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Notre travail porte la connaissance du point de vue géologique du secteur de Bungu-Bungu et,
consiste particulièrement en une contribution à l’étude géologique et ce dans ces aspects
cartographique, pétrographique et géochimique. Ce travail s’inscrit dans la mesure de
l’amélioration des connaissances géologiques qui s’avèrent important en ce sens qu’il pourrait
constituer dans les jours qui suivent, un guide dans l’exploration minière de la région
considérée.
1. OBJECTIFS DU TRAVAIL
2. METHODOLOGIE DU TRAVAIL
1
Les matériels que nous avons utilisés sur le terrain étaient constitués : d’une boussole de marque
BRUNTON, un GPS de marque Garmin, un marteau de géologue, des sachets à échantillons,
un carnet de terrain, des crayons, des marqueurs indélébiles, un appareil photo numérique, une
loupe(x5), un décamètre ruban, l’acide chloridrique dilué à 10%, Le traitement des données a
été effectué en utilisant les logiciels (ArcMap 10.3.1, Surfer et Wintensor).
3. En laboratoire :
La confection de lames minces et section polies en vue d’effectuer l’étude
pétrographique, minéralogique et métallographique aux microscopes ;
Le broyage des échantillons pour les analyses chimiques.
4. PLAN DU TRAVAIL
Hormis l’introduction et la conclusion générale, notre travail est subdivisé en quatre chapitres
qui sont :
Chapitre I : Généralités
Chapitre II : Etude cartographique
Chapitre III : Etude pétrographique
Chapitre VI : Etude géochimique
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CHAPITRE I GENERALITES
I. 1. CADRE GEOGRAPHIQUE
I. 1. 1. Localisation
La zone faisant l’objet de notre étude est localisée à environ 40 km au SE de la ville de Likasi
et 70 km au NW de Lubumbashi, et des longitudes 27°et 27,1° Est et latitudes 11° et 11,1° Sud
sur une superficie d’environ 12 km2 (Figure 1).
I. 1. 2. Climat
Comme partout au Katanga, le Katanga méridional jouit d’un climat du type tropical humide
avec alternance de deux saisons :
- La saison pluvieuse qui va du mois de novembre à celui d’avril avec une moyenne des
précipitations annuelles oscillant autour de 1200 mm (Mbenza, 1973) ;
3
- La saison sèche quant à elle s’étend du mois d’avril au mois d’octobre. Elle est
caractérisée par des baisses sensibles de la température entre les mois de Juin et de
Juillet, période où le thermomètre indique parfois des valeurs inférieures à 10°C alors
que les mois de Septembre et d’Octobre sont les plus chauds avec parfois des
températures supérieures à 35°C. La moyenne annuelle des températures oscille entre
20 et 22°C.
Ces deux saisons influent beaucoup sur le mouvement et le rythme de la nappe phréatique de
sorte qu’en saison de haute pluviosité, la nappe affleure alors qu’en période sèche, elle se
stabilise à environ 10 m de profondeur. D’une façon générale, les eaux d’infiltrations
empruntent souvent les accidents tectoniques (failles, cassures, filons et filonnets) ayant
affectés le Katanguien.
I. 1. 3. Géomorphologie
- Une première zone constituée par des plateaux de basse altitude variant entre 800 m et
1200 m ;
- Une deuxième zone faite des exhaussements au-dessus de ces plateaux aux flancs
parfois raides et qui s’élèvent jusqu’à 2400 m d’altitude sur le plateau de Marungu ;
- Une troisième zone des plaines déprimées dont les principales sont : la plaine de
Kamalondo, la plaine de la Lufira, la plaine du lac Moero et de la rivière Luapula.
Le relief du Katanga méridional est une succession des hauts plateaux (1200 m à 1400 m
d’altitude parfois même plus). Généralement érodés, ils présentent certains sommets qui
dépassent les 1600 m d’altitude. Son centre est une série de massifs au relief tourmenté qui
entoure la dépression de l’Upemba. Cette dépression à 350 m d’altitude est une ancienne région
lacustre, limitée à l’ouest par les monts Hakanson peu élevés, à l’Est par les vigoureux monts
Kibara, au Sud par les monts Bia (1100 m) et les hauts plateaux de la Manika (1750 m).
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La topographie du Sud-Est du Katanga est faite de trois unités distinctes :
- La zone-frontière occidentale et orientale formée d’une série des croupes aplaties avec
localement quelques crêtes rocheuses, le long de la ligne de partage Congo-Zambèze ;
- La deuxième unité faite des plaines allant de l’Ouest de la zone frontière jusqu’à
Luapula ;
I. 1. 4. Hydrographie
D’une manière générale, les principaux cours d’eau du Katanga partent de la crête de partage
des bassins hydrographiques des fleuves Zambèze et Congo. Ils coulent du sud vers le nord. De
l’Est à l’Ouest, les principales sont : le Lualaba, le Luapula, la Lubudi et la Lufira. Cette dernière
constitue la principale rivière qui traverse notre zone d’étude avec comme affluent principal la
rivière Lupoto.
I. 1. 5. Altération
Les sols du Katanga méridional sont des sables argileux de couleur rouge-brun assez
développés et contiennent quelques fois des grenailles latéritiques. Les sols des plateaux du
Sud-Est sont latérisés et présentent un développement de la cuirasse latéritique.
Le degré d’altération des roches dans le secteur d’étude est modéré, ceci est fonction des
caractéristiques rhéologies que présentent chacune de ces roches, ce qui justifie la présence des
affleurements à certains endroits de la zone.
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I. 1. 6. Végétation
Il ressort des études de Duvigneaud (1953) et Malaisse (1973) que le couvert végétal du Katanga
méridional se compose de quatre unités principales :
• Forêt claire (ou Miombo) : elle couvre plus de 80% du territoire et comprend des grands
arbres et une strate herbacée graminéenne. On y trouve aussi de grandes termitières ;
• Forêt dense sèche (ou le Muhulu) : elle se caractérise par un peuplement de différents
types de strates de tailles moins grande par rapport à la forêt dense humide. Le Muhulu
peut se retrouver dans les sites où affleurent les dalles latéritiques ;
• Forêt galerie (ou le Mushitu) : elle est rare et comprend d’étroites bandes couvrant les
rives de certaines rivières et alentours des nappes aquifères ;
• Savanes et steppes : surtout herbeuses, les savanes et steppes s’associent aux dalles
latéritiques ou à d’autres affleurements tels que la couverture sableuse caractéristique
de haut plateau.
Sur les gisements de l’Arc cuprifère, on trouve des espèces végétales caractéristiques
(Andropognon filifolins, acalypha cupricola, silence cobalticola, hommamiastrum roberti et
Katangese, etc.) dont la croissance endémique est liée à l’empoisonnement des sols par le cuivre
et le cobalt. Les zones minéralisées se caractérisent ainsi par des clairières ou des collines
dénudées à végétation ligneuse nulle ou clairsemées.
Quant à notre secteur d’étude, ce dernier est caractérisé par une végétation de type forêt claire ;
constituée des grands arbres et une strate herbacée graminéenne, on y trouve également de
grandes termitières couvrant une grande superficie.
I. 2. CADRE GEOLOGIQUE
I. 2. 1. Aspects régionaux
Les formations du Katanga méridional sont constituées de deux grands ensembles (Figure
2) (Cahen, 1954 ; François, 1973, 1987, 1995) :
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- Le Complexe Kapanga-Sandoa d’âge Archéen ;
- L’Ubendien et le Lukoshien d’âge Paléoprotérozoïque ;
- Le Kibarien d’âge Mésoprotérozoïque ;
- Le Katanguien d’âge Néoprotérozoïque.
I. 2. 1. 1. Lithostratigraphie
I. 2. 1. 1. a. Soubassement Protérozoïque
Le complexe de Kapanga-sandoa
Ce complexe s’étend de Kapanga au Nord en passant par Sandoa au centre jusqu'à Kasaji plus
au Sud et forme la partie Sud-Est du craton du Kasaï (3500 à 2600 Ma).
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Du point de vue lithologique : il est constitué des gneiss migmatitiques diversifiés, recoupés
par des dykes d’ortho-amphibolites, des filons d’aplites et des filons de pegmatites.
Dans la région de Sandoa, les gneiss sont associés aux micaschistes, tandis qu’à Kapanga, les
granitoïdes sont intrusifs dans les gneiss. Les amphibolites quartzifères sont intensément
recoupées par des filons de quartz et d’aplites.
Sur le plan tectonique : deux orientations majeures ont été mises en évidence :
Les structures les plus anciennes sont orientées NE-SW, notamment au Sud de Sandoa où elles
constituent la première phase de déformation qui a produit les plis P1 synschisteux, les
boudinages, les sigmoïdes, les cisaillements dextres ainsi que la schistosité de flux S1. Cette
déformation aurait débuté vers 3,4 Ga ; âge des pegmatites associées à l’événement tectono-
métamorphique, avec une grande intensité dans la partie sud du secteur.
La seconde phase de plissements se caractérise par des structures S2 orientées NW-SE à NNW-
SSE, moins marquées dans le Sud du secteur. Cette deuxième phase de déformation qui
correspond à l’événement Musefu dont l’âge de 2,82 Ga est identique à celui des gneiss de
Sandoa et serait responsable du métamorphisme de haut degré et de la mise en place des
intrusions basique et ultrabasique dans le complexe de Kasaï-Lomami.
L’Ubendien et le Lukoshien
L’Ubendien
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Le Lukoshien
Il affleure dans la partie occidentale du Katanga et plus précisément dans le bassin supérieur de
la Lulua entre Dilolo et Mutshatsha. Il s’agit d’une chaine sur laquelle peu des données sont
disponibles. Ce secteur situé au Sud du complexe de Kapanga-Sandoa est constitué
principalement par des roches métamorphiques et magmatiques.
Les études géochronologiques n’ont pas encore été faites pour déterminer l’âge exact de ces
formations. Néanmoins, divers auteurs les rattachent au Paléoprotérozoïque (Tshiakama, 1977
et Kipayiko, 1985).
Le Kibarien
Les formations kibariennes sont observées au Katanga méridional dans le secteur de Nzilo ainsi
que dans les dômes de la Luina, Mokambo et de Kafwe où il est connu sous le nom de Muva.
Il est également présent sur la chaine des Irumides qui traverse l’extrémité de la botte du
Katanga. Le Kibarien se subdivise ainsi en 3 séries :
Il correspond à la série I ou série de Mitwaba qui est constituée essentiellement des phyllades
et des quartzophyllades, avec une brèche intraformationnelle irrégulière et discordante dans la
partie médiane ainsi que des schistes et des quartzites.
Il correspond à la série II où série de Tambo. Cette partie est essentiellement quartzique, parfois
elle comporte une alternance des phyllades et des bancs de quartzites. Nous avons ainsi de bas
en haut :
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Il correspond à la série III ou série de Lubudi qui renferme des calcaires dolomitiques souvent
silicifiés à stromatolithes, des schistes, des phyllades et des quartzites.
Sur le plan structural, la chaîne Kibarienne est une chaîne plissée et polymétamorphisée, qui a
subi trois épisodes majeurs de déformations auxquelles sont rattachées un cortège des
plutonites, son orientation est NW-SE. Il s’agit d’une chaine mobile intracontinentale qui s’est
formée entre 1400 et 900 Ma sur un craton d’âge Paleoprotérozoïque. L’évolution de cette
chaine a commencé avec le début du rifting dans la région de l’actuel Rift Est Africain vers
1400 Ma et a continué avec une période transitionnelle ou le bassin ainsi constitué s’est rempli
de sédiments clastiques d’une épaisseur d’environ 10 km avec un magmatisme bi-modal. A
environ 1300 Ma, la série de sédiments continue à subir des plissements de la 1ère phase de
l’orogénèse Kibarienne et a été intrudée par de granites syn-orogéniques. Une phase post-
orogénique de rifting à suivi en 1275 Ma et a été accompagnée d’intrusion de granites alcalins
et des roches mafiques.
Le Katanguien
Le Katanguien d’âge Néoprotérozoïque est influencé par les orogénèses lomamienne (950 Ma),
lusakienne (850 Ma) et lufilienne (650 – 600 Ma). Il couvre une très large étendue depuis la
Zambie jusqu’au Katanga et se poursuit en Angola. Il affleure au Sud-Est de la chaine
Kibarienne et comprend l’Arc plissé du Katanga méridional et de la Zambie ainsi qu’un avant-
pays tabulaire situé au NE de la chaine Katanguienne.
La chaine Katanguienne présente deux diamictites (tillites) connues sous le nom de Grand et
Petit conglomérat. Leurs origines sont susceptibles d’être glacio-marine (Oosterbosch et al,
1963). La présence de ces diamictites a permis de subdiviser le katanguien en trois Super -
groupes. Néanmoins la subdivision du Katanguien a beaucoup évolué suivant les auteurs.
Certains adoptent la subdivision binaire (Chabu, 1995) et d’autres une subdivision ternaire
(François, 1973).
Les publications plus récentes (François, 1995 ; Cailteux, 1994 ; Chabu, 2003) considèrent le
Katanguien comme Super-groupe divisé en trois groupes : Le Roan, Le Nguba (ancien
Kundelungu inférieur « Ki ») et le Kundelungu (ancien Kundelungu supérieur « Ks »).
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Le groupe de Kundelungu (Ku)
Il est constitué des roches gréseuses et des shales. Le Kundelungu est essentiellement terrigène.
Dans la chaine katanguienne, la sédimentation n’a pas dépassé le toit du Sous -groupe de Kiubo
(Ku22) dont le niveau supérieur est présent dans la brèche de Kipushi et au sein du synclinal de
la Kafubu et de celui de Lubumbashi. Le Kundelungu comporte de haut en bas :
- Le Sous-groupe de Kiubo (Ku22) représenté par les grès de Kiubo (grès quartziques),
des shales, des arkoses et des grès fins plus ou moins carbonatés.
Selon Lepersonne et Cahen (1974), ces sédiments de la partie supérieure du Kundelungu sont
des dépôts des molasses. La base du Kundelungu est marquée par le Petit Conglomérat qui est
en fait un shale gréseux, chloriteux massif ou lité de couleur gris-verdâtre à éléments de diverses
natures.
Ce Groupe repose sur le Roan par l’intermédiaire d’une diamictite connue sous le nom de Grand
conglomérat. Ce dernier est constitué d’éléments non granoclassées et polygéniques :
quartzites, quartz, gneiss, dolomie siliceuse, etc., issus probablement du Roan et du Kibarien.
Notons que la matrice est argilo-gréseuse légèrement carbonatée. Le Grand conglomérat qui
commence par un épisode gréseux demeure bien développé au Sud-Est de l’Arc Lufilien. Il
devient très puissant au Nord-Ouest où il atteint 1.000 m d’épaisseur, puis diminue au Sud du
Katanga et en Zambie avec 100 à 200 m d’épaisseur.
Le Nguba comprend à sa base des niveaux carbonatés puissants et comporte deux Sous-groupes
séparés par un niveau des dolomies carbonatées ayant marqué une période de fermeture de la
partie sud du bassin Katanguien :
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- Le Sous - groupe de Muombe ;
A. Le Sous-groupe de Muombe
Il comporte :
B. Le Sous-groupe de Monwezi
Le Roan (R)
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- Le Sous-groupe des Mines (R2), essentiellement carbonaté à sédimentation rythmique.
- Le Sous-groupe de RAT (R1) : argilo-talqueux.
Il s’agit en réalité des grès fins argileux ou chloriteux plus ou moins dolomitiques dont le
contact avec le complexe de base reste inconnu (Chabu, 1995). Notons que c’est dans le Groupe
de Roan que l’on rencontre l’essentiel des gisements stratiformes qui contiennent la quasi-
totalité des réserves du cuivre et du cobalt en R.D.C.
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Tableau 1. Lithostratigraphie du Katanguien modifiée Cailteux et Kampunzu, (1994) ; François, (1997) ; Chabu, (2003).
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I. 2. 1. 1. b. Le magmatisme
Quant aux laves et aux pyroclastites Cluzel (1985,1986) et plus particulièrement Lefèbvre
(1985) présentent ces produits volcaniques comme étant synsédimentaires. On note dans le
Katanguien la présence (Figure I-3) :
1. Dans le Sous-groupe des Mines, des cinérites basiques observées en remplacement des
RAT grises dans les gisements de l’Etoile aux environs de Lubumbashi (Lefèbvre et
Cailteux, 1976), dans le secteur de Kambove (Cailteux, 1983 ; 1994) et dans le polygone
minier de Luishia dans le même niveau stratigraphique (Lefèbvre, 1976) ; Cluzel (1985,
1986) observe également de telles roches en intime relation avec l’ensemble
dolomitique de la formation de Kambove (CMN) ;
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même type de roche est également signalé à Mwepu-Buseba près de Bunkeya dans les
formations attribuées Mwashya supérieur ;
4. Des laves basiques et doléritiques légèrement spilitisées qui sont signalées à la base du
Grand Conglomérat ou au sommet du Mwashya dans la région de Kibambale près de la
localité de Mitwaba au Katanga central (Cahen, 1971). Ces roches ont été étudiées en
détail (Kampunzu et al., 1993). On peut leur associer les basaltes de Kasenga dont la
position stratigraphique est encore mal connue dans le Katanguien ;
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I. 2. 1. 1. c. Le métamorphisme
Il existe quatre zones parallèles de métamorphisme dont les isogrades définis en Zambie se
poursuivent au Katanga (Bellière, 1961 ; Cailteux, 1973 ; Mwerah et Mbiya, 1983). Ces zones
métamorphiques sont les suivantes (Figure I-4) :
Mwerah et Mbiya, (1983) distinguent une 5ème zone métamorphique à disthènequi s’étend au
Sud de Solwezi. Ainsi, Luansha, Ndola, Kitwe, Mufulira, Nchanga en Zambie et Mandowesa,
Sakanya, Mokambo, Kinsenda, Musoshi, Lubumbashi au Katanga appartiennent à la zone à
biotite et muscovite.
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Figure 4. Carte synthétique d’isogrades métamorphiques dans le Katanguien (François et
Cailteux (1981); Lefèbvre et Patterson, 1982), Geological outline Zambia (1981).
I. 2. 1. 1. d. Tectonique
Les formations du Katanguien ont été affectées par l’orogénèse katanguienne ou panafricaine.
Les effets de cette orogénèse sont inégaux dans le temps et dans l’espace. Le Sud-Katanga est
caractérisé par des effets très violents et complexes ; les formations du Roan ont été plissées,
bréchiées, faillées voire charriées sur le Kundelungu dont l’allure est assez calme.
Dans la partie centrale du Katanga, ces effets se traduisent par des ondulations qui s’atténuent
de plus en plus au fur et à mesure que l’on avance vers le Nord où les formations Katanguiennes
sont restées tabulaires. Quant aux phases majeures de la déformation tectonique, Kampunzu et
Cailteux (1999) en distinguent 3 dans la construction de l’Arc Lufilien (Figure 5) :
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- La première phase (D1) appelée phase Kolwezienne développe des plis et des nappes
de charriage à plan axial orienté vers le nord. Elle daterait de 790-750 Ma et peut être
corrélée avec la déformation majeure de la chaîne du Zambèze (820 Ma). A cette phase
sont associées des structures à vergence sud toutefois liées à un second événement
tectonique appelé phase Kundelunguienne de l’orogenèse Lufilienne, mais qui sont en
fait, d’après Kampunzu et Cailteux (1999), des replis développés durant la D1 le long
de la séquence Katanguienne et spécialement le long de l’avant-pays Kibarien ;
- Enfin la troisième phase (D3), nouvellement introduite par ces auteurs, est le dernier
événement de l’orogenèse Lufilienne. Elle est appelée la phase Chilatembo et est
marquée par des structures transverses, de type synclinal de
Chilatembo, aux directions majeures de l’Arc Lufilienne. Ces déformations ainsi que la
séquence supérieure du Kundelungu (Ku3 ou Sous-groupe de Biano) sont datées de moins de
540 Ma et relèvent probablement du Paléozoïque inférieur.
Au cours des replis développés durant la première phase de l’orogenèse Lufilienne, les
différentes formations du Super-Groupe du Katanguien et de Muva ont réagi différemment :
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Quant au Super-groupe de Muva, les phases orogéniques antérieures au dépôt du Roan lui
ont donné une structure qui n’a été que très faiblement dérangée par les failles transversales
à rejets plus ou moins importants de l’orogenèse Kundelunguienne Tshiyombo (1974).
Figure 5. Carte structurale de l’Arc Lufilien, d’après Demesmaeker et al., 1963, Kampunzu,
Cailteux, 1994 (Modifiée d’après Kipata, 2013).
Ondulations de l’Arc
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Plis avec plan axial <690 Ma extrusion latérale avec
U
N
N
E
E
F
L
L
I
I
vertical ou déplacement cumulatif
(D2)
ezi
nw
Mo
en
Phase plongement vers le N >130km. Rotation horaire
N
R
E
S
zie
we
au Ku2-1 Ku-2.2
le Groupe de Nguba
Ca 900Ma granites
Roan inférieur à 980Ma granites à étain et
21
Chingola et Luanshya
Mwinilunga et
inférieure du Groupe de
Kolwezi postdate le
Roan Su)
Groupe de Roan
22
Figure 6. Résumé de la géologie de l’Arc Lufilien (Modifiée par Paroda et Berhorst, 2000 ; Tirée
de Wendorff, 2003).
23
I. 2. 1. 1. e. Minéralisation
L’Arc cuprifère du Katanga comme le nom l’indique, est essentiellement minéralisé en Cu, Co,
U, Pb, Zn et accessoirement en Ag, platinoïdes, Ge, Cd, V, Ni ainsi qu’en Au. Cette
minéralisation est concentrée dans le Roan et dans le Nguba.
Selon Audeoud (1982), nous avons deux venues minéralisatrices distinctes qui sont
responsables de la minéralisation du Katanga :
Quand il a été démontré dans le Copperbelt zambien que les roches hôtes ne sont pas recoupées
par discordance, mais recouvrent le granite, l’origine syngénétique de la minéralisation est
devenue largement acceptée.
24
Figure 7. Carte métallogénique régionale du Central African Copperbelt, Chabu (2003).
Il s’agit des formations sédimentaires tabulaires de couverture, déposées après les plissements
Katanguien. Elles comprennent de bas en haut (Cahen, 1954) :
Paléozoïque
Le Paléozoïque est représenté par la série de la Lukuga dont les seuls étages observés sont le
permien et le carbonifère supérieur. Au niveau du bassin de la Lukuga. L’échelle
stratigraphique comprend, du sommet vers la base :
25
- Les formations à couche de houille comprenant des shales, psammites, grès, arkose,
poudingue de teintes grise ou gris-noir. On leur attribue un âge Permien ;
- Les formations de shales noirs de la Lukuga; l’étude de la flore a permis de lui donner
un âge Permien inférieur ;
- Les formations glaciaires et périglaciaires supérieures. Il s’agit de poudingues à galets
volumineux de roches du soubassement. C’est une formation d’origine glaciaire et
périglaciaire.
Les terrains mésozoïques reposent en discordance sur les couches de la série de la Lukuga. Elles
sont limitées, à la base et au sommet, par des niveaux conglomératiques. Elles se divisent en
deux séries : une série inferieur de shales rouges (au moins 155 m d’épaisseur) et une série
supérieure de grès rouges (environ 150 à 160 m d’épaisseur) (Cahen et Lepersonne, 1971). Ces
formations semblent correspondre au remplissage de l’extension vers le nord-est du fossé de la
Luangua (Zambie).
Cénozoïque et Quaternaire
Ces dépôts sont représentés par des alluvions récentes, des éluvions, des sables ocre (observés
le long du lac Tanganyika), des graviers de remaniement, ainsi que des éboulis de pente.
26
CHAPITRE II ETUDE CARTOGRAPHIQUE
II. 1. INTRODUCTION
Sur le terrain nous avons procédé à un levé géologique systématique réalisé à l’aide de 8 coupes
équidistantes de 200 m et orientées WSW-ENE perpendiculairement à direction générale des
couches. Ensuite nous avons effectué des traversés en vue de préciser les contacts entre les
différentes formations. L’emplacement des coupes est donné sur la carte géologique de surface.
Nous avons aussi été guidés par les termitières et types de sols qui soulignent les contacts des
différentes formations géologiques. Conjointement au levé, les différentes formations ont été
décrites et échantillonnés systématiquement.
• Boussole ;
• Marteau de géologue ;
• GPS (Garmin 64) ;
• Carnet de terrain ;
• Décamètre ruban ;
• Loupe ;
• Crayons marqueurs ;
• Sacs d’échantillons ;
• Appareil photo numérique.
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Les données prélevées sur terrain ont été reportées dans des tableaux descriptifs suivant le
modèle ci-après :
Les différentes formations géologiques observées dans le secteur étudié sont représentées en
coupes orientées (WSW-ENE), tel qu’illustré sur les figures ci-dessous.
Les différentes formations géologiques traversées sur les 8 coupes réalisées dans le secteur
faisant l’objet de notre travail sont reprises dans les tableaux ci-dessous :
STAa1 508374 8767411 1216 sol latéritique de couleur rouge a mauve (Dolomie)
STAa2 508899 8767452 1223 sol latéritique de couleur rouge a mauve (Dolomie)
STAa3 509154 8767474 1286 massive, présence des galets émoussés de taille centimétrique dans
une matrice dolomitique riche en minéraux ferrugineux (Oligiste),
(Grand conglomérat)
STAa4 509461 8767680 1228 Sol argileux de couleur brunâtre (Shale)
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Figure 8. Représentation en coupe de différentes formations géologiques du secteur de
Bungu-Bungu (Coupe_a, X : 508341 mE).
29
Figure 9. Représentation en coupe de différentes formations géologiques du secteur de
Bungu-Bungu (Coupe_b, X : 506130 mE).
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STAc8 508369 8767851 1217 sol latéritique de couleur mauve à
rougeâtre (Dolomie)
STAc9 508774 8767921 1221 sol argileux de couleur rougeâtre
(Dolomie)
STAc10 509011 8767966 1235 massive, couleur mauve, de densité
élevée, présence d'oligiste dans les
microfracture (Dolomie en contact
avec le Grand-conglomérat)
STAc11 509175 8767991 1289 présence des galets émoussés de taille
variable millimétrique à centimétrique
dans une matrice de couleur mauve a
rougeâtre, contenant d'logiste, la
pyrolusite, goethite (Dolomitique),
(Grand conglomérat)
STAc12 508726 8767743 1289 sol argileux de couleur rougeâtre
(Dolomie)
STAc13 509433 8768062 1220 stratifiée, présence des galets de taille
millimétrique à centimétrique dans le
shale (Shale en contact avec le Grand
conglomérat)
STAc14 509332 8768062 1222 stratifiée, présence des galets de taille
millimétrique à centimétrique (Shale
en contact avec le Grand conglomérat)
STAc15 509551 8768133 1199 sol argileux de couleur rougeâtre
(Dolomie)
31
Tableau 6. Résultats Coupe_d.
32
Figure 11. Représentation en coupe de différentes formations géologiques du secteur de
Bungu-Bungu (Coupe_d, X : 506155 mE).
STAe1 509330 8768554 1208 stratifiée en petit banc, taille des grains micrométrique, présence
d'Oligiste dans les microfractures (Shale)
STAe2 509445 8768559 1220 stratifiée en banc épais, taille des grains micrométrique, intercale
par les bancs de grès (Shale)
STAe3 509445 8768559 1220 couleur brunâtre, stratifiée en banc épais, taille des grains
micrométrique, intercalée par les bancs de grès (Shale)
STAe4 509185 8768538 1209 massive, couleur grisâtre, présence des galets émoussés de taille
centimétrique, dans une matrice dolomitique (Grand
conglomérat)
STAe5 509162 8768518 1212 massive, taille des grains très fin, couleur mauve-blanchâtre,
présence d'oligiste dans les microfractures (Dolomie)
STAe6 508963 8768506 1218 massive, taille des grains très fin, couleur mauve-blanchâtre,
présence d'oligiste dans les microfractures (Dolomie)
STAe7 508601 8768409 1217 massive, taille des grains très fin, couleur mauve-blanchâtre,
présence d'oligiste dans les microfractures (Dolomie)
STAe8 508188 8768316 1218 sol argileux de couleur gris-blanchâtre (Dolomie)
STAe9 507890 8768231 1218 sol sablo-argileux de couleur gris-blanchâtre (Shale dolomitique)
STAe10 507428 8768112 1222 sol sableux de couleur grisâtre (Grès)
STAe11 507162 8768042 1222 sol de couleur grisâtre, sableux (Grès)
STAe12 506500 8767953 1223 sol de couleur jaune rougeâtre, taille des grains micrométrique
(Shale gréseux)
STAe13 506195 8767868 1222 stratifiée en gros banc, taille des grains micrométrique, couleur
grisâtre, couleur d'altération rougeâtre (Shale gréseux)
STAe14 506065 8767870 1235 massive, taille des grains micrométrique, couleur grisâtre, couleur
d'altération rougeâtre (Grès arkosique)
STAe15 509551 8768553 1199 sol argileux de couleur rouge (Dolomie)
33
Figure 12. Représentation en coupe de différentes formations géologiques du secteur de
Bungu-Bungu (Coupe_e, X : 506155 mE).
34
Figure 13. Représentation en coupe de différentes formations géologiques du secteur de
Bungu-Bungu (Coupe_f, X : 506155 mE).
STAg1 506028 8768522 1220 sol-termitière de couleur jaune à rougeâtre, sol sableux (Grès)
STAg2 509544 8769225 1190 sol argileux de couleur rougeâtre (Dolomie)
STAg3 509327 8769176 1199 sol de couleur rougeâtre, sol sablo-argileux (Shale)
STAg4 509259 8769121 1201 sol de couleur rougeâtre, sol sablo-argileux (Shale)
STAg5 509153 8769082 1206 présence des galets émoussés de taille centimétrique à
millimétrique dans une matrice dolomitique (Grand
conglomérat)
STAg6 508981 8769038 1208 sol argileux de couleur rougeâtre (Dolomie)
STAg7 508740 8768946 1207 sol argileux, couleur rougeâtre (Dolomie)
STAg8 508659 8768957 1209 sol argileux, couleur rougeâtre (Dolomie)
STAg9 508588 8768972 1211 sol argilo-sableux de couleur rougeâtre à brunâtre (Shale
dolomitique)
STAg10 508492 8768932 1211 sol argileux de couleur rougeâtre (Dolomie)
STAg11 508317 8768849 1210 sol argileux de couleur rougeâtre (Dolomie)
STAg12 508154 8768798 1211 sol argileux de couleur rougeâtre (Dolomie)
STAg13 507981 8768842 1211 sol argilo-sableux de couleur rougeâtre à brunâtre (Shale
dolomitique)
STAg14 507749 8768797 1212 sol argileux-sableux de couleur rougeâtre à brunâtre (Shale
dolomitique)
STAg15 507638 8768797 1213 sol argilo-sableux de couleur rougeâtre à brunâtre (Shale
dolomitique)
STAg16 507243 8768640 1215 sol sableux de couleur rougeâtre à brunâtre (Grès)
STAg17 506973 8768569 1215 sol sableux de couleur rougeâtre à brunâtre (Grès)
STAg18 506806 8768556 1212 sol sableux de couleur rougeâtre à brunâtre (Shale gréseux)
STAg19 506626 8768494 1205 sol sableux de couleur rougeâtre à brunâtre (Shale gréseux)
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STAg20 506463 8768445 1210 sol sableux de couleur rougeâtre à brunâtre (Shale gréseux)
STAg21 506278 8768473 1214 sol sableux de couleur rougeâtre à brunâtre (Shale gréseux)
STAg22 506152 8768403 1216 sol sableux de couleur rougeâtre à brunâtre (Shale gréseux)
36
STAh9 507407 8768978 1213 straffée, quelque fois massive, alternance des bancs
rougeâtre à jaune-brunâtre, taille des grains
micrométrique, présence d'oligiste et pyrolusites dans
les microfractures (Shale dolomitique)
STAh10 507668 8769000 1212 straffée, quelque fois massive, alternance des bancs
rougeâtre à jaune-brunâtre, taille des grains
micrométrique, présence d'oligiste et pyrolusites dans
les microfractures (Shale dolomitique)
STAh11 507842 8769011 1212 starifiée, quelque fois massive, alternance des bancs
rougeâtre à jaune-brunâtre, taille des grains
micrométrique, présence d'oligiste et pyrolusites dans
les microfractures (Shale dolomitique)
STAh12 507974 8769159 1213 sol-termitière de couleur mauve à grisâtre, sol
latéritique de couleur mauve à brunâtre (Dolomie)
STAh13 508146 8769255 1213 sol-termitière de couleur mauve à grisâtre, sol
latéritique de couleur mauve à brunâtre (Dolomie)
STAh14 508407 8769287 1211 sol-termitière de couleur mauve à grisâtre, sol
latéritique de couleur mauve à brunâtre (Dolomie)
STAh15 508521 8769327 1215 sol argileux, couleur rougeâtre (Dolomie)
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Les observations effectuées sur le terrain ainsi que les données analytiques prélevées ont permis
d’élaborer la carte géologique de surface du secteur étudié (Figure 16).
Dans cette partie, nous nous intéresserons à la signification tectonique des différents objets
rencontrés dans notre secteur d’étude et dont les déformations ont été causées par les différentes
phases tectoniques ayant affectées le katanguien plissé.
Objectifs :
38
II. 2. 2. 1. Méthodologie
Les données fournies dans ce travail particulièrement ; données d’analyse structurale découlent
des observations et prélèvement des mesures sur terrain (in situ), nous avons procédé par :
Cette description a été basée sur la nature de la structure (primaire ou tectonique). Pour les
veines, nous déterminions leur contenu minéralogique, leur épaisseur ainsi que leur relation
chronologique (intersections et déplacements mutuels) pour élucider la hiérarchie entre ces
structures.
Les mesures ont été prises en usant d’une boussole de marques Brunton qui nous a permis de
prendre les mesures directement sous format Direction/pendage, qui ensuite seront transformés
en DIP/DIPDIRECTION, pour leur traitement en usant du logiciel Win-tensor.
Les données acquises sont présentées dans les tableau ci-dessous et comporte :
La description des éléments structuraux ;
Les mesures des plans de cassures (veines, fractures conjuguées, joints et les diaclases, etc.).
39
4 Shale ferrugineux Fracture 2 N160/50NE
25 Shale So N162/47NE
26 Shale So N138/49NE
27 Shale So N152/55NE
28 Shale So N150/50NE
29 Shale So N155/56NE
40
30 Shale So N159/61NE
31 Shale So N156/52NE
41
56 Dolomie Fracture N125/50NE
Une famille des fractures affecte deux formations distinctes, d’une part les Shales du Mwasha
et de l’autre part la dolomie du Nguba au contact avec le Grand conglomérat (Figure 17). Cette
faimille récoupe les deux formations perpendiculairement (NE-SW).
Les shales du Mwashya sont également recoupés perpendiculaire par les veines épaisses en
moyenne de 2 Cm, remplis d’Oligiste (Figure 18).
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Figure 18. Illustration des veines recoupant les shales.
Deux autres familles des fractures recoupant la stratification et formant une zone des fractures
conjuguées dans les shales. Le premier réseau est orienté NE-SW et le deuxième a une
orientation préférentielle de NW-SE (Figure 19).
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Dans la dolomie de Nguba au contact avec le Grand conglomérat, on peut également observer
la faille inverse à l’échelle de l’affleurement, marquée par le décalage de deux compartiments
(Figure 20).
Des structures en extension ont été observées sur terrain témoignant la présence du phénomène
de boudinage (Figure 21). Ce phénomène est observé dans les shales (roches incompétentes et
dont la déformation s’est effectuée de manière plastique) et les microgrès (roches compétentes
avec déformation cassante) dans les formations du Roan. Les images ci-dessous montrent un
boudinage très poussé évoquant la présence de très fortes contraintes poussant les microgrès
jusqu’à la rupture.
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Figure 21. Formation des boudins.
Nous avons effectué des projections des plans représentés par les pôles des mesures prises sur
canevas stéréographiques et nous avons établi les diagrammes ainsi que les rosaces des
fréquences de toutes les mesures. Nous avons établi des rosaces des fréquences aussi bien pour
les plans de stratification que pour les plans de cassures. Ces éléments seront présentés en
portant le nombre de mesures selon une échelle constante sur des droites rayonnantes ayant des
amplitudes de 10 à 10. Ce mode de représentation met en évidence la direction préférentielle
de toutes ces structures planaires et enfin, nous avons procédé par des projections
stéréographiques.
Plan de stratification :
Le traitement a consisté en la projection stéréographique sur le canevas de Schmidt des pôles
de toutes les mesures structurales des plans de stratification prises dans la zone d’étude pour
produire la représentation des pôles et le cyclogramme des plans de stratification en usant du
logiciel Win-tensor. C’est ainsi que la représentation des pôles, du cyclogramme et de la rosace
de fréquence se présente de la manière illustrée par la figure suivantes (Figure 22).
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Figure 22. Rosace des fréquences des plans de stratification.
La présentation des mesures sur le canevas montre la quasi-totalité des pôles concentrés dans
un seul quadrant NW du canevas de Schmidt indique un pendage vers le NE, ceci ne nous
permet pas de déterminer avec certitude la structure des formations dans le secteur étudié
compte tenue de la superficie que couvre notre secteur d’étude. Les pôles concentrés dans le
quadrant NW montrent des pendages moyens en fonction de leur rapprochement vers le centre
du canevas de Schmidt (Figure 23).
Figure 23. Pôles des plans de stratification à gauche et cyclogramme des plans de
stratification.
Fractures et veines :
Les mesures des différentes fractures sont reprises dans le tableau montré au premier point,
dont leur traitement a conduit aux résultats ci-après :
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Figure 24. Rosace des fréquences des fractures et veines.
Nous pouvons observer trois familles des fractures en majorité sur toute l’étendue du secteur
faisant l’objet de notre étude des directions NE-SW, NW-SE et NNW-SSE dont certaines entre
elles sont conjuguées de pendage modéré.
Les pôles des différentes fractures ainsi que trace des fractures peuvent être observé sur les
canevas ci-dessous :
Figure 25. Pôles des fractures à gauche et cyclogramme des fractures à droite.
La majorité des pôles abonde dans les deux derniers quadrants soient SW et NW, et une
répartition presqu’équitable dans les deux premiers quadrants.
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Conclusion partielle
Ce chapitre a consisté à la présentation et traitement des données de terrain en s’amarrant sur
deux aspects :
Sur le plan géologique ; à l’issue du traitement de données recueillis sur les coupes présentées
dans les tableaux susmentionnés nous avons pu établir la carte d’affleurement du secteur étudié
et les corrélations de celle-ci en suivants les coupes ont conduit à l’établissement de la carte géo
logique de surface. Nous avons ensuite scanné la carte obtenue et utilisé l’image raster ainsi
créée pour digitaliser la carte à l’aide d’un SIG (ArcGis 10.3) nous a permis de produire une
carte à l’échelle de 1/50000.
Sur le plan structural ; en analysant les marqueurs cinématiques observées sur terrain et à partir
de leurs mesures structurales, nous avons pu ressortir le régime local de déformation sous forme
du tenseur des contraintes suivant (Figure 26).
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