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Partie 1 : électrolyseur
Préparé par
2022-2023
I. INTRODUCTION GENERALE
L'électrolyse de l'eau est un procédé électrolytique qui décompose l'eau (H2O)
en dioxygène et dihydrogène gazeux grâce à un électrique. L’histoire de l’électrolyse de l’eau a
commencé dès la première révolution industrielle, en 1800, lorsque Nicholson et Carlisle ont été les
premiers à découvrir la capacité de décomposition électrolytique de l’eau. En 1902 Plus de 400 unités
industrielles d’électrolyse de l’eau étaient en service et en 1939, la première grande usine d’électrolyse
de l’eau d’une capacité de 10 000 Nm3 H2/h est entré en service. En 1948, le premier électrolyseur
industriel sous pression a été fabriqué par Zdansky/Lonza. En 1966, le premier système d’électrolyte
polymère solide (SPE) a été construit par General Électrique, et en 1972, la première unité
d’électrolyse de l’eau à oxyde solide a été développée. Le premier alcalin avancé a commencé en
1978. L’histoire se termine de nos jours avec le développement des membranes échangeuses de
protons, utilisable pour les unités d’électrolyse de l’eau et les piles à combustible, par Dupont et
d’autres fabricants, en raison des développements en le domaine de la technologie des oxydes solides à
haute température et par l’optimisation et la reconstruction de l’eau alcaline électrolyseurs.
Les matériaux
L’anode est généralement en nickel ou en acier doux. Un dépôt surfacique catalytique est
utilisé pour réduire les surtensions cathodiques. Il est constitué d’alliages de Nickel
(Nickel-Soufre, Nickel de Randy, Nickel-Zinc) ou d’oxydes métalliques (alliages de Fer,
Cobalt et Tungstène).. Aujourd’hui, le matériau de base des diaphragmes semble être le
nickel, sous formes d’oxydes. On peut également noter l’emploi de membranes alcalines
telles que IMET® (Inorganic Membrane Electrolysis Technology) proposées par
"Hydrogène Systemes". La pression d’utilisation
de tels systèmes est de 4 à 30 bar pour une consommation spécifique de 4,2 kWh/Nm 3.
Les débits d’hydrogène sont dans la gamme 1 à 60 Nm3/h.
L’électrolyte est généralement constitué d’une solution aqueuse d’hydroxyde de
potassium (KOH). Sa concentration massique est déterminée afin que l’électrolyte
présente une conductivité maximale à la température de fonctionnement de l’électrolyseur.
On peut ainsi noter les concentrations typiques suivantes :
25% en masse pour une température de 80 à 90°C ;
30-35% à 120°C ;
40% à 160°C.
Les solutions de potasse sont préférées aux solutions de soude car elles présentent une
meilleure conductivité à une température donnée. L’électrolyte doit présenter des
concentrations en chlorures et en sulfates inférieures à 0,01 % en masse car ces composés
détruisent la protection par nickelage ou le Nickel massif des anodes
Caractéristiques de fonctionnement
2-Electrolyseurs PEM
Principe
L’électrolyse PEM (= membrane échangeuse de protons) est une méthode de production
d’hydrogène par électrolyse de l’eau consistant à séparer les électrodes par une membrane
polymère étanche au gaz et fortement acide, laissant passer les ions H+. Très réactive, elle
peut être utiliser efficacement des énergies intermittentes. Elle demande néanmoins des
matériaux très chers.
La technologie PEM est née au début des années 50, avec le programme spatial américain,
principalement dans l’idée d’une pile à combustible pouvant fonctionner même en apesanteur.
General Electric a développé le premier électrolyseur PEM en 1966. Le concept a ensuite été
amélioré par W.T. Grubb, qui a utilisé une membrane de polystyrene sulfoné comme
électrolyte.
Ensuite, les protons H+ « migrent vers la cathode à travers la membrane sous l’effet du
champ électrique et du gradient de concentration où ils sont réduits en hydrogène
moléculaire (avec les électrons provenant du pôle négatif du générateur.
Les matériaux
C’est la platine qui est le catalyseur le plus intéressant, mais son prix est problématique (> 30
k€ kg-1).
Le cobalt et le fer pourraient aussi être de bons catalyseurs pour la cathode, mais ils ne sont
pas stables dans les conditions d’électrolyse PEM. Une idée en cours d’exploration est de les
combiner avec des composés organiques.
Pour l’anode
L’un des challenges est l’importance du potentiel de fonctionnement (1.6V vs. ESH), qui ne peut
pas être supportée par tous les matériaux.
Classiquement le mieux est d’utiliser l’oxyde d’iridium ou de ruthénium.
Malheureusement, l’irridium est rarissime : 40 fois plus rare que l’or et 10 fois plus rare que le
platine.
Pour la membrane
Les plaques bipolaires ont, dans un stock de cellules d’électrolyses PEM, pour fonction de
fournir le courant et d’évacuer les gaz. Ce sont les plaques avec des tranchées (cannelures)
perpendiculaires.
Elles sont soumises à des contraintes difficiles : potentiel élevé et milieu acide. On utilise
souvent du titane (ou un revêtement au titane).
Caractéristiques de fonctionnement
Les températures pratiques de fonctionnement varient entre 80 et 120°C pour des pressions
comprises entre 0,1 et 0,7 MPa (surfaces d’électrodes jusqu’à 2500 cm²).
En soi, le procédé de produit pas de gaz à effets de serres, ni dans la production ni dans
l’utilisation de l’hydrogène. Le problème est dans la production d’électricité, qui est-elle
souvent très carbonée, et dans le rendement de l’opération.
Les estimations sur les rendements des électrolyseurs PEM varient beaucoup. Voici quelques
perspectives, que j’alimenterai au fil du temps :
Avantages et Inconvénients
Les électrolyseurs à membrane polymère échangeuse de protons (PEM) sont très prometteurs
pour la production d’hydrogène : ils sont compacts, performants électriquement
(1 à 4 A cm-2), produisent de l’hydrogène très pur (pas ou peu de pollution par l’électrolyte),
nécessitent peu de maintenance et peuvent être alimentés par de l’électricité provenant des
Energies Renouvelables.
Les principaux atouts de l’électrolyse PEM sur l’électrolyse alcaline sont qu’ils sont
Cependant, cette technologie demande des améliorations en particulier au niveau des coûts de
ses composants qui sont encore très élevés. Les membranes (environ 550 € m-2 pour une
membrane Nafion® 115 – Sigma Aldrich), les catalyseurs (métaux nobles de plusieurs k€ kg-
1) les plaques bipolaires utilisés sont chers, et il est important d’optimiser leur utilisation tout
en cherchant des alternatives car il n’y a peu d’espoir de diminution des coûts, même en
envisageant une production en série.
D’un point de vue thermodynamique, l’électrolyse de l’eau à haute température est plus
intéressante car l’énergie d’électrolyse est apportée à la fois par la chaleur et l’électricité. Le
principal avantage de ce type d’électrolyse est que la majeure partie de l’énergie d’électrolyse
est apportée par la chaleur qui est beaucoup moins chère que l’électricité. D’un point de vue
cinétique, l’augmentation de température permet de diminuer l’ensemble des surtensions
d’électrodes et donc de diminuer la consommation d’énergie électrique.
Les matériaux
L’anode est constituée soit de manganites soit de chromites de lanthane, avec comme
catalyseur du nickel de Cermet (Ni+ZrO2).
Il existe deux types d’électrolyte, les électrolytes à conduction d’ions superoxydes et ceux
à conduction protonique. Dans le cas de l’électrolyte à conduction d’ions superoxydes, on
utilise une céramique en zircone. Concernant l’électrolyte à conduction protonique, on
utilise les oxydes de cérium et de zircone. L’emploi de matériaux céramiques pour
l’électrolyte présente certains avantages tels que l’absence de corrosion mais la fragilité
des matériaux céramiques limite la taille des cellules d’électrolyse envisageables.
Caractéristiques de fonctionnement