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Cours de
Technologie de fabrication (Soudage)
Radhouane SGHIR
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Plan de cours
Quatrième chapitre (Soudage)
Généralités
Les procédés de Soudage (Classification)
Soudage Oxyacétylénique
Soudage avec Electrode enrobée
Soudage sous Flux solide en poudre
Soudage sous Flux gazeux (MIG, MAG et TIG)
Soudage par Résistance
Soudage par Ultrason
❑ La zone affectée thermiquement (ou ZAT) est la partie du matériau de base qui
n’est pas rentrée en fusion avec le métal d’apport mais qui a subi un échauffement et
un refroidissement très rapides (Traitement thermique) au moment du soudage. 4
Procédés utilisés et domaines d’emploi
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Procédés utilisés et domaines d’emploi
Soudage manuel oxyacétylénique (1/2)
Une installation de soudage comprend : Une source d’oxygène, une source d’acétylène,
des détendeurs, des systèmes de sécurité (dispositifs anti-retour), un chalumeau.
Le soudage manuel constitue l’un des modes opératoires de soudage à l’arc les
plus répandus. Il nécessite un personnel très qualifié. L’électrode est constituée
d’un fil à cœur d’acier d’un diamètre de 3 à 8 mm et d’un flux d’enrobage
contenant des éléments alliés (manganèse et silice par exemple). La source de
chaleur est constituée d’un arc de faible voltage (15 à 35 V) mais d’intensité élevée
(jusqu’à 500 A). L’arc fait fondre le métal de base et l’électrode.
Au fur et à mesure que le métal est transféré du bout du fil en acier au bain de
fusion, le soudeur déplace l’électrode de manière à garder une longueur constante à
l’arc (la largeur du cordon est en grande partie liée à la longueur de l’arc).
Le flux fond avec le fil de cœur et coule sur la
surface du bain de fusion pour former un laitier
qui doit être enlevé après la solidification. 9
Procédés utilisés et domaines d’emploi
Soudage manuel avec électrode enrobée
Son principal inconvénient est un faible cycle de travail, c’est-à-dire qu’il n’y a
qu’un faible volume de métal déposé avant que le soudeur ne s’arrête pour insérer
une autre électrode. Cela ne constitue pas un problème pour des soudures courtes,
mais devient un problème pour des soudures longues, en particulier lorsque les
coûts de main d’oeuvre sont élevés.
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Procédés utilisés et domaines d’emploi
Soudage automatique et semi-automatique
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Procédés utilisés et domaines d’emploi
Soudage automatique et semi-automatique
(Le soudage à l’arc sous flux en poudre nécessite des intensités comprises entre 400 et 1000 A)
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Procédés utilisés et domaines d’emploi
Soudage automatique et semi-automatique
Inconvénients
❑ Cette technique n'est possible uniquement avec des matériaux thermo fusibles;
❑ La mise en œuvre oblige le port du casque en raison des hautes fréquences
utilisées.
Domaines d’applications
❑ Dans l’automobile ;
❑ Dans le secteur électrique ;
❑ L’industrie des plastiques pour assemblage. 17
SOURCES D’ENERGIE DE SOUDAGE ET APPLICATIONS INDUSTRIELLES
Arcs électriques
1. Énergie de soudage
❑ Énergie nominale (En)
C'est l'énergie fournie au niveau de l'arc pour exécuter une soudure. Elle est fonction
de la tension d'arc entre les 2 électrodes (U), de l'intensité du courant de soudage (I) et
de la vitesse de soudage (v), vitesse à laquelle s'effectue le cordon de soudure
En=U.I/v
Elle s'exprime en joules/cm, avec U en volts, I en ampères et v en cm/s.
Exemple
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SOURCES D’ENERGIE DE SOUDAGE ET APPLICATIONS INDUSTRIELLES
L'énergie fournie au niveau de l'arc n'est pas entièrement transmise aux pièces à
souder en raison des pertes par rayonnement et par convection de la colonne d'arc.
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SOURCES D’ENERGIE DE SOUDAGE ET APPLICATIONS INDUSTRIELLES
Tableau 1
Eq
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SOURCES D’ENERGIE DE SOUDAGE ET APPLICATIONS INDUSTRIELLES
où k est un coefficient de correction qui tient compte de la géométrie du joint à souder.
La valeur du coefficient k est donnée par le tableau suivant. Conventionnellement le
rendement d'arc η est pris égal à 1 pour les procédés à électrodes enrobées ou sous
flux solide, à 0,7 pour le M.I.G. et à 0,5 pour le T.I.G.
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SOURCES D’ENERGIE DE SOUDAGE ET APPLICATIONS INDUSTRIELLES
❑Résistance électrique
Les différents procédés de soudage électrique par résistance s'appuient sur la loi de
Joule
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SOURCES D’ENERGIE DE SOUDAGE ET APPLICATIONS INDUSTRIELLES
Soudage par points, principe (1. électrodes en cuivre, 2. zone affectée par
la chaleur, 3. zone fondue).
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Détermination des conditions de soudage (SOUDAGE A L’ARC ELECTRIQUE)
Elle ne doit être ni trop faible, ni trop élevée ; par exemple, pour les aciers, elle se situe
en général entre 20 et 35 kJ/cm, en fonction de la nature de l'acier à souder.
❑Tension d'arc
Elle agit, dans une certaine mesure, sur la largeur du dépôt ; cette dernière augmente
quand la tension de soudage croît. C'est elle qui conditionne le régime de transfert du
métal en fusion dans l'arc.
La tension d'arc dépend de l'intensité et varie de 20 à 40 V environ, en fonction du
procédé.
❑ Dimension du fil ou de l'électrode
En soudage semi-automatique et automatique à paramètres (U, I, v) constants, la
pénétration est moins importante avec un diamètre de fil plus faible.
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Principaux paramètres de soudage
❑Pénétration
La pénétration est directement proportionnelle à l'intensité. La figure suivante reproduit
un abaque qui donne la valeur de la pénétration en fonction de l'intensité, pour un
diamètre de fil donné et pour différentes vitesses de soudage.
(P1+P2) > e
❑ Largeur
La largeur du cordon est inversement proportionnelle à la vitesse à laquelle se déplace
la torche. L'abaque de la figure 1 indique, pour plusieurs valeurs de l'intensité, la
variation de la largeur du cordon en fonction de la vitesse de soudage.
Exemple
Pour le soudage de deux tôles avec chanfreins, la dernière passe de remplissage
devra, si cela est possible, avoir au moins la largeur des chanfreins au bord des tôles.
Si, pour les deux tôles, e= 20 mm, avec des chanfreins en V à 60 °,
la distance entre les bords sera l= 22 mm ; l'abaque nous indique alors : v=40 cm/min pour
500 < I < 600 A. 26
Figure 1 : Abaque de détermination de la largeur
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❑Détermination de la masse de métal d'apport
Pour chaque type de chanfrein ou de soudure d'angle, existent des tableaux ou
abaques qui indiquent la masse linéique nécessaire
A titre d'exemple, la figure 2 reproduit un abaque qui permet de déterminer la masse
linéique de métal d'apport pour des soudures d'angle en fonction de leur forme
(concave ou sensiblement plate) et de la hauteur a de leur gorge, avec
un rendement d'environ 0,95 % (fils ou électrodes enrobées classiques).
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figure 2 : Abaque de détermination de la masse de métal à déposer pour les cordons d'angle.
La figure 3 , elle donne, pour les soudures exécutées avec des chanfreins en V, la
masse de métal d'apport nécessaire en fonction de l'épaisseur des pièces à souder.
(Pour apprécier par excès la quantité de métal d'apport pour des joints avec chanfreins
en X, il suffira de doubler la quantité nécessaire pour des chanfreins en V.) Ce type
d'abaque ne s'applique pas aux électrodes dont l'enrobage contient des éléments
métalliques d'addition (poudre de fer, chrome, nickel, etc.), qui ont un "rendement"
supérieur à 100 %.
Exemples
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figure 3: Abaque de détermination de la masse linéique du cordon, en
fonction de l’angle des chanfreins et de l’épaisseur des tôles. 30
❑Détermination du nombre d'électrodes nécessaires
La masse de métal d'apport déposé par électrode s'exprime en g, pour une longueur
d'électrode donnée. En général on considère la longueur totale de l'électrode diminuée
de 50 mm. Exemple : électrode en acier doux Ø4, longueur 350 la masse de métal
déposé par l'âme métallique sera d'environ 28 g, poids correspondant à une longueur
de 300 mm.
Certaines électrodes ont un enrobage qui contient des éléments d'addition (poudre de
fer, chrome, etc.) qui viennent s'ajouter à la masse de l'âme métallique, d'où un
"rendement" qui varie d'un type d'électrode à l'autre. Ce dernier est égal au rapport de
la masse de métal déposé à la masse de métal de l'âme qui a été fondu, et s'exprime en
pourcentage
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Exemple
Pour exécuter une gorge de hauteur a=4 mm (cordon concave) sur une longueur de 1
m, la masse de métal d'apport devra être d'environ 150 g. Si l'on utilise des électrodes
Ø5, r= 95 %, longueur = 450 mm, ce qui correspond à une masse de métal fondu
d'environ 62 g, la masse de métal déposé sera 62x95/100=58 g, soit un nombre
d'électrodes nécessaires : 150/58=2,6 électrodes.
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❑Détermination du nombre de passes
•Soudage automatique
Les courbes de la figure 4 permettent d'apprécier, pour différents diamètres de fils en
acier doux et pour un courant de soudage continu, la masse de métal d'apport
déposée par minute en fonction de l'intensité.
Exemple
Pour exécuter une gorge de hauteur a=5 mm, cordon concave, il faut déposer 2,5 g/cm
de métal d'apport (Fig. 2). Avec I=600 A, le dépôt est d'environ 140 g/min ; si l'on
prend v=110 cm/min, le dépôt par cm de cordon sera donc de : 140/110=1,27 g/cm.
Aussi serait-il nécessaire pour obtenir le résultat recherché d'exécuter 2 passes
(1,27 x 2 =2,54 g/cm). Cette solution est à écarter ; nous adopterons une autre vitesse
de soudage, qui permette un dépôt de métal d'apport suffisant en une seule passe, soit :
v=140/2,5 = 56 cm/min.
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figure 4. Courbes de fusion. (Courant continu, polarité + à l’électrode).
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❑Électrodes enrobées
Exemple
On souhaite exécuter un cordon d'angle concave, gorge de hauteur a=8 mm. Les
conditions de soudage imposées (facteurs métallurgiques) exigent une énergie
nominale En >18 kJ/cm. On peut obtenir cette énergie avec une électrode Ø5, à
condition que pour 10 cm d'électrode consommée, le cordon de soudure mesure 7 cm
(tableau 2). D'autre part, pour exécuter un tel cordon, la masse de métal déposé doit
être de 6 g/cm (Fig.2). Celle d'une électrode en acier Ø 5 de longueur utile 40 cm
étant de 58 g, une consommation de 10 cm de cette électrode correspond à 58/4 =
14,5 g. A chaque passe, la masse de métal déposé sera donc de : 14,5/7 = 2 g/cm.
D'où un nombre de passes égal à : 6/2= 3.
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Tableau 2 .Valeurs de la longueur de cordon correspondant à 10 cm
d'électrode consommée, en fonction du diamètre de l'électrode et de
l'énergie nominale du soudage. Les valeurs usuelles sont dans la zone colorée.
(D'après NF A 36.000.)
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Temps consacré au soudage
Le temps total consacré au soudage comprend d'une part le temps de fusion (temps
pur de soudage), d'autre part les temps morts (temps de non soudage) pendant
lesquels s'exécutent les manutentions des pièces, les mises en position, les réglages,
le piquage du laitier, le changement d'électrode, etc.,
❑Temps de fusion
Soudage automatique
Cette vitesse peut s'exprimer aussi en masse de métal déposé par minute.
Soudage semi-automatique
La vitesse de fusion du fil est souvent exprimée en m/min, en fonction de
l'intensité du courant de soudage. On en déduit facilement le temps de fusion,
connaissant la masse de métal d'apport déposée par minute.
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Exemple
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Phénomènes mécaniques et thermiques associés au soudage
Zone Affectée
Thermiquement (ZAT)
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Phénomènes mécaniques et thermiques associés au soudage
❑ Retrait longitudinal
Le retrait longitudinal peut conduire
à une flexion des pièces.
❑ Retrait transversal
Le retrait transversal provoque des déformations angulaires. Pour limiter ses effets, il
convient de choisir judicieusement l’ordre des opérations de soudage ainsi que la dimension
des cordons.
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Types de soudures
Soudure bout à bout
Pour les soudures bout à bout, une distinction est faite entre :
❑ la soudure bout à bout à pleine pénétration (la fusion de la soudure et du
métal de base sont complètes sur l’épaisseur de l’assemblage);
❑ la soudure bout à bout à pénétration partielle (la pénétration de la soudure
ne s’étend pas à l’épaisseur totale de l’assemblage.
En règle générale, les bords des plats doivent être préparés avant soudage. Dans
certains cas, lorsque l’épaisseur des plats est inférieure à 5 mm, on peut se
dispenser de cette préparation.
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Types de soudures
Soudure d’angle
Une soudure d’angle est une soudure dont la section transversale est
approximativement triangulaire et qui est déposée à la surface des plats
assemblés. Aucune préparation des bords n’est requise. Selon la position
relative des pièces à assembler, trois types de dispositions des soudures
d’angle peuvent être envisagés:
❑ assemblage à recouvrement dans lequel les pièces à souder se trouvent
dans des plans parallèles;
Les soudures d’angle qui peuvent être déposées en un seul passage sont
particulièrement économiques.
En atelier, cela signifie que l’épaisseur de la soudure ne doit pas excéder 8 mm.
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Normalisation des soudures
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