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UNIVERSITÉ GAMAL ABDEL NASSER DE CONAKRY

INSTITUT POLYTECHNIQUE

DÉPARTEMENT DE GÉNIE ÉLECTRIQUE

BP.1147 Conakry/ Guinée – Tél : (+224) 657 51 61 48


E-mail : genie.electrique.ugan@gmail.com

SUPPORT DE COURS EN ELECTROTHERMIE-


ELECTROMETALLURGIE

Licence 4
Année universitaire : 2023-2024

Par SOULEYMANE SOUMAH


Tel : 628 51 61 48
E-mail : Soulems38@gmail.com
CONTENU

INTRODUCTION A L'ELECTROTHERMIE ET A L'ELECTROMETALLURGIE

1-NOTIONS DE CHALEUR
1-1-Définition de la chaleur
1-2-Unités de chaleur
1-3-Transfert de chaleur
1-4-Transmission de la chaleur par conduction
1-5- Transmission de la chaleur par rayonnement
1-6- Transmission de la chaleur par convection
1-7-Simultanéité des modes de transmission
1-8-Comment calculer l’énergie nécessaire à l’élévation de température d’un corps

2-ELECTROTHERMIE
2-1-Chauffage par résistance
2-2-Chauffage par rayonnement
2-3-Chauffage par induction
2-4-Chauffage par diélectrique
2-5-Chauffage par arc électrique
2-6-Récapitulatif et utilisation des procédés

3-APPLICATIONS AU CHAUFFAGE D’UNE MAISON

3-1-Rappels
3-2-Concernant la conduction
3-3-Concernant la convection et le rayonnement
3-4-Coefficient U bât
3-4-1-Détermination du coefficient de déperdition à travers les parois vers l’extérieur
3-4-2-Détermination du coefficient de déperdition à travers les parois vers le sol
3-4-3-Détermination du coefficient de déperdition à travers les parois vers les locaux non
Chauffés

4-DETERMINATION DE L’ISOLATION
Ventilation des locaux
Détermination de la puissance des radiateurs
Présentation du projet
Plan de la maison
Calcul des différents coefficients thermiques
Calcul des déperditions de la chambre 3
Calcul de la puissance chauffage pour la chambre 3
Calcul de la puissance chauffage pour la salle de bains
Calcul de la puissance chauffage pour la cuisine
TRAVAIL PERSONNEL
AUTOCORRECTION

5- ÉLECTROMETALLURGIE
5.1 Introduction
5.2 Bases fondamentales des procédés électrométallurgiques
5.3 Électrolyse en solution aqueuse
5.4 L’électro raffinage
QCM du cours
Travaux dirigés

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Introduction à l'électrothermie et à l'électrométallurgie

L'électrothermie et l'électrométallurgie sont deux branches essentielles de la métallurgie et de


l'ingénierie électrique qui jouent un rôle clé dans la production, la transformation et la purification
des métaux et des alliages. Ces domaines utilisent des principes électriques et thermiques pour
manipuler les matériaux métalliques, contribuant ainsi de manière significative à diverses
industries, notamment l'automobile, l'aérospatiale, la construction, l'électronique et bien d'autres.
Dans cette introduction, nous explorerons brièvement ces deux domaines et leurs applications.

a. Électrothermie

L'électrothermie est une branche de la métallurgie qui se concentre sur l'utilisation de l'énergie
électrique pour générer de la chaleur et réaliser divers processus de transformation des métaux. Les
procédés d'électrothermie sont cruciaux pour la fusion des métaux, la production d'alliages, la
réduction de minerais et la fabrication de produits métalliques. Ils reposent sur des phénomènes tels
que l'effet Joule, qui convertit l'énergie électrique en chaleur, permettant ainsi d'atteindre des
températures élevées nécessaires pour les opérations de fusion et de traitement thermique. Les fours
électriques, les fours à arc électrique et les fours à induction sont des exemples courants
d'équipements utilisés en électrothermie.

Figure 1 : L’électrothermie

Les domaines d’application de l’électrothermie

L'électrothermie trouve des applications dans de nombreux domaines industriels en raison de sa


capacité à générer de la chaleur à partir de l'électricité. Voici quelques-uns des principaux domaines
d'application de l'électrothermie :

Sidérurgie : L'industrie sidérurgique utilise des fours électriques à arc pour la fusion de ferraille et
la production d'acier. Ces fours permettent de contrôler précisément la composition chimique de
l'acier.

Métallurgie des métaux non ferreux : L'électrothermie est employée pour la fusion et le raffinage
des métaux non ferreux tels que l'aluminium, le cuivre, le zinc et le plomb.

Traitement thermique : Les processus de traitement thermique, tels que la trempe, le revenu et la
normalisation, sont effectués à l'aide de fours à résistance électrique pour améliorer les propriétés
mécaniques des métaux.

Production d'alliages spéciaux : L'électrothermie est utilisée pour fabriquer des alliages spéciaux
nécessaires dans l'industrie aérospatiale, automobile et chimique.

Production de silicium et de carbure de silicium : Ces matériaux sont essentiels pour la


fabrication de semi-conducteurs et de composants électroniques avancés.

Fabrication de verre : Les fours électriques sont employés pour la fusion des matières premières et
la production de verre plat, de verre creux et de produits en fibre de verre.

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Traitement de surface : L'électrothermie est utilisée pour le durcissement de surface des pièces
métalliques, telles que les engrenages et les outils, en les chauffant électriquement puis en les
refroidissant rapidement.

Production de céramiques techniques : Dans l'industrie céramique, les fours électriques sont
employés pour fritter les matériaux et les transformer en produits céramiques solides.

Production d'énergie : Les centrales thermiques à cycle combiné utilisent l'électrothermie pour
produire de l'électricité en convertissant la chaleur générée par la combustion de combustibles en
énergie électrique.

Traitement des déchets : Les fours électriques sont utilisés pour l'incinération des déchets solides
et liquides, contribuant ainsi à la gestion des déchets.

Recherche et développement : L'électrothermie est également un outil essentiel en laboratoire pour


la recherche, notamment dans la caractérisation des matériaux et les expériences scientifiques.

b. Électrométallurgie :

L'électrométallurgie est une discipline étroitement liée à l'électrothermie, mais elle se concentre
davantage sur les processus de réduction chimique des minerais et des composés métalliques. Dans
l'électrométallurgie, des réactions électrochimiques sont exploitées pour extraire et purifier les
métaux à partir de leurs minerais. Un exemple classique d'électrométallurgie est le procédé
d'électrolyse utilisé pour obtenir l'aluminium à partir de la bauxite. Les électrolyseurs, équipements
spécifiques, permettent de séparer les métaux des oxydes ou des sels métalliques en utilisant
l'électricité.

Les domaines d’application de l’électrométallurgie

L'électrométallurgie est une discipline qui utilise des procédés électrochimiques pour extraire et
purifier les métaux à partir de leurs minerais ou de composés métalliques. Ses domaines
d'application sont variés, nous pouvons citer entre autres:

Production d'aluminium : L'électrométallurgie est essentielle dans la production d'aluminium à


partir de la bauxite. Le procédé Hall-Héroult est largement utilisé pour l'électrolyse de l'alumine,
permettant de produire de l'aluminium de haute pureté.

Production de magnésium : Le magnésium est également obtenu par électrolyse de chlorure de


magnésium, ce qui en fait une application majeure de l'électrométallurgie.

Raffinage électrolytique : L'électrométallurgie est utilisée pour raffiner de nombreux métaux,


notamment le cuivre, le zinc, le plomb et le nickel. Le raffinage électrolytique permet d'obtenir des
métaux de haute pureté à partir de matières premières brutes.

Production de métaux rares : Certains métaux rares, comme le lanthane et le néodyme, sont
extraits par des procédés d'électrométallurgie pour répondre aux besoins de l'industrie des aimants
permanents, des batteries et des technologies vertes.

Production de métaux précieux : L'électrométallurgie est utilisée pour extraire des métaux précieux
tels que l'or et le platine à partir de minerais ou de déchets électroniques.

Élimination de la pollution : Des procédés d'électrométallurgie peuvent être utilisés pour éliminer
certains polluants métalliques des effluents industriels, contribuant ainsi à la protection de
l'environnement.

Industrie de la galvanoplastie : L'électrométallurgie est employée pour le dépôt électrolytique de


métaux sur des surfaces, ce qui est essentiel dans l'industrie de la galvanoplastie pour améliorer la
résistance à la corrosion et l'esthétique des pièces métalliques.

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Recherche et développement : L'électrométallurgie est également utilisée en laboratoire pour la
recherche sur les propriétés électrochimiques des métaux et pour le développement de nouvelles
technologies de production.

Recyclage des métaux : L'électrométallurgie est un outil clé dans le recyclage des métaux à partir
de déchets industriels, automobiles et électroniques, contribuant ainsi à la gestion des déchets et à
la préservation des ressources naturelles.

1-NOTIONS DE CHALEUR

1-1-Définition de la chaleur :
En physique, la chaleur est une forme d'énergie transférée entre deux corps, se manifestant comme
une énergie cinétique microscopique associée au degré d'agitation des molécules. Lorsqu'un corps
reçoit de la chaleur, il a tendance à augmenter l'agitation de ses molécules, résultant généralement
en une élévation de sa température. Cependant, l'apport de chaleur peut également entraîner un
changement d'état, comme on peut l'observer lorsque l'on chauffe un glaçon, qui fond
progressivement tout en restant à 0°C. En général, la chaleur se propage spontanément d'un corps
plus chaud vers un corps plus froid, augmentant ainsi la température du corps plus froid tout en
réduisant la température du corps plus chaud. Il est important de noter que la chaleur ne se déplace
d'un corps froid vers un corps chaud que si un travail est effectué pour la forcer dans cette direction.

1-2-Unités de chaleur :
En physique, la chaleur est quantifiée en joules (J), car elle représente une forme d'énergie, similaire
au travail. Néanmoins, on emploie également l'unité de mesure de la calorie (Ca), définie comme la
quantité de chaleur requise pour augmenter la température de 1 gramme d'eau de 1°C à 15°C, sous
une pression d'une atmosphère. Il existe une équivalence entre ces unités : 1 calorie équivaut à
4,1855 joules.

1-3-Transfert de chaleur :
Il existe trois modes de transfert de chaleur : la conduction, le rayonnement et la convection.
La conduction implique un contact physique entre les corps ou les parties des corps échangeant de
la chaleur, alors que le rayonnement ne nécessite ni contact ni présence d'aucune matière entre les
deux corps.
La convection se produit lorsqu'un liquide ou un gaz est en contact avec une source plus chaude; il
se produit alors un mouvement d'ensemble des molécules du fluide transportant la chaleur vers les
zones plus froides.

Figure 2 : Les trois modes de transfert de chaleur


1-4-Transmission de la chaleur par conduction :
C'est l'écoulement de la chaleur à travers un corps de la partie chaude vers la partie froide. Le
barreau métallique, dont une extrémité est exposée à une flamme, s'échauffe progressivement. La
chaleur chemine de proche en proche à l'intérieur du métal.

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Figure 3 : Transmission de la chaleur par conduction

La conduction implique un contact physique entre les corps ou les parties des corps échangeant de
la chaleur.

Les lois de la conduction


a- La loi de Fourier :
Considérons une tige de longueur L de section S. A une extrémité de la tige la température est TA et à
l’autre extrémité TB. La puissance thermique échangée est alors donnée par la relation.

{
et par analogie avec l’électricité on définit la résistance thermique

b- La loi d’Ohm thermique :


La chaleur P se propage de A vers B en traversant une surface

Tableau 1 : Analogie thermique et Electrique

Analogie thermique Electrique


températures TA et TB potentiels VA et VB
différence de température différence de potentiel
TA-TB VA-VB
résistance thermique résistance électrique
Rth R
résistivité thermique résistivité électrique
ρth [m.K.W-1] ρ [Ω.m]
flux thermique Intensité du courant
P I

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Remarque : (TA- TB) est en K mais on peut faire le calcul en °C

1-5-Transmission de la chaleur par rayonnement :


Le soleil réchauffe la Terre, tout comme le radiateur à rayons infrarouges (comme illustré dans les
figures ci-dessous) ou une lampe incandescente réchauffent un objet à proximité.
Dans ces deux exemples, la chaleur rayonnante, qui génère de la chaleur, se propage de la source
chaude à haute température vers des objets plus froids. Ce mode de transfert se distingue par son
absence de nécessité d'un support matériel, car le rayonnement solaire nous parvient après avoir
traversé le vide de l'espace interplanétaire.
Sur Terre, la présence d'air, de brume ou de brouillard peut réduire l'intensité de ce rayonnement,
car la partie manquante est absorbée ou réfléchie.
Rayonnement solaire : la température du toit est plus élevée que celle de l'air ambiant

b)

a)
Figure 4 : a) Transmission de la chaleur par rayonnement - b) Longueur d’onde

Le rayonnement se produit sans nécessiter de contact ou de présence de matière entre les deux
corps. Lorsqu'une résistance électrique atteint une température élevée allant de 700 à 1000°C, elle
émet de l'énergie par le biais du rayonnement. Cette énergie se propage à la fois dans le vide et dans
l'air, se convertissant en chaleur au sein des objets à chauffer.
Par exemple, un radiateur parabolique illustre ce concept. Le transfert de chaleur par rayonnement
se produit principalement sous forme de chauffage infrarouge, que ce soit dans l'air ou dans le vide

Figure 5 : Transmission de la chaleur par rayonnement à travers un radiateur parabolique

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Les Lois de la transmission de chaleur par rayonnement

Loi de Stefan :
La densité de puissance thermique émise par un corps chaud a pour expression :

1-6-Transmission de la chaleur par convection :


Dans le récipient, le fond chauffe au contact de la flamme, puis l'eau chauffe à son tour. Étant
devenue plus légère, elle s'élève et est remplacée par l'eau plus froide, un courant s'établit.
La convection s'opère surtout dans les liquides et les gaz, elle peut être naturelle ou forcée; on utilise
alors des ventilateurs ou des pompes.

Figure 6 : Transmission de la chaleur par convection

Les lois de la convection


La densité de flux est donnée par :

TA est la température des parois et TB est la température du fluide


Les transferts de chaleur par convection peuvent être étudiés de manière simplifiée en introduisant
la notion de résistance thermique avec :

Flux thermique et loi de Newton :

Dans un local chauffé par un radiateur, l'air s'élève au contact de ce dernier, car sa température a
augmenté de l'air plus froid vient le remplacer, il s'établit un courant de convection. La chaleur cédée
par le radiateur est véhiculée vers les zones plus froides.

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Figure 7 : un local chauffé par un radiateur par convection
1-7-Simultanéité des modes de transmission :
L'étude des échanges de chaleur d'un local avec l'extérieur ou d'un appareil émetteur avec une
ambiance montre que les trois modes de transmission s'exercent le plus souvent simultanément,
comme l'illustre l'exemple suivant:

Figure 8 : Simultanéité des modes de transmission


Dans l'illustration ci-dessus, le mur du bâtiment est exposé au rayonnement solaire, ce qui entraîne
une augmentation de sa température extérieure en raison de l'apport de chaleur. Une partie de cette
chaleur est dissipée par le déplacement de l'air par convection et par rayonnement. La portion
restante se propage à travers l'épaisseur de la paroi par conduction. Elle pénètre ensuite dans
l'intérieur du local, le réchauffant à la fois par rayonnement et convection.

1-8-Comment calculer l’énergie nécessaire à l’élévation de température d’un corps

La capacité thermique (ou capacité calorifique) d'un corps est une grandeur permettant de
quantifier la possibilité qu'a un corps d'absorber ou restituer de l'énergie par échange thermique au
cours d'une transformation pendant laquelle sa température varie.
La capacité thermique est l'énergie qu'il faut apporter à un corps pour augmenter sa température de
un Kelvin. Elle s'exprime en Joule / Kelvin.

La notion de capacité thermique (réserve de chaleur) a été introduite par analogie avec la capacité
électrique (réserve d’énergie électrique)

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Soit Q la chaleur stockée par un « condensateur » thermique lors d’un échange thermique pendant
lequel ce corps a vu sa température augmentée de ΔT = (TA – TB).

La capacité thermique Cth de ce condensateur est alors défini par :


Tableau 2 : Ordre de grandeur de cm
la chaleur massique

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2-ELECTROTHERMIE:

L’électrothermie consiste à produire de la chaleur en utilisant l’énergie électrique (transformation de


l’énergie électrique en énergie calorifique).

Les procédés de chauffage

Divers procédés sont utilisés en domestique, tertiaire ou industriel pour chauffer les locaux, préparer
les repas, assurer le confort ou dans des applications industrielles.
· Chauffage par résistance.
· Chauffage par rayonnement.
· Chauffage par induction.
· Chauffage par diélectrique.
· Chauffage par arc électrique.

2-1-Chauffage par résistance :


La transformation de l'énergie électrique en chaleur se fait par le passage du courant électrique dans
une résistance. C’est une application de la loi de Joule : une résistance parcourue par un courant
produit de la chaleur :

Figure 9 : Chauffage par résistance

P = R x I²
L'énergie électrique dans une résistance est transformée en chaleur par la loi de Joule:

W= U x I x t ou W= R x I² x t
W : énergie en Joules, U : tension en volts, I : L’intensité du courant en Ampères, t : temps secondes

La résistance a pour valeur:

R : Résistance en Ohms, L : longueur du fil en mètres, ρ: Résistivité en ohm-mètre s : section du fil en m²

On distingue :
 Le chauffage direct où la matière à chauffer constitue elle-même la résistance R (exemple :
soudure par points).
 Le chauffage indirect où la matière à chauffer est placée à Proximité de la résistance R
(exemple : four).

Les utilisations sont très nombreuses aussi bien en domestique (plaque de cuisson, fours, chauffe-eau, sèche
Cheveux,….) qu’en industriel (chauffage industriel, fours, étuves, thermoplongeurs,…).

2-2-Chauffage par rayonnement :


Le chauffage par infrarouge est un procédé de chauffage direct par rayonnement, les produits à
chauffer sont soumis à l’énergie rayonnée par des corps de chauffe appelés émetteurs.

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Les différents émetteurs se classent en fonction de leur longueur
d’onde :
Infrarouge court : (l comprise entre 0, 76 et 2 mm) : lampes, tubes à
filament de tungstène porté à une température entre 1900 et 2000°C.
Infrarouge moyen (l comprise entre 2 et 4mm) : lampes, tubes à
filament de tungstène porté à une température entre 700 et 1100°C.
Infrarouge long : (l comprise entre 4 et 10 mm) : plaques, éléments
tubulaires portés à une température entre 200 et 500°C.

Figure 10 : Chauffage par rayonnement

Les applications industrielles du chauffage par infrarouge sont nombreuses : cuisson des peintures,
séchage d’émail, préchauffage des plastiques, séchage des panneaux de bois, vulcanisation, etc…
On les utilise aussi, dans l’élevage des poussins, le chauffage des grandes locaux ou en domestique
pour la salle de bains (radiateur parabolique).

2-3-Chauffage par induction :


Un corps conducteur de l’électricité placé dans le champ magnétique d’un solénoïde ou inducteur
aux bornes duquel on applique une tension alternative est le siège de courants électriques induits.
Ceux-ci provoquent son échauffement par effet Joule.

Figure 11 : Chauffage par induction

Le chauffage par induction met en jeu trois phénomènes physiques successifs :


 Transfert de l’énergie depuis la bobine jusqu’au corps à chauffer.
 Transformation en chaleur, dans le secondaire, de l’énergie électrique qui y a été transférée :
effet Joule.
 Transmission de cette chaleur par conduction dans la masse du corps à chauffer.

Les procédés de chauffage par induction se caractérisent par la fréquence utilisée :


Fréquence industrielle (50 Hz) et moyenne fréquence (de 500 à 10 000 Hz)
Hautes fréquences (de 100 kHz à 5 MHz).

Les applications sont réservées à la fonte des métaux ou aux chaudières pour les installations
industrielles et aux plaques à induction pour certaines plaques de cuisson en domestiques.

2-4-Chauffage par diélectrique :


Une substance non conductrice de l’électricité, placée dans un champ électrique alternatif à hautes
fréquence s’échauffe. Le dégagement de la chaleur a lieu dans la masse du corps à chauffer. Il peut
être considéré comme uniforme dans toute cette masse si la substance est homogène.

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Figure 12 : Chauffage par diélectrique

Collage des meubles, séchage des bois, vulcanisation du caoutchouc, préchauffage des plastiques,
pasteurisation sont des applications industrielles de ce procédé. En domestique le four à micro-
ondes peut être rattaché à cette méthode.

2-5-Chauffage par arc électrique :


En écartant deux électrodes de charbon préalablement en
contact et reliées et reliées aux bornes d’une source on
produit l’amorçage d’un arc électrique. Cet arc lumineux et
producteur de chaleur.
On l’utilise dans la fusion des métaux (fours à arc) et le
soudage des métaux (soudage à l’arc).
Figure 13 : Chauffage par arc électrique

2-6-Récapitulatif et utilisation de ces procédés :

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3-APPLICATIONS AU CHAUFFAGE D’UNE MAISON :

3-1-Rappels :

La chaleur est une forme d'énergie dont les manifestations ont la particularité d'être directement
ressenties par le corps humain. Les notions de chaud ou de froid résultent de la perception par nos
sens de la présence ou de l'absence de chaleur, ou plus exactement de l'accroissement ou de la
diminution de la chaleur.

La transmission de la chaleur à travers une paroi est effectuée au travers de 3 phénomènes :


o La conduction (transmission au travers des matériaux)
o Le rayonnement.
o La convection

Pertes de chaleur d’une maison traditionnelle


(Pourcentage indicatif pour une maison individuelle non isolée) :

Figure 14 : Application Chauffage d’une maison

3-2-Concernant la conduction, on parle pour les matériaux de construction de :

Conductivité thermique : Elle représente la caractéristique thermique du matériau.


Elle est Donnée par le constructeur sous le nom de lamda (λ). Son unité est le W/m°C.
Plus elle est grande, plus le matériau conduit bien la chaleur. Plus elle est petite, moins le matériau
conduit la chaleur on dit qu’il est isolant thermique.

Exemples :
- Laine de verre : λ= 0.04 W/m°C.
- Béton : λ= 1.6 W/m°C.
- Plâtre : λ= 0.35 W/m°C.
- Acier : λ= 150 W/m°C.

Résistance thermique : Elle peut être donnée par le fabricant ou calculée grâce à la formule :
R (m2 °C/W) = e / λ (avec e : épaisseur du matériau en m et l la conductivité thermique en W/m°C)

Exemples : - Agglo ou moellon creux 20 cm : R = 0,19 m2 °C/W.


- 10 cm de laine de verre : R = 0,1 / 0,04 = 2,5 m2 °C/W.
3-3-Concernant la convection et le rayonnement :
Cela concerne la surface des parois internes et externes (la vitesse du vent étant différente). Le
phénomène est complexe et nous admettrons l’utilisation des valeurs données dans le tableau
suivant :

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Résistance superficielle : Rsi et Rse (en m2 °C/W ou en m2 °K/W) :

En absence d’informations spécifiques sur les conditions aux limites des surfaces planes, les
résistances superficielles, intérieures (R si) et extérieures (R se) suivantes doivent être utilisées :

3-4-coefficient Ubât :

Le coefficient Ubât se calcule d’après la formule suivante :


Ubât = HT / AT
Où,
HT est la surface intérieure totale des parois qui séparent le volume chauffé de l’extérieur, du sol et
des locaux non chauffés en m2.
AT est le coefficient de déperdition par transmission entre le volume chauffé d’une part et l’extérieur,
le sol et les locaux non chauffés d’autre part. Il se calcule par la formule suivante :

HT = H P + H S + H U
Où,

HP est le coefficient de déperdition par transmission à travers les parois donnant directement sur
l’extérieur en W/K
HS est le coefficient de déperdition par transmission à travers les parois en contact direct avec le sol,
donnant sur un vide sanitaire ou sur un sous-sol non chauffé, en W/K
HU est le coefficient de déperdition par transmission à travers les locaux non chauffés (à l’exception
des sous-sols et des vides sanitaires) en W/K

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3-4-1-Détermination du coefficient de déperdition par transmission à travers les parois
donnant directement sur l’extérieur H en W/K :

Le coefficient de déperdition par transmission au travers des éléments séparant le volume chauffé de
l’air extérieur se calcule par :
∑ ∑ ∑

Où,

A1 est l’aire intérieur de la paroi I de l’enveloppe du bâtiment en m2 (les dimensions des fenêtres
et des portes doivent être prises égales à celles de l’ouverture dans les parois).
U1 est le coefficient de transmission thermique de la paroi I de l’enveloppe du bâtiment
déterminé selon le fascicule « parois opaques » ou selon le fascicule « parois vitrées » selon le
cas en W / m.K.
Pour une paroi vitrée équipée de fermeture, le coefficient moyen U jour-nuit doit être utilisé.
IK est le linéaire du pont thermique de la liaison K en m.
est le coefficient de transmission thermique linéique du pont thermique de la liaison K
déterminé selon le fascicule « ponts thermiques » en W / m.K.

est le coefficient de transmission thermique ponctuel du pont thermique tridimensionnel J


calculé selon le fascicule « ponts thermiques » en W/K.

Les ponts thermiques linéaires ou ponctuels, faisant partie d’une paroi plane (ossatures filantes,
fixations ponctuelles, etc..) doivent être intégrés dans le coefficient surfacique intrinsèque U de la
paroi comme décrits dans les fascicules « parois opaques » et « parois vitrées ».

Les ponts thermiques des liaisons entre deux ou plusieurs parois dont l’une au moins donne sur
l’extérieur ou est en contact avec le sol, sont considérés comme donnant sur l’extérieur.

Les sommes sur I, J et K, figurant dans la formule ci-dessus, doivent être effectuées sue toutes les
composantes du bâtiment séparant l’espace chauffé de l’extérieur.

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3-4-2-Détermination du coefficient de déperdition par transmission à travers les parois en
contact direct avec le sol, donnant sur un vide sanitaire ou sur un sous-sol non chauffé, H en
W/K :

Afin de simplifier nous prendrons : Hs= Ue x S x b

Avec Ue coeff de la paroi horizontale (W/m2 °C), S la surface (m2 S) et b étant un coefficient minorant
les déperditions :

Si en contact avec un garage ou vide sanitaire prendre : b = 0,85. Si local fortement ventilé prendre :
b = 1.

3-4-3-Détermination du coefficient de déperdition par transmission à travers les locaux non


chauffés (à l’exception des sous-sols et des vides sanitaires), H en W/K :

Nous prendrons : Hu= Up x S x b

Afin de simplifier prendre b = 0,8.


Sont concernés les pièces non chauffées, les combles, les appartements du dessus.

4-Détermination de l’isolation :

Avant de commencer des calculs il parait intéressant de pouvoir connaître le type d’isolant, et
l’épaisseur.

La réglementation 2000 (RT2000) impose en autre des coefficients maximums à ne pas dépasser en
fonction du type de parois :

Parois Coefficient U maximal en W / m2. K

Murs en contact avec l’extérieur ou le sol. 0,47


Planchers sous combles et rampants des 0,30
combles aménagés.
Planchers bas donnant sur l’extérieur ou un 0,43
parking collectif, et toits terrasses en béton ou
en maçonnerie à l’exclusion des toitures prévues
pour la circulation des véhicules.
Autres planchers hauts, à l’exclusion des 2,90
toitures prévues pour la circulation des
véhicules.
Planchers bas donnant sur un vide sanitaire. 0,36

Fenêtres et portes fenêtres prises nues. 0,47


Façades rideaux. 2,90

Imaginons un mur composé d’enduit béton 2cm, d’agglos 20cm et placoplâtre en finition BA13 (13
mm de plâtre), nous aimerions connaître la nature de l’isolant et son épaisseur ?

Nature de l’isolant : il est préférable d’utiliser du polystyrène plutôt que de la laine de verre car la
laine de verre se tasse avec le temps et provoque des ponts thermiques. Le coefficient thermique est
sensiblement le même.

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Détermination de l’épaisseur d’isolant (polystyrène) :

- Enduit béton : 2cm, béton : λ= 1,6 W/m°C


- Agglos 20 cm : R=0,19 m2 °C/W
- Polystyrène : e= ? λ=0,04 W/m°C
- Plâtre : 13mm, λ= 0,35 W/m°C

Pour une paroi verticale donnant sur l’extérieur la résistance superficielle (voir tableau R si + R se)
est de 0,17 m2 °C/W

Pour un mur en contact avec l’extérieur le coefficient U max (voir tableau ci-dessus) à ne pas
dépasser est de 0,47 W/m2 °C.

Appliquons la formule : 1 / Up = (R si + R se) + ∑R +∑ ( e/ λ )

1 / 0,47 = (0,17) + (0,02/1,6) + (0,19) + (e / 0,04) + (0,013 / 0,35)


1 / 0,47 = 0,4095 + (e / 0,04)
1 / 0,47 – 0,4095 = e / 0,04
e = 0,068 m = 68 mm de polystyrène.
On prendra du polystyrène de 80mm d’épaisseur.

Le même raisonnement peut être fait concernant les parois horizontales et planchers sur garage ou
vide sanitaire.

Concernant les terre-pleins, il suffit de faire une isolation périphérique de largeur 1m sur 60mm de
polystyrène.

Concernant les portes et ouvrants (fenêtres) prendre la valeur du coefficient U max et choisir les
matériaux adéquates.

5-Ventilation des locaux :

Indispensable dans les maisons neuves d’habitation :

La VMC (ventilation mécanique contrôlée) :

VMC simple flux :


Extraction de l’air dans les locaux techniques (cuisine, WC, SDB…) donc pas d’arrivée d’air neuf
dans ces pièces.

L’arrivée d’air neuf s’effectue par chaque ouvrant (30m3/h par ouvrant) dans les pièces principales
(séjour, chambres…).

La VMC fonctionne en petite vitesse 24h/24h et occasionnellement en grande vitesse sur demande.

Figure 16 : ventilation des locaux

18 Support de cours en Electrothermie et Électrométallurgie / Souleymane SOUMAH


Nous pouvons optimiser ce système car il provoque beaucoup de déperditions (rejet d’air chauffé et
entrée d’air neuf) par un système hygrovariable (ex : marque Aldes) ou double flux.

6-Détermination de la puissance des radiateurs :

Cette étude est un calcul simplifié, mais suffisamment précis pour dimensionner le chauffage dans
une maison individuelle. Ce calcul va s’effectuer sur l’exemple concret d’une maison individuelle en
prenant pour exemple une chambre

7-1-Présentation du projet :

Soit une maison individuelle située à Alès (département du Gard 30).

Température de base extérieure : -5°C.

Chauffage électrique (convecteur à fil pilote). Température régulée par chaque convecteur à 20°C
sauf dans la salle de bain ou nous aurons un sèche serviette (avec 22°C).

La hauteur sous plafond est de 2,5 m dans toute la maison.

Nous avons une VMC simple flux dans les locaux techniques (par extraction) et prises d’air dans les
pièces principales.

Les portes fenêtres (PF) sont en bois battantes avec soubassement au nu intérieur avec volets pleins
(double vitrage 4.16.4). Cotation : 1,45m par 2,2m.

La fenêtres (Fe) est en bois battante au nu intérieur avec volets pleins (double vitrage 4.16.4).
Cotation : 0,6m par 0,6m

La porte extérieure (Pe) est en bois opaque pleine. Cotation : 1m par 2,2m
La hauteur des fenêtres n’excède pas 6m.

Le mur extérieur est composé de d’enduit béton 2cm, d’agglos de 20cm °C/W) enduit au plâtre
(épaisseur 2 cm).

L’isolation est de 80 mm de polystyrène ((λ = 0,04 W/m°C) et brique plâtrière (R = 0,11 m2).

Les combles sont faiblement ventilés et le plafond est constitué de :


Hourdis entrevous béton 16 + 4 cm (R = 0,18 m°C/W).
Laine de verre 10cm (λ = 0,039 W/m°C).
Plâtre 1,2 cm (λ = 0,35 W/m°C).
2

La maison est construite sur vide sanitaire fortement ventilé.


Le plancher a un coefficient U= 0,42 W/m2 °C

NOTA : la Réglementation Thermique RT2000 est très sévère avec les ponts thermiques, afin de
simplifier les calculs nous prendrons les déperditions par pont thermique = 20% des déperditions
surfaciques.

7-2-Plan de la maison (côtes intérieures) :

Hauteur sous plafond : 2,5 m

19 Support de cours en Electrothermie et Électrométallurgie / Souleymane SOUMAH


Figure 17 : Plan de la maison

7-3-Calcul des différents coefficients thermiques :

 Pour les PF et Fe nous prendrons le coefficient max (voir tableau) donc Up Fe = 2,9 W/m2 °C.
 Pour la porte extérieure nous prendrons le coefficient max (voir tableau) Uporte= 2,9 W/m2°C.
 Pour les murs extérieurs :

R si + R se : 2 cm de béton Agglos de 20 : Polystyrène : Brique 2 cm de plâtre


(Tableau) : 0,08 / 0,04 plâtrière : :
0,02 / 0,35
0,17 0,0125 0,19 2 0,11 0,057

1 / Up mur = (R si + R se )+ ∑R + ∑(e / λ )
= 0,17 + 0,0125 + 0,19 + 2 + 0,11 + 0,057
= 2,5395

Up mur = 0,39 W/m °C

20 Support de cours en Electrothermie et Électrométallurgie / Souleymane SOUMAH


• Pour le plafond :

R si + R se : Hourdis : 10 cm laine de verre : 1,2 cm de plâtre


(tableau) 0,1 / 0,039 0,012 / 0,35

0,14 0,18 2,56 0,034

1 / Up plafond = (R si + R se) + ∑R + ∑(e / λ )


= 0,14 + 0,18 + 2,56 + 0,034
= 2,914

Up plafond = 0,34 W/m2 °C

• Pour le plancher :

Le plancher a un coefficient Up plancher = 0,42 W/m2 °C

7-4-Calcul des déperditions de la chambre 3 :

• Déperditions concernant les parois extérieures :


Dep (parois) = Up mur x S
= 0,39 x 26,62 (*) = 10,38 W / °C.
(*) : Surface S = (3,5 + 3,5 + 6,2) x 2,5h - (1,45 x 2,2 x 2) = 26,62 m2

• Déperditions concernant le plafond :


Dep (plafond) = Up plafond x S x b (avec b = 0,8 en effet les combles sont faiblement ventilés)
= 0,34 x 21,7(*) x 0,8 = 5,9 W / °C.
(*) : Surface S = 3,5 x 6,2 = 21,7 m2

• Déperditions concernant le plancher :


Dep (plancher) = Up plancher x S x b (avec b = 1 en effet le vide sanitaire est fortement ventilé)
= 0,42 x 21,7 x 1 = 9,11 W / °C.

• Déperditions concernant les portes fenêtres :


Dep (Pfe) = UpFe x S PF
= 2,9 x 2 x (1,45 x 2,2) = 18,50 W / °C.

• Déperditions concernant la ventilation :


DR = 0,34 x Qv (Qv étant le débit de ventilation en m/h)
Ici nous avons 2 portes fenêtres donc 2 x 30m 33/h concernant les modules d’entrée d’air.
DR = 0,34 x Qv = 0,34 x 60 = 20,4 W/°C

Déperditions surfaciques :

DP surf = Dep (parois) + Dep (plafond) + Dep (plancher) + Dep (Pfe) (en W/°C)
= 10,38 + 5,9 + 9,11 + 18,5 = 43,89 W/°C

Déperditions totales :

Dep = DP surf + DR (en W/°C)


= 43,89 + 20,4 = 64,29 W/°C.

21 Support de cours en Electrothermie et Électrométallurgie / Souleymane SOUMAH


Les ponts thermiques : la RT2000 est très sévères avec les ponts thermiques, afin de simplifier les
calculs nous prendrons les déperditions par pont thermique= 20% des déperditions surfaciques.

Dep totale = Dep + 20% Dep (ponts thermiques)


= 64,29 + 20% = 77,15 W/°C.

7-5-Calcul de la puissance chauffage pour la chambre 3:

Afin de pouvoir assurer la mise en régime (après un réduit ou un arrêt du chauffage il est nécessaire
de majorer de 20% :

Donc P = Dep totale + 20%° x (Ti - Text)


= 77,15 + 20% x (20 – (-5)) = 2314,5 W

on choisira un convecteur de 2500 W

7-6-Calcul de la puissance chauffage pour la salle de bains :

Le calcul ici n’est pas nécessaire car la pièce est petite nous allons trouver des puissances de 600W
or les sèche serviettes ont des puissances de 1kW minimum, nous serons donc sûr de pouvoir
assurer le chauffage.

7-7-Calcul de la puissance chauffage pour la cuisine :

Le calcul est le même que dans la chambre, bien sûr adapté aux surfaces et matériaux. Mais la
différence viendra de la ventilation car nous disposons d’une VMC simple flux. L’air est donc extrait
en partie dans cette pièce.
Nous devons connaître le débit de ventilation Qv, pour cela il faut utiliser le tableau suivant, qui
donnera le Qv en fonction du nombre de pièce principale (ici 4 donc Qv= 120 m3/h)

Nb pièces Cuisine SDB1 SDB2 WC1 WC2


principales Qv (m3/h) Qv (m3/h) Qv (m3/h) Qv (m3/h) Qv (m/h)

1 75 15 15 15 15

2 90 15 15 15 15

3 105 30 15 15 15

4 120 30 15 30 15

>=5 135 30 15 30 15

On négligera l’apport par la porte par rapport au débit de la VMC.

22 Support de cours en Electrothermie et Électrométallurgie / Souleymane SOUMAH


Travail Personnel
Sachant que les coefficients thermiques sont inchangés calculer la puissance nécessaire pour
chauffer la cuisine.

• Déperditions concernant les parois extérieures :


Dep (parois) = Up mur x S

• Déperditions concernant le plafond :


Dep (plafond) = Up plafond x S x b (avec b = 0,8 en effet les combles sont faiblement ventilés)

• Déperditions concernant le plancher :


Dep (plancher) = Up plancher x S x b (avec b = 1 en effet le vide sanitaire est fortement ventilé)

• Déperditions concernant les portes fenêtres :


Dep (Pfe) = UpFe x S PF

• Déperditions concernant la ventilation :


DR = 0,34 x Qv (Qv étant le débit de ventilation en m3/h)
On négligera l’apport par la porte par rapport au débit de la VMC.

Déperditions surfaciques :

DP surf = Dep (parois) + Dep (plafond) + Dep (plancher) + Dep (Pfe) (en W/°C)

Déperditions totales :

Dep = DP surf + DR (en W/°C)

Les ponts thermiques : la RT2000 est très sévères avec les ponts thermiques, afin de simplifier les
calculs nous prendrons les déperditions par pont thermique= 20% des déperditions surfaciques.

Dep totale = Dep + 20% Dep (ponts thermiques)

Calcul de la puissance chauffage pour la cuisine :

Afin de pouvoir assurer la mise en régime (après un réduit ou un arrêt du chauffage il est nécessaire
de majorer de 20%° :

Donc P = Dep totale + 20%° x (Ti - Text)

23 Support de cours en Electrothermie et Électrométallurgie / Souleymane SOUMAH


Autocorrection
• Déperditions concernant les parois extérieures :
Dep (parois) = Up mur x S
= 0,39 x 18,81 (*) = 7,33 W / °C.
(*) : Surface S = (5,8 + 3) x 2,5h - (1,45 x 2,2) = 18,81 m2

• Déperditions concernant le plafond :


Dep (plafond) = Up plafond x S x b (avec b=0.8 en effet les combles sont faiblement ventilés)
= 0,34 x 17,4 (*) x 0,8 = 4,73 W / °C.
(*) : Surface S = 5,8 x 3 = 17,4 m2

• Déperditions concernant le plancher :


Dep (plancher) = Up plancher x S x b (avec b=1 en effet le vide sanitaire est fortement ventilé)
= 0,42 x 17,4 x 1 = 7,30 W / °C.

(Avec b=1 en effet le vide sanitaire est fortement ventilé)

• Déperditions concernant les portes fenêtres :


Dep (Pfe) = UpFe x S PF
= 2,9 x 1 x (1,45 x 2,2) = 9,25 W / °C.

• Déperditions concernant la ventilation :


DR = 0.34 x Qv (Qv étant le débit de ventilation en m3/h)
On négligera l’apport par la porte par rapport au débit de la VMC.
DR = 0.34 x Qv = 0,34 x 120 = 40,8 W/°C

Déperditions surfaciques :

DP surf = Dep (parois) + Dep (plafond) + Dep (plancher) + Dep (Pfe) (en W/°C)
= 7,33 + 4,73 + 7,30 + 9,25 = 28,61 W/°C

Déperditions totales :

Dep = DP surf + DR (en W/°C)


= 28,61 + 40,8 = 69,41 W/°C.

Les ponts thermiques : la RT2000 est très sévères avec les ponts thermiques, afin de simplifier les
calculs nous prendrons les déperditions par pont thermique= 20% des déperditions surfaciques.

Dep totale = Dep + 20% Dep (ponts thermiques)


= 69,41 + 20% = 83,29 W/°C.

6-5-Calcul de la puissance chauffage pour la cuisine :

Afin de pouvoir assurer la mise en régime (après un réduit ou un arrêt du chauffage il est nécessaire
de majorer de 20%° :

Donc P = Dep totale + 20%° x (Ti - Text)


= 83,29 + 20% x (20 – (-5)) = 2498,76 W

On choisira, là aussi, un convecteur de 2500 W.

24 Support de cours en Electrothermie et Électrométallurgie / Souleymane SOUMAH


5- ÉLECTROMETALLURGIE

Références

1. Electrothermie source : Florent Holst


2. Cours CHAFI Zahia "Métallurgie extractive"
3. ELECTROTHERMIE Conversion et électronique de puissance
4. Electrothermie - Etude d’un ouvrage
5. Électrothermie industrielle – Introduction
6. Fours électriques à résistances - Présentation générale

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