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Remarque 2 : L’énoncé du premier principe est un bilan U = W + Q : le travail peut se convertir en chaleur
(énergie thermique) et inversement ; les limitations de cette conversion seront fixées par le deuxième principe
(cours de Thermodynamique chimique).
Remarque 3 : Le premier principe n’a pas vocation à calculer l’énergie totale U d’un système ; il ne s’intéresse
qu’aux bilans.
PV P0V0 101325x22,414.10-3
Il s’en déduit la constante des gaz parfaits R = nT = 1.T = 273,15 = 8,314 J.mol-1.K-1.
0
b- Transformation réversible
Une transformation réversible est un cas limite :
elle est infiniment lente :
Par exemple au cours de l’échange du travail des forces de pression Pext = Psystème = P.
L’équation d’état du système reste vérifiée au cours de la transformation
elle est renversable :
La transformation inverse est possible et passe par les mêmes étapes.
Pour un système thermoélastique, l’intérêt de l’enthalpie réside dans une transformation à pression
constante (dP = 0 : transformation isobare) : dH = δQrév + VdP = δQrév = δQp H = Qp
*le cas des ions (aqueux) fait l’objet d’une convention traitée plus loin
4) Tables thermodynamiques
Les tables thermodynamiques donnent les valeurs des enthalpies de formation h°f (et de bien
d’autres grandeurs thermodynamiques) à T = 298 K (25°C).
Extrait de données de table thermodynamique (valeurs arrondies)
h°f /kJ.mol-1 h°f /kJ.mol-1
NH3(g) -46 I2(s) 0
H2O(g) -242 I2(g) +62,4
H2O(l) -286 C(graphite) 0
CH4(g) -75 C(diamant) +1,9
C2H2(g) +227 C(g) +716
Remarque 7 : Ces transformations ne sont pas des réactions chimiques, ces sont des transformations
physiques (ici des transformations de phases). Il est en effet possible de leur associer des grandeurs (de
réaction).
Cas des ions aqueux (valeurs arrondies)
h°f /kJ.mol-1 h°f /kJ.mol-1
H3O+(aq) 0 Na+(aq) -240
OH-(aq) -230 CO32-(aq) -676
Cl-(aq) -167 Ca2+(aq) +542
L’enthalpie de formation d’un ion aqueux est définie en référence à l’ion hydrogène hydraté H+(aq)
(identique à H3O+(aq)).
Remarque 8 : La notion d’enthalpie de formation est souvent étendue à des atomes à l’état gazeux :
1/2H2(g) H(g) Enthalpie de formation : h°f (H(g))
Exemple : EH-H = 2𝐡°𝐟 (H(g))
H2(g) 2H(g) Energie de rupture de liaison : EH-H
En se rappelant toujours que la variation de l’enthalpie H, grandeur d’état, ne dépend que de l’état initial et
de l’état final, l’on peut écrire : rH°(T1) = Q°p + rH°(T2) + Q’°p ; il s’en déduit après réarrangement :
T
rH°(T2) = rH°(T1) + ∫T 2 r Cp° dT en posant :
1
3
r Cp° = [cp° (CO2) + 2cp° (H2O)] – [cp° (H3OH) + 2 cp° (O2)] ; c’est-à-dire d’une manière générale :
Loi de Kirchhoff
𝐓𝟐
Forme intégrale : 𝚫𝐫 𝐇°(𝐓𝟐 ) = 𝚫𝐫 𝐇°(𝐓𝟏 ) + ∫ 𝚫𝐫 𝐜𝐩° 𝐝𝐓
𝐓𝟏
𝐝𝚫𝐫 𝐇°
Forme différentielle : = 𝚫𝐫 𝐜𝐩°
𝐝𝐓
Il a déjà été établi que la contribution, du terme PV dans la variation de H, des phases condensées
(volume molaire vmol très faible) est négligeable ; en assimilant les gaz au gaz parfait, il s’en déduit :
RT
PV = nRT ⇒ vmol =
P
Exemples :
CaCO3(s) CaO(s) + CO2(g) ; rH = rU + RT(gaz) = rU + RT(1-0) =rU + RT
2CH3OH(l) + 3O2(g) 2CO2(g) + 4H2O(l) ; rH = rU + RT(2-3) =rU - RT
H2O(g) + CO(g) H2(g) + CO2(g) ; rH = rU + RT(1+1-1-1) =rU
3SiO2(s) + 4Al(l) 2Al2O3(s) + 3Si(s) ; rH = rU + RT(0-0) =rU
Remarque 11 : En se rappelant les lois de Joule, nous noterons indifféremment :
rH ou rH° ; Qp ou Qp° : la chaleur de réaction à pression constante est (presque) indépendante de
cette pression ;
rU ou rU° ; Qv ou Qv° : la chaleur de réaction à volume constant est (presque) indépendante de la
pression.
Exercice :
Calculer l’énergie de rupture de la liaison O-H dans la molécule H2O.
Données : (en kJ.mol-1) EH-H = 435 ; EO=O = 498 ; h°(H2O(g)) = -242.
Remarque 12 : En la définissant dans le sens de la rupture, l’énergie de liaison est positive. Cependant,
certains ouvrages (anciens) optent pour le sens de la formation ; avec cette convention, l’énergie de
formation de liaison est toujours négative.