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1-Système thermodynamique
Milieu
Système extérieur
On distingue :
L’intérieur de la surface : système
L’extérieur de la surface : milieu extérieur
Ex. : eau dans tuyau d’arrosage
l'état du système : ensemble de propriétés macroscopiques ; chaque propriété est caractérisée
par une grandeur, paramètre d'état ou variable d'état (P,V,T,n), la relation entre ces variable
est représentée par l‘équation d’état du fluide (exemple l’équation des gaz parfaits : PV =
nRT)
Une TRANSFORMATION thermodynamique est caractérisée par l’évolution d’une ou de
plusieurs variables avec le temps.
2 - Echanges et équilibre
Par convention, lors d’un échange entre le système et le milieu extérieur, toute quantité
(travail, chaleur ou matière) reçue par le système sera de signe positive, et toute quantité
(travail, chaleur ou matière) cédée par le système portera un signe négatif (que tout ce qui
rentre dans le système est positif, par contre, tout ce qui en sort est négatif).
Par exemple, le travail produit par un système (un travail moteur) est négatif.
Milieu
+ + Système extérieur
- -
Si l’un de ces échange ne se réalise pas on dit que le système est isolé, par exemple :
Si il n’y a pas d’échange de chaleur on dit que le système est isolé thermiquement,
Si pas d’échange de matière on dit que le système est fermé,
On dit qu’un système a atteint un état d’équilibre lorsque tous les points du systeme ont les
mêmes propriétés (T, P, …)
On sait que les matières, l’eau par exemple, peuvent se présenter sous diverses formes, a
savoir solide, liquide et gazeuse, chaque forme pouvant exister a différentes pressions et
températures, que l’on désigne sous le nom d’etat thermodynamique.
L’état thermodynamique d’une substance se caractérise par certaines variables
macroscopiques observables telles que la pression, la température, la masse volumique, que
l’on appelle variables d’état. Comme le nom l’indique, leur valeur ne dépend que de l’état de
la substance, et non du processus qui l’a amené dans cet état.
Les variables d’état se divisent en deux catégories : les variables intensives et les variables
Extensives : les variables intensives peuvent se definir en tout point d’un systeme (p, T), alors
que les variables extensives ne sont définies que pour un systeme dans son entierete .m, V,…
).
A chaque variable extensive, on peut faire correspondre une variable intensive massique (par
unite de masse), volumique (par unite de volume) ou encore molaire.
Un systeme uniforme, et dont les variables restent constantes dans le temps est en équilibre.
Toute variation des variables d’etat en espace ou en temps implique donc un certain
déséquilibre.
Cependant, dans enormement de situations, l’ecart a l’equilibre est tellement faible qu’il peut
etre neglige : c’est le concept d’équilibre thermodynamique local.
Une transformation est dite réversibles si pour laquelle la suite des états est une suite
d'états d'équilibre. Une telle transformation est donc infiniment lente, d’où son nom de
transformation quasi statique.
Les états successifs de la transformation diffèrent infiniment peu d'états d'équilibre (c’est une
suite continue d’états d’équilibre). Cette transformation peut s’effectuer dans les deux sens.
En fait cela revient à passer le film de la transformation à l'envers ! Si ce film paraît ridicule
c'est que ce n'est pas réversible
Une transformation réversible représente le cas limite d'une transformation réelle, conduite
d'une manière infiniment lente, constituée d'une suite d'états d'équilibre infiniment voisins,
caractérisée par des phénomènes dissipatifs négligeables. On peut recenser plusieurs causes
d'irréversibilité (liste non exhaustive) :
Inhomogénéité (source de diffusion) : densité moléculaire, température, pression,...
Phénomène dissipatif : frottements fluides et solides
Réorganisation spontanée de la matière : réaction chimique
En principe toutes les transformations réelles sont irréversibles (dues aux phénomènes
dissipatifs tel que les frottements).
Ainsi, les transformations réelles dans les machines ne sont pas purement réversibles.
2
1 2
1
Transformation Transformation
fermée ouverte
Exemple :
Considérons un gaz contenu dans un cylindre de section S, muni d'un piston.
Le gaz est initialement dans l'état p,v,T et une force extérieure F = p.S est supposée agir
normalement à la surface du piston pour maintenir l'équilibre. Si la force F est accrue d'une
quantité infiniment petite, le piston se déplace d'un infiniment petit dl.
Puisque la force déplace son point d'application, on peut en conclure que la force extérieure
travaille d’un infiniment petit dW donné par:
dW = F.dl (vectoriellement)
= -p.S.dl = - p.dV
2
W12 = − ∫ pdV
1
si p = cste alors : W12 = p ( V1 - V2 ) (travail fourni si V2 > V1 et reçu si V2 < V1)
Remarque :
Lorsque le cycle se fait dans le sens des aiguilles d'une montre, le travail est négatif. Dans le
cas contraire, il est positif.
Définition de la chaleur
a) La chaleur sensible
• elle est liée à une variation de température ∆ T du système par suite d'un
réchauffement ou d'un refroidissement
• elle est proportionnelle à la masse de matière et à la différence de température
dQ = m.c.dT
Transformation finie
La chaleur Q échangée lors d'une transformation finie entre l'état 1 et l'état 2 s'obtient en
intégrant la relation 3.3 valable pour une transformation infinitésimale. On distingue alors
plusieurs cas selon la valeur de c :
Q = ∫ m.c.dT
c varie dans l'intervalle [T1,T2], on prend alors une valeur moyenne pour c =
d'où,
b) La chaleur latente
Q = mL
où, L est la chaleur massique associée à un changement d'état, cette chaleur est soit libérée
(V-> L) ou absorbée (L-> V).On distingue entre chaleurs latentes de fusion, de vaporisation,
de sublimation etc...
*Remarque : Les changements d'état sont mis à profit dans les Machines Thermiques car ils
libèrent d'importantes quantités de chaleur : ceci permet de réduire sensiblement la taille des
échangeurs et des compresseurs (économie de matière et d'énergie).
Qam + Qbm = Qp où, Qp sont les pertes de chaleur du système non adiabate.
maca(Tm-Ta) + mbcb(Tm-Tb) = 0
PRINCIPE D'EQUIVALENCE – 1er principe
On sait produire :
Du travail à partir de la chaleur (moteur à explosion), de la chaleur à partir du travail
(échauffement par frottement), Mais certainement il y a une relation entre les deux.
Deux corps à températures différentes et en contact, ont tendance à s’échanger de l’énergie
jusqu'à atteindre l’équilibre thermique (avoir la même température).
On appelle chaleur ou plus précisément quantité de chaleur la forme d’énergie transférée au
cours de ce processus, c.-à-d. l’énergie transférée à la frontière d’un système sous l’effet
d’une différence de température.
Le principe s’énonce par :
W + Q = ΔU,
Lors des transformations fermées, W + Q =0 ( U est une différentielle totale exacte : ne
dépend que des états finale et initiale)
Si le système a reçu du travail, il fournit de la chaleur, et inversement, s'il a reçu de la chaleur
il fournit du travail. C'est le "principe d'équivalence".
Pour une transformation réalisée entre deux états d’équilibre infiniment proches ( M (p,V,T)
et M’ (p+dp, v+dv, T+dT)), le premier principe s’écrit :
dU = dW +dQ
dU est la variation élémentaire d’une fonction : mathématiquement, c’est une différentielle
totale exacte.
dW et dQ sont des quantités élémentaires que l’on nomme formes différentielles. Ce ne sont
pas des différentielles totales exactes.
Sachant que le travail (W) et la quantité de chaleur (Q) ne sont pas des différentielles
exactes :dépendent du chemin suivie, qu’en est t-il pour (W+Q) ?
2
B
1
∫ dQ + dW = ∫ (dQ + dW )
1
A + ∫ (dQ + dW )B = 0
2
2 1
= ∫ (dQ + dW ) A + ∫ (dQ + dW )c = 0
1 2
∫ (dQ + dW )B = ∫ (dQ + dW )c
2 2
On a vu que lorsque les etats initiale et final sont des etats de repos que W+Q= ∆U, avec
∆U= UFinale-Uinitiale
UFinale et UInitiale sont les valeurs d'une fonction ne dépendant que de l'état du système
(fonction d'état) . U est appelée énergie interne du système.
REMARQUES :
on ne sait mesurer (à partir de W + Q) que des variations de U ; U est donc connue à une
constante près.
on a supposé ci-dessus que 1 et 2 étaient deux états de repos. Dans le cas contraire on a
W + Q = ∆U + ∆Ec+ ∆Ep ; d'où la forme : (UF + Ecf+Epf) - (UI + Eci+Epi) = W + Q
U + Ec+Ep est alors l'énergie totale du système
UI , Eci, Epi et UF , Ecf, Epf sont l’énergie interne, l’énergie cinétique et l’énergie potentielle
de l’états initiale et de l’état finale respectivement
L’énergie interne est une énergie emmagasinée par le système, c’est la somme de plusieurs
formes d’énergie : Energie des mouvements des molécules, énergie des oscillations
intramoléculaire, intra-atomique, interne des noyaux, …
autres exemples d'énergie interne : én. pot. électrostatique W = 1/2 CV2 (décharge du
condensateur ==>chaleur) ; én. chimique (mélange air + essence ==> chaleur et travail) ;
dans les réactions nucléaires : ΔE = Δmc2 (la masse apparaît alors comme l'équivalent d'une
énergie interne).
L’etat d’une substance pure est entierement determine par deux variables independantes, il en
resulte que l’energie interne est liee aux autres variables thermodynamiques par une relation
d’etat.
On va voir par apres, que dans la zone de saturation, l’´energie interne (du melange) est liee
au titre en vapeur comme le volume massique. En effet U = (1-x)ul+xug
2 - Transformation à pression constante
3.1 - ENTHALPIE - Définition
REMARQUES :
ΔH = Q correspond au cas où il n'y a que des forces de pression agissant sur le système. S'il y
en avait d'autres, responsables du travail échangé W*, on aurait alors :
ΔH = Q + W* ; W* travail des forces autres que les forces de pression
pour une transformation à volume constant (W = 0) :
Q = UF - UI = ΔU
On considère une mole d'un gaz et on considère 2 états : état 1 (p,V,T) et état 2 (p+dp, V+dV,
T+dT)
Quelle quantité de chaleur faut-il fournir pour passer de l'état 1 à l’état 2 ?
L'état d'un gaz (1 mole) est défini par 3 variables p,V,T ayant entre elles une relation
f(P,V,T) = 0 (équation d'état).
On définit le système par 2 variables d'état indépendantes :
T et V : dQ = CvdT + l dV (1)
T et p : dQ = CpdT + hdp (2)
V et p : dQ =λdV + µdp (3)
Les coefficients des différentielles sont appelés : coefficients calorimétriques.
Calculons l, h, λ et µ.
On a déjà, T et p étant les variables indépendantes :
dV = (dV/dT)pdT + (dV/dp)Tdp (4)
On met (4) dans (1) et (3) :
dans (1) : dQ = CvdT + l ( dV/dT)pdT + (dV/dp)Tdp )
soit : dQ = ( Cv + l (dV/dT)p )dT + l (dV/dp)Tdp (5)
dans (3) : dQ = (dV/dT)pdT + (dV/dp)Tdp ) + µdp
soit : dQ = d (dV/dT)pdT + ( d(dV/dp)T+ µ )dp
les comparaisons entre (5) et (2) donnent :
Cp = Cv + l (dV/dT)p soit : l = (Cp - Cv) / (dV/dT)p
h = l (dV/dp)T soit : h = (Cp - Cv) (dV/dp)T / (dV/dT)p
mais comme on a : (dV/dp)T (dp/dT)V(dT/dV)p = - 1 on obtient :
h = - (Cp - Cv) / (dp/dT)V
Les comparaisons entre (6) et (2) donnent :
1 - Définitions
Loi de MARIOTTE pV = cste (à T = cste)
Loi de CHARLES pθ = po (1+ βθ)
βθ (à V= cste ; θ temp. Celsius)
Loi de GAY LUSSAC Vθ = Vo (1+ αθ)αθ (à p = cste)
Coefficents importants :
α = (δ
δV/δ
δT)p/V ; (en K )
-1
β = (δ
δp/δ
δT)V/p ; (en K )
-1
χ =−
=− (δ
δV/δ
δp)T/V ; (en Pa )
-1
Remarque :
Dans le cas des gaz réels , on utilise d’autres équations d’état des gaz. La plus connue est
l’équation de Van der Waals d’expression :
Cette équation dont les termes correctifs (terme correctif de pression ( pression interne n2 a/V2
)
due aux interactions entre molécules et terme correctif de volume ( nb) du au volume propre
des molécules) sont déterminés expérimentalement.
constatation expérimentale :
A
B
T
2 récipients A et B en communication par un robinet R fermé ; ensemble thermostaté (à la
temperature T),
état initial : A contient du fluide (P1) ; B vide
état final : on ouvre R, le fluide se détend. On ne constate aucun changement de T donc pas
de chaleur cédée au milieu extérieur , donc Q = 0.
Cp - Cv = R ; relation de MAYER
(Cp en J mol-1K-1 ; Cv en J mol-1K-1 ; R = 8,32 J mol-1K-1 )
REMARQUES :
si V2 > V1 il y a eu expansion : lnV2/V1 <0, donc : W < 0 travail fourni à l'extérieur par le
système.
au contraire, si V1 > V2 il y a eu compression, donc W > 0 ; travail fourni au système par
l'extérieur.
le travail correspond, sur le graphe, à la partie colorée.
pour une fraction molaire n : W' = nW.
chaleur mise en jeu lors de la transformation ?
T = cste ---> dU = 0 ---> dW + dQ = 0 ; d'où : dQ = - dW
6.2 - Travail mis en jeu dans une transformation adiabatique (pour une mole)
transformation adiabatique : Q = 0 ; d'où : U2 - U1 = W
La variation d'énergie interne ∆U correspond au seul travail mis en jeu.
Calcul de W : dW = dU = Cv d T ---->W = Cv (T2 - T1) ; par ailleurs, pour les deux états 1 et
2, on a aussi : p1 V1 = RT1 et p2 V2 = RT2
W = ( p2V2 - p1V1)Cv/R = ( p2V2 - p1V1)Cv/(Cp - Cv)
soit : W = p1V1 ( p2V2 / p1V1 - 1 ) / (γ - 1)
soit : W = p1V1 (T2/T1 - 1) / (γ - 1)
mais comme : p1V1γ = p2V2γ , on obtient finalement :
Dans les transformations réelles, quand on comprime un gaz, l’évolution est souvent
intermédiaire entre une transformation isotherme (P.V= Cte) et adiabatique (PVγ= Cte). La
transformation sera alors appelée transformation polytropique et sera de la forme :
PVn= Cte où 1 < n < γ
LOIS DE CONSERVATION
1-Conservation de la masse
Pour des raisons de clarté, on represente ici la vitesse par C et non par V (qui designait le
volume au paravent)
dM d
ρ dΩ
dt Ω∫(t )
=
dt
d ∂ρ rr
∫ ρ dΩ = ∫ dΩ + ∫ ρc n dΣ = 0
dt Ω (t ) Ω ( t ) ∂t Σ (t )
N.B : ici le vecteur c designe la vitesse ; ceci pour eviter la confusion entre le volume et la
vitesse)
dρ r
= ∫ dΩ + ∫ ∇.( ρc )dΩ = 0
Ω ( t ) dt Ω (t )
ou
∂ρ r
∫ dt + ∇( ρc )dΩ = 0
Ω (t )
Ou encore
∂ρ r ∂ρ r r
+ ∇ ( ρc ) = + ρ∇c + c .∇ρ = 0
dt ∂t
en exprimant cette dernière relation en fonction de la dérivée materielle on obtient :
Dρ r
+ ρ∇.c = 0 , avec D :dérivée materielle
Dt
Cas particulier :
r
Densité constante : ∇.c = 0
r
En régime permanent ∇ ( ρc ) = 0
Systèmes ouverts :
Dans les systèmes ouverts l’équation de la conservation de la masse s’ecrit comme :
dM
= M& 1 − M& 2
dt
M& 1, 2 represente le débit massique entrant et sortant.
1
2-Equation de l’énergie cinetique:
r
Dc r
ρ = ρg − ∇P + ∇τ
Dt
Avec τ : une partie des forces de contact ( à voir dans le cours suivant de mécanique des
fluides)
Multipliant les deux termes par la vitesse :
r
r Dc rr r r
ρc = ρc g − c ∇P + c (∇τ )
Dt
Ou encore
ρ Dc 2 rr r r
= ρc g − c ∇P + c (∇τ )
2 Dt
Hypothèses :
Hypothèses simplificatrices :
-Pas de dissipation (fluide parfait)
-Régime permanent
-Le long d’une ligne de courant entre deux points :
L‘équation de l‘énergie cinétique devient après intégration :
2
c22 P c2 P
+ z 2 g + 2 − ( 1 + z1 g + 1 ) = ∫ PdV (à revoir dans le cours de mécanique des fluides)
2 ρ2 2 ρ1 1
∆k + g∆z = We + Win
Avec We = P1V1-P2V2 : travail des forces exterieures sur le fluide traversant le volume de
contrôle.
Et
2
Win = ∫ pdv − W f travail des forces interieures (par definition)
1
Wf : travaux de frottements
P2 c22 P c2 2
gz2 + + = gz1 + 1 + 1 + ∫ PdV + W f
ρ2 2 ρ1 2 1
∫ PdV +constitue le travail réversible de déformation du fluide, dans lequel p est la pression et
1
V le volume massique, tandis que Wf constitue le terme dissipatif, grandeur toujours positive
et qui vient en déduction du terme réversible.
2
Wm = ∫ VdP + ∆k + g∆z + W f
1
Le terme ∫ VdP : est l’energie de détente , elle est négative dans les machines motrices et
positive dans les machine receptrices.
D’où :
Dans une machine motrice, le travail moteur fourni par l’organe moteur à chaque kg du fluide
qui la traverse est egale à la somme de l’énergie de détente du kg du fluide et de la
diminution des energies cinetique et potentielle (il faut deduire les travaux de frottement bien
sure).
En illustration de cette relation, on peut noter que le maintien en écoulement d'un fluide dans
un conduit fixe configuré pour que Δ(K+g.z) = 0, a pour condition nécessaire :
Attention :
Machine motrice :
2
Wm = ∫ VdP + ∆k + g∆z + W f <0
1
Machine receptrice :
2
Wm = ∫ VdP + ∆k + g∆z + W f >0
1
Puissance motrice :
Pm = m& W m en J/s ou en W
Si P2/P1 est un peu élevé 1.05 < P2/P1< 1.3, alors l’approximation linéaire : Vm=(V1+V2)/2
semble acceptable :
2
(V1 + V2 ) ( P
∫VdP = V
1
m ( P2 − P1 ) =
2
2 − P1 )
We= ΔU+Δk+gΔz –Q
2
∆H − ∫ VdP − W f − Q = 0
1
Ou tout simplement :
∫VdP + W
1
f = ∆H − Q (eq 3)
Le travail moteur fourni à chaque kg de fluide qui traverse un système est égal à la somme de
la variation de l'enthalpie, de la variation de l'énergie cinétique et de la variation de l'énergie
potentielle de ce kg de fluide, somme dont il faut déduire l’effet calorifique éventuellement
fourni à ce kg de fluide au cours de son passage dans le système"
Autre méthode du calcul du travail moteur
Dans le cas d'un système en écoulement (écoulement simple ou accompagné d'un échange de
travail: compresseur, turbine, ...) l'expression du premier principe peut être modifiée pour la
rendre plus simple à utiliser:
considérons un système ABCD qui, après un temps t, se retrouve en A'B'C'D', en ayant
échangé avec son environnement un travail mécanique W' (travail avec transvasement) et une
quantité de chaleur Q:
Pour exprimer le premier principe dans le cas le plus général, il faut tenir compte de
variations possibles
d'altitude (z) et de vitesse (v):
La tranche A'B'AB étant commune à l'état initial et l'état final, la différence d'énergie entre les
2 états extrèmes se résume à la différence entre les énergies des tranches ABA'B' et CDC'D',
respectivement indicées 1 et 2:
W + Q = (U2 - U1) + (Ep2 - Ep1) + (Ec2 - Ec1)
W représente le travail total échangé entre le système et l'extérieur soit le travail mécanique
avec transvasement Wm ( travail moteur, retrouvé sur l'arbre dans le cas d'une turbine) et le
travail des forces de pression (travail de transvasement (P1V1 - P2V2):
Wm + P1V1 - P2V2 + Q = (U2 - U1) + (Ep2 - Ep1) + (Ec2 - Ec1)
Wm + Q = ((U2 + P2V2) - (U1 + P1V1 )) + (Ep2 - Ep1) + (Ec2 - Ec1)
Wm + Q = (H2- H1) + (Ep2 - Ep1) + (Ec2 - Ec1)
Wm + Q = (H2- H1) + mg (z2 - z1) +1/2 m(v22 –v12)
1.1- Généralité :
Le schéma ci-après donne la nomenclature des divers changements de phase (on dit aussi
changements d’état ou transitions de phase) entre les états solide, liquide et gazeux.
Waals donne :
La mesure des coordonnées du point critique fournit des renseignements sur l’aspect
microscopique de la matière.
Coordonnées du point critique de quelques corps :
point critique
liquide
solide
NBP
1 .01325 × 10 Pa = 1 atm
5
NMP « normal boiling point »
« normal melting point » TP
point triple
gaz
liq
ui isothermes
de
isotherme critique
mélange gaz
liquide-gaz
courbe de
saturation
9
DEUXIEME PRINCIPE DE THERMODYNAMIQUE
dq = T x facteur de capacité
Le facteur dq/T nous fournit le critère désiré pour prévoir la spontanéité dans les
transformations de la matière. D'ailleurs, rappelons que l'étude du cycle de Carnot effectué
réversiblement par un gaz parfait permet également d'arriver à la fonction q/T, ceci d'après :
(cas du moteur thermique) :
W _ utile q2 − q1 T2 − T1
Le rendement : η = = =
q2 _ reçu q2 T2
où q1 représente la chaleur absorbée qui est possible de convertir en travail. Ceci entraine :
qreversible
∑ T
=0
N.B :
Aucun moteur thermique ne peut être plus efficient que ce qui est spécifié par
T2 − T1 T
η= = 1− 1
T2 T2
L'efficience maximum est atteinte pour un cycle réversible et tend vers 1 si T1 << T2.
N'importe quel cycle thermodynamique peut se décomposer en un certain nombre de cycles
de Carnot réversibles :
dS>=dQ/T
Une détente de Joule Gay-Lussac dans le vide double le volume du gaz parfait :
S-S0= nR ln(V/V0)= nR ln 2.
Si on verse du sirop dans l'eau, il se répartit dans tout le volume d'eau, ce qui est en accord
avec le second principe : la méconnaissance du système augmente.
et à la limite, on peut remplacer la somme de termes finis par une Integration, soit :
qreversile dqreversible
∑ T
= ∫ T
=0
n ∆
T→ 0
→ ∞ cyclether mod ynamiqu
Ou bien d’apre la figure precedente : On remarque que pour faire passer réversiblement une
substance (par exemple le gaz contenu dans le cylindre de la machine de Carnot) d'un point A
quelconque à un point B quelconque, une infinité de trajectoire est possible, mais que toutes
peuvent être décrites à la limite comme une succession d'étapes infinitésimales réversibles,
isothermes ou adiabatiques. on montre alors que quel que soit la trajectoire suivie, on a :
Comme le critère pour une fonction d'état est ∫ d ( fonction) = 0 , il s'ensuit que
dqrev
= ds
T
C’est Clausius qui a definie cette fonction d’état et la nomme ENTROPIE.
Pour les transformations irreversible, il démontre que :
dqirrev
< ds
T
Pour une variation macroscopique telle que l'expansion isothermique réversible d'un gaz
idéal :
q
∆S = rev
T
En d'autres mots, l'augmentation d'entropie d'un système lors d'un processus réversible est
donnée par la chaleur absorbée, divisée par la température à laquelle se produit le processus.
Cette définition s'applique seulement à un processus réversible d'où l'inclusion de la notation
"rev". Si l'expansion du gaz était irréversible, alors le travail effectué par le gaz sur son
environnement est moindre, d'où également la chaleur absorbée par le gaz de son
environnement.
L’entropie est une grandeur thermodynamique. C'est une quantité physique, mesurable,
associée au degré de désordre d'un système macroscopique, ou au manque d’informations sur
son état microscopique. Son unité est le joule par kelvin (J/K).
Deux définitions de l’entropie peuvent être données :
L’une est celle de la thermodynamique classique. On la doit à Rudolf Clausius dont l’œuvre
s’appuyait sur celles de nombreux devanciers, dont Sadi Carnot.
L’autre est celle de la physique statistique. Elle a été proposée audacieusement par Ludwig
Boltzmann.
L’entropie est l’une des grandeurs les plus fondamentales de la thermodynamique. Elle
intervient dans le second principe de la thermodynamique, associé à l’intuition de la flèche du
temps. De nombreux phénomènes se produisent spontanément toujours dans un sens et sans
jamais revenir à leur point de départ. Ils sont dits irréversibles.
L'entropie d'un système isolé augmente toujours au cours d'une transformation irréversible.
Comme tous les phénomènes naturels sont irréversibles, il en résulte l'aphorisme de Clausius :
l'énergie de l'univers est constante et son_entropie_croît constamment_vers_un maximum (à
l'équilibre). Or, à l'équilibre, il n'y a plus moyen de réaliser un quelconque travail. D'où cette
tendance de l'entropie vers un maximum est également exprimée sous forme du principe de la
dégradation de l'énergie laquelle devient de moins en moins capable d'un travail utile, sa
conversion se faisant en une forme d'énergie dégradée qui est la chaleur, A cet égard, une des
équations précédente nous renseigne que, plus la température T2 à laquelle la chaleur est
emmagasinée (boiler) est faible, plus l'énergie sera dégradée car l'efficience de conversion de
la chaleur en travail diminue.
Remarque :
Dans le cas d'une pompe de chaleur (fonctionnement inverse du moteur thermique), il faut
effectuer un travail pour pomper la chaleur q, de T1 vers T2 (avec T2> T1 ) , d'où
q1 T1
=
W T2 − T1
Enonce de Clausius : Il est impossible de réaliser un appareil décrivant un cycle dont le seul
effet serait de transférer une quantité de chaleur d’une source froide `a une source chaude.
Cet énoncé se réfère aux machines frigorifiques et aux pompes a chaleur et stipule qu’on ne
peut réaliser une machine frigorifique sans apport de travail. Il s’ensuit que l’efficacité
frigorifique, de même que l’efficacité calorifique sont nécessairement finies.
L’inégalité de Clausius
L’Inegalité de Clausius est un corollaire du second principe qui s’exprime comme suit.
Pour tout systeme fermé à température uniforme décrivant un cycle,
∂Q
∫ T ≤ 0 où ∂Q est la quantité de chaleur reçue sur un élément de cycle, et T la température
du systeme à l’état correspondant.
Avec le 2ème principe, nous avons la possibilité de prédire si une réaction chimique ou
biologique peut avoir lieu de l'état initial vers l'état final. Comme l'univers est le plus grand
des systèmes isolés, il faut nécessairement pour le critère d'équilibre et de spontanéité
ΔSunivers = ΔSsyst. + ΔSenvironnement. >= 0
ΔSunivers = 0 (Réversible (Equilibre) L'entropie est maximum.
Remarque :
La formation du glucose à partir de C02 et H20 entraîne une diminution du ΔSuniv (= - 2308
cal/deg.) c.à.d. que spontanément la réaction étudiée ne pourrait avoir lieu. Cependant, la
photosynthèse via l'énergie solaire a pour effet de contrebalancer cette diminution d'entropie
de manière à ce que cette synthèse puisse se produire.
Les deux principes de la thermodynamique ont tout d'abord été utilisés pour étudier les
relations existant entre les diverses grandeurs caractérisant l'état d'un fluide (p, T, v, h, s).
Les deux principes permettent d'établir des relations entre ces différentes grandeurs, et
d'exprimer en particulier les variations de h et de s en fonction de propriétés mesurables.
h et s étant des fonctions d'état, on peut calculer leurs variations sur n'importe quelle
trajectoire. Par exemple, pour calculer la variation de h et s entre l'état 1 défini par T1, p1 et
l'état 2 défini par T2, P2, on peut tout d'abord intégrer à pression constante de T1,p1 à T2,P1,
puis à température constante de T2,p1 à T2,P2.
On voit qu'il suffit de connaître les variations de la capacité thermique cp, du volume
spécifique v en fonction de T et p pour pouvoir calculer ces intégrales. Or cpet v sont des
grandeurs mesurables et maintenant connues pour de nombreux corps.
Cependant, les lois v(T,p) et cp(T,p) peuvent être complexes, ce qui rend l'intégration
analytique lourde et parfois impossible. Les thermochimistes présentent donc ces fonctions
sous forme de diagrammes, de tables et plus récemment de logiciels.
L'intérêt des diagrammes est qu'ils permettent de tracer approximativement les évolutions des
fluides qui travaillent dans les machines :
- Evolution isobare dans un échangeur de chaleur,
- Evolution isentropique dans les compresseurs et les turbines de détente,
- Evolution isenthalpique dans les conduites, vannes ou restrictions.
Le terme approximativement provient de deux choses. Tout d'abord, les diagrammes
représentent des fonctions d'état, qui ont été calculées sur des chemins d'intégration
réversibles. Le problème ne vient pas du chemin d'intégration (la variation d'une fonction
d'état ne dépend pas du chemin suivi), mais du système représenté : une masse de fluide en
équilibre, c'est-à-dire ne présentant aucun gradient, aussi petit soit-il, de température, de
pression et de composition. Cette condition est remplie approximativement aux points d'entrée
et de sortie des composants (échangeur, pompe, réacteur chimique), mais en aucun cas à
l'intérieur de ceux-ci.
D'autre part, les associations citées ci-dessus entre composants et évolution correspondent à
une modélisation et une idéalisation des phénomènes réels. Par exemple, les échangeurs
présentent toujours des pertes de charges, et l'évolution du fluide n'est donc pas
rigoureusement isobare. Bien que cette chute de pression puisse être représentée sur un
diagramme, seuls les points d'entrée et de sortie seront parfaitement définis. Il est clair
qu'entre les deux, l'évolution réelle peut être complètement différente de celle représenter sur
le diagramme.
Cependant, puisque seules les propriétés des points d'entrée et de sortie apparaissent dans les
deux principes de la thermodynamique appliqués aux systèmes ouverts, cette représentation
est en principe suffisante.
Tous les diagrammes ont comme caractéristiques :
Une courbe de saturation en cloche qui délimite les domaines liquide/liquide-vapeur/vapeur,
Pour les corps purs, les isobares et les isothermes sont confondus dans la zone diphasique,
Lorsque la zone liquide n'est pas représentée, on peut en général supposer que les propriétés
du liquide ne dépendent que de la température. Par suite, les propriétés d'un liquide à T,p
seront sensiblement égales à celles du liquide saturé à T : par exemple, hl(T,p) = h'(T)
A l'intérieur de la zone diphasique, toutes propriétés intensives y vérifient la règle dit du
levier :
y = y" x + y' (1-x), avec y = h, s ou v, et x étant le titre de vapeur dans le mélange : x =
m"/(m'+m").
Le diagramme T,s
Il est surtout utilisé à des fins pédagogiques puisque sur un tel diagramme, le cycle de Carnot
est simplement représenté par un rectangle. Il peut également être utile lorsque l'on cherche à
concevoir un procédé (voir application aux machines thermiques). La figure suivante présente
le diagramme T,s de l'eau et quelques évolutions caractéristiques. On remarquera que toute la
zone liquide est quasi confondue avec la courbe de saturation.
Diagramme T S de l’eau
Le diagramme LnP, h
Ce diagramme est appelé également diagramme de Mollier des frigoristes. Il est surtout utilisé
pour l'étude des cycles de réfrigération. La zone liquide, à gauche de la courbe de saturation
est souvent ignorée (c'est le cas ici). Dans ce cas, on suppose que les propriétés du liquide
sont sensiblement égales à celles du liquide saturé de même température. Remarquons
également la forme particulière des isothermes dans cette zone qui sont sensiblement des
verticales. Ceci à pour conséquence que la moindre variation de volume appliquée à un
liquide saturé engendrera d'énormes variations de pression.
En effet, effectuons l'expérience suivante, qui consiste à comprimer isothermiquement un
fluide. On part par exemple du point 50°C et 0,5 bars (limite de l'isotherme représentée, en
bas à droite).
Le volume diminuant, la pression du gaz augmente (B), puis atteint la pression de saturation
p =psat(50°C) = 20,0 bars (C). A cet instant, les premières gouttes de liquide apparaissent. Le
volume diminue alors à pression et température constante dans toute la zone diphasique (D).
Cette évolution isobare/isotherme se prolonge tant qu'il y reste de la vapeur (E). Lorsqu'il n'y
a plus que du liquide, la moindre variation de volume engendrera d'énormes variations de
pression (isothermes quasi-verticales dans la zone liquide).
Le diagramme h, s
Appelé également diagramme de Mollier des motoristes, il est utilisé principalement pour
l'étude des cycles moteur à vapeur. Comme pour le diagramme T,s, la zone liquide est quasi
confondue avec la courbe de bulle (liquide saturé), de sorte que celle-ci n'est en principe pas
représentée.
.
.
Cycles thermiques
C’est le plus utilisé des diagrammes, tout au moins dans les approches théoriques. Nous avons
déjà utilisé ce diagramme dans les chapitres précédents. Nous rappelons rapidement ses
propriétés concernant les principales transformations d’un corps pur et les cycles.
A. Principales transformations
P
s
h
T T
h
L M G x= 1
s
x = Cste
v
• Isentropiques et isothermes
On sait qu’une isentropique (courbe « s ») est plus pentue qu’une isotherme (« T »).
Il est souvent utile de savoir positionner deux isothermes (ou deux isentropiques) l’une par
rapport à l’autre dans un diagramme p, V.
Raisonnons dans le cas très simple du gaz parfait, nous admettrons que le résultat est
généralisable aux gaz réels.
Suivant une isobare (droite horizontale) V croit avec T
Suivant une isochore (droite verticale) p croit avec T
Ainsi dans le plan p,V les températures augmentent quand on se déplace horizontalement de
la gauche vers la droite et quand on se déplace verticalement de bas en haut.
Remarques : une isenthalpique (« h ») est également représentée, elle se confondra avec une
isotherme pour un gaz parfait, pas pour un gaz réel
Le cas des systèmes diphasés est complexe et il ne s’agira pas ici de chercher le tracé exact
de ces transformations (qui d’ailleurs nécessite des données complémentaires spécifiques au
fluide considéré).
Il est cependant utile de savoir retrouver les allures générales des courbes, au moins dans le
cas très simple du gaz parfait.
1. Cycles
Pour un cycle (état initial = état final) la courbe est fermée dans le diagramme.
P P
moteur récepteur
V V
Si la courbe est parcourue dans le sens des aiguilles d’une montre alors
∫ pdV > 0 et W<0 le cycle est moteur, il fournit du travail
cycle
Si la courbe est parcourue dans le sens inverse des aiguilles d’une montre alors
∫ pdV < 0 et W>0, la machine reçoit du travail, c’est le cas d’une pompe à chaleur, d’une
cycle
climatisation etc…
2. Le travail de transvasement
Dans le cas des systèmes ouverts on évalue souvent le travail de transvasement égal à W’= ∫
Vdp. Ce travail peut se repérer facilement dans un diagramme p,V.
Dans le diagramme de gauche si dessous (détente) le travail de transvasement est négatif
(dp<0 dans le sens de la transformation) et l’aire sous la courbe (toujours positive) est égale à
–W’, dans le diagramme de droite (compression, dp>0), le travail de transvasement est positif
et égal à l’aire sous la courbe.
p p
-W’ W’
V
V
A. Principales transformations
T v P
h
P
h
v
L G
M x =
x = 1
s
Pour une isochore on écrit dS = Cv dT/T, une isochore est donc représentée par une
exponentielle T ∝ exp(S/Cv)
Pour une isobare on obtient T ∝ exp(S/Cp) puisque Cp>Cv en général, une isobare croît moins
vite qu’une isochore prise au même point.
Deux isochores ou deux isobares se déduisent l’une de l’autre par une translation. En effet en
se plaçant à T constante pour passer d’un volume V à un volume V’ la variation d’entropie
vaut dS = l dV/T = p/T dV et
∆S = nR ln (V’/V), V croît S aussi : les isochores s’obtiennent par translation vers les S>0
pour une augmentation de V.
De même si on passe de p à p’ à T constante dS = -V/T dp = -nR/p dp et
∆S= nR ln (p/p’). Quand p croît, S décroît, les isobares s’obtiennent par translation vers les
S<0 pour une augmentation de p.
2. Changement d’état
Pour un mélange biphasé une isobare est aussi isotherme, c’est une droite horizontale dans le
diagramme T,S.
Comme dans le diagramme p,V, le taux de vapeur (appelé aussi titre) se calcule comme x =
LM/LG.
1. Chaleur reçue
Le diagramme T,S donne nativement accès à la mesure de la chaleur reçue. En effet
Q = ∫ T dS, l’aire sous la courbe du diagramme suivant est donc la chaleur reçue.
T
δQrev M2
M1
0K s
2. Cycles
T T
Q>0 Q<0
W<0 W>0
p1 p1
S S
Compression Détente
Dans les systèmes ouverts on fait un bilan d’enthalpie. On utilise souvent le diagramme T,S.
Dans le diagramme p2>p1, on l’a montré au II.A.1 pour un gaz parfait, la propriété reste vraie
pour la plupart des situations avec des gaz réels.
En pointillés sur les diagrammes sont représentées les isentropiques, la flèche pleine
représente une irréversible, souvent adiabatique.
Dans le cas du gaz parfait la variation d’enthalpie est proportionnelle à celle de la température
et on lit directement les effets de la transformation sur l’enthalpie sur l’axe des ordonnées.
Il est parfois nécessaire d’exprimer le rendement d’un cycle à l’aide du travail utile
lorsque le système aura été traité comme un système ouvert :
h P = const.
T = const.
point G
critique vapeur
M
C liquide-
vapeur
T, P const.
liquide L x const.
solide- solide - vapeur
liquide
ligne du point triple
solide
s
Le diagramme enthalpique est le diagramme H,S. Il est aussi appelé diagramme de Mollier,
du nom de son inventeur en 1904.
• Notons que pour un gaz parfait dH= Cp dT et le diagramme enthalpique se déduit du
diagramme entropique par un simple changement d’échelle des ordonnées.
• Dans le cas d’un système multi-phasé le diagramme a l’allure ci-dessus. Notons que
l’origine du diagramme de Mollier pour l’eau a été arbitrairement fixé pour l’eau liquide à
la température du point triple.
• Les isobares ont des pentes positives égales à T pour les systèmes à une phase
• Dans le domaine bi-phasé, une isobare est aussi isotherme et est représentée par une droite
de pente T car ∆H = T∆S (voir cours sur les changements de phase).
• Au delà de la courbe de saturation, lorsque le fluide est sous forme de vapeur les isobares
et les isothermes se séparent. Loin de la courbe de saturation le gaz tend vers un gaz
parfait et les isothermes vers des droites horizontales.
III. Exemple : le cycle de Hirn dans les diagrammes (p,V) (T,S) et (H,S)
En guise d’application,on reprend le cycle de Hirn représenté dans les trois diagrammes.
On retrouvera chacune des transformations du cycle.
A-B : chauffage isobare, B-C : vaporisation, C-C’ :surchauffe isobare, C’-D : détente
isentropique, D-E : liquéfaction, E-A : pompage isentropique
IV. Autres diagrammes
A. Propriétés générales
Dans la réalité on n’utilise pas le cycle de Carnot car il nécessiterait une pression trop
importante pour la température haute (point A sur le diagramme), les moteurs usuels ne
permettent pas une telle compression.
On préfère donc modifier le cycle et on enlève les deux transformations isothermes AB et CD
qu’on remplace par
• Deux isochores et on obtient le moteur à essence A1 B C1 D
• une isobare et une isochore et c’est le moteur Diesel A2 B C1 D, du nom de son
inventeur
A
P X
B
X X
A2
A1
X C1
X
D X C
X
Ces systèmes sont en fait des systèmes ouverts avec combustion interne. Leur évolution est
irréversible.
On idéalise cependant le moteur par un modèle de cycle fermé à air.
C’est surtout la méthode de combustion qui distingue les moteurs, comme on va le voir.
• Phase 0-1 ou 1er temps : c’est la phase d’admission de l’air, la soupape d’admission
s’ouvre, un peu de combustible (essence vaporisée) est aussi aspirée. A la fin de cette
phase, la soupape d’admission se ferme et on travaille avec l’air enfermé à la température
T1.
• Phase 1-2 ou 2ème temps : Le piston remonte et le gaz est comprimé, la phase est rapide et
comme les échanges thermiques sont lents, la transformation est adiabatique (cas idéal),
on la suppose en général aussi quasi-statique et donc isentropique
Phase 2-3 : explosion, à cet instant une étincelle provoque l’explosion du mélange, il y a
accroissement de la pression par l’explosion, à volume constant car le piston n’a pas le
temps de réagir (cas idéal)
• Phase 3-4 ou 3ème temps : détente et effet moteur, l’air chauffé se détend en repoussant le
piston et en fournissant un travail (δW =-p dV<0), on l’idéalise par une transformation
isentropique
• Phase 4-1 ou 4ème temps : la soupape d’échappement s’ouvre, la pression interne retombe
instantanément à la pression atmosphérique (donc à volume constant), puis le piston
remonte en repoussant l’air restant (retour à 0)
P 3
2 4
0 1
Vm VM
V
1 temps correspond à une course complète du piston (et pas nécessairement à une phase de
transformation thermodynamique)
Le cycle est quasi-statique : le piston a une vitesse typique de quelques m s-1 alors que
l’agitation des molècules du gaz est de plusieurs centaines de ms-1, donc le piston se déplace
très lentement par rapport au gaz
2. Rendement théorique
T1 VMγ-1=T2Vmγ-1
T3 Vmγ-1=T4VMγ-1
et on déduit que
ρ =1− T4 −T1 =1− 1γ −1
γ −1 γ −1
T4 VMγ −1 −T1 VMγ −1
a
Vm Vm
Où a= VM/Vm et γ = Cp/CV ≈ 1.4, a est le taux de compression volumétrique, c’est un
paramètre clé dans les moteurs
Si a croît alors ρ croît aussi, mais une compression trop forte (Vm petit) favorise les
explosions et il faut ajouter à l’essence un anti-détonant.
3. Cas réel
1. Le cycle
C’est A2 B C1 D dans le premier diagramme, on le reprend ici avec d’autres notations plus
allégées.
P 2
3
0
1
Vm V’ VM V
2. Le rendement
Remarques :
• La pression maximale atteinte est plus grande dans le cas du moteur Diesel, donc les
parois du moteur seront plus épaisses et le moteur plus lourd. Il est plus lent aussi. Pas
employé dans l’aviation
• Aujourd’hui, le cycle Diesel est modifié, l’injection est plus rapide et plus courte et la
combustion se fait à V constante puis à p constante, c’est le cycle de Seiliger qui
remplace 2-3 isobare par un tronçon isochore (vertical) puis une isobare.
II Les moteurs à réaction/fonctionnement continu
Le cycle utilisé dans les fusées mais aussi les turbines à gaz, est le cycle de Joule (dit aussi de
Brayton). Dans le cas des turbines, le travail sert à la mise en rotation d’une machine
tournante (par exemple un alternateur pour produire de l’électricité).
En aéronautique les moteurs précédents sont remplacés par les moteurs à réaction dont le
mode de fonctionnement est l’éjection de gaz de combustion, ces moteurs font intervenir des
turbines à air (turboréacteurs et les turbopropulseurs (on entraîne alors une hélice)).
1. Schéma classique
Un compresseur axial est entraîné par une turbine, les échanges thermiques se font dans la
conduite entre le compresseur et la turbine
Chambre de
combustion
compresseur Turbine
L’air frais entre dans le compresseur, il ressort pour être chauffé dans la chambre de
combustion où le combustible est injecté, puis la détente a lieu dans la turbine, une grande
partie, parfois la totalité du travail recueilli lors de la détente sert à la compression
P
T
2 3
P2
P1
S 1 4
V2 V1 V
2. Principe
donc ρ = 1-(T4-T1)/(T3-T2)
On peut introduire le taux de compression a = V1/V2= VM/Vm. On suppose le gaz parfait pour
pouvoir traiter aisément les isentropiques : T2/T1 = (p2/p1)1-1/γ (Tγ p1-γ = cte) de même
T3/T4 = (p2/p1)1-1/γ et p2/p1 = aγ
Or si T2/T1=T3/T4 alors (T3-T2)/(T4-T1) = T2/T1=T3/T4 (vu plus haut)
2. En pratique
Les écoulements dans le compresseur et la turbine ne sont pas isentropiques, le diagramme est
donc le suivant. Le système est ouvert : l’agent thermodynamique ne revient pas à son état
initial
T
Transformations isentropiques idéales
S
On définit η (C, isoS) = W(C,isoS)/W(C,réel)
η (T, isoS) = W(T,réel)/W(T, isoS)
Remarque : Parfois le système peut fonctionner en circuit fermé avec un échange thermique à
la sortie de la turbine pour rejoindre le compresseur.
1. Turboréacteur
Les principaux organes sont les suivants, le cycle parcouru n'est pas tout à fait un cycle de
Joule (cf. problème à rendre)
• L'entrée d'air: lorsque l'avion avance, l'air pénètre par ce conduit en fournissant l'air
requis au compresseur. On évaluera ∆Ec à ce stade
• Le compresseur qui fournit la quantité maximale d'air sous pression qui puisse être
chauffée dans l'espace limité de la chambre à combustion. Cette compression n'est pas
en général isentropique. On introduira le rendement isentropique du compresseur
• Poussée
On montre en mécanique des fluides que la résultante des forces dues au cheminement de l'air
dans un système à une entrée et une sortie et qu'on appelle "poussée" s'exprime:
F = p = dm/dt (Vs-Ve) Vs et Ve étant les vitesses de sortie et d'entrée, colinéaires
Ainsi, la poussée d'un moteur à réaction se définit comme le produit du débit-masse d'air
(dm/dt) par la différence entre les vitesses de sortie ( Vs) et d'entrée ( Ve) du flux gazeux :
p=(dm/dt)(Vs-Ve).
La puissance réelle, récupérée, est donnée par le bilan d'énergie, ici le bilan enthalpique
puisque le système est ouvert
On écrit alors sachant de hs-he = Cp (Ts-Te) pour un gaz parfait:
qm Cp (TS-TE) +1/2 qm (VS2-VE2)= Pth en régime stationnaire
On définit dW/dt = Pr = 1/2 qm (VE2-VS2) comme la puissance réelle, négative puisque nous
avons un moteur. Un turbo-réacteur est un moteur destiné à produire de l'énergie cinétique,
sous forme de "vent".
Dans un turboréacteur à double flux, les gaz à la sortie des tuyères sont animés d'une vitesse
plus faible qu'a la sortie du turboréacteur. Cependant la quantité d'air déplacée est bien plus
grande donc la poussée l'est aussi. Une partie seulement de l'énorme quantité d'air aspiré est
utilisée comme comburant alors qu'un conduit dévie le reste à l'arrière du réacteur.
2. Turbopropulseur
Les grandes vitesses produites par les turboréacteurs sont paradoxalement un inconvénient qui
limite leur emploi à partir d'une certaine vitesse. En effet les énormes quantités d'air qui
s'engouffrent dans les conduits d'admission créent une pression dynamique qui engendre une
élévation de la température de fonctionnement insupportable pour le moteur, se sont les
ailettes de compresseur et de turbine qui en souffrent les premières. Donc pour réaliser des
vitesses élevées, il est nécessaire d'envisager de nouveaux types de propulseurs.
Le statoréacteur est alors utilisé: il ne comporte pas de pièces mobiles, l'air pénètre
directement et est comprimé par la vitesse même de l'avion, l'air comprimé sert à la
combustion et la totalité des gaz d'échappement fournit la poussée en s'écoulant dans une
tuyère: il n'y a plus ni turbine ni compresseur.
Le principal inconvénient du statoréacteur est qu'il ne fonctionne que si le véhicule a déjà
acquis une grande vitesse. Il ne peut donc fournir la poussée initiale qui est en général créée
par un turboréacteur.
P 3
4
2
1
V2 V1 V
Calculons le rendement du cycle :
ρ = -W/Qc
On suppose le gaz parfait.
Le travail échangé est nul sur les isochores.
Sur les isothermes, le gaz étant parfait U est constante donc W+Q =0
W3-4 = -∫ p dV = n R T3 ln (V2/V1)=-Q3-4
et W1-2= -∫ p dV = n R T1 ln (V1/V2)=-Q1-2
Ainsi le travail échangé est W = W1-2+W3-4 = n R ln (V1/V2) (T1-T3) <0
Q absorbée auprès de la source chaude = Q3-4, on vérifie que Q3-4 >0
et ρ = -W/Q3-4
soit ρ = (T3-T1)/T3= 1-T1/T3, on retrouve l’efficacité d’un moteur de Carnot.
Remarque : les échanges de chaleur sur les deux isochores (Q=CV ∆T) se compensent
parfaitement
IV Les machines diphasées
Le fluide est l’eau. Les domaines d’utilisation sont la production d’électricité, la propulsion
(sous-marins, navires de gros tonnage, porte-avions). Les combustibles sont variés, allant du
fuel, au gaz en passant par le nucléaire et le charbon dans le passé, ils servent à chauffer le
fluide pour le vaporiser. Aujourd’hui la géothermie et le solaire sont aussi des sources
d’énergie possible aujourd’hui. On utilise parfois aussi les gaz d’échappement chauds d’une
turbine à gaz. La puissance peut atteindre jusqu’à 1500 MW
Le principe des cycles à vapeur condensable est basé sur celui de Carnot :
A un fluide qui est diphasé (liquide et vapeur) initialement dans l’état A, on fait subir :
-une compression isentropique 12 par une pompe, l’état 2 correspond à un état de liquide
saturant
-une transformation isotherme 23, sur une isotherme de vaporisation, le fluide reçoit de la
chaleur dans un générateur de vapeur
-une détente isentropique 3 4 dans une turbine amenant la vapeur dans un état diphasique
(mélange liquide-vapeur)
-une transformation isotherme ramenant le fluide dans l’état 1 dans un condenseur
P
isothermes
adiabatiques
2 3
courbe de
saturation
1 4
T
2 3 V
courbe de
saturation
1 4
Technologiquement ce cycle est très difficilement réalisable :
-une compression isentropique d’un mélange diphasique est très difficile à réaliser
-le contrôle de l’état 1 est difficile
-les gouttelettes sur les ailettes de la turbine la détérioreraient
-l’aire du cycle est limité par la courbe de saturation, augmenter le rendement se traduirait par
diminuer le travail fourni.
-les différences de températures à mettre en jeu sont considérables et source d’irréversibilités
Pour éviter ces difficultés, des modifications ont été proposées à ces cycles
a. Cycle de Rankine
T
2 3
1’ courbe de
saturation
1 4
S
Le liquide est pompé de 1 à 1’, puis chauffé de 1’ à 2 à pression constante, le générateur de
vapeur transforme alors le liquide en vapeur saturante, la vapeur subit une détente
isentropique jusqu’en 4, à ce point on a un mélange liquide-vapeur qui est liquéfié
complètement dans un condenseur jusqu’au point de départ 1.
La chaleur rendue par le fluide est dans la phase de condensation 4-1 soit qevac = h1-h4
Puisqu’on a un cycle w+qabs +qevac=0 et w = -(h3-h1’)-(h1-h4)
et ρ = ((h3-h1’)+(h1-h4))/(h3-h1’)
soit ρ = 1- (h4-h1)/(h3-h1’)
On pouvait également faire le calcul en faisant intervenir directement les travaux utiles :
Le travail utile est la somme du travail de compression et de détente soit :
wu = (h1’-h1)+(h4-h3) et la chaleur absorbée est encore qabs = h3-h1’
soit ρ = = -wu/qabs = -((h1’-h1)+(h4-h3) ) /(h3-h1’) = 1-(h4-h1)/(h3-h1’)
Dans la pratique on évite la condensation sur les parois de la machine lors de la détente
isentropique, on surchauffe donc la vapeur de 2 " en 3 selon une isobare
3
T
2’ 2’’
2 courbe de
saturation
1 4
S
Calculons le rendement en utilisant directement les enthalpies massiques :
Rappel : 1er principe : dh = δwu + δq (pas de variation d’énergie cinétique ou potentielle)
wu (compression) = h2-h1
wu (détente) = h4 – h3
q(apportée au fluide) = qC = h3-h2
q(récupérée dans le condenseur) =qF = h1-h4
Et le rendement s’exprime :
− wu h −h
ηth = = 1− 4 1
qc h3 − h2
Remarque : on peut refaire le calcul avec la conservation de l’énergie interne sur un cycle
fermé
1. Quelques généralités
Pour la production du froid on utilise fréquemment des fluides dits frigorigènes qui vont subir
des changements de phase (d’autres systèmes utilisent des fluides monophasés et fonctionnent
selon un cycle de Joule).
On rappelle que le principe des machines frigorifiques est d’ôter de la chaleur à une source
froide pour la transférer vers une source chaude, ce sont des cycles récepteurs (qui nécessitent
un apport de travail)
On utilise donc un fluide dans ses deux phases : liquide et vapeur ; ce sont souvent des fréons
(tel que CF2Cl2) ou parfois de l’ammoniac ou du dioxyde de carbone. Les cycles utilisés sont
ceux introduits précédemment mais utilisés en récepteurs (c’est à dire parcourus en sens
inverse des aiguilles d’une montre).
Le choix du fluide n’est pas quelconque puisqu’il doit être capable de subir un changement
d’état liquide-vapeur dans le domaine de température approprié : entre les températures T2 et
T1 des deux sources de chaleur.
Le fluide est compressé (1-2 passe dans un compresseur) puis liquéfié (2-3) dans un serpentin
S1 à travers les parois duquel il cède de la chaleur (due au processus de liquéfaction). S1 est
dans le local à chauffer s’il s’agit d’un chauffage, S1 étant à l’extérieur dans le cas d’un
réfrigérateur. Puis on crée une forte différence de pression (détente adiabatique 3-4) et le
fluide à l’état de liquide saturant se vaporise en partie (on obtient un mélange liquide-vapeur)
puis le liquide continue à se vaporiser en passant dans S2 en empruntant de la chaleur au
milieu ambiant autour de S2 (4-1) puis le fluide est à nouveau aspiré par le compresseur et
liquéfié…etc…S2 est dans le local à climatiser ou dans le congélateur s’il s’agit d’une
machine réfrigérante, S2 est à l’extérieur dans le cas d’un chauffage.
détendeur
S1
T 3 2
S2 S1
4 1
S2
compresseur S
ur
2. Calcul des COP (ou efficacité) dans le cas du cycle de Carnot
a. Machine frigorifique
b. Pompe à chaleur
Dans le cas de la pompe à chaleur, on veut réchauffer la source chaude soit ηpc = -qc/wu
En appliquant le même raisonnement on obtient
1
ηcp =
T
1− 2
T1
Remarques :
une climatisation fonctionne alternativement en pompe à chaleur et appareil
frigorifique
les COP sont d’autant plus élevés que les températures sont proches
Quand T2 tend vers 0 le COP du réfrigérateur tend vers 0 : il est difficile
d’atteindre le 0 absolu
Pour la pompe à chaleur, puisque T2<T1 le COP est toujours plus grand que 1, on
récupère plus de chaleur que d’énergie apportée
3. Cycles réels
En pratique, et pour des raisons identiques à celle des cycles moteurs à vapeur, on ne met pas
en œuvre des cycles de Carnot mais des cycles de Rankine-Hirn. Dans le cas des cycles
frigorifiques on préfère une détente isenthalpique ou une détente isentropique plus onéreuse :
un tube capillaire ou un matériau poreux suffit pour produire une détente isenthalpique tandis
qu’une turbine est nécessaire pour une détente isentropique
2' P1
2"
3
Iso H
4 1
Dans les moteurs Diesel actuels, le cycle décrit par l’air est celui représenté ci dessous dans
un diagramme de Clapeyron (1 234 5). La pression à l’entrée est 1 bar et la
température 293K. La pression maximale est de 65 bar et la température maximale atteint
2173K.
L’air sera supposé être un gaz parfait. Le taux de compression est α = V1/V2 = 19, γ = Cp/Cv =
1.4 Cp = 1000 J/kg/K. Les transformations sont supposées réversibles.
p
3 4 adiabatiques
s
2
5
1
V
On veut comprimer une masse donnée de gaz parfait de la pression pi à la pression pf. A la fin
de l’opération, la température du gaz doit être sa température initiale Tf = Ti. On considère
toutes les transformations réversibles.
Dans tout le problème on supposera que l’air est un gaz parfait avec γ = 1.4 et M=29 g mole-1.
Les variations d’énergie cinétique et potentielle sont négligeables. Le débit massique est
supposé constant (on néglige l’effet de l’injection de carburant)
Un échangeur thermique est rajouté qui réchauffe les gaz comprimés avant la combustion
en utilisant les gaz d’échappement. Ceci va réduire le débit de carburant nécessaire.
2 2’ 3
ech CC
C T
1 4
Les grandeurs des états 1 2 3 4 sont inchangées. L’échangeur n’a pas de pertes de chaleur
latérales, son efficacité est ε=0.8 par rapport à un échangeur idéal.
Définition d’un échangeur idéal : L’échange de température est alors parfait entre la
température d’entrée de l’échangeur et la température de sortie du gaz régénéré. De plus
lorsqu’il n’y a pas de perte de chaleur latérale alors nécessairement la température du gaz
entrant dans le régénérateur pour être régénéré est égale à la température de sortie du gaz
d’échappement qui sert à la régénération.
L’efficacité ε est définie comme le rapport de l’échange thermique réel et l’échange
thermique idéal (toujours en supposant qu’il n’y a pas de perte latérale).