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GUIDE DE L’ENSEIGNANT(E)
SCIENCES DE LA VIE
ET DE LA TERRE
CLASSE DE PREMIERE C
(Version révisée)
S O M M A I R E
Pages
I. - ORIENTATIONS GENERALES………………………………………………….. 3
1. Les Valeurs……………………………………………………………………. 4
2. Les Fondements……………………………………………………………….. 4
3. Les Démarches………………………………………………………………… 6
développement atteint par la Science et la de préjugés sociaux les plus graves sont liés à
Technologie. Dans ce contexte, il est des différences de comportement entre les
également incontestable que les Sciences de races et entre les sexes. La Biologie fournit un
la Vie et de la Terre occupent une place toute moyen d'analyser et de réfléchir à ces
spéciale. Cette place n'est pas spéciale dans le questions complexes qui attendent encore une
sens où l'est celle des autres disciplines solution.
scientifiques, mais elle est spéciale surtout en
raison des liens étroits que la Biologie et la Enseigner la Biologie dans le cadre du
Géologie entretiennent avec le développement présent programme ce sera donc, d'une part,
de l'économie, d'une part, et d'autre part en la promouvoir comme une discipline
raison de l'influence que ces disciplines passionnante de culture générale et, d'autre
exercent sur notre vision du monde. part, favoriser l'émergence future de
vocations pour les carrières agronomiques,
Une économie moderne a besoin des Sciences biomédicales et autres dont notre pays a
de la Vie et de la Terre: les sociétés modernes besoin pour son développement.
s'appuient sur les progrès de la Biologie et de
la Géologie pour promouvoir le 2.2. Fondements d'ordre didactique.
développement de leur agriculture, de leurs
industries textiles, de leurs industries agro- De multiples travaux réalisés au cours des
alimentaires et de leurs industries dernières décennies en didactique des
pharmaceutiques. sciences et en psychologie cognitive nous
incitent à adopter une Pédagogie centrée sur
La Biologie intervient de façon essentielle l'élève et non sur des contenus notionnels. On
dans le progrès de la médecine : les pense souvent, à tort, que les élèves assimilent
développements récents de la Biologie ce que nous exposons, retiennent ce que nous
moléculaire et de la Génétique ont ouvert la montrons, appliquent les méthodes que nous
voie non seulement à la compréhension de démontrons, font leurs les valeurs que nous
l'origine de nombreuses affections mais aussi prêchons. La recherche en didactique nous
à la découverte de moyens thérapeutiques éclaire à ce sujet.
puissants qui ont contribué dans les pays
<< La construction d'une notion donnée […]
développés à l'allongement de l'espérance de apparaît comme un processus complexe qui dépend
vie. De même les questions de procréation en tout premier lieu de l'élève. Les concepts ne
autrefois considérées comme relevant de la s'acquièrent pas par simple transmission directe
fatalité sont aujourd'hui assez maîtrisées au d'une personne qui sait à un élève supposé ignorant
grand bonheur des couples pour peu qu'ils en ce domaine. Les élèves disposent en effet, avant
qu'on leur enseigne un contenu particulier, de
aient accès à l'information. conceptions bien organisées, fonctionnelles et
relativement résistantes parfois aux modifications
La Biologie influence notre vision du monde : que cherche à introduire l'apprentissage>>.
chacun de nous acquiert graduellement depuis
sa plus petite enfance une vision personnelle Enseigner, dans le sens du présent
du monde et de la place qu'il y occupe. Cette programme, c'est considérer l'élève comme le
perception du monde, qui est représentative principal artisan de son propre savoir et
de notre identité individuelle et nous inspire chercher à inventer les conditions dans
nos attitudes et notre manière d'agir, lesquelles ce dernier peut progresser dans ses
détermine le type d'homme que nous sommes apprentissages par sa propre activité.
et, enfin de compte, la société dans laquelle
nous vivons. Ainsi les problèmes d'injustice et
Deuxièmement, elle justifie l'intérêt que les Enseigner dans le sens du présent
didacticiens des sciences accordent programme, c'est donc, enfin, donner
aujourd'hui à ce qu'il est convenu d'appeler l'occasion aux élèves de prendre conscience,
<<représentations initiales>>, progressivement, du bien-fondé et des limites
<<conceptions naïves>> ou de la démarche expérimentale, de la valeur
<<préconceptions>> chez les élèves. En relative des théories scientifiques et de la
effet, qu'il s'agisse du savant dans son contribution réelle des femmes et des hommes
laboratoire ou de l'élève en situation dont les noms sont restés attachés à certaines
d'apprentissage, la connaissance scientifique notions ou théories scientifiques.
ne vient jamais remplir un vide dans l'esprit
du sujet. Selon l'expression de Bachelard, 3. LES DÉMARCHES
<<elle vient se substituer à une
représentation initiale>> que le sujet avait de Pour rester en cohérence avec les valeurs et
l'objet ; car nous avons toujours un système les fondements précédemment énoncés, les
explicatif du monde, quel que soit notre cheminements à proposer aux élèves doivent
niveau de culture scientifique. résolument tourner le dos au dialogue
socratique, à la répétition du discours de
D'où la nécessité pour l'enseignant(e) de faire l’enseignant(e) et à la mémorisation
émerger les représentations initiales d’énoncés tout faits. Ils s’inscriront au
communément répandues chez ses élèves afin contraire dans une perspective
d'aider à leur évolution dans le sens de
Un point de départ
Provoqué par le maître ou accepté par le maître
entrant dans le cadre des activités fonctionnelles en
liaison avec
Evaluations
Ces savoirs nouveaux, comment -par auto-évaluation,
vais-je les utiliser dans mon -à l’aide de grilles d’observation du comportement
quotidien ? vont-ils modifier ma des élèves,
manière de penser ou mes -à l’aide d’épreuves de transfert ou de
réinvestissement.
attitudes ?
* Observe pour identifier des données L’élève organise ses données, les classifie, les
significatives par rapport au problème en compare, les interprète en fonction de son ou
étude : de ses hypothèses. Il/elle les met en relation
avec le but qu’il/elle poursuit par rapport au
- il/elle décrit et nomme ; problème initialement posé.
- il/elle relève des relations dans le temps et - il/elle formule des relations ;
- il/elle constate des modifications et relève Les connaissances actuelles sur les processus
d’apprentissage des élèves et les objets de cet
des constances ; apprentissage conduisent à mettre l’accent sur
trois exigences fondamentales qui guideront
- il/elle conçoit et/ou remplit des tableaux de l’enseignant(e) dans son travail pédagogique
auprès des élèves. Ces exigences sont les
valeurs ;
suivantes :
- il/elle traduit des tableaux de valeurs sous
- planifier avec soins les situations
forme de graphes ; d’apprentissage ;
- il/elle consulte des ouvrages de référence ; -il/elle propose des activités et/ou des
questions pour recueillir les représentations
- il/elle sélectionne les objectifs initiales de l’élève par rapport à la situation -
d’apprentissage en rapport avec le sujet problème :
d’étude ;
- il/elle suscite des échanges à propos des
* définit les activités et les tâches susceptibles représentations des uns et des autres ;
d’aider à la réalisation des objectifs
identifiés : - il/elle aide à la confrontation des
représentations avec les données de la
- il/elle définit les contextes d’apprentissage ; situation - problème ;
- il/elle sélectionne les supports et les sources - il/elle fait prendre conscience des problèmes
d’information à mettre à la disposition des et aide à leur formulation ;
élèves ;
- il/elle encourage l’élève à imaginer des
- il/elle élabore les instruments de facilitation hypothèses et à proposer des démarches de
et d’évaluation ; vérification ;
- il/elle élabore les consignes de travail à - il/elle suscite des hypothèses et des
donner ; propositions de démarches ;
- il/elle définit une progression indicative à - il/elle prend connaissance des productions et
proposer aux élèves ; suscite des échanges sur ces productions ;
- il/elle hiérarchise les activités et les tâches ; - il/elle propose des pistes d’arbitrage aux
éventuels conflits ;
- il/elle détermine les échéances ;
- il/elle propose des améliorations aux
- il/elle détermine le travail à faire en classe et productions des élèves ;
le travail à faire en devoir de maison.
- il/elle aide l’élève dans ses activités de
production, de collecte, d’organisation et de
traitement des données ;
- il/elle guide les activités d’exploration pour *combine les activités de classe avec des
la production et/ou la collecte de données ; tâches à accomplir en devoirs de maison ;
- il/elle propose des pistes de recherches et, au *détermine les activités à conduire en classe ;
besoin, retourne à l’élève certaines de ses
questions ; *détermine les tâches à accomplir en devoir
de maison ;
- il/elle suggère des modes d’organisation et
de présentation des données ; *fournit des indications sur les sources
d’information à utiliser ;
- il/elle guide dans l’organisation, la
présentation et le traitement des données ; *fournit des indications sur les échéances à
respecter et la nature des productions
- il/elle facilite le retour sur la situation attendues ;
d’apprentissage et aide à l’objectivation des
acquis ; *vérifie les productions et encourage à l’effort ;
- il/elle aide à dégager des règles et des *détermine les travaux à effectuer en
principes ; recherches individuelles ;
- il/elle propose à l’élève des situations *détermine les tâches à accomplir en équipes ;
d’application et de réinvestissement ;
*encourage l’esprit coopératif ;
- il/elle fournit de la rétroaction sur les
résultats de l’élève par rapport aux situations *facilite les échanges à l’intérieur et entre les
d’application et de réinvestissement. équipes ;
Durées en
SERIE D Titre des situations d’apprentissages semaines
Mouvement de la lithosphère et énergie interne
SA 1 11
du globe
Conversion de l’énergie des métabolites en
SA 2 09
énergie utilisable par les cellules.
Connaissance des micro-organismes et de leur
utilisation en biotechnologie agro-alimentaire et
médicale
SA 3 03
NB : Ce travail de terrain peut durer deux à quatre
semaines et peut être mené parallèlement à l’activité de
réinvestissement de la SA2
SITUATION D’APPRENTISSAGE N° 1
LA GEODYNAMIQUE
MOUVEMENT
INTERNE : MOUVEMENT
DE LA LITHOSPHERE ET ENERGIE INTERNE DU GLOBE
1- ELEMENTS DE PLANIFICATION
1.1. Contenus de formation
1.1.2. Compétences
• Compétence transdisciplinaire n°5 :
Agir en harmonie avec l’environnement dans une perspective de développement durable.
• Compétence disciplinaire n°1 :
Elaborer une explication à des faits et des phénomènes naturels en mettant en œuvre les
modes de raisonnement propres aux Sciences de la Vie et de la Terre.
• Compétence disciplinaire n°2 :
Apprécier les apports des Sciences de la Vie et de la Terre à la compréhension du monde et à
l’amélioration des conditions de vie de l’humanité.
• Compétence transversale n°1 : Exploiter l’information disponible
• Compétence transversale n°2 : Résoudre une situation problème
• Compétence transversale n°5 : Gérer ses apprentissages ou un travail à accomplir
• Compétence transversale n°6 : Travailler en coopération
• Compétence transversale n°8 : Communiquer de façon précise et appropriée
1.4. Matériel : Supports documentaires suggérés (voir guide) et/ou choisis par l’enseignant
INFORMATIONS ET COMMENTAIRES
Consacrée à la dynamique du globe terrestre, la présente situation d’apprentissage s’intéresse,
avec la dynamique interne, au caractère historique des Sciences de la Terre et à leur aptitude à
développer l’esprit de synthèse, à mener aux abstractions. Ces apprentissages valorisent le va-
et-vient entre le réel complexe, les faits d’observation et d’expérience d’une part, les modèles
explicatifs d’autre part. Les apprenants de première D seront ainsi amenés à saisir l’ampleur
des échelles d’espaces et de temps nécessaire au développement des raisonnements
La géodynamique interne a été privilégiée car le mode d’intervention des facteurs tels que
composition chimique des roches, pression et température, déjà pris en considération pour
expliquer les phénomènes dans les conditions d’espace, de temps et de masse caractéristiques
de l’échelle géologique et aujourd’hui mieux intégré dans la compréhension de la
géodynamique globale.
Cet enseignement est étroitement lié à celui de la classe de quatrième qui a intégré des apports
de la géologie nationale et régionale dans la problématique.
La théorie et les modèles qui les soutiennent ne sauraient devenir omnipotents et conduire à
un enseignement dogmatique, immédiatement généralisant et synthétique de niveau et de
volume excessifs pour la classe de première.
La priorité sera toujours accordée aux faits et, à partir de leur ensemble, l’apprenant de
première D devra comprendre comment s’élaborent modèles et théories, comment un même
ensemble de faits peut suggérer plusieurs modèles, comment le pouvoir explicatif de la
théorie en vigueur engendre la découverte de nouveaux modèles et au perfectionnement de la
théorie. On attirera l’attention de l’apprenant de première D sur le fait que les schémas les
plus modernes, coupe du globe, profils thermiques, … sont des modèles et non des comptes
rendus d’observations encore inaccessibles aux techniques actuelles.
traversés et leur répartition. Plusieurs paramètres de ces ondes sont mesurables ou calculables
à partir des données recueillies en surface telles que les vitesses des ondes de type P ou S.
En classe de quatrième, les apprenants ont abordé la Terre comme un élément du système
solaire. Cette perception sert de point de départ à une approche détaillée de la structure et de
la composition de la Terre interne. Le choix de l'expression «Terre interne » invite à se placer
encore dans une perception globale de la Terre solide en ne traitant pas ici la partie la plus
superficielle (hydrosphère) et les particularités qui lui sont associées.
L'étude de ces paramètres permet de mettre en évidence les notions inscrites au programme:
Pour préciser le modèle de la Terre, les notions issues de la sismologie sont complétées par
l'étude du comportement mécanique des roches (cassant ou ductile). On distingue la
lithosphère et l'asthénosphère par le comportement de la péridotite mantellique: cassante dans
la lithosphère, ductile dans l'asthénosphère.
Pour être complet, le modèle de la Terre ainsi établi doit être muni de la description de
l'évolution des paramètres physiques avec la profondeur à intérieur de la Terre. Pour
appréhender l'état de la matière à l'intérieur de la Terre, deux approches fournissent des
informations:
Le second volet de cette partie concerne l'étude chimique de la Terre. L'examen de collections
de roches échantillonnées en surface montre une très grande variabilité, mais en première
approximation on démontrera qu'il suffit de prendre en compte trois pôles principaux
organisés autour de " roches représentatives : les péridotites du manteau les granitoïdes de la
croûte continentale et les basaltes ou gabbros de la croûte océanique. L'objectif essentiel est
de bien établir la distinction entre croûte continentale, croûte océanique et manteau.
Toute roche est formée de minéraux, de verre ou d'un mélange des deux. Le verre et les
minéraux sont formés d'atomes liés entre eux. Si la structure est organisée en un réseau
présentant des propriétés géométriques stables dans l'espace c'est un minéral cristallisé. Dans
le cas contraire, c'est un verre.
Les apprenants doivent percevoir les deux niveaux d'organisation: à l'échelle de la roche et à
celle du minéral. L'utilisation d'analyses en masse d'oxyde est à éviter car elle introduit une
inutile représentation virtuelle des faits puisque la plupart des minéraux ne sont pas des
oxydes. On préfère plutôt présenter l'analyse chimique globale de la Terre ou celle de la Terre
silicatée (hors noyau) ou celle de roches en pourcentage massique des éléments.
L'observation d'une courbe hypsométrique (relevé des reliefs positifs et négatifs) cumulée
montre une distribution bimodale des altitudes correspondant aux deux types de croûte définis
plus haut. Les plaques lithosphériques peuvent être formées d'un seul type de croûte
(continentale ou océanique) ou comporter les deux types.
La distribution des plus forts reliefs se superpose à la distribution des séismes et souligne les
limites de plaques.
- le jeune âge des plus vieux sédiments marins (en effet, la plus vieille croûte océanique date
d'environ 180 millions d'années).
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SVT DIP/SPPE/2010
L'analyse plus détaillée de l'âge des premiers sédiments reposant sur la croûte montre une
répartition symétrique par rapport à une limite de plaques regroupant uniquement des séismes
ayant une composante en extension. Les sédiments les plus récents sont au plus près de l'axe
de symétrie. Les données du magnétisme permettent de faire des observations du même type
(symétrie des anomalies). Enfin, certaines plaques océaniques, la plaque Pacifique en
particulier, portent des a1ignements de volcans. L'hypothèse selon laquelle ces volcans sont
produits à partir d'une source profonde, fixe par rapport à la plaque, est cohérente avec
l'hypothèse d'un écartement des plaques à partir de l'axe des dorsales. L'alignement et l'âge
des volcans sont des indicateurs du mouvement de la plaque au-dessus de ces points
considérés comme fixes - les points chauds - qui seront étudiés en détail par la suite.
Toutefois, les apprenants doivent prendre conscience du fait que la précision atteinte par les
mesures GPS scientifiques est de l'ordre de quelques millimètres. Ceci impose une mesure de
position au moins tous les trois ans et idéalement au bout de dix ans pour obtenir une valeur
de vitesse dont l'erreur relative soit acceptable. Des ellipses d'erreurs sont en général
présentées sur les documents indiquant les mesures de vitesses GPS.
Les plaques lithosphériques s'écartent depuis l'axedes dorsales océaniques dans les zones de
divergence. La surface de la Terre restant constante, dans les zones de convergence, une
surface identique de lithosphère (aux déformations près) disparaît vers l'intérieur de la Terre
ou est incorporée dans les chaînes de collision.
Les plaques lithosphériques se déplacent sur une sphère et leurs mouvements relatifs
impliquent des coulissages entre deux plaques voisines (failles transformantes). II est possible
de mettre en évidence ces coulissages en observant le décalage de marqueurs symétriques au
voisinage d'une dorsale.
divergence des plaques lithosphériques. Les dorsales océaniques sont des reliefs sous-marins
allongés et segmentés par des failles qui les décalent de quelques centaines de kilomètres
(failles transformantes).
Les dorsales sont des zones actives du globe terrestre caractérisées par des séismes à foyers
superficiels (moins de dix kilomètres de profondeur) et des failles normales qui attestent des
mouvements en extension.
L'étude de la géométrie des dorsales est limitée à celle des failles normales conjuguées
délimitant des grabens.
L'imagerie géophysique et/ou l'étude des flux thermiques montrent qu'il existe une remontée
de, l'asthénosphère à l’aplomb des dorsales.
On profitera de cet exemple pour présenter l’une des trois causes de la fusion partielle: la
décompression. Basaltes et gabbros ont des compositions chimiques différentes des
péridotites dont ils sont issus.
En effet lors de la fusion partielle des péridotites, une différenciation chimique se produit. La
péridotite est composée d'olivine, de pyroxène (minéraux ferromagnésiens) et de plagioclase
(minéral alumino-calcique).
Le plagioclase fond en premier. Le liquide magmatique aura donc une composition chimique
plus riche en calcium et aluminium que la péridotite initiale. Ce liquide, en se solidifiant,
donnera des basaltes et gabbros. La péridotite résiduelle sera enrichie en olivine et pyroxène.
En définitive, la composition chimique des basaltes et gabbros dépend en premier lieu du taux
de fusion partielle des péridotites.
Les liquides sont collectés dans une chambre magmatique où ils pourront partiellement
cristalliser. Les chambres magmatiques désignent des espaces de quelques kilomètres cubes
au sein desquels on distingue une bouillie cristalline (mélange de liquide magmatique et de
cristaux) et une lentille sommitale entièrement liquide.
En s'éloignant de cette zone à flux thermique élevé, les roches de la croûte océanique se
refroidissent et se déforment sous J'action de la tectonique extensive : à la surface de la
croûte, la déformation est cassante, les roches sont fracturées: plus en profondeur, les roches
se déforment de façon souple. La circulation de J'eau de mer s'accompagne d'un
refroidissement. La diminution de la température et la circulation des fluides sont à J'origine
de la déstabilisation des minéraux magmatiques initiaux (plagioclase et pyroxène) et de la
cristallisation de minéraux hydratés, stables à plus basse température (amphiboles et
chlorites).
Des boucles de circulation convective hydrothermale affectent la croûte océanique dans son
ensemble et les péridotites peuvent elles-mêmes être hydratées et à J'origine des serpentinites.
Pour les marges passives des continents, la formation des océans débute par l'extension et la
rupture de la lithosphère continentale. Les rifts continentaux sont des fossés d'effondrement
longs, étroits et limités par des failles normales. Un rift continental est constitué de bassins
sédimentaires comblés par des sédiments fluviatiles, lacustres ou détritiques. Les rifts
continentaux sont également le siège d'une activité volcanique importante et d'une activité
sismique. Failles normales, sédimentation continentale et volcanisme sont trois marqueurs
géologiques de la rupture de la lithosphère continentale.
Lorsque l'amincissement continental est devenu important, les marges passives se forment.
Dans la zone de transition entre croûte continentale et croûte océanique, les marges passives
forment les bordures stables des continents. La croûte continentale y est découpée par: des
failles normales qui délimitent des blocs basculés. .
Depuis le rift continental jusqu'à la formation d'une marge passive, les séries sédimentaires
sont les produits et les témoins de l'amincissement progressif de la lithosphère. L'affaissement
progressif (subsidence liée à l'étirement) continu ou discontinu du socle continental fracturé
est à l'origine de l'accumulation de séries sédimentaires épaisses.
Pour ce1a, on utilise aussi bien des cartes et coupes géologiques simplifiées des chaînes de
subduction (cartes au 1/250 000e ou plus petite échelle seulement) que des cartes sismo-
tectoniques (répartition des séismes par rapport aux grandes structures tectoniques) des cartes
du relief terrestre ou des images satellitaires.
Dans une marge active la frontière de plaques est généralement marquée par la présence de
reliefs négatifs majeurs: les fosses océaniques. Il existe aussi dans le dispositif de subduction
des reliefs positifs, arcs magmatiques et chaînes de subduction. La présentation des arcs
magmatiques (relief positif et activité magmatique) portés par la croûte océanique ou
continentale de la plaque chevauchante, est l'occasion de constater la coexistence de roches
plutoniques et volcaniques.
La notion de déformation lithosphérique est abordée par l’observation des structures des
chaînes de montagnes et par l'étude du prisme d'accrétion.
Cette notion de prisme d'accrétion est limitée à celle de prisme tectonique, constitué de
matériaux sédimentaires déformés, localisé à la frontière entre plaque subduite et plaque
Les bassins d'arrière arc ne sont présentés que comme l'un des marqueurs éventuels de la
subduction.
La répartition des foyers des séismes en profondeur sert à identifier le panneau lithosphérique
subduit.
La répartition particulière des flux de chaleur des zones de subduction est présentée: flux
faible au voisinage de la fosse et flux élevé associé à l’arc magmatique.
La présence d'un flux faible au droit de la fosse s'interprète par la subduction de la lithosphère
océanique froide. Celle dernière reste froide parce que la vitesse à laquelle elle s'enfonce est
trop importante pour qu'elle puisse atteindre l'équilibre thermique avec son environnement.
Les zones de subduction sont le siège d'une importante activité magmatique caractéristique du
volcanisme et de la mise en place de granitoïdes.
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SVT DIP/SPPE/2010
- les mécanismes de mise à l'affleurement des roches générées dans les parties
profondes des zones de subduction.
Le rôle de l'eau est présenté en tant qu'agent déclenchant la fusion partielle des péridotites du
manteau lithosphérique de la plaque chevauchante (abaissement du point de fusion, à pression
et température données, par hydratation).
On insistera sur la présentation des transformations qui s'accompagnent d'une libération d'eau
d'un méta-gabbro (ou d'un méta-basalte) océanique (à chlorite et actinote) en un méta-gabbro
à glaucophane et l’adénite (schistes bleus) puis en un méta-gabbro à grenat et jadéite
(éclogite).
Ces transformations qui se réalisent en phase solide, ont une cinétique très lente par rapport
aux transformations chimiques connues des apprenants. On signale les durées très lentes de
ces phénomènes par rapport à l'échelle des temps humains.
En conclusion, on souligne que la genèse des granitoïdes, et donc des roches caractéristiques
de la croûte continentale, est liée au mécanisme de subduction (mais les processus
géochimiques qui conduisent du magma initial au magma différencié sont hors programme).
- d'une part, les témoins d'un ancien domaine océanique (ophiolites, où 1’on retrouve les
constituants d'une lithosphère océanique) et de ses marges passives (blocs basculés,
séries sédimentaires associées aux processus d'extension);
- des marqueurs tectoniques : les plis, les failles inverses et les charriages.
L'analyse de l'ensemble de ces marqueurs permet de démontrer que les chaînes de collision
sont des lieux de raccourcissement et d'épaississement de la lithosphère continentale.
Ces différentes approches des caractères des chaînes de collision sont développées de façon
simple à partir de l'exemple :
- de photographies d'affleurements;
- d'images satellites ;
- de profils sismiques.
Sans que cela puisse faire l'objet d'une question à l'examen, on peut évoquer le processus
d'érosion qui, couplé a la poussée d'Archimède s'appliquant à la racine crustale, est présenté
comme un des moteurs du retour à une épaisseur normale de la croûte.
3- PROGRESSION SUGGEREE
* Les prévisions de temps de travail proposées dans la présente progression suggérée ne tiennent
pas compte des éventuels travaux de maison à effectuer par les élèves soit individuellement, soit
en groupe.
4- DEROULEMENT
Situation possible de Départ
1.
Il Y a 20 millions d'années
environ, l'Arabie était collée
à l'Afrique. En 1972, le
géologue Harrison Schmitt,
à bord du vaisseau spatial
allant vers la Lune, déclarait
en survolant la mer Rouge; «
Je vous affirme que tout
homme voyant, comme je le
découvre de là-haut,
l'emboîtement parfait des
différents morceaux du
nord-est de l'Afrique, ne
pourrait que devenir un
farouche défenseur de la
"dérive continentale" »
2
De tout temps, la question de l'âge de la Terre et de son histoire a préoccupé les penseurs et les hommes
de Science. Les théologiens, s'appuyant sur la bible, situaient la création de la Terre à 4000 ans avant
Jésus Christ et pensaient que la configuration actuelle des paysages observables à la surface de la
Terresont restées inchangées depuis lors. Il a fallu l'avènement de la sédimentologie, de la paléontologie
et de la géophysique pour bouleverser cette conception « fixiste » de 1'histoire de la Terre. En effet,
plus personne aujourd’hui ne met en doute l'idée que notre Terre actuelle, son atmosphère et ses
paysages sont le produit de transformations successives qui ont laissé des traces dans les matériaux
constitutifs de l'écorce terrestre: les roches.
Ainsi, l'une des plus grandes contributions de la Géologie à l'évolution de la pensée humaine est d'avoir
fixé l'âge de la Terre à environ 4.550.106 années et d'avoir montré que les paysages actuellement
observables à la surface de la Terre résultent de phénomènes cycliques qui ont laissé des traces dans les
roches.
Une telle évolution des idées dans le domaine de la connaissance de la Terre n'a été possible qu'à partir
du moment où le développement des sciences physico-chimiques a permis une meilleure connaissance
des propriétés de la matière grâce, en particulier, à la découverte de la radioactivité d'une part, et des
lois du magnétisme d'autre part.
Tâche
Elabore une explication aux problématiques soulevées par les faits de la situation problème
Procédure
- Exprimer sa perception et/ou ses interrogations sur les faits évoqués par la situation de
départ
- Construire des réponses aux questions soulevées par la situation de départ en utilisant
l’observation, l’expérimentation ou l’exploitation des documents
- Utiliser les connaissances construites pour porter une appréciation sur les questions
d’ordre historiques, religieux et méthodologiques liés à l’origine de la terre
5- Cheminement
■ EXPRIMER SA PERCEPTION
Activité 1 :
Les apprenants échangent entre eux leurs représentations et interrogations
sur les faits évoqués par la situation de départ.
A cette occasion ils ou elles s’exercent à :
M - exprimer chacun et chacune sa perception des faits évoqués ;
- établir des relations entre les faits évoqués et leurs acquis antérieurs ;
I -échanger sur leurs perceptions.
L’enseignant les aide et les encourage à s’exprimer tout en étant attentif ou
S attentive aux idées et opinions qui pourraient lui servir d’appui pour créer un
conflit cognitif chez les apprenants.
E ■ CIRCONSCRIRE L’OBJET D’ETUDE
Activité 2 :
Activité 6
Les apprenants collectent des données par observation, expérimentation
et/ou recherche documentaire pour élaborer une explication à la question
"Quelles sont les activités tectoniques associées à la divergence des plaques
lithosphériques ?"
A cette occasion ils ou elles s’exercent à :
l’asthénosphère,
+ une production de magma provenant de la fusion partielle des péridotites de la
lithosphère sus-jacente. La fusion est déclenchée par un apport d’eau libérée par
la plaque plongeante ;
• le magmatisme des zones de subduction s’exprime en surface par du
volcanisme andésitique qui édifie un arc volcanique. En profondeur le
magma refroidit lentement et donne naissance à des plutons formés de
roches grenues. Le magmatisme contribue à la formation d’une nouvelle
R croûte continentale ;
• le magma andésitique engendre un volcanisme de type explosif car les
laves émises sont riches en silice, donc très visqueuses et riches en gaz.
E • l’obduction se produit à la suite d’une subduction intra océanique lorsque
la plaque chevauchante vient au contact d’une croûte continentale (le
système se bloque alors du fait de la légèreté de la croûte continentale qui
A ne peut s’enfoncer dans l’asthénosphère à plus de 60 Km de profondeur)
• il existe actuellement dans le monde des chaînes de montagnes qui
L représentent chacun des trois grands types de mécanismes à l’origine des
chaînes de montagnes :
+ les chaînes de subduction qui s’édifient au contact d’une plaque océanique et
I d’une plaque continentale,
+les chaînes d’obduction caractérisées par une grande asymétrie, de grandes
nappes de charriage, de matériaux constitués pour l’essentiel de planches
S océaniques
+ les chaînes de collision qui s’édifient entre deux plaques continentales, la
A collision est toujours précédée soit par une subduction, soit par une obduction,
soit par les deux successivement ;
• lorsque deux continents arrivent au contact par leurs marges, la
T subduction qui les a rapprochés se trouve bloquée du fait de leur faible
densité, il y a alors collision avec formation d’une chaîne de montagnes ;
• la formation d’une chaîne de montagnes met en jeu des mouvements de
I matière : déplacement horizontaux par les charriages et verticaux par
superposition des écailles tectoniques. Il en résulte des transformations de
O matière à l’état solide par métamorphisme et à l’état liquide par anatexie ;
• l’énergie libérée par le refroidissement des magmas et le frottement des
plaques lithosphériques expliquent le flux géothermique élevé constaté au
N niveau des chaînes de collision ;
• ces phénomènes se produisent sur des durées considérables (plusieurs
millions d’années) et affectent de grandes épaisseurs de roches (plusieurs
dizaines de Kilomètres) ;
• les roches de la croûte impliquées dans une chaîne de collision sont
enfouies par le jeu des écailles tectoniques. Sous l’effet de l’élévation de
la température et de la pression, elles subissent des transformations à l’état
solide ;
• lorsque ces mêmes roches crus tales sont enfouies plus profondément, les
conditions de température et de pression sont telles que les roches
subissent une fusion partielle : c’est le processus d’anatexie ;
• une chaîne de collision est caractérisée par des structures plissées et
faillées témoignant de contraintes (forces) en compression ;
• ces structures sont à l’origine de nappes de charriages et d’écailles
tectoniques
• les superpositions des écailles engendrent un raccourcissement et un
épaississement de la croûte ;
• une roche de composition chimique donnée, soumise à des pressions et
températures croissantes, est le siège de modifications structurales
(schistosité, foliation) et chimiques (réorganisation des éléments
chimiques engendrant de nouveaux minéraux) ;
• les roches métamorphiques affleurent dans les montagnes anciennes ;
R elles apparaissent en surface à la faveur de l’érosion combinée au
réajustement isostatique qui provoque une remontée de la racine de la
chaîne.
E Activité 8
Les apprenants structurent les connaissances construites au cours de
A l’activité précédente pour expliquer les activités tectoniques et phénomènes
caractéristiques des zones de convergence et de divergence des plaques.
L A cette occasion les élèves s’exercent à :
- rappeler la problématique de départ, les questions auxquelles ils ou elles ont
construit des réponses ;
I - récapituler les connaissances notionnelles construites au cours des activités
précédentes
S - sélectionner des connaissances pertinentes au regard de la tâche de structuration
à effectuer ;
- réaliser la synthèse des informations en distinguant l’essentiel de l’accessoire ;
A - formuler clairement l’explication sur les activités phénomènes caractéristiques
des zones de convergence de plaques ;
- se poser des questions sur la nature des phénomènes géologiques propres à la
T zone de convergence de plaques.
Activité 9 :
I Les élèves collectent des données par observation, expérimentation et/ou
recherche documentaire pour construire une réponse à la question "
O Comment l’énergie produite à l’intérieur de la terre peut être à l’origine des
mouvements de la lithosphère?»
Activité 10 :
Activité 11 :
La croûte continentale et la croûte océanique sont séparées du manteau par une discontinuité
chimique, le Moho.
La zone d'ombre des ondes P et S révèle l'existence d'une discontinuité majeure séparant le
manteau (solide) du noyau (liquide).
La péridotite est la roche constitutive du manteau. Elle est constituée en grande partie de
minéraux ferromagnésiens olivine-pyroxène.
Croûte, manteau, noyau et graine sont les couches concentriques de la Terre séparées par des
discontinuités où les propriétés physiques changent considérablement, surtout à la frontière
manteau/noyau.
La lithosphère, dont l'épaisseur moyenne est de 100 km, formée par la croûte et la partie
superficielle du manteau, est rigide et a un comportement cassant. Sous elle se trouve
l'asthénosphère au comportement moins rigide.
Sous les sédiments, elle est constituée uniquement de roches de composition voisine de celle
des basaltes.
Les roches de la croûte continentale sont beaucoup plus variées mais avec une prédominance
des roches plutoniques (granite) et métamorphiques (gneiss...).
richesse en éléments 02 et Si. Des différences dans la composition chimique des deux types de
croûte se notent essentiellement au niveau des éléments Fe et Mg qui sont plus abondants dans
la croûte océanique.
Les roches de la croûte océanique n'ont pas la même composition que celles du manteau dont
elles sont issues.
Les plaques, vastes surfaces peu actives, sont délimitées par des frontières très actives: les
dorsales, les fosses et les chaînes de montagnes.
Les plaques divergentes au niveau des dorsales convergent dans les subductions, disparaissent
au niveau des zones de collision et coulissent le long des failles transformantes.
La collision entre plaques est à l'origine d'une chaîne de montagnes. Les ophiolites, vestiges de
la lithosphère océanique, indiquent la suture de deux continents. Ce sont les témoins de la
fermeture d'un océan.
Les inversions du champ magnétique, l'âge des sédiments surmontant le basalte, et les points
chauds sont des marqueurs de l'expansion des fonds océaniques.
Les failles transformantes sont des frontières coulissantes entre deux plaques lithosphériques,
où il n'y a ni création ni destruction de matière mais coulissement.
Les zones de subduction et les zones de collision sont des frontières convergentes; ce sont des
zones d'affrontement de deux plaques.
Des plaques litho sphériques rigides se déplacent les unes par rapport aux autres à deux
vitesses variables. Les mouvements sont divergents, convergents ou coulissants.
Une marge passive est le prolongement immergé du continent. La structure profonde des
marges est caractérisée par un amincissement de la croûte qui aboutit à sa rupture. cet
amincissement se fait de façon différente :
- cassant dans la partie supérieure (blocs basculés limités par des failles)
- ductile dans la partie inférieure (amincissement homogène sans rupture).
La naissance de la lithosphère océanique au niveau des dorsales, sa disparition dans les zones
de subduction et le déplacement des plaques litho sphériques sont des manifestations d'une
convection thermique, à l'état solide, du manteau.
Les dorsales océaniques traduisent des courants montants chauds de matériel du manteau.
Le manteau solide est animé de mouvements de convections très lents avec des parties
ascendantes et descendantes reliées par des courants latéraux.
Une énergie interne, liée à l'existence d'éléments radioactifs, produit de la chaleur à l'origine
des cellules de convection du manteau et du déplacement des Plaques lithosphériques.
La fusion partielle de la péridotite aboutit à des roches (basaltes et gabbros) n'ayant pas .la
même composition que la roche d'origine. Le mode de mise en place et donc le refroidissement
différents conduisent à des roches de structures différentes (basaltes et gabbros).
Le flux thermique élevé à l'aplomb des dorsales traduit une remontée de péridotite
asthénosphérique chaude à leur niveau.
Au cours de son déplacement, de la dorsale vers les marges, la lithosphère océanique s’épaissit
et s'enfonce, entraînant un approfondissement des fonds océaniques.
De grands courants de matière parcourent très lentement le manteau à l'état solide, constituant
des cellules de convection.
SITUATION D’APPRENTISSAGE N° 2
CONVERSION DE L’ENERGIE DES METABOLITES
EN ENERGIE UTILISABLE PAR LES CELLULES.
1- ELEMENTS DE PLANIFICATION :
1.1.1. Compétences
• Compétence transdisciplinaire n°4 : Pratiquer des saines habitudes de vie sur les plans de la
santé, de la sexualité et de la sécurité.
• Compétence disciplinaire n°1 : Elaborer une explication des faits et des phénomènes naturels
en mettant en œuvre les modes de raisonnement propres aux SVT.
• Compétences disciplinaire n°2 : Apprécier les apports des Sciences de la Vie et de la Terre à
la compréhension du monde et à l’amélioration des conditions de vie de l’humanité.
Travail individuel, travail en groupe, travail collectif, résolution de problème (s), recherches
documentaires, expérimentations.
1.4. Matériel
Supports documentaires suggérés (voir guide) et/ou choisis par l’enseignant (e)
2- Informations et commentaires
L’apprenant de première a compris, après son passage en classe de troisième, que chez les
animaux, les diverses fonctions de nutrition concourent à la vie de l’organisme. Il a
notamment :
- appris que les nutriments, résultant de la digestion et apportés aux organes par le sang,
servent à la construction de l’organisme ;
Si d’autres organismes comme les plantes vertes sont capables de faire entrer de l’énergie
dans le monde vivant, ce sont elles qui jouent le rôle essentiel dans la production de matières
organiques. Elles utilisent comme source d’énergie, la lumière qu’elles captent grâce à leurs
pigments chlorophylliens : le soleil, siège d’une énorme réaction thermonucléaire, est à
l’origine de toute l’énergie utilisée par les êtres vivants. La lumière dont il inonde la terre est
une forme de l’énergie et on estime qu’environ un millième de l’énergie de photons qu’il
émet est capté par les molécules organiques. La photosynthèse est le seul phénomène
biologique utilisant une source d’énergie autre que celle qui résulte de l’hydrolyse de liaisons
covalentes.
Une oxydation étant une perte d’électrons et une réduction étant un gain d’électron, chez tous
les êtres vivants la source de l’énergie chimique qui leur permet de fonctionner, de croître, et
de se reproduire réside dans la chute du potentiel énergétique des électrons transformés en
série d’une molécule réduite à une molécule oxydée.
d’électrons qui sont pratiquement toujours les mêmes dans tous les organismes vivants. Cette
constatation a beaucoup contribué à affermir nos idées sur la profonde unité de constitution de
tous les êtres vivants.
Les hommes, et tous les êtres vivants, ont des structures très complexes. Beaucoup d’entre
nous sont vaguement instruits du fait que la complexité des organismes vivants est maintenue
par la consommation et la transformation de nos nutriments. Pour les physiciens, les
organismes vivants constituent un problème très particulier parce qu’ils semblent être en
contradiction avec une des lois fondamentale de la physique.
Les organismes vivants ne font pas exception aux lois physiques qui gouvernent les échanges
énergétiques. Leur croissance et leur maintenance nécessitent de l’énergie qui doit leur être
fournie d’une façon ou d’une autre. Les organismes vivants reçoivent de leur environnement
l’énergie qui leur est utile dans les conditions particulières de température et de pression dans
lesquels ils vivent. Ils rendent à leur environnement une quantité équivalente d’énergie sous
une autre forme moins utile. Le type d’énergie utile aux cellules est l’énergie libre qui peut
être très simplement définie comme un type d’énergie qui peut réaliser un travail à
température et à pression constantes. Le type d’énergie moins utile aux cellules et qui retourne
dans l’environnement est essentiellement de la chaleur qui y est dissipée et s’y distribue alors
au hasard.
Bien que les organismes vivants soient des systèmes transformant l’énergie, ils sont cependant
très différents des machines construites par l’homme. Les systèmes transformant l’énergie
dans les cellules vivantes sont entièrement constitués de molécules organiques relativement
fragiles et instables, incapables de supporter des températures élevées, des courants
électriques forts ou des conditions extrêmement acides ou basiques. Toutes les parties d’une
cellule vivante ont pratiquement la même température ; de plus il n’y a de différence
significative de pression entre les différentes parties d’une cellule.
Les cellules sont donc incapables d’utiliser la chaleur comme source d’énergie puisque la
chaleur ne peut effectuer de travail que s’il y a passage d’un corps à un autre situé à plus basse
température. Les cellules vivantes sont des machines chimiques qui fonctionnent à
température constante.
Les cellules transforment l’énergie sous forme chimique. Elles captent, stockent et
transforment de l’énergie sous forme chimique, essentiellement sous forme d’Adénosine
Triphosphate (ATP)
L’ATP est le principal transporteur de l’énergie chimique dans les cellules de toutes les
espèces vivantes.
Il / elle fera apparaître les origines possibles de l’énergie de cette molécule : énergie chimique
d’origine organique préexistant dans les métabolites dégradés au cours de la respiration et des
fermentations. Pour cela, il/elle établira des schémas fonctionnels simples récapitulant les
mécanismes essentiels et leur siège ultra structural.
La glycolyse réalisée chez les êtres vivants, communes aux fermentations et à la respiration,
hyaloplasmique, aboutit à la formation d’acide pyruvique et de deux molécules d’ATP.
Le cycle de Krebs et la phosphorylation oxydative lui font suite dans la seule respiration.
Leurs étapes et les molécules impliquées n’ont pas à être mémorisées ; ils seront envisagés en
liaison avec les ultra structures mitochondriales, seulement dans leurs aspects essentiels :
- pour le cycle de Krebs, dégradation complète et progressive des molécules organiques,
avec libération de la totalité de leur énergie chimique potentielle, à travers une suite de
décarboxylations et de déshydrogénations catalysées par des enzymes, accompagnées
de la formation de transporteurs réduits ;
- pour la phosphorylation oxydative, transport d’électrons le long d’une chaîne
d’oxydoréductions (non détaillées) avec apparition d’un gradient de protons,
fournissant l’énergie nécessaire à la synthèse d’ATP. Le rôle de l’oxygène, accepteur
final des ions H+, sera indiqué. Il / elle établira un bilan énergétique quantitatif, en
dénombrant les molécules d’ATP formées à chaque étape.
Dans cette partie, l'intervention de l’ATP est montrée à deux niveaux sans aborder au fond les
aspects thermodynamiques de son action:
- dans les synthèses associées aux divers métabolismes par une simple généralisation du rôle
de l’ATP vu précédemment;
- dans des déformations de type mécanique.
Un autre rôle de l’ATP est étudié: l’ATP est nécessaire à de nombreuses réactions qui se
traduisent par des déformations de systèmes macromoléculaires (ex.: complexes protéiques)
pouvant engendrer des mouvements à l'échelle cellulaire. À titre d'exemple, on étudie
uniquement et schématiquement la contraction du couple moléculaire actine-myosine.
L'observation de cellules musculaires fournit un support concret à l'étude élémentaire du
mécanisme de « raccourcissement - relaxation" du complexe actine-myosine en présence
d'ATP.
Par entropie, grandeur non directement mesurable, on entend à la fois : forme d’énergie non
susceptible de fournir un travail et tendance au désordre, à la destruction des structures, à
l’uniformisation. L’état désordonné plus probable que l’état ordonné. L’entropie, mesure du
désordre, est liée à la probabilité – Il faut admettre d’une part, qu’un système structuré,
hautement organisé, révèle une grande quantité d’énergie, et d’autre part, qu’il a
spontanément tendance à se désorganiser, à perdre de l’énergie, à accroître l’entropie de
l’univers.
Ainsi le glucose, du fait de sa structure moléculaire ordonnée contient une importante quantité
d’énergie, quantité qui représente une partie de celle qui a été dépensée pour la synthétiser à
partir des petites molécules. Sa destruction par oxydation se traduit par la libération de
molécules de CO2 et de H2O dont la teneur en énergie de configuration est beaucoup plus
faible et par celle d’une importante quantité d’énergie utilisable. On peut estimer la valeur de
l’énergie de configuration des molécules organiques en étudiant leur combustion dans un
calorimètre. L’énergie calorifique cédée à l’eau du calorimètre représente la différence entre
le contenu énergétique du corps à l’état initial et celui des produits obtenus à l’état final.
On appelle enthalpie la fonction de l’énergie contenue dans une molécule qui est libérée par
une combustion. On la désigne par la lettre H et la différence d’enthalpie entre l’état initial et
l’état final du système mesuré dans les conditions définies de la technique calorimétrique est
notée Δ H. Toutes les molécules organiques ont une valeur de ΔH spécifique, élevée et de
signe négatif. La chaleur état cédée au milieu par la molécule détruite Δ H est exprimée en
"calories" par mole.
NB : L’étude des lois qui régissent les modifications énergétiques intervenant dans les
réactions chimiques, en leur imposant une direction définie, ne peut être envisagée dans la
présente SA.
Sous ces multiples formes (chimique, osmotique, mécanique, électrique), le travail biologique
est produit en isothermie. Pour analyser cette production on fait appel à la notion d’énergie
libre noté G* que l’on étudie indirectement par le biais de sa variation, ^G, au cours de
l’évolution du système considéré.
Par exemple, une réaction chimique qui évolue en libérant de l’énergie libre est qualifiée
d’exergonique et possède un ^G négatif. C’est ce que réalisent, en isothermie, les organismes
vivants lorsqu’ils dégradent les aliments pour en extraire l’énergie chimique. Inversement une
réaction qui consomme de l’énergie libre est dite endergonique et possède un ^G positif. C’est
toujours en isothermie, ce que réalisent les organismes vivants lorsqu’ils édifient à partir de
monomères relativement simples des macromolécules à structure hautement ordonnée. Ses
synthèses sont possibles parce que l’organisme vivant est un système "ouvert"
perpétuellement traversé par un flux d’énergie et de matière, système dont l’étude conduit à
approfondir nos connaissances de thermodynamique mais qui s’inscrit bien dans la loi
générale de l’accroissement de l’entropie.
L’énergétique est « l’étude des différentes formes sous lesquelles se manifeste l’énergie ». La
bioénergétique se propose d’étudier les modalités de la production, de la consommation et de
la dissipation de l’énergie dans la biosphère. Cette dernière, objet d’étude de la
bioénergétique, est considérable. Aussi les spécialistes de cette discipline ont-ils été amenés à
intervenir à des niveaux variés : écosystèmes, populations, organismes, reconstitution de
l’histoire et du monde vivant depuis l’apparition de la vie à la surface de notre planète jusqu’à
l’époque actuelle, élargir encore le champ de la bioénergétique
3- Progression suggérée
Contenu Durée Matériel
- Situation possible de
départ
Activité 1 et 2 Mise en Situation 2 heures - Consigne
d’exploitation
- dictionnaire
- Documents relatifs
aux différentes
méthodes utilisées pour
mesurer les dépenses
énergétiques chez les
êtres vivants
Collecte de données par -Documents
observation, expérimentation et fournissant des
exploitation de documents pour informations sur le
élaborer une réponse : (2+1) métabolisme basal et
Activité 3
Comment évaluer les dépenses heures des facteurs de
énergétiques d’un animal ? et variation.
quels sont les facteurs qui -Documents portant sur
modifient les dépenses ? des résultats de
mesures réalisées dans
différentes conditions
expérimentales
- Documents portant
des résultats de
mesures effectuées
-Documents
fournissant des
informations sur le
métabolisme
Collecte de données par respiratoire à l’échelle
observation, expérimentation et cellulaire
exploitation de documents pour -Documents relatifs
construire une réponse à la aux coefficients
question : thermiques du
Activité 4 2 heures x 2
Quelle est la signification dioxygène.
biologique des échanges gazeux Documents rendant
respiratoires ? Ou quel lien y-a-t- compte des
il entre respiration et dépense expériences de
énergétique ? Lavoisier et Laplace
sur le mécanisme de la
respiration
-Documents relatifs à
la notion de QR.
relatifs à divers
aspects de la
problématique
d’ordre sanitaire
* Les prévisions de temps de travail proposées dans la présente progression suggérée ne tiennent
pas compte des éventuels travaux de maison à effectuer par les élèves soit individuellement, soit
en groupe.
4- DEROULEMENT
Tâche
Elaborer une explication aux problématiques soulevées par les faits de la situation problème
Procédure
- Exprimer sa perception et/ou ses interrogations sur les faits évoqués par la situation de
départ
- Construire des réponses aux questions soulevées par la situation de départ en utilisant
l’observation, l’expérimentation ou l’exploitation des documents
- Utiliser les connaissances construites pour porter une appréciation sur les principes
d’une alimentation rationnelle et équilibrée
5- Cheminement
M ■ EXPRIMER SA PERCEPTION
Activité 1 :
I
Les apprenants échangent entre eux leurs représentations et interrogations sur les
S faits évoqués par la situation de départ.
- établir des relations entre les faits évoqués et leurs acquis antérieurs ;
E -échanger sur leurs perceptions.
N L’enseignant(e) aide et encourage les apprenants à s’exprimer tout en étant attentif aux
idées et opinions qui pourraient lui servir d’appui pour créer un conflit cognitif à leur
niveau.
Activité 2 :
I
Les apprenants passent de leurs représentations à la formulation d’une
problématique.
T
A cette occasion, les apprenants s’exercent à :
U
- confronter leurs représentations ;
O Une discussion collective sur les différentes idées en présence conduit, à la formulation
d’un certain nombre de questions précises et dignes d’intérêt auxquelles il faut construire
N des réponses.
• Comment peut-on évaluer les dépenses énergétiques d’un animal ? et quels sont
les facteurs qui peuvent modifier les dépenses énergétiques d’un organisme ?
Activité 3:
• la conservation de l’énergie ;
• l’énergie des aliments, principale source d’énergie utilisée par les animaux et les
végétaux ;
- suggère aux apprenants des documents à leur fournir pour construire la réponse à la
question : Comment évaluer les dépenses énergétiques d’un organisme vivant dans
différentes conditions de vie?
- aide les apprenants à progresser par étapes dans leur démarche de recherche ;
- soutient dans leurs apprentissages, par des reformulations, des appels à une
mobilisation de leurs connaissances antérieures, des apports complémentaires
d’information, etc.
- évaluation de la quantité de chaleur perdue par un sujet isolé dans une chambre
calorimétrique : c’est la calorimétrie directe ;
indirecte.
• La dépense d’énergie est un phénomène universel que l’on rencontre chez tous
les êtres vivants.
Activité 4 :
Les élèves collectent des données par observation, expérimentation et/ou recherche
documentaire pour élaborer l’explication à la question "quelle est la signification
biologique des échanges gazeux respiratoires ? ou quel lien y-a-t-il entre respiration
et dépense énergétique ?
• combustion et oxydation ;
• respiration et oxydation ;
- communiquer les acquis sur son apprentissage par l’entremise de phrases écrites, de
symboles.
Ce sera une occasion pour l’enseignant ou l’enseignante d’aider ses élèves à développer
les habitudes liées au traitement de données expérimentales :
L’exploitation didactique des productions des différents groupes conduit aux idées
suivantes :
• étant donné la constitution chimique des êtres vivants, (C) ne peut provenir que
de la matière organique.
- consommation d’O2 ;
C’est donc en fait une consommation de matière organique et de gaz oxygène qui
procure à l’organisme l’énergie qui lui est nécessaire.
• Les coefficients thermiques de l’oxygène pour les oses, les lipides et les acides
aminés sont les mêmes respectivement que ceux du glucose, de la tri oléine et de
l’alanine par exemple :
Les échanges gazeux respiratoires ne sont que la manifestation externe d’un phénomène
chimique nommé respiration qui, du point de vue chimique, est une oxydation.
L’oxydation des métabolites, libératrice d’énergie, est un phénomène cellulaire.
Les apprenants prennent appui sur les acquis des activités précédentes pour
structurer les connaissances notionnelles relatives à la signification biologique des
échanges gazeux respiratoires.
La dépense énergétique d’un organisme, est permanente quelle que soient les conditions
de vie de l’être vivant. Elle varie en fonction des facteurs internes et externes.
Dans les cellules, la respiration consiste en une dégradation des nutriments carbonés ;
lors de ces réactions chimiques qui impliquent la consommation d’oxygène et la
libération de dioxygène de carbone et d’eau. L’énergie libérée permet les manifestations
vitales des cellules.
Activité 6
• hyaloplasme - glycolyse ;
• mécanisme de glycolyse
Au cours de ce cycle :
• Les transporteurs d’hydrogènes produits lors du cycle de Krebs ainsi que ceux
provenant de la glycolyse sont réoxydés au niveau de la membrane
mitochondriale.
• La respiration n’utilise pas le glucose comme seul substrat : quel que soit ce
substrat (acide gras, acide aminée) le catabolisme converge vers l’acétyle
coenzyme A directement ou par l’intermédiaire de l’acide pyruvique.
l’anabolisme.
Activité 7
Les apprenants exploitent des données mises à leur disposition pour construire la
réponse à la question " Comment les cellules utilisent-elles l’ATP comme source
d’énergie pour couvrir leurs besoins énergétiques ?"
• L’ATP est une molécule présente en faible quantité dans les cellules ;
- Cette activité sera une occasion pour l’enseignant ou l’enseignante d’aider ses
apprenants à développer les habiletés suivantes liées au traitement de données
expérimentales :
+ mouvements cellulaires ;
• L’ATP est le principal lien chimique entre les activités cellulaires fournissant de
l’énergie et celles nécessitant de l’énergie.
membranes
Activité 8
L’enseignant (e) invite les apprenants à procéder à un retour sur les activités menées en
faisant rappeler les notions construites.
Activité 9
Activité 10
R
E Les apprenants s’expriment chacun/chacune sur les bénéfices qu’ils ou elles ont pu
tirer des diverses activités et portent une appréciation sur les démarches et
T stratégies utilisées.
O
U
L’enseignant (e) les aide à :
R
- se remettre en mémoire la problématique de départ ;
E - examiner le cheminement suivi au regard de cette problématique ;
T
- exprimer ce qu’il ou elle a retenu par rapport à chacune des questions de la
problématique initiale ;
P
- exprimer ses besoins complémentaires d’aide et/ou ces nouvelles attentes.
R
O L’enseignant (e) recense les besoins et attentes exprimées, en vu de leur intégration aux
activités complémentaires de consolidation et d’enrichissement à proposer après la phase
J évaluative.
E
C
T
I
Activité 11
Les apprenants sont invités à élaborer un dossier sur les besoins nutritionnels de
l’homme en utilisant les nouveaux savoirs construits à propos de la conversion de
l’énergie des nutriments en énergie utilisable par les cellules.
- la question de vitamine
les apprenants mettent en œuvre la démarche de planification retenue par eux et leur
enseignant (e).
Activité 12
Les apprenants utilisent des acquis de l’activité précédente pour mener un débat
sur la question du cholestérol et le cas des personnes qui sautent des repas dans la
journée (Faits évoqués par la situation de départ.
La respiration est un phénomène cellulaire qui consiste en une dégradation complète des
nutriments carbonés lors de réactions chimiques qui impliquent la consommation d'oxygène
et la libération du dioxyde de carbone, d'eau et d'énergie.
L'intensité respiratoire est le volume d'oxygène consommé ou de C02 rejeté par unité de
temps et par unité de masse.
- évaluation de la quantité de chaleur perdue par un sujet isolé dans une chambre
calorimétrique ;
Le quotient respiratoire varie selon les métabolites oxydés. Sa valeur renseigne sur la nature
du métabolite dégradé. Valeurs moyennes considérées :
Le métabolisme basal est la dépense d'énergie d'un organisme mesurée par unité de surface
corporelle et de temps dans des conditions standard: repos musculaire et digestif,
température de neutralité thermique, calme émotionnel.
L'A.T.P. est la principale forme de transfert d'énergie entre les activités cellulaires
fournissant de l'énergie (réactions exergoniques) et celles nécessitent de l'énergie (réactions
endergoniques).
L'activité cellulaire est sous l'influence de facteurs extérieurs à la cellule (température, pH,
hormones...)
Dans une fermentation, la dégradation est incomplète, il subsiste un résidu organique. Ces
dégradations permettent la formation de molécules d'A.T.P., riches en énergie disponible
pour les activités cellulaires.
La glycolyse se déroule dans le hyaloplasme ; elle est une succession de réactions d'oxydation
par déshydrogénation.
Globalement, la glycolyse libère de l'énergie dont une partie sert à la formation d'A.T.P.
L'accepteur final de l'hydrogène est une molécule organique présente dans le hyaloplasme.
Dans la fermentation lactique (cellule musculaire, bactéries.. .), l'acide pyruvique' est
transformé en acide lactique.
Dans la fermentation alcoolique, propre aux végétaux, l'acide pyruvique est transformé en
éthanol.
Les résidus organiques (acide lactique, éthanol) contiennent encore de l’énergie chimique
potentielle.
Le .rendement énergétique des fermentations est donc très faible (voisin de 2 %).
En présence d'oxygène, la voie métabolique suivie par l'hydrogène, est celle de la respiration.
L'oxygène est alors l'accepteur final de l'hydrogène. Ce processus se déroule dans la
mitochondrie.
Dans la matrice mitochondriale, l’acide pyruvique est dégradé, par étapes, par une série de
décarboxylations et de déshydrogénations (cycle de Krebs)
Les déshydrogénations mobilisent l'hydrogène qui est pris en charge par des transporteurs de
la matrice. Plus précisément, ce sont des protons et des électrons qui sont transportés vers la
membrane interne de la mitochondrie.
De façon indirecte, l'énergie libre issue des oxydoréductions réalisées tout au long de la
chaîne respiratoire, permet la synthèse d'A.T.P.
La synthèse d'ATP ; s'effectue en des sites précis de la membrane, grâce à l'énergie libérée
par le flux de protons retournant dans la matrice : c'est la phosphorylation oxydative.
L'oxygène respiratoire, activé par les électrons, se combine aux protons en donnant naissance
à des molécules d'eau. Elle est donc l'accepteur final de protons et d'électrons.
Sans oxygène, toutes les réactions chimiques localisées dans la mitochondrie sont
impossibles (cycle de Krebs, chaîne respiratoire, synthèse d'ATP).
C02 et H20 molécules minérales issues de la respiration, n'ont plus d'énergie potentielle
utilisable.
Une partie importante de l'énergie potentielle du glucose se retrouve dans les molécules
d'ATP (40 %).
L'autre partie de l'énergie potentielle du glucose est dissipée en énergie thermique qui
favorise l'activité enzymatique.
SITUATION D’APPRENTISSAGE N° 3
CONNAISSANCE DES MICRO-ORGANISMES ET DE LEUR
UTILISATION EN BIOTECHNOLOGIE AGRO-ALIMENTAIRE
ET MEDICALE
1-ELEMENTS DE PLANIFICATION
1.1. Contenus de formation
1.1.1. Compétences
• Compétences transdisciplinaire n°5 :
Agir en harmonie avec l’environnement dans une perspective de développement durable.
• Compétence disciplinaire n°1 :
Elaborer une explication à des faits et des phénomènes naturels en mettant en œuvre les
modes de raisonnement propres aux Sciences de la Vie et de la Terre.
• Compétence disciplinaire n°2 :
Apprécier les apports des Sciences de la Vie et de la Terre à la compréhension du monde et à
l’amélioration des conditions de vie de l’humanité.
• Compétence transversale n°1 : Exploiter l’information disponible
• Compétence transversale n°2 : Résoudre une situation problème
• Compétence transversale n°5 : Gérer ses apprentissages ou un travail à accomplir
• Compétence transversale n°6 : Travailler en coopération
• Compétence transversale n°8 : Communiquer de façon précise et appropriée
1- INFORMATIONS ET COMMENTAIRES
S’il ensemence du lait frais avec une goutte, il provoque l’apparition immédiate d’une
fermentation lactique.
Des organismes vivants sont donc responsables des fermentations. Pour convaincre ses
contemporains, Pasteur va mettre plus de vingt ans. Petit à petit, il prouve que le lait, le jus de
raisin, la farine hydratée ou le jus de betterave ne fermentent que s’ils ont été en contact avec
des microorganismes véhiculés par l’air. Puis il démontre le rôle des microorganismes après
la découverte de leur rôle dans les fermentations, Louis Pasteur n’a qu’une préoccupation ;
étendre ses recherches au domaine de la santé.
Un vaccin contre une maladie est constitué du microorganisme pathogène dont la virulence a
été atténuée par des traitements physiques ou chimiques appropriés. L’organisme n’attrape
pas la maladie puisque le microorganisme, injecté n’est plus actif, mais il agit en développant
des barrières de défense contre cet hôte nouveau.
Pasteur et l’un de ses apprenants, montrent que certaines bactéries s’opposent à la croissance
d’une de leurs congénères, responsable de la maladie du charbon. Certains microorganismes
peuvent donc inhiber la croissance d’autres en sécrétant des substances particulières, les
antibiotiques. La première d’entre elles est isolée en 1896. D’autres le sont ensuite. Cependant
l’intérêt chimique de ces molécules n’est compris que beaucoup plus tard, en 1929, par
Fleming. Il montre qu’un champignon, un penicillium, sécrète une substance bactériale, qu’il
appelle la pénicilline. En fait, chaque microorganisme synthétise des antibiotiques différents.
Chaque espèce vit dans un milieu précis et éloigne ses concurrents à l’aide de molécules
tueuses, les antibiotiques ! C’est l’une des lois de la vie microbienne.
Les biotechnologies ne seraient pas ce qu’elles sont s’il n’y avait pas des techniques très
performantes mises à leur service. Naturellement, on trouve tous les procédés maintenant
classiques utilisés pour étudier la biologie de la cellule. Il s’agit, pour l’essentiel, de procédés
de réparation et de purification. Cependant, les biotechnologies reposent en grande partie sur
deux découvertes récentes, les cultures de cellules et le génie génétique. La première permet
d’obtenir in vitro, c’est-à-dire en laboratoire dans des conditions contrôlées, des
multiplications cellulaires pouvant aboutir, par exemple, à la formation de plantes. La
deuxième offre la possibilité de modifier les caractères héréditaires d’une cellule et de
programmer la synthèse de certaines molécules.
Le XXIè siècle verra sans doute l’épanouissement de la biologie. Les réalisations des
biotechnologies entraînent des bouleversements aussi importants que ceux apportés
dernièrement par la physique.
3- PROGRESSION SUGGEREE
Hétéro-évaluation proposée
Activité 8 aux élèves 2 heures
Activité 9 Objectivation des savoirs 1 heure
construits et de la démarche
suivie
4-DEROULEMENT
Dans l'esprit de la plupart d'entre nous, le mot « microbes» est associé à des maladies. Mais,
les micro-organismes ne sont pas tous pathogènes, il existe même des microbes utiles. Des
technologies à la fois très anciennes et très nouvelles permettent d'utiliser certaines bactéries,
levures ou moisissures pour produire industriellement des substances utiles à la société. C'est
certainement dans le domaine agro-alimentaire que l'on trouve la plus grande variété de
procédés biotechnologiques traditionnels, notamment pour la fabrication des aliments et des
boissons fermentées. Ces procédés sont susceptibles d'être amélioré ;s leur efficacité et leur
rendement peuvent être accrus en sélectionnant des souches microbiennes plus productives.
Dans le domaine de la santé et de la médecine, les micro-organismes sont aussi de précieux
auxiliaires. La biosynthèse d'hormones humaines par des cellules microbiennes au génome
modifié rend possible le traitement de certaines maladies ou de certaines déficiences.
L'avantage des micro-organismes est leur reproduction rapide. Il est maintenant possible de
fabriquer, grâce à eux, des produits naturels (vitamines, enzymes, antibiotiques) qui,
jusqu'alors, n'étaient obtenus qu'en très faible quantité parles techniques classiques
d'extraction et de purification.
Tâche
Apprécier l’intérêt de la connaissance des microorganismes et ses applications en
biotechnologie agroalimentaire et médicale
Procédure
- Exprimer sa perception des faits évoqués dans la situation de départ au sujet des
microorganismes ;
- Circonscrire les divers aspects des connaissances des microorganismes ayant des
applications en biotechnologie;
- Examiner les interactions entre la connaissance de microorganismes, le
développement de la biotechnologie et l’amélioration des conditions de vie de
l’Homme ;
- Echanger des points de vue et prendre position par rapport aux questions d’ordre
social et éthique liés à l’utilisation faite par l’Homme de ses connaissances de la
biologie des microorganismes ;
- Discuter des résolutions concrètes qu’on pourrait prendre à la suite des connaissances
construites sur les biotechnologies.
5- CHEMINEMENT
■ EXPRIMER SA PERCEPTION
Activité 1 :
Les élèves échangent entre eux leurs représentations et interrogations sur les
faits évoqués par la situation de départ.
- Développement de projet
- identifier les tâches afférentes au travail à accomplir (voir fiches
méthodologiques en annexe)
- réfléchir aux problèmes à aborder ou bien comprendre le thème du
dossier
-Quel contenu donné au dossier ?
-Quels sont les sous-thèmes possibles ?
• répartir les tâches par groupe dans la recherche documentaire et ou
enquête
• convenir des responsabilités à assurer
• définir les règles de fonctionnement
• -proposer une gestion du temps
la discussion de ces différents points conduit à une répartition des tâches par
groupe. Chaque groupe ayant à charge un aspect donné du sujet en étude : il ou
elle encourage les membres de chaque groupe à :
• échanger sur les divers aspects du sous thème
• déterminer les échéances
• définir les tâches à accomplir individuellement et où en équipe
Activité 4 :
Les élèves recherchent de l’information au regard du sous thème attribué à
leur groupe.
L’enseignant ou l’enseignante :
• rappelle ou fait rappeler à chaque groupe le thème du dossier à constituer
• Fournir des indications sur les sources d’informations
Activité 5 :
Les élèves réalisent le dossier en travail de groupe.
- présenter le dossier.
Activité 6 :
Les élèves discutent en plénière de leurs productions et finalisent le dossier
sur les applications et implications des nouvelles technologies.
Activité 8 :
Les élèves démontrent chacun/chacune leur niveau de maîtrise des
connaissances et habiletés en s'appuyant sur les situations d'hétéro
évaluation à eux proposés par l'enseignant.
* La modification du vivant n'est pas anodine, elle soulève des problèmes de société et d'ordre
éthique:
raisons biomédicales : risque allergique développé par une personne ayant consommé ou
utilisé un produit provenant d'un O.G.M. par exemple;
* Sur le plan éthique : techniquement réalisable sur des cellules humaines, la transgenèse
ouvre la voie à la thérapie génique, c'est-à-dire au remplacement de gènes jugés défectueux.
- pour des raisons éthiques évidentes, seule la transgenèse sur des cellules somatiques
(cellules autres que les gamètes) est légalement autorisée chez l'homme ;
- la transgenèse ne doit pas concerner les cellules à l'origine des gamètes qui pourraient
transmettre le transgène à la descendance.
Fichier alphabétique
- Revues, journaux ;
- pensez à faire des photocopies, à découper des illustrations dans les revues, à reprendre des
schémas, mais en les simplifiant et en les adaptant à votre sujet.
4- constituer le dossier
Le tri des documents vous aidera à définir le plan de votre dossier. Par exemple, certains vous
permettront de définir le sujet, d’autres de le localiser, de l’analyser.
Pour la mise en place, limitez le texte et valorisez les documents. Privilégiez l’illustration,
alternez dessins, schémas, photos, graphiques.
5- Présenter le dossier.
Le dossier forme un tout. Rangez-le dans une "chemise" cartonnée sur laquelle vous écrivez le
titre, votre nom et date. Choisissez un titre, "choc".
- insérez dans le plan chacun des documents sans oublier de le situer, d’en indiquer
l’origine, de le commenter (un titre clair ou une phase courte). N’hésitez pas à
critiquer le document, à montrer ces qualités, ces insuffisances.
- Vérifiez toujours que le document correspond bien à l’idée que vous voulez
développez.
- Enfin le dossier, proposer une courte conclusion rappelant, par exemple, les idées
essentielles que vous avez utilisé pour constituer ce dossier et les références
bibliographiques.
Qui va le faire ?
Comment le faire ?
Quand le faire ?
Où le faire ?
Coût de l’opération ?
Rendre compte des différentes tâches effectuées et prendre des décisions etc.
Est-ce que la démarche suivie nous a permis d’atteindre les objectifs fixés ?
Qu’avons-nous appris ?
Quelles dispositions prendre, s’il y a lieu pour mieux réussir la prochaine fois ?