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Institut National du Bâtiment et des Travaux Publics

« INBTP »

Cours des Sciences de la Vie et de la Terre


« SVT »

Par

Prof. Jean Pierre KALALA BANGA BANGA (PhD)


Docteur ès Sciences, Ingénieur Hydrologue
Master 2 Recherche en Hydraulique et Environnement

Destiné aux étudiants de la Préparatoire aux études d’Ingénieur

ANNEE ACADEMIQUE 2022 -2023


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COURS DES SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE


« SVT »

PLAN DU COURS

Chapitre 1 : La vie sur planète Terre et aspects géologiques


Ière partie : La dynamique interne de la Terre
IIème partie : La dynamique externe de la Terre
Chapitre 2 : L’eau et la vie sur terre
Chapitre 3 : La diversification du vivant
Chapitre 4 : Plantes et biodiversité
Chapitre 5 : Enjeux et gestion des ressources du vivant dans l’environnement.
5.1. Ressource en eau et sa gestion dans le milieu rural
5.2. Ressource en air et sa gestion dans le milieu rural
5.3. Gestion de la biodiversité
5.4. Ressource sol et sa gestion
Chapitre 6 : Notions de la minéralogie
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CHAPITRE 1 : LA VIE SUR PLANETE TERRE ET ASPECTS GEOLOGIQUES

1.1 .LA VIE SUR PLANETE TERRE


L’eau liquide permet la vie sur Terre

La Terre, une planète habitable à l’atmosphère singulière • L’atmosphère de la Terre est


épaisse et sa composition est originale par rapport à celles des autres planètes rocheuses voisines :
elle est riche en diazote, dioxygène et eau, et relativement pauvre en dioxyde de carbone.

La présence de cette atmosphère est liée à la masse de la Terre et à sa distance au Soleil. Cette
atmosphère est caractérisée par une pression (100.000Pa) et une température moyenne au sol (14
°C), particulières à notre planète.

Les particularités de l’atmosphère terrestre


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Le bilan radiatif de la planète


La Terre reçoit en permanence une partie de l’énergie émise par le Soleil. Cette énergie est
inégalement reçue à la surface de la planète et varie selon la latitude : elle diminue de l’équateur aux
pôles. La sphéricité de la Terre est la cause de cette inégale répartition. L’énergie solaire chauffe
l’air et l’eau, ce qui est à l’origine des vents et des courants marins. Elle provoque l’évaporation de
l’eau, et anime ainsi le cycle de l’eau.

L’énergie solaire permet également la photosynthèse, c’est-àdire la synthèse de matières


organiques à partir de matières minérales dans les parties chlorophylliennes des végétaux.
Cette activité s’accompagne d’un prélèvement de dioxyde de carbone et d’un rejet de dioxygène.
Cette production de matière permet l’entrée de matières minérales et d’énergie dans le monde
vivant et constitue la première étape de formation de biomasse dans les écosystèmes.

 Par le biais de la photosynthèse, l’énergie solaire contribue à l’animation d’un cycle naturel
du carbone.
 Une partie de la biomasse peut échapper à son recyclage et participer à la formation de
sédiments, à l’origine de roches sédimentaires combustibles.
 Les roches sédimentaires et les fossiles qu’elles renferment sont des archives qui permettent
de reconstituer des éléments de paysages anciens par comparaison avec des paysages et des
êtres vivants actuels.
 Les fossiles permettent également de découper les temps géologiques en période de durée
variable. Au fil des périodes, depuis plus de 3 milliards d’années, des groupes d’organismes
vivants sont apparus, se sont développés, ont régressé et ont pu disparaître

Evolution du vivant et histoire de la Terre

 L’évolution s’est faite par à-coups. A certaines périodes, des extinctions massives ont été
suivies par des périodes de diversification rapide de la biodiversité : ce sont des crises
biologiques.
 L’apparition et l’évolution des êtres vivants ont transformé la Terre depuis son origine,
il y a 4,55 milliards d’années.

L’apparition du dioxygène dans l’atmosphère terrestre et la baisse du taux de dioxyde de


carbone sont liés à l’apparition des êtres vivants réalisant la photosynthèse.
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Résumé général

 Du fait de la sphéricité de la Terre, l’énergie solaire reçue au sol, par unité de surface,
décroît en fonction de la latitude. Les caractéristiques physiques changent donc de
l’équateur aux pôles, cela explique globalement l’existence d’écosystèmes différents.

 La Terre est une planète rocheuse qui possède une atmosphère se distinguant de celle des
autres planètes par une composition particulière dominée par le diazote et le dioxygène et ne
comportant qu’une très faible quantité de CO2.
Au cours des temps géologiques, cette atmosphère s’est modifiée, notamment du fait de
l’apparition puis du développement des organismes vivants.
Les fossiles, restes ou traces d’organismes, conservés dans des roches sédimentaires
témoignent des conditions dans lesquelles des êtres vivants ont vécu et ont été conservés.
D’après le principe d’actualisme, ils permettent de reconstituer les écosystèmes du passé.

 L’Homme utilise massivement depuis près de deux siècles des combustibles fossiles
(charbon, pétrole, gaz, …). Ces combustibles se sont formés au cours des temps géologiques
par accumulation de matière organique en milieu pauvre en dioxygène. Les combustibles
fossiles correspondent à un stockage de carbone et donc à un piégeage de longue durée du
CO2 atmosphérique. L’utilisation des ressources fossiles par l’Homme entraîne une
libération instantanée de ce CO2 dans l’atmosphère.
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1.2. ASPECTS GEOLOGIQUES

1. Définition du mot ‘‘ géologie’’


Géologie vient du grec « Gê », qui signifie terre, « logos » qui signifie discours, science,
étude etc…

La géologie est la science qui étudie le globe terrestre. Cette étude permet de connaitre :

- La structure de la terre ;
- Les matériaux qui la constituent ;
- Et leur ordre de dépôt.

Ainsi, on pourra retracer ou reconstituer l’histoire de la terre et par conséquent, celle de l’homme
(but principal de la géologie).

1.1. Intérêt de la géologie


Retracer l’histoire de la terre et celle de l’homme est un travail de terrain et très souvent
d’équipe.

Quels sont donc ces intérêts de la géologie ?

a) Intérêt scientifique
- Retracer l’histoire de la terre depuis sa formation ;
- Prévenir l’avenir de la terre.

b) Intérêt économique

- Rechercher et exploiter les richesses souterraines telles que :


 Les matières premières ; fer, cuivre, argent, or,… ;
 Les matières énergétiques : pétrole, gaz, charbon (combustibles fossiles),… ;
 Les matériaux de construction : pierres, chaux, gypse,… ;
 L’eau.

c) Intérêt technologique

- Construire des ouvrages d’arts : routes, pont, tunnels, barrage,… ;


- Construire des villes, des usines, des immeubles, des ponts,… .

Et aussi les risques et les catastrophes naturels (séismes, volcans, glissements des terrains,
inondations, érosions, ouragan, …)

2. STRUCTURE DU GLOBE TERRESTRE


2.1. Constitution de la terre
Le globe terrestre n’est connu que superficiellement. Certains paramètres nous permettent
cependant d’avoir des connaissances sur sa constitution interne :

- L’élévation des températures en interne et épanchements de la lave en surface confirment


l’existence d’un liquide visqueux à l’intérieur ;
- La densité moyenne de la terre (5) comparée à celle de l’écorce (2,5) confirme de vitesse des
ondes P, S en fonction d la densité du milieu traversé confirme l’existence des couches
concentriques de nature différente.
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Structure interne de la Terre

solide
Plastique

Solide

liquide

solide

L'intérieur de la Terre est constitué d'une succession


de couches à propriétés physiques différentes
Noyau : 17% en volume
Manteau : 81 %
Ecorce ou croûte : 2 %

2.2. Forme et dimensions


Forme

La terre est comparable à un ballon ou à une orange : c’est un globe. L globe ayant ses rayons
équatoriaux et polaires différents, il est appelé ellipsoïde. C’est un ellipsoïde irrégulier (car les 2
hémisphères Nord et Sud ne sont pas symétriques) et est de ce fait appelé « géoïde ».

Dimension Rayon polaire : 6.356,774km

- Rayon moyen : 6400Km

Rayon équatorial : 6.378,160km

- Périmètre atteint approximativement 10.000km


- Sa superficie : 510.000.000km²
- Son volume : 1,08.1012 km3
- Sa masse : 5,98.1021 Tonnes.

2.3. Les couches de gaz qui entourent la terre


 L’atmosphère : C’est une couche d’air qui environne directement la planète terre. Son
épaisseur est d’environ 12 km. Elle est en exogène (21%), en azote (78%) et en vapeur d’eau
(0 à 4%). D’autres gaz y sont présents :
- CO2 : 1%
- GAZ rares
 La stratosphère : C’est la couche qui se trouve au-dessus de l’atmosphère. Elle a environ
80km d’épaisseur ; elle est riche en ozone qui est un gaz rare et calme qui filtre les rayons
ultraviolets du soleil dont l’arrivée d’une grande quantité sur la terre nous seront très
mortelle (cause des cancers).
L’ionosphère : C’est la couche la plus éloignée formée de l’hélium. Elle est d’environ
600km d’épaisseur.
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L'intérieur de la Terre a été établie à partir du comportement des ondes


sismiques lors des tremblements de terre.

Les sismologues Mohorovicic et Gutenberg ont réussi à déterminer l'état


et la densité des couches par l'étude du comportement des ondes sismiques

La vitesse de propagation des ondes sismiques est fonction de l'état


et de la densité de la matière

 Il existe deux grands domaines de propagations des ondes :

les ondes de surface qui se propagent à la surface du globe

les ondes de fond qui se propagent à l'intérieur de la terre

les ondes de cisaillement ou ondes S, se propagent dans les solides

les ondes de compression ou ondes P, se propagent dans les solides,


liquides et gaz

LES ROCHES

Une roche est un agrégat naturel constitué d’un ou de plusieurs matériaux naturels d’origines
diverses (matériaux, débris de minéraux ou d’autres roches, verre volcanique, matière organique,
coquillage, charbon, pétrole,…). Un certain nombre de roches sont mono minéralisées, i.e
essentiellement constituées d’un seul minéral (ex. verre volcanique, charbon).

Types de roches

D’après leur origine, on distingue trois classes de roches.*

a) Les coches ignées, ou magnétiques :

Elles résultent du refroidissement et de la solidification de « magna » (= matière en fusion)


provenant des profondeurs de la croûte terrestre ou du sommet du manteau.

b) Roches sédimentaires

Elles sont formées en surface suite à la déposition et à la consolidation de sédiments d’origine


mécanique (érosion et transport), biologique (débris d’animaux ou de végétaux) ou chimique
(précipitant, transformation chimique).

c) Les roches métamorphiques

Ce sont des roches sédimentaires ou ignées, ou parfois d’anciennes roches métamorphiques


qui subi des transformations à l’état solide sous l’effet de la pression et/ou de la température et/ou
d’apports chimiques (ex. hydratation intense).

1.1.1. Le volcanisme
Le volcanisme est le phénomène qui permet aux matériaux liquides du sous sous-sol (magma)
d’entrer en contact avec la surface du globe terrestre. Il se produit en général au niveau d’un
appareil appelé « Volcan ».

a) Définition du mot « magma »


- Matière en fusion
- Liquide à plus de 600°C qui, par refroidissement, donne lieu à la formation des roches, dites
« roches magmatiques » ou « ignées ». et ignée vient du grec, qui signifie feu.
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b) Appareil volcanique

Un volcan est une ouverture de l’écorce terrestre où les roches magmatique remontent à la
surface de la terre à l’état plus ou moins fluide. Un volcan comprend 3 principales parties :

Un cône volcanique formé des cendres et des produits solides de l’éruption.

Un cratère qui est la bouche de la cheminée par où sort les produits de projection, ils se
trouvent au sommet du volcan
Etape 1

L'accumulation de chaleur sous la plaque continentale cause une dilatation


de la matière qui conduit à un bombement de la lithosphère.
Les forces de tension fracturent la lithosphère et amorcent le mouvement
de divergence. Le magma vient s'infiltrer dans les fissures causant par endroits
du volcanisme continental.

LES SEISMES
4.1. Les différences phases d’un séisme

On distingue 3 photos :
La phase prémonitoire ou précurseur. Elle est caractérisée par les grondements souterrains et
les vibrations du sol.

La phase paroxysmale. Elle est caractérisée par une succession de secousses de 1 à 2 secondes
chacune, très fortes ; ces secousses peuvent être horizontales, verticales, ou les 2 à la fois.

La phase de réplique, ce sont les secousses moins violentes qui interviennent quelques heures
ou quelques jours après la phase paroxysmale, alors l’écorce terrestre reprend son équilibre.

TECTONIQUE DES PLAQUES


Lorsqu’on observe une carte géologique présentant des séismes, des volcans et
déformations, on se rend compte que ces accidents découpent la lithosphère en plusieurs morceaux.
Chaque morceau constitue une plaque lithosphérique.

La tectonique est l’étude des déformations des terrains sous l’effet des forces internes après
leur mise en place.

La tectonique des plaques, quant à elle, est l’ensemble des mouvements qui animent les
plaques lithosphériques.

1. Plaques lithosphériques
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Les plaques lithosphériques sont des morceaux de lithosphère pouvant être continentaux
(Exemple : plaque Turque, la plaque Indienne…), océaniques (Exemple : Plaque Pacifique, plaque
Nazca) ou mixte (Exemple : Plaque Africaine, plaque Américaine, plaque Européenne…).

Il existe de très grandes plaques telles que la plaque pacifique sur laquelle repose-la presque la
0totalité de l’océan pacifique et de très petites plaques telles que la plaque Nazcas, la plaque des
Philippines.

Parmi les plaques les plus importantes, on peut citer la plaque Nord-Américaine, la plaque
Eurasiatique, la plaque Indienne, la plaque Australienne, la plaque Antarctiques entièrement
recouverte de glaciers.

2. Caractéristiques des limites des plaques et leur fonctionnement

Les plaques lithosphériques solides reposent sur l’asthénosphère fluide continentale en


mouvement. Ces mouvements sont appelés courant de convention. Ceci entraîne un mouvement
permettant e déterminer 3 types de milites fonctionnelles.

Les zones de divergence

Ce sont les lieux où 2 plaques lithosphériques s’éloignent l’une par rapport à l’autre. On les
observe dans les océans et les mers. Dans ces lieux, la nouvelle croûte se forme et ceci à l’aide d’un
volcanisme de type effusif.
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Quelques définitions
La géologie (du grec ancien gê, la Terre, et logos, le discours) est la science dont le principal
objet d'étude est la Terre, et plus particulièrement de la lithosphère. Discipline majeure des
sciences de la Terre, elle se base en premier lieu sur l'observation, puis elle établit des
hypothèses permettant d'expliquer l'agencement des roches et des structures les affectant
afin d'en reconstituer l'histoire. La géologie est également l'ensemble des caractéristiques
géologiques d'une région et s'étend à l'étude des astres.
La géologie de la lithosphère a vécu un tournant théorique fondamental avec le
développement dans les années soixante du modèle dynamique global de la tectonique des
plaques.
La géologie est une science comprenant de nombreuses spécialités, elle fait appel aux
connaissances de domaines scientifiques variés, tels que la biologie, la physique, la chimie,
la science des matériaux, la cosmologie, la climatologie, l'hydrologie.
La géologie appliquée est un ensemble de techniques mises en place dans de nombreux
domaines économiques et industriels, comme l'exploration et l’exploitation de matières
premières, le génie civil, la gestion des ressources en eau, la gestion de l'environnement
ou la prévention des risques naturels.
1. La Minéralogie
Branche associée à la fois à la chimie et à la géologie, la minéralogie désigne l'étude et la
caractérisation des minéraux, substances solides et homogènes généralement inorganiques,
dont l'assemblage forme les roches. En conséquence des nombreuses caractéristiques et
propriétés chimiques et physiques des minéraux, ainsi que leur très grande diversité, la
minéralogie s'appuie sur de nombreuses sous-disciplines, comme la cristallographie
(structure), la physique (propriétés optiques, radioactivité…) ou encore la chimie (formule
chimique…). La place des minéraux étant primordiale en géologie, la minéralogie est une
discipline quasi-incontournable au sein de toute étude géologique et permet de renseigner
sur de nombreux paramètres (dureté, clivage, cassure, chimie…) des différentes phases
minérales et sur leurs interactions.
2. La Stratigraphique
La stratigraphie, parfois nommée géologie historique, est une branche pluri-disciplinaire
étudiant l'agencement des différentes couches géologiques afin d'en tirer des informations
temporelles. Elle se base sur plusieurs types d'études différentes, comme la lithostratigraphie
(étude de la lithologie), la biostratigraphie (étude des fossiles et des biofaciès) ou la
magnétostratigraphie (études magnétiques), dont la corrélation des informations permet de
dater les couches géologiques de façon relative entre elles et de les placer de manière précise
sur l'échelle des temps géologiques. Ces études reposent sur un certain nombre de principes
qui permettent d'expliquer la logique de l'agencement des couches géologiques : le principe
de superposition, le principe de continuité, le principe d'identité paléontologique, le principe
d'uniformitarisme. La stratigraphie trouve de nombreuses applications, aussi bien
scientifiques qu'industrielles. L'élaboration de l'échelle des temps géologiques s'effectue par
le biais des différentes informations stratigraphiques acquises tout autour du globe ; c'est ce
que l'on nomme la chronostratigraphie. L'utilisation des méthodes sismiques permet aussi
d'étudier des séquences de dépôts à la bordure des bassins sédimentaires, où les successions
de séquences sont contrôlées par les variations du niveau marin et les variations tectoniques
; on parle alors de stratigraphie séquentielle. Les études de ces agencements de couches sont
par ailleurs utiles dans la recherche d'hydrocarbures.
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Première partie : DYNAMIQUE INTERNE DE LA TERRE


1. La Dérive des Continents
La dérive des continents est une théorie proposée au début du siècle par le physicien-
météorologue Alfred Wegener, pour tenter d'expliquer, entre autres, la similitude dans le
tracé des côtes de part et d'autre de l'Atlantique, une observation qui en avait intrigué
d'autres avant lui.
1.1. Le parallélisme des côtes.
Il y a par exemple, un net parallélisme des lignes côtières entre l'Amérique du Sud et
l'Afrique.
Figure 1

Cela suggère que ces deux continents sont les deux morceaux d'un même bloc.
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Figure 2

La reconstitution de Wegener montre que toutes les masses continentales ont été jadis
réunies en un seul mégacontinent, la Pangée. Aujourd'hui, on utilise une reconstitution plus
juste de la Pangée, celle de Bullard et coll.
1.2. La répartition de certains fossiles.
On retrouve, de part et d'autre de l'Atlantique, sur les continents actuels, des fossiles de
plantes et d'animaux terrestres datant de 240 à 260 Ma.
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Figure 3 :

Ces organismes n'avaient pas la capacité de traverser un si large océan. A noter qu'on a
utilisé ici la reconstitution de Bullard et coll.
1.3. Les traces d'anciennes glaciations.
On observe, sur certaines portions des continents actuels, des marques de glaciation datant
d'il y a 250 millions d'années, indiquant que ces portions de continents ont été recouvertes
par une calotte glaciaire. La répartition, selon la géographie actuelle montre les zones
glaciées.
Figure 4

1.4. La correspondance des structures géologiques.


Cela n'est pas tout que les pièces d'un puzzle s'emboîtent bien, encore faut-il obtenir une
image cohérente. Dans le cas du puzzle des continents, non seulement y a-t-il une
concordance entre les côtes, mais il y a aussi une concordance entre les structures
géologiques à l'intérieur des continents, un argument lourd en faveur de l'existence du
mégacontinent Pangée.
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Figure 5

Autour de ces boucliers, les chaînes de montagnes plus récentes ont des âges allant de 450 à
650 Ma. Les traits indiquent le "grain" tectonique de ces chaînes. À remarquer, dans les
régions de São Luis et de Salvador au Brésil, la présence de petits morceaux de boucliers. Le
rapprochement des deux continents montre qu'en fait les deux petits morceaux des zones de
São Luis et de Salvador se rattachent respectivement aux boucliers ouest-africain et
angolais, et qu'il y a aussi une certaine continuité dans le grain tectonique des chaînes plus
récentes qui viennent se mouler sur les boucliers. L'image du puzzle est cohérente.
Les contemporains de Wegener n'ont pas été convaincus de cette proposition révolutionnaire
de la dérive des continents; l'opposition fut vive. En fait, Wegener a démontré de façon
assez convaincante, qu'un jour, les continents actuels ne formaient qu'un seul
mégacontinent, mais il ne démontrait pas que ceux-ci avaient dérivé lentement depuis les
derniers 200 Ma. A la limite, on pourrait tout aussi bien invoquer certains scénarios des
catastrophistes pour expliquer les constatations de Wegener. Le problème majeur, c'est qu'il
ne proposait aucun mécanisme pour expliquer la dérive.
Il faut signaler que l'hypothèse de Wegener était une hypothèse génératrice de science, parce
que les questions soulevées sont suffisamment sérieuses et fondées sur des faits réels pour
qu'on s'attaque à y répondre. Mais il aura fallu attendre plus de quarante ans pour que les
idées de Wegener refassent surface et qu'on se mette à la recherche du mécanisme de dérive
qu'il lui manquait.
1.5. La structure interne de la Terre
L'intérieur de la Terre est constitué d'une succession de couches de propriétés physiques
différentes: au centre, le noyau, qui forme 17% du volume terrestre, et qui se divise en
noyau interne solide et noyau externe liquide; puis le manteau, qui constitue le gros du
volume terrestre, 81%, et qui se divise en manteau inférieur solide et manteau supérieur
principalement plastique, mais dont la partie tout à fait supérieure est solide; finalement, la
croûte (ou écorce), qui compte pour moins de 2% en volume et qui est solide.
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Deux discontinuités importantes séparent croûte, manteau et noyau: la discontinuité de


Mohorovicic (moho) qui marque un contraste de densité entre la croûte terrestre et le
manteau, et la discontinuité de Gutenberg qui marque aussi un contraste important de
densité entre le manteau et le noyau.

La couche plastique du manteau supérieur est appelée asthénosphère, alors qu'ensemble, les
deux couches solides qui la surmontent, soit la couche solide de la partie supérieure du
manteau supérieur et la croûte terrestre, forment la lithosphère. On reconnaît deux types de
croûte terrestre: la croûte océanique, celle qui en gros se situe sous les océans, et qui est
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formée de roches basaltiques de densité 3,2 et qu'on nomme aussi SIMA (silicium-
magnésium); et la croûte continentale, celle qui se situe au niveau des continents, et qui est
plus épaisse à cause de sa plus faible densité (roches granitiques à intermédiaires de densité
2,7 à 3) et qu'on nomme SIAL (silicium-aluminium). La couverture sédimentaire est une
mince pellicule de sédiments produits et redistribués à la surface de la croûte par les divers
agents d'érosion (eau, vent, glace) et qui compte pour très peu en volume.
L'intérieur de la Terre est donc constitué d'un certain nombre de couches superposées, qui se
distinguent par leur état solide, liquide ou plastique, ainsi que par leur densité. La vitesse de
propagation des ondes sismiques est fonction de l'état et de la densité de la matière. Certains
types d'ondes se propagent autant dans les liquides, les solides et les gaz, alors que d'autres
types ne se propagent que dans les solides.
Il existe deux grands domaines de propagations des ondes: les ondes de surface, celles qui
se propagent à la surface du globe, dans la croûte terrestre, et qui causent tous ces
dommages associés aux tremblements de terre, et les ondes de fond, celles qui se propagent
à l'intérieur de la terre et qui peuvent être enregistrées en plusieurs points du globe. Chez les
ondes de fond, on reconnaît deux grands types: les ondes de cisaillement ou ondes S, et les
ondes de compression ou ondes P.
Les ondes sismiques de fond.
L'onde P se déplace créant successivement des zones de dilatation et des zones de
compression. Les particules se déplacent selon un mouvement avant-arrière dans la direction
de la propagation de l'onde. Ce type d'onde est assimilable à une onde sonore. Dans le cas
des ondes S, les particules oscillent dans un plan vertical, à angle droit par rapport au sens
de propagation de l'onde.

La structure interne de la Terre, ainsi que l'état et la densité de la matière, ont été déduits de
l'analyse du comportement des ondes sismiques. Les ondes P se propagent dans les solides,
les liquides et les gaz, alors que les ondes S ne se propagent que dans les solides. On sait
aussi que la vitesse de propagation des ondes sismiques est proportionnelle à la densité du
matériel dans lequel elles se propagent.
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La brusque interruption de propagation des ondes S à la limite entre le manteau et le noyau


indique que le noyau externe est liquide. L'augmentation progressive de la vitesse des ondes
P et S dans le manteau indique une augmentation de densité du matériel à mesure qu'on
s'enfonce dans ce manteau. La chute subite de la vitesse des ondes P au contact manteau-
noyau est reliée au changement d'état de la matière (de solide à liquide), mais les vitesses
relatives continuent d'augmenter, indiquant une augmentation des densités. Plus en détail, au
contact lithosphère-asthénosphère, on note une légère chute des vitesses de propagation des
ondes P et S correspondant au passage d'un matériel solide (lithosphère) à un matériel
plastique (asthénosphère).
2. Une Théorie planétaire: la Tectonique des Plaques
Pour bien comprendre le développement des idées qui ont conduit à la formulation de la
théorie de la tectonique des plaques, il est essentiel d'avoir quelques notions de base sur le
magnétisme terrestre.
Un point de vocabulaire d'abord. La tectonique est cette partie de la géologie qui étudie la
nature et les causes des déformations des ensembles rocheux, plus spécifiquement dans ce
cas-ci, les déformations, à grande échelle, de la lithosphère terrestre. Une plaque est un
volume rigide, peu épais par rapport à sa surface. La tectonique des plaques est une théorie
scientifique planétaire unificatrice qui propose que les déformations de la lithosphère sont
reliées aux forces internes de la terre et que ces déformations se traduisent par le découpage
de la lithosphère en un certain nombre de plaques rigides (13) qui bougent les unes par
rapport aux autres en glissant sur l'asthénosphère.
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Deuxième partie : la Dynamique externe de la Terre


1 - Les Continents
La surface des continents est perpétuellement modelée par trois agents principaux : l'eau, la
glace et le vent. Globalement, les continents tendent à s'éroder, ce qui entraîne une
diminution de l'épaisseur de la croûte continentale qui, en vertu du principe de la
compensation des masses, causera une remontée isostatique.
Il existe une zone tampon entre continent et océan : le littoral soumis à la fois aux processus
terrestres et marins.
2 - Les Océans
Les océans couvrent 70% de la surface de la Planète. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il
s'agit d'un élément important. L'océan est la grande fosse dans laquelle se retrouve, en bout
de ligne, les matériaux qui ont été arrachés aux continents. Mais l'océan produit aussi ses
propres matériaux sédimentaires, principalement par la Vie qu'elle soutient.
2.1 - Le relief des fonds océaniques
Le relief des fonds océaniques est un héritage de la tectonique des plaques.

Le plateau continental, correspondant à la marge de la croûte continentale, est de


bathymétrie (profondeur d'eau) très faible comparativement au reste de l'océan, de zéro à
moins de 200 mètres. Sa pente moyenne est très faible, 0° 7' seulement. Le talus
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continental a une pente de l'ordre de 4° seulement. Par rapport au plateau continental, il


s'agit néanmoins d'un changement de pente relativement brusque, créant une rupture de
pente importante et marquée. Cette rupture se fait à une profondeur de 132 mètres en
moyenne. A la base du talus, il y a une sorte de bombement qu'on appelle le glacis
continental. Toute cette zone qui va, du rivage jusqu'à la base du glacis, forme ce qu'on
appelle la marge continentale.
Le bassin océanique proprement dit est formé de la plaine abyssale (4000 à 6000 mètres de
profondeur) et la crête médio-océanique (2000 à 3000 mètres). Des fosses profondes
caractérisent le pourtour du Pacifique (la fosse des Mariannes atteint les 11 033 mètres).
On comprend mieux l'origine de ces reliefs lorsqu'on sait comment se forme un océan. La
topographie d'une marge continentale a hérité du processus de rifting, d'abord continental,
puis océanique.

2.2 - Les dépôts océaniques


Dans son ensemble, la charge sédimentaire du littoral n'est qu'en transit; en bout de ligne, le
gros des sédiments qui proviennent des continents vont se retrouver surtout sur le glacis aux
pieds du talus.

Une partie de la charge sédimentaire du littoral est transportée vers le large (l'offshore),
principalement par suspension. Il s'agit des sédiments à particules fines, soit les boues et les
sables très fins. Occasionnellement, lors des grandes tempêtes par exemple, des sables un
peu plus grossiers peuvent être amenés dans l'offshore; mais, dans l'ensemble, l'offshore, et
particulièrement la marge du plateau continental, se caractérisent par l'empilement de
sédiments plutôt fins. Les sédiments y sont transportés par divers mécanismes, tels les
avalanches, le glissement en masse, les courants de turbidité, ou la simple reptation (un
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glissement très lent de la masse sédimentaire). Il se forme des cônes sédimentaires très
volumineux à l'embouchure des canyons, de véritables deltas des grandes profondeurs.
La sédimentation à la marge continentale est donc principalement terrigène, c'est-à-dire que
les matériaux proviennent de l'érosion des continents. Mais l'océan contribue aussi à
produire ses propres sédiments. Le plancton est un des éléments essentiels des océans.

Les planctons constituent l'ensemble des microorganismes qui vivent à la surface des
océans, dans une couche qui fait jusqu'à plusieurs dizaines de mètres d'épaisseur et qui
dépasse même les 100 mètres par endroits; c'est une véritable soupe organique. Une grande
proportion de ces microorganismes possède un squelette minéralisé, soit en carbonate de
calcium (CaCO3, le minéral calcite ou aragonite), comme par exemple les foraminifères ou
certaines microalgues du nannoplancton, soit en silice (SiO2), comme les diatomées et les
radiolaires. Après la mort d'un individu, son squelette devient une particule sédimentaire. Il
s'ensuit que la surface des océans produit une pluie continuelle de très fines particules. Cette
pluie, composée de matières organiques non encore oxydées (M.O.), de CaCO3 (calcite et
aragonite) et de silice (SiO2) produit une couche sédimentaire sur le plancher océanique.
Au milieu des années 1970, une découverte étonnante, les sources hydrothermales des fonds
océaniques, a mis en évidence un type très particulier de dépôts océaniques: des dépôts
métallifères de sulfures massifs. Ces dépôts se font à la faveur d'un système hydrothermal
aux dorsales médio-océaniques illustré par le schéma suivant:
22

Des sources hydrothermales jaillissent de grandes cheminées, les fumeurs noirs, sur les
fonds océaniques. Elles proviennent du mélange de deux types de fluides: 1) les fluides
hydrothermaux magmatiques, issus des vapeurs d'eau qui s'échappent du magma qui
cristallise; ces fluides hydrothermaux qui peuvent être chargés en métaux dissouts s'infiltrent
dans les fractures de la croûte océanique et remontent vers la surface; 2) l'eau de mer qui
s'infiltre aussi dans les fractures de la croûte
Comme le montre le schéma qui suit, lorsque le mélange de la source hydrothermale
rencontre l'eau marine riche en ions sulfates, il se forme d'abord un collet de sulfate de
calcium (CaSO4; anhydrite) par précipitation chimique; puis à la faveur d'une réaction
chimique entre ce sulfate de calcium et les ions métalliques de la solution chaude, le sulfate
est remplacé par les sulfures de fer, de zinc et de cuivre.
23

La présence d'inclusions d'anhydrite persistant dans les sulfures métalliques témoignent de


ce processus de remplacement. Progressivement, se construit la cheminée par croissance de
son collet de sulfate de calcium qui, exposée à la solution chaude métallifère, se transforme
en sulfure métallique.
3.3 - La Vie dans les océans
Trois zones marines benthiques retiendront ici notre attention, à cause de leur importance
géologique: les plateaux continentaux calcaires, l'écosystème récifal corallien et les oasis
des fonds océaniques.
24

NOM & POSTNOM : CLASSE : P/…


NUMERO D’ORDRE :
TRAVAUX PRATIQUES SUR LE CHAPITRE I ET II

1. Citez les grandes plaques tectoniques que vous connaissez. (5 lignes).

2. La terre est une planète rocheuse qui possède une atmosphère se distinguant de celle des
autres planètes par une composition particulière dominée par le diazote et le dioxyde. Vrai
ou faux, encercler la bonne réponse.
3. L’homme utilise massivement depuis près de dix siècles des combustibles fossiles (charbon,
pétrole, gaz, …). Ces combustibles se sont formés au cours des temps géologiques par
accumulations de matière organique en milieu pauvre en dioxyde. Vrai ou faux. Encadrer la
mauvaise réponse.
4. Une roche est un agrégat naturel constitué d’un ou de plusieurs matériaux naturels
complètement d’origines diverses (matériaux, débris de minéraux ou d’autres roches, verre
volcanique, matière organique, coquillage, charbon, pétrole…). Barrez le(s) mot(s)
inexact(s) ou encombrant(s).
5. Le volcanisme est le phénomène qui permet aux matériaux liquides du sous-sol (magma)
d’entrer en contact avec la nature et la surface de la terre. Il se produit en général au niveau
d’un appareil appelé « volcan ». Barrez le(s) mot(s) inexact(s) ou encombrant(s).
6. Quelle est la composition normale de l’atmosphère selon le référentiel en votre possession ?

7. Les combustibles fossiles correspondent à un stockage de carbonate et donc à un piégeage


de longue durée du CO2 atmosphérique. L’utilisation des ressources fossiles et reliques par
l’Homme entraîne une libération instantanée de ce CO2 dans l’atmosphère. Barrez le(s)
mot(s) inexact(s) ou encombrant(s).

8. La terre est une planète habitable à l’atmosphère singulière. L’atmosphère de la terre est
épaisse et sa composition n’est originale par rapport à celle des autres planètes rocheuses
voisines : elle est riche en diazote, dioxyde et eau, et relativement pauvre en dioxyde de
carbone. Vrai ou faux, encadrer la mauvaise réponse.
9. Pourquoi l’énergie solaire reçue au sol, par unité de surface, décroit en fonction de la
latitude ?
25

10. Décrivez le bilan radiatif de la terre en 5 lignes

-
-

-
-
-

11. Le volcan est un relief en forme de cône construit par l’accumulation des laves et des
matières provenant de la surface de la terre. Vrai ou Faux
12. Les roches ont des deux tiers des matériaux qui constituent et qui composent l’écorce
terrestre sans destruction. Vrai ou Faux. Encercler la mauvaise réponse.
13. Le magma constitue souvent le point de départ et d’arrivée du cycle des roches. Vrai ou
Faux. Soulignez la mauvaise réponse.
14. Les volcans sont très utiles pour l’homme. Vrai ou Faux. Encadrez la mauvaise réponse.

15. Deux discontinuités importantes séparent croute, manteau et noyau. Vrai ou Faux. Justifiez
votre réponse en se basant sur les densités souterraines (4 lignes).
-

16. Entre Moho et Gutemberg, qui a raison par rapport à sa théorie ? soulignez la bonne
réponse.
- 17. Quelle est la similarité entre les deux discontinuités de la structure interne de la terre que
vous connaissez (1 ligne)
-
-

18. Expliquez brièvement ce qui se passe à travers la figure suivante :


26

19. L’élévation des températures en interne et les coups des épanchements de la lave en surface
confirment l’existence d’un liquide visqueux à l’intérieur et à l’extérieur de la terre. Barrez
le(s) mot(s) inexact(s) ou encombrant(s).
20. La reconstitution générale de WEGENER montre que toutes les masses continentales ont été
jadis réunies en un seul megacontinent propre, la pangée. Aujourd’hui, on utilise une
27

reconstitution plus juste de la pangée, celle de Bullard et coll. Barrez le(s) mot(s) inexact(s)
ou encombrant(s).
21. Donnez les éléments distinctifs des composantes de la structure interne de la terre (4lignes)
-

- 22. La dérive des continents est une théorie proposée au début du siècle par le physicien-
météorologue Alfred WEGNER, pour tenter d’expliquer correctement la différence, entre
autres, la similitude dans le tracé des cotes de part et d’autre de l’atlantique, une observation
qui en avait intrigué d’autres avant lui. Vrai ou faux
23. Que constitue ensemble les sphères suivantes : lithosphère, hydrosphère, biosphère et
atmosphère (1ligne).

24. Les planctons constituent l'ensemble des microorganismes qui vivent à la surface des
océans, dans une couche qui fait jusqu'à plusieurs dizaines de mètres de profondeur et qui
dépasse même les 100 mètres par endroits; c'est une véritable soupe minérale. Barrez le(s)
mot(s) inexact(s) ou encombrant(s).
25. Lorsque les diapirs de sel se sont mis en place (un peu à la manière d'un intrusif), ils ont
retroussé les couches et créé des biseaux qui sont scellés par les couches imperméables et
par le sel lui-même qui est perméable. Vrai ou faux. Barrez le(s) mot(s) inexact(s) ou
encombrant(s).
28

CHAPITRE 2 : L’EAU ET LA VIE SUR TERRE


2.1. Cycle de l’eau
2.1.1. Introduction

La question de la disponibilité et d'accès à l'eau est sans aucun doute un des problèmes
majeurs auquel devra faire face l'humanité durant le siècle à venir. Aujourd'hui on estime en effet
qu'un habitant sur cinq de la planète n'a pas accès à l'eau en suffisance et un sur trois à une eau de
qualité. Dans ce contexte, il peut être utile de rappeler que "la mesure quantitative et qualitative des
éléments du cycle hydrologique et la mesure des autres caractéristiques de l'environnement qui
influent sur l'eau constituent une base essentielle pour une gestion efficace de l'eau". (Déclaration
de Dublin, 1992). De fait, la compréhension et l'analyse du cycle de l'eau est la base de toute étude
et réflexion au sujet de la gestion des eaux.

2.2. L’eau, généralités

L'eau est la source principale et originelle de toute vie. Elle se présente, dans la nature, sous
trois états :

 Solide : neige et glace.


 Liquide : eau chimiquement pure ou chargée en solutés.
 Gazeux : à différents degrés de pression et de saturation.

Le changement de phase de l'eau dépend essentiellement de la température et de la pression


mais aussi du degré de pollution de l'atmosphère. La figure suivante donne les différentes
conditions de pression et de température pour les trois états de l'eau, ainsi que les transformations de
phase.

Les divers états de l’eau dans le cycle de l’eau

L'eau se retrouve, sous ses trois formes dans l'atmosphère terrestre. Les eaux sont en constante
circulation sur la terre et subissent des changements d'état. L'importance de ces modifications fait de
l'eau le principal agent de transport d'éléments physiques, chimiques et biologiques. L'ensemble des
processus de transformation et de transfert de l'eau forme le cycle hydrologique.

Les mécanismes des mouvements de l'eau dans la nature sont déterminés par l'énergie
thermique solaire, la gravité, l'attraction solaire, l'attraction lunaire, la pression atmosphérique, les
forces intermoléculaires, les réactions chimiques, nucléaires et les activités biologiques, et enfin les
activités humaines. L'énergie thermique du soleil produit une circulation de l'air dans l'atmosphère,
en raison du fait que la surface terrestre est réchauffée de façon inégale. La force de gravité est
responsable des phénomènes de précipitations, de ruissellement, d'infiltration et de courant de
convection. L'attraction solaire et lunaire est à l'origine des marées et des courants marins. Les
différences de pression atmosphérique occasionnent les déplacements horizontaux de l'air. Les
vents sont eux-mêmes responsables du mouvement des couches superficielles dans les lacs et les
océans. Les forces intermoléculaires dans le sol provoquent les phénomènes capillaires ainsi que la
viscosité et influencent donc la vitesse d'écoulement. L'eau est une des composantes de plusieurs
réactions chimiques organiques ou inorganiques. Un autre type de transformation de l'eau est le
processus physiologique qui se produit dans l'organisme animal. Finalement, l'homme intervient
directement sur les processus de mouvement et de transformation de l'eau. Son action peut conduire
à une meilleure gestion de sa plus précieuse ressource naturelle, mais elle peut aussi causer de
29

nombreux problèmes, notamment en perturbant le cycle hydrologique, tant au niveau quantitatif que
qualitatif.

2.3 Définition et composantes du cycle hydrologique


2.3.1 Définition

Le cycle hydrologique est un concept qui englobe les phénomènes du mouvement et du


renouvellement des eaux sur la terre (Fig. 1-2). Cette définition implique que les mécanismes
régissant le cycle hydrologique ne surviennent pas seulement les uns à la suite des autres, mais sont
aussi concomitants. Le cycle hydrologique n'a donc ni commencement, ni fin.

Fig. 1.2 - Représentation du cycle de l'eau

Sous l'effet du rayonnement solaire, l'eau évaporée à partir du sol, des océans et des autres
surfaces d'eau, entre dans l'atmosphère. L'élévation d'une masse d'air humide permet le
refroidissement général nécessaire pour l'amener à saturation et provoquer la condensation de la
vapeur d'eau sous forme de gouttelettes constituant les nuages, en présence de noyaux de
condensation. Puis la vapeur d'eau, transportée et temporairement emmagasinée dans les nuages, est
restituée par le biais des précipitations aux océans et aux continents. Une partie de la pluie qui
tombe peut être interceptée par les végétaux puis être partiellement restituée sous forme de vapeur à
l'atmosphère. La pluie non interceptée atteint le sol. Suivant les conditions données, elle peut alors
s'évaporer directement du sol, s'écouler en surface jusqu'aux cours d'eau (ruissellement de surface)
ou encore s'infiltrer dans le sol. Il peut aussi y avoir emmagasinement temporaire de l'eau infiltrée
sous forme d'humidité dans le sol, que peuvent utiliser les plantes. Il peut y avoir percolation vers
les zones plus profondes pour contribuer au renouvellement des réserves de la nappe souterraine.
Un écoulement à partir de cette dernière peut rejoindre la surface au niveau des sources ou des
cours d'eau. L'évaporation à partir du sol, des cours d'eau, et la transpiration des plantes complètent
ainsi le cycle.
Le cycle de l'eau est donc sujet à des processus complexes et variés parmi lesquels nous
citerons les précipitations, l'évaporation, la transpiration (des végétaux), l'interception, le
ruissellement, l'infiltration, la percolation, l'emmagasinement et les écoulements souterrains qui
constituent les principaux chapitres de l'hydrologie. Ces divers mécanismes sont rendus possibles
par un élément moteur, le soleil, organe vital du cycle hydrologique.

2.3.2 Les précipitations


30

Sont dénommées précipitations toutes les eaux météoriques qui tombent sur la surface de la
terre, tant sous forme liquide (bruine, pluie, averse) que sous forme solide (neige, grésil, grêle) et
les précipitations déposées ou occultes (rosée, gelée blanche, givre,...). Elles sont provoquées par un
changement de température ou de pression. La vapeur d'eau de l'atmosphère se transforme en
liquide lorsqu'elle atteint le point de rosée par refroidissement ou augmentation de pression. Pour
produire la condensation, il faut également la présence de certains noyaux microscopiques, autour
desquels se forment des gouttes d'eau condensées. La source de ces noyaux peut être océanique
(chlorides, en particulier NaCl produit par l'évaporation de la mer), continentale (poussière, fumée
et autres particules entraînées par des courants d'air ascendants) ou cosmiques (poussières
météoriques). Le déclenchement des précipitations est favorisé par la coalescence des gouttes d'eau.
L'accroissement de poids leur confère une force de gravité suffisante pour vaincre les courants
ascendants et la turbulence de l'air, et atteindre le sol. Enfin, le parcours des gouttes d'eau ou des
flocons de neige doit être assez court pour éviter l'évaporation totale de la masse. Les précipitations
sont exprimées en intensité (mm/h) ou en lame d'eau précipitée (mm) (rapport de la quantité d'eau
précipitée uniformément répartie sur une surface).

2.3.3 L'évaporation/l'évapotranspiration

L'évaporation se définit comme étant le passage de la phase liquide à la phase vapeur, il s'agit
de l'évaporation physique. Les plans d'eau et la couverture végétale sont les principales sources de
vapeur d'eau. On parle de sublimation lors du passage direct de l'eau sous forme solide (glace) en
vapeur. Le principal facteur régissant l'évaporation est la radiation solaire.
Le terme évapotranspiration englobe l'évaporation et la transpiration des plantes. On distingue :

 l'évapotranspiration réelle (ETR) : somme des quantités de vapeur d'eau évaporées par le
sol et par les plantes quand le sol est à une certaine humidité et les plantes à un stade de
développement physiologique et sanitaire spécifique.
 l'évapotranspiration de référence (ET0) (anciennement évapotranspiration potentielle) :
quantité maximale d'eau susceptible d'être perdue en phase vapeur, sous un climat donné,
par un couvert végétal continu spécifié (gazon) bien alimenté en eau et pour un végétal sain
en pleine croissance. Elle comprend donc l'évaporation de l'eau du sol et la transpiration du
couvert végétal pendant le temps considéré pour un terrain donné.

L'évaporation est une des composantes fondamentales du cycle hydrologique et son étude est
essentielle pour connaître le potentiel hydrique d'une région ou d'un bassin versant. En général, des
analyses spécifiques d'évaporation devront être faites pour des études de bilan et de gestion de l'eau
par les plantes. Cependant, ces analyses approfondies sont moins nécessaires pour les études de
projets d'aménagement où l'eau est plutôt considérée sous un aspect d'agent dynamique.

2.3.4 L'interception et le stockage dans les dépressions

La pluie (ou dans certains cas la neige) peut être retenue par la végétation, puis redistribuée en
une partie qui parvient au sol et une autre qui s'évapore. La partie n'atteignant jamais le sol
forme l'interception. Son importance est difficile à évaluer et souvent marginale sous nos climats,
donc souvent négligée dans la pratique. Le stockage dans les dépressions est, tout comme
l'interception, souvent associé aux pertes. On définit l'eau de stockage comme l'eau retenue dans les
creux et les dépressions du sol pendant et après une averse.

La quantité d'eau susceptible d'être interceptée varie considérablement. Si la végétation offre


une grande surface basale ou foliaire, donc un important degré de couverture, la rétention d'eau peut
atteindre jusqu'à 30% de la précipitation totale pour une forêt mixte, 25% pour les prairies et 15%
pour les cultures. L'effet respectif de l'interception et du stockage dans les dépressions est très
31

variable et diminue au cours de l'averse. Il provoque en générale un retard dans le démarrage et la


réaction hydrologique qui peut être perçue à l'exutoire du bassin.

2.3.5 L'infiltration et la percolation

L'infiltration désigne le mouvement de l'eau pénétrant dans les couches superficielles du sol et
l'écoulement de cette eau dans le sol et le sous-sol, sous l'action de la gravité et des effets de
pression. La percolation représente plutôt l'infiltration profonde dans le sol, en direction de la
nappe phréatique. Le taux d'infiltration est donné par la tranche ou le volume d'eau qui s'infiltre par
unité de temps (mm/h ou m3/s). La capacité d'infiltration ou l'infiltrabilité est la tranche d'eau
maximale qui peut s'infiltrer par unité de temps dans le sol et dans des conditions données.
L'infiltration est nécessaire pour renouveler le stock d'eau du sol, alimenter les eaux souterraines et
reconstituer les réserves aquifères. De plus, en absorbant une partie des eaux de précipitation,
l'infiltration peut réduire les débits de ruissellement.

2.3.6 Les écoulements

De par la diversité de ses formes, on ne peut plus aujourd'hui parler d'un seul type
d'écoulement mais bien des écoulements. On peut distinguer en premier lieu les écoulements
rapides des écoulements souterrains plus lents. Les écoulements qui gagnent rapidement les
exutoires pour constituter les crues se subdivisent en écoulement de surface (mouvement de l'eau
sur la surface du sol) et écoulement de subsurface (mouvement de l'eau dans les premiers horizons
du sol). L'écoulement souterrain désigne le mouvement de l'eau dans le sol. On peut encore ajouter
à cette distinction les écoulements en canaux ou rivières qui font appel à des notions plus
hydrauliques qu'hydrologiques (à l'exception des méthodes de mesures comme nous le verrons
ultérieurement).
Il est ainsi souvent exprimé en millimètre par année hydrologique dans les études de bilans ou
encore en litres par secondes et par hectares dans le cadre de projet d'aménagement des terres et des
eaux (drainage ou irrigation). Les écoulements souterrains et en rivière font explicitement référence
à la notion de débit, à savoir à un volume d'eau traversant une section par unité de temps [L3/T].

2.4. La répartition des eaux

Nous pouvons concevoir la répartition des eaux sur la terre selon différents points de vue :

 Une répartition quantitative et qualitative des eaux à l'échelle du globe, et par rapport aux
différentes composantes du cycle hydrologique.
 Une répartition spatiale du bilan de l'eau sur les continents et à l'échelle d'une zone
géographique.

2.4.1 A l'échelle du globe

La terre, vue de l'espace, apparaît comme une planète recouverte en grande partie d'eau
(planète bleue). Les océans occupent en effet une superficie à peu près égale à 70% de la surface du
globe et représentent 97% de la masse totale d'eau dans la biosphère. Le tableau 2.1 donne quelques
grandeurs indicatives tandis que la figure 1.3 présente la disponibilité mondiale d'eau.
On peut encore remarquer que la superficie des terres émergées de l'hémisphère Nord est deux
fois supérieure à celle de l'hémisphère sud. De plus la distribution spatiale des aires continentales et
océaniques à la surface du globe est inhomogène. La distribution quantitative des eaux sur terre fait
apparaître que les eaux dites douces ne représentent qu'environ 3% du volume total des eaux du
globe. Elles se retrouvent à 99% dans les calottes polaires, les glaciers et les eaux souterraines de
32

grandes profondeurs qui représentent des réserves d'eau douce difficilement accessibles. Toutefois,
dans certaines régions montagneuses (Andes, Rocheuses, Alpes), les eaux de fonte alimentent la
plupart des cours d'eau et le débit des fleuves est étroitement lié au taux de fonte des glaciers.
33

Tableau 2.1 - Fraction des réserves totales et des réserves d'eau douce des différents stocks
d'eau de la planète (Tiré de Gleick, 1993))
Fraction des réserves Fraction des réserves
Réservoir
totales [%] d'eau douces [%]
Eaux océaniques 96,5379

Eaux souterraines totales 1,6883


Nappes d'eau douce 0,7597 30,0606
Eau du sol 0,0012 0,0471

Glaciers et couverture neigeuse


1,7362 68,6972
permanente
Antarctique 1,5585 61,6628
Groenland 0,1688 6,6801
Arctique 0,0060 0,2384
Régions montagneuses 0,0029 0,1159

Permafrost 0,0216 0,8564

Réserves d'eau dans les lacs 0,0127


Douces 0,0066 0,2598
Salées 0,0062

Marais 0,0008 0,0327


Rivières 0,0002 0,0061
Eau biologique 0,0001 0,0032
Eau atmosphérique 0,0009 0,0368

Réserves totales 100


Réserves d'eau douce 2,53 100

Les eaux souterraines occupent le 2ème rang des réserves mondiales en eau douce après les
eaux contenues dans les glaciers. Elles devancent largement les eaux continentales de surface. Leur
apport est d'autant plus important que, dans certaines parties du globe, les populations s'alimentent
presque exclusivement en eau souterraine par l'intermédiaire de puits, comme c'est le cas dans la
majorité des zones semi-arides et arides. En Suisse, l'eau potable a pour origine principale l'eau
souterraine (70 - 80%) et secondaire l'eau de surface (20 - 30%). On doit cependant garder à l'esprit
que plus de la moitié de l'eau souterraine se trouve à plus de 800 mètres de profondeur et que son
captage demeure en conséquence difficile.
En outre, son exploitation abusive entraîne souvent un abaissement irréversible des nappes
phréatiques et parfois leur remplacement graduel par de l'eau salée (problème rencontré en zone
maritime telle qu'en Libye, Sénégal, Egypte, etc.).
Les eaux continentales de surface (lacs d'eau douce, rivières, fleuves, etc.) sont, à l'inverse des
eaux souterraines, très accessibles. Par contre, elles sont quantitativement infimes et sont
susceptibles d'être plus facilement polluées malgré l'effort fait depuis une dizaine d'années pour en
34

améliorer la qualité. Le Canada possède à lui seul 30 % des réserves mondiales d'eau douce et 6%
du ruissellement terrestre.
Quant aux eaux météoriques, elles peuvent paraître quantitativement très modestes, du moins
dans certaines régions. Néanmoins, elles constituent une étape essentielle du cycle de l'eau. Le
pourcentage d'eau disponible pour l'homme est certes très faible, mais suffisant grâce à la
circulation ou au recyclage de cette eau.
Dans chacun de ces grands réservoirs terrestres, l'eau se renouvelle au fil des ans. La vitesse
de renouvellement des eaux dans les réservoirs est mesurée par un flux : le temps de séjour moyen
ou temps de résidence est obtenu en divisant la taille du réservoir par le flux d'entrée (somme de
tous les flux entrants) ou de sortie (somme de tous les flux sortants)
(tableau 2.2).

Tableau 2.2 - Temps de renouvellement de l'eau dans les principaux réservoirs


(Tiré de Gleick (1993), Jacques (1996))

Réservoir Temps de renouvellement Temps de renouvellement


(Jacques, 1996) (Gleick, 1993)
Océans 2500 ans 3100 ans
Calottes glaciaires 1000 – 10'000 ans 16000 ans
Eaux souterraines 1500 ans 300 ans
Eaux du sol 1 an 280 jours
Lacs 10-20 ans 1-100 ans (eaux douces)
10-1000 ans (eaux salées)
Cours d'eau 10-20 jours 12-20 jours
Eau atmosphérique 8 jours 9 jours
Biosphère Quelques heures -

Le cycle global de l'eau se subdivise en cycles océanique et continental. Des échanges d'environ
40000 km3/an équilibrent le bilan de ces deux cycles. A l'échelle du globe, le bilan hydrique est
théoriquement nul. La contribution de l'océan au bilan évaporation-précipitation représente 86% de
l'évaporation totale, mais seulement 78% des précipitations. La différence de 8% se retrouve, sur les
continents, par l'excès des précipitations sur l'évaporation. Cet excès est la cause de l'écoulement
fluvial continental. L'évaporation prédomine dans les régions océaniques tropicales, tandis que les
précipitations se produisent principalement dans les zones océaniques et continentales équatoriales
ainsi qu'au-dessus des chaînes de montagne situées aux basses latitudes. On comprend de cette
façon que le cycle de l'eau soit étroitement influencé par le rapport des superficies continents-
océans ou, à superficies égales, par la répartition des aires continentales en fonction de la latitude
ou, à positions égales, par la distribution des altitudes. Cependant, cette représentation du cycle de
l'eau reste quand même approximative et les pourcentages attribués aux divers mécanismes de
transport de l'eau peuvent être quelque peu différents suivant les auteurs. Les trois processus
principaux, à savoir les précipitations, l'évaporation et le ruissellement, décroissent de l'équateur
vers les pôles.
Sur un même parallèle, l'intensité de l'évaporation sur les continents est pratiquement uniforme. En
général, la quantité totale de précipitations en un point est inversement proportionnelle à sa distance
à l'océan. Pour une même position géographique, les quantités totales de précipitations et de
ruissellement sont directement proportionnelles à l'élévation moyenne du bassin versant jusqu'à une
certaine altitude (optimum pluviométrique). Parmi les composantes du cycle hydrologique,
35

l'évaporation est la moins sensible aux changements d'environnement géographique, suivie des
précipitations et du ruissellement.

2.4.2 A l'échelle des continents

A l'échelle continentale, les principaux éléments de la répartition des eaux sont donnés par le
tableau 1.3 ci-après. Le pourcentage des précipitations qui ruisselle est plus important dans
l'hémisphère Nord (~40%) que dans l'hémisphère sud (Australie : ~35%, Afrique : ~20% et
Amérique du sud : ~10%).

Tableau 1.3 - Principaux éléments de la répartition des eaux à l'échelle du globe

Précipitations Evaporation Ruissellement


Continents
mm mm mm
Europe 790 507 283
Afrique 740 587 153
Asie 740 416 324
Amérique du Nord 756 418 339
Amérique du Sud 1600 910 685
Australie et Océanie 791 511 280
Antarctique 165 0 165
Moyenne pour tous les continents 800 485 315
Conclusion sur le cycle hydrologique

Pour conclure sur le cycle hydrologique, on peut dire qu'il est caractérisé par
l'interdépendance de ses composantes, par sa stabilité et son équilibre dynamique. Si un processus
est perturbé, tous les autres (cycle de l'azote, cycle du phosphore, etc.) s'en ressentent ! En
particulier, le cycle hydrologique peut être influencé à des degrés divers par les activités humaines.
En effet, l'homme agit directement sur le processus de transformation de l'eau, et cela de plusieurs
façons : la construction de réservoirs, le transport de l'eau pour des besoins industriels, le captage
des eaux phréatiques, l'irrigation, le drainage, la correction des cours d'eau, l'utilisation agricole
des sols, l'urbanisation, les pluies provoquées, etc., sont des exemples de l'intervention humaine

2.5. Eau, sa production et son usage


2.5.1 .PRODUCTION DE L’EAU

L’eau est produite à travers les phénomènes suivants et qui ont été bien expliqués dans les
chapitres précédents. Il s’agit des composantes du cycle de l’eau suivantes selon leur ordre
d’action :

 Évaporation et évapo- transpiration


 Condensation
 Précipitation
 Infiltration
 Ruissellement

L’eau venant des météorites pénètre dans les nappes souterraines et alimente les cours d’eau,
les lacs et les océans ; celle incapable de s’infiltrer dans le milieu souterrain à cause de la saturation
36

de ce dernier ; elle ruisselle et parcours le substratum terre (pente topographique) pour aller se jeter
dans un cours d’eau.

Le cours d’eau ainsi alimentée peut être considérée comme la source de production d’eau que
les usines productrices d’eau potable peuvent utiliser selon la réglementation de la potabilité d’eau à
commercialiser pour la population. Les eaux souterraines sont également utilisées en cas d’absence
des eaux surfaciques moyennant des forages manuels ou mécaniques.

Ces eaux peuvent ou ne pas être traitées selon la source et le milieu environnent.

2.5.2. Traitement des eaux Type

Les eaux soutirées des eaux surfaciques (rivières, ruisseaux, lacs etc.. passent impérativement
par le schéma classique suivant :

A la sortie du barrage, l'eau est débarrassée des corps flottants et des gros déchets : c'est le
dégrillage :

L'eau arrive ensuite dans une tour d'eau brute appelée prétraitement, y sont injectés :

- Des réactifs pour ajuster l'équilibre de l'eau (chaux et gaz carbonique)


- De l'ozone et de l'eau de javel pour désinfecter l'eau et éliminer l'ammoniaque, les matières
organiques et les micropolluants.
37

Les particules agglomérées ou flocs sont entraînées par leur propre poids au fond du bassin.
Pour accélérer le phénomène, on injecte du micro-sable qui alourdit les flocs : la décantation-
floculation

L'eau clarifiée remonte vers les collecteurs de surface et suit son cours vers les filtres à sable:
l'eau traverse un lit de sable qui retient les dernières particules en suspension ainsi que le charbon
actif en poudre.

Puis on ajoute du chlore sous forme d'eau de javel pour détruire les dernières bactéries et maintenir
une bonne qualité de l'eau jusqu'à votre robinet: c'est la chloration

L'eau potable est ensuite stockée dans les réservoirs (château d’eau) de l’usine d’environ 9000
m3 et de la conduite en manœuvre d’environ 5000 m3 pour finalement alimenter la population
urbaine ou rurale par voie gravitaire.
38

L’eau destinée à la population ou à des usines est utilisée pour le besoin domestique ou
industrielle.

RESUME : Le pré traitement : L'eau traverse une première grille, qui permet d'éliminer les plus
gros décrets :
Le dégrillage.
Les sables et graviers se déposent au fond de bassins conçus à cet effet et sont évacués :
Le dessablage.
Les graisses remontent grâce à une injection d'air et sont collectées à la surface :
C’est le dégraissage.
Le dessablage-dégraissage se fait dans le même bassin.
39

NOM & POSTNOM : CLASSE : P/…


NUMERO D’ORDRE :
TRAVAUX PRATIQUES SUR LE CHAPITRE II

1. La pluie (ou dans beaucoup des cas la neige et la grêle) peut être retenue par la végétation, puis
redistribuée en une partie qui parvient au sol et une autre qui s’évapore. La partie n’atteignant
jamais le sol forme l’interception. Vrai ou faux
2. L’angle d’interception des précipitations n’est pas situé entre
0 et 90°C ; 0 et 180°C ; 0 et 240°C. Soulignez la mauvaise réponse.
3. Expliquez brièvement le phénomène des précipitations et d’interception (5 lignes)

-
4. Le cycle hydrologique est un concept qui englobe les phénomènes du mouvement et du
renouvellement des eaux. Cette définition implique que les mécanismes régissant le cycle
hydrologique ne surviennent pas seulement les uns à la suite des autres, mais sont aussi
complémentaires. Vrai ou faux. Souligner la mauvaise réponse

5. Expliquez scientifiquement le phénomène des écoulements et citer les

6. l’évaporation se définit comme étant le passage de la phase liquide à la phase vapeur, il s’agit de
l’évaporation physique. Les plans d’eau, la couverture végétale sont les principales sources de
vapeur d’eau. Vrai ou faux. Encercler la mauvaise réponse
7. Le ruissèlement d’eau de pluie est un emmagasinement temporaire occasionnant parfois le
changement d’état. Vrai ou faux, encerclez la bonne réponse.
40

8. L’eau se trouve sous ses trois formes dans l’atmosphère terrestre. Les eaux sont en perpétuelle
circulation sur la terre et subissent des changements réguliers d’état. L’importance de ces
modifications fait de l’eau le principal agent de transport d’éléments physiques, chimiques. Vrai
ou faux. Encadrer la mauvaise réponse
9. Quel est l’élément principal du cycle de l’eau ?

-
10. Quels sont les éléments accessoires du cycle de l’eau ?

11. Quels les éléments énormes du système de cycle de l’eau ?

12. Quel est l’élément instigateur du cycle de l’eau ?

13. Les hydrologues disent qu’il y a une petite différence entre le cycle de l’eau et le cycle
hydrologique. vrai ou faux. Souligner la mauvaise réponse

14. Le ruissèlement d’eau de pluie est un emmagasinement temporaire occasionnant parfois le


changement d’état. vrai ou faux. Encerclez la mauvaise réponse.

15. Sous l’effet du rayonnement solaire, l’eau évaporée à partir du sol, des océans et des autres
surfaces d’eau, entre dans l’atmosphère. L’élévation d’une masse d’air humide permet le
refroidissement général nécessaire pour l’amener à saturation et provoquer la condensation de la
vapeur d’eau sous forme de gouttelettes constituant les nuages, en présence de noyaux de
condensation. Vrai ou faux. Souligner la mauvaise réponse.
16. L’évaporation se définit comme étant le passage de la phase liquide à la phase vapeur, il s’agit de
l’évaporation physique. Les plans d’eau, la couverture végétale sont les principales sources de
vapeur d’eau. Vrai ou faux. Encadrer la mauvaise réponse
17. L’eau de la REGIDESO arrive au robinet de l’abonné par une conduite gravitaire. Vrai ou faux.
18. Quelles sont les étapes générales que l’on utilise pour rendre l’eau potable dans l’ordre
décroissant.

19. On peut schématiser le phénomène continu du cycle de l’eau en trois phases : 1.les
précipitations ; 2. le ruissellement de surface et l’écoulement souterrain ; 3. l’évaporation. Il est
intéressant de noter que dans chacune des phases précitées, on retrouve respectivement un
transport d’eau, un emmagasinement temporaire et parfois un changement d’état. Vrai ou faux.
Soulignez la bonne réponse.
41

20. Quant est ce qu’on parle de sublimation. 5 lignes ?


-
-
-
-
-
42

CHAPITRE 3 : LA DIVERSIFICATION DU VIVANT

Introduction

• Méiose et fécondation : sources de diversité


• Mutations germinales :
– processus fondamental de diversification génétique, générateur de biodiversité
– modifications de la séquence de nucléotides de l’ADN = mutations ponctuelles
– duplications de séquence d’ADN
– ex : les allèles
_Mutations = sources de variabilité de l’ADN
• Cependant …

Problématique
La méiose et la fécondation sont sources de diversité au sein d’une espèce.
Comment le monde vivant invente-t-il d’autres modalités de diversification ?
1) L’apport partiel d’un nouveau génome

- Transferts horizontaux de gènes, entre individus de la même espèce ou non

- Transfert par voie virale : acquisition par des cellules eucaryotes de matériel génétique
étranger

- 5 à 8% de l’ADN humain provient de rétrovirus

- Rétrovirus endogène : ensemble des séquences d’un rétrovirus intégrées dans le génome
d’un animal et transmis de génération en génération comme les autres gènes

- Ex du placenta : intégration de gènes provenant de rétrovirus


Au cours de l’évolution, il y a eu, à de multiples reprises, incorporation d’ADN d’origine virale
(issu de rétrovirus) dans l’ADN des espèces vivantes.
Cette intégration de gènes viraux dans un génome préexistant est source de diversification
génétique.
Certains de ces gènes viraux ont continué à s’exprimer chez leur hôte en produisant des
protéines fonctionnelles pour cet hôte et ses descendants.
Cette diversification génétique a entraîné une diversité phénotypique. Un bel exemple est fourni par
l’apparition du placenta et donc de l’ensemble des mammifères placentaires.
43

2) L’apport complet d’un nouveau génome

 Croisement entre individus d’espèces différentes →hybrides, le plus souvent stériles


 Dans quelques cas, organismes fertiles
 Hybridation suivie d’une polyploïdisation hybride fertile
44

Espèce 1 (AA) x Espèce 2 (BB)


Hybridation naturelle

Espèce 3 (AB)
Doublement des chromosomes

Espèce 3’ (AABB)
Reproduction

Formation de l’espèce polyploïde AABB
A : lot de n chr de l’espèce 1
B : lot de n chr de l’espèce 2

 Anomalie de la méiose, sans croisement avec une autre espèce = autoploïdie


Ex : fruits = organismes polyploïdes, gigantisme des plantes au niveau de la fleur et donc des fruits

L’origine complexe des blés cultivés


Les blés cultivés actuellement ont été domestiqués entre -12000 et -9000 ans. Ils présentent la
particularité d’avoir des génomes polyploïdes. Le blé dur, utilisé pour les pâtes, est tétraploïde (4n =
28) et le blé tendre, utilisé pour le pain, est hexaploïde (6n = 42). Ces polyploïdisations se sont
produites de manière naturelle, à partir d’espèces sauvages diploïdes chez les Angiospermes.
45

La diversification génétique peut résulter d’une hybridation entre 2 espèces conduisant à la


genèse d’un hybride stérile.
S’il y a doublement du nombre de chromosomes chez cet individu stérile (polyploïdisation),
la fertilité de l’hybride est rétablie.
Cette diversification génétique s’accompagne d’une diversification phénotypique qui se
traduit par des caractéristiques nouvelles, comme une plus grande vigueur.

3) Les gènes du développement et l’évolution de la morphologie des animaux

 Développement à partir d’une cellule-œuf, selon les mêmes étapes pour une espèce donnée
le développement est génétiquement déterminé : les gènes du développement interviennent
dans la construction d’un organisme à partir de la cellule-œuf.
 Gènes du développement = gènes homéotiques
46

Les couleurs permettent d’établir la correspondance entre les gènes et les régions du corps
dont ils gouvernent le développement.
Deux gènes sont représentés par la même couleur lorsqu’ils dérivent d’un même gène ancestral.

Ainsi, des groupes très différents d’organismes possèdent les mêmes gènes homéotiques, ce
qui suggère que les différences morphologiques ne viennent pas directement de différences entre les
génomes.

 En effet, il semble possible de former des organismes différents avec les mêmes gènes du
développement en modifiant soit l’intensité, soit les domaines d’expression, soit la
chronologie ou la durée d’expression de ces gènes.

 Gène Hox D13 = gène du développement


 Rôle clé dans la formation de la région où il s’exprime
 Mutation du gène Hox D13
47

→malformation des doigts


→Le gène Hox D13 semble jouer un rôle clé dans le développement des doigts chez l’Homme.

Résumé général

 Le gène Hox D13 est présent chez les poissons zèbre et chez les mammifères et va
dans tous les cas contribuer à la formation du membre antérieur.

 Néanmoins, la région précise et la chronologie d’expression varie, contribuant ainsi à


la formation de deux membres antérieurs différents
48

CHAPITRE 4 : PLANTES ET BIODIVERSITE

4.1. PLANTES

Pour vivre, une plante a besoin de capter de l'eau, d’air, de lumière, et d'être plantée dans la
terre pour assimiler des nutriments. Pour cela elle dispose de différents organes, par exemple les
feuilles pour transformer la lumière en énergie. Avec cet atelier vous apprendrez ce qu'est une
plante, les éléments qui la composent, et ses caractéristiques principales.

MULTIPLICATION DE LA PLANTE
Il existe plusieurs méthodes pour multiplier les végétaux, en fonction du type de plantes. La
multiplication s'effectue de façon naturelle (à partir de bulbilles, rejets ou stolons) ou artificielle
(par marcottage, greffage ou bouturage).
Un organe sexuel, appelé aussi organe reproducteur, ou encore organe génital, caractère
sexuel primaire chez les animaux, est au sens strict, un organe impliqué dans la reproduction
sexuée et faisant partie du système reproducteur d'un organisme complexe. Les fleurs sont les
organes reproducteurs des plantes à fleurs, les cônes sont les organes reproducteurs des conifères,
tandis que les mousses, les fougères et autres plantes similaires ont pour organe de reproduction
des gamétanges ou gamétocystes.
Le pistil ou « gynécée » est l’organe femelle des plantes à fleurs. Les étamines sont les
organes reproducteurs mâles.
La fleur comporte deux parties distinctes permettant sa reproduction. Il s'agit d'une part de
l'androcée (nom masculin) composé de l'ensemble des étamines (nom féminin) de la fleur, et de
l'autre part du gynécée (nom masculin) plus communément appelé pistil désignant l'ensemble des
carpelles (nom masculin) de la fleur. Chaque étamine est définie par un filet (sorte de tige) qui relie
l'anthère (nom féminin) à la fleur. C'est au niveau des étamines que le pollen est produit. Les
carpelles sont composés du stigmate, des ovaires et du style (reliant les deux parties précédentes).
Lorsque du pollen entre en contact avec le stigmate, les ovaires sont fécondés. Ainsi la fleur fane et
les graines sont produites et permettent la reproduction de la plante.
Il est tout naturel d'avoir envie de propager les plantes que l'on aime. On assure ainsi la
pérennité ou le rajeunissement de la culture. C'est aussi mieux comprendre vos plantes et la
49

multiplication est en soi une technique fascinante. Il existe deux sortes de multiplication : asexuée
ou végétative, et sexuée.

La première est en quelque sorte artificielle. Conçue et pratiquée par l'homme, elle consiste à
multiplier une plante à partir de certains organes qui peuvent être des rejets, des tiges et des feuilles,
ou par la division de touffes. Le bouturage, entre autres, utilise la technique du clonage et permettra
d'obtenir un jeune plant possédant les mêmes caractéristiques et le même patrimoine génétique que
la plante mère.

La seconde méthode est évidente dans le cas du semis, puisque la multiplication de la plante
se fait au moyen des graines que produisent ses organes reproducteurs. Beaucoup de plantes
d'intérieur peuvent se reproduire par semis. C'est aussi la seule méthode qui permette de reproduire
les plantes annuelles à fleurs ainsi que beaucoup de palmiers. La technique du semis peut être
source de grandes satisfactions, mais il est parfois difficile de faire germer certaines graines et il
faut être très patient pour amener les plantules à maturité.

C'est pourquoi les horticulteurs amateurs ont la plupart du temps


recours à la multiplication végétative.
Le bouturage est la technique qui se pratique le plus couramment par l'amateur jardinier. Il
s'agit de prélever des jeunes pousses avec une ou deux feuilles et une pointe de végétation
provenant soit du pied, soit de la tige d'une plante. Cette opération exige une température
relativement chaude pour réussir et il faut ajouter 5° environ aux températures moyennes
recommandées pour la plante en question. Il faut également une bonne humidité ambiante car la
bouture sera particulièrement sensible à la déshydratation jusqu'à sa reprise.

Avec certaines plantes, on peut couper la tige en tronçons de 5 cm environ à condition que
chaque segment porte un œilleton. Dans ce cas, il faut choisir une tige assez ligneuse. Une seule tige
peut ainsi produire plusieurs nouveaux pieds.
On peut utiliser une feuille seule chez certaines espèces, voire des morceaux de feuilles qu'on
placera sur su sable humide après avoir incisé les nervures principales. C'est au niveau de ces
incisions que les plantes bourgeonneront.

On peut morceler ou subdiviser certaines plantes en deux trois ou plus en séparant


soigneusement à deux mains, à la fois les racines et les parties aériennes. Un petit coup de couteau
est parfois nécessaire.
Pour les plantes à tubercules, ceux-ci peuvent être sectionnés en autant de morceaux qu'ils portent
d'œilletons. Chaque œilleton germera.

Il existe également des plantes qui produisent à l'âge adulte des répliques miniatures d'elles-
mêmes. Il ne reste qu'à les ramasser ou à les cueillir.
Le marcottage est une technique intéressante car elle limite les risques
d'échecs. Cela consiste à faire pousser des racines à une jeune branche ou tige
alors qu'elle est toujours rattachée à la plante mère. La nouvelle plante peut
ainsi former progressivement son propre système racinaire tout en bénéficiant
des éléments nutritifs que lui fournit la plante mère. On peut y parvenir en
l'incisant et en enveloppant cette incision de sphaigne humide. Il suffit ensuite
de l'envelopper dans un plastique transparent et d'attendre l'apparition des
racines. Dans le cas d'une plante rampante, c'est encore plus facile puisqu'il
suffit d'approcher un autre pot et d'y coucher la portion de tige que l'on veut
prélever. On enfonce une partie dans la terre en laissant dépasser la pointe de
végétation. Lorsque la jeune plante peut se développer indépendamment, on
coupe proprement la portion de tige qui la relie au parent.
50

Des rejetons naissent parfois autour de la base de la plante mère, comme c'est le
cas chez les broméliacées, par exemple. La séparation se fait quand les rejets sont
suffisamment costauds et comportent assez de racines pour assurer leur propre
autonomie.

Quant au greffage, c'est le type de multiplication le plus délicat que puisse réaliser
un amateur. Cela consiste à provoquer la soudure de deux plantes différentes de
manière à obtenir un seul sujet bénéficiant des qualités respectives des deux
parties. Le porte-greffe est le fragment qui comporte les racines en apportant sa
vigueur et sa rusticité. Le greffon se trouve toujours en extrémité et propage la
variété désirée. Cette méthode végétative de propagation se pratique quand les
autres techniques plus simples ne sont pas possibles. Cela arrive quand certaines
plantes ne se reproduisent pas fidèlement par semis et montrent une réelle
mauvaise volonté à se bouturer. Mais cette technique s'utilise aussi pour obtenir
des formes originales comme des ports pleureurs ou des formes de cactées à
variétés rondes sur des cierges, par exemple.
OUTILLAGE

Un outillage approprié facilite toujours les opérations. Toujours désinfecté et parfaitement


aiguisé pour ne pas écraser les tissus. En outre, une poudre radiculaire aux hormones facilite
grandement la production de racines. Certaines de ces poudres contiennent un fongicide pour
combattre la pourriture qui détruit bon nombre de jeunes plants.
Le gel d'enracinement est utilisé par les professionnels pour le bouturage et s'avère
extrêmement intéressant. Cette substance translucide et gommeuse permet de
multiplier un grand nombre de plantes avec un excellent taux de réussite. De plus,
la méthode est des plus simples.

Il suffit de placer les boutures dans des godets en plastique remplis de gel, puis de
les repiquer quand l'enracinement est satisfaisant. Ce produit est malheureusement
difficile à se procurer pour un particulier...
Le mélange à utiliser pour faire prendre des boutures est un mélange à enracinement que l'on
trouve tel quel dans le commerce. Mais on peut aussi utiliser un mélange à part égale de tourbe et
de sable, ce qui donne de très bons résultats avec la majorité des plantes à bouturer.

Tout le monde connaît en outre le simple verre d'eau pour faire prendre racine à un certain
nombre de plantes. Cette technique 'simpliste' peut fonctionner pour les boutures à tissus tendres
mais ne pourra pas être utilisée pour les tiges trop ligneuses.

N'oubliez pas que vos boutures seront sensibles à la déshydratation de leurs tissus
durant le temps de l'enracinement. C'est pourquoi l'utilisation d'une mini-serre est
l'idéal. Mais le fait d'enfermer la bouture dans un sachet de plastique transparent
pendant l'opération est tout à fait satisfaisant. Dans le cas de très petites boutures, on
peut aussi placer une vitre transparente au-dessus de la culture. On recréera ainsi un
micro climat humide autour de la bouture qui entretiendra la bonne hydratation de ses
tissus végétatifs aériens. Mais les boutures ont aussi besoin d'aération pour éviter la
pourriture qui s'installe facilement en milieu trop fermé. Le plastique sera perforé,
quant à la vitre, il faudra la soulever de temps en temps.
51

4.2. PHOTOSYNTHESE
La photosynthèse (dugrec φῶς phōs « lumière »et σύνθεσις sýnthesis « combinaison ») est le
processus bioénergétique qui permet aux plantes, aux algues et à certaines bactéries, dites photo -
autotrophes, de synthétiser de la matière organique en utilisant la lumière du soleil1. Des glucides,
par exemple des oses tels que le glucose, sont synthétisés à partir du dioxyde de carbone CO2 et de
l'eau H2O avec libération d'oxygène O2 comme sous-produit de l'oxydation de l'eau. C'est la
photosynthèse qui maintient constant le taux d'oxygène dans l'atmosphère terrestre et fournit toute
la matière organique ainsi que l'essentiel de l'énergie utilisées par la vie sur Terre2.

La photosynthèse permet à la plante de fabriquer du sucre (C6 H12 O6) en utilisant le dioxyde
de carbone de l'air (CO2) et l'eau contenue dans la sève (H2O). Ce phénomène produit un déchet,
l'oxygène (O2) qui est rejeté dans l'atmosphère. Pour cela, la plante a besoin de beaucoup d'énergie
(E). C'est la lumière du soleil qui la lui fournit. La chlorophylle, le produit vert qui colore les
feuilles, est indispensable, elle aide cette réaction à se produire.

Tous les organismes


photosynthétiques ne réalisent pas la
photosynthèse de la même façon, mais ce
processus commence toujours par l'absorption de l'énergie lumineuse par
des protéines appelées centres réactionnels qui contiennent des pigments
photosynthétiques appelés chlorophylles. Chez les plantes, ces protéines se trouvent dans la
membrane des thylakoïdes, des structures incluses dans les chloroplastes, présents essentiellement
dans les feuilles, tandis que chez les bactéries elles sont incluses dans lamembrane plasmique. Au
cours de ces réactions dépendantes de la lumière, une partie de l'énergie lumineuse sert
à exciter des électrons d'une substance donneuse, le plus souvent de l'eau, électrons qui servent à
leur tour à produire du nicotinamide adénine dinucléotide phosphate réduit (NADPH) ainsi que de
l'adénosine triphosphate (ATP).

Chez les plantes, les algues et les cyanobactéries, les glucides sont produits par une série de
réactions indépendantes de la lumière appelées cycle de Calvin, mais certaines bactéries utilisent
d'autres voies métaboliques pour réaliser la fixation du carbone, comme le cycle de Krebs inverse.
Dans le cycle de Calvin, le CO2 atmosphérique est fixé sur des composés organiques tels que
le ribulose bisphosphate. Les composés formés sont ensuite réduits et convertis par exemple
en glucose à l'aide du NADPH et de l'ATP formés à la suite des réactions dépendantes de la
lumière. La photosynthèse est ainsi la principale voie de transformation du carbone minéral
en carbone organique. En tout, les organismes photosynthétiques assimilent chaque année entre 100
et 115 milliards de tonnes de carbone en biomasse3,4.
Les premiers organismes photosynthétiques sont probablement apparus très tôt au cours de
l'évolution et devaient sans doute utiliser des réducteurs tels que l'hydrogène H2et le sulfure
d'hydrogène H2S au lieu de l'eau. Les cyanobactéries sont apparues plus tard, et l'excès d'oxygène
alors libéré dans l'environnement aurait contribué à la « catastrophe de l'oxygène » il y a
environ 2,4 milliards d'années6, rendant possible l'évolution des êtres vivants vers des formes de vie
52

plus complexes. Aujourd'hui, la puissance moyenne captée par la photosynthèse à l'échelle du globe
avoisine 130 térawatts ce qui équivaut à environ six fois la consommation énergétique de l'humanité
Les organismes photosynthétiques sont photoautotrophes, ce qui signifie qu'ils sont capables
de synthétiser leurs biomolécules directement à partir de composés minéraux — le plus souvent
le dioxyde de carbone CO2 et l'eau H2O — à l'aide de l'énergie lumineuse reçue du soleil.
Cependant, tous les organismes capables d'utiliser l'énergie lumineuse pour leur métabolisme ne
sont pas nécessairement photosynthétiques : les organismes dits photohétérotrophes synthétisent
leurs biomolécules à partir de composés organiques, et non pas de CO2, comme sources de
carbone2.

Chez les plantes, les algues et les cyanobactéries, la photosynthèse libère de l'oxygène O2.
C'est ce qu'on appelle la photosynthèse oxygénique. Bien qu'il y ait des différences dans la
biosynthèse réalisée par ces organismes, les mécanismes généraux restent tout à fait semblables
d'une espèce à l'autre. Il existe cependant des bactéries qui possèdent une photosynthèse
anoxygénique, laquelle consomme du CO2 mais ne libère pas d'O2.
Le dioxyde de carbone est converti en glucides à travers un processus appelé fixation du
carbone. Il s'agit de réactions d'oxydoréduction endothermiques, de sorte que ce processus a besoin
d'une part d'électrons pour réduire le CO2 en sucres et d'autre part d'énergie pour rendre ces
réactions thermodynamiquement favorables. La photosynthèse est globalement la réciproque de
la respiration cellulaire, au cours de laquelle des composés organiques tels que
le glucose sont oxydés en dioxyde de carbone et en eau afin de libérer de l'énergie et de produire
des coenzymes réductrices. Cependant, ces deux processus impliquent des réactions chimiques
différentes réalisées dans des compartiments cellulaires différents.

La photosynthèse se déroule en deux phases : lors de la première, les réactions dépendantes de


la lumière captent l'énergie lumineuse et l'utilisent pour produire une coenzyme réductrice,
le NADPH, et une coenzyme qui stocke l'énergie chimique, l'ATP, tandis que, lors de la seconde
phase, les réactions indépendantes de la lumière utilisent ces coenzymes pour absorber et réduire le
dioxyde de carbone.

La plupart des organismes photosynthétiques oxygéniques utilisent la lumière visible, bien


qu'au moins trois d'entre eux utilisent le proche infrarouge ou, plus particulièrement, le rouge
lointain.

On relèvera enfin que, si la photosynthèse est un processus biologique spécifique aux plantes,
aux algues et à certains microorganismes (dont des protistes et des bactéries), il existe également un
animal connu pour être le siège d'un processus de photosynthèse se déroulant dans des chloroplastes
qu'il ne produit pas lui-même mais qu'il absorbe avec les algues dont il se nourrit.

REACTION DE BASE DE LA PHOTOSYNTHESE :


53

La photosynthèse végétale consiste à réduire le dioxyde de carbone de l'atmosphère par l'eau


absorbée par les racines à l'aide de l'énergie solaire captée par les feuilles avec libération
d'oxygène afin de produire des glucides.
De la photosynthèse à l’électricité
Des chercheurs de l’Université de Géorgie, aux Etats-Unis viennent de mettre au point une
méthode prometteuse pour récupérer de l’électricité dans les plantes.
Si tout le monde connait le processus de la photosynthèse utilisé par les plantes pour transformer la
lumière solaire en matière organique, la formidable efficacité énergétique des végétaux dans ce
processus est, elle, moins connue.

Par des modifications biologiques, les chercheurs sont parvenus à changer la structure des
membranes de stockage de l’énergie utilisée par les plantes (les thylakoïdes) * et à les connecter à
des nanotubes de carbone permettant de transporter des électrons en dehors de la plante et donc de
produire de l’électricité.
Ces recherches n’en sont qu’à leurs balbutiements et pour l’heure inexploitables à une grande
échelle, mais constituent peut-être les prémices d’une nouvelle énergie 100% verte et renouvelable.
Pub le 15 juillet 2013 par kozett

4.2. BIODIVERSITE
Qu´est-ce que c´est la biodiversité ?
La biodiversité, c’est tout le vivant et la dynamique des interactions en son sein.
Plus précisément, c’est l’ensemble des milieux naturels et des formes de vie (plantes, animaux, êtres
humains, champignons, bactéries, virus…) ainsi que toutes les relations et les interactions qui
existent, d’une part, entre les organismes vivants eux-mêmes, et, d’autre part, entre ces organismes
et leurs milieux de vie.

Que nous apporte-elle ?

La diversité biologique constitue le tissu vivant de la planète. Elle recouvre l'ensemble des
formes de vie sur Terre et les relations qui existent entre elles et avec leurs milieux. La biodiversité
rend à l'espèce humaine de nombreux services indispensables à sa survie et son bien-être : apport de
matières premières pour l'alimentation, la santé et l'économie, bon fonctionnement des milieux
permettant par exemple l'agriculture et l'accès à l'eau potable, protection naturelle contre les
intempéries et les maladies, régulation du climat local et global, etc.

Quel sont ses dangers ?

Des millions d'espèces animales et végétales ont disparu de la biosphère terrestre. La première
cause de ces disparitions est la dégradation des écosystèmes, accélérée depuis 50 ans. Si cela est dû
en partie à l'expansion de la population mondiale, la société de consommation a ses responsabilités :
dans le monde 20 % des hommes consomment 86 % des ressources de la Terre. Les végétaux
fournissent notre oxygène, les forêts et les zones humides purifient notre eau, les plantes sont les
seuls médicaments de plus de la moitié de la population mondiale. Nombre de petits animaux
évitent la prolifération de maladies chez l'homme en stockant les agents pathogènes... Nous avons
besoin de la biodiversité. Maintenant, la biodiversité a besoin que nous la respections.
54

Protéger la biodiversité c'est avant tout protéger les écosystèmes/


Écosystème marais Urdaibai

La ria d'Urdaibai constitue l'un des sites naturels les plus intéressants du Pays basque. Des
montagnes relativement peu élevées, très escarpées cependant, donnent accès à une vallée qui
débouche sur la mer Cantabrique en créant un large estuaire. La plaine cultivée se transforme en
marais, tandis que sur la côte, les plages sont entrecoupées de falaises. Aussi, de nombreux biotypes
et écosystèmes cohabitent-ils. En ce sens, un exemple remarquable de cette harmonie est la zone
humide inscrite dans la Convention de Ramsar, classée Zone de protection spéciale des oiseaux. La
diversité qui caractérise ce site se manifeste dans l'existence de forêts de chênes verts, de maquis, de
landes, de rochers et de plantes aquatiques. Dans les régions où la main de l'homme est intervenue,
il existe des plantations forestières, des prairies et des cultures abritant d'autres espèces animales et
végétales. Parmi plus de 600 espèces que compte cette zone, les plantations de chênes verts
cantabriques méritent une mention à part. En ce qui concerne la faune, la communauté la plus
importante est constituée par des oiseaux, étant donné que cette zone humide est un endroit de
passage pour de nombreux oiseaux migrateurs. Cette richesse ornithologique est due à la présence
aussi bien d'oiseaux sédentaires que d'oiseaux qui nidifient. Plus de 300 vertébrés ont été répertoriés
dans cette réserve de la biosphère. Parmi ceux-ci, mentionnons le vison d'Europe dont subsistent
quelques rares exemplaires au Pays basque.
La spatule blanche

Nom en latin : Platalea Leucorodi


en Français : Spatule blanche

DESCRIPTION DE L’OISEAU :

L: 70-95 cm - Env : 115-135 cm - Poids : 1130-1960 gr


La Spatule blanche se trouve en général dans les zones humides où des groupes pataugent dans les
eaux peu profondes. Le lissage mutuel des plumes est l’une de leurs principales activités.

HABITAT :

La Spatule blanche fréquente les zones humides très étendues telles que les terres inondées,
les fleuves et les marais ainsi que les cours d’eau importants.
55

Elle nidifie sur les iles, parfois sur la côte, mais le plus souvent près des lacs et des fleuves. Il
lui arrive de s’installer dans les roselières avec des buissons et des arbres clairsemés, ou dans la
végétation émergente épaisse.

DE QUOI SE NOURRIT-IL ?

La Spatule blanche se nourrit de dytiques ou scarabées aquatiques, de libellules, de


trichoptères, de sauterelles, de mouches et autres espèces d’insectes. Elle consomme aussi des
crustacés, des mollusques, des vers, des sangsues, des grenouilles, des têtards et des petits poissons.
Elle peut aussi consommer quelques algues.
Elle se nourrit en petits groupes en marchant dans une eau peu profonde.

ZONE DE NIDIFICATION :

Les Spatules blanches nidifient en grandes colonies mono spécifiques, les deux adultes
participent à la construction du nid, mais c’est surtout la femelle qui construit, avec les matériaux
apportés par le mâle. Les nids sont près de l’eau ou au-dessus. La saison de reproduction varie avec
la distribution, et dépend du niveau des eaux dans certaines régions. La femelle dépose 3-4 œufs.
L’incubation dure 24-25 jours, partagée par les deux adultes. A la naissance, les poussins sont
couverts de duvet blanc épars. Ils ne naissent avec le bec aplati, et ont un bec plutôt court, doux et
charnu. Il commence à s’aplatir au bout de 9 jours, et ressemble à celui des adultes à l’âge de deux
semaines.

Les jeunes quittent le nid au bout de 45-50 jours après la naissance. Ils seront sexuellement
matures vers 3 ou 4 ans.

ZONE D´HIVERNATION :

La Spatule blanche est migratrice et hiverne plus loin vers le sud pour la race nominale du
Paléarctique. Les races « balsaci » et « archeri » sont sédentaire avec quelques dispersions. Elles
voyagent habituellement en formation linéaire et à une hauteur considérable.
Sur les zones d’hivernage, on la trouve aussi dans les habitats côtiers abrités, les criques, les deltas,
les estuaires et les lagunes côtières.
Le courlis cendré

Nom en latin : Numenius Arquat


en Français : Courlis Cendré
DESCRIPTION DE L’OISEAU :

Longueur : 50-60 cm – Bec : 15-16 cm


Envergure : 80-100 cm
Poids : M : 400-1000 gr – F : 475-1360 gr
L’adulte en plumage nuptial a la tête, le cou et le haut du manteau brun chamoisé clair.
56

La tête et le cou sont striés de noirâtre et le manteau présente des taches et des barres sombres
indistinctes. Le bas du dos et le croupion sont blancs. La queue blanche est barrée de brun foncé. Le
dessus des ailes est brun chamoisé clair tacheté de sombre avec les rémiges noirâtres. Sur les parties
inférieures, le haut de la poitrine est blanchâtre et strié de sombre, mais le bas présente des stries
plus serrées. L’abdomen, le bas-ventre et les couvertures sous-caudales sont blancs et finement
striés de brun foncé. Les flancs présentent des chevrons foncés. Le dessous des ailes est blanc avec
des stries et des taches en quantité variable.

HABITAT :

Le Courlis cendré se reproduit dans les zones découvertes, les herbages humides et les landes, les
tourbières, les zones forestières herbeuses ou marécageuses, les cultures, les landes de bruyère et les
marais côtiers.
En dehors de la saison de reproduction, on le trouve dans les vasières le long des côtes, dans
les baies et les estuaires, sur les rives boueuses des lacs et des fleuves à l’intérieur des terres, mais
aussi sur les rivages rocheux et les zones humides côtières.
Pendant les migrations, ils fréquentent les herbages humides et les terres arables.

DE QUOI SE NOURRIT-IL ?

Le Courlis cendré se nourrit surtout d’annélides, arthropodes, crustacés, mollusques, graines


et baies toute l’année. Mais occasionnellement, il lui arrive de capturer des vertébrés tels que les
amphibiens, les lézards, les jeunes oiseaux et probablement les œufs, et des petits rongeurs. Pendant
l’été, des insectes terrestres et des vers de terre sont essentiellement consommés. Il se nourrit dans
les eaux plus ou moins profondes dans les zones des marées.

ZONE DE NIDIFICATION :

La saison de reproduction a lieu au printemps, avec la ponte entre avril et début juillet.
Le Courlis cendré nidifie à découvert, ou bien dans une touffe d’herbes, sous les laîches ou au
milieu des herbes. Le nid est une grande dépression dans le sol. Le mâle donne des coups de griffe
grossiers, tandis que la femelle collecte les matériaux pour tapisser l’intérieur, habituellement des
herbes douces et occasionnellement quelques plumes. La femelle dépose 4 œufs olive-brunâtres
avec des marques sombres. Les deux sexes incubent pendant 27-29 jours. A la naissance, les
poussins duveteux sont chamois-ocre sur le dessus, avec des taches sombres. L’abdomen est
chamois-crème et la calotte est noire. Ils sont nidifuges et les deux parents les élèvent ensemble. Ils
sont emplumés au bout de 32-38 jours après la naissance.
L’échec de reproduction est causé par la prédation et les pratiques agricoles qui détruisent les nids
au sol.

ZONE D´HIVERNATION :

Il hiverne depuis l’Islande et les Iles Britanniques, vers le sud jusqu’à la Méditerranée et le
nord-ouest de l’Afrique, et vers l’est jusqu’au Golfe Persique et l’ouest de l’Inde. Le Courlis cendré
est migrateur, bien que quelques oiseaux soient résidents dans l’ouest de la distribution, dans les iles
Britanniques et l’Irlande, et de petits nombres hivernent même en Islande et aux Iles Féroé.
La race nominale « torquata » hiverne loin au sud jusqu’au Banc d’Arguin (Mauritanie), au Maroc,
en Algérie et en Italie. La race « orientalis » hiverne dans les autres aires d’hivernage africaines,
venant du centre de la Sibérie. Ces oiseaux sont très fidèles à leurs aires d’hivernage.
Le Courlis cendré vole avec des battements relativement lents, semblables à ceux des
goélands.
57

Pourquoi les oiseaux migrent ?

Les oiseaux qui migrent quittent le Sud au printemps pour venir nicher dans nos régions,
profitant ainsi d'une nourriture abondante et de longues heures d'ensoleillement. Ils quittent ensuite
nos régions à l'approche de l'hiver car ils n'ont plus assez de nourriture à se mettre dans le bec.
Avant de s'envoler, ils mangent davantage pour faire des réserves de graisse. Ces graisses
leur fourniront toute l'énergie nécessaire pour voler pendant de longues heures sans avoir à se
nourrir. Ils resteront ainsi tout l'hiver dans des régions situées plus au sud. La nourriture y est
beaucoup plus abondante et l'hiver moins rigoureux.

Migration à Urdaibai

L’embouchure de la rivière Oka dans la mer Cantabrique forme la ria de Gernika, Mundaka
ou Urdaibai, l’estuaire le mieux conservé de la Communauté Autonome du Pays Basque. Déclarée
Réserve de la Biosphère par l’UNESCO en 1984, ses prés humides, ses jonchaies et sa zone inter
marées constituent un site stratégique de repos pour les oiseaux qui suivent les côtes
atlantiques européennes dans leur migration. De nombreuses espèces de limicoles peuvent ainsi y
être observées, ainsi que la spatule, les canards et le balbuzard pêcheur. Les oiseaux hivernants y
sont nombreux, surtout lors des vagues de froid pendant lesquelles la ria et ses alentours constituent
un refuge d’importance vitale pour une grande quantité d’oiseaux septentrionaux, parmi lesquels
certains ne sont présents que très occasionnellement sur la Péninsule ibérique.
58

NOM & POSTNOM : CLASSE : P/…


NUMERO D’ORDRE :
TRAVAUX PRATIQUES SUR LE CHAPITRE III & IV
1. Lorsque du pollen entre en contact avec le stigmate, les ovules sont fécondés. Ainsi la fleur
fane, s’altère et les graines sont produites et permettent la reproduction de la plante. Barrez
le(s) mot(s) inexact(s) ou encombrant(s).
2. Le bouturage, entre autres, utilise la technique du clonage et permettra d'obtenir en une seule
fois un jeune plant possédant les mêmes caractéristiques et le même patrimoine génétique que
la plante jeune. Barrez le(s) mot(s) inexact(s) ou encombrant(s).
3. Les végétaux fournissent notre oxygène, les forêts et les zones humides purifient notre air, les
plantes sont les seuls médicaments de plus de la moitié de la population mondiale dans la flore.
Barrez le(s) mot(s) inexact(s) ou encombrant(s).
4. La photosynthèse est globalement la réciproque de la respiration cellulaire, au cours de laquelle
des composés organiques tels que le glucose sont oxydés en dioxyde de carbone et en eau afin
de libérer de l'énergie et de produire des coenzymes réductrices. Vrai ou faux. Encercler la
mauvaise réponse.
5. Des millions d'espèces animales et végétales ont disparu de la biosphère terrestre. La dernière
cause de ces disparitions est la dégradation des écosystèmes, accélérée depuis 50 ans. Vrai ou
faux. Encercler la mauvaise réponse.
6. Expliquez en 5 lignes la fonction chlorophyllienne ?

7. Expliquez le phénomène de l’apparition d’une nouvelle espèce chez les végétaux (5 lignes)

-
59

8. Expliquez le phénomène de la photosynthèse en 5 lignes avec vos propres mots

-
9. Citez 5 espèces animales différentes qui passent par l’hivernation (en dehors de ceux
cités dans le présent recueil)
-

10. Toutes les plantes observent la photosynthèse. Vrai ou faux, soulignez la mauvaise
réponse.
60

CHAPITRE 5 : ENJEUX ET GESTION DES RESOURCES DU VIVANT DANS


L’ENVIRONNEMENT.

La terre ne se cultive pas sans eau, l’eau ne se gère pas sans la terre. Conditionnée par son
grand cycle naturel (précipitations, évaporation, ruissellement, infiltration…), les liens entre l’eau,
les sols et donc l’agriculture, sont indissociables. Depuis des siècles, les agriculteurs aménagent
l’espace pour gérer l’eau et améliorer leurs conditions de production.

L’agriculture moderne a des conséquences sur le cycle naturel de l’eau et sur les équilibres de
la ressource. L’occupation de l’espace rural et les procédés d’exploitation des terres influencent la
quantité et la qualité de l’eau disponible sur le territoire. Les relations entre l’eau et l’agriculture
constituent donc un enjeu majeur de société.

5.1. RESOURCE EN EAU ET SA GESTION DANS LE MILIEU RURAL

5.1.1. EAU POTABLE : Pour la consommation humaine et animale


Cette eau est prélevée dans les fleuves à 80%, 2% par forage ou puits, et 8% est de la récupération
d'eau de pluie.

5.1.2. EAU D’IRRIGATION : Les champs sont gérés avec l’irrigation des cultures pendant l’été.

 Les consommations d’eau par secteur (industrie, ménage, agriculture)


 La qualité de l’eau (les pollutions par les pesticides, les ETM, turbidité et nitrates).
 L’eutrophisation des milieux aquatiques : processus de destruction du monde
aquatique

5.2. RESSOURCE EN AIR ET SA GESTION DANS LE MILIEU RURAL


5.2.1 : RESOURCE « AIR » DANS La nature

AIR : Les travaux des champs ou d’entretien des champs à l’aide des pesticides par pulvérisations
polluent –ils l’air dans le territoire rural ? Diminuer l’usage des vieux pulvérisateurs à gasoil qui
dégagent une grande masse de fumée. Ne pas utiliser les tracteurs polluants.

De quoi est composé l'air que l'on respire chaque jour ?


Pour vivre, un être humain a besoin d'environ entre 10 000 et 15 000 litres d'air chaque jour. Cela
représente entre 12 et 18 kg d'air!
La composition normale de l'air est :
61

 78 % d'azote (N)
 21 % d'oxygène (O)
 1 % d'autres gaz

5.2.2. Qu'est-ce que la pollution de l'air ?

Quand cet air est modifié par des éléments qui sont nuisibles à notre santé et à notre
environnement (les polluants), on dit que l'air est pollué.
La loi sur l'air et l'utilisation rationnelle de l'énergie (LAURE) de 1996 définit la pollution
atmosphérique comme étant "l'introduction par l'homme, directement ou indirectement, dans
l'atmosphère et les espaces clos, de substances ayant des conséquences préjudiciables de nature
à mettre en danger la santé humaine, à nuire aux ressources biologiques et aux écosystèmes, à
influer sur les changements climatiques, à détériorer les biens matériels, à provoquer des nuisances
olfactives excessives".

Au cours de ces dernières décennies, la pollution atmosphérique a évolué. Les


concentrations de certains polluants ont diminué alors que d'autres ont augmenté. Cela pose entre
autres des questions d'ordre sanitaire.

Cette pollution est plus accentuée en ville où se concentrent voitures, camions, deux-roues,
chauffage des bâtiments…, ou à certains moments : absence de vent, période de chaleur.
Aussi, il est indispensable de limiter la pollution à la source, là où les polluants sont émis.
D’où viennent les pollutions de l’air ?
- Les polluants atmosphériques peuvent être d’origine naturelle (émissions volcaniques,
plantes produisant des pollens, foudre…), mais également dues aux activités humaines :
- Transports
- Industrie
- chauffage des bâtiments
- agriculture avec l’utilisation d’engrais azotés, des pesticides et les émissions animales
- incinération des déchets.

Enfin, dans les espaces clos, l’utilisation de produits d’entretien, les colles de moquette,
certains meubles en agglomérés, les activités domestiques comme le bricolage… dégagent aussi des
polluants.
62

POLLUTION - Les résultats de la première étude sur la qualité de l'air à la campagne montrent que
la pollution y reste moins importante que dans les villes, à quelques exceptions près...
Respire-t-on vraiment mieux à la campagne qu'à la ville? Des mesures inédites menées dans
des villages de neuf régions françaises témoignent d'une qualité de l'air plutôt bonne en zone rurale.

5.2.3. Quels sont les lieux les plus pollués ?

C’est principalement autour des sources d’émission que la pollution est la plus grande. Par
exemple, près d’un champ en cours d’épandage de pesticides, près d’une usine d’incinération
d’ordures ménagères, ou en ville où la circulation automobile est intense. Mais il y a de fortes
variations locales et la pollution est aggravée par certaines conditions météorologiques. Un exemple
historique s’est déroulé à Londres en décembre 1952. A l’époque, la majorité des logements étaient
chauffés avec du charbon. Un brouillard, le « smog » en anglais a maintenu les fumées sur la ville.
Bilan : 8 000 morts, parmi les personnes les plus sensibles, les jeunes enfants et les personnes
âgées.
Les températures élevées peuvent favoriser la production de certains polluants (dont l'ozone)
et donc dégrader la qualité de l'air.

Les influences de la météo sur la qualité de l'air Les conditions météorologiques ont
de nombreuses influences sur la pollution :
- le vent est bon allié de la lutte anti-pollution : il favorise la dispersion des polluants. Mais
parfois en les déplaçant, il déplace le problème...
- la pluie permet, elle aussi, de lessiver l'air en dissolvant les molécules de dioxyde de soufre
et d'oxydes d'azote dans l'eau. L'air est purifié, mais les pluies deviennent acides...
- le soleil intervient directement sur la pollution en transformant les oxydes d'azote en ozone.
C'est la pollution photochimique.
- la température : en été, les températures élevées peuvent agir sur la formation d'ozone. En
hiver, les différences de températures entre la nuit et le jour provoquent des inversions
thermiques et des dômes de pollution. Et quand il fait très froid, il faut également faire
marcher des centrales pour produire de l'énergie pour chauffer les bâtiments, ce qui dégage
des polluants.
63

5.3. GESTION DE LA BIODIVERSITE


5.3.1. Définition : La biodiversité est la diversité naturelle des organismes vivants.

Elle s'apprécie en considérant la diversité des écosystèmes, des espèces, et des gènes dans
l'espace et dans le temps.
Biodiversité : la préservation de la biodiversité dans le milieu rural est –elle effective ? Ex :
les vers de terre, les oiseaux, les lièvres, les sangliers, les insectes pollinisateurs (abeilles, pucerons,
moucherons etc…) sont-ils protégés dans les cultures pratiquées dans les territoires ruraux ? Oui par
l’usage des cultures biologiques, diminutions des pesticides etc…

La vie est apparue sur Terre il y a 3,8 milliards d'années, sous forme de micro-organismes
formés d'une simple cellule : les algues bleues. Depuis cette période d'éclosion de la vie, une
prodigieuse diversité biologique est apparue.

D'évolution en mutations, de complexification en modifications génétiques, des dizaines voire


des centaines de millions d'espèces différentes de plantes, bactéries, d'insectes, d'animaux sont
apparues puis, après un certain temps, ont disparu pour laisser la place à d'autres, plus évoluées
et/ou mieux adaptées aux changements climatiques et ayant su résister aux catastrophes naturelles
qui ont jalonné l'histoire de notre monde. 90% des espèces ayant existé en ces époques lointaines se
sont éteintes.

La tortue, la marmotte, l’hippopotame, le crocodile les foumis, les lions, les poissons, les
plantes aquatiques, le baobab, les serpents, les oiseaux, les abeilles, les mouches, les pucerons, les
vers de terre, les coccinelles : ce sont des animaux qui peuvent vivre dans plusieurs milieux
différents.

Il existe différents milieux de vie : aquatique, terrestre, souterrain et aérien. Des êtres vivants
de nature animale ou végétale vivent dans chacun de ces milieux et certains évoluent dans deux
milieux différents. La biodiversité est différente selon le milieu et l’activité de l’homme.

Mots – clés dans le cadre d’études sur la biodiversité :

Etre vivant – milieu – biodiversité animale et végétale


 Milieu aquatique – milieu souterrain – milieu terrestre – milieu aérien
 Interaction entre les êtres vivants et leur milieu de vie
 Diversité des milieux aquatiques : étang, mare, milieu marin, rivière.
 Diversité des milieux terrestres : forêt, campagne et ville.
La biodiversité est complexe et la division en trois niveaux permet de mieux la comprendre

La biodiversité génétique

Elle concerne l'information contenue dans les gènes des êtres vivants et permet de différencier
des populations distinctes au sein de la même espèce.

La biodiversité spécifique

Elle rend compte de la richesse en variétés d'une région donnée : nombre d'espèces dans une
région, relations mutuelles entre espèces.

La biodiversité écosystémique
64

Elle rend compte de l'abondance et de la variabilité des espèces, structure des populations en
classes d'âges, processus de prédation, parasitisme, mutualisme...). La biodiversité constitue un
pilier fondamental de l'équilibre écologique et une des clefs de la santé durable de la Terre et des
Hommes.

Cycle de la biodiversité

5.4. RESSOURCE SOL ET SA GESTION


5.4.1. Définition :

Le sol est le support de la vie terrestre. Il résulte de la transformation de la couche


superficielle de la roche-mère, la croûte terrestre, dégradée et enrichie en apports organiques par les
processus vivants. Hors des milieux marins et aquatiques d'eau douce, il est ainsi à la fois le support
et le produit du vivant. Le sol est une interface entre biosphère et lithosphère. La partie du sol
spécialement riche en matière organique se nomme l'humus.

On différencie le sol de la croûte terrestre par la présence significative de vie. Le sol est aussi
un des puits de carbone planétaires, mais semble perdre une partie de son carbone, de manière
accélérée depuis au moins 20 ans. Il peut contenir et conserver des fossiles, des vestiges
historiques et les traces d'anciennes activités humaines ou d'évènements climatiques. Ces éléments
influent à leur tour sur la composition floristique.
65

Le sol est vivant et est constitué de nombreuses structures spatiales emboîtées


(horizons, rhizosphère, macro- et micro-agrégats, etc.). Cette dimension fractale autorise la
coexistence de très nombreux organismes de tailles très diverses et fait du sol un réservoir unique
de biodiversité microbienne, animale et végétale. Il est nécessaire à la grande majorité
des champignons, des bactéries, des plantes et de la faune.

Différentes définitions :

Il existe plusieurs définitions du sol.


 Les agronomes nomment parfois « sol » la partie arable (pellicule superficielle)
homogénéisée par le labour et explorée par les racines des plantes cultivées. On considère
qu'un bon sol agricole est constitué de 25 % d’eau, 25 % d’air, 45 % de matière minérale et
de 5 % de matière organique8. Le tassement et la semelle de labour peuvent induire une
perte de rendement de 10 à 30 %, pouvant aller jusqu'à 50 %.
 Les pédologues estiment que la partie arable ne constitue que la partie superficielle du sol.
Le pédologue et agronome Albert Demolon a défini le sol comme étant « la formation
naturelle de surface, à structure meuble et d'épaisseur variable, résultant de la transformation
de la roche mère sous-jacente sous l'influence de divers processus, physiques, chimiques et
biologiques, au contact de l'atmosphère et des êtres vivants ».
 L'aménagement du territoire distingue des catégories d'occupation du sol, avec les sols
agricoles, les sols boisés, les sols bâtis et les autres sols. Une base de données contenant
des données géographiques d'occupation du sol existe, au niveau de l'Union européenne : il
s'agit de Corine Land Cover.
 Les définitions du sol sont liées à son utilisation. Pour un ingénieur civil le sol est un
support sur lequel sont construites les routes et sont fondés les bâtiments.
 Pour un ingénieur d'assainissement le sol est un récipient d'égouts domestiques et
municipaux.
 Pour l'hydrologue ou l'hydrogéologue le sol est un manteau vivant et végétalisé permettant
le bon fonctionnement du cycle de l'eau.
 Pour l'écologue le sol est un habitat et un élément de l'écosystème qui est le produit et la
source d'un grand nombre de processus et interactions chimiques, biochimiques
et biologiques.
 La science qui étudie les sols, leur formation, leur constitution et leur évolution, est
la pédologie. Plus généralement, aujourd'hui, on parle de science du sol, englobant ainsi
toutes les disciplines (biologie, chimie, physique) qui s'intéressent pro parte au sol.

De nombreux processus, autrefois considérés comme purement physico-chimiques, sont


aujourd'hui attribués à l'activité des êtres vivants, comme par exemple l'altération des minéraux13 ou
la mobilisation du fer par les sidérophores bactériens.
La fraction minérale représente l'ensemble des produits de la dégradation physique puis chimique
de la roche mère.

On peut les classer par diamètres décroissants (granulométrie) :


 les graviers et cailloux (> 2 mm)
 les sables (20 μm-0,2 mm)
 les limons (2 μm-20 μm)
 l'argile granulométrique (< 2 μm)

Tous ces éléments constituent le « squelette » du sol.


66

5.4.2. FRACTION MINERALE DU SOL

La fraction minérale est composée d'une fraction grossière et d'une fraction fine :

 fraction grossière, les particules ont un diamètre supérieur à deux micromètres : les graviers
et cailloux, les sables, les limons. Cette fraction est sans intérêt immédiat pour les plantes,
mais est primordiale pour garder l'eau en réserve dans le sol (macroporosité). Il s'agit du
squelette du sol, qui finira par se transformer en fraction fine par altération ;
 fraction fine : les particules sont inférieures à 2 μm. Cette fraction est biologiquement et
chimiquement active. Elle est composée de colloïdes minéraux.

5.4.3. FRACTION ORGANIQUE DU SOL

La matière organique du sol peut être définie comme une matière carbonée provenant de
la décomposition et du métabolisme d'êtres vivants végétaux, animaux et microbiens
(fongiques, bactériens). Elle constitue l'humus.

Elle est composée d'éléments principaux (le carbone-C, l'hydrogène-H, l'oxygène-O et l'azote-
N), d'éléments secondaires (le soufre- S, le phosphore-P, le potassium-K, le calcium-Ca et
le magnésium-Mg), ainsi que d'oligoéléments.

Elle se répartit en quatre groupes :

 la matière organique vivante, animale (faune du sol), végétale (organes souterrains des
plantes) et microbienne (bactéries, champignons, algues du sol), qui englobe la totalité de
la biomasse en activité,
 les débris d'origine végétale (résidus végétaux, exsudats racinaires), animale (déjections,
cadavres) et microbienne (cadavres, parois cellulaires, exsudats) appelés matière organique
fraîche,
 des composés organiques intermédiaires, appelés matière organique transitoire (évolution de
la matière organique fraîche),
 des composés organiques stabilisés, les matières humiques ou humus, provenant de
l'évolution des matières précédentes.

La végétation fournit des débris végétaux qui constituent la litière ou horizon organique. Sa
décomposition se fait sous l'action de la microflore et de la faune du sol, et produit l'humus et des
composés minéraux. Les deux processus de décomposition sont d'une part
la minéralisation (produisant des composés minéraux tels que le dioxyde de carbone (CO2),
l'ammoniac (NH3), les nitrates et les carbonates) et l'humification(polymérisation oxydative sous la
forme de composés organiques amorphes qui migrent ou se lient aux argiles et
aux hydroxydes métalliques). Le processus d'humification aboutit à la formation de l'humus.
 En milieu peu actif, la décomposition des litières est lente, l'horizon organique OH est brun
noir, fibreux et acide. On parle de mor ou terre de bruyère.
 En milieu biologiquement plus actif mais sans bioturbation, l'horizon OH est moins épais et
constitue un moder.
67

 En milieu biologiquement très actif, la décomposition est très rapide, l'horizon OH disparaît
et apparaît un horizon A grumeleux, composé d'agrégats argilo-humiques à fer et
aluminium. On parle de mull.

Selon l'acidité du sol, sous climat tempéré, l'humus prendra la forme de mull, moder ou mor (sur
substrat siliceux) ou mull, amphi ou tangel (sur substrat carbonaté).

TEXTURE DU SOL

Une des caractéristiques des sols est la taille des éléments minéraux qui le composent.
 Les cailloux ou blocs sont les éléments de taille supérieure à 2 mm.
 Les éléments de taille inférieure à 2 mm sont définis par classe de texture
(sables, limons et argiles).
 Ces roches appartiennent au groupe des silicates ou des carbonates.
 Des ions (Ca2+,Mg2+,K+,NH4+,NO3-…) arrivent dans le sol en solution dans l'eau infiltrée, ou
fixés aux particules colloïdales citées ci-dessus.
 D'autres ions, comme les sulfates (SO42-) ou les ions iodures (I-) sont apportées par les
précipitations atmosphériques.
 Les particules colloïdales chargées négativement peuvent se présenter à l'état dispersé ou
floculé.
 À l'état dispersé, les particules se repoussent en raison de leur polarité, et occupent tous les
interstices du sol. Ce dernier devient asphyxiant, et l'eau ne s'y infiltre plus. Le sol est
difficile à travailler.
 À l'état floculé, les particules colloïdales sont neutralisées par les ions chargés positivement,
et s'agglutinent avec ceux-ci. Les flocons formés laissent un sol lacunaire, perméable à l'eau
et à l'air. C'est un sol avec une bonne structure.

5.4.4. PROFIL DU SOL

Pour décrire un sol, il est nécessaire de l'observer en tranches parallèles à la surface,


appelées horizons. Deux types d'horizons se superposent habituellement : une suite d'horizons
humifères, au-dessus des horizons minéraux. En résumé, la structure respecte cet agencement
(voir Le profil de sol pour plus de précisions).
Les horizons humifères sont les horizons les plus riches en êtres vivants (pédofaune).
68

 A0 comprenant la litière et les matières organiques en cours de transformation,


1. OL - litière : comprend l'ensemble des débris bruts (restes de bois, de feuilles et de fleurs
fanées, de cadavres d'animaux),
2. OF - horizon de fragmentation (parfois appelé à tort horizon de fermentation). La
température et l'humidité y sont optimales, en raison de l'isolation fournie par la litière,
3. OH - horizon humifié : horizon composé quasi exclusivement de matière organique morte
transformée par les organismes du sol,
 A - horizon mixte, composé d'éléments minéraux et d'humus. Sa structure dépend de
l'incorporation plus ou moins rapide de l'humus.
Les horizons minéraux sont les moins riches en organismes vivants.
 E - horizon lessivé. Il est drainé par l'eau qui s'infiltre, ce qui le rend pauvre en ions, en
argiles, en composés humiques et en hydroxydes de fer et d'aluminium.
 B - horizon d'accumulation. Horizon intermédiaire apparaissant dans les sols lessivés. Il est
riche en éléments fins ou amorphes (argiles, hydroxydes de fer et d'aluminium, humus),
arrêtant leur descente à son niveau lorsqu'ils rencontrent un obstacle mécanique (frein à
la diffusion) ou une modification de l'équilibre électrostatique.
 S - horizon d'altération. Il est le siège de processus physico-chimiques et biochimiques
aboutissant à la destruction des minéraux du sol (altération minérale)
 C - roche-mère peu altérée.
 R - roche-mère non altérée. Couche géologique dans laquelle se sont formés les sols.

Chaque profil de sol à une histoire, que les pédologues tentent de retracer grâce aux caractéristiques
et à l'agencement des différents horizons.

TYPES DES SOLS

Il existe un grand nombre de types de sols, parmi lesquels les sols bruns, les podzols, les sols
hydromorphes (à gley ou pseudo-gley), les sols rouges, les sols isohumiques, les sols ferralitiques,
les sols ferrugineux…
69

SOL : comment les ruraux protègent –ils le sol cultivé ? Lutte contre l’érosion en limitant les
nombres des tours d’irrigations des cultures (maïs, blé, fourrage etc..), usage des bandes enherbées,
usage de système de labour moins profonds (pas plus de 40 cm de profondeur) ; usage de peu
d’engrais ou fertilisants. Diminuer les rondes des tracteurs de labour, d’entretien ou dans le semis
(éviter le tassement du sol)

LES MENACES DU SOL

Le sol est une ressource naturelle, peu ou lentement renouvelable, globalement en voie de
dégradation (surtout dans les pays pauvres, où celle-ci n'est pas compensée par les hausses de
productivité actuellement permises par la mécanisation, les engrais et les pesticides). Ce patrimoine
est aussi en régression quantitative selon l'ONU (FAO), essentiellement consacrée à l'agriculture, à
la sylviculture ou aux écosystèmes mais aussi et de plus en plus aux « établissements humains » (
villes, habitations, zones d'activité, parkings, etc.).
De grandes quantités de sols sont « consommés » ou stérilisés par l'urbanisation et
la périurbanisation (habitats, infrastructures pour les transports, parkings, etc.)44.
Le dérèglement climatique menace également les sols des régions chaudes et tempérées, avec
notamment selon le GIEC le risque croissant d'aridification estivale des sols et de phénomènes
érosifs accrus en hiver ou suite aux pluies d'orage et des modifications probables des assemblages
des groupes de microorganismes qui participent à la production et à l'entretien de l'humus45. Le
réchauffement des sols pourra aussi nuire à leur capacité à retenir le carbone, et dégrader la sécurité
alimentaire46. La distribution verticale du carbone dans le sol et les boucles de rétroaction puits de
carbone - Climat pourraient en être perturbées.
Certaines pratiques agricoles induisent en outre diverses formes de régression et dégradation des
sols ;

 une diminution des taux de matière organique (due au labour et en particulier au labour
profond, aux cultures intensives, à l'usage d'engrais chimiques et de pesticides, etc.) ;
 la compaction et l'asphyxie, et en zone de labour l'apparition d'une semelle de labour ;
 l'acidification, la salinisation et éventuellement la désertification ;
 l'érosion (hydrique ou éolienne)…
Dans les basses terres, ils peuvent aussi être menacés de submersion marine (cf. montée des
océans et risques accrus de phénomènes desurcote), en particulier dans la perspective d'une fonte
des glaciers et calottes glaciaires.
Un autre problème est la dispersion dans le monde d'espèces invasives de vers plats
(Plathelminthes terrestres) dont certains sont d'importants prédateurs des vers de terre (20 % des
70

vers de terre auraient disparu des zones du Royaume-Uni où plusieurs de ces espèces ont été
introduites

La connaissance du sol permet à l’ingénieur de bien choisir les matériaux des


différentes constructions dans le cadre de Génie Civil
et Rural .La résistance des matériaux en dépend très largement.
71

Chapitre 6. NOTIONS DE LA MINERALOGIE

6.1. Définition d'un minéral

Un minéral est un solide naturel, homogène, possédant une composition


chimique définie et une structure atomique ordonnée. Ex sel, charbon

La minéralogie fait partie des sciences géologiques étudiant l’écorce


terrestre, le nom de cette science signifie l’étude des minéraux. La
minéralogie est la science qui étudie les minéraux. Elle est amenée à
étudier les minéraux contenus dans les météorites et d’autres parties de
l’univers. Le terme minéral vient du mot « minéraux », minerai ou
morceau de minerai.

Un minéral est une substance formée naturellement, inorganique,


exceptionnellement organique. Un minéral est défini par une formule
chimique et un système cristallin, c'est-à-dire par la nature des atomes
qui le composent et leur agencement dans l'espace.

• Naturel - On dit existant dans la nature pour distinguer les substances


formées par des processus naturels de celles créées dans le laboratoire.
Les laboratoires de recherche et de l'industrie produisent en routine des
équivalents synthétiques de plusieurs substances existantes dans la
nature que l'on nomme minéraux synthétiques ; exemples: gemmes,
semi-conducteurs, diamants industriels. Toutefois, cette définition doit
être nuancée :

o des minéraux formés, dans des conditions physico-chimiques


naturelles, à partir de matériaux résultant de l'activité humaine sont
considérés comme naturels (minéraux des scories plombifères de Laurion,
Grèce);

o des minéraux formés, dans des conditions physico-chimiques


naturelles, au sein des lieux d'exploitation sont eux aussi considérés
comme naturels (minéraux néoformés dans les galeries des mines).

• Solide - À l’exception du mercure natif, aucun liquide n'est considéré


être un minéral. Un minéral doit être un solide et non pas un liquide, un
72

gaz ou un plasma : H2O : glace dans un glacier ---> solide = minéral H2O :
eau ---> liquide, n’est pas un minéral.

• Homogène - Un minéral est formé par une seule phase solide et aucune
méthode physique de séparation ne peut permettre d'en isoler des
composés plus simples. La détermination de l'homogénéité est difficile
parce qu'elle dépend de l'échelle d'observation. Un spécimen peut
apparaître homogène à l’oeil nu mais il pourrait être composé de
plusieurs constituants lorsqu'on l'observe à l'aide d'un microscope. De
nombreuses « espèces minérales » se sont révélées être des mélanges
quand on a pu disposer de méthodes précises d'examen (microscope
polarisant, diffraction des rayons X, microsonde électronique).

• Composition chimique définie- Le fait qu'un minéral possède une


composition chimique définie implique qu'il peut être décrit par une
formule chimique spécifique. Par exemple, la composition chimique du
quartz est SiO2 - sa formule est définie parce qu'il ne contient que les
éléments silicium et oxygène. Le quartz est une substance pure. Les
exceptions, fréquentes, à cette règle, proviennent de l'existence de
solutions solides (cristaux mixtes de composés isomorphes) provoquant
des variations plus ou moins continues de composition entre deux ou
plusieurs termes et de possibilités de remplacement ou de substitution
partielle d'un élément par un autre (on dit que la composition chimique
n’est pas fixe).

• Structure atomique ordonnée, Un arrangement ordonné d'atomes


indique qu'il y a un réseau interne d'atomes (ou d'ions) rangés dans une
structure géométrique et régulière - les minéraux sont des cristaux. Des
solides, comme le verre, qui n'ont pas un arrangement ordonné des
atomes sont appelés amorphes : verre volcanique = solide amorphe.

On appelle minéraloïdes, ces minéraux auxquels il manque un ordre


interne. Les minéraux métamictes comme le microlite, la gadolinite et
73

l'allanite sont des minéraloïdes - leur cristallinité originelle a été détruite


par le rayonnement d'éléments radioactifs présents dans la structure
originelle.

6-2-2 RAPPELS DES LIAISANS CHIMIQUES DANS LES MINERAUX I--


2-1 Généralités

Ces liaisons correspondent à des énergies de liaisons de l’ordre de 50 k.cal/mole.


Ils rapprochent les atomes liés à des distances de 1 à 2A°.
1A° = 0,1mm = 10-10m
Il existe (03) types de liaisons sont les suivantes :

- Liaison ionique
- Liaison de covalence

- Liaison métallique

Se sont des liaisons hétéro polaires, c'est-à-dire ont de signes Contraire


(Exemple : Na+ et cl-) s
Na+ Cl-

Na (Sodium) à une structure électronique K L M

2 8 1

Perd facilement l’électron de sa couche M pour donner 1 cation.

C (chlore) à une structure électronique K L M


2 8 7
74

Accapare facilement (aisément) un électron qui complète sa couche M en


donnant un anion.

Généralement, les atomes chargées positivement sont des cations monovalents


(Na+, K+, …,), divalents (Fe2+, Ca2+, Mg2+,….) trivalents (Fe3+, …..), alors que les
atomes chargés négativement sont des anions monovalents (Cl-, Br-, F-, ….) ou
divalents (O2-, S2-, Te2-,.. ).
Les cristaux ayant des liaisons ioniques, la plupart sont des silicates.

I-2-2-3 Liaison de covalence

Les liaisons de covalence sont appelées des liaisons homopolaires ou atomiques.


La liaison de covalence est simple ou multiple selon le nombre d’électron mais en
commun par les atomes.

Plus la déférence de l’électronégativité est grande entre deux (02) atomes et plus le
caractère ionique de leur liaison sera marqué, et deux (02) atomes de même
électronégativité ayant une liaison covalente.
N.B. On peut expliquer, que dans la liaison covalente, deux (02) atomes mettent
leurs électrons périphériques, en commun.

Cl + Cl Cl Cl

Liaison covalente de deux (02) atomes de chlore possédant chacun 7 atomes dans
leur couche M.
75

I-1-2-4 Liaison métallique

La liaison métallique est connue par le fait que tous les atomes libèrent leurs électrons
de valence en devenant des ions positifs, alors que les électrons libres circulent entre ces
ions qui forment marges électroniques.

. . . . . . . . . . . . . .

N N N
. N. . . . . . . . .

. . . .. . . .. . . .. . . .

N N N N
. . . . . . .

. . . . .. . . .. . . .. . .

N N N N
. . . . . . . . .

I-1-2-5 Liaison van der waals

Ce type de liaison est important dans certains minéraux. Il s’agit d’une liaison
très faible qui lié des molécules neutres et des unités structurales essentiellement
non changées ; La liaison est faite l’intermédiaire de petites charges
électroniques. Cette liaison est plus faible que les liaisons ioniques, covalentes et
métalliques. (Exemple : Graphite)

I-1-2-6 Types de cristaux

Les types de cristaux assurent la cohésion des cristaux.

I-1-2-6-1 Les cristaux ioniques


76

Ils sont formés par les ions entre eux par le jeu des interactions électroniques, ils
sont formés par l’assemblage d’ions de signes contraires.
Il existe des cristaux purement ioniques comme par exemple les Fluorures et les
chlorures alcalins (Exemple : Halite)
L’halite est formée d’ions de chlorure (Cl-) et d’ions de sodium (Na+) Autres
exemples :
Blende ZnS
Rutile TiO2
Fluorine CaF2
Silice SiO2

I-2-2-6-2 Les cristaux de covalence

Les atomes sont liés uniquement par des liaisons de covalence.


Les caractéristique du diamant et du graphite sont:

Diamant (C) Graphite (C)


- Très dur - Malléable (mou)
- Non conducteur de l’électronégativité - Parallèle aux feuillets
- Non lubrifiant - Lubrifiant
- Centre chimiquement - Assez actif

I-2-2 Les propriétés physiques des minéraux fournissent une aide importante
pour les identifier et les caractériser. La plupart des propriétés physiques peuvent
être reconnues à l’œil nu ou déterminées en effectuant des tests simples. Les
propriétés les plus importantes sont la poussière, la couleur, le clivage, la cassure, la
dureté, l’éclat, la densité et la fluorescence.

Les minéraux sont des structures atomiques. Ils peuvent se présenter sous deux états
:
Etat amorphe : les atomes sont associés sans aucune régularité.
Etat cristallin : L’arrangement des atomes est régulier. Ils se répartissent suivant
des structures bien régulières et bien définies qui sont des caractéristiques de
77

chaque espèce minérale (Le Chlorure de Sodium NaCl où les atomes occupent les
sommets de cubes). Les édifices atomiques sont souvent très complexes et ne seront
pas étudiées ici.

Le minéral ainsi constitué forme alors un cristal solide homogène, limité par des
surfaces planes faisant entre elles des angles bien définis et qui possède des
propriétés géométriques et physiques dont il est intéressant de dire quelques
mots.

I-2-3 Propriétés géométriques des cristaux

Les cristaux ont des formes et des éléments de symétrie caractéristiques Parmi les
nombreuses formes cristallines existantes, on a pu choisir un certain nombre de
formes simples, dont chacune est le chef de file d’une famille cristalline (ou
système). On a défini ainsi sept systèmes cristallins. A titre d’exemple, le cube est
le chef de file du système cubique, dans lequel cristallise le chlorure de
sodium (NaCl).
La majorité des minéraux apparaissent sous forme cristalline quand les conditions
de formation sont favorables. La cristallographie est l’étude de la croissance, de la
forme et de l’aspect géométrique des cristaux. L’arrangement des atomes à
l’intérieur d’un cristal est déterminé par l’examen de la diffraction des rayons X.
La chimie des cristaux est l’étude de la relation entre la composition chimique de
minéraux, l’arrangement des atomes qui les composent et les forces qui relient les
atomes entre eux. Cette relation détermine les propriétés chimiques et physiques des
minéraux. Les cristaux sont organisés dans six classes principales de symétrie :
isométrique, hexagonale, tétragonale, orthorhombique, monoclinique et triclinique.
Voir Cristal.

Cristal, solide de matière homogène présentant une structure atomique ordonnée et


définie, et une forme extérieure limitée par des surfaces lisses, planes, disposées
symétriquement (faces). Un cristal se forme chaque fois qu'un solide se constitue
progressivement à partir d'un fluide, que ce soit par congélation d'un liquide, par
dépôt (ou précipitation) d'une substance dissoute ou par condensation directe d'un
gaz. Les angles, entre faces correspondantes de deux cristaux de la même
substance, sont toujours identiques, quelles que soient la taille ou les différences
superficielles de forme de ces cristaux.
78

NOM & POSTNOM : CLASSE : P/…


NUMERO D’ORDRE :
TRAVAUX PRATIQUES SUR LE CHAPITRE V

1. Quelle est la différence entre la terre et le sol (5 lignes) ?

2. Pourquoi est-il important à un ingénieur d’avoir la maîtrise du sol (5 lignes avec vos propres
mots) ?
-

3. Les températures élevées peuvent favoriser la production de certains polluants (dont la couche
d’ozone) et donc détériorer la qualité de l'air. Vrai ou faux, encadrez la mauvaise réponse.
4. Citez les classes principales de cristaux .

5. Quelle différence existe – il entre un minerai et un minéral


79

TABLE DES MATIERES


PLAN DU COURS ............................................................................................................................................................. 2

CHAPITRE 1 : LA VIE SUR PLANETE TERRE ET ASPECTS GEOLOGIQUES ........................................................ 3

1.1 .LA VIE SUR PLANETE TERRE ............................................................................................................................... 3

1.2. ASPECTS GEOLOGIQUES ................................................................................................................................... 6


1. DEFINITION DU MOT ‘‘ GEOLOGIE’’ ............................................................................................................................. 6
1.1. INTERET DE LA GEOLOGIE .................................................................................................................................. 6

2. STRUCTURE DU GLOBE TERRESTRE ..................................................................................................................... 6

2.1. CONSTITUTION DE LA TERRE .................................................................................................................................... 6

2.2. FORME ET DIMENSIONS ........................................................................................................................................ 7

2.3. LES COUCHES DE GAZ QUI ENTOURENT LA TERRE ...................................................................................... 7

LES ROCHES .................................................................................................................................................................... 8

TYPES DE ROCHES ........................................................................................................................................................... 8


1.1.1. LE VOLCANISME ............................................................................................................................................ 8

LES SEISMES .................................................................................................................................................................... 9

4.1. LES DIFFERENCES PHASES D’UN SEISME ......................................................................................................... 9

1. PLAQUES LITHOSPHERIQUES............................................................................................................................. 9

2. CARACTERISTIQUES DES LIMITES DES PLAQUES ET LEUR FONCTIONNEMENT........................................................ 10


LES ZONES DE DIVERGENCE .......................................................................................................................................... 10

QUELQUES DEFINITIONS ........................................................................................................................................... 11

TRAVAUX PRATIQUES SUR LE CHAPITRE I........................................................................................................... 24

4.5 Le cycle du phosphore ....................................................................................... Error! Bookmark not defined.


4.7 Les grands cycles biogéochimiques: perspective historique ....................... Error! Bookmark not defined.
2.5. LE TEMPS GÉOLOGIQUE .............................................................................................. ERROR! BOOKMARK NOT DEFINED.
2. 5.1 Les datations relatives ................................................................................... Error! Bookmark not defined.
2.5.2 Les datations radiométriques ........................................................................ Error! Bookmark not defined.
2.5.3 Le calendrier géologique ................................................................................ Error! Bookmark not defined.

CHAPITRE 2 : L’EAU ET LA VIE SUR TERRE ........................................................................................................... 28

2.1. CYCLE DE L’EAU ................................................................................................................................................... 28

2.1.1. INTRODUCTION .................................................................................................................................................... 28

2.2. L’EAU, GENERALITES .......................................................................................................................................... 28

2.3 DEFINITION ET COMPOSANTES DU CYCLE HYDROLOGIQUE .................................................................... 29

2.3.1 DEFINITION .......................................................................................................................................................... 29


2.3.2 LES PRECIPITATIONS ............................................................................................................................................. 29
2.3.3 L'EVAPORATION/L'EVAPOTRANSPIRATION ............................................................................................................ 30
2.3.4 L'INTERCEPTION ET LE STOCKAGE DANS LES DEPRESSIONS .................................................................................. 30
2.3.5 L'infiltration et la percolation ......................................................................................................................... 31
2.3.6 LES ECOULEMENTS ............................................................................................................................................... 31
80

2.4. LA REPARTITION DES EAUX .............................................................................................................................. 31

2.4.1 A L'ECHELLE DU GLOBE ........................................................................................................................................ 31


TABLEAU 2.1 - FRACTION DES RESERVES TOTALES ET DES RESERVES D'EAU DOUCE DES DIFFERENTS
STOCKS D'EAU DE LA PLANETE (TIRE DE GLEICK, 1993)) ................................................................................. 33

TABLEAU 2.2 - TEMPS DE RENOUVELLEMENT DE L'EAU DANS LES PRINCIPAUX RESERVOIRS ............ 34

2.4.2 A l'échelle des continents ................................................................................................................................ 35

TABLEAU 1.3 - PRINCIPAUX ELEMENTS DE LA REPARTITION DES EAUX A L'ECHELLE DU GLOBE ...... 35

2.5. EAU, SA PRODUCTION ET SON USAGE ............................................................................................................ 35

2.5.1 .PRODUCTION DE L’EAU ................................................................................................................................. 35


2.5.2. TRAITEMENT DES EAUX TYPE.............................................................................................................................. 36

CHAPITRE 3 : LA DIVERSIFICATION DU VIVANT ................................................................................................. 42

4.2. PHOTOSYNTHESE.................................................................................................................................................. 51

DE LA PHOTOSYNTHESE A L’ELECTRICITE ..................................................................................................................... 53

4.2. BIODIVERSITE ........................................................................................................................................................ 53

Le courlis cendré ....................................................................................................................................................... 55

TRAVAUX PRATIQUES SUR LE CHAPITRE III & IV… .......................................................................................... 58

CHAPITRE 5 : ENJEUX ET GESTION DES RESOURCES DU VIVANT DANS L’ENVIRONNEMENT................ 60

5.1. RESOURCE EN EAU ET SA GESTION DANS LE MILIEU RURAL ................................................................. 60

5.1.1. EAU POTABLE ................................................................................................................................................. 60


5.1.2. EAU D’IRRIGATION ........................................................................................................................................ 60

5.2. RESSOURCE EN AIR ET SA GESTION DANS LE MILIEU RURAL ................................................................ 60

5.2.1 : RESOURCE « AIR » DANS LA NATURE ....................................................................................................... 60


De quoi est composé l'air que l'on respire chaque jour ? ......................................................................................... 60
5.2.2. QU'EST-CE QUE LA POLLUTION DE L'AIR ?............................................................................................................ 61
5.2.3. QUELS SONT LES LIEUX LES PLUS POLLUES ? ....................................................................................................... 62

5.3. GESTION DE LA BIODIVERSITE ......................................................................................................................... 63

5.3.1. DEFINITION ......................................................................................................................................................... 63

5.4. RESSOURCE SOL ET SA GESTION ................................................................................................................... 64

5.4.1. DEFINITION : ....................................................................................................................................................... 64


5.4.2. FRACTION MINERALE DU SOL .................................................................................................................... 66
5.4.3. FRACTION ORGANIQUE DU SOL ................................................................................................................. 66
5.4.4. PROFIL DU SOL ............................................................................................................................................... 67

TRAVAUX PRATIQUES SUR LE CHAPITRE V… .................................................................................................... 78

TABLE DES MATIERES …. ..…………………………………………………………………………… 132

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