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FACULTÉ DE MÉDECINE D’ALGER

DÉPARTEMENT DE MÉDECINE
Module d’Immunologie

Les Techniques utilisant


les Anticorps marqués
Dr. Mounira BENIDIR
Maître Assistante en Immunologie
Chef du Laboratoire d’Auto-Immunité
Département d’Immunologie. Institut Pasteur d’Algérie

3ème Année de Médecine


Année Universitaire
2018 - 2019
PLAN

I. Techniques d’Immunofluorescence

II. Techniques Immuno-enzymatiques

III. Techniques Radio-immunologiques

IV. Chimiluminescence
Techniques Immunologiques
Réactions « Antigène – Anticorps »

IMMUNO-DOSAGE
1 2

Sans Marqueur Avec Marqueur

o Agglutination o Immunofluorescence
o Précipitation o Immuno-Enzymologie
o Neutralisation o Radio-immunologie
o Chimiluminescence
Techniques Immunologiques
Réactions « Antigène – Anticorps »

Identification et/ou dosage Mise en évidence et/ou titrage


d’un Antigène (Ag) d’un Anticorps (Ac)

o Cellules o Sérologies infectieuses


o Agents infectieux o Maladies auto-immunes
o Protéines o Allergies
o Hormones o Transplantation
o Médicaments
Techniques Immunologiques utilisant un marquage

PRINCIPE GÉNÉRAL

Réactions « Antigène – Anticorps » utilisant


un Antigène* ou un Anticorps* marqué par un TRACEUR

Nombreuses techniques : qui différent selon :

• La nature du TRACEUR : • Le PROCÉDÉ :


- Fluorescent, - par Compétition,
- Enzymatique, - Direct,
- Isotopique, - Indirect,
- Chimiluminescent. - Sandwich, …
Techniques Immunologiques utilisant un marquage

Antigène – Anticorps

Antigène* Anticorps*

Marqueur (TRACEUR)

F
Fluorochrome
E
Enzyme
R
Radio-Isotope
C
Chimiluminescent
- Fluorescéine - Peroxydase - H3 - Phthalhydrazide
- Rhodamine - PAL - I125 - Esters d’Acridinium
Immunofluorescence Immuno-Enzymologie Radio-Immunologie Chimiluminescence
PLAN

I. Techniques d’Immunofluorescence

II. Techniques Immuno-enzymatiques

III. Techniques Radio-immunologiques

IV. Chimiluminescence
Phénomène de Fluorescence

COONS et coll. (1941) :


Description d’un procédé :

Conjugaison « Anticorps + Composant Fluorescent »


Rendre visible des Complexes Immuns (CI) en Microscopie UV.

Albert Hewett COONS


(1912 – 1978)

La fixation du corps fluorescent sur les Immunoglobulines


(Ig) n’altère pas leurs propriétés immunologiques Site de
(Reconnaissance spécifique de l’antigène). reconnaissance
spécifique d’Ag

Fluorescent = Fluorophore = Fluorochrome


Fluorochromes

Fluorescence

Absorption
Excitation Émission

Fluorophore Fluorophore excité

• Une molécule fluorescente exposée à un faisceau lumineux absorbe l’énergie des


photons incidents.

• Une fois excitée, elle réémet un photon de longueur d’onde (Lambda « λ »)


supérieure à celle du photon excitateur.
Fluorochromes

Fluorophore Excitation Émission


Isothiocyanate de Fluorescéine = 490 nm Fluorescence Jaune Verte
(FITC) =520 nm
Isothiocyanate de Rhodamine =550 nm Fluorescence Rouge Orangée
=580 nm
Phycoérythrine 30 x plus la lumière Fluorescence Rouge Intense
que la fluorescéine.
Fluorochromes
Exemple de Fluorescence : FITC « Fluorescein Isothiocyanate »

Le spectre d’absorption et d’émission de la FITC :


• Max d’absorption à 490 nm (absorbe les radiations bleues) ;
• Max d’émission à 520 nm (restitue une fluorescence verte).

Plus la différence entre ces deux spectres 1 : Absorption


est importante et plus il est facile 2 : Fluorescence
d’éliminer les lumières parasites qui
altèrent la qualité de la lecture (de
fluorescence).

La différence entre les 2 spectres est dite :


« Déplacement de Stokes ».

Déplacement de Stokes
Fluorochromes
Exemple de Fluorescence : FITC « Fluorescein Isothiocyanate »

Marquage des Protéines à la FITC


La conjugaison ou marquage des Ac ou d’Ag protéiques doit se faire en présence
d’un excès modéré de fluorochrome (FITC).

Le marquage se fait dans des conditions relativement douces :

• Temps de contact prolongé : 18 heures au moins ;


• à + 4°C ou à température ambiante ;
• à pH =9,4 (Alcalin) en tampon bicarbonate.

La réaction chimique met en jeu le groupement amine de la lysine (de la


protéine à marquer) et le groupement thiocyanate de la FITC.
Microscope à Fluorescence
Systèmes de mesure de Fluorescence
Microscope à Fluorescence
Systèmes de mesure de Fluorescence
Méthodes de Fluorescence utilisées

Trois types de méthodes d’Immunofluorescence peuvent être utilisés :

1. Réactions d’Immunofluorescence Directe (IFD) ;


2. Réactions d’Immunofluorescence Indirecte (IFI) ;
3. Réactions de Double Marquage.
Méthodes de Fluorescence utilisées
Réactions d’Immunofluorescence Directe (IFD)

Anticorps spécifique de l’antigène


(Conjugué)

Coupe de tissu
Suspension cellulaire

Cette méthode nécessite le marquage de l’antisérum spécifique de chaque


antigène, ce qui limite ses applications.
Méthodes de Fluorescence utilisées
Réactions d’Immunofluorescence Indirecte (IFI)
Ac ou Auto-Ac Anti-Ig humaines marquées
Sérum recherchés (Conjugué)

Antigène

1 Lavage Lavage 2
Le marquage d’un seul type d’immun-sérum (anti-IgG, IgM, IgA humaines) permet la
détection de tous les Ac à rechercher. Ainsi, cette méthode n’a, donc, pas les
inconvénients de l’IFD.

L’IFI est utilisée pour la recherche des Ac (ou auto-Ac)  Méthode de choix dans le
diagnostic immunologique des Maladies Auto-Immunes (MAI).
Méthodes de Fluorescence utilisées
Exemple d’IFI pour la détection des Auto-Anticorps
Sérum du patient
Auto-Anticorps
Anti-Ig humaines
Ag (Substrat) marquée à la FITC

Lavage

Antigène in situ Lavage

Lecture au
Microscope à
Fluorescence (UV)
Méthodes de Fluorescence utilisées
Exemple d’IFI pour la détection des Auto-Anticorps

Maladie Auto-Immune Auto-Ac recherchés Organes/Cellules (Substrat)


Connectivites AAN Cellules HEp2/HEp2000
Vascularites AI ANCA PNN
Hépatopathies AI ASMA, M2, LKM Foie, Rein, Estomac de rat
Diabète de type 1 (AI) Anti-ilots de Langerhans Pancréas de primates
Maladie Cœliaque Anti-Endomysium Œsophage de primates
Anémie de Biermer Anti-Facteur intrinsèque Estomac de rat
Maladie d’Addison Anti-Surrénales Surrénales de primates
Thyroïdite de Hashimoto Anti-Thyroglobuline Thyroïde de primates
Maladie de Basedow Anti-Récepteur de la TSH Thyroïde de primates
Myasthénie Anti-Récepteur d’Acétyl choline Muscle cardiaque et strié de primates
Neuropathies AI Anti-Myéline Nerf de primates
Syndrome de Good Pasture Anti-MBG Rein, poumon
Dermatoses Bulleuses AI Anti-desmosomes Œsophage de primates
Méthodes de Fluorescence utilisées
Exemple d’IFI pour la détection des Auto-Anticorps anti-Nucléaires (AAN)

Cellule au Repos Cellule en Division


Méthodes de Fluorescence utilisées
Exemple d’IFI pour la détection des Auto-Anticorps anti-Nucléaires (AAN)

Cellule au Repos Cellule en Division


Méthodes de Fluorescence utilisées
Exemple d’IFI pour la détection des Auto-Anticorps anti-Nucléaires (AAN)
Aspects de Fluorescence les Plus Fréquemment rencontrés

Homogène Moucheté Nucléolaire Centromérique


Méthodes de Fluorescence utilisées
Double marquage (Microscopie Confocale)

Rhodamine
FITC

Ag 1 Ag 2

Utilisation de plusieurs marqueurs fluorescents dans la


même réaction.

Lecture  Microscopie Confocale


PLAN

I. Techniques d’Immunofluorescence

II. Techniques Immuno-enzymatiques

III. Techniques Radio-immunologiques

IV. Chimiluminescence
Techniques Immuno-Enzymatiques et Radio-Immunologiques
Principe de Base

Ces techniques sont assez semblables quant à leur principe.

La différence majeure réside dans la nature du signal mesuré (détecté) :


• Radioactivité  RIA (Radio-Immuno-Assay) ;
• Activité enzymatique  ELISA (Enzyme Linked Immuno-Sorbent Assay).

En effet :
• Dans la RIA, les Anticorps secondaires (marqués) sont conjugués à un radio-
isotope (Tritium, Iode-125, etc).

• Tandis qu’une enzyme (PAL, Peroxydase de raifort, etc) est utilisée dans la
technique ELISA.
Réactions et dosages Immuno-Enzymatiques

IMMUNO-ENZYMOLOGIE

Techniques Enzymo- Dosages


Immunocytochimiques Immuno-enzymatiques

o Qualitatives o Quantitatifs
o Semi-quantitatives
Réactions et dosages Immuno-Enzymatiques
Techniques Enzymo-Immunocytochimiques

Ces techniques utilisent des Anticorps


marqués aux Enzymes pour localiser des
constituants présents dans des Tissus ou
des Cellules  Procédés identiques à ceux
de l’Immunofluorescence.

Antigènes :
o Cellules :
- Frottis
- Suspension
- Mono-couche
o Tissus : Coupes histologiques ;
o Ag viraux : Cellules ou Tissus infectés ;
o Ag bactériens, Fungiques ou Parasitaires.
Réactions et dosages Immuno-Enzymatiques
Dosages Immuno-Enzymatiques

DOSAGE IMMUNO-ENZYMATIQUE

Phase Hétérogène Phase Homogène

Dosage de type Dosage de type Dosage de type non Dosage des


compétitif non compétitif dit compétitif molécules de faible
de type sandwich Immunométrique PM (Hormones ou
ELISA drogues)
Réactions et dosages Immuno-Enzymatiques
Dosages Immuno-Enzymatiques

Phase Hétérogène Phase Homogène

Une phase solide est nécessaire pour Aucune séparation n’est nécessaire
immobiliser l’Antigène ou l’Anticorps donc une phase purement liquide et
associé à l’enzyme et, ainsi, le dosage du complexe « Antigène –
permettre l’évaluation de l’activité Anticorps » s’effectue directement
enzymatique du complexe dans le mélange réactionnel
« Antigène – Anticorps ».
Réactions et dosages Immuno-Enzymatiques
Dosages Immuno-Enzymatiques
Place de l’Immun-Enzymologie

Les Dosages Immuno-Enzymatiques (en phase hétérogène) :

o ont remplacé, dans de nombreux cas, la Radio-Immunologie (RIA) car l’utilisation


de matières radioactives impose le respect des règles de radioprotection (++++).

o et le recours à l’Immuno-Enzymologie a pris plus d’importance et d’ampleur en


raison de l’avènement des Anticorps monoclonaux qui présentent les avantages de :

- Avoir une spécificité très étroite et constante ;


- Pouvoir être produits en quantités illimitées.
Immuno-Enzymologie
Étude de l’Enzyme

Plusieurs Enzymes sont utilisées :

o Peroxydase : origine végétale (extraite à partir d’une plante : Raifort +++) ;


o Phosphatase Alcaline (PAL) : origine animale (muqueuse intestinale) ;
o Glucose Oxydase (Go) ;
o Béta-Galactosidase (β-Gal) : extraite à partir d’Escherichia Coli.

Étude du Substrat

o Peroxydase : un seul substrat  Eau Oxygénée « H2O2 » ;


o Phosphatase Alcaline (PAL)  P. Nitrophenyl Phosphate, Naphthol As Phosphate.
Immuno-Enzymologie
Différents Types de Conjugués
Conjugué spécifique Conjugué spécifique
d’Ag marqué par une d’Ac marqué par une
enzyme Enzyme Enzyme
Liaison covalente
Antigène
tissulaire

Conjugué simple : « Anticorps – Enzyme » Conjugué simple : « Anticorps – Enzyme »

Biotine
Avidine

Conjugué spécifique
d’Ac marqué à la
Antigène tissulaire
Biotine

Conjugué associant le couple « Avidine-Biotine »


Réactions et dosages Immuno-Enzymatiques
Dosages Immuno-Enzymatiques

PHASE HÉTÉROGÈNE

Compétitifs Non Compétitifs

Direct
Indirect
En sandwich
Exemples de Dosages par Compétition
Dosage d’un ANTIGÈNE

Dosage d’un ANTICORPS


Exemples de Dosages par Compétition
Exemples de Dosages Sans Compétition
Dosage d’un ANTIGÈNE (Directe)

L’Antigène à doser est Fixé sur un support.


La révélation se fait par l’ajout d’un conjugué « Anticorps spécifique de l’Antigène
marqué par une Enzyme ».
Exemples de Dosages Sans Compétition
Dosage d’un ANTICORPS (Indirecte)

L‘Anticorps à doser est pris entre l‘Antigène et un Anticorps anti-Ig marqué « Anticorps
anti-Ig humaine marqué par une enzyme ».

1 2
Exemples de Dosages Sans Compétition
Dosage d’un ANTICORPS (Indirecte)

La DO (Densité Optique) est directement proportionnelle


à la quantité d’Anticorps mesurés.
Exemples de Dosages Sans Compétition
Dosage d’un ANTIGÈNE par méthode Sandwich (ELISA Sandwich)

L‘Antigène doit posséder deux épitopes (déterminants antigéniques) différents


 il est pris en « Sandwich » entre deux Anticorps.
Exemples de Dosages Sans Compétition
Dosage d’un ANTIGÈNE par méthode Sandwich (ELISA Sandwich)

La DO (Densité Optique) est directement proportionnelle


à la quantité d’Antigènes mesurés.
Exemples de Dosages Sans Compétition

Densité
optique
(DO)

Concentration de
l’Ag ou de l’Ac
Exemples de Dosages Sans Compétition
Révélation et Interprétation

La révélation consiste à mesurer l’activité catalytique de l’enzyme par


Spectrophotométrie (Densité Optique).

Les résultats peuvent être rendus de façon qualitative ou quantitative.

En fait, il existe différentes manières de rendre le résultat d’une technique ELISA :


o QUALITATIVE  Valeur seuil « Cut-Off » :
- En Titre : sérum à tester par rapport à la valeur seuil ;
- En Ratio : un Ratio > 1 est, en général, considéré comme positif.
o QUANTITATIVE  Courbe d’étalonnage :
- En Unités Arbitraires (UA/ml) ;
- En Unités Internationales (UI/ml).
Exemple du dosage des anticorps anti-ADN natif :
< 100 UI/ml : Résultat Négatif :
> 100 UI/ml : Résultat Positif.
Exemples de Dosages Sans Compétition
Révélation et Interprétation

QUALITATIVE : Valeur seuil « Cut-Off » QUANTITATIVE : Courbe d’étalonnage


- Titre : Sérum à tester/valeur seuil ; - Unités Arbitraires (UA/ml) ;
- Ratio : un ratio >1 est en général - Unités Internationales (UI/ml).
considéré comme positif.
Techniques Radio-Immunologiques

DOSAGE RADIO-IMMUNOLOGIQUE

Par Compétition Sans Compétition


RID : Radio-Immuno-Dosage DRIM : Dosage Radio-Immuno-Métrique
RIA : Radio-Immuno-Assay IRMA : Immuno-Radio-Metric Assay

Méthodes par défaut d’anticorps. Radio-immuno-dosage par excès d’anticorps.


Technique en sandwich
Dosage Radio-Immunologique
Choix du Traceur RADIOACTIF

Le traceur « Conjugué » doit garder les mêmes propriétés physico-chimiques et


Immunologiques après marquage.
Impératifs concernant le Traceur :
o Ne pas trop modifier la constante d’affinité vis-à-vis de l’Anticorps spécifiques ;
o Permettre d’obtenir une activité spécifique élevée (grande sensibilité) ;
o Permettre une détection aisée (émetteur « γ » plus pratique que « β ») ;
o Posséder une période (demi-vie) assez longue car elle conditionne la limite
d’utilisation.
Élément Radioactivité(Ci/mmol) Demi-vie Rayonnement
C¹⁴ 0,062 5568 ans β
H³ 29 12,3 ans Β
I¹²⁵ 2200 59,7 j γ
I¹³¹ 16100 8,1 j β, γ
Techniques Radio-Immunologiques

DOSAGE RADIO-IMMUNOLOGIQUE

Par Compétition Sans Compétition


RID : Radio-Immuno-Dosage DRIM : Dosage Radio-Immuno-Métrique
RIA : Radio-Immuno-Assay IRMA : Immuno-Radio-Metric Assay
Radio-Immuno-Dosage par Compétition
Définition

C’est une technique de DRI dans laquelle des molécules marquées (Ag*) et non
marquées (Ag), d’une même espèce, entrent en compétition vis-à-vis d’un nombre
limité de sites de liaison Ac spécifiques. Une fois l’équilibre atteint, le pourcentage de
forme liées « Ag*- Ac » est inversement proportionnel à la concentration de la
substance que l’on veut doser (Ag).

Ag marqués Ag à doser À l’équilibre

+
Radio-Immuno-Dosage par Compétition
Interprétation

La concentration de la substance à doser est inversement proportionnelle à la


radioactivité du complexe « Ag* - Ac ».

La réalisation d’un tel dosage nécessite le recours à des solutions étalons de


concentration connue et croissante en Ag marqué : R1, R2, R3, etc.

La détermination de la concentration de la substance à doser, dans un milieu


biologique, se fait graphiquement par extrapolation.
Radio-Immuno-Dosage par Compétition
Exemple : Dosage des IgE Totales

Sérum
du patient

IgE Radio-marquées
Radio-Immuno-Dosage Sans Compétition
DRIM : Dosage Radio-Immuno-Métrique (Sandwich)

Capturer les molécules à doser, grâce à des Anticorps fixés sur un support solide puis
les révéler à l’aide d’Anticorps marqués (conjugués) par un isotope radioactif.

Étape 1 : Étape 2 : Étape 3 : Étape 4 :


Support solide Addition du Lavage: Révélation par
saturé par des Ac sérum élimination des anticorps
spécifiques non (Ag) à doser des Ag non marqués
marqués fixés (conjugués) par
un isotope
radioactif
Radio-Immuno-Dosage Sans Compétition
DRIM : Dosage Radio-Immuno-Métrique (Sandwich)

Dans ces conditions, plus la concentration de la substance à doser augmente, plus la


radioactivité des complexes « Ac – Ag – Ac* » augmente  Directement
Proportionnelle.
Radio-Immuno-Dosage Sans Compétition
DRIM : Dosage Radio-Immuno-Métrique (Sandwich)
Exemple : RAST (Radio Allergo-Sorbent Test)

Allergènes
fixés

Sérum du patient
IgE spécifiques Anti-IgE marqués par
un isotope radioactif

IgE spécifiques
Dosage Radio-Immunologique
Applications

o Allergologie : IgE totales, IgE spécifiques ;

o Auto-immunité : Anticorps anti-ADN natifs (Test de Farr) ;

o Endocrinologie : Dosages hormonaux (FSH, LH, TSH, etc) ;

o Obstétrique : béta-HCG ;

o Pédiatrie et Hématologie : Facteurs de croissance (GH, IGF1, etc) ;

o Cancérologie : Dosage des marqueurs tumoraux.


Dosage Radio-Immunologique
Avantages et Inconvénients

AVANTAGES :

o Sensibilité très élevée : toute molécule (trace) d’Ag mise en présence de l’Ac
liant est susceptible d’être captée.
o L’isotope permet un marquage facile : encombrement stérique réduit.
o Signal direct : directement émis par l’isotope lui-même.
o Signal spontané : ne faisant pas intervenir une source d’énergie externe.

INCONVÉNIENTS :

o Les précautions et surveillances nécessaires lors de la manipulation.


o Le temps de mesure du signal isotopique est long.
o La péremption du traceur : décroissance radioactive, radiolyse.
PLAN

I. Techniques d’Immunofluorescence

II. Techniques Immuno-enzymatiques

III. Techniques Radio-immunologiques

IV. Chimiluminescence
Marqueurs Luminescents

Marqueur luminescent  émet un signal provoqué par un apport d’énergie extérieure.

Différents types de luminescence utilisés en immuno-analyse, selon la nature de


l’énergie d’excitation :

o Fluorescence  Excitation lumineuse ;

o Chimiluminescence  Réaction chimique provoquée par l’addition d’un


réactif chimique approprié ;

o Bioluminescence  Cas particulier de la chimiluminescence avec


intervention de système enzymatique biologique.
Marqueurs Luminescents

MARQUEURS LUMINESCENTS

Excitation Lumineuse Réaction Chimique


Immuno-dosage Immuno-dosage
par marqueurs Fluorescents par marqueurs Chimilumnescents
Fluoro-Immuno-dosage
Déplacement de Stokes Déplacement de Stokes

Exemple du signal peu spécifique Exemple du signal très spécifique


Les fluorophores conventionnels Quand le fluorophore a une longueur
délivrent un signal peu spécifique car d’onde d’émission « λ » élevée et quand
plusieurs phénomènes parasites le déplacement de stokes est important
peuvent augmenter le bruit de fond >200, les photons de diffusion ne sont
optique dans la bande passante de pas détectés
détection.
Fluoro-Immuno-dosage
Fluorophores classiques
Fluoro-Immuno-dosage

FLUORO-IMMUNO-DOSAGE

Méthodes par Compétition Méthodes Immuno-métriques


FIA IFMA
Fluoro-Immuno-dosage
Fluoro-Immuno-Dosage par Compétition

L’Ag marqué à l’Europium entre en compétition avec l’Ag à doser vis-à-vis de l’Ac fixé sur les puits.

o L’Eu3+ chélaté à l’EDTA n’est pas fluorescent, pour le devenir, il doit être dissocié de son chélateur.
o L’Eu3+ déchélaté, excité par une source lumineuse, émet de la fluorescence.
Fluoro-Immuno-dosage
Méthodes Immuno-métriques

L’Ac est marqué à l’Europium ou à une enzyme.


Immuno-Dosage par Marqueurs Chimiluminescents
o L’excitation des molécules est due à un apport d’énergie chimique
 La chimiluminescence se caractérise seulement par un
spectre d’émission.
o L’émission de lumière commence, immédiatement, après le début de la réaction
chimique.
Intensité

L’intensité d’émission :

o Augmente, rapidement ;
o Passe par un maximum ;
o Pour, ensuite, diminuer et s’annuler en
quelques secondes.
Réactif Fin de la réaction

0 10 20 30 40 50 Temps
[secondes]
Immuno-Dosage par Marqueurs Chimiluminescents
Le Signal Luminescent

L’émission lumineuse peut provenir, soit :

o Du marqueur (Luminophore) ;
o D’une molécule transformée par une enzyme spécifique utilisée comme marqueur.

Réactif

Émission directe par le marqueur


λ d’émission

Substrat + Réactif
Produit Émission indirecte grâce à un marqueur enzymatique
luminescent

λ d’émission
Luminophore

Enzyme
Immuno-Dosage par Marqueurs Chimiluminescents
Les Marqueurs Chimiluminescents

PHTALHYDRAZIDES

ESTERS D’ACRIDINIUM

DIOXETANES
Immuno-Dosage par Marqueurs Chimiluminescents
Phtalhydrazides

Les plus utilisés sont :

Luminol
Isoluminol
Dérivés substitués de l’Isoluminol
O O
NH2 O
C NH2 C
C
NH N – (CH2)n-NH2 NH
HN
n = 2  AEEI
NH n = 4  ABEI NH
HN
n = 5  APEI
C C
C n = 6  AHEI
O O
O
Luminol Dérivés de l’isoluminol Isoluminol
Immuno-Dosage par Marqueurs Chimiluminescents
Luminol

Par des réactions d’oxydation en présence d’H202 (peroxyde d’hydrogène) et d’un catalyseur
 Ces molécules sont transformées en espèces excitées qui se désexcitent ensuite, avec
émission de photons.
Exemple de réaction
O O
NH2 NH2 O
C C
NH NH
Peroxydase
+ 2 H202 + OH- + N2 + 3 H2O
NH NH

C C Ion Aminophtalate
O O O (singulet excité)
Luminol
hv
3-Aminophthalhydrazide
NH2 (λ max = 430 nm)
COO-
Lumière BLEUE
NH

NH

COO- Ion Aminophtalate


(singulet fondamental)
Immuno-Dosage par Marqueurs Chimiluminescents
Avantages et Inconvénients

AVANTAGES :
o La chimiluminescence étant, seulement, caractérisée par un spectre d’émission (pas de
lumière d’excitation) n’est, donc, pas perturbée par la lumière parasite.
o Une grande spécificité du signal
o La durée d’émission est variable d’une seconde à quelques dizaines de secondes
permettant une lecture rapide.

INCONVÉNIENTS :
Un problème de la reproductibilité du signal : Les marqueurs chimiluminescents posent
souvent ce problème.
La lecture est rapide mais unique car l’émission lumineuse est fugace et d’intensité maximale
fluctuante (variable au cours de la réaction chimique).
Il est, donc, impératif que la mesure se fasse par un automate qui contrôlerait :
- l’injection du réactif
- et la chronologie de mesure de la lumière émise.
Immuno-Dosage par Marqueurs Chimiluminescents
Dosage et Applications en Immuno-Biologie
Conclusion

Les immuno-dosages avec marqueurs luminescents sont aujourd’hui de


plus en plus employés en pratique courante.

Ils sont de sensibilité égale à celle des DRI, tout en ayant l’avantage de ne
pas utiliser de marqueurs radioactifs.

Les marqueurs luminescents sont connus depuis longtemps ; c’est grâce


aux progrès de l’instrumentation que ces méthodes se sont développées.

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