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THERMODYNAMIQUE II

PROJET
SAM 7 CESI MODULAIRE

Etablissement d’enseignement supérieur technique privé


Sommaire
Changement de phase d'un corps pur
Diagramme de coexistence de phases
Diagramme de Clapeyron
Théorème des moments
Changement d’état d’un corps pur
Enthalpie de changement de phase
Application : la calorimétrie
Machines thermiques
Généralités sur les machines thermiques
Les machines thermiques
Principales relations thermodynamiques appliquées aux machines thermiques
Diagramme de cycle machine

2
Changement
de phase d'un
corps pur
Changement de phase
Le changement de phase est défini par l’évolution du système d’une phase à une autre. On parle de
changement d’état lorsque ces deux phases correspondent à deux états physiques différents.

Les changements de phase sont accompagnés d’un transfert énergétique que l’on appelle la chaleur latente
(ou enthalpie de changement de phase).

4
Diagramme de coexistence de phases
Le diagramme de coexistence de phases est un graphe (P, T) représentant les lignes de
changement d’état :

solidification
Le diagramme nous permet de connaitre l’état du
fusion
système à l’équilibre en fonction de la pression 𝑃.
liquéfaction
Point triple: En ce point, les 3 phases coexistent.
Les 3 courbes d’équilibre (sublimation, vaporisation et
fusion) se coupent.
vaporisation
condensation
Point critique : Ce point limite la courbe de
vaporisation. Ses coordonnées sont caractéristiques
du corps pur considéré. sublimation

5
Diagramme de Clapeyron

Le changement de phase s’effectue à pression et à température constantes jusqu’à ce que la


transition soit totale.

Cette transformation est représentée dans un diagramme (P, V), appelé Diagramme de Clapeyron.

SOLIDE Solidification
L+S

Pression 𝑃𝑆 de Liquéfaction
solidification à la V+L
LIQUIDE
température 𝑇0

VAPEUR

Pression 𝑃𝐿 de vapeur
saturante à la température 𝑇0

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Diagramme de Clapeyron

Exemple : transition liquide-vapeur, domaine particulier, enveloppe diphasique liquide-


vapeur :
Courbe de bulle Point critique
-Disparition de la dernière bulle de gaz si compression
-Apparition de la première bulle de gaz si détente PC, TC, VC

Courbe de rosée
- Apparition de la première goutte de liquide si compression
- Disparition de la dernière goutte de liquide si détente

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Théorème des moments

Dans un domaine diphasique liquide-vapeur, il peut être intéressant de connaitre la proportion


des phases en présence, pour une température et une pression données.

Cela a une très grande utilité lors de l’étude des machines thermiques, type climatisation, moteur,
réfrigérateur…où le fluide subit des compressions et détentes successives.

Afin de décrire cette répartition de la matière entre les phases en présence, nous introduisons les
fractions massiques de liquide et de vapeur, respectivement 𝑥L et 𝑥V , définis de la façon suivante :
𝑚L 𝑚V
𝑥L = , 𝑥V = , 𝑥L + 𝑥V = 1
𝑚T 𝑚T
avec 𝑚L , 𝑚V et 𝑚T respectivement les masses de liquide, de vapeur et totale (liquide + vapeur)

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Enthalpie de changement de phase
Quand un système reçoit de la chaleur, cette dernière peut rompre les forces d’interactions entre les
particules et de réaliser un changement d’état.

Ce changement d’état s’effectue à pression et température constantes, jusqu’à ce que la transition


soit totale, uniquement pour les corps purs.

Variation de la
température en
fonction du temps L+V

Pas de variation de la
température en fonction
S+L
du temps lors d’un
changement d’état

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Enthalpie de changement de phase

Le changement de phase provoque donc une variation d’enthalpie, appelée enthalpie de


changement de phase (ou chaleur latente) et définie par :
𝐻2 − 𝐻1
∆ℎ1→2 = 𝐿12 𝑇 = = ℎ2 − ℎ1
𝑚
ℎ2 : Enthalpie massique de la phase 2 en équilibre avec la phase 1 à la température T.
ℎ1 : Enthalpie massique de la phase 1 en équilibre avec la phase 2 à la température T.

Nota : La variation d’enthalpie d’un corps pur lors de son passage d’un état ordonné à un état moins
ordonné est toujours positive. Il en est ainsi des enthalpies de fusion, de sublimation et de vaporisation. Ces
valeurs sont tabulées pour chaque corps pur.

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Application : la calorimétrie
Définitions : La calorimétrie est une technique qui consiste à réaliser une transformation dans un
système adiabatique et à mesurer les variations de température qui accompagnent cette
transformation.
Une transformation adiabatique se fait sans échange de chaleur (Q = 0) avec le milieu
extérieur.
Si on plonge 2 corps à des températures différentes dans une enceinte adiabatique, la chaleur
perdue par le corps le plus chaud sera captée par le corps le plus froid, jusqu’à ce que la
température d’équilibre soit atteinte.
𝑄1 + 𝑄2 = 0 ⇒ 𝑄1 = −𝑄2
avec 𝑄𝑖 = 𝑚𝑖 𝑐𝑝,𝑖 𝑇équ − 𝑇i,initiale la chaleur pour une variation de température pour un fluide dans
une même phase.
ou 𝑄𝑖 = 𝑚𝑖 L avec L l’enthalpie de changement de phase à T et P données.

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Machines
thermiques
Généralités sur les machines
Les machines thermiques sont de différentes natures et peuvent avoir des domaines
d’utilisation différents. Par exemple, un moteur de voiture et un réfrigérateur n’ont pas la
même utilité mais leurs principes de fonctionnement, d’un point de vue thermodynamique,
présentent des similarités.

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Généralités sur les machines
Une machine thermique est une installation qui fait subir des transformations à un fluide (aussi
appelés agent thermique ou fluide de travail) selon un cycle thermodynamique.
Ce fluide va subir des successions de compression, détente, évaporation, condensation, dont l’ordre
dépend de la machine thermique, et entrainant des échanges de chaleur Q, et des échanges de
travail W, avec le milieu extérieur.
Un impératif est qu’une machine thermique doit absolument posséder au moins 2 sources de
chaleur, par exemple une source chaude 𝑄C (à la température 𝑇C ) et une source froide 𝑄F (à la
température 𝑇F < 𝑇C ), … pour pouvoir fonctionner.

Machine thermique Chaleur 𝑄1

Agent Chaleur 𝑄2
Travail 𝑊 Fluide
thermique

Chaleur 𝑄𝑛
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Généralités sur les machines

 Selon les échanges avec le milieu


extérieur, la machine thermique va avoir
une utilisation différente. On représente
ci-dessous les machines les plus
courantes.

 Par convention :
• Si la flèche entre dans le système : la QC QC QC
grandeur est comptée positivement et
donc est captée par le système QF QF Q'C
• Si la flèche sort du système : la QC Q’F
grandeur est comptée négativement
et donc est cédée par le système QF QF

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Pompe À Chaleur
Récepteurs thermiques (aérothermique)
Machine Frigo

TC = 20 °C
(air de la cuisine)
QC < 0 QC < 0
Fluide Apports
frigorigène thermiques Fluide Déperditions
W>0 frigorigène thermiques
QF > 0 W>0
TF,frigo = 5 °C
(air dans le frigo)
QF > 0
TF,PAC = 0 °C
(air extérieur)
 Si cet agent sert à fournir de la chaleur à la source chaude, c’est une pompe à chaleur (PAC)
But d’une pompe à chaleur : QC < 0
 Si cet agent sert à prendre de la chaleur à la source froide, c’est une machine frigorifique
But d’une machine frigorifique : QF > 0
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Moteurs thermiques  Si l’agent thermique fournit du travail à l’extérieur,
la machine est un moteur thermique
T° QC > 0 But d’un moteur thermique : W < 0
TC ≈ 500 °C, 1000 °C …

Fluide
de travail W<0

TF = 20 °C
QF < 0

Moteur
17
Les machines thermiques
Les machines thermiques sont composées de divers éléments (détendeur, compresseur, évaporateur,
condenseur) permettant de faire subir au fluide de travail différentes transformations thermodynamiques.
Ce sont ces successions de transformations qui entrainent des échanges de chaleur entre la machine et les
sources de chaleur externes.
Climatiseur
Moteur
thermique

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Pompe à chaleur
Les Différents organes d’une machine thermique
Différents organes d’une machine thermique de type pompe à chaleur ou machine frigorifique :

a) Compresseur : le fluide frigorigène arrive à l'entrée du compresseur à l'état gazeux, sous basse pression et basse
température. La compression permet d'élever sa pression et sa température. Même si en théorie la compression est
adiabatique, elle ne l’est pas en pratique.

b) Condenseur : les vapeurs de fluide frigorigène se refroidissent, puis le fluide se condense, passant de l’état vapeur à
l’état liquide. Le fluide liquide se refroidit de quelques degrés, avant de quitter le condenseur (sous-refroidissement).
Transition vapeur  liquide (Δcond ℎ = −Δvap ℎ < 0). Le fluide chaud cède sa chaleur au milieu extérieur.

c) Détendeur : le fluide frigorigène se vaporise partiellement, ce qui abaisse la température. La détente est isenthalpique
(adiabatique et sans échange de travail avec le milieu extérieur)

d) Évaporateur : le fluide frigorigène s'évapore totalement en captant la chaleur provenant du milieu extérieur. Dans un
deuxième temps, le gaz formé est encore légèrement réchauffé par le fluide extérieur : c'est ce qu'on appelle la phase de
surchauffe. Transition liquide  vapeur (Δvap ℎ > 0).

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Efficacité d’une machine thermique

Il s’agit du rapport, en valeur absolue, entre l’énergie utile et celle consommée pour atteindre cette utilité :
énergie utile gain
efficacité = =
énergie consommée dépense

Pour un moteur, on définit ainsi le rendement  :


énergie utile gain 𝑊 −𝑊
𝜼= = = =
énergie consommée dépense 𝑄source chaude 𝑄C

Pour une pompe à chaleur, on définit ainsi le coefficient de performance COP, ou COPchaud :
énergie utile gain 𝑄source chaude −𝑄C
𝐂𝐎𝐏 = énergie consommée
= dépense
= 𝑊
= 𝑊

Pour une machine frigorifique, on définit ainsi le coefficient d’effet frigorifique ε, ou COPfroid :
énergie utile gain 𝑄source froide 𝑄F
𝜺= = = =
énergie consommée dépense 𝑊 𝑊

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Principales relations thermodynamiques
appliquées aux machines thermiques
 On a vu que le premier principe de la thermodynamique, appliqué à un cycle, nous permet d’écrire :

∆𝑈 = 𝑊 + ෍ 𝑄𝑖 = 0

La connaissance des différentes chaleurs échangées Qi entre le système et le milieu extérieur nous permet
de déterminer le travail 𝑊 mis en jeu pendant le cycle, et vice versa.

 La variation d’enthalpie Δ𝐻, pour un système à pression constante, est égale à la chaleur 𝑄𝑃 , selon
(hors changement de phase !) :

Δ𝐻 = 𝑄𝑃 = 𝐶𝑃 (𝑇)Δ𝑇
En connaissant le fluide caloporteur, on connait sa capacité calorifique à pression constante 𝐶𝑃 (𝑇). La
mesure de la température, à des endroits stratégiques de la machine thermique, permet de remonter à la
𝑗 𝑗
variation d’enthalpie et donc à la chaleur 𝑄𝑃 pendant le cycle. Δℎ𝑖𝑗 = ‫ 𝑖׬‬dℎ = ‫ 𝑇 𝑃𝑐 𝑖׬‬d𝑇

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Principales relations thermodynamiques
appliquées aux machines thermiques
 La variation d’entropie, via l’inégalité de Clausius, permet de faire le lien entre les différentes sources de
chaleur et les différentes températures qui entrent en jeu dans les machines thermiques selon :
𝑄𝑖
෍ ≤0
𝑇𝑖
𝑖

La mesure des différentes températures à des endroits stratégiques de la machine thermique permet de
remonter aux différentes chaleurs mises en jeu pendant le cycle.

 Pour un changement d’état 1⟶2 se produisant à une température particulière 𝑇, le lien entre enthalpie
Δ1→2 𝐻 et entropie Δ1→2 𝑆 est :
Δ1→2 𝐻
Δ1→2 𝑆 =
𝑇

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Diagramme de cycle machine
 On voit donc, à travers toutes les formules précédentes, l’importance de pouvoir déterminer les
enthalpies, les entropies, les températures et les pressions au sein du fluide. Ces paramètres
permettent de déterminer les chaleurs et le travail mis en jeu lors du fonctionnement des machines
thermiques. On introduit 3 outils différents mais ayant la même utilité, à savoir :

• Le diagramme T-s : température - entropie massique*,


• Le diagramme P-h : pression - enthalpie massique**,
• Le diagramme h-s : enthalpie massique - entropie massique.

 Le plus important est de bien comprendre que les seules données que nous pouvons collecter pour
étudier le fluide sont des données de pression 𝑃, température 𝑇 et volume 𝑉 de fluide introduit dans la
machine thermique.

𝐻
*ℎ = (enthalpie 𝐻 divisée par la masse 𝑚 de fluide introduite)
𝑚
𝑆
**𝑠 = (entropie 𝑆 divisée par la masse 𝑚 de fluide introduite)
𝑚

23
Isothermes (𝐝𝑻 = 0)
Isobares (𝐝𝑷 = 0)



Diagramme T-s

Isenthalpes (𝐝𝒉 = 0) 

T Isentropes (𝐝𝒔 = 0) 
𝐝𝑻 = 0
Isochores (𝐝𝒗 = 0)  
Isotitres (𝐝𝒙 = 0) 

Tc phases 

𝐝𝒉 = 0

𝐝𝑻 = 0

𝐝𝒔 = 0
𝐝𝑷 = 0 𝐝𝒉 = 0

vapeur
𝐝𝒔 = 0

liquide

24
{liquide + vapeur} s
Isothermes (dT = 0) 

Isobares (dP = 0) 
 Diagramme P-h
Isenthalpes (dh = 0) 

dh = 0
P Isentropes (ds = 0) 

Isochores (dv = 0) 
 gaz
dP = 0
Isotitres (dx = 0) 

Pc phases 

vapeur
liquide dT = 0
dP = 0

{liquide + vapeur}

dP = 0
dh = 0

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h
Diagrammes établis pour 1 kg de fluide

Diagramme h-s de l’eau

Diagramme T-s de l’eau

Diagramme P-h de l’eau


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Cycle PAC/frigo source chaude
source (où
chaude
évacuer la chaleur extraite)
12 compression isentropique condenseur
23 {refroidissement + 3 2
condensation} isobare
34 détente isenthalpique compresseur
P 41 évaporation isobare détendeur

4
3 2 1
évaporateur
(θC)
source source
froide (dont
(θF) wcomp on doit extraire
froide
de la chaleur)
qF
4
1 29

h
source chaude
condenseur
Cycle PAC/frigo 3
2

12 compression isentropique détendeur


23 {refroidissement + compresseur
condensation} isobare
4
34 détente isenthalpique
1
41 évaporation isobare
évaporateur source isentropique = adiabatique réversible
P froide =0
𝑤𝑡,12 + 𝑞12 = ∆ℎ12
3 2 𝑊ሶ 𝑡,12 = 𝑚ሶ ℎ2 − ℎ1 > 0
qC
h2 > h1
(θC)
puissance mécanique gagnée par le fluide
(θF) wcomp frigorigène (apportée par le compresseur)
qF
4 1 30
h
source chaude
condenseur
Cycle PAC/frigo 3
2

12 compression isentropique détendeur


23 {refroidissement + compresseur
condensation} isobare
4
34 détente isenthalpique
1
41 évaporation isobare
échangeur = composant passif
évaporateur source
P (pas de parois mobiles)
froide =0
𝑤𝑡,23 + 𝑞23 = ∆ℎ23
3 2
qC 𝑄ሶ 23 = 𝑚ሶ ℎ3 − ℎ2 < 0
𝑄ሶ C = 𝑄ሶ 23 = 𝑚𝑞
ሶ C
(θC) h3 < h2
(θF) wcomp puissance thermique perdue par le fluide
qF frigorigène (cédée à la source chaude)
4 1 31
h
source chaude
condenseur
Cycle PAC/frigo 3
2

12 compression isentropique détendeur


23 {refroidissement + compresseur
condensation} isobare
4
34 détente isenthalpique
1
41 évaporation isobare
évaporateur source isenthalpique
P froide =0
𝑤𝑡,34 + 𝑞34 = ∆ℎ34
détendeur = composant passif = 0
3 2 (pas de parois mobiles)
qC
𝑄ሶ 34 = 0
(θC)
(détendeur = orifice, réduction de la section de
(θF) wcomp passage ; le fluide « n’a pas le temps » d’échanger
qF de chaleur avec les parois lors de son passage)
4 1 32
h
source chaude
condenseur
Cycle PAC/frigo 3
2

12 compression isentropique détendeur


23 {refroidissement + compresseur
condensation} isobare
4
34 détente isenthalpique
1
41 évaporation isobare
échangeur = composant passif
évaporateur source
P (pas de parois mobiles)
froide =0
𝑤𝑡,41 + 𝑞41 = ∆ℎ41
3 2
qC 𝑄ሶ 41 = 𝑚ሶ ℎ1 − ℎ4 > 0
𝑄ሶ F = 𝑄ሶ 41 = 𝑚𝑞
ሶ F
(θC) h1 > h4
(θF) wcomp puissance thermique gagnée par le fluide
qF frigorigène (prélevée à la source froide)
4 1 33
h
Diagramme de cycle machine
Ci-dessous les tracés des diagrammes P-h et T-s pour le même fluide :

l’enthalpie massique, l’entropie massique, la température, la pression la composition en chaque point 1,


2, 3 et 4 sont identiques sur les deux diagrammes.

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Application : étude d’une pompe à chaleur
fonctionnant au R134a
Avant de dimensionner un groupe frigorifique ou PAC, il faut impérativement définir les conditions de fonctionnement
appropriées. Les choix techniques et l’environnement feront qu’une machine sera adaptée dans un cas mais pas
forcément dans un autre.

Le bureau d’étude aura besoin des informations suivantes :


- Les températures intérieure et extérieure (où l’on placera les échangeurs (évaporateur ou condenseur en fonction
du besoin).
- PAC : le condenseur est à l’intérieur (pour chauffer), l’évaporateur à l’extérieur (prendre de l’énergie) en mode Hiver, une
inversion est possible en été pour refroidir l’intérieur (si PAC réversible).
- Machine frigorifique : le condenseur est à l’extérieur (évacuer l’énergie), l’évaporateur à l’intérieur (pour refroidir).

- Déterminer les écarts de températures (ΔT) nécessaires au bon fonctionnement des échangeurs
- Avec des échangeurs air/fluide frigorigène : le ΔT sera entre 8 K et 10 K
- Avec des échangeurs liquide (eau ou eau glycolée)/fluide frigorigène : le ΔT sera entre 3 K et 5 K
- Attention : ces standards peuvent être différents dans le cadre de l’échangeur froid si une prise en compte de l’humidité
relative finale est nécessaire. Exemple : dans le cadre d’une chambre froide positive contenant des produits humides, un ΔT
trop important à l’évaporateur provoquera un assèchement des denrées, voire une prise en glace trop rapide et importante
de l’évaporateur. Une courbe (abaque) de détermination du ΔT en fonction de l’humidité relative souhaitée est donnée dans
la diapositive suivante.
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Écart de température à l’évaporateur en fonction de l’HR
HR (%)

 T (°C)
36
P
Application : étude d’une PAC
fonctionnant au R134a
Le sous-refroidissement consiste en un 7
6
refroidissement volontaire de 3 K à 5 K en dessous Pévap 1
de la température de condensation en sortie du ΔTsc
condenseur. L’intérêt est de garantir que le fluide est
Surchauffe
monophasique Liquide. Si le fluide était dans un état ΔTsc = T1 – Tévap T7 = Tévap T1
liquide+gaz à l’entrée du détendeur, le gaz serait h
détendu préférentiellement au liquide et nous ne T5 T4 = Tcond
travaillerions plus sur l’aspect latent du fluide en sorti P ΔTsr
du détendeur. Cette panne est appelé un flash Gaz.

La surchauffe consiste en une élévation de Pcond 5 3


température de 4 K à 7 K au-dessus de la 4
température d’évaporation en sortie de l’évaporateur.
L’intérêt est de garantir que le fluide est
ΔTSR = |T5 – Tcond|
monophasique gaz. Si le fluide était partiellement
sous forme liquide, il y aurait un risque de Sous-refroidissement
détérioration des clapets du compresseur. h
37
Questions – Réponses

39
𝐻 𝑈 𝑉 𝐶 𝑊 𝑄
ℎ= ;𝑢 = ;𝑣 = ;𝑐 = ;𝑤 = ;𝑞 =
𝑚 𝑚 𝑚 𝑚 𝑚 𝑚
Nomenclature en thermodynamique 𝑚ሶ =
d𝑚
= 𝜌𝑉ሶ ; 𝑊ሶ = 𝑚𝑤ሶ ; 𝑄ሶ = 𝑚𝑞

d𝑡
C [J·K−1] capacité thermique 𝑄ሶ [J·s−1] puissance thermique (parfois Pth)
CV capacité thermique à volume constant R [J·mol−1·K−1] constante universelle des gaz parfaits
CP capacité thermique à pression constante R = 8,314 J·mol−1·K−1
c [J·kg−1·K−1] capacité thermique massique S [J·K−1] entropie
cV capacité thermique massique à volume constant
cP capacité thermique massique à pression constante s [J·kg−1·K−1] entropie massique
cvol. [J·m−3·K−1] capacité thermique molaire T [K] température
T[K] = θ[°C] + 273,15
cmol. [J·mol−1·K−1] capacité thermique volumique
U [J] énergie interne
H [J] enthalpie
u [J·kg−1] énergie interne massique
h [J·kg−1] enthalpie massique
V [m3] volume (1 m3 = 103 L)
L [J·kg−1] chaleur latente
≡ enthalpie massique de changement de phase v [m3·kg−1] volume massique
M [kg·mol−1] masse molaire 𝑉ሶ [m3·s−1] débit volumique (parfois qV)
m [kg] masse W [J] travail (énergie mécanique)
𝑚ሶ [kg·s−1] débit massique (parfois qm) w [J·kg−1] travail massique
n [mol] nombre de moles 𝑊ሶ [J·s−1] puissance mécanique (parfois Pméca)
P [Pa] pression γ [−] facteur gamma d’un gaz
1 atm = 101 325 Pa (rapport des capacités thermiques à pression constante et à volume constant)
1 bar = 105 Pa ρ [kg·m−3] masse volumique
Q [J] quantité de chaleur (énergie thermique)
q [J·kg−1] quantité de chaleur massique

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La réglementation F-Gaz
L’utilisation de certains fluides frigorigènes est controversée à cause de l’impact environnemental qu’ils peuvent avoir :
- ODP (Ozone Depletion Potential) : Potentiel de destruction de la couche d’ozone. Certains fluides contiennent du Chlore et
détruisent l’ozone. Ils sont interdits et progressivement retirés des machines ou du marché.
- GWP, PRG ou PRP (Global Warming Potential ou Pouvoir de Réchauffement Global ou Potentiel de Réchauffement
Planétaire) : Il s’agit de l’impact sur le réchauffement climatique. La référence est le CO2 : ce coefficient traduit donc la
masse de CO2 qui aurait le même impact qu'un kilogramme du fluide considéré.

- La F-gaz est la réglementation qui régit les fluides frigorigènes fluorés, leurs usages, et pour certains leur disparition
programmée. RÈGLEMENT (UE) N° 517/2014 DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL du 16 avril 2014 relatif aux gaz à effet de serre fluorés
https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=celex%3A32014R0517

Détente directe ou indirecte :


- Lors de la détente directe, le fluide frigorigène est acheminé jusqu’à l’évaporateur qui est situé dans le local à refroidir. Il faut
donc une grande quantité de fluide pour remplir les tuyaux séparant le groupe de condensation du terminal d’évaporation.
- Lors d’une détente dite indirecte, le groupe de condensation et l’évaporateur sont dans la même unité. On refroidit ou
réchauffe de l’eau glycolée (mélange eau-glycol pour éviter la prise en glace). Il n’ y a donc plus de fluide entre la PAC et le
ventilo-convecteur ou plancher chauffant.
- Depuis la réglementation et la prise de conscience environnementale, la quantité de fluide frigorigène dans chaque machine
est au minimum. Lorsque c’est possible et nécessaire, les professionnels vont préférer une solution dite à détente indirecte.

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