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2. L'usinage photochimique
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2.1 GENERALITES
Les procédés non conventionnels utilisent des techniques d’usinage différentes de celles utilisées par
les procédés d’usinage conventionnels étudiés précédemment. L’énergie de coupe est fournie par un
mode différent, autre que l’action mécanique transmise par des efforts et un contact direct entre
l’outil et la pièce.
Les énergies utilisées par les procédés non-conventionnels sont le courant électrique, la lumière
amplifiée, les gaz, les abrasifs libres, les solutions chimiques, ou même l’eau comme moyens d’usinage
plutôt qu’un outil de coupe ou d’abrasion conventionnel. Parmi ces procédés nous distinguons :
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4- Claquage de l'étincelle. La matière de la pièce fusionne localement, se consume. L'électrode
subit une faible usure.
5- Coupure du courant. Implosion de l'étincelle.
6- Evacuation des particules métalliques par un arrosage de diélectrique.
Ce type d’usinage se caractérise par :
- Usinage sans déformation puisqu’il n’y a pas de contact pièce-outil ni échauffement
- Usinage de tous les matériaux conducteurs de l'électricité (métaux, alliages, carbures, graphites,
etc.) quelle que soit leur dureté.
- Précision dimensionnelle de l’ordre de 0.01 mm jusqu’à 2 µm en finition
- Reproduction automatique de forme
- Obtention de surfaces complexes
- L’électrode s’use (usure difficile à contrôler)
- L’usinage est limité aux matériaux conducteurs de l'électricité et aux formes démoulables
- Débit maximal de copeaux : ébauche (5cm3/min) et finition (0.05cm3/min).
• les états de surface et vitesse d'usinage
- Les états de surface dépendent de la dimension des étincelles.
- Si elles sont énergiques, l'état de surface sera grossier, par contre, la vitesse d'usinage sera
rapide.
- Si elles sont faiblement énergiques, l'état de surface sera fin, par contre, la vitesse d'usinage
sera lente.
- Les états de surface les plus fins peuvent atteindre un Ra de 0,10. L'effet visuel est proche du
poli d'un miroir. Les états de surface standard, faciles à obtenir, sont équivalents à un Ra 0,8.
- Les vitesses d'usinage en électroérosion sont modérées. En fonction de l'énergie des décharges,
l'enlèvement de matière va de 1 à plusieurs milliers de mm3/minute.
• Applications
- Usinage de matrices de forge et moule de fonderie.
- Découpage au fil (contour de pièces, analogie avec scie à ruban)
- Moyens pratiquement réservés à l’obtention d’outillage.
• Matériaux
- L’électrode peut être en graphite, cuivre, cupro-tungstène, laiton…
- Les diélectriques sont des hydrocarbures ou des huiles aux silicones.
• Remarque : Bien que ce procédé utilise des décharges électriques, il ne présente aucun danger pour
l'utilisateur ni pour l'environnement.
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électrolytique accélérée et contrôlée. Le métal enlevé à l’anode est évacué par l’électrolyte qui circule
sous pression, évitant ainsi le dépôt sur l’outil cathode (figure 2.2).
• Principe d’usinage :
L’électrode à pratiquement la forme de l’empreinte à réaliser. En usinage, l’atttaque chimique est
continue, on utilise des électrodes protégées (isolées par un vernis ou un plastique sur leur corps). Il
n’y à jamais contact entre la pièce et l’outil.
Video : https://www.youtube.com/watch?v=pVFXow5y3xA
• Remarques
- Usinage sans échauffement du métal.
- Obtention de surfaces complexes.
- Usinage de matériaux durs, traités ou réfractaires et conducteurs.
- Usure nulle de l’outil.
- Bon état de surface sans trace d’outil.
- Débit important de métal usiné (5 à 10 fois celui de l’électroérosion).
- Le déplacement de l’électrode-outil n’est pas asservi.
- La précision d’usinage reste faible.
- Forme de l’électrode difficile à déterminer pour certains usinages.
• Applications
- Rectification plane ou cylindrique.
- Ebauche de matrices ou moules, ébavurage, affûtage.
Possibilités : précision 0,01 mm en rectification et 0,1 mm en défonçage.
• Matériaux
- Les électrolytes sont le chlorure de sodium ou le nitrate de sodium.
- L’électrode peut être en graphite, cuivre ou cupro-tungstène.
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2.4 COMPARAISON ENTRE L’USINAGE PAR ELECTROEROSION ET L’USINAGE ELECTROCHIMIQUE
Les deux procédés conviennent bien à l’usinage des matériaux conducteurs difficilement usinables
par les procédés classiques à cause de leur grande dureté ou de la complexité des formes.
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Figure 2.3 : Schéma des différentes étapes du procédé
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L’usinage photochimique permet la fabrication de pièces dans quasiment tous les métaux mais
également dans certains matériaux comme par exemple le verre ou le polyimide. Mais ce sont les
aciers inoxydables, les métaux ferreux et les métaux cuivreux qui représentent la majorité des
productions en usinage photochimique. On utilise, principalement dans l’industrie, des panneaux de
quelques microns à 2mm d’épaisseur. Appliquée à des matériaux de faibles épaisseurs (inférieures à
0.1mm) et combinée à la précision de la photolithographie, cette méthode assure la production de
pièces avec des formes géométriques très complexes et aux tolérances serrées. Généralement, les
tolérances données pour des pièces en usinage photochimique sont de +/- 10% de l’épaisseur du
matériel usiné.
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Figure 2.4 : principe de la découpe au laser
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l'utilisation la plus répandue reste la découpe des aciers sur des épaisseurs allant jusqu'à 15 à 20 mm.
Vidéo : Découpe laser d’une plaque inox https://www.youtube.com/watch?v=A-Oqqw_RQKo
• Avantages
- Un haut niveau de précision et d'exactitude de position.
- Une économie de matériaux.
- Une grande vitesse de production.
- Très peu de déformation du matériau.
- Une bonne sécurité du procédé.