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Chapitre II
aux électrodes, des ions et des électrons. Les atomes subissent entre eux des chocs violents ce
qui provoque l’échauffement du milieu entre les électrodes.
Figure 2 – ionisation
* Les moules pour les matières plastiques, les verreries et les caoutchoucs
* Les matrices d’estampage, de forgeage ou de compactage
* Les filières en carbure pour l’extrusion des matériaux
* Les usinages sans bavure
Toutefois, il faut noter que le principal inconvénient de ce procédé d’usinage est sa durée qui est
trop longue et qui peut atteindre plusieurs jours pour une seule pièce.
5. Présentation de la machine d’usinage par électroérosion
Les machines d’usinage par électroérosion sont principalement conçues d’un bâti en col de signe
extrêmement rigide, d’une broche support de l’électrode, d’un bloc d’usinage destiné à immergé
la zone de travail, d’un groupe de filtration du diélectrique et d’un générateur.
5.1. Le bâti :
Sur les machines d’usinage par électroérosion, le bâti, en col de cygne, doit être extrêmement
rigide. En effet, malgré que l’usinage s’effectue sans contacte entre l’outil est la pièce, les efforts
d’usinage et les réactions qui en découlent ne sont pas nulles et dépendent de :
* chocs thermiques et physiques des étincelles qui jaillissent entre l’électrode et la pièce ;
* poussées développées par les techniques d’arrosage par injection entre l’électrode et la
pièce.
Sans oublier le poids propre de la broche et de l’électrode et spécialement pour les grandes
pièces.
5.2. La broche, support de l’électrode :
La broche, support de l’électrode, doit avoir un guidage parfaitement précis car au fur et à mesure
que la matière est usinée, la distance entre les deux électrodes doit être maintenue la plus
constante possible afin d’assurer un rendement élevé de l’usinage. Cette distance dépend du
diélectrique et des paramètres électriques.
Le guidage de la broche est assuré par des paliers hydrostatiques caractérisés par une grande
rigidité et un frottement nul ou sur les petites machines par des rails à guidage à aiguille.
Cette approche outil - pièce est gérée par un servomécanisme qui asservi la distance entre les
électrodes. C’est un asservissement basé sur l’analyse des signaux électriques (tension, intensité,
forme) : l’avance a lieu au fur et à mesure que la matière est enlevée.
Si la distance est trop grande, les décharges sont moins fréquentes et moins efficaces : les
électrodes sont rapprochées. Si la distance est trop courte, les décharges apparaissent trop rapides,
il y a tendance au court-circuit : les électrodes sont éloignées.
Si les particules érodées sont mal évacuées, elles peuvent s’accumuler dans certaines zones et
créer un pont conducteur : l’asservissement interprète cela comme un contact entre électrodes, et
celles-ci sont immédiatement éloignées. L’asservissement s’efforce de maintenir un signal
5.3. Le circuit du diélectrique :
Le circuit se compose de deux parties :
- Un bac de travail destiné à immerger la zone de travail dans le liquide diélectrique : il est équipé
de divers capteurs de température et d’un trop plein.
- Un groupe de filtration adapté à la taille de la machine et doit assurer la filtration du diélectrique
et le renouvellement du liquide dans la bac de travail.
5.4. Le générateur :
Le générateur doit assurer plusieurs fonctions :
— amorcer les décharges ;
— maintenir la tension et l’intensité pendant la décharge ;
— assurer un temps de pause entre deux décharges successives ;
— fournir la répétition des décharges.
Les premiers générateurs utilisés étaient basés sur le principe de la relaxation : le générateur
charge un condensateur qui décharge son énergie dans le circuit. Il présente l’inconvénients que
l’énergie délivrée par le condensateur n’est pas la même pour toutes les décharges, ce qui
implique que celles-ci fournissent des cratères de dimensions différentes. Les mérites de ce type
de générateur sont qu’il est peu coûteux à fabriquer et qu’il permet un bon état de surface s’il est
correctement utilisé.
Malgré des progrès dans la conception de ces générateurs, ils n' ont pas pu fournir des taux
d’usure suffisamment faibles. On les utilise encore pour des applications de perçage et de finition
poussée.
Les générateurs rotatifs sont caractérisés par des fréquences d’impulsions données par la
rotation d’un générateur entre deux polarités : positive et négative. Son application est limitée à
un usinage grossier à grand débit de matière.
Les générateurs à impulsion commandées (figure 5) ont apparu avec l’arrivée des technologies
à transistors qui ont permis une première avancée spectaculaire, faisant de l' électroérosion un
procédé précis, prédictif et fiable. Les générateurs à impulsions commandées fournissent des
tensions indépendantes de la distance interélectrode et de l’état physique de l’espace
interélectrode. Les décharges peuvent être de nature isofréquence ou isoénergie. Il est ainsi
possible de régler l’énergie des décharges et aussi leur intensité, tension, durée, ainsi que le temps
de repos entre deux décharges successives, de manière indépendante.
Le tableau 1 donne les avantages et les inconvénients des différents générateurs utilisés.
Valeur de A 3 4 5 6 7 8 9 10
Durée en (µs) 3.2 6.4 12.8 26 60 100 200 400
Valeur de P 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Courant de pointe (A) 4 6 8 12 16 24 32 48 64 96 128
D’une façon générale, les états de surface dépendent de la dimension des étincelles. Si elles sont
énergétiques, l’état de surface sera grossier par contre la vitesse d’usinage sera rapide. Si elles
sont faiblement énergétiques, l’état de surface sera fin par contre la vitesse d’usinage sera lente
(figure 8).
utilisé fut le cuivre. Il fut très vite remplacé par d’autres, qui avaient une moins bonne
conductivité, mais donnaient de meilleurs résultats, par exemple le laiton, qui a une bonne
résistance mécanique et un meilleur pouvoir de fusion et vaporisation, qualités qui prévalent sur
la conductivité électrique.
6.2.5. Domaine d’application
Les applications sont donc plutôt dans le domaine de la fabrication unitaire ou de petite série :
outillage, aéronautique, nucléaire, médical, mécanique générale ou automobile.
Les applications récentes concernent la découpe de matériaux céramiques rendus semi-
conducteurs et qui sont en passe de concurrencer les carbures métalliques pour des applications
avec frottement.
Une application particulière importante est la fabrication des électrodes prismatiques pour
l’usinage par électroérosion en défonçage, qu’elles soient en cuivre, graphite ou alliages.
Bibliographie :
Publications et ouvrages
Sites Web :
www.microtechnica.com
www.pmtl.fr
www.charmilles.com