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Thermodynamique2-L2 : Première Partie (Généralités, Principes, Gaz Parfait Et Cycles)
Thermodynamique2-L2 : Première Partie (Généralités, Principes, Gaz Parfait Et Cycles)
Introduction
La thermodynamique est une discipline transversale de la physique, qui traite des
transformations de l'énergie sous toutes ses formes.
Elle est fondée sur deux principes fondamentaux :
le premier principe énonce de façon très générale la conservation de
l'énergie : l'énergie peut être stockée par un système sous forme d'énergie
interne ou d'énergie cinétique, et peut être échangée avec l'extérieur sous la
forme de travail ou de chaleur ;
le second principe de la thermodynamique traite de l'évolution des systèmes,
en introduit la notion essentielle d'entropie.
La conjonction des deux principes permet de définir de façon très rigoureuse des conditions
d'équilibre d'un système, c'est-à-dire l'état vers lequel il évoluera en fonction des conditions
extérieures qui lui sont imposées. La thermodynamique de l'équilibre est une discipline essentielle
pour l'ingénieur, et a des applications dans tous les domaines industriels : toute installation
industrielle produit ou consomme de l'énergie, et est le siège de phénomènes physico-chimiques
I.1 : Système
Tous les concepts de la thermodynamique s'appliquent à des systèmes matériels. Un système est
un ensemble d'objets, défini par une enveloppe géométrique macroscopique (déformable ou
non).
Le système thermodynamique échange avec le milieu extérieur de l’énergie et de la matière.
Le système est fermé s’il n’échange pas de matière sinon il est ouvert
Convention de signe :
L’énergie reçue par un système est comptée positivement, l’énergie fournie par un système est
comptée négativement.
- Travail W en joules
- Chaleur Q en joules (calories)
Avec une calorie égale à 4,18 joules
Un système est dit fermé s'il n'échange pas de matière avec l'extérieur.
I-3 :Variables d'état
L'état d'un système peut être décrit par un ensemble de variables d'état.
Certaines de ces variables sont extensives : elles ne peuvent être mesurées que
globalement sur le système, et leur valeur est proportionnelle à la quantité de matière
contenue dans le système (masse, nombres de moles, volume) ;
d'autres variables sont intensives : elles peuvent être mesurées localement (en chaque
point du système) et elles sont indépendantes de la taille du système (température,
pression, composition chimique, masse volumique...).
La variable d'état température est liée à l'énergie cinétique microscopique des particules
constituant le système. Pour passer de l’échelle CELSIUS à l’échelle absolue (KELVIN), il faut
ajouter 273,15 degrés.
La variable d'état pression d'un fluide mesure la force par unité de surface exercée par le
système sur une paroi P = (F/S), unité (N/m2) = Pascal
I-4 :Transformations
Le système et le milieu extérieur échangent de l’énergie et de la matière, ce qui conduit à l’évolution
du système d’un état à un autre donc le système subit une transformation d’un état initial à un état
final.
Un système subit une transformation lorsqu'il passe d'un état à un autre. Une transformation
peut être décrite par une trajectoire dans l'espace des variables d'état, et par la vitesse à laquelle
elle est décrite.
Une transformation exoénergétique est une transformation qui cède de l’énergie à l’extérieur. Si
l’énergie cédée n’est que de la chaleur, on parle de réaction exothermique.
L'énergie interne (U) correspond donc en quelque sorte à une énergie stockée par le système lors
de ses échanges avec le milieu extérieur.
D'un point de vue microscopique, l'énergie interne correspond à une somme de termes incluant :
l'énergie
de cohésion atomique, qui peut être libérée lors d'une fission nucléaire, par
exemple
lesénergies de liaison intramoléculaires, qui pourront être affectées lors d'une réaction
chimique
Le premier principe ne fait apparaître que des variations de l'énergie interne. Les contributions
d'interactions qui ne sont pas modifiées dans les transformations considérées (par exemple, la
contribution nucléaire dans les applications du génie des procédés) n'ont donc pas à être prises
en compte.
Le fait que l'énergie interne est une variable d'état signifie que sa variation lors d'une
transformation ne dépend que des états initial et final, pas du chemin suivi dans l'espace des
variables d'état, ni de la vitesse avec laquelle ce chemin est parcouru.
II.1.1:Energie interne
Implique : W1 + Q1 = W2 + Q2 = W + Q =
constante
U = Uf – Ui = W + Q
Fonctions d’état.
Il est souvent possible de réaliser une même transformation de plusieurs façons. Si les états initial et
final sont identiques, les variations des variables d’état au cours de cette transformation sont les
même dans tous les cas.
Si le système se transforme en passant d’un état d’équilibre initial à un état d’équilibre final alors
la variation de l’énergie interne U ne dépend que de l’état initial (caractérisé par l’énergie interne
Ui) et l’état final (caractérisé par l’énergie interne Uf)
U = Uf – Ui
II.1.2: L’enthalpie
Pour une transformation isobare, la variation d’enthalpie est égale à la quantité de chaleur.
dS = Se + Si telle que pour une évolution infiniment petite dS = Q/T (entropie d’échange) Se
= Q/T avec Si entropie de création (créée à l’intérieur du système par suite des irréversibilités
et avec une évolution irréversible). Si ≥ 0 S ≥ 0 Pour un système isolé, Attention à l’unité :
dS = Q/T + Si
Si ≥ 0
Indices :
Si ≥ 0
Identités de l’entropie
dU = TdS - pdV
dH = TdS - VdP
NB : La température intervenant dans cette équation doit être en degré KELVIN
et n = m/M (M : masse molaire)
. - Gaz réels
Les lois des gaz parfaits ne s'appliquent pas en toute rigueur aux gaz réels. L'élévation de la
pression et l'abaissement de la température augmentent la concentration des molécules de gaz
et diminuent leur distance relative. Ce qui augmente les écarts de valeurs entre les propriétés
des gaz parfaits et des gaz réels.
Pour tenir compte de ce phénomène, une nouvelle relation entre P, V et T est établie, tenant
compte des volumes petits volumes ( P augmente ou T diminue implique a/V 2 et b
augmentent).
La relation pour n moles de gaz réel est la relation de Van Der Waals :
a
( P+n2
V2)( V −nb )=nRT
II.3.1: transformations particulières:
Dans ce cas,
Q=m⋅C V⋅ΔT Dans ce cas, Q=m⋅C P⋅ΔT
CV est appelé chaleur massique à volume C P est appelé chaleur massique à pression
constant. constante.
γ = Cp/Cv
Capacité calorifique :
C= δQ /dT : c’est la quantité de chaleur nécessaire pour élever la température d’un corps de
un degré, elle dépend du matériau et de sa température.
La chaleur spécifique massique d’un corps homogène est sa capacité calorifique par unité de
masse : Cm =C/m (J/kg. degré).
La chaleur molaire d’un corps homogène est sa capacité calorifique par unité de mole :
On pose γ = Cp/Cv ( Pour tous les corps Cp > Cv et c’est Cp qui est le plus commode à
déterminer expérimentalement)
Remarque :
La capacité calorifique varie avec la température selon une loi qu’on écrit
habituellement : Cm = a + bT + cT² + … (a, b, c, … donnés par les tables)
Cte = constante
a) Travail échangé
On a P V n = cte d'où P1V1n = P2V2n
Pour une masse de 1 kg:
On constate donc qu'il y a échange de chaleur avec l'extérieur, elle équivaut à une certaine
fraction du travail échangé.
Formulaire
Isochore Isobare Isotherme Adiabatique( Polytropique
(V=cte) (P= cte) (T= cte) Q=0)
Relations P/T= cte V/T= cte PV= cte PVγ= cte PVn= cte
entre les
paramètres
Travail 0 -P(V2-V1)= nRTln(V1/V2) P2V2-P1V1 P2V2-P1V1
(W) P(V1-V2) mrTln (P2/P1) γ-1 n-1
P=P1=P2 P1.V1ln (P2/P1) mCv(T2-T1)
Travail : dW = - pdv
III-Machines thermiques
celles qui transfèrent de la chaleur d’une source froide vers une source chaude, qu’on
appelle appareils frigorifiques si le but recherché est de refroidir ou de maintenir
froide une source froide, qu’on appelle pompes à chaleur si le but recherché est de
réchauffer ou de maintenir chaude une source chaude. Ce sont des machines
réceptrices qui consomment de l’énergie sous forme de travail.
Un cycle moteur fournit du travail au milieu extérieur par contre un cycle frigorifique reçoit
du travail du milieu extérieur.
Chaque machine thermique est évaluée, grâce au rapport : (énergie produite/ énergie
consommée).
(Qf < 0)
D’après le deuxième principe de la thermodynamique, un système produit de l’énergie (W)
que s’il reçoit une énergie thermique d’une source chaude à (Tc) et cède une partie à une
source froide à (Tf)
Avec Qf < Qc
Le rendement est une notion plus économique que physique, car on ne tient pas
On a
Cette relation constitue le théorème de Carnot : tous les moteurs dithermes ont la même
relation du rendement maximal, correspondant au moteur réversible de Carnot, qui ne dépend
Cycle de Carnot
En coordonnées de Clapeyron :
P
C
adiabatique
réversible
D
isoT, Tc
B adiabatique réversible
isoT, Tf A
V
Diagramme T–S du même cycle :
T Détente isoT
C
D
Adiabatique Adiabatique
réversible réversible
B A
Compression isoT
S
Remarque : la transformation suit le sens horaire dans les deux cas
Q AB = –Aire < 0 ; le système cède de la chaleur à T f
QCD= +Aire > 0 ; le système reçoit de la chaleur de T c
W cycle=−Q cycle= –Aire délimitée par la transformation < 0 (moteur)
−W ( T c −T f )(S A−S B ) ( rectangle) T
r= = =1− f
QCD (T c−0 )( S A −S B ) Tc
Démonstration :
1er principe : W +Q 1 +Q 2=0
Q1 Q2
+ ≤0
nd
2 principe : T 1 T2
Q1 Q2
+ =0
Pour un moteur réversible, T 1 T 2
−W
r=
Q1
−W Q1 +Q 2 Q2 T2
r rév = = =1+ =1−
Q1 Q1 Q1 T1
Si le cycle est irréversible :
Q2 Q1 Q2 T 2 Q2 Q2 T2
r=1+ <− ⇔ <− ( Q1 > 0)⇔ <−
Q 1 , mais T 1 T2 T 1 Q1 Q1 T1
T2
r <1− =r rév
Donc T1
Soupape Soupape
d’admission d’échappement
piston
Arbre moteur
Gaz brulés
4) évacuation à P constante
2) Bilan énergétique
Application numérique :
Pour a = 9 et γ=1,4 on a r = 58,5%
Un récepteur permet donc d’inverser le sens naturel des transferts thermiques. En pratique, on
utilise deux types de récepteur, le cycle décrit pouvant être identique, mais le but de chaque
dispositif est différent :
La pompe à chaleur : Le fluide cède de la chaleur à la source chaude. Une pompe à chaleur est
une installation de chauffage ; la zone chauffée (intérieur de la maison) est la source chaude.
Solution
1. Un cycle de Carnot est un cycle réversible constitué de deux portions
d'adiabatiques et de deux portions d'isothermes de températures égales aux
températures des sources.
2. Cf figure 1 ci-dessous. Le cycle est parcouru dans les deux diagrammes dans le
sens trigonométrique. Ceci implique que l'intégrale est positive
(égale à l'aire du cycle dans ), et l'intégrale est négative
(égale à l'opposé de l'aire du cycle dans ). On remarque que le système
reçoit effectivement le travail sur un cycle.
3. On a toujours et .
Si on considère le cas d'un fonctionnement en réfrigérateur, la source froide est le
volume maintenu à la température basse en cédant la quantité de
chaleur au système, et la source chaude est le local contenant le
réfrigérateur et à la température .
Si on considère le cas d'un fonctionnement en pompe à chaleur, la source froide
est par exemple l'extérieur d'une habitation à la température
(extérieure) (thermostat), et la source chaude est l'habitation
maintenue à une température de confort de en recevant la quantité de
chaleur du système.
4. L'efficacité d'une machine thermique est définie comme le rapport entre le
transfert utile suivant la vocation de la machine et le transfert d'énergie dépensé
pour la faire fonctionner. Les efficacités et sont donc définies par
6. .
Puisque l'on considère un cycle et que l'entropie est une fonction d'état, on écrit
sur le cycle :
,
soit
.
En reportant l'expression du rapport des quantités de chaleur dans l'expression
des efficacités, on obtient :
ɳp = 291/(291-268) = 12,7
,
Récapitulatif sur les cycles
Machine
Moteur Pompe à chaleur
frigorifique
W<0 W>0 W>0
Signes QC > 0 QC < 0 QC < 0
QF < 0 QF > 0 QF > 0
transfert
W QC QF
énergétique désiré
Grandeur couteuse :
grandeur
QC W W
énergétique
dépensée
Rendement r Efficacité e Efficacité e
Rendement ou W QC Q
efficacité r e e F
QC W W
1 1
Rendement ou Tf e e
r 1 T Tc
efficacité de Carnot Tc 1 f 1
Tc Tf
IV : Premier principe de la thermodynamique pour les systèmes ouverts
Le cas des systèmes ouverts en régime permanent (RP) constitue un modèle adéquat pour
4. Applications
Considérons la détente à travers une vanne, telle que celle employée dans la machine
frigorifique (détendeur).
La deuxième partie traite les cycles thermodynamiques avec des fluides à changement de
phase : turbines à vapeurs et les installations frigorifiques en utilisant les diagrammes (T.s) ,
(P.h) et h.s.
Unités utilisées en mécanique
Espace
La pression
Les unités de pression : Le pascal est l’une des rares unités du SI qui n’est pas adaptée à la vie
courante. De ce fait on utilise toujours des unités hors système. L’hectopascal est utilisé en
météorologie. Le bar (1 bar = 105 pascals) est très utilisé dans l’industrie. Il se trouve que le bar
correspond pratiquement à la valeur de l’atmosphère normale : 1 atm = 1,01325 10 5 Pa = 1,01325
bar La pression atmosphérique a longtemps été mesurée avec des baromètres à mercure. le torr
(mm de Hg à 0°C) correspond à 133,3 pascals et le cm de mercure (1333 Pa). Dans l’industrie on
utilise aussi le psi (pound per square inch) ,1 psi = 6,89476 103 Pa
Calculer :
Ex3
On étudie n moles de gaz parfait auxquelles on fait décrire le cycle ABC suivant :
BC est une isochore qui fait passer le système de TB à TC = T2 .
A B C
P PA=2,5 bar 1,25 bar 0,95 bar
V VA =1 L VB =2 L VC =2 L
T TA =375 K TB =375 K 285 K
Loi des gaz parfaits : PB= nRTB/VB=0,08*8,32*375/(2 10-3 )=1,25 105 Pa = 1,25 bar.
Dessiner le cycle dans un diagramme (P,V). Justifier que le cycle est moteur.
Qtot =QAB +QBC+QCA = +173-150+0=+23 J.
Le rendement est égal au travail utile divisé par l'énergie prélevée à la source chaude.
Comparer la valeur obtenue pour le rendement de ce cycle avec celle d’un cycle de
Carnot dont le rendement rc vaudrait dans les mêmes conditions de température :
Le rendement est maximum lorsque toutes les transformations sont réversibles ( cas du cycle
de Carnot).
Le cycle est caractérisé par le taux de compression volumétrique qui vaut et le rapport
Ex6
Soit une machine thermique utilisant
comme fluide l’air assimilé à un gaz
parfait diatomique de masse
molaire . Cette machine
fonctionne selon le cycle de la figure
ci-contre, dit cycle de Joule composé
de deux adiabatiques 1 ---> 2 et 3
---> 4 et de deux isobares 2 ---> 3 et
4 ---> 1 au cours desquelles le gaz se
met progressivement en équilibre de
température avec la source chaude à
température ou la source froide
à .
A l’état 1, la pression
est et la température
est . A l’état 3, la pression
est et la
température est .
2) Calculer pour une mole de gaz la quantité de chaleur échangée ainsi que la
variation d’entropie au cours de l’évolution 2 - 3.
Corrigés des TD
Corrigé Ex1
Corrigé Ex2
Corrigé Ex3
1)
Remarque :
A.N. ;
On étudie n moles de gaz parfait auxquelles on fait décrire le cycle ABC suivant :
BC est une isochore qui fait passer le système de TB à TC = T2 .
A B C
P PA=2,5 bar 1,25 bar 0,95 bar
V VA =1 L VB =2 L VC =2 L
T TA =375 K TB =375 K 285 K
Loi des gaz parfaits : PB= nRTB/VB=0,08*8,32*375/(2 10-3 )=1,25 105 Pa = 1,25 bar.
Dessiner le cycle dans un diagramme (P,V). Justifier que le cycle est moteur.
Qtot =QAB +QBC+QCA = +173-150+0=+23 J.
Le rendement est égal au travail utile divisé par l'énergie prélevée à la source chaude.
Comparer la valeur obtenue pour le rendement de ce cycle avec celle d’un cycle de
Carnot dont le rendement rc vaudrait dans les mêmes conditions de température :
Le rendement est maximum lorsque toutes les transformations sont réversibles ( cas du cycle
de Carnot).
Corrigé Ex5
1. Soit le cycle sur figure ci-dessous.
2. Sur les deux isentropiques AB et CD, aucune chaleur n'est échangée par
définition. Le mélange reçoit de la chaleur ( ) au cours de la
combustion isobare (portion BC), et perd de la chaleur ( ) lors de la
détente isochore (portion DA). Sur un cycle, du travail est fourni
(le cycle est parcouru dans le sens horaire; c'est un cycle moteur) et il résulte
d'un travail fourni au gaz au cours de sa compression entre A et B,
et d'un travail que génère le gaz entre C et D.
Le bilan thermique sur un cycle est le suivant :
Par ailleurs, la transformation entre B et C est une isobare. D'après la loi des
gaz parfaits, on peut écrire qu'alors
,
soit
. En remplaçant par son expression dans l'équation
précédente, on obtient :
Numériquement
, .
Corrigé Ex6
1) et
A.N. , et
;
2) et
A.N. ;
3)