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Objectifs du chapitre :
Au programme du chapitre :
En laboratoire les réactions chimiques et biochimiques sont modélisées par des systèmes fermés dans
lesquels s’effectue une réaction conduisant d’un état initial vers un état final au moyen de transfert d’énergie
entre le système et le milieu extérieur.
Ce chapitre a pour but de définir les outils de la thermodynamique afin de les utiliser en chimie pour décrire
et prévoir l'évolution d'un système chimique ainsi que l’évaluation des échanges d’énergies associés à la
transformation chimique.
Nous commencerons par définir ce qu’est un système thermodynamique puis les fonctions d’état U, H, S et
G, nécessaires à sa description.
La thermodynamique est la science qui traite des échanges et conversions d’énergie entre systèmes
contenant un grand nombre de molécules. Un système thermodynamique est un ensemble constitué d’un
nombre élevé de particules microscopiques.
Par opposition à l’échelle microscopique, l’échelle macroscopique correspond à celle du système étudié.
Les variables d'état permettent de décrire correctement un système thermodynamique. Ce sont des
grandeurs physiques assez facilement mesurables par des appareils de mesure :
- le volume
- la quantité de matière
- la pression Pression est une grandeur intensive
- la température
Temperature grandeur intensive
Ces grandeurs s'organisent en deux catégories :
→ les grandeurs extensives : proportionnelle à la quantité de matière contenue dans le système
→ les grandeurs intensives : indépendantes de la quantité de matière du système
L'étude thermodynamique des systèmes nécessite d'introduire des fonctions qui dépendent de ces
variables d'état, appelées fonctions d'état. Il existe l’énergie interne U, l’enthalpie H, l’entropie S ou encore
l’enthalpie libre G. Toutes ces grandeurs sont des énergies et leur étude ainsi que le calcul de leur variation
permet de connaitre l’évolution d’une transformation chimique.
Sous l’influence d’échanges ou de transferts d’énergie entre le système et le milieu extérieur, le système
évolue et les variables d’état du système sont modifiées.
On dit que le système se transforme ou change d’état, en passant d’un état d’équilibre initial (1) à un autre
état d’équilibre final (2).
Au cours d’une transformation, les variables d’état du système varient pour atteindre un autre état
d’équilibre.
On distingue alors les :
→ Transformations réversibles ou (idéales) : ce sont les transformations infiniment lentes d’une
succession d’états d’équilibres.
→ Transformations irréversibles (réelles) : ce sont des transformations rapides et brutales, hors
équilibre.
1. Sur les images suivantes, définir ce qui est le système étudié et le milieu extérieur.
2. Qualifier le système pour chaque image.
Isochore
Isobar
PV = n RT
6. On étudie la compression d’un gaz. On relève alors le volume et la pression d’un gaz dans un système
isolé, supposé à température constante (298 K).
a. A partir des valeurs, tracer p=f(V) pour obtenir l’allure d’une courbe isotherme
b. Identifier l’état initial (1) et l’état final (2).
c. Que dire du produit p*V ?
Tout système thermodynamique possède une énergie cinétique macroscopique ainsi qu’une énergie
potentielle (ou une somme d’énergies potentielles) macroscopique E p,macro . Pourtant, même dans le cas où
ces deux valeurs sont nulles, l’énergie du système thermodynamique n’est pas nulle en raison de :
• l’énergie cinétique microscopique Ec,micro due à l’agitation des molécules ;
• l’énergie potentielle d’interaction Ep,micro entre les différentes molécules, dépendant de la
distance moyenne entre molécules.
L’énergie interne U d’un système thermodynamique rend compte de phénomènes ayant lieu à l’échelle
microscopique (agitation des molécules et interactions attractives ou répulsives) :
U = Ec,micro + Ep,micro
L’énergie interne caractérise le niveau énergétique du système thermodynamique. L’énergie interne d’un
système peut varier à la suite d’échanges d’énergie avec le milieu extérieur.
Les échanges d’énergie d’un système fermé avec l’extérieur peuvent être de plusieurs natures : transferts
d’énergie électrique, mécanique, thermique, chimique, etc..
→ Les transferts d’énergie mécanique ont lieu sous forme de travail, noté W. Ils n’ont lieu que si le
système est déformable (ou compressible) et résultent d’une action mécanique macroscopique
exercée sur le système. W représente le travail d’une force. En voici quelques exemples :
- Le travail du poids : W(P)= m x g x h
- Le travail des forces de pression : W(F) = -pext.dV
→ Les transferts thermiques résultent de transferts d’énergie à l’échelle microscopique, de manière
totalement désordonnée. Le signe de Q permet de prévoir le sens du transfert thermique, qui
spontanément s’effectue du corps qui a la température la plus élevée vers celui qui a la température
la moins élevée. Tout comme le travail W, l’énergie échangée Q est une grandeur algébrique qui est
:
- positive lorsque le système reçoit effectivement de l’énergie ;
- négative lorsque le système cède effectivement de l’énergie.
Pour les systèmes fermés subissant une transformation thermodynamique d’un état 1 vers un état 2, on
définit un principe de conservation de l’énergie, que l’on appelle « premier principe de la thermodynamique
». Celui-ci relie la variation d’énergie interne du système, le travail W et l’énergie échangée Q (transfert
thermique) par le système :
ΔU = U2 – U1 = W + Q
Au cours d'une transformation l'énergie n'est ni créée ni détruite : elle peut être convertie d'une forme en
une autre ( travail, chaleur) mais la quantité totale d'énergie reste invariable : ΔU = constante
Quand un système est en contact avec un milieu extérieur de température plus élevée, il reçoit de la
chaleur, ce qui augmente son énergie interne, jusqu’à atteindre un équilibre (même température du
système et du milieu extérieur). A une température donnée, les espèces composant le système ne sont pas
immobiles et suivent des mouvements aléatoires : c’est l’agitation thermique. Plus le système reçoit de
l’énergie, plus l’agitation thermique est forte et plus la température monte. La température est donc une
conséquence macroscopique de ce qui se passe à l’échelle microscopique.
Si l’on souhaite augmenter la température d’un kelvin, d’une certaine quantité d’une espèce i, il faut lui
fournir une certaine quantité de chaleur Q, propre à l’espèce i. On introduit alors la notion de capacité
calorifique Ci. Ainsi, si le corps i de masse mi subit une variation de température T, un échange de chaleur
Qi se produit :
Qi = mi.ci.T
NOTE : la capacité calorifique peut être molaire (en J.mol -1.K-1) ou massique (J.kg-1.K-1).
Soit un système non soumis à un changement d’état et n’étant pas le siège de réactions chimiques ou
nucléaires. Lorsque la température d’un tel système évolue, à volume constant, il existe une relation de
proportionnalité entre la variation de température et la variation d’énergie interne ΔU du système entre
les états initial et final. Cette relation de proportionnalité est donnée par la capacité thermique massique c
:
ΔU = W + Q = Q = m.c.T
…...................................................................................................................
gaz avec la paroi du récipient qui les …................................................................ Elle est d’autant plus faible
5. Choisissez une phase et chauffez. Comment varie la température du système ? Est-ce en accord avec
la question 3 ?
6. L'énergie apportée au système était de quelle forme, mécanique ou thermique ?
7. Déduire l’expression de U pour cette transformation.
b. Expérience de Joules
http://subaru.univ-lemans.fr/AccesLibre/UM/Pedago/physique/02/thermo/joule.html
9. Proposer une autre manière de chauffer l’eau et indiquer sous quelle forme s’effectue le transfert. Quelle
serait alors l’expression de U ?
10. Conclure quant aux deux modes de transferts d’énergie entre un système et son extérieur.
https://www.youtube.com/watch?v=flz_aSIJS0A
C'est un principe d'évolution qui rend compte de l'évolution des systèmes thermodynamiques sous des contraintes
extérieures fixées, vers des états particuliers appelés état d'équilibre.
Pour tout système isolé, il existe une fonction d'état extensive qui ne peut que croître. Cette grandeur, notée S, est
appelée entropie.
1. Donner un ordre de grandeur de l'énergie reçue nécessaire à l’élévation de la température du système jusqu’à
la température de coagulation de l’œuf. On suppose la température initiale du système à θ1 = 15 °C.
2. Une fois la température atteinte, on suppose que le système cède à l’extérieur une puissance égale à 80 W.
Déterminer l’énergie Q nécessaire au maintien de cette température pendant 45 min. On rappelle qu’1 watt
équivaut à 1 J.s-1.
ETSL – 1BIO AC – cours PC Mme. OTTENWELTER – M.TROUART 9 sur 10
Données :
•
Masse volumique de l’eau : ρeau = 1,0×103 kg⋅m-3
•
Capacité thermique massique de l’œuf : Coeuf = 3,3 kJ⋅kg-1⋅K-1
•
Capacité thermique massique de l’eau : Ceau = 4,2 kJ⋅kg-1⋅K-1
• Masse de l’œuf : moeuf = 57 g
• Volume d’eau dans la casserole : Veau = 1,5 L
𝑛𝑅 𝑅𝑇 𝑛𝑅𝑇
pV = pV = pV = pV = nRT
𝑇 𝑛 𝑉
2. Que peut-on négliger dans la description de l’énergie interne d’un gaz parfait ?
Note : Comme tout modèle, le gaz parfait ne permet pas de décrire avec justesse un gaz, quelles que soient les
conditions. À haute pression, on ne peut plus négliger le volume occupé par les molécules devant le volume occupé par
le gaz. Par ailleurs, pour certains gaz, il existe des interactions importantes entre les molécules du gaz. Enfin, à basse
température, l’énergie cinétique devient trop faible : on ne peut plus négliger l’énergie d’interaction. D’autres modèles
permettent alors une description plus adaptée