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I- PARTIE I
Généralités
Structure du globe terrestre
Géodynamique
Minéralogie
Pétrographie
Géologie du Burkina
Hydrogéologie
II- PARTIE II
Présentation générale de la géologie du génie civil
Méthode exploratoire et télédétection
Méthode de la géophysique
Méthode de forage
PARTIE I
I.1- Généralité
I.1.1- Présentation
Géologie est la science qui étudie l’origine de la Terre, son histoire, sa forme, les matériaux
qui la composent et les processus qui influent ou qui ont influé sur elle. La géologie
s’intéresse aux roches et aux matériaux dérivés qui composent les couches externes du globe
terrestre.
Afin de comprendre la genèse de ces matériaux, les géologues recourent aux connaissances
d’autres domaines scientifiques, comme la physique, la chimie et la biologie. Ainsi, des
secteurs aujourd’hui très importants de la géologie, comme la géochimie, la géophysique, la
géochronologie (emploi des méthodes de datation) ou encore la paléontologie, peuvent-ils
maintenant être considérés comme des disciplines à part entière, qui donnent aux géologues la
possibilité de mieux appréhender le fonctionnement de la planète Terre à travers le temps.
A- LE NOYAU
Le centre de la Terre, appelé le noyau, est une boule d’environ 3 500 km de rayon. Cela
représente 16 % du volume total de la Terre. Le noyau se compose de deux parties :
- Le noyau externe, qui est liquide (épaisseur de 2 200 km) ;
- Le noyau interne (appelé graine), qui est solide (rayon d’environ 1 300 km).
Dans le noyau, la température moyenne est de 5 000 °C, avec un maximum de 6 500 °C
(environ la même température que la surface du Soleil). Les roches en fusion (roches
liquides), appelées magma, qui constituent le noyau sont très riches en métaux
(essentiellement du fer et du nickel). Les mouvements rapides de ce magma métallique dans
le noyau sont à l’origine du champ magnétique de la Terre. C’est pourquoi la Terre se
comporte comme un immense aimant, avec un pôle Sud et un pôle Nord.
B- LE MANTEAU
Sous la croûte terrestre se trouve le manteau. Il démarre à 30 km de profondeur et s’étend
jusqu’à une profondeur de 2 900 km, où la température est d’environ 4000 °C. Le volume de
cette couche représente 82 % du volume total de la Terre. La plus grande masse de la Terre se
trouve donc dans le manteau.
Le manteau est composé de deux parties :
- Le manteau supérieur (de 100 à 670 km de profondeur), qui est solide
(principalement composé de fer et de magnésium) ;
- Le manteau inférieur (de 670 à 2 900 km de profondeur), qui est aussi solide (fer,
calcium), mais composé de minéraux bien plus denses (plus compacts) en raison
de la pression qui règne à cette profondeur.
C’est principalement dans le manteau que s’effectuent les mouvements de magma (appelés
mouvements de convection) qui provoquent le phénomène de la tectonique des plaques. Ce
sont donc ces mouvements de convection dans le manteau qui permettent d’expliquer la
formation des chaînes de montagnes et des volcans, ainsi que la survenue des tremblements de
terre.
C- LA CROÛTE TERRESTRE
La croûte terrestre s’étend de la surface terrestre à 30 km de profondeur. Sa partie supérieure
correspond donc aux continents sur lesquels nous vivons. C’est une couche solide. Son
épaisseur est très faible par rapport à celle des deux autres couches.
La croûte continentale est faite de granite (roche très dure et granuleuse, généralement de
couleur gris clair), tandis que la croûte océanique est constituée de basalte (roche volcanique
issue des coulées de lave, généralement de couleur noire ou vert foncé).
La croûte terrestre ne représente que 2 % du volume total de la Terre.
- Croûte continentale
La croûte continentale, partie supérieure de la lithosphère continentale, est la partie de la
croûte terrestre formant le socle des continents. Elle est composée de roches magmatiques et
métamorphiques (granites, granitoïdes, gneiss, schistes), localement recouvertes de roches
sédimentaires sur de plus ou moins grandes épaisseurs. Sa densité moyenne est de 2,7.
L’épaisseur de la croûte continentale varie de 20 à 70 km selon les contextes tectoniques.
- Croûte océanique
La croûte océanique, partie supérieure de la lithosphère océanique, est une partie de la croûte
terrestre formant le fond des océans. Elle est principalement composée de roches basiques
(basaltes, gabbros) localement recouvertes de dépôts sédimentaires plus ou moins épais. La
croûte océanique se forme par accrétion au niveau des dorsales médio-océaniques. Son
épaisseur moyenne est de 6 à 7 km.
4) Manteau supérieur qui est moins visqueux (plus "ductile") que le manteau inférieur car
les contraintes physiques qui y règnent le rendent liquide en partie.
5) Manteau inférieur aux propriétés d’un solide élastique. Le manteau n’est pas liquide
comme on pourrait le croire en regardant les coulées de lave de certaines éruptions
volcaniques mais il est moins
"Rigide" que les autres couches.
7) Noyau interne solide (ou graine) essentiellement métallique constitué par cristallisation
progressive du noyau externe. La pression le maintien dans un état solide malgré une
température supérieure à 5000 °C et une densité d’environ 13.
III- GEODYNAMIQUE
La géologie qui repose sur l'étude des phénomènes ayant marqué la formation et l'évolution de
la surface de la Terre.
III.1- La géodynamique interne
La géodynamique interne s’intéresse aux processus internes de la planète qui ont été à
l’origine de la formation des océans et des grandes chaînes de montagnes.
Le mouvement des plaques tectoniques est dû à du magma chaud qui remonte des
profondeurs de la Terre vers la surface ; puis ce magma se refroidit à la surface, avant de
redescendre vers les profondeurs. Ces mouvements de magma qui se produisent en
permanence à l’intérieur de la Terre sont appelés mouvements de convection.
Les plaques tectoniques naissent et meurent. Elles naissent au fond des océans, au niveau des
dorsales océaniques (chaînes de montagne sous-marines) ; il y a par exemple ce type de
dorsale au milieu de l’océan Atlantique, à mi-chemin entre l’Amérique et l’Europe : c’est la
dorsale médio-atlantique. Les plaques meurent ensuite lorsque deux plaques se rencontrent et
se confrontent : la plaque la plus lourde s’enfonce sous la plaque la plus légère (phénomène
de subduction).
- La frontière divergente se situe au fond des océans, au niveau des dorsales océaniques.
Cette frontière se forme lorsque les plaques s’éloignent l’une de l’autre, créant un
fossé appelé rift. Ce fossé est comblé par du magma provenant des éruptions
volcaniques sous-marines : il se forme ainsi une nouvelle croûte océanique. Cette
frontière est la plus importante sur la Terre ;
- La frontière convergente se forme quand des plaques se rencontrent. Cette
convergence est la principale cause de la formation des chaînes de montagnes, des
volcans et des tremblements de terre ;
- La frontière transformante (ou décrochante) se forme quand deux plaques glissent
l’une contre l’autre, ce qui entraîne une fissure dans la croûte terrestre appelée faille.
L’une des failles les plus spectaculaires est celle de San Andreas en Californie (États-
Unis) qui mesure près de 1 000 km de longueur.
Ce déplacement des plaques à l’échelle du globe terrestre est appelé dérive des continents.
En raison de ce mouvement continu, l’apparence de la surface de la Terre a beaucoup changé
depuis sa formation.
Il y a 250 millions d’années, il n’y avait qu’un seul continent appelé Pangée. Cet unique
continent était entouré d’un unique océan appelé Panthalassa.
a) Causes du séisme
Un tremblement de terre est une secousse plus ou moins violente du sol qui peut avoir trois
origines : rupture d'une faille ou d'un segment de faille (séismes tectoniques) ; intrusion et
dégazage d'un magma (séismes volcaniques) ; explosion, effondrement d'une cavité (séismes
d'origine naturelle ou dus à l'activité humaine). En pratique on classe les séismes en trois
catégories selon les phénomènes qui les ont engendrés :
- Les séismes tectoniques : sont de loin les plus fréquents et dévastateurs. Une grande
partie des séismes tectoniques se produisent aux limites des plaques, où il existe un
glissement entre deux milieux rocheux. Ce glissement, localisé sur une ou plusieurs
failles, est bloqué durant les périodes inter-sismiques (entre les séismes), et l'énergie
s'accumule par la déformation élastique des roches. Cette énergie et le glissement sont
brusquement relâchés lors des séismes.
- Les séismes d'origine volcanique : résultent de l'accumulation de magma dans la
chambre magmatique d'un volcan.
Les sismographes enregistrent alors une multitude de microséismes dus à des ruptures
dans les roches comprimées ou au dégazage du magma. La remontée progressive des
hypocentres (liée à la remontée du magma) est un indice prouvant que le volcan est en
phase de réveil et qu'une éruption est imminente.
- Les séismes d'origine artificielle (ou « séismes induits » : sont dus à certaines
activités humaines telles que barrages, pompages profonds, extraction minière,
explosions souterraines ou essais nucléaires peuvent entraîner des séismes de faible à
moyenne magnitude.
a) Foyer et Epicentre
Lorsqu'un séisme est déclenché, un front d'ondes sismiques se propage dans la croûte
terrestre. On nomme foyer le lieu dans le plan de faille où se produit réellement le séisme,
alors que l'épicentre désigne le point à la surface terrestre à la verticale du foyer.
Séisme
b) Mesure d'un tremblement de terre
Nous disposons de deux échelles pour évaluer les tremblements de terre : l'échelle de Mercalli
et l'échelle de Richter. Aujourd'hui, nous n'utilisons que celle de Richter, mais les séismes du
passé ne peuvent être évalués que selon celle de Mercalli.
- Echelle de Richter
L'échelle de Richter a été instaurée en 1935. Elle nous fournit ce qu'on appelle la magnitude
d'un séisme, calculée à partir de la quantité d'énergie dégagée au foyer. Elle se mesure sur une
échelle logarithmique ouverte ; à ce jour, le plus fort séisme a atteint 9,5 sur l'échelle de
Richter (Chili).
Exemple :
Le tremblement de terre qui avait secoué le CHILI en 1960 avec une Magnitude M = 9,5.
100 fois supérieures des plus grosses bombes atomiques expérimentées (HIROSHIMA)
Figure : Tsunami
I-3.2- Volcans
Relief de forme conique, édifier par les laves et les projections issues de l’intérieur du globe,
et qui a émis ou peut émettre des matières en fusion, par une cheminée et un cratère.
Un volcan est un relief terrestre ou la montée d'un magma sous forme de lave de la
fusion partielle du manteau et exceptionnellement de la croûte terrestre. L’atteindre des
milliers de mètres d'épaisseur formant ainsi des montagnes ou des îles. Selon la nature des
matériaux, le type d'éruption et leur fréquence, les volcans prennent des formes variées mais
en général ayant l'aspect d'une montagne conique, surmontée par un cratère ou une caldera.
Le lieu principal de sortie des matériaux lors d'une éruption se situe dans la plupart des cas au
sommet du volcan, là où débouche la cheminée volcanique, mais il arrive que des ouvertures
latérales sur les flancs ou aux pieds du volcan.
Les laves
Le matériau le plus connu émis par les volcans est la lave sous forme de coulées (plus longues
que larges), elles sont formées de laves fluides qui s'écoulent le long des flancs du volcan. La
température de la lave est comprise entre 700 et 1200° C et les coulées peuvent atteindre des
dizaines de kilomètres de long, une vitesse de cinquante kilomètres par heure. Elles peuvent
avoir un aspect lisse et satiné ou un aspect rugueux et coupant.
3
Figure : Coulée de lave au piton de la Fournaise - La Réunion
Les projections
Le plus souvent, les matériaux volcaniques sont composés de tephras (ou ejectas) : cendres,
bombes volcaniques, blocs rocheux ou basaltiques, etc. Il s'agit de magma et de morceaux de
tout calibre arrachés du volcan qui sont pulvérisés et projetés parfois jusqu'à des dizaines de
kilomètres de hauteur dans l'atmosphère. Les plus petits étant les cendres, il leur arrive de
faire le tour de la Terre, portées par les vents dominants. Les bombes volcaniques, les plus
gros, peuvent avoir la taille d'une maison et retombent en général à proximité du volcan.
Variation de la température
Le principal agent de désagrégation physique représenté par les variations de température
dont l’amplitude journalière peut atteindre 50°C dans les régions désertiques. Les variations
de températures agissent indirectement en provoquant en région humide le gel de l’eau
contenue dans les fissures. Il en résulte des ruptures de la désolidarisation des fragments lors
du gel.
Desquamation
Elle correspond à la transformation de la roche en petite particule et ceci surtout dans des
roches homogènes et compactes.
L’émiettement
Transformation de la roche en miette, c’est le résultat de la désagrégation mécanique qui est
favorisé par la transformation chimique.
a) Versant rocheux
Les particules qui résultent de la désagrégation des roches seront prise sur les pentes assez
fortes par un transport sous l’effet de la pesanteur jusqu’au pied du versant.
Eboulement
Il correspond à la chute brutale de toute une proportion d’un terrain de volume important. Les
éboulements sont fréquents dans les régions ou on trouve une falaise et ceci est très important
lorsque les massifs rocheux sont fissurés. L’éboulement est brutal.
b) Versant meubles
On distingue 2 types de processus :
Ruissellement
Son rôle sur les versants peut être très important lorsque les versants sont constitués d’une
couche imperméable (tel que l’argile), le ruissellement sera fort est concentré et va donner
naissance à des petits ravins.
Le ruissellement en présence du tapis végétal sera très faible voire nulle. Il sera conditionné
par :
Intensité de la pluie
Perméabilité du sol
Végétations
Pentes des versants
Solifluxion
La solifluxion des versants meubles correspond à la descente sous forme boueuse sur une
pente plus ou moins forte et d’une façon plus ou moins rapide. Définit sur le nom de
glissement de terrain, ce processus fait appel à l’effet de la gravité et surtout à la présence
d’eau.
Résultats de la solifluxion :
- Les loupes de glissement
Les loupes de glissement correspondent à un détachement d’un versant assez grand et qui se
déplace pour s’arrêté un peu plus loin.
- Coulées boueuses
Déplacement des formations argileuse sur un versant et formation de bourrelets sans qu’il
y’ait arrachement.
- Glissement à sec
C’est le déplacement par l’effet de la pesanteur d’une petite partie d’une formation meuble
constituée de grains (sable).
Diaclase
On parle de diaclase lorsque les terrains se cassent en deux ou en plusieurs blocs sans que ces
derniers s’éloignent les uns des autres. On dit qu’il n’y a pas de déplacement relatif.
Figure : Diaclase
Faille
Les failles sont des cassures accompagnées d’un déplacement relatif des deux compartiments,
La valeur du décalage est le rejet, C'est le résultat d'un "cisaillement", dont les effets se
localisent sur une surface. Ne sont pas confondu avec les diaclases (simples cassures sans
déplacement).
- Plan de faille : surface le long de laquelle s'est fait le déplacement.
- Toit de la faille : compartiment situé au-dessus du plan de faille.
- Mur de la faille : compartiment situé sous le plan de faille.
- Rejet : distance qui sépare deux points situés de part et d'autre du plan de faille, et qui
étaient en contact avant la cassure ; on en mesure surtout les composantes verticale et
horizontale.
En fonction du déplacement des blocs, on distingue trois types de failles : faille normale, faille
inverse, faille décrochant.
Faille normale
Dans le cas d'une faille normale, le bloc sur la faille bouge vers le bas par rapport au bloc en
dessous. Ce mouvement est créé par des forces en extension et provoque un allongement. Une
faille normale montre un plan de faille oblique le long duquel le compartiment situé au-dessus
du plan descend par rapport à l’autre. Ce type de faille correspond à des contraintes
d’extension dans un contexte de divergence.
Faille décrochante :
Une faille en décrochement, ou faille coulissante, possède un plan de faille vertical ou oblique
le long duquel un des compartiments coulisse latéralement par rapport à l’autre. Les failles en
décrochement qui limitent par endroits certaines plaques tectoniques (la faille de San Andreas
en Californie, par exemple) ou qui recoupent les dorsales océaniques, sont nommées failles
transformantes.
b) La tectonique souple
Ce second type de tectonique donne naissance à des plissements ou plis. Un pli est une
déformation des roches en forme de courbe.
Si la courbe est convexe vers le haut, on parle d’anticlinal, à savoir que les pentes des deux
flancs du pli s’inclinent dans des directions divergentes.
Si la courbe est concave vers le haut (convexe vers le bas), c’est un synclinal, à savoir que les
pentes des deux flancs du pli s’inclinent dans des directions convergentes.
On nomme charnière la zone de pliage et de changement de pente entre les deux flancs du pli,
zone par laquelle passe son axe.
On peut observer une grande diversité de forme de plis : plis droits, plis déjetés, plis déversés,
plis couchés, plis en genou, plis faillés, etc.
Figure : Plis
Flancs : On appelle flancs les parties les moins incurvés des couches.
Charnière : Intersection entre le plan axial et les courbes géologiques (la zone de courbure
maximale du pli).
Flanc de plis : Les flans sont les surfaces qui raccordent deux charnières successives.
Un pli est une déformation des roches sous l'effet des contraintes qui est formé de deux reliefs
tabulaires continue orientée.
La roche, sous l'effet des forces tectoniques, n'a pas cassée mais pliée. Ce comportement
"plastique" peut être celui de roches très rigides, d'habitude cassantes. En effet l'application
sur une longue période de forces de faible intensité permet une modification graduelle de la
roche (son plissement) au lieu de sa fracturation.
I.4- MINERALOGIE
1.1) Définition
Un minéral est une substance formée naturellement ou synthétisée artificiellement, définie par
sa composition chimique et l'agencement de ses atomes selon une périodicité et une symétrie
précises qui se reflètent dans le groupe d'espace et dans le système cristallin du minéral.
Les minéraux sont généralement solides dans les conditions normales de température et de
pression et s'associent pour former les roches constituant la croûte terrestre et, d'une façon
plus générale, la lithosphère (Les minéraux sont donc les matériaux élémentaires des roches
de la croûte terrestre).
L’étude se fait par :
Cristallographie (géométrie, forme)
Physique (couleurs, fracture, clivage, dureté)
Chimique (l’association des éléments simples)
1.2) Cristallographie
a) Définition
La cristallographie est la science qui se consacre à l'étude des substances cristallines à
l'échelle atomique. Les propriétés physico-chimiques d'un cristal sont étroitement liées à
l'arrangement spatial des atomes dans la matière. L'état cristallin est défini par un caractère
périodique et ordonné à l'échelle atomique ou moléculaire. Le cristal est obtenu par translation
dans toutes les directions d'une unité de base appelée maille élémentaire.
On appelle un cristal un solide minéral naturel homogène aux formes régulières, limité par des
surfaces habituellement planes faisant entre elles des angles bien définis.
- Le système cubique
- Le système quadratique
Ce système comprend des cristaux présentant trois axes, tous perpendiculaires entre eux et
dont deux sont de même longueur. L'élément de base est un prisme droit à base carrée. Avec
a=b≠ c, α=β=γ=90°
- Le système orthorhombique
Ce système comprend des cristaux présentant trois axes, tous perpendiculaires entre eux et
tous de longueur différente. L'élément de base est un parallélépipède rectangle. Avec a≠ b≠ c
et α=β=γ=90°
- Système monoclinique
C’est un prisme oblique à 4 faces latérales parallélogramme à base rectangulaire égale 2 à 2.
Ce système comprend des cristaux présentant trois axes de longueur inégale, dont deux
forment un angle différent de 90°, le troisième leur étant perpendiculaire. L'élément de base
est un prisme oblique à base losange. Avec a≠ b≠ c et α≠β≠90°, γ=90°
- Cristal triclinique
Ce système comprend des cristaux présentant trois axes de longueur inégale et formant entre
eux des angles différents de 90°. L'élément de base est un parallélépipède à base losange.
Avec a≠ b≠ c et α≠β≠γ≠90°.
- Cristal hexagonal
C’est un prisme droit à 6 faces rectangle à base hexagone
Ce système comprend des cristaux présentant quatre axes. Trois de ces axes, de même
longueur, sont dans un même plan et font entre eux un angle de 120°. Le quatrième axe,
perpendiculaire aux trois autres, est un axe d'ordre 6 (structure symétrique par rotation de
60°). L'élément de base est un prisme droit à base losange. Avec a1=a2=a3≠c et α= γ=90°,
β=120°.
- Le système rhomboédrique
C’est un prisme oblique ou toutes les faces sont des losanges. Ce système comprend quatre
axes comme le système hexagonal, mais le quatrième axe est d'ordre 3 (structure symétrique
par rotation de 120°). L'élément de base est un parallélépipède dont toutes les faces sont des
losanges.
a) Couleur
Il y a une grande variété de couleurs chez les minéraux, mais c'est là un critère qui est loin
d'être absolu. Des spécimens de couleurs différentes peuvent représenter le même minéral,
comme le quartz qui présente plusieurs variétés selon la couleur qui va de l'incolore limpide
(cristal de roche), au blanc laiteux, au violet (améthyste), au rouge (jaspe), au noir enfumé, au
bleu, etc., alors que des spécimens qui ont tous la même couleur peuvent représenter des
minéraux tout à fait différents, comme ces minéraux à l'éclat métallique qui ont tous la
couleur de l'or: la pyrite qu'on appelle l'or des fous, la chalcopyrite qui est un minerais duquel
on extrait le cuivre, et l'or. Il faut noter que la couleur doit être observée sur une cassure
fraîche, car l'altération superficielle peut modifier la couleur, particulièrement chez les
minéraux à éclat métallique.
b) Éclat
L'éclat des minéraux, c'est l'aspect qu'offre leur surface lorsqu'elle réfléchit la lumière. On
distingue deux grandes catégories : l'éclat métallique, brillant comme celui des métaux, et
l'éclat non métallique que l'on décrit par des termes comme vitreux (comme le verre), gras
(comme si la surface était enduite d'huile ou de graisse), adamantin (qui réfléchit la lumière
comme le diamant), résineux (comme la résine), soyeux (comme la soie), etc.
c) Trait
Une propriété qui a trait à la couleur, mais qui est un peu plus fiable et dont le test est facile à
réaliser, c'est le trait. Il s'agit en fait de la couleur de la poudre des minéraux. Cette propriété
se détermine sur la trace laissée par le minéral lorsqu'on frotte ce dernier sur une plaque de
porcelaine non émaillée (en autant que la dureté de la plaque est supérieure à celle du
minéral). Par exemple, l'hématite, un minéral dont on extrait le fer, possède une couleur noire
en cassure fraîche mais un trait brun rougeâtre sur la plaque de porcelaine.
d) Dureté
La dureté d'un minéral correspond à sa résistance à se laisser rayer. Elle est variable d'un
minéral à l'autre. Certains minéraux sont très durs, comme le diamant, d'autre plutôt tendres,
comme le talc.
Les minéralogistes ont une échelle relative de dureté qui utilise dix minéraux communs,
classés du plus tendre au plus dur, de 1 à 10. Cette échelle a été construite par le minéralogiste
autrichien Friedrich Mohs et se nomme par conséquent l'échelle de Mohs.
Sur cette échelle, on a quelques points de repères. Des minéraux comme le talc et le gypse
sont si tendres qu'ils sont rayés par l'ongle. Pas étonnant qu'on utilise le talc dans les poudres
pour la peau. La calcite est rayée par une pièce de cuivre, alors qu'une lame de canif, en acier,
saura rayer tous les minéraux de dureté inférieure à 5, mais ne pourra rayer les feldspaths et le
quartz. Un morceau de corindon, très dur, un minéral qu'on utilise dans les abrasifs, pourra
rayer le quartz, mais sera rayé par un diamant.
e) Densité
La densité des minéraux est une propriété mesurable ; elle est une constante physique qui
caractérise un minéral donné. Beaucoup de minéraux ont une densité qui se situe autour de 2.7
gr/cm3, soit 2.7 fois plus lourd qu'un volume égal d'eau. Mais certains ont une densité
relativement faible, comme le sel qui a une densité de 2.1; d'autres se situent à l'autre extrême,
comme la galène (sulfure de plomb) avec une densité de 7.5 et l'or dont la densité est de 19.3.
f) Forme cristalline
La forme cristalline est souvent ce qui donne la valeur esthétique d'un minéral. Chaque
minéral cristallise dans un système donné, ce qu'on appelle un système cristallin. Un minéral
donné reproduira toujours les mêmes formes régies par ce système.
Par exemple, l’halite (sel) cristallise dans le système cubique. La calcite cristallise dans le
système rhomboédrique. Le quartz cristallise dans le système hexagonal ; on aura des cristaux
à six côtés, et, dans les formes pyramidales, on aura une pyramide à six faces à chaque
extrémité.
g) Clivage
Le clivage est une propriété très importante des minéraux. Il correspond à des plans de
faiblesse dans la structure cristalline. Puisqu'il s'agit de plans de faiblesse, un minéral va donc
se briser facilement le long des plans de clivage, alors qu'il ne se brisera jamais selon ses faces
cristallines.
h) Macles
Imbrication intime de 2 ou de n individus de la même espèce dès les premiers stades de la
germination et de la croissance cristalline Il est rare que le cristal soit seul, on assiste très
souvent à l’association de 2 ou 3 cristaux, cette association s’appelle macle.
i) Effervescence
Les minéraux de la classe des carbonates sont décomposés chimiquement par les acides ; cette
réaction chimique dégage des bulles de gaz carbonique, un phénomène qu'on qualifie
d'effervescence (un bouillonnement). Selon les minéraux carbonatés, cette effervescence se
produit, sur la masse minérale même ou sur la poussière, à froid ou à chaud.
Classe VI : Borates
Le groupement anionique est soit l'ion borate [BO3]3- soit l'ion [BO4]5-. Cette petite famille
représente 2% des minéraux.
Classe IX : Silicates
L'unité de base du minéral est l'ion silicate [SiO4]4-. Les silicates représentent plus d'un quart
des minéraux à la surface du globe. Cette abondance a amené à une classification spécifique.
Celle-ci fait intervenir des notions structurales, c'est-à-dire fonction de l'enchaînement des
tétraèdres [SiO4]. Les silicates sont divisés en 6 sous-classes.
Les nésosilicates
Les nésosilicates représentent 5% environ des espèces minérales. On y retrouve l'olivine
(Mg,Fe)2SiO4, les grenats et les topazes.
Les sorosilicates
Les sorosilicates représentent 3% environ des espèces minérales. Parmi elles, l’épidote.
Les cyclosilicates
S'ils ne représentent que 2% des espèces minérales, celles-ci sont très connues comme pierres
gemmes. Il y a d'abord tous les béryls : aigue-marine, émeraude, et toutes les tourmalines.
Les inosilicates
Les inosilicates représentent 4,5% environ des espèces minérales. Les deux grandes familles
sont les pyroxènes et les amphiboles
Les phyllosilicates
On distingue donc plusieurs familles : les micas, les argiles et les serpentines. Les
phyllosilicates représentent 6,5% environ des espèces.
Les tectosilicates
La formule chimique de base est donc SiO2 comme pour le quartz. Le nombre et la nature des
substitutions déterminent les familles des feldspaths, des feldspathoïdes et des zéolites. Les
tectosilicates représentent 4% des minéraux.
- L'orthose, un feldspath monoclinique dont la formule chimique est KAlSi3O8, est l'un
des minéraux les plus communs. Il est souvent de couleur blanche, grise ou rouge vif,
et apparaît parfois en cristaux incolores. L'orthose est utilisé en grande quantité pour la
fabrication de la porcelaine et du verre. L'adulaire est une variété d'orthose translucide
à transparente.
- Le microcline, qui cristallise dans le système triclinique, a une composition chimique
identique à celle de l'orthose et possède des propriétés physiques pratiquement
identiques. Il forme occasionnellement des macles. Les utilisations industrielles du
microline sont les mêmes que celles de l'orthose. Une variété verte du microline,
l'amazonite, est souvent utilisée comme gemme après un bon polissage
- Les feldspaths plagioclases présentent une série de minéraux tricliniques isomorphes
(ayant la même structure), allant du feldspath purement sodique au feldspath purement
calcique. Le feldspath purement sodique s'appelle l'albite, et l'oligoclase, l'andésine, le
labrador, la bytownite et l'anorthite sont des minéraux présentant respectivement un
pourcentage de calcium plus élevé que le précédent. Le felsdpath purement calcique
s'appelle l'anorthite, dont la formule chimique est CaAl2Si2O8.
- Les feldspaths plagioclases ont une valeur commerciale moins élevée que l'orthose et
le microcline. Ils ont parfois une jolie gamme de couleurs et sont polis comme des
pierres semi-précieuses. L'albite opaline et le labrador irisé s'appellent pierres de lune.
L'oligoclase ayant des inclusions d'impuretés provoquant un effet chatoyant s'appelle
pierre de soleil.
Divers (4 %).
I.3.2-Minéraux argileux
Ces derniers sont classés en trois grandes familles selon l'épaisseur des feuillets (0,7 ; 1,0 ou
1,4 nm), qui correspondent à un nombre de couches d'oxydes tétraédriques (Si) et
octaédriques (Al, Ni, Mg, Fe2+, Fe3+, Mn, Na, K, etc.). L'interstice entre feuillets peut contenir
de l'eau ainsi que des ions. Il en résulte des variations de la distance entre feuillets, et donc des
variations dimensionnelles macroscopiques de l'argile quand elle s'hydrate (dilatation) ou
s'assèche (contraction) pouvant provoquer des fissures. Un matériau sec qui contient
beaucoup de minéraux argileux « happe à la langue » (absorbe de l'eau en formant une pâte
plastique).
L'origine est variée ː altération de roches ou résidus de roches suivant des conditions locales
suivant les zones d'altération des roches endogènes7, sols à apport sédimentaire, diagenèse,
éruption volcanique, météorites spécifiques. L'essor des études par rayons X
(radiocristallographie, diffraction X, etc.) a permis l'étude et la caractérisation des argiles.
I.5- PETROGRAPHIE
Introduction
La pétrographie c’est la science qui étudie les roches. Il existe deux grandes catégories de
roches
Roche
R. Plutonique R. Volcaniques
L'origine des roches nous permet de les classer classiquement en trois groupes :
- Roches sédimentaires issues d'un sédiment
- Roches magmatiques, issues d'un magma
- Roche métamorphique, issue d'une autre roche (sédimentaire ou magmatique)
Figure : Cycle des roches
La roche est un matériau qui entre dans la constitution de l’écorce terrestre quel que soit ses
propriétés et son Aspect physique. Une roche correspond à un agencement de minéraux les
uns par rapport aux autres selon les lois de la cristallographie. Chaque roche a une
architecture, une forme, les dimensions et une disposition particulière.
I.5.1- Caractéristique des roches
Une roche est généralement constituée d’un assemblage de minéraux (quartz, feldspaths,
mica, silice, graphite, etc.). Par exemple, le grès, le granite, le sable, l’argile et le calcaire sont
des roches. En fonction des minéraux qui les composent, les propriétés physico-chimiques des
roches peuvent être totalement différentes en termes de couleur, de dureté, de plasticité, de
forme, etc. Il existe également des roches formées d’un seul minéral (le gypse, quartz par
exemple), ainsi que des roches liquides (le pétrole, par exemple).
Les roches constituent la croûte continentale de la Terre (essentiellement des roches
granitiques) dont l’âge varie de plusieurs centaines de millions d’années à plus de 4 milliards
d’années, et la croûte océanique (roches basaltiques), âgée de moins de 200 millions d’années.
Les roches sont principalement utilisées par les hommes en tant que matériaux de
construction, et plus récemment comme carburant pour les véhicules (le pétrole).
a) Introduction
Les roches sédimentaires sont les roches qui résultent de l'accumulation et du compactage de
débris d'origine minérale (dégradation d'autres roches), organique (restes de végétaux ou
d'animaux, fossiles), ou de précipitation chimique. Elles se forment sur la surface de la terre,
ou au fond des eaux et résultent de l’action des agents d’érosions et du transport et de
l’activité des êtres vivants ou des phénomènes purement physiques ou chimiques se sont donc
les roches Exogènes.
Détritus Transport
Dépôt (sédimentation)
Roche Sédimentaire
Figure : Processus de sédimentation
1. L'altération superficielle
Les processus de l'altération superficielle de la roche mère sont de trois types : mécaniques,
chimiques et biologiques.
Les processus mécaniques (ou physiques) sont ceux qui désagrègent
mécaniquement la roche, comme l'action du gel et du ouvre progressivement ces
dernières. L'action mécanique des racines des arbres ouvre aussi les fractures.
L'altération chimique est très importante : plusieurs silicates, comme les feldspaths,
souvent abondants dans les roches ignées, sont facilement attaqués par les eaux de
pluies et transformés en minéraux des argiles (phyllosilicates) pour former des boues.
Modification de la composition chimique (cristallographie)
L'action combinée de ces trois mécanismes produisent des particules de toutes tailles. C'est là
le point de départ du processus général de la sédimentation.
2)- Le transport
Outre le vent et la glace, c'est surtout l'eau qui assure le transport des particules. Selon le
mode et l'énergie du transport, le sédiment résultant comportera des structures sédimentaires
variées.
o Transport par roulement
o Transport par traction
o Transport par saltation
Transport par suspension
3)- La sédimentation
Tout le matériel transporté s'accumule dans un bassin de sédimentation appelé bassin
sédimentaire, ultimement le bassin marin, pour former un dépôt. Les sédiments se déposent
en couches successives dont la composition, la taille des particules, la couleur, etc., varient
dans le temps selon la nature des sédiments apportés.
Dépôts des éléments fins Dépends des facteurs cités
Faciès marins
Faciès continental
Faciès lacustre (dépôt dans les lacs)
5- Diagenèse
On appelle diagenèse les transformations physiques et chimiques que subissent les sédiments
après leurs dépôts et qui les transforment en roches sédimentaires. La diagenèse s’accomplit à
faible profondeur et à faible température, moins de 100 à 200°C, ce qui la distingue du
métamorphisme. Les facteurs de la diagenèse :
- Les êtres vivants
- L’action de l’eau
- Action des facteurs physiques (pression, température, mouvement tectonique)
D’après l’origine, on distingue les roches détritiques, roches chimiques et roches organiques.
Grès
3- Roches évaporitiques (roches salines)
Composées de chlorures ou de sulfate, les roches salines sont en grande majorité des résidus
d’évaporation de l’eau de mer ou de lagunes, d’où le nom d’évaporites. La précipitation des
minéraux évaporitiques se fait, entre autres, dans les grandes lagunes en bord de mer, lagunes
qui se mesurent en plusieurs dizaines ou centaines de kilomètres carrés, dans des régions où
l'évaporation excède la précipitation.
A - Gypse
Le gypse est un sulfate de calcium hydraté, tendre rayé par l’ongle, se dissout dans l’eau. En
chauffant le gypse vers 100 à 250°C on obtient le plâtre
CaSO4, 2H2O CaSO4, ½H2O+ 3/2 H2O
b) : Sel gemme
Le sel gemme est du chlorure de sodium (Na Cl), soluble dans l’eau, reconnaissable à sa
saveur, il offre des couleurs variées ; blanches, grises, rouges, jaunes ou incolores. Il colore la
flamme en jaune. Il résulte d’une évaporation plus poussée que le gypse. Le sel est employé
en cuisine et dans les industries alimentaires et chimiques, pour la fabrication de la soude (Na2
CO3).
c) Roches carbonatées
Principalement composées de :
Carbonate de calcium (calcite) CaCO3
Carbonate de magnésium (dolomite) MgCO3
Carbonate de fer (sidérose) FeCO3
a) : Calcaires
Elles renferment au moins 50% de CaCO3 (calcite), font effervescence à froid avec les acides,
sont tendres la calcite a la dureté 3), elles sont rayables à l’acier et parfois à l’ongle (craie).
Exemple : les analyses de la craie révèlent qu’elle est souvent très pure. C’est un calcaire fait
presque uniquement de calcite, sous forme de tests d’organismes marins microscopiques. Elle
est blanche, tendre et friable.
SiO2, MgCO3 CaO + CO2
4- Roches carbonées
Ce sont des roches formées essentiellement de carbone. Les principales roches sont les
charbons (tourbe, houilles, lignite et anthracite) et les pétroles, on les appelle aussi les roches
combustibles. Les charbons désignent des roches sédimentaires stratifiées, combustibles, de
couleur sombre, formées principalement de débris végétaux. On distingue plus précisément :
o La tourbe (65% de C), légère, brune, formée d’un amas de plantes enrichies en
carbone.
o Le lignite (70-75% de C), brun noir et terne, à débris ligneux bien
reconnaissables, à pouvoir calorifique de l'ordre de 5000 kcal/kg.
o La houille ou charbon (85% de C), noire, mate ou brillante, tachant les doigts,
bon combustible, plus au moins friable.
o L’anthracite (92-95% de C), noir, brillant, ne tachant pas les doigts, possède le
pouvoir calorifique le plus élevé : plus de 8000 kcal/kg.
Les pétroles (du grec petrelaion = huile de pierre) : désigne une série de produit de mélanges
complexes composés d’hydrocarbure avec une faible quantité d’azote, d’oxygène, de soufre et
d’hélium. La densité des pétroles varie de 0,7 à 0,97.
5- Roches argileuses
Les argiles sont des roches tendres (rayables à l’ongle), douées d’un grand pouvoir absorbant.
Elles
Gonflent à l’eau et deviennent plastiques avant de perdre leur cohésion. Elles ne se déforment
pas à la cuisson mais durcissent, changeant de couleur si elles renferment des oxydes de fer.
a) Introduction
Les roches éruptives résultent de la cristallisation du liquide ou magma (bain silicaté), ce
magma arrive directement à la surface à l’état liquide et on appelle volcan.
Quand le magma s’arrête en profondeur, il se cristallise (on parle de roches cristallines) et on
l’appelle dans ce cas pluton.
Les roches volcaniques cristallisent plus rapidement que les roches plutoniques et possèdent
souvent de cristaux de moins grande taille. Certaines roches volcaniques solidifient trop vite
n’ont pas le temps de cristallisé et donnent des verres (roches vitreuses).
Les roches magmatiques sont essentiellement composées de silice (SiO2), avec une plus
faible teneur en aluminium, fer, magnésium, calcium, sodium et potassium. La concentration
en silice permet de différencier :
Les roches granitiques (provenant de magmas acides), qui sont riches en silice
(supérieur à 66 p. 100) ; ces roches dominent sur les continents et se forment
principalement dans les zones d’affrontement entre plaques tectoniques ; c’est le cas
pour les granites (roches plutoniques) et les rhyolites (roches volcaniques) ;
Rhyolite
Les roches intermédiaires, qui contiennent entre 52 et 66 p. 100 de silice (la diorite
et l’andésite, par exemple) ;
Diorite
Les roches basaltiques (provenant de magmas basiques), qui sont pauvres en silice
(de 45 à 52 p. 100) ; ces roches dominent dans les océans et se forment principalement
dans les dorsales médio-océaniques où se forme la nouvelle croûte océanique ; c’est le
cas pour les gabbros (roches plutoniques) et les basaltes (roches volcaniques) ;
Basalte
Les roches ultrabasiques, qui sont extrêmement pauvres en silice (moins de 45 p.
100) ; c’est le cas par exemple des syénites.
Classification simplifiée des roches éruptives ou magmatiques
+ Silice -
Avec quartz Sans quartz
Feldspath plagioclase
Minéraux Feldspath alcalin dominant dominant Sans feldspath
Na Ca
Mica Amphibole Pyroxène
Olivine
Roche plutonique Granite Syénite Diorite Gabbro
Péridotite
Kimberlite
Roche volcanique rhyolite trachyte andésite basalte
Limburgite