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Chapitre 2 : 1er Principe de la Thermodynamique

1) Evolutions et transformations en thermodynamique

L’état d’équilibre d’un système thermodynamique est défini par des variables d’état : la pression,
le volume et la température. Lorsque ce système passe d’un état d’équilibre à un autre, il subit
des évolutions (ou transformations). On peut classer ces évolutions dans les deux catégories
suivantes :

• Irréversible : L’évolution peut être brutale. Seul un bilan global est possible, les états
intermédiaires et les variables d’état ne sont pas définis. On dit alors que l’évolution est
irréversible.
• Réversible : L’évolution peut être suffisamment lente (infiniment lente dans le cas idéal)
pour que le système puisque considéré comme étant à l’équilibre à chaque étape de la
transformation. On dit alors que l’évolution est quasi statique. Lorsque l’évoluions est
quasi statique, il est parfois possible a priori de revenir de l’état final à l’état initial par les
mêmes étapes intermédiaires : une telle évolution quasi statique est alors réversible.
Cependant une évolution quasi statique n’est pas forcement reproductible en sens inverse
et peut, comme une évolution brutale, être irréversible.

Exemple

Considérons un gaz initialement sous la pression P inférieure à la


pression extérieure P0, contenu dans un récipient cylindrique fermé à
une extrémité par un piston mobile sans frottements (figure).

Le gaz et le milieu extérieur sont à la même température T. Pour


amener le gaz à la pression Po, deux méthodes sont possibles :

Première méthode : pousser très lentement le piston en laissant les échanges thermiques
s’effectuer de celle façon que la pression et le volume du gaz soient connus à chaque instant ;
l’évolution est alors quasi statique. Si on ramène lentement le piston a sa position initiale, il est
possible de retrouver les mêmes étapes que lors de la compression : l’évolution est de plus
réversible.

Deuxième méthode : Laisser le piston évoluer librement jusqu’il ce que le nouvel équilibre soit
établi ; l’évolution est dans ce cas irréversible.
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2) Origine expérimentale du premier principe

Lorsqu’un système est bien défini par rapport au milieu extérieur, (existence d’une frontière) il
peut échanger avec ce dernier, différentes formes d’énergie :

• Soit de l’énergie sous forme de chaleur : Q


• Soit du « travail » autre que la chaleur : W

Remarque : W peut être par exemple mécanique, électrique ou magnétique.

Le premier principe est déduit à partir des constatations expérimentales. Il permet de généraliser
le principe de conservation de l’énergie aux processus s’accompagnant d’échange de chaleur.

Expérience de JOULE

Température de milieu extérieur T1

1er temps :

A l’état initial le système, « eau » est en d’équilibre thermique avec l’extérieur. Après avoir
calorifugé (isolé) les parois du calorimètre l’expérience consiste à chauffer l’eau au moyen d’un
agitateur.

• Le système reçoit donc du travail mécanique, (W>0).


• La température du système va passer de T1 à T2 > T1 .
2ème temps :

On enlève l’isolement thermique, l’eau va se refroidir et sa température va passer de T2 à T1


température d’équilibre avec le milieu extérieur, le système cède à l’extérieur une quantité de
chaleur Q.

Dans les conditions de l’expérience, il est évident que la transformation étudiée se passe à
volume et à pression constants. D’où :
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Q = m.C.T = m.C. (T2 − T1 ) = −m.C. (T1 − T2 )  0 (2.1)

Ici C est la chaleur spécifique massique, que l’on peut remplacer par la chaleur spécifique
molaire Cm et écrire.

Q = −n.C.(T1 − T2 ) = − m .Cm .(T1 − T2 ) (2.2)


M

En cédant cette quantité de chaleur Q, le système a retrouvé son état initial, il a donc décrit un
cycle que nous pouvons représenter schématiquement par :

Constatation :

W=-Q ou bienW+Q=0

Il y a donc équivalence entre le travail W et la chaleur Q. La chaleur Q est une forme particulière
de l’énergie.

Principe d’équivalence :

Lorsqu’un système subit un cycle fermé de transformation, en échangeant du travail W et de la


chaleur Q avec l’extérieur, on a : W=-Q

Remarque sur les unités. Si W est exprimé en Joule, unité de l’énergie dans le système
international (S.I) et Q en Calorie unité usuelle, alors on a : 1 Calorie=4,18 Joules

3) Énergie interne-Énergie totale

Au cours d’une transformation élémentaire, un système échange avec le milieu extérieur un


travail δW et une quantité de chaleur δQ. L’énergie interne U d’un système est une fonction
d’état : sa variation ΔU ne dépend que de l’état initial et de l’état final, pas de la nature de
l’évolution.

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En mathématique, une variation infinitésimale de la fonction énergie interne, notée dU, est
différentielle totale. Lorsque la valeur de W ou Q est positive, l’énergie correspondent est
effectivement reçue ; lorsqu’elle est négative, elle est effectivement cédée au milieu extérieur.
L’énergie interne de ce système subit alors une variation :

dU =  W +  Q (2.3)

Le premier principe de la thermodynamique postule que la somme δW+δQ=dU est une


déférentielle totale exacte, alors que δW et δQ séparément ne sont pas en général des
déférentielles totales.

a) Énoncé du premier principe

L’énergie total d’un système isolé est conservée.

Lorsque le système est isolé, et qu’il n’est soumis à aucune force extérieure, son énergie totale
reste constante au cours de son évolution. En thermodynamique, on appelle cette énergie totale
l’énergie interne du système. On la notera par le symbole U. Si le système considéré n’est plus
isolé, mais s’il interagit avec le milieu extérieur, son énergie interne va varier d’une quantité ΔU.
Dans ce cas, le système échange avec le milieu extérieur des quantités de travail W et de chaleur
Q. Le premier principe de la thermodynamique, qui exprime la conservation de l’énergie totale
du système, se traduit par : Δ𝑈=𝑊+𝑄

La quantité ΔU ne dépend que de l’état initial et final du système : L’énergie interne est ce que
l’on appelle une fonction d’état. Pour une transformation infinitésimale, l’équation précédente
s’écrit :

𝑑𝑈=𝛿𝑊+𝛿𝑄

A l’échelle microscopique, l’énergie interne 𝑈 du système est définie comme la somme


algébrique des énergies cinétiques et potentielles, de toutes les particules formant le système.

Où 𝑑𝑈 est une différentielle totale. Mathématiquement, cela signifie que l’intégrale de la quantité
𝑑𝑈 d’un état initial à un état final ne dépend pas du chemin suivi. Par contre, il est important de
noter que ni le travail W, ni la chaleur Q ne sont des fonctions d’état. L’échange de travail W, ou
de chaleur Q, dépend du chemin suivi par le système au cours de son évolution.

b) Principe de l’état initial et de l’état final


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La variation de l’énergie interne ΔU, dans une transformation quelconque entre deux états
d’équilibres (1) et (2) ne dépend que de ces deux états et non du chemin suivi :

U = U ( 2 ) − U (1) (2.4)

Alors U est une fonction d’état, dU est une différentielle totale exacte.

Applications

Variation de U dans une transformation quelconque d’un gaz parfait.

Pour une mole d’un gaz parfait, l’énergie interne est donnée par la relation :

U=i/2 R.T

• i étant le nombre de degré de liberté des particules du gaz


• i=3 pour un gaz monoatomique,
• i=5 pour un gaz diatomique,
• i=6 pour un gaz polyatomique.

Supposons que le système subit une transformation qui le fait passer de l’état (1) à l’état (2) tel
que :

Calcul de ΔU

Remarques :

• W et Q pris séparément dépendent du chemin suivi, mais W+Q=ΔU n’en dépend pas.
• Si le système subit une transformation cyclique U(2)=U(1)

ΔU=W+Q =0 W=-Q
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c) La fonction énergie interne U

L’énergie interne est la somme des énergies cinétiques des particules et des énergies potentielles
(ou d’interaction) de ces particules.

Une variation infinitésimale de l’énergie interne dU s’exprime en fonction de deux variables


indépendantes parmi P, T ou V, usuellement les variables T et V :

 U   U 
dU =   .dT +   .dV (2.5)
 T V  V T

Le premier principe de la thermodynamique ce n’est rien d’autre que l’application du principe de


la conservation d’énergie. Le premier principe de la thermodynamique définit la variation de
l’énergie interne (U) d’un système comme étant égale à la somme de quantité de chaleur (Q)
échangée par le système et le travail (W) fournit ou reçu par le système.

On ne peut accéder qu’à des variations d’énergie interne. Une variation finie d’énergie interne,
obtenue par intégration de ΔU se note dU. Pour n mole d’un gaz parfait, l’énergie interne est
définie par.

U =W +Q (2.6)

Le travail W et le transfert thermique Q ne sont pas des fonctions d’état : leurs valeurs dépendent
de la nature de l’évolution. En mathématique, les travaux et transferts thermiques élémentaires se
notent respectivement δW et δQ. Ne sont pas des différentielles totales même si les expressions
infinitésimales δW et δQ peuvent s’exprimer en fonction de dV et dT : on parle de formes
différentielles. L’intégration de δW et δQ lors d’une évolution finie permet d’obtenir le travail W et
le transfert thermique Q.

Le premier principe s’écrit alors

dU = W + Q (2.7)

Si l’évolution subie par le système est infinitésimale

dU =  W +  Q (2.8)

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Considérons une transformation ouverte (non cyclique) faisant passer le système de l’état initial
1 à l’état final 2, par plusieurs chemins possibles 1A2, 1B2, 1C2.

Transformation ouverte

Alors que les travaux (WA, WB, WC) et les quantités de chaleur (QA, QB, QC) échanges avec le
milieu extérieur dépendent du chemin suivi, leur somme, qui mesure la variation d’énergie
interne du système, est indépendante du chemin suivi et ne dépend que des états 1 et 2 :

U 2 − U1 = WA + QA = WB + QB = WC + QC (2.9)

Dans le cas d’une évolution quelconque d’un gaz entre deux états d’équilibre 1 et 2, de volumes
respectifs V1 et V2, le travail reçu par le gaz est :

2
W = − P.dV (2.10)
1

Plus généralement, on a

U 2 − U1 = W1,2 + Q1,2 (2.11)


a b

a : Indépendant des états intermédiaires.


b : Dépendent des états intermédiaires.

Cas particuliers

a) Dans une transformation cyclique de l’équivalence, l’état initial 1 coïncide avec l’état
final 2 (U1=U2) ; on a donc (W+Q)cycle=0. Cette relation traduit le principe de
l’équivalence entre travail et chaleur au cours d’un cycle (|W|=|Q|).
b) Dans un système isole (le système n’échange rien avec le milieu extérieur), W=0 et Q=0
; on a donc U1=U2 ; l’énergie interne ne varie pas.
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c) Pour un système qui fournit du travail, sans recevoir de chaleur, on a W<0 et Q=0 ; soit
U2−U1<0 : il y a donc diminution de l’énergie interne du système, jusqu’au moment où
ses réserves d’énergie s’épuisent ; le système ne pourra donc pas fourni indemnisent du
travail.

Dans le cas d’une évolution isochore (volume constant), réversible ou non, la variation
infinitésimale de volume du système nulle : dV=0 et δW=0 et pour une évolution finie W=0.

Le travail reçu par le système est nul lors d’une évolution isochore.

L’application du premier prince de la thermodynamique conduit à écrire

dU =  QV  U = QV (2.12)

QV est le transfert thermique reçu à volume constant.

4) Enthalpie
La fonction H est très utile pour étudier les systèmes à pression constante, ce qui est souvent le
cas des réactions chimiques.

Dans le cadre d’un système dont l’évolution est isobare, la variation de pression du système peut
s’écrire :

dP = 0  P.dV = P.dV + V .dP = d ( PV


. ) (2.13)

En notant Qp le transfert thermique reçu à pression constante, il vient :

 
dU = − P.dV +  Q P = −d ( P.V ) +  Q P  d  U + P.V  =  Q P (2.14)
 H 

La grandeur H est appelée enthalpie du système. Elle s’exprime en joules (J).

En physique, la variable enthalpie est une quantité reliée à l’énergie d’un système
thermodynamique. Elle comprend l’énergie interne du système, à laquelle est ajouté le produit de
la pression par le volume.

H = U + PV
. (2.15)

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La variation d’enthalpie H ne dépend que des états extrêmes et non du chemin suivi, c’est une
fonction d’état.

Propriétés de la fonction H

Grandeur thermodynamique extensive : additivité : H =  Hi

 H 
H =  ni .H i avec H i =  
i  ni  pour une système monophasé

Sa variation dH est une différentielle totale exacte.

dH = dU + d ( P.V ) = dU + dP + dV (16)

Or

dU =  Q − P.dV  dU =  Q + V .dP (17)

2.1 Enthalpie d’un gaz parfait

Une variation infinitésimale dH de l’enthalpie, fonction d’état, est une différentielle totale
exacte, qu’il est judicieux d’exprimer en fonction des variables T et P.

 H   H 
dH =   .dT +   .dP (2.18)
 T P  P T

La capacité thermique isochore (à pression constante), grandeur extensive exprimée en joules par
kelvin, J/K, s’écrit :

 H 
CP =   (2.19)
 T  P

• La capacité thermique molaire pour une mole est CPm=Cp/n.

L’enthalpie d’un gaz parfait ne dépend que de la température. On déduit, pour un gaz parfait.

dH = C p .dT (2.20)

Dans le cas d’un gaz parfait,


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H = U + P.V = U + nRT
dH dU (2.21)
 = + nR
dT dT

Comme l’énergie interne et l’enthalpie ne dépendent que de la température.

dH  U 
=  = CV (2.22)
dT  T V

• La capacité thermique massique pour 1 kg et CV=CV/m.

Ces deux relations indiquent que :

• L’énergie interne d’un gaz parfait ne dépend que de la température : dH = C p .dT

• L’enthalpie d’un gaz parfait ne dépend que de la température : dH = C p .d T

Si la transformation est réversible :

  U   U 
dU =  T  .dT +  V  .dV I
  V  T

 W = − P.dV II
 Q = C .dT + l.dV (2.23)
 V


D’où

dU = ( l − P ) .dV + Cv .dT (2.24)

En identifiant (I) et (II) on a :

 U 
l = P+  (2.25)
 V T

Comme dU est une différentielle totale exacte on a également :

 CV  
  = ( l − P )V (2.26)
 V T T

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2.2 Relation entre Cp et Cv (relation de MAYER Généralisé)

D’après les lois de Joule :

dU = n.CV .dT et dH = n.CP .dT

Et on a : H = U + PV  dH = dU + V .dP + P.dV
(2.27)

 n.CP .dT = n.CV .dT + P.dV

Pour un gaz parfait on a :

𝑃𝑉=𝑛𝑅𝑇 ⇒ nCP .dT = nCV .dT + nRdT  CP − CV = R

On déduit la relation de Mayer pour les gaz parfaits :

CP
CP − CV = n.R  − 1 = n.R (2.28)
CV

Ou, en utilisant les capacités thermiques molaires :

CPm − CVm = R (2.29)

𝐶
On définit usuellement le coefficient 𝛾 = 𝐶𝑃 où relation de Reech, rapport des capacités
𝑉

thermiques (ou des capacités thermiques molaires).

En utilisant la relation de Mayer, on déduit.

n.R R
CV = ou CVm =
 −1  −1
n. .R  .R (2.30)
CP = ou CPm =
 −1  −1
3 5 5
Pour un gaz parfait monoatomique : CV = 2 R et donc CP = R et  =
2 3

5 7 7
Pour un gaz parfait diatomique : CV = 2 R et donc CP = R et  =
2 5

28
Tous les gaz à des pressions suffisamment basses et des températures élevées (faible densité)
sont considérés des gaz parfaits et obéissent à trois lois : Boyle, Charles, et Gay-Lussac.

1) La loi de Boyle-Mariotte : le volume occupé par une certaine masse de gaz, maintenue à
température constante (T=Cte), varie inversement avec la pression qu’elle subit, ou bien :

P1 .V1 = P2 .V2 = P3 .V3 (2.31)

La valeur de la constante dépend de la nature du gaz.

2) La loi de Charles : la pression d’un gaz varie directement avec la température lorsque le
volume est maintenu constant (V=Cte). Echauffement ou refroidissement à volume
constant

P1 T1
= (2.328)
P2 T2

3) La loi de Gay-Lussac : Le volume d’un gaz varie directement avec la température


lorsque la pression est maintenue constante (P=Cte), où

Echauffement ou refroidissement à pression constante

m.R.T1 m.R.T2
V1 = = = V2 (2.33)
P1 P2

Avec R = CP − CV n

Application : capacité thermiques massique d’un gaz parfait.


Exprimer les capacités thermiques et calculer le coefficient γ pour des gaz parfaits
monoatomique.
Solution
3
Pour un gaz parfait monoatomique, l’énergie interne s’écrit U = .n.R.T on déduit l’enthalpie.
2

5
H = U + P.V = U + n.R.T = .n.R .T
2

 U  3  H  5 𝐶𝑃
CV =   = .n.R , CP =   = .n.R , et 𝛾 = = 5/3
 T V 2  T P 2 𝐶𝑉

Dans le cas des solides et liquides, on peut négliger les variations de volume et

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dH = dU + d ( P.V ) dU , on déduit

dH dU
 CP − CV (2.34)
dT dT

En notant C la valeur commune au deux capacités thermiques, il est donc possible d’écrire, pour
les solides et les liquides

dU = dH = C.dT (2.35)

5) Les transformations thermodynamiques possibles

5.1 Transformations réversibles

Les transformations réversibles d’un système sont des transformations idéales, et dans les
systèmes fermés, la masse de matière peut subir différentes transformations de cette nature. Dans
les paragraphes suivants, on est allé étudier les quatre transformations (isotherme, isochore,
isobare et adiabatique). L’étude comporte la définition de l’équation d’état qui régit l’évolution,
la représentation graphique de cette transformation dans un digramme de Clapeyron, la
définition des deux fonctions d’état (énergie interne et enthalpie) et les deux formes de l’énergie
(travail et chaleur).

a) Transformation isotherme

Soit un gaz supposé parfait qui subit une transformation à température constante de l’état initial 1
à l’état final 2. Les deux états sont liés par la loi de Mariotte P1.V1 = P2 .V2 si l’évolution et
isotherme et quasi statique.

Au point 1 : P1.V1 = nRT0 P1.V1 = P2 .V2

Au point 2 : P2 .V2 = nRT0 T0 = T1 = T2

30
Calcul du travail :

VB dV V 
W = − P.dV = − n.R.T  = n.R.T .log  1 
VA V  V2 
V  (2.36)
 W = n.R.T .log  1 0
 V2 

Pour une transformation irréversible la pression extérieure égale la pression finale. C.à.d.

⇒ Wirr = P2 . (T1 − T2 ) (2.37)

Calcul de quantité de chaleur :

A Température constante l’énergie cinétique des particules est fixe donc la variation de l’énergie
interne est nulle.

D’après le premier principe de thermodynamique on a :

dU =  W +  Q = 0   Q = − W
V  (2.38)
Q = n.R.T ln  2   0
 V1 

Calcul de l’énergie interne et l’enthalpie :

Or la variation de l’énergie interne est nulle ∆𝑈=0 et on a la fonction enthalpie s’écrit :

𝐻=𝑈+𝑛𝑅𝑇 Donc ∆𝐻=0 (2.39)

31
b) Evolution isochore

Soit un gaz supposé parfait et enfermé dans une enceinte rigide non déformable (𝑑𝑉=0).

D’après la relation de Mariotte pour un gaz parfait on a : 𝑃𝑉=𝑛𝑅𝑇

T1 T2
Au point 1 : P1.V0 = nRT1 =
P1 P2

Au point 2 : P2 .V0 = nRT2 V0 = V1 = V2

Calcul du travail

Une évolution isochore est une Evolution à V=Cte. Dans ces conditions :

dV = 0   W = 0  W = 0 (2.40)

Calcul de quantité de chaleur

Le premier principe conduit à

dU =  W +  Q   W = dU (2.41)
Et on a :

 U 
CV =   dU = CV .dT
 T V (2.42)
 Q = CV .dT  Q = CV . (T2 − T1 )

32
Calcul de l’énergie interne et l’enthalpie

On a

dU = CV .dT  U = CV .(T2 − T1 ) (2.43)

La fonction enthalpie s’écrit : 𝐻=𝑈+𝑛𝑅𝑇

U = CV . (T2 − T1 ) + n.R. (T2 − T1 ) = CP . (T2 − T1 )


(2.44)
 U = CP . (T2 − T1 )

c) Evolution isobare

Soit un gaz supposé parfait et enfermé dans une enceinte à volume déformable, il subit une
transformation à pression constante. D’après la relation de Mariotte pour un gaz parfait on a :
𝑃𝑉=𝑛𝑅𝑇.

T1 T2
Au point 1 : P0 .V1 = nRT1 =
V1 V2

Au point 2 : P0 .V2 = nRT2 P0 = P1 = P2

Calcul du travail

Lors de l’évolution d’un état initial de volume V1 à un état final de volume V2

W = −P.dV  W = − P.dV = −P0 (V1 − V2 ) (2.45)

33
Calcul de quantité de chaleur

H  Q = CP . (T2 − T1 )
On a CP =  
 et dH =  Q = CP .dT
 T P

Calcul de l’énergie interne et l’enthalpie

D’après le premier principe de thermodynamique on a :

dU =  W +  Q  U = P0 . (V1 − V2 ) + CP . (T2 − T1 )
 U = n.R. (T2 − T1 ) + CP . (T2 − T1 )
 U = ( CP − n.R ) . (T2 − T1 ) (46)
 U = CV . (T2 − T1 )

La fonction enthalpie s’écrit : 𝐻=𝑈+𝑛𝑅𝑇

Donc

H = CV . (T2 − T1 ) + n.R. (T2 − T1 ) = CP . (T2 − T1 )


(47)
 H = CP . (T2 − T1 )

a) Evolution adiabatique : Loi de Laplace

Soit un gaz supposé parfait qui subit une transformation adiabatique (isentropique) c’est-à-dire
sans changement de quantité de chaleur.
En utilisant le premier principe de la thermodynamique, il vient

dU =  W +  Q   Q = 0 = dU −  W (48)

 U 
On a : dU = CV .dT et CV =  T 
 V

34
CV .dT + P.dV = 0
dV dT dV
 CV .dT + nRT = 0  CV . + nR =0
V T V
 CV ln (T ) + nR.ln (V ) = cte
nR
 CV  ln (T ) + (  − 1) ln (V )  = cte avec  = 1 + (2.49)
CV
 ln (T ) + ln V ( (  −1)
) = cte
 T .V (
 −1)
= cte

dT dV
Les de la loi de Laplace + (  − 1) . on déduit deux autres expressions en variables P et V et
T V

en variables P et T.

dP dV
+. = 0  P.V  = Cte
p V
dT dP (2.50)
. + (1 −  ) . = 0  T  .V 1−  = Cte
T P

Lors d’une évolution adiabatique quasi statique, un gaz parfait suit les lois de Laplace :

• .  = Cte
En variables P et V : PV
R.T R.T 
• En variables T et V : P.V = R.T  P =  .V = cste  T .V  −1 = cste
V V
• Si P et V est le couple de variables indépendantes, on aura :

P.V  = Cte

R.T  R.T    −1
P.V = R.T  V =  P.   = cste  T .P = cste
P  P 

Démonstration : Loi de Laplace pour une transformation adiabatique quasi-statique d’un gaz
parfait, on a :

.  = Cte
PV

35
dT P
n.CV .dT + PdV = 0 n.CV . + dV = 0
T T
dT dV dT dV
n.CV . + n.R. =0 ou CV . + R. =0
T V T V
CV .ln T + R ln V = 0
R (51)
.ln T + R ln V = 0 ln T + (  − 1) .lnV = 0
 −1
( )
Alors d ln (T .V  −1 ) = 0  ln (T .V  −1 ) = cste  T .V  −1 = cste

.  = Cte
Ou encore en utilisant la loi de Boyle-Mariotte, PV

L’allure de la représentation d’une transformation adiabatique


dans un diagramme de Clapeyron est montrée ci-contre.
1 1
L’isotherme décroît en tandis que l’adiabatique décroît en .
V V

D’après la relation de Mariotte pour un gaz parfait on a : 𝑃𝑉=𝑛𝑅𝑇

Au point 1 : P1.V1 = nRT1 P1.V1 = P2 .V2

Au point 2 : P2 .V2 = nRT2

Calcul du travail :

Le calcul du travail échangé pour une adiabatique quasi-statique, et calculer par :

Le premier principe implique dU =  W et  Q = 0 , et pour un gaz parfait :


n.R
dU =  W = CV .dT = n.CVm .dT = .dT (2.52)
 −1
Entre deux états 1 et 2 :
n.R P .V − P .V
U = W = . (T2 − T1 ) = 2 2 1 1 (2.53)
 −1  −1
Cette relation est démontrée quelle que soit la nature de l’évolution, réversible ou non.

36
Calcul de la quantité de chaleur

La transformation est adiabatique, donc pas de variation de la quantité de chaleur.

⇒𝑄=0

Calcul de l’énergie interne et l’enthalpie

dU =  W +  Q  U = W
P2 .V2 − P1 .V1 (2.54)
 U =
 −1

La fonction enthalpie s’écrit : 𝐻=𝑈+𝑛𝑅𝑇

H = U + nRT = CV .(T2 − T1 ) + nR.(T2 − T1 ) = CP (T2 − T1 )


P2 .V2 − P1 .V1 (2.55)
 H =
 −1

Remarque sur les transformations adiabatiques :

Si Q=0 il n’y a pas de chaleur mise en jeu entre le système et le milieu extérieur mais ceci ne
veut pas dire que T=cste, au contraire dans le cas général, la température T varie au cours d’une
transformation adiabatique.

b) Evolution isotherme réversible d’un gaz parfait

N.B : Transformation isotherme=transformation qui se fait à T=cste. Comme la température


n’est définie que dans un état d’équilibre thermique → La transformation isotherme est
constituée d’une succession d’états d’équilibre thermique, c’est donc une transformation quasi-
statique (réversible). Pour une mole d’un gaz parfait :

P.V=R.T → l’isotherme est représentée par une courbe intersection du plan T=cste et de la
surface caractéristique.

Remarques :

• .  = Cte
Une adiabatique réversible est représentée par PV
• . = Cte
Une isotherme réversible est représentée par PV

Dans les deux cas on a dans le plan (V, P) des hyperboles. Comment distinguer la courbe d’une

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adiabatique de celle d’une isotherme ?

La réponse nous est accessible en comparant les pentes des deux courbes en un point A qui leur
est commun de coordonnées (V0 , P0) par exemple.
En effet :
1
Pour une adiabatique réversible, P.V  = Cte  P=
V
1
Pour une isotherme réversible, P.V = Cte  P=
V
On remarque donc que les deux pentes sont négatives mais en valeur absolue celle de
l’adiabatique est la plus forte.

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