle à l’axe des compositions passant par O avec la courbe d’ébullition (pour
la composition de la phase liquide) et avec la courbe de rosée (pour la composition de la phase
vapeur).
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Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
380
Vapeur
Température (K)
370
A M B
360
Liquide
350
x2 z2 y2
0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0
Fraction molaire
Figure 7 : Diagramme de phase d’un mélange binaire.
Soient :
- un mélange représenté par le point M
- z 2 la fraction globale du composé 2 dans le mélange
- n 2 l et n 2 g les quantités respectives du composé 2 dans la phase liquide et la phase gazeuse
- nl et ng les quantités respectives de liquide et de gaz
- x 2 et y 2 les fractions du composé 2 dans le liquide et le gaz respectivement
On a :
n l n 2 g
z2 2
nl ng
d'où
nlz 2 ngz 2 n 2 l n 2 g
On sait que :
n 2 l x 2 nl et n 2 g y 2 ng
Lorsque l’on introduit ces expressions dans l’équation précédente et en réarrangeant on obtient
nl y 2 z 2 nl MB
or y 2 z 2 MB et z 2 x 2 MA on a donc :
ng z 2 x 2 ng MA
3 -2 Ebullition d’un mélange réel
Les liquides qui forment des solutions idéales sont constituées de molécules dont les structures
sont semblables, les interactions intermoléculaires dans les liquides purs et dans la solution sont du
même type. Lorsque les interactions moléculaires sont très différentes les diagrammes de phases
présentent des déviations importantes par rapport aux solutions idéales. Lorsque les pressions de
vapeur des liquides qui composent le mélange sont supérieures à celles données par la loi de Raoult
les courbes d’ébullition et de rosée présentent un maximum commun, on dit que l’on a un mélange à
déviation positive. Lorsque les pressions de vapeur des liquides qui composent le mélange sont plutôt
inférieures à celles données par la loi de Raoult les courbes d’ébullition et de rosée présentent un
minimum commun, on dit que l’on a un mélange à déviation négative. L’extremum commun est
appelé azéotrope. L’azéotrope varie avec le couple pression-température. Il faut également noter qu’à
un maximum dans le diagramme isobare correspond un minimum dans le diagramme isotherme. Des
déviations par rapport à la loi de Raoult peuvent parfois entraîner des distorsions importantes sans
aboutir toute fois à la formation d’azéotrope.
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Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
vapeur
T (K) T (K)
L+V
L+V E
liquide
0 1
Fraction molaire
Figure 8 : a) mélange à déviation positive
T(K)
T(K)
vapeur
L+V
L+V
E
liquide
0 1
Fraction molaire
Figure 8 :b)- mélange à déviation négative
3 - 3 La distillation
3-3-1 Distillation d’un mélange idéal (nombre de plateaux théorique)
Le diagramme de phase d’un mélange de deux liquides volatils est représenté ci-dessous :
380
Vapeur
A B
Tb
Température (K)
370
C
Tc
Td D
360
Liquide
350 a b c d
0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0
Fraction molaire
Figure 9 : Diagramme de phase d’un mélange de deux liquides volatils.
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Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
Soit un mélange donc la composition est représentée par la fraction molaire a du composé 1.
Lorsque l’on chauffe ce mélange la première bulle de vapeur que l’on obtient à la température
d’ébullition à la composition b. Si on condense cette bulle on obtient un liquide de même composition.
On peut réchauffer le nouveau liquide et de nouveau condenser la première bulle de gaz formée, le
nouveau liquide obtenu est encore plus riche en composé le plus volatil. Si on répète plusieurs fois
cette opération on obtient un liquide dans lequel la fraction molaire du liquide le plus volatil tend vers
1. Cette expérience constitue ce que l’on appelle la distillation.
Dans la pratique on procède à la distillation fractionnée dans une colonne à plateau. Chaque
plateau se trouve à une température T, les plateaux du bas de colonne ont les températures les plus
élevées. A la fin de la distillation les plateaux du haut de la colonne contiennent le liquide le plus
volatil presque pur alors que le bouilleur contient le liquide de composition a. Dans l’exemple il faut
deux plateaux pour passer du liquide de composition a au liquide de composition d, on dit que le
nombre de plateau théorique est de 2.
2 phases
2 phases
15
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
Il faut signaler que certains systèmes liquide-liquide présentent des températures consolutive
minimale. Ce minimum s’explique par le fait qu’à faible température les deux liquides forment un
complexe. L’augmentation de la température provoque la dissociation du complexe et deux phases se
forment. Le mélange eau-triethanolamine est un exemple de ces systèmes.
liquide 1 phase
liquide 2 phases
2 phases
T(K)
vapeur 1 phase T(K)
L1+v L2 + v
L2
L1
liquide 2 phases
L1 + L2
0 1
Fraction molaire
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Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
4 - EQUILIBRE SOLIDE-LIQUIDE
La pression a peu d’influence sur les liquides et les solides, de ce fait on construit en général
le diagramme isobare.
T(K)
liquide T(K
)
liquide
S+L
S+L
S +L
E
solide solide
0 1 0 Fraction molaire 1
Fraction molaire
T(K)
17
Tb
T(K) Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
A
liquide
B
C
S2 + L
S1 + L
S2 E S1
D
S1 + S2
0 1
Figure 14 : Diagramme de phase du mélange bismuth-antimoine
Pour les mélanges de liquides idéals, les équations des liquidus peuvent être établi à partir de
l’égalité des potentiels chimiques. Lorsque le liquide est en équilibre avec le solide. S1, on peut écrire
:
1 s 1 l 1 l RTlnx 1
on en dé duit que :
1 s 1 l
Rlnx 1
T
On peut à pression constante dériver par rapport à T les deux membres de l’équation :
1 s 1 l 1 s 1 l
T
Rlnx1 T
T P T T P T T P
Suivant la relation de Gibbs-Helmholtz
o Ho
2
T T T
On a alors :
H of 1
T
Rlnx1 2 Où H of 1 est l’enthalpie de fusion encore appelée chaleur latente de fusion,
T
du composé 1.
Lorsque l’on intègre par rapport à T cette équation l’on obtient :
H of 1
lnx1 constante
RT
La valeur de la constante s’obtient en notant que pour le liquide pur :
H of1
x1 1 et T = Tf1 constante =
RTf1
L’équation du liquidus est donc :
H of 1 1 1 H of 1 1 1
lnx1 ou ln 1- x 2
R Tf 1 T R Tf 1 T
De même lorsque le liquide est en équilibre avec le solide s 2 on a :
H of 2 1 1 H of 2 1 1
lnx 2 ou ln 1- x1
R Tf 2 T R Tf 2 T
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Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
TE
Temps
Figures 15 : Courbes de refroidissement de l’eutectique et d’un liquide de composition donnée par
les coordonnées du point A.
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Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
PARTIE 2
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Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
divisé en 8 cubes de 0,25 m d’arête l’aire totale est de [(0,25x 0,25 x 6) x8]x8 = 24m2. Si on continue la division des
cubes on peut obtenir 1018 cubes de 10-6 m d’arête, développant une aire totale de
(10-6 )2.6.1018 soit 6.106 m2 donc pour la même masse, on a une aire un million de fois plus grande. Ceci explique pourquoi
les poudres de solide ont des aires très élevées. A titre d’exemple on peut citer les gels de silice ayant des aires de 900 m2
par g.
L’aire ne dépend pas seulement de la taille des particules, elle dépend également de la forme des particules. Pour
le montrer nous considérons pour le même solide, deux particules de même masse, m l’une étant sphérique et l’autre
cubique. On a :
mcube = msphère = m
aρ
mcube = ( Vcub) ce qui équivaux à a 3cubeρ A c
6
4 3 A
msphère = Vsphère = π rsphèreρ s rs
3 3
a As
Ac = rs
6 3
Ac 2rs
As ac
Donc pour des particules d’une même substance de masse identique, l’aire du cube est différente de celle de la
sphère. La sphère a le rapport aire/volume le plus petit alors qu’une chaîne a le plus grand rapport aire/ volume.
Un autre facteur qui influence l’aire des solides est la présence des pores (creux). Il est évident qu’une sphère
possédant des trous a une aire supérieure a la même sphère sans trous, l’aire intérieur du creux venant en plus. L’aire des
solides est exprimée par unité de masse (m2/g) et appelée surface spécifique.
L’adsorption gaz- solide a lieu lorsqu’une surface propre est exposée à la vapeur d’un corps.
La quantité adsorbée est fonction de la température, de la pression et de l’énergie d’interaction. La
courbe représentant la quantité adsorbée en fonction de la pression à température constante est
appelée isotherme d’adsorption.
Ils existent 6 types d’isothermes d’adsorption gaz- solide :
*Isotherme de type I
Cette isotherme se rencontre lorsque les quantités adsorbées correspondent à la formation d’une monocouche ou d’un
nombre limité de couches. Cette isotherme est typique de la chimisorption. Mais il se rencontre parfois dans l’adsorption
physique.
* Isotherme de type II
Cette isotherme s’obtient lorsque le solide ne possède que des grands pores. Le point d’inflexion correspond à la fin du
remplissage de la première couche. Avec l’augmentation de la pression d’autres couches viennent s’ajouter à la première.
* Isotherme de type III
On obtient ce type d’isotherme lorsque la liaison adsorbât – adsorbant est moins forte que la liaison adsorbât – adsorbât.
Lorsque la première adsorption a lieu, les adsorptions suivantes se font plus facilement.
* Isotherme de type IV :
Il s’obtient sur les solides dont la taille des pores varie entre 90 et 1000 Å. le premier point d’inflexion correspond à la
fin de la formation de la première monocouche. L’augmentation brutale des quantités adsorbées au voisinage de P/P 0 égal
à 1, correspond au remplissage des grands pores.
* Isotherme de type V :
Comme pour les isothermes du type III l’interaction adsorbant – adsorbât est faible. L’adsorbant possède en plus des
pores dont la taille varie entre 90 et 1000Å
* Isotherme de type VI :
Cette isotherme s’obtient avec des solides possédant à la fois les petits et les grands pores.
d’encombrement stérique). Il est facile de comprendre que le nombre de collision (par les molécules
de gaz) par unité de surface par seconde est proportionnel à la quantité de gaz, c’est à dire à la pression
du gaz.
La théorie cinétique des gaz permet d’établir que ce nombre de collision est égal à :
Na Na
N= = *P
2ππMR 2MRT1/2
Ou P est la pression du gaz ; Na nombre d’Avogadro ; T température absolue ; R la constante des gaz parfaits et M la
masse moléculaire du gaz.
Na
Si on pose k= alors N = k.P
2MRT1/2
Si 0, est la fraction de surface encore inoccupée, le nombre N de collisions par seconde, par unité de surface non couverte
est proportionnel à 0
N’= kP0
Après collision seules, quelques molécules sont adsorbées. La probabilité qu’une molécule soit adsorbée après
collision sur la surface est donnée par le coefficient de condensation A1. Par conséquent le nombre de molécule adsorbée
par unité de temps
Nads = kP0A1
La désorption des molécules déjà adsorbées a également lieu en même temps. Le nombre de molécules désorbées
par unité de temps est proportionnel au nombre de molécules adsorbées et à la probabilité de désorption. Le nombre de
molécules adsorbées est égal à Nm1 ou Nm est le nombre de molécules nécessaire pour former une monocouche, et 1
la fraction de surface occupée par les molécules adsorbées.
nombre de site d' adsorption occupés
θ
nombre de site d' adsorption
La probabilité de désorption est égale à 1exp(-E/RT)
Où 1 est la fréquence des vibrations et E, l’énergie d’activation de désorption
Le nombre de molécules désorbée par unité de temps
Ndes = Nm11 exp(-E/RT)
A l’équilibre Nads = Ndes
k0 A1 = Nm 1 1exp(-E/RT)
or 0 =1 - 1
kPA1 kA1 KP
1 = si on pose K= alors 1 = par ailleurs
E E 1 K P
N m 1exp kPA1 N m 1exp
KT KT
nombre de molécules adsorbé N
θ
nombre de molécule adsorbé à la mono couche Nm
N m N KP m
D’où 1 = = on a donc = = Ceci constitue l’équation de Langmuir. Cette équation décrit
Nm m m Nm 1 K P mm
bien les isothermes de type I.
m
La courbe représentative de en fonction de P étant une parabole. L’équation de Langmuir est souvent
mm
P 1 P
linéarisée sous la forme suivante :
m Km m m m
P
La courbe donnant en fonction de P est une droite de pente 1/mm et d’ordonnée à l’origine égale à 1/Kmm on en déduit
m
mm.
23
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
proposé une théorie pour décrire isotherme d’adsorption en multicouche. Elle se présente comme
décrit ci-dessous :
Dans le cas de l’adsorption des gaz, lorsque la pression augmente, une deuxième couche peut se former sur la
première, alors que toute la surface n’est pas encore complètement couverte par les molécules. On peut ainsi avoir 1, 2,
……n couches d’adsorbât alors qu’il y a des sites ayant encore 0 molécule adsorbée.
Figure 2 : Représentation schématique de l’adsorption d’un gaz sur une surface solide
L’objectif ici est de déterminer la quantité d’adsorbât nécessaire pour former une monocouche, même si dans la
pratique elle ne se forme pas. La théorie de BET part des mêmes principes que celle de Langmuir, on admet en effet que
la couche la plus superficielle est en équilibre avec le gaz. Sur le même site on peut avoir plusieurs molécules adsorbés
les une sur les autres on à une adsorption en multicouches.
L’équilibre d’adsorption et de désorption sur la première couche s’écrit
Nm 1exp(-E1/RT) = KP0 A1
Par analogie on aura pour la deuxième couche et les suivantes
Nm 21exp(-E2 /RT) = KP1 A2
Sur la troisième on a :
Nm 32exp(-E3 /RT) = KP1 A3 ainsi de suite et pour la nième couche
Nm nnexp(-En/RT) = K p n-1 An
Par hypothèse on admet que
E2 = E3 = = En =E. E est égale à l’énergie de condensation du gaz
Ceci implique que 2 = 3 = n =
et les constates A1 = A2 = = An = A
on a donc les expressions suivantes :
Nm11exp(-E1/RT) = KP0A1
Nm2exp(-E/RT) = KP1 A
Nm 3exp(-E /RT) = KP2 A
.
.
Nmexp(-E/RT) = KPn-1 A
KpA1 KPA
Si on pose α et β alors
E1 E
N mν 1 exp N mνexp
RT RT
1 KpA1
α
0 E1
N mν 1 exp
RT
θ2
KPA
θ 1 Nm exp E
RT
24
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
θn KPA
β
θ n 1 E
N m exp
RT
1 = 0
2 =1 = 0
3 = 2 = 20
.
.
n = n-1 = n-10
La somme de toutes les fractions de surfaces donne un, d’où
0 + 1 + 2 + 3 + + n = 1
0 = 1- [1+2+3+ + n ]
= 1- [ 0 +0 +20 + +n-10 ]
= 1- 0 [1 ++ + n-1 ]
si on pose = C alors
0 = 1 - C0 [1 + + 2 + + n-1]
= 1 - C 0 [ + +
2
+ ]
n
Si n est élevé alors on a une série géométrique et + 2 + +n =
1
C 0
0 = 1 - (équation 1)
1
Nombre total de molécules adsorbées, est la somme des quantités adsorbées sur chaque couche. On a ainsi :
pour une adsorption en une couche Nm 0 molécules adsorbées ;
pour une adsorption en deux couche 2Nm 2 molécules adsorbées ;
pour une adsorption en couche 3Nm 3 molécules adsorbées ;
et pour une adsorption en n couche nNm n molécules adsorbées
Le nombre total de molécules adsorbées est donc :
N = Nm1 + 2Nm2 + 3Nm3 + nNm n
N
= 0 [1 + 2 +32 + nn-1 ] = Cs
Nm
N
= C0 [ + 2 +32 + +nn ]
Nm
si n est grand alors + 2 +32 + nn =
1 2
N
= C0 β (équation 2)
Nm 1 β 2
si on introduit l’éqn 1 dans l’équation 2 on obtient
N = C [1 - C 0 ] équation 3
N m 1 2 1
Par ailleurs l’équation 2 peut se mettre sous la forme
C N 1
=
1 2 N m 0
l’équation 3 peut alors s’écrire :
N N 1 C 0
= [1 - ]
N m N m 0 1
1 = C + 1 = C 1
0 1 1
1
0 =
C 1
on a donc
25
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
N Cθ 0β C 1
= = [ ]
N m 1 β 1 C 1
2 2
N Cβ
=
N m 1 β Cβ β 1
Evaluation de
N
Lorsque tend vers 1 alors tend vers cela à lieu lorsque l’adsorbât se condense à la surface du solide c’est à
Nm
dire lorsque P/Po tend vers 1 c’est à dire lorsque P # P o
θn KPA N
Selon l’équation = si tend alors n # n-1
θ n 1 E Nm
Nm ν exp
RT
KP0 A
On a donc 1=
E
Nm ν exp
RT
KPA
D’une manière générale =
E
Nm ν exp
RT
P
en divisant membre par membre la dernière équation par celle qui précède on à β
Po
N = Cβ
en remplaçant par sa valeur dans l’équation
N m 1 β Cβ β 1
C P
P
on a β = 0 on peut linéariser cette équation pour l’équation de BET
P
1 0 1 P C P
P P P
0 0
1 1 C 1 P
N P0
P 1 =
Nm C
+
N m C P0
1
Si on trace la courbe représentant en fonction de f P
P P
N 0 1 0
P
C 1 1
On devrait avoir une droite de pente a = et d’ordonnée à l’origine b =
NmC NmC
1
On en déduit le nombre de molécules nécessaire pour former une monocouche Nm =
ab
L’équation de BET linéarisée est régulièrement utilisée pour la détermination de l’aire spécifique des solides. En effet si
0 est la surface occupée par une molécule de gaz condensée à la surface (adsorbée à la surface) alors la surface de
l’adsorbant est donnée par S= Nm0
S N mσ0
et la surface spécifique Ss = =
m m
ou m est la masse de l’adsorbant ayant servi dans l’expérience
N.B : l’équation BET est en générale valable pour P/P 0 compris entre 0,05 et 0,35
26
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
Equation de FREUNDLICH
Cette équation a pour expression
N= p
où N est la quantité adsorbée, P la pression du gaz
est une constante qui indique la tendance à adsorber de l’adsorbant, 0< <1
est une constante qui indique la capacité d’adsorption de l’adsorbant.
Considérons maintenant de l’eau contenue dans un récipient assez large pour que sa surface soit considérée
comme plane. Considérons également que cette surface est séparée en deux parties par un fil. D’un coté du fil on a un
film de mousse de savon et de l’autre coté la surface libre de l’eau. On constate que ce film exerce une force sur le fils
dont la direction est perpendiculaire au fils et le sens orienté vers l’intérieur du film.
Figure 4 : représentation schématique des forces de surface à la frontière tensioactif liquide pur
Si est la force par unité de longueur, le travail effectué pour un déplacement du fil dx, est : dW= ldx
or ldx = dA variation de l’aire dW=dA
Suivant cette formulation la tension superficielle apparaît comme une énergie par unité de surface. Unité de en énergie
de surface J/ m2 ou ergs/cm2 ; force N/m ou dyn/ cm
On a 1dyne = 1dyn =10-5 N et 1erg = 10-7 J
27
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
RT ln P = 2 Vm par ailleurs Vm = M
P0 r
2 M
ln P =
P0 RTr
Exemple : de deux gouttelettes d’eau de 10nm et 100 nm de rayon respectivement à 298K
2*72,8*103*18*106
r = 10nm ln P 0,1058#0,106 d’où P = 1,1Po
Po 8,31*298*108
28
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
r = 100nm on a P = 1,01Po
3-2 Equation de LAPLACE
Il s’agit d’exprimer la différence de pression entre les deux faces d’une surface courbe.
Soit une surface courbe caractérisée par 2 rayons de courbure R 1 et R2. Il existe une différence de pression de
part et d’autre de cette surface
P = Pconvexe – Pconcave
Supposons une expansion de la surface de dz
La variation de surface
dA = surface finale – surface initiale
dA = (x + dx) (y + dy) – xy
dA = xy + ydx + xdy + dxdy – xy
dxdy est négligeable devant les autres termes
dA = ydx + xdy
l’énergie nécessaire pour former cette surface supplémentaire dA, est de :
dW = dA
dW = (ydx + xdy)
Il existe une difference de pression P entre les deux cotés de la surface.
dW = P dV
dW= P A dz
dW = P xydz
on a donc dW = (ydx + xdy) et dW = P xydz
P xydz = (ydx + xdy)
xdy ydx
P =
xydz
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Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
P =
dy dx * 1
y x dz
selon les règles de similitudes dans un triangle
xdx = R1 dz 1+ dx = 1 + dz
x R1 x R1
dx = dz
x R1
x dy R2 dz dy dz
de même = =
y R2 y R1
dy
En remplaçant dx et par leurs expressions respectives dans la formule de P, il vient
x y
P = 1 1 équation de Laplace
R1 R2
Pour une surface sphérique R1 = R2 = R
P = 2
R
Pour une surface cylindrique R2 = P =
R
Pour une surface plane R1 = R2 = P = 0
G(l) =
P0
Vl dP = Vl
P0
dP = V P
l le liquide étant incompressible Vl est indépendant de la pression.
Pour une sphère P = 2 on a pour le liquide G(l) = Vl2
r r
P0 P
P0
G(g) = RT ln P0 P = RT ln
P0
P à l’équilibre G(g) = G(l)
P0
Vl 2 = RT ln P
R P0
RT ln P = Vl 2 ceci constitue l’équation de Kelvin
P0 R
2M
Par ailleurs Vl = M d’où RT ln P =
P0 r
Cette peut permettre de déterminer dans certaines conditions
30
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
3-5 Capillarité
La capillarité est le fait qu’un liquide monte dans un tube fin qui est placé à sa surface.
31
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
1 1 1 1 2
P pour une sphère (le ménisque est une sphère) on a P si r est le rayon du
R1 R2 R1 R2 R
1 1 2 2 cos
cylindre alors P
R1 R2 R r
(me mg ) g V l g g sh l g g
Par ailleurs P hg P = hg
s s s
2 cos
donc = hg équation de Washburn
r
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Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
-Adhésion
On avait une interface AB elle a été détruite et deux nouvelles interfaces ont été crées A et B ont été créées.
L’enthalpie libre qui accompagne cette séparation correspond au travail d’adhésion des interfaces A et B, il est noté
WAB. Il mesure l’attraction entre les phases A et B.
WAB = G = A + B - AB
Par analogie le travail d’adhésion entre un solide et un liquide est défini par :
WSL = S + LV - SL
Par ailleurs S - SV = e on en déduit que S = e + SV. En remplaçant S par sa valeur dans l’expression de WSL on a :
WSL = e + SV +LV - SL
WSL = e + (SV - SL) +LV
En application de l’équation de Young on a :
Wsl = LV (1 + cos ) + e
Pour des surfaces de faibles énergies, deux cas sont à considérer :
* Lorsque = 0° cos = 1 on a donc WSV = 2LV
Le travail d’adhésion obtenu est égal au travail de cohésion du liquide, les interactions solide – solide, liquide –
liquide et liquide – solide sont équivalents.
* Lorsque = 180° WSV = 0, le liquide est juste tangent au solide, et l’interaction entre les deux phases est nulle.
34
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
35
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
3-7-2 Etalement
3-7-2 Dispersion
Soit un solide en cube que l’on immerge dans un liquide. Ce processus peut se ramener au
quatre étapes ci-dessus :
36
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
4-1-1 Obtention
Soit un composé RX ou R est une chaîne carbonée (ayant en général plus de dix atomes de carbones) et X est
un groupement polaire (-OH , -COOH, etc.). La chaîne carbonée R a une affinité pour les phases organiques, alors que le
groupement X a une affinité pour les phases polaires (ici la phase polaire sera l’eau). Une telle molécule est amphiphile.
Les amphiphiles sont très actives aux interfaces.
On prépare une solution de RX dans un solvant organique volatil, et on dépose une gouttelette de cette solution
à la surface de l’eau. Si le solvant et RX sont peu solubles dans l’eau, la gouttelette va s’étaler sur l’eau, si le coefficient
d’étalement So/w est positif. Après étalement le solvant organique va s’évaporer et le composé RX restera à la surface de
l’eau. Plusieurs situations peuvent se présenter :
- si la surface de l’eau est entièrement couverte et de manière régulière par les molécules de RX on dit que l’on a
une monocouche ;
- Si la quantité de RX est supérieure à la quantité nécessaire pour former une couche, on a la formation de
multicouche ;
- Si la quantité de RX est inférieure à la quantité nécessaire pour former une nomocouche on a des molécules
dispersées à la surface de l’eau.
37
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
On rapproche le plateau et on mesure au fur et à mesure la force exercée par le film en fonction de l’aire occupée
par le film. On arrive à déterminer pour la mono couche. Celle – ci correspond en général à une distorsion
importante dans la variation de avec la distance.
38
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
a) Domaine G
Dans ce domaine les molécules de RX sont dispersées et une relation type gaz parfait peut être appliquée :
A = nRT
en divisant à gauche et à droite par nNA on obtient
A = R T or = A
nN A N A nN A
= kT
Exemple à 25oC et = 50nm2/molécule = 0,08N/m
comme pour les gaz, la relation = kT est une loi limite, à haute pression et ou à température faible on à une
interaction forte entre les molécules, et des déviations sont observées.
39
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
Figure 16 : Variation du facteur de compression à deux dimensions pour des acides carboxyliques aliphatiques 1)
C4, 2) C5, 3) C6, 4) C8, 5) C10, 6) C12.
b) Domaine L1-G
Dans ce domaine on a deux phases en équilibre, une phase compacte et des molécules dispersées à la surface.
L’aire disponible diminue sans augmentation de la pression bidimensionnelle. La pression à la laquelle elle survient
est appelée pression de vapeur de la couche et noté v, à la température de l’expérience.
Exemple : v = 1,1.10-4 Nm-1 pour le tétradecanol à 15°C.
Lorsque la température augmente la région L1-G disparaît. La température à laquelle le phénomène intervient
est appelée température critique. Le point ou L1 et L1-G se coupent correspond à la formation de la monocouche.
c) Domaines L
L1 est appelé l’état liquide ou plus couramment l’état d’expansion du liquide. Les molécules adsorbées à la
surface sont encore orientées de façon aléatoire.
Dans le domaine L2 la compacité de la couche est plus importante. Les chaînes carbonées sont pratiquement
perpendiculaires à la surface. La compressibilité de la couche devient très faible. Les interactions moléculaires sont
très importantes, notamment entre les chaînes carbonées.
Le domaine L2 est désigné «liquid condensed state» que l'on peut traduire littéralement par « état du liquide dense ».
Le domaine I correspond au passage progressif de l’état L1 à l’état L2 c’est donc un état intermédiaire.
40
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
d) domaine S
Le domaine S correspond à une compacité beaucoup plus importante des molécules à la surface. Cet état est
appelé état solide. Les interactions moléculaires sont également très importantes.
Au-delà de l’état S, la couche de molécule est détruite par écrasement S est appelé pression d’écrasement.
41
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
pour les phases et , dG pour une transformation réversible pour laquelle le travail des forces de pression est nul
est
dG = VdP - SdT + i idi
à T et P constante
dG = i idi
L’équation de Gibbs – Duhem donne i idi =0
on peut arriver à un résultat analogue pour la phase de surface, à température constante :
dGs = i idis +d
par intégration
Gs = i i is + A
la différenciation de GS donne
dGs = i i is + isdi + Ad + dA
i
si on compare les deux expressions de dGs
il vient isdi + Ad = 0 équation d’adsorption de Gibbs
i
cette équation relie ns, et i
s
On définie la concentration superficielle par i =
i
A
en divisant l’équation de Gibbs par A, il, vient
isdi
i + d = 0
A
di + d = 0
i
i
d = - idi
i
Dans la suite on va se placer dans le cas d’un système à deux constituants
d = - 1d1 - 2 d2
NB : à T, P et A constantes = =
Excès de surface :
Soit xo la coordonnée d’une surface fictive
Soit une propriété qui dépend de la concentration de soluté à l’interface. L’évolution de cette propriété de solvant
dans l’air peu être représentée par :
42
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
1= 1 d
RT d ln c
2
d
21 = 1
RT d ln c T
autre forme de l’équation de Gibbs
Figure 20 : Les principaux types de variation de la tension superficielle d’un liquide en fonction de la concentration
du soluté
La courbe 1 représente le comportement de la plus part des composés organiques non ionisés. La courbe 2 est
typique des électrolytes inorganiques et des composés organiques fortement hydratés (elle correspond à un excès de
surface négatif). La courbe 3 représente les composés amphiphiles.
Lorsque C tend vers 0, la courbe 1 peut être représentée par l’équation = o - mc
Ou m est la pente à l’origine.
Or = o -
= mc c=
m
d
= o – mc = -m
dc
On a établit par ailleurs l’équation de Gibbs
1 dγ
21 =
RT dlnc
c dγ
=
RT dc
dγ
En remplaçant C et par leurs expressions respectives il vient
dc
π 1
21 = m π
m RT RT
π
21 =
RT
n
par définition 21 = + 2 d’où
A
n2 π
= A = n2RT équation d’état des gaz parfaits à deux dimensions
A RT
pour les solutions diluées de surfactant (courbe 3 ) c'est à dire pour inférieur à la monocouche, on
a observé de façon empirique que :
= o - = bln(1 + aC)
44
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
Ou C est la concentration, b est une constante pour une série de substance homologue et a est une constante propre à
chaque molécule.
4-5-1 Généralités
Les bases théoriques vues à propos des interfaces liquide- gaz peuvent être étendues à l’interface liquide –
solide. Notamment en ce qui concerne la notion d’adsorption et l’équation de Gibbs. On doit cependant remplacer LV par
LS
d = - 1di - 2 d2
Pour le système L -V, il est possible de mesurer LV et d’en déduire l’excès de surfaces. Pour un système liquide solide
n s2
l’excès de surface du solide 21 = + , ne se mesure pas directement, mais celui du liquide peut être déterminé.
A
Pour une solution de volume constant
n s2 n b2 initial n b2 final
b b
Ou n 2 initial et n 2 final sont respectivement le nombre de moles de solutés à l’état initial et à l’état final. n s2 Peut être
rapporté au poids du solide W ou à son aire S.
n s2 n s2
Γ
1
2 ou Γ
1
2
W S
L’isotherme est le suivant
15
Quantité adsorbée
12
0
0 25 50 75 100 125 150 175
Concentration résiduelle
Figure 21 : Isotherme d’adsorption liquide - solide
45
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
* Hanes-Woolf
c 1 c
m mmk mm
* Burk
1 1 1 1
.
m mmk c mm
* Edie- Hofstee
1n
m mm
kc
Cette dernière est souvent préférable, car obtient directement n m.
NB : L’équation de Langmuir n’est pas souvent indiquée pour déterminer les aires spécifiques. En général on détermine
l’aire du solide par adsorption du gaz (N2 généralement). On pourra ainsi après l’adsorption en solution déterminer l’aire
disponible par molécule de soluté adsorbée.
a) Mouillage
Le mouillage optimum est obtenu avec les surfactant en C8.Cependant les chaînes plus longues sont plus actives
à la surface. Les conditions d’un bon mouillage peuvent déduire de l’équation de Young.
sw + wv cos = sv
sv sw
cos
wv
Pour avoir un bon mouillage doit être petit. Ce qui correspond à cos qui tend vers 1, d’après l’équation précédent
cos augmente si sw et wv diminuent, le rôle du détergent dans ce cas sera de diminuer sw et wv.
La variation d’enthalpie libre qui accompagne le détachement pour une unité de surface est donnée
par :
G = pw + sw -ps = W
pour que G < 0 il faut minimiser pw et sw
46
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
d) Solubilisation
Une fois détachée l’impureté doit être solubilisée pour ne pas retourner à la surface. Ce
phénomène dépend en grande partie des propriétés d’électrolyte des surfactants et autres additifs.
47
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
PARTIE 3
INTRODUCTION A LA CHIMIE DES COLLOIDES
48
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
sommaire
1 - L’ETAT COLLOÏDAL
1 - 1 Introduction
1-1-1 - Définition
1-1-2 - Colloïdes et Surfaces
1 - 2 Types de systèmes colloïdaux
1 - 3 Obtention de colloïdes lyophobes
1-3-1 Dispersion
1-3-2 Condensation
1-3-3 Elimination
1 - 4 Stabilité des systèmes colloïdaux
1 - 5 Domaines d’application des colloïdes
3–1-1 Définition
3–1-2 MESURE DE LA VISCOSITE
3 – 2 Osmose
3 – 3 DIALYSE
50
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
1 - L’ETAT COLLOÏDAL
1 - 1 Introduction
1-1-1 - Définition
La science des colloïdes se rapporte aux systèmes ayant un ou plusieurs constituants de
dimensions comprises entre 1 nm et 1 m (de 10-9 à 10-6 m). Certains systèmes colloïdaux peuvent
cependant inclure des particules de 10 m de dimension. Ceci montre que la frontière n’est pas aussi
nette, ce sont les propriétés d’un système qui permettront de le classer comme un système colloïdal
ou pas.
Un système colloïdal est donc défini par rapport aux dimensions des particules qui le
constituent et non par rapport à leurs natures chimiques.
Un système colloïdal à plusieurs phases sera constitué de particules de solide finement
divisées, dispersées dans une phase homogène, on a donc un système hétérogène. Certaines grandes
molécules ont des dimensions de l’ordre du nanomètre, la chimie des colloïdes va également inclure
les systèmes constitués de ces grandes molécules.
Du fait que la nature chimique de la particule n’intervient pas dans la définition du colloïde,
la science des colloïdes touche plusieurs domaines, des sciences : science physique ; science
biologique, science des matériaux etc. C’est donc une science interdisciplinaire.
Parmi, les macromolécules il y'a celles qui sont naturelles les protéines par exemple et celles
qui sont synthétique. La question principale sur les colloïdes est le problème de leurs stabilités, il
s'agit de savoir pourquoi ils se forment et pourquoi sont-ils stables pendant de longues périodes. La
chimie physique fournit des méthodes pour analyser les colloïdes. Tout en assaillant d'établir une
relation entre leurs propriétés et leurs constitutions.
51
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
Liquide Solide Sol ; solution colloïdale ; gel ; suspension pâte Sol d’or ; sol AgI ;
pâte de pâtisserie
Solide Gaz Mousse solide Polystyrène soufflé
(expanded polystyrène)
Solide Liquide Gel ; Emulsion solide Yaourt
Solide Solide Alliage composite Plastique pigmenté.
1-3-1 Dispersion
- liquides : agitation de deux phases liquides. Le dispositif doit produire des forces de cisaillement
important.
Exemples :
- liquide de refroidissement des machines d’atelier ; mayonnaise ; Aérosol.
- solide : broyage, cependant il est difficile de descendre au-dessous d’une certaine dimension (µm)
à cause du colmatage des particules, les unes aux autres. On peut cependant obtenir les particules de
dimensions convenables en faisant le broyage en présence d’un composé inerte.
Exemple : Les sols de soufre ont été obtenus par broyage du soufre avec du glucose, le mélange
obtenu est trempé dans l’eau et le glucose éliminé par dialyse.
N B : Les risques de contamination lors du broyage sont importants.
1-3-2 Condensation
- Précipitation
* solution ironique dans l’eau ; exemple les halogénures d’argent
* réaction entre substances organiques en solution. Exemple : polymérisation du styrène.
- Condensation à partir d’une phase gazeuse ; brouillard, givre
- Précipitation par changement de solvant. Si on a le souffre dans alcool et on ajoute de l’eau on
obtient un colloïde.
La stabilité ici est définie par rapport au nombre de phase présent et non par rapport à la
réactivité chimique.
Au sens thermodynamique les systèmes colloïdaux léophobes ne sont pas stables, car les
petites particules ont tendance à se réunir pour former de grosses. L’effet cinétique peut cependant
permettre de maintenir pendant un temps très long les particules indépendantes les unes des autres.
52
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
C’est le cas des sols de AgI. La déstabilisation des colloïdes ce fait suivant deux types phénomènes :
la coalescence ou la floculation.
La coalescence est le phénomène par lequel de petites particules s’unissent pour donner de
plus grandes. Les propriétés des petites particules sont perdues. Dans la floculation, les petites
particules s’entassent les unes sur les autres pour former une grappe (grappe de fruit). Les particules
gardent leurs propriétés individuelles. On désigne également la floculation par les termes agrégation
ou coagulation.
Un système colloïdal est dit stable quand la tendance des particules à rester indépendant est
élevée.
- Chimie analytique
* phénomène d’absorption (décoloration)
* méthode chromotypographie
* diffusion de la lumière (néphélométrie)
- Chimie physique
* nucléation, superheating, supercooling
- Biochimie et biologie
* Electrophorèse, sédimentation.
* phénomène de membrane (pression osmotique, dialyse).
- Industrie chimique
* Catalyse ; savon et détergent ; pigment, adhésif et encre ; agents rhéologiques ; lubrifiants.
- Sciences des matériaux
* Ciment ; céramique ; fibres plastiques.
* Alliages composites.
- Environnement
* Aérosol, brouillard, mousse.
* Epuration des eaux.
- Exploitation du sous-sol
* Enrichissement des minerais
* Porosité du sol
* Récupération du pétrole
- Industrie alimentaire et biotechnologie
* Produit : - lait Sol ; - gélatine gel de protéine
- confiture gel de pectine.
* Procédé : - émulsion des graisses ; - margarines pour tartine ;
- Techniques de séparation par membrane ;
- fixation des enzymes et des cellules sur support.
Structure primaire c'est la séquence des segments chimiques constituant la chaîne. Pour les
polymères de synthèse tous les segments sont pratiquement identiques. Le segment constitutif du
polyéthylène est -CH2-CH2- et la structure de la chaîne est spécifiée en écrivant -CH2-CH2n-, pour
les polyéthylènes substitue on a -CH2-CHRn-
La structure primaire des copolymères synthétiques et macromolécules biologiques est plus
complexe, car les chaînes sont constituées de différentes molécules. Les protéines par exemple sont
appelées des polypeptides, parce qu'ils sont constitués d’aminoacides différents maintenus ensemble
par l'intermédiaire des liaisons peptidiques -CONH-.
La détermination de la structure primaire des macromolécules est un problème complexe
d'analyse chimique appelée séquençage. La dégradation d'un polymère correspond à la destruction de
la structure primaire par rupture de la chaîne initiale en petits segments.
La structure secondaire d'une macromolécule correspond à la disposition spatiale, bien définie
des éléments structuraux de base. La structure secondaire d'une molécule de polyéthylène isolé est un
tortillon désordonné random coil, alors que celle d'une molécule de protéine est très organisée,
largement impose par les liaisons hydrogènes intra molécule
La perte de la structure secondaire est désignée par le terme dénaturation. Dans le cas des
protéines le chauffage détruit les liaisons hydrogène et on aboutit à un tortillon désordonné blanc
d'œuf chauffé.
La structure tertiaire d'une macromolécule se rapporte à la structure globale tridimensionnelle
de cette molécule. A titre d'exemple, plusieurs protéines ont des structures secondaires en hélice, mais
pour beaucoup cette hélice est tellement coudée et déformée que l'on a une molécule globulaire. Cette
disposition globulaire constitue la structure tertiaire de la protéine.
La structure quartenaire se rapporte à la façon dont certaines molécules sont formées par
combinaison de chaînes plus simples. L'hémoglobine est un exemple, elle est en effet formé de 4
éléments qui sont de deux types ce sont les chaînes et qui ressemblent à la myoglobine.
3 - 1. VISCOSITE
3-1-1 Définition
La viscosité d'un liquide est la mesure de la résistance interne par rapport au déplacement
relatif des différentes parties du liquide. La viscosité est dite Newtonienne lorsque les forces de
cisaillement par unité de surface entre 2 plans parallèle du liquide en mouvement relatif est
proportionnel au gradient de vitesse D entre les deux plans = D.
Où est le coefficient de viscosité. On peut déduire de l'équation précédente la dimension de ,
l'unité de est alors masse longueur-1 temps –1.
Pour la majeure partie des liquides purs et certaines solutions et dispersion, est bien définit
à une pression donnée et ai indépendante de et de D à condition que l'écoulement soit laminaire.
Pour beaucoup d'autres solutions et dispersions, et spécialement lorsqu'elles sont concentrées ou que
les particules sont asymétriques on observe des déviations par rapport à l'écoulement Newtonien. Les
principales causes de l'écoulement non Newtonien est la formation de microstructure à travers le
système et l'orientation des particules asymétrique qui engendre des gradients de vitesses.
La présence de macromolécules affecte la viscosité du milieu. L'influence est importante
même à faible concentration, parce que les grosses molécules affectent l'écoulement du fluide à leurs
voisinages et même à distance appréciable. A faible concentration la viscosité d'une solution est
relie à la viscosité du solvant pur o par la relation = o 1+MC +………. On déduit de cette
expression que la viscosité intrinsèque est :
54
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
η
1
η ηO η
= lim = lim O
C 0 C 0
Cη O
C
La viscosité peut être mesurée de différentes manières. Les plus utilisées sont l'écoulement à
travers un tube capillaire et la méthode de rotation de cylindres concentriques.
Le temps d'écoulement de la solution a travers le capillaire est comparé à celui d'une solution
standard.
Cette méthode est bien indiquée pour déterminer la viscosité intrinsèque. est aussi
appelé nombre de viscosité limite, en effet le rapport des viscosités de la solution à celle du solvant
pur est proportionnel aux temps de drainage t et to, si on fait également la correction du a la différence
η t ρ
de densité et o
η o to ρ o
55
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
ρ
En fait la présence de soluté modifie de peut la densité on a alors 1 , et on peut directement
ρo
t
t 1
utiliser le rapport dans l'expression de et a voir = lim to
to c 0 c
Un mince film de liquide est posé entre deux cylindres concentriques. Le cylindre extérieur
peut tourner ou osciller à vitesse constante. Le cisaillement est déterminé par la torsion du fil auquel
est suspendu le cylindre intérieur. Dans d'autres appareils le cylindre extérieur est fixe alors que
l’autre oscille et la résistance au mouvement mesuré, si w est la vitesse angulaire du cylindre
Ko
intérieure, le coefficient de viscosité du liquide est donné par la relation η ou K est la constante
w
de l'appareil, que l'on obtient en général par calibrage avec un liquide de viscosité connue. La
nécessite d'une correction des résultats obtenus peut être évitée en construisant un cylindre interne
avec un bout sous forme de cône ou alors si de l'air est emprisonné à la base du cylindre interne.
56
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
3 - 2. Osmose
3 – 3 DIALYSE
Equilibre de DONAN
L'osmose a été décrite jusqu'à présent pour des solutés non ionisés, certaines macromolécules
possèdent des charges (il s'agit souvent de polyelectronique). Il faut ternir compte lors de l'évaluation
de l'expression de la pression osmotique de l'effet de charge.
Pour une membrane toujours imperméable aux colloïdes, la migration d'un cation doit
s'accompagner de la migration d'un anion afin de conserver la neutralité électrique du milieu.
57
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
Afin de minimiser l'effet de charge de la macromolécule, on ajoute un sel dans les deux
compartiments de la cellule de l'osmose, l'équilibre qui s'établit dans ce cas est appelé équilibre de
DONAN. les conditions d'établissement de l'équilibre de DONAN sont en résumé les suivantes :
- Une inégalité de pression de part et d'autre de la membrane () ;
- une différence de potentiel ;
- une distribution différente des espèces diffusibles charges dans les deux compartiments, la
neutralité électrostatique devant être maintenu et au moins une des espèces chargées étant
astreinte à un compartiment.
Afin de voir les conséquences de l'équilibre de DONAN, considérons une expérience
d'osmose (de dialyse) ou on a un polyelectrolyte NaP. comme colloïde a une concentration
C. Et on ajoute aux deux compartiments du Chlorure du sodium.
P-
Na+
Na+
Cl-
Cl-
La condition d'équilibre est que le potentiel chimique de NaCl soit le même des côtés de la
membrane.
Cl
Na Cl -
Na
- d d
g
g
Cl
à gauche Na g
-
g νP (1)
à droite Na Cl
d
-
d (2)
d d -
g d d d
g
En remplaçant Cl d par Na d dans l’équation ci-dessus on obtient
-
νPNa
On a également Na Na g
Na Cl g d
d
d
P 2
π RTP1
4 Cl P
4 - DIFFUSION DE LA LUMIERE PAR LES COLLOIDES
4 - 1 Nature du phénomène
Lorsque la lumière traverse un milieu homogène, les points du système se comportent comme
des sources secondaires (Principe de HUGGENS).
La lumière est donc transmise en ligne droite dans un milieu homogène. Lorsque le milieu
n’est plus homogène une partie de la lumière incidente est déviée par les particules dans toutes les
directions de l’espace ceci est appelé effet TYNDALL.
Idiff
IO
59
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
L’aspect trouble des solutions colloïdales est dû à la diffusion de la lumière pas ces solutions.
4 - 2 Description quantitative
Il n’y a pas absorption de la lumière. La lumière diffusée dans tous les sens est la différence
de la lumière incidente et de la lumière transmise; IS = Io - It. Le rapport de la lumière diffusée sur la
lumière incidente est appelé turbidité. Dans le cas de la diffusion Rayleigh elle a pour expression :
2
dη
32π n
3 2
Turbidité =
IS
HC
avec H dC
IO 1 3N A λ 4
2 BC
M
ou B est une constante, C la concentration, M la masse molaire et l’indice de réfraction.
La linéarisation de l’équation précédente permet de déterminer la masse molaire du colloïde :
HC 1
2BC
M
60
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
HC dη
est exprimé en molg -1 . s’obtient en traçant la courbe des variations de en fonction de la
dC
concentration C, et en prenant la pente.
Fb
Fg
61
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
Lorsqu’une particule descend dans un liquide, elle écarte dans son mouvement les molécules
du liquide. La particule perd ainsi une partie de son énergie cinétique par dissipation dans le liquide.
STOCKES (1850) a montré que pour une particule sphérique la vitesse de dissipation de l’énergie est
donnée par la relation.
dw
6Rv 2 Où w est le travail, R est le rayon de la particule, v la vitesse de la particule et
dt
la viscosité du liquide. Le travail est souvent égale à une force multipliée par le déplacement; si Ff
est la force de frottement alors on a : dw = Ffdl en divisant les deux membres par dt on a :
dw dl dl dw
Ff or v on a alors Ff v
dt dt dt dt
dw
L’équation 6Rv 2 devient Ffv = 6Rv2
dt
On en déduit l’expression de la force de frottement pour une particule sphérique Ff = 6Rv. On
considère en général que Ff = fv où f est le coefficient de frottement. En remplaçant Ff par cette
expression on obtient la loi de STOCKES :
f = 6R.
Les conditions de la validité de la loi de STOKES sont les suivantes :
* la vitesse de la particule sphérique doit être très faible ;
* La solution doit être diluée ;
* Le milieu liquide doit être continu, comparativement aux dimensions des particules ;
* la particule doit être non solvatée.
Si le rayon est connu on peut déterminer la vitesse stationnaire vst. En général on détermine
expérimentalement la vitesse stationnaire et en déduire le rayon de la particule.
1
9v 2
Le rayon de la particule est égal à R st
2 2 1 g
v
vst
Distance de chute
Figure 8 : Etablissement de la vitesse stationnaire de particule en fonction de la
distance de chute
4 9v 2 9v 2
m 2 et f 6
st st
3 2 2 1 g 2 2 1 g
Lorsque la particule n’est pas sphérique, on peut lui attribuer un rayon moyen appelé rayon
de Stockes. C’est le rayon d’une particule sphérique qui aurait la même masse volumique que la
particule qui sédimente.
63
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
0.80
0.60
v/vst
0.40
0.20
0.00
0 2 4 6 8 10
Temps (unité relative)
Rayon particule
Lorsque l’échantillon est constitué de particules de même taille (échantillon mono disperse),
ils vont sédimenter à la même vitesse. Il apparaît dans le récipient une surface de séparation nette. La
courbe obtenue à la forme ci-dessous.
Masse
cumulée
64
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
Temps
Par contre si l’échantillon n’est pas uniforme, les plus grosses sédimentent en premier. Il
n’existe plus de surface de séparation nette entre les différentes phases du liquide. La courbe des
masses cumulées a la forme Ci-dessous.
masse cumulée
Le traitement des données par les appareils automatiques permet de déterminer la distribution
des tailles des particules.
** Autres méthodes
Les méthodes les plus courantes sont basées sur les mesures spectroscopiques (absorption des
rayons X ou mesure de la turbidité par exemple). Les données sont ensuite traitées automatiquement
de la même manière que précédemment.
3-2-2 Application
La centrifugation permet de donner aux particules des vitesses très élevées aussi permet-elle
d’étudier des particules 105 fois plus petites que les particules que l’on peut étudier avec la
sédimentation par la gravité. La centrifugation est donc plus indiquée pour l’étude des solutions
colloïdales. Elle est d’une grande importance en biochimie et en microbiologie, notamment dans
l’étude des protéines et des bactéries.
65
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
66
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
Soient deux solutions de concentrations différentes séparées par une surface hypothétique
d’aire A et d’épaisseur nulle. On peut facilement imaginer que les particules vont diffusées de la
région de forte concentration vers la région de faible concentration. Soit Q la quantité de particules
Q
qui franchissent à la fois la surface d’aire A. On appelle flux la vitesse de variation du rapport . On
A
d Q 1 dQ
a donc la relation J J
dt A A dt
La première loi de FICK permet de relier le flux à la concentration; pour une diffusion
C
unidimensionnelle suivant l’axe des x : J D ou D est le coefficient de diffusion du soluté.
x
5-3-2 Interprétation corpusculaire
C1
C2
dx
67
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
La force qui s’exerce sur une particule s’obtient en divisant F par le nombre d’Avogadro NA.
dlnC
FP kT ou k est la constante de Boltzmann.
dx
La force FP est la force qui fait diffuser la particule on a donc FP = Fdiff ou Fdiff est la force qui
fait diffuser la particule.
dlnC
Fdiff kT
dx
dl
Remarque:
dG = dH-TdS, pour une solution idéale dG = -TdS dµ = -TdS
C’est l’entropie qui crée le phénomène de transport (diffusion)
68
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
Jin Jout
x=0 x = 0
La variation de la quantité de matière dans le volume est la différence entre la quantité qui entre et la
quantité qui sort
Q = Qin - Qout
Q = JinAt - JoutAt
Q = (Jin - Jout)At
Q est aussi égal au volume multiplié par la variation de concentration.
Q = C.V V = A.X
Q = C.A.X
On a donc (Jin - Jout) A.t = C.A.X
(Jin - Jout) t = C.X
La première loi de FICK permet d’écrire
C C
C C x x x x x 0 C
D t C x D
x x 0 x x x x t
C 2 C
D
t x2
Une solution de cette équation peut avoir la forme
1 x 2
C x t exp et étant des constantes
t 4 Dt
A t=0 la particule n’a pas encore diffusé =0
On doit vérifier que cette solution particulière satisfait à la deuxième loi de FICK
69
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
dC 1 3 x 2 x 2 2 x 2
t 2 exp t exp
dt 2 4 Dt t 4D 4 Dt
C 1 3 2 x 2 52 x 2
t t exp
dt 2 4D 4 Dt
Par ailleurs
3
C 2x x 2 xt 2 x2
exp exp
x 4 Dt t 4 Dt 2D 4 Dt
On a donc
3 3
2 C t 2 x 2 xt 2 2x x 2
exp exp
x 2 2D 4 Dt 2D 4 Dt 4 Dt
et en fin
2 C 3 x 2 52 x 2
D 2 t 2 t exp
x 2 4D 4 Dt
dC
Cette dernière expression est identique à celle obtenue plus haut
dt
Détermination de
Soit le système homogène ci-dessous on introduit en x=o à t=o une quantité de matière. Si
après un certain temps on vient observer le système on constatera d’après cette expression que le
colloïde a diffusée et le profil serait du type.
La même quantité de soluté est présente dans le système à tout moment. Si Q est la quantité
introduite initialement.
x 2
Q CAdx Q A exp dx
t 4 Dt
On peut faire un changement de variable en posant
dx 4 Dt d
x dx
d
4 Dt 4 Dt
Si x - alors - de même si x + alors +. L’intégrale devient
4 Dt
QA exp d
2
Q A 4 D exp 2 d
t
70
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
exp d
2
2
0
La fonction étant symétrique
- Au temps t=0
- x0 C=0 La particule n’a pas encore eu le temps de diffuser
- x=0 On ne peut parler de concentration car C est reparti sur une épaisseur
infinitésimale
- Au temps t0
Les particules ont eu le temps de diffuser la concentration en point x est donné par
l’expression
Q x 2
C exp
A 4Dt 4Dt
- x=0
La matière diffuse à partir de x=0. On retrouve la valeur maximale de concentration
de C = Cmax en ce point.
Q
c max
A 4Dt
* t0 x=0
Le calcul qui suit montre que la concentration diminue en ce point avec le temps.
Q 1
Au temps t1 C 1max
A 4D t1
Q 1 1 Q 1 1 C1max
Au temps t2 = 4t1 C 2max C1max
A 4D 4t 1 2 4D t 1 2 2
De même on a
C 1max
Au temps t3 = 16t1 C3
4
71
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
C1
Cette figure montre que le système évolue vers une uniformisation des concentrations
(homogénéisation de la solution)
5-4-4 Illustration
* Profil de concentration
soit une solution de concentration CO est mis en contact avec le solvant à l’instant
t=0 la situation est la suivante
Co 1 2
0 x
Au temps t=0 dans le compartiment 1 la concentration C = Co ; dans le compartiment 2
(0,+) C=0 Il n’y a pas encore diffusion
0 z
x
z
Soit à calculer la concentration au point p à un instant t0 la contribution d’une tranche
épaisseur dx à la concentration au point P est donnée par :
CoAdx x2
dC exp .
A 4Dt 4 Dt
En effet dQ=CodV et dV=Adx d’où dQ=CoAdx
Soit z’ l’abscisse du point P. Si le point P est pris comme nouveau repère le point 0 à pour
abscisse -z’ la concentration au point P est la contribution de toutes les tranches comprises entre -
et 0 on peut dire entre - et -z’
72
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
z
x 2 z CoAdx x 2
A
CoAdx
C exp exp
4Dt 4 Dt 4Dt 4 Dt
C est une fonction symétrique en ce qui concerne x
x 2 Co x 2
C exp 4Dt dx
Co
exp dx
z 4Dt 4 Dt 4Dt z
Co x 2 z
x 2
C exp dx exp dx
4Dt 0 4 Dt 0 4 Dt
Si on effectue le même changement de variable que précédemment
x dx
d dx 4Dtd
4Dt 4Dt
L’expression de C devient
z
Co 4 Dt
C exp 2 d exp 2 d
0 0
Par définition
Co z
y
Erf y
2
exp 2 d C Erf Erf . Erf 1
0 2 4 Dt
La concentration au point P est donnée par l’expression ci-dessous
Co z
C 1 Erf
2 4 Dt
* Quantité ayant diffusée
La quantité de matière ayant diffusée est la quantité de matière ayant franchi le point x=0 au
temps t. Cette quantité est
m t CAdz
0
Cette quantité peut aussi s’exprimer en terme de flux
t t t
C C
m t J z 0 Adt or J D m t DA dt DA dt
dc
0 z 0 z 0 dz
Co z z 2 dz C Co z2
C 1 exp exp
0 4Dt 4Dt z 4Dt 4Dt
t t
C
mt DA mt
Co Codt CoDA dt CoA D
A z=0
z 4ππD 0 4Dt
π D02 t π
t
CoA D
Si on pose alors m t t
Cette expression permet la détermination expérimentale de D
Au temps t=0 on met les deux compartiments en contact et on mesure au temps t la quantité
de matière ayant diffusé. On trace ensuite m en fonction de t on doit avoir une droite de pente
ACo D
73
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
74
Chimie physique appliquée : Equilibres de phases et propriétés des solutions
m 1 dc m 1 dC m 1
Vsed 1 g D 1 gC 1 gdx
f 2 dx f 2 C fD 2
m 1
dlnC 1 gdx
fD 2
Si la concentration passe de C1 à C2 lorsque la hauteur varie de h1 à h2 alors
m 1 2 C m
c2 h
m 1
1 g h 1 h 2
kT C2
Or D ln h1 C 1
f C 1 kT 2
Dans le cas de la centrifugation, on trouve :
C2 m 1 2 2
ln 1 r2 r1
2
1
C 2 kT 2
Application de la centrifugation hémoglobine.
75