Groupe 1:

L’origine de l’atmosphère primitive.

Au début de son histoire, la Terre en
formation a subi un important
bombardement de météorites et de
comètes. Ces objets cosmiques ont
apporté des éléments qui ont
influencé la composition de la Terre
et de son atmosphère primitive.
Composition chimique des comètes.

Notre connaissance sur la composition des noyaux cométaires provient

majoritairement de l’étude de leurs atmosphères.
La composition des comètes peut être déterminée par des observations
depuis le sol terrestre dans tous les domaines de longueur d’onde.
Ces observations ont permis de détecter plus de 20 molécules
gazeuses. L’eau est la molécule gazeuse la plus abondante ; le dioxyde
de carbone (CO2) et le monoxyde de carbone (CO) présentent de fortes
abondances de l’ordre de 10%. Ces molécules gazeuses présentent une
grande diversité chimique et certaines sont relativement complexes
comme le cyano-acétylène (HC3N) ou l’éthylène glycol (HO-CH2-CH2-OH).
D’autre part, la sonde spatiale Stardust a collecté des grains dans
l’environnement de la comète 81P/Wild2 puis les a ramenés sur Terre
en janvier 2006. Ces échantillons disponibles au laboratoire permettent
de déterminer de manière relativement précise la composition
minéralogique des comètes.
Ainsi les grains cométaires sont majoritairement constitués de silicates.
Néanmoins, ces grains contiennent aussi une matière organique
réfractaire.
http://sesp.esep.pro/fr

la comète 81P/Wild2
Evaluer la composition de l’atmosphère primitive terrestre se heurte à un problème majeur: l’absence d’archives géologiques
permettant de retrouver ce qu’elle fut. Les volcans et les météorites vont permettre d’en faire une estimation.

 Dans un volcan, lors de la remontée du magma, les gaz qui y étaient dissous depuis sa formation dans le manteau terrestre sont
libérés et rejetés dans l’atmosphère.

 Les plus vieilles roches du système solaire sont les météorites (4.5 Ga). Parmi celles-ci, les chondrites sont apparues en même
temps que le reste du système solaire et, étant de petite taille, elles n’ont subi aucune évolution notable. On peut donc considérer
qu'elles sont les survivantes des objets qui, lors de l'accrétion, ont donné naissance à notre planète.

N’ayant subi ni différenciation ni dégazage significatifs, les chondrites ont une composition chimique semblable à la composition
globale de la Terre avant son dégazage.
En laboratoire, on peut extraire et analyser les éléments volatils de ces météorites afin d’estimer la composition chimique
probable de l’atmosphère primitive de la Terre.
Composition de l’atmosphère primitive.
 Groupe 2:
L’évolution de l’atmosphère primitive.
La vapeur d’eau constituait jusqu’à 80% de l’atmosphère primitive
de la Terre, alors qu’elle n’en représente plus que 0.1 à 4 %
aujourd’hui.
La disparition de la vapeur d’eau de l’atmosphère et la formation
des océans résultent, en quelque sorte, de fortes pluies.

Les plus anciennes preuves de la présence d’eau liquide sur notre

planète datent de 4.4 milliards d’années (Ga). Il s’agit de cristaux
de zircon.
Les zircons (silicate de zirconium) sont très résistants à l'érosion et
au métamorphisme. Les cristaux que l'on trouvent dans les roches
sont minuscules, mais, fort heureusement, grâce aux techniques
de micro-analyse, il a été possible de faire plusieurs mesures de la
quantité d‘éléments stables dans un cristal de 100 µm.

Les cristaux de Zircon contiennent de l'uranium ce qui permet de

les dater. Ceux de la formation de Jack Hills (ouest de l'Australie)
sont âgés de plus de 4 Ga.

L'étude de isotopes de l'oxygène réservait une surprise à J. Valley.

Les zircons qui se forment dans le manteau sec ont un δ 18O (taux
de l’18O /16O) de 5,3 ‰ ; ceux qui se forment dans un magma au
contact de l'eau ont un δ18O de 7 ‰. Les zircons de Jack Hills
avaient un rapport isotopique de 6,3 ‰ en moyenne. Certains
minéraux sont zonés. Le δ18O était proche de 5 ‰ dans les parties
centrales (plus anciennes) et proche de 7,4 ‰ à la périphérie
(plus récente). Leur cristallisation s'était terminée dans un magma
refroidissant au contact d'eau liquide. Il y avait donc de l'eau
liquide il y a 4,4 Ga (Harrison et al. 2005)
Cristaux de zircon provenant de la formation de Jack Hills
(microphotographie et schéma).
En vert les zones d'échantillonnage pour mesurer les isotopes de
l'Uranium à la micro-sonde ionique et les datations calculées, en rouge les
zones de mesure des isotopes de l'oxygéne. La zone âgée de 4400 Ma a
un δ18O très élevé indiquant une cristallisation au contact d'eau liquide.(
Wilde, 2001)
Evolution de la pression et de la
température moyenne sur Terre.
Age Température Pression
terrestre moyenne de atmosphérique
(Ga) surface (°C) (bar = atm)
-4.4 350 218
-4.1 250 <10
-3.3 100 4
0 15 1