Vous êtes sur la page 1sur 21

Electrochimie de la théorie à la pratique

PLAN

Partie 1 : Généralités 2

1- Définition
2- Introduction générale

Partie 2 : Rappels 4

1- Oxydoréduction
2- Description et fonctionnement d’une chaine électrochimique 5
Pile de Daniel 6
3- La notion de potentiel – tension dans une cellule électrochimique 7
4- Méthodes de mesure 8
a- Electrode de référence
b- Electrode au calomel saturée (ECS) 9

Partie 3 : Importance économique

1- Electrosynthèse
2- Importance et production de la soude 10
3- Production de l’aluminium 11
4- Traitement des surfaces 12
Galvanoplastie (surtout chlorure de zinc)
Affinage électrochimique des métaux 13
5- Stockage et conversion de l’énergie
Batterie au lithium
Pile à hydrogène 14
Batterie au plomb 15
Pile au lithium 17
Pile à hydrogène 18
6- Analyse et mesure
Electrode à oxygène 19
7- Environnement 20
8- Bio électrochimie

Questions des annales et réponses 21

1
Partie 1 : Généralités

1- Définition

À la fois une science et une industrie.

Elle est issue des termes de l’électricité et de la chimie utilisée pour désigner une science et un
secteur d’industrie. Science qui analyse et décrit les transformations de la matière à l’échelle
atomique par déplacement de charges électriques contrôlable à l’aide de dispositifs électriques.

Ces transformations sont appelées réactions d’oxydoréduction.

C’est le contrôle de réaction d’oxydo-réduction par un courant ou une tension électrique.

L’électrochimie correspond à une partie de la chimie traitant les relations entre les courants
électriques et les réactions chimiques ainsi que la conversion de l’énergie chimique en
énergie électrique (et inversement).

Au sens large, l’électrochimie est l’étude des réactions chimiques produisant des effets
électriques et des phénomènes chimiques causés par l’action du courant ou l’application
d’une tension.
On ne pourra introduire cette notion sans parler de la notion d’oxydoréduction.

2- Introduction générale

L’électrochimie est abordée en réactions d’oxydoréduction et thermodynamique des états


d’équilibre. Cette approche conduit à la loi de Nernst.
L’électrochimie étudie les potentiels d’électrode puis à l’analyse des solutions ioniques
diluées et aux différents méthodes de titration.

Les principales applications :

Application aux liquides :


Etudes des sels fondus et/ou des milieux fortement concentrés (titration) également à la
réactivité en milieu aqueux/ non aqueux, Milieux concentrés, catalyse, synthèse organique et
toutes réactions faisant intervenir des transferts d’électrons.

Ces transformations faisant intervenir des électrons sont décrits à l’échelle atomique.

2
Application aux solides :
Protéger les métaux contre les agressions de l’oxygène ou de l’eau

- Corrosion : nouveaux alliages dans l’aéronautique, l’automobile et le bâtiment.

- Accumulation électrochimique de l’énergie (piles et batteries)

- Capteur : microélectrode, détection de certains polluants.

Toutes ces applications mettent en jeu des réactions d’oxydoréduction, de transfert


électronique entre composés d’affinité électronique différente.

Historique :

L’électrochimie est une science assez récente.

Origine vers le début du 18e siècle, expérience de Galvani, patte de grenouille qui se contracte
par contact avec un arc, composée de 2 métaux (le Zn et le Cu par exemple).

Volta (1801) présente sa pile à l’institut de France et énonce la loi des tensions ainsi que la
valeur des tensions classée par ordre de positivité décroissante du zinc à l’argent (il classe par
ordre décroissant la tension des différents métaux).
2 différents métaux séparés par un buvard contenant une solution d’électrolytes permettant
l’échange des électrons. La même année, il énonce la loi des tensions et classe les métaux en
fonction de leur électropositivité du zinc à l’argent.

Ces premières expériences sont à l’origine de l’électrochimie dans le monde de la science. Si


on a une succession de Cu et de Zn et une solution de NaCl : on a un courant électrique.

1800 Nicholson et Carliste réalise la 1ere électrolyse de l’eau au moyen d’une pile et observe
un dégagement gazeux (dihydrogène)

3
1824 Davy utilise le zinc pour protéger de la corrosion les pièces en cuivre et en fer des
bateaux 1826 Becquerel observe les effets de polarisation des électrodes consécutives au
dégagement d’hydrogène. On commence à parler d’anode et de cathode.

1834 Thomas Davenport : 1er moteur électrique


1833 Faraday introduit le vocabulaire de l’électrochimie (électrode, anion- anode et cation
cathode)
1836 Daniell construit la pile à 2 compartiments.
1837 Jacobi invente la galvanoplastie (protection contre la corrosion par l’oxygène)
1859 Planté invente l’accumulateur au plomb, la batterie utilisée dans les voitures.
1889 Nernst élabore la thermodynamique électrochimique
1897 Bottger met au point l’électrode à hydrogènes (1ère mesure de pH)
1ère automobile électrique : 1899, qui monte jusqu’à 105 km/heure, belle prouesse
technologique pour l’époque. Thomas Davenport
1983 Taube : prix Nobel de chimie, travaux sur l’électrochimie sur des réactions de transfert
d’électrons dans les complexes métalliques.

Partie 2 : Rappels

1- Oxydoréduction

Une réaction d’oxydoréduction est une transformation de la matière à l’échelle atomique par
déplacement d’électrons.

L’oxydation est une transformation chimique dans laquelle des électrons sont perdus par un
atome, une molécule ou un ion.

La réduction est une transformation chimique dans laquelle des électrons sont gagnés par un
atome, une molécule ou un ion.
Fe -> Fe2+ + 2e- les atomes de Fe sont oxydés en ions ferreux Fe2+
Cl2 + 2e- -> 2Cl- le chlore moléculaire est réduit en chlorures Cl -

4
Comme le nombre total d’électron doit être conservé, l’oxydation et la réduction ont toujours lieu
de façon simultanée (concomitante).

On parle de réaction redox dans le cas où le nombre total d’électrons perdu doit être égale au
nombre d’électrons gagnés par réduction
Fe + Cl2 --> Fe2+ +2Cl-

L’électronégativité est définie comme étant la propriété d’un atome à attirer à lui les électrons
d’une liaison. Plus la différence est grande entre les électronégativités plus la liaison est
polarisée, et aura donc un caractère ionique.

2- Description et fonctionnement d’une chaine électrochimique

Pour désigner un système électrochimique on utilise le terme cellule ou chaine


électrochimique. Par convention on représente toute interface par un trait vertical |.
Si la chaine électrochimique comporte une succession de milieu électrochimique on adopte
souvent une notation abrégée || souvent un matériau poreux contenant un mélange de 2
électrolytes liquides.
Souvent la nature de cette zone intermédiaire est telle qu’on peut la négliger et la tension de
jonction globale sera à ce niveau nulle.

Ex : la pile volta est un des exemples de chaine électrochimique dont chaque élément est
constitué de l’enchainement de trois matériaux conducteurs.
Zn | solution aqueuse de NaCl | Cu

Succession de rondelles de zinc et de cuivre reliées par un « buvard » avec une solution
d’électrolytes NaCl (chlorure de Sodium), permettant les échanges (à l’échelle atomique :
transferts d’électrons) entre zinc et cuivre.

Pile de Daniel

Zn | solution aqueuse ZnSO4 | solution aqueuse de KMnO3 (pont salin) | solution aqueuse de
CuSO4 | Cu

Zn | solution aqueuse ZnSO4 | | solution aqueuse CuSO4 | Cu Pont


salin : KNO3.

5
Elle est constituée de 2 demi-électrodes :
- Constituée : d’une anode (lame de zinc plongée dans une solution contenant du sulfate de
zinc) - Et d’une cathode (lame de cuivre plongée dans une solution contenant du sulfate de
cuivre).

Les deux solutions sont reliées par un pont salin (solution de chlorure de potassium (KCl)) qui
sert à l’échange des électrons (produits lors de réactions d’oxydoréduction), entre l’anode et la
cathode ce qui permet de générer de l’électricité. Il n’apporte pas de charges et permet de faire
passer les électrons de façon neutre.

Polarité des électrodes


- La lame de zinc fournit les électrons au circuit extérieur :
Zn -> Zn2+ + 2e- pôle -
Lieu d’oxydation (Anode)

- La lame de cuivre capte les électrons :


Cu2+ + 2e- -> Cu pôle +
Lieu de réduction (cathode)
Il y a ici des déplacements d’électrons.

La « règle du gamma » impose une équation bilan de la réaction suivante :


Zn + Cu2+ -> Zn2+ + Cu
D’après l’équation de Nernst
- Le potentiel de l’électrode de cuivre : ECu  +0,34V
- Le potentiel de l’électrode de zinc : EZn  - 0,76V

6
La tension aux limites de la pile (c’est-à-dire la différence de potentiel entre ses électrodes)
est u = E+ - E -  1,10V

3- La notion de potentiel – tension dans une cellule électrochimique

- Le mot potentiel est un raccourci de potentiel électrique par rapport à une référence.

- Le potentiel est toujours défini à une constante près, et le potentiel absolu n’existe pas.

- Les seules grandeurs qui sont accessibles de façon expérimentale sont des différences de
potentiel (ddp) entre 2 points, encore appelées tensions.

- Ainsi la notion de potentiel doit être entendue comme une tension entre un point donné et
une référence.

- Il est donc recommandé, lors de la description des systèmes électrochimiques, de mentionner


la référence choisie dans l’unité :
Une tension U s’exprime en volt
Un potentiel E s’exprime en volt / réf

- Pour définir une référence de potentiel utilisable en électrochimie, on prend un couple redox
de référence.

4- Méthodes de mesure

- Les méthodes d’analyse du potentiel (potentiométriques) sont basées sur des mesures de la
tension de cellules électrochimiques en l’absence du courant.

- La concentration d’un ion est obtenue directement à partir de la mesure du potentiel


d’une électrode sélectif à cet ion grâce à une électrode de référence.

Ces méthodes mettent en jeu :

7
- 1 électrode de référence
- 1 électrode indicatrice qui va mesurer sélectivement les ions en solution à étudier.
- 1 appareil de mesure du potentiel (potentiomètre : système de mesure) entre les deux
électrodes.

Seul le potentiel d’électrode indicatrice va varier.

a- Electrode de référence

Il est indispensable que le potentiel d’une demi-électrode soit :


- connu,
- demeure constant,
- soit indépendant de la solution étudiée,
Une demi-électrode qui remplit ces conditions est appelée une électrode de référence.

Electrode de référence :
- Electrode à hydrogène (EH) ;
- - Electrode à chlorure d’argent ;
- Electrode au calomel (Hg2Cl2)

Une demi-électrode dont la réponse dépend de la concentration de l’analyte (ion) est appelée
électrode indicatrice ou de travail. Elle est reliée à l’électrode de référence par un voltmètre.
En mesurant la différence entre les 2 électrodes, nous renseigne sur la concentration de l’ion en
solution.

b- Electrode au calomel saturée (ECS)

Composition (Cl-Hg-Hg-Cl)
L’ECS est composée de mercure métallique (Hg) en contact avec du calomel Hg2Cl2 lui-même
en équilibre avec une solution de chlorure de potassium (KCL) saturée Calomel = Chlorure de
Mercure

Chaine électrochimique :
Symbolisé par Hg | Hg2Cl2 (saturée) | KCL (XM) |
X représente la concentration molaire du chlorure de potassium présent en
solution
On utilise une solution saturée de chlorure de potassium voisine de 5 moles
par litre ceci à température ambiante. C’est le système le plus utilisé dans le
commerce.

Elle fait intervenir les réactions suivantes :


2Hg ---> Hg22+ + 2 e- Hg22+ + 2Cl- <-> Hg2 Cl2 (s)

Soit: 2Hg + 2Cl- <-> Hg2 Cl2 (s) + 2e-

Elle fait donc intervenir le couple rédox : Hg2Cl2(s)/ Hg

8
Base de l’électrode : cristaux de chlorure de potassium.

Intérêt

- Le potentiel pris par l’électrode dépend uniquement de la concentration en ions


chlorures

- Le potentiel de l’électrode au calomel est donc fixé par la concentration de la


solution de KCl dans laquelle elle baigne : concentration molaire, décimolaire, ou saturée (en
générale on se place dans des solutions saturantes)

- Le potentiel de l’ECS à 25°C par rapport à l’électrode normal a l’hydrogène est de


E= 0,248V

Pour certaines solutions, le calomel ne sera pas utilisé, comme par exemple avec une solution
argent car il y a un risque de précipité avec le chlore pour former le chlorure d’argent.

Partie 3 : Importance économique

1- Electrosynthèse

Procédé utilisé dans l’industrie chimique moderne lourde (utilisée actuellement à grande
échelle), car il peut avoir un meilleur rendement énergétique au niveau de la synthèse
chimique (notamment par rapport aux procédés thermiques qui sont plus coûteux et moins
rentables). C’est un processus très bien maitrisé.

Il permet un contrôle sélectif de la réaction, notamment au niveau du transfert d’électrons, ce


qui va générer une réaction chimique et de l’électricité.

Il est facilement contrôlable et facile à mettre en place. Application de couple redox.

Particulièrement sélective en jouant le potentiel électrostatique, sur l’intensité du courant


et la quantité de charges à transférer.

9
Les matières premières produites par ce procédé dans des quantités importantes, application : -
Aluminium (38 Mt) :
- Soude (56 Mt)
- Dichlore (50Mt) matière plastique, détergent, solvants pour peinture
- Sodium
- Lithium
- Magnésium.

2- Importance et production de la soude

Elle a plusieurs dénominations. La soude est aussi appelée hydroxyde de sodium, soude,
soude caustique, lessive de soude, sodium hydrate et ascarite.

Sa formule brute est NaOH et sa masse moléculaire est de 40g/mol.

C’est une des substances chimiques les plus utilisées en laboratoire et en milieu industriel, pour
la pâte à papier, produits chimiques divers, textile de synthèse, produits de nettoyage,
plastiques, produit de nettoyage, essence, biodiesel, les savons, le traitement de l’aluminium.
C’est aussi un additif alimentaire (E524).

Principe
Anode : titane recouvert d’une couche électro catalytique d’oxyde de ruthénium et d’oxyde
de titane.
Cathode : acier
Séparateur : membrane échangeuse de cations électro active.

La réaction s’effectue en milieu liquide : on injecte la saumure (solution de NaCl saturée) : en


solution, le chlorure de sodium va se dissocier en Na+ et Cl-. Le Na+ libéré migre au travers de
la membrane échangeuse de cation vers le 2e compartiment.

Au niveau de la cathode, l’eau va se transformer en, gaz en production de dihydrogène et de


OH. Le sodium se combine aux ions OH- pour former la soude. On utilise une tension de 4 V.

On va avoir synthèse de la soude.

En solution : NaCl donne Na+ et Cl-


Réaction à l’anode en titane : 2 Cl- donnent 2Cl2 et 2 électrons
Réaction à la cathode en acier : 2 H20 et 2 électrons donnent un dégagement gazeux de H 2 et
2 OH-.

En solution : OH- + Na+ donne NaOH


2NaCl + 2H2O donnent (en présence de chaleur) 2 NaOH + dégagement de Cl 2 + dégagement
de H2.

3- Production de l’aluminium

10
Le processus est plus complexe. L’aluminium est extrait par électrolyse à partir d’un minerai
de bauxite, dont le principal constituant de ce bauxite est l’alumine (Al 2O3). Le bauxite
contient l’oxyde d’aluminium.

Après différentes étapes, l’alumine est introduite dans des cuves d’électrolyse avec un additif tel
que la cryolithe (Na2AlF3) et le fluorure d’aluminium (AlF3) qui en abaissent le point de
fusion de l’oxyde d’aluminium de 2040°C à 960°C (comme les catalyseurs).

L’anode et la cathode servent à créer un courant électrique.

Dans le bain d’électrolyse, l’alumine fondue s’ionise selon : Al2O3


-> 2 Al3+ + 3 O2-

L’électrolyse est menée typiquement par l’application d’une tension de 4V avec un très fort
ampérage (300 000 A) 12kW/h/kg Al.

Réaction à la cathode : 4 Al3+ + 12e- -> 4Al(l)


Réaction à l’anode : 6O2- + 3C -> 3CO2 (g) + 12e-
Globalement: 2Al2O3 + 3C -> 3CO2 (g) + 4Al (l)

Ces anodes permettent de donner ces 3 carbones, on les appelle les anodes sacrificielles, elles
s’épuisent en donnant tout leur carbone.

Anode sacrificielle : l’anode va disparaitre au fur et à mesure pour donner du CO 2 → il faut la


remplacer. Les électrodes sont sacrificielles. Il y a formation de 3 CO2. On obtient un
dégagement gazeux de CO2 et 4 aluminium liquide, qui sera refroidit en plaques et nous
donnera de l’aluminium solide.

Méthode la plus simple pour créer de l’aluminium.

4- Traitement des surfaces

Retrouvé dans différents domaines.

- Electroformage
- Galvanoplastie (ex : dépôt de Zinc sur une pièce métallique)
- Métallisation décorative (argent, or, chrome)
- Affinage des métaux
- Maitrise des conditions de traitements : courant, tension, transfert de matière…

Galvanoplastie (surtout chlorure de zinc)

Principe :

- Le principe est une électrolyse.

11
- Est un procède permettant d’appliquer au moyen d’un courant électrique continu un dépôt
métallique, à la surface d’un objet, le métal étant initialement sous forme de cation en
solution dans un solvant (en général de l’eau). Cette technique est utilisée pour préserver
l’objet de l’oxydation de l’air et de l’eau mais également dans le cadre de la décoration.

L’anode est constituée d’un bloc du métal à déposer et la cathode de l’objet à recouvrir. La
réduction du métal à la cathode permet l’obtention d’un dépôt métallique en couche mince
très résistant.

On va obtenir une fine pellicule d’argent sous forme solide.

Obtention d’un dépôt métallique, en couche mince, extrêmement résistant.


En modifiant le potentiel entre les électrodes on choisit l’épaisseur du dépôt métallique sur
l’objet à recouvrir.
➔ À l’anode, l’argent sous forme solide va s’ioniser.
➔ À la cathode, l’ion argent s’associe à un électron pour donner à nouveau un dépôt d’argent
métallique.

Entre l’anode et la cathode on génère un faible courant qui génère les mouvements d’électrons
qui passent l’argent sous forme solide.

Application : plaquage d’or, d’argent ou dépôt de cuivre, Nickelage, chromage et galvanisation


(dépôt de Zn) des aciers.

Affinage électrochimique des métaux

On a 2 électrodes :

- l’une composée de plusieurs métaux que l’on veut récupérer

- l’autre d’un seul métal pur

On applique une tension : les électrons se déplacent :

A l’anode, les métaux s’oxydent et de viennent solubles (Cu 2+, Fe2+…) = ils s’ionisent et peuvent
former en fonction des conditions un dépôt de métal pur sur la cathode.

Cette anode composée de plusieurs types de métaux va s’oxyder, on va avoir des métaux qui
vont se mettre sous forme ionique (zinc, fer, cuivre) et vont pouvoir, en fonction de la tension,
se déposer sur l’électrode de cuivre ou zinc.

Les métaux plus nobles : l’argent, le platine, l’or, ont un potentiel différent du cuivre donc ils
ne s’oxydent pas et forment une sorte de boue au fond de la cuve pour pouvoir les récupérer.
C’est une forme de purification des métaux.

12
5- Stockage et conversion de l’énergie

Il faut inventer des accumulateurs qui durent dans le temps. Ce sont des générateurs
électrochimiques, applications de faibles puissances et de très forte croissance : alimentation
électrique des petits appareils électroniques portables. Le processus doit être fiable, durer dans
le temps et qu’on puisse le recharger. Exemple : capsule d’exploration digestive (LED qui va
illuminer l’intérieur du tube digestif, caméra), des pacemakers, une prothèse auditive.

Batterie au lithium

C’est la plus utilisée de nos jours, c’est un accumulateur électrochimique. Elle a l’avantage
d’être miniaturisée (à la différence des batteries au plomb).

Il y a différents domaines d’application.

Ses caractéristiques :
- Durée dans le temps
- Pas d’effet mémoire (lors de la décharge)
- Possibilité de se recharger (générateur qui va permettre aux ions lithium de retourner dans le
compartiment négatif).

La batterie au lithium est un accumulateur électrochimique qui utilise le lithium sous forme
ionique. Elle libère l’électricité par échange réversible d’ions lithium entre 2 électrodes :
Anode : Graphite (type stable du carbone)
Cathode : oxyde métallique

L’échange se fait au sein d’un électrolyte liquide. Cela permet la libération d’un courant (ions
lithiums qui avancent dans le sens des électrons). Les électrons se déplacent du moins vers le
plus.

Le fonctionnement des batteries au lithium est basé, sur l’échange entre les électrons d’ions
lithium accompagnés d’un mouvement d’électrons.

Pile à hydrogène

C’est une pile à combustible utilisant le dihydrogène et le dioxygène. Il s’agit d’une combustion
électrochimique contrôlée (production eau, de chaleur et d’électricité).

Principe :
La cathode et l’anode sont séparées par un électrolyte qui est un milieu bloquant le passage
des électrons mais laisse passer les ions.

A l’anode : on injecte l’hydrogène (gazeux, contenu dans des bouteilles). H 2


(g) = 2H+ (aq) + 2 électrons

13
A la cathode : on injecte de l’oxygène sous forme gazeuse : O 2
(g) + 4H+ (aq) + 4 électrons = 2 H2O (l)

Ce système génère de l’électricité, de l’eau et de la chaleur.

→ 2H2 (g) + O2 (g) = 2 H2O (l)

Les voitures fonctionnent sur une pile à combustible appartiennent à la famille des véhicules à
zéro émission, mais produire de l’hydrogène nécessite beaucoup d’énergie. Le mode de
production le plus courant et le moins cher utilise le gaz naturel comme matière première.

Une voiture émet donc 120 g de CO2 par km contre 160 g pour un véhicule équipé d’un moteur
diesel (faux de dire 0 émission).

La recharge des bonbonnes se fait en 6 minutes contre 4-5h pour celle au lithium.

L’autonomie est de 600-700 km contre 120 km pour la batterie lithium.

Batterie au plomb

Ensemble d’accumulateurs au plomb-acide raccordés en série et réunis dans un même boitier


(lourd à manipuler). Les 2 électrodes sont séparées par une solution d’acide sulfurique qui va
permettre le transfert des électrons.

Constitution :
- Dans une batterie au plomb, à l’anode, on trouve du plomb spongieux

14
Les cristaux de sulfate de plomb (PbSO 4), très solubles, se déposent à la surface de la matière
active poreuse (ce que cette représentation reflète peu).

Il y a une double sulfatation.

15
Il y a 6 accumulateurs dans la batterie. Elle a une longue durée et un gros stockage mais elle
est lourde et volumineuse, non utilisable pour les pacemakers…

Pile au lithium

C’est la pile la plus utilisée aujourd’hui, elle permet une miniaturisation des batteries, pour les
utiliser dans les vidéos capsules.

C’est un accumulateur électrochimique qui utilise le lithium sous forme ionique.

Elle libère de l’énergie par échanges d’ions réversibles, des ions lithium entre 2 électrodes
(mouvement de l'anode vers la cathode) :
- Une anode en graphite
- Une cathode en oxyde métallique.
Cet échange se fait au sein d’un électrolyte liquide.

Principe :
Le fonctionnement de la batterie de lithium est basé sur l'échange entre les électrodes d’ions
lithium accompagné d’un mouvement des électrons.

Utilisation de cette batterie : On la recharge facilement à l’aide d’un générateur qui permet aux
ions lithium de retourner au compartiment électronégatif et se retrouver avec tous les atomes
d’ions lithium, elle peut ensuite être réutilisée (environ 20 fois). Elle s’use moins vite.

Quand la batterie est activée, on a un déplacement d’électrons du négatif au positif, ce qui


génère le courant nécessaire à l’alimentation.

Pile à hydrogène

Pile à combustible utilisant le dihydrogène et le dioxygène. Il s’agit d’une combustion


électrochimique contrôlée : production simultanée d’eau, de chaleur et d’électricité.
16
Principe :
Cathode et Anode séparées par un milieu (électrolyte) bloquant le passage des électrons mais
laisse passer les ions.

Anode : H2 (g) = 2H+ (aq)+ 2e−

Cathode : O2 (g)+ 4H+ (aq)+ 4e− = 2H2O (l )

Equation bilan : 2H2 (g)+O2 (g) = 2H2O(l )

À l’heure actuelle, des constructeurs proposent des voitures fonctionnant à l’électrode


d’hydrogène. S’il y en avait plus, la ville serait plus propre.
Les voitures fonctionnant sur une pile à combustible appartiennent à la famille des véhicules à
zéro émission.
Cette pile à hydrogène est dite “pile propre”, car elle libère uniquement de l’eau et de la chaleur.
Mais produire de l’hydrogène nécessite beaucoup d’énergie !!

6- Analyse et mesure

Les capteurs électrochimiques se développent de plus en plus car faciles à manipuler, de


plus en plus concrétisés et se prêtent aux systèmes de régulation.

Capteurs électrochimiques : suivre en continu un patient, sa glycémie…

- Electrode à pH (le plus ancien)

- Capteur à dioxygène : très utilisé dans l’observation des combustions, permet aussi de mesurer
la teneur en hydrogène dans un environnement.

- Electrodes spécifiques : glucose, lactate, Ca2+ (forme ionisée pour calculs rénaux), dosage de
certains cations.

Electrode à oxygène

Son utilité est importante en médecine pour le dosage du glucose.

Cette électrode sélective permet la mesure à tout moment de la concentration en


oxygène d’un milieu liquide.

Composition de l’électrode à oxygène :

- Anode circulaire d’argent et cathode de platine

17
- Entre les 2 électrodes : pont de KCL (pont salin), elles sont séparées d’une cuve de mesure par
une membrane de téflon (peut faire passer l’O 2).

Principe :
Mesure du courant électrique I qui provient de la réaction d’oxydoréduction faisant
intervenir l’oxygène dissout, l’électrode de platine et la réaction d’oxydation de l’anode
d’argent. La tension utilisée est à 0,7 V, anode circulaire.

Au niveau des électrodes :


- oxydation de l’argent / réduction du platine
+ Lorsqu’1 ddp est appliquée aux électrodes, l’argent perd des électrons selon la réaction 4Ag
---→4Ag+ + 4e-

Le platine devient chargé négativement 2Pt2-

L’oxygène qui diffuse à travers la membrane est réduit au niveau de l’électrode de platine
O2 + 2H2O + 2e- -> H2O2 + 2 OH-
H2O2 + 2 e- -> 2 OH-
Soit : O2 + H2O2 → 4 OH-

Le courant ainsi produit est proportionnel à la concentration en oxygène dissous, ce courant


sera mesuré à l’aide d’un enregistreur.

Dosage du glucose

- Application : en milieu hospitalier détermination quantitative de la concentration en


glucose dans le sérum, le plasma, l’urine ou le LCR.

- Méthodologie : la concentration en glucose est déterminée par une méthode de cinétique à


oxygène utilisant d’une part une électrode à oxygène, un volume précis d’échantillon est
injecté dans une cuve contenant une solution de glucose oxydase.

On va mesurer la vitesse de consommation d’oxygène qui va dépendre de l’équation


suivante : Glucose + O2 -> Acide Gluconique + H2
Glucose oxydase

Toute variation en oxygène sera proportionnelle à la quantité de glucose initialement


dans l’échantillon mesuré.

La vitesse maximale de consommation en oxygène sera directement proportionnelle à la


consommation en glucose. L’oxygène est consommé à la même vitesse que le glucose se
transforme.

Ces systèmes de dosage sont embarqués dans des machines très développés (notamment des
automates pouvant coûter 450 000 euros).

18
7- Environnement

La biochimie y est encore peu utilisée à grande échelle.

- Dessalement des eaux saumâtres par électrodialyse pour l’approvisionnement en eau


douce de sites isolés. On applique un courant électrique qui fait migrer les ions vers les
électrodes. C’est un système très rentable pour les faibles concentrations, l’énergie à mettre
en jeu dépend de la concentration en sels.

- Concentration ou épuration d’effluents.

- Destruction de polluants par exemple l’oxydation d’ions cyanure en dioxyde carbone et


de diazote.

Stations d’épurations pour eaux souillées. Assainissement des airs.

2015 : Production de la soude par électrosynthèse, description d’une électrode de lactate.

8- Bio électrochimie

Un autre domaine où l’électrochimie joue un rôle important dans le déroulement des processus
est celui de la biologie : un très grand nombre de phénomènes intervenant dans le monde du
vivant font appel à des réactions d’oxydoréduction ou encore aux mouvements contrôlés d’ions
à travers des membranes.

Questions pour s’entrainer :

Question 1 Potentiel électrochimique


A- Dans le bain d’électrolyse, l’alumine fondue s’ionise selon : Al2O3 → 2Al3+ + 3O2-
B- La réaction à l’anode est la suivante : 4 Al3+ + 12 e- → 4 Al (l)
C- La réaction à la cathode est la suivante : 6 O2- + 3 C → 3 CO2 (g) + 12 e-
D- La réaction globale de l’électrosynthèse de l’aluminium est la suivante : 2 Al2O3 + 3 C → 3 CO2 (g) + 4
Al (l)
E- L’aluminium est extrait par électrolyse du minerai de bauxite dont le principal constituant est l’alumine

Question 2 Potentiel électrochimique


A- La production de dichlore et de soude est obtenue par l’électrolyse de solutions aqueuses concentrées
de saumure saturée (chlorure de sodium)
B- L’électrochimie met en jeu des réactions d’oxydoréduction
C- L’oxydation est une transformation chimique dans laquelle des électrons sont perdus par un atome, une
molécule ou un ion
D- La concentration en glucose est déterminée par une méthode cinétique utilisant une électrode à
oxygène
E- En 1859, Planté invente l’accumulateur au plomb

Question 3 Electrochimie
A- L’électrochimie est l’étude des réactions chimiques produisant des effets électriques et des
phénomènes chimiques causés par l’action du courant ou l’application d’une tension
19
B- On aborde généralement l’électrochimie en associant réaction d’oxydoréduction et
thermodynamique des états d’équilibre
C- L’oxydation est une transformation chimique dans laquelle des électrons sont perdus par un
atome, une molécule ou un ion
D- Sur certains automates de biochimie, la concentration en glucose est déterminée par une
méthode cinétique utilisant une électrode à oxygène où la vitesse maximale de consommation
d’oxygène sera directement proportionnelle à la concentration de glucose présente dans l’échantillon
E- La production de dichlore et de soude est obtenue par l’électrolyse de solutions aqueuses
concentrées de saumure saturée (chlorure de sodium)

Question 4 Electrochimie
A- La batterie au lithium-ion ne fait pas partie des accumulateurs électrochimiques
B- La batterie au lithium-ion utilise du lithium sous une forme ionique
C- La batterie au lithium-ion libère de l’électricité par échange réversible des ions lithium entre deux
électrodes
D- Dans la batterie au lithium-ion, l’anode qui correspond à l’électrode négative est du graphite
E- Dans la batterie au lithium-ion, la cathode qui correspond à l’électrode positive, est en oxyde métallique

Question 5 Electrochimie
A- L'électrochimie est l'étude des réactions chimiques produisant des effets électriques et des phénomènes
chimiques causés par l'action du courant ou l'application d'une tension
B- On aborde généralement l'électrochimie en associant réaction d'oxydo-réduction et thermodynamique
des états d'équilibre
C- L'oxydation est une transformation chimique dans laquelle des électrons sont perdus par un atome, une
molécule ou un ion
D- Les méthodes d'analyse du potentiel (potentiométrie) sont basées sur des mesures de la tension de
cellules électrochimiques en l'absence de courant
E- L'aluminium est extrait par électrolyse du minerai de bauxite, dont le principal constituant est l'alumine
(Al2O3)

Question 6 A propos de l'électrode à oxygène


A- L'électrode à oxygène est une électrode sélective qui permet la mesure à tout moment de la
concentration en oxygène d'un milieu liquide
B- L'électrode à oxygène se compose d'une cathode d'argent et d'une anode de platine reliées par
un pont KCl et séparées d'une cellule de mesure par une membrane de téflon perméable à l'oxygène
C- Le principe de la méthode de détermination de la concentration en oxygène consiste à mesurer
le courant électrique qui provient de la réaction d'oxydoréduction faisant intervenir l'oxygène dissous,
l'électrode de platine et la réaction d'oxydation d'une anode d'argent (4Ag → 4Ag+ + 4e-)
D- Le courant ainsi produit est proportionnel à la concentration en oxygène dissous et toute variation
de concentration en oxygène dans la solution produira une variation du courant mesurable à l'aide d'un
enregistreur
E- Sur certains automates de biochimie, la concentration en glucose est déterminée par une
méthode cinétique utilisant une électrode à oxygène où la vitesse maximale de consommation
d'oxygène sera directement proportionnelle à la concentration de glucose présente dans l'échantillon

Question 7 A propos de l'électrode au calomel saturée (ECS), donnez-la ou les réponse(s)


exacte(s)
A- L'ECS est composée de mercure métallique (Hg) en contact avec du calomel (Hg 2Cl2), lui-même en
équilibre avec une solution de nitrate de sodium (NaNO2) saturée
B- Le couple redox mis en jeu dans l'ECS est : Hg2Cl2(s) / Hg
C- Le potentiel pris par l'électrode dépend uniquement de la concentration en ions chlorures
D- Le potentiel de l'ECS à 25°C par rapport à l'électrode d'argent est : E=0,248V
E- L'équation d'oxydoréduction qui est en jeu dans cette électrode est : 2 Hg + 2 Cl- ↔ Hg2Cl2 (s) + 2 e-
20
Question 8 A propos du potentiel électrochimique, donnez-la ou les réponse(s) exacte(s) A-
L’électrochimie est l’étude des réactions chimiques produisant des effets électriques et des phénomènes
chimiques causés par l’action du courant ou l’application d’une tension
B- On aborde généralement l’électrochimie en associant réaction d’oxydoréduction et
thermodynamique des états d’équilibre
C- La réduction est une transformation chimique dans laquelle des électrons sont perdus par un
atome, une molécule ou un ion
D- Sur certains automates de biochimie, la concentration en glucose est déterminée par une
méthode cinétique utilisant une électrode à oxygène où la vitesse maximale de consommation
d’oxygène sera directement proportionnelle à la concentration de glucose présente dans l’échantillon
E- La production de dichlore (Cl2) et de soude (NaOH) est obtenue par électrolyse d’une solution
aqueuse concentrée de saumure saturée (NaCl)

Réponses aux questions

Question 1 : A D E
Question 2 : A B C D E
Question 3 : A B C D E
Question 4 : B C D E
Question 5 : A B C D E
Question 6 : A C D E
Question 7 : B C E
Question 8 : A B D E

21

Vous aimerez peut-être aussi