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INTRODUCTION

L’arc cupro-cobaltifère Katanguien est la chaine la mieux connue en République Démocratique


du Congo ; ceci est dû aux diverses et énormes minéralisations en Cuivre et minéraux
accompagnateurs qu’elle regorge. Cependant, certaines zones restent encore inconnues ou mal
connues du point de vue géologique. Ceci suscite notre choix sur le secteur de Bungu-Bungu
afin d’approfondir des connaissances sur les plans Cartographique, pétrographique et
géochimique.

Notre travail porte la connaissance du point de vue géologique du secteur de Bungu-Bungu et,
consiste particulièrement en une contribution à l’étude géologique et ce dans ces aspects
cartographique, pétrographique et géochimique. Ce travail s’inscrit dans la mesure de
l’amélioration des connaissances géologiques qui s’avèrent important en ce sens qu’il pourrait
constituer dans les jours qui suivent, un guide dans l’exploration minière de la région
considérée.

1. OBJECTIFS DU TRAVAIL

Les objectifs assignés à ce travail sont :

L’établissement de carte géologique du secteur de Bungu-Bungu ;


Déterminer la nature pétrographique de formations géologiques et minéralogique ;
Déterminer les principaux minéraux métallifères ;
Déterminer les caractères géochimiques.

2. METHODOLOGIE DU TRAVAIL

L’élaboration de ce travail a fait recours à des méthodes et techniques telles que :

1. La consultation de documents, ouvrage, cartes, etc., concernant notre secteur d’étude ;


2. Sur terrain :
Le levé géologique dans le but d’établir la carte ;
La description pétrographique à l’affleurement ;
Les prélèvements d’échantillons pour l’étude pétrographique et minéralogique
microscopique ainsi que les analyses chimiques.

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Les matériels que nous avons utilisés sur le terrain étaient constitués : d’une boussole de marque
BRUNTON, un GPS de marque Garmin, un marteau de géologue, des sachets à échantillons,
un carnet de terrain, des crayons, des marqueurs indélébiles, un appareil photo numérique, une
loupe(x5), un décamètre ruban, l’acide chloridrique dilué à 10%, Le traitement des données a
été effectué en utilisant les logiciels (ArcMap 10.3.1, Surfer et Wintensor).

3. En laboratoire :
La confection de lames minces et section polies en vue d’effectuer l’étude
pétrographique, minéralogique et métallographique aux microscopes ;
Le broyage des échantillons pour les analyses chimiques.

4. PLAN DU TRAVAIL

Hormis l’introduction et la conclusion générale, notre travail est subdivisé en quatre chapitres
qui sont :

Chapitre I : Généralités
Chapitre II : Etude cartographique
Chapitre III : Etude pétrographique
Chapitre VI : Etude géochimique

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CHAPITRE I GENERALITES

I. 1. CADRE GEOGRAPHIQUE

I. 1. 1. Localisation

La zone faisant l’objet de notre étude est localisée à environ 40 km au SE de la ville de Likasi
et 70 km au NW de Lubumbashi, et des longitudes 27°et 27,1° Est et latitudes 11° et 11,1° Sud
sur une superficie d’environ 12 km2 (Figure 1).

Figure 1. Localisation de la zone d'étude (Google earth).

I. 1. 2. Climat

Comme partout au Katanga, le Katanga méridional jouit d’un climat du type tropical humide
avec alternance de deux saisons :

- La saison pluvieuse qui va du mois de novembre à celui d’avril avec une moyenne des
précipitations annuelles oscillant autour de 1200 mm (Mbenza, 1973) ;

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- La saison sèche quant à elle s’étend du mois d’avril au mois d’octobre. Elle est
caractérisée par des baisses sensibles de la température entre les mois de Juin et de
Juillet, période où le thermomètre indique parfois des valeurs inférieures à 10°C alors
que les mois de Septembre et d’Octobre sont les plus chauds avec parfois des
températures supérieures à 35°C. La moyenne annuelle des températures oscille entre
20 et 22°C.

Ces deux saisons influent beaucoup sur le mouvement et le rythme de la nappe phréatique de
sorte qu’en saison de haute pluviosité, la nappe affleure alors qu’en période sèche, elle se
stabilise à environ 10 m de profondeur. D’une façon générale, les eaux d’infiltrations
empruntent souvent les accidents tectoniques (failles, cassures, filons et filonnets) ayant
affectés le Katanguien.

I. 1. 3. Géomorphologie

Du point de vue morphologique, Mbenza (1973) subdivise le Katanga en 3 Zones :

- Une première zone constituée par des plateaux de basse altitude variant entre 800 m et
1200 m ;

- Une deuxième zone faite des exhaussements au-dessus de ces plateaux aux flancs
parfois raides et qui s’élèvent jusqu’à 2400 m d’altitude sur le plateau de Marungu ;

- Une troisième zone des plaines déprimées dont les principales sont : la plaine de
Kamalondo, la plaine de la Lufira, la plaine du lac Moero et de la rivière Luapula.

Le relief du Katanga méridional est une succession des hauts plateaux (1200 m à 1400 m
d’altitude parfois même plus). Généralement érodés, ils présentent certains sommets qui
dépassent les 1600 m d’altitude. Son centre est une série de massifs au relief tourmenté qui
entoure la dépression de l’Upemba. Cette dépression à 350 m d’altitude est une ancienne région
lacustre, limitée à l’ouest par les monts Hakanson peu élevés, à l’Est par les vigoureux monts
Kibara, au Sud par les monts Bia (1100 m) et les hauts plateaux de la Manika (1750 m).

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La topographie du Sud-Est du Katanga est faite de trois unités distinctes :

- La zone-frontière occidentale et orientale formée d’une série des croupes aplaties avec
localement quelques crêtes rocheuses, le long de la ligne de partage Congo-Zambèze ;

- La deuxième unité faite des plaines allant de l’Ouest de la zone frontière jusqu’à
Luapula ;

- Enfin, le massif du Sud-Est, à l’Est de la Muniengashi.

I. 1. 4. Hydrographie

D’une manière générale, les principaux cours d’eau du Katanga partent de la crête de partage
des bassins hydrographiques des fleuves Zambèze et Congo. Ils coulent du sud vers le nord. De
l’Est à l’Ouest, les principales sont : le Lualaba, le Luapula, la Lubudi et la Lufira. Cette dernière
constitue la principale rivière qui traverse notre zone d’étude avec comme affluent principal la
rivière Lupoto.

I. 1. 5. Altération

Les facteurs climatiques (température et précipitations) et hydrographiques sont à la base d’un


important phénomène d’altération des roches. Le climat étant du type tropical, il va de soi que
l’altération soit prépondérante. Ceci se traduit d’une part par l’abondance des latérites et des
terres latéritiques de l’autre par la profondeur de la zone de décomposition des roches notée sur
les sondages et qui peut aller jusqu’au-delà de 20 m de profondeur.

Les sols du Katanga méridional sont des sables argileux de couleur rouge-brun assez
développés et contiennent quelques fois des grenailles latéritiques. Les sols des plateaux du
Sud-Est sont latérisés et présentent un développement de la cuirasse latéritique.

Le degré d’altération des roches dans le secteur d’étude est modéré, ceci est fonction des
caractéristiques rhéologies que présentent chacune de ces roches, ce qui justifie la présence des
affleurements à certains endroits de la zone.

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I. 1. 6. Végétation

Il ressort des études de Duvigneaud (1953) et Malaisse (1973) que le couvert végétal du Katanga
méridional se compose de quatre unités principales :

• Forêt claire (ou Miombo) : elle couvre plus de 80% du territoire et comprend des grands
arbres et une strate herbacée graminéenne. On y trouve aussi de grandes termitières ;
• Forêt dense sèche (ou le Muhulu) : elle se caractérise par un peuplement de différents
types de strates de tailles moins grande par rapport à la forêt dense humide. Le Muhulu
peut se retrouver dans les sites où affleurent les dalles latéritiques ;
• Forêt galerie (ou le Mushitu) : elle est rare et comprend d’étroites bandes couvrant les
rives de certaines rivières et alentours des nappes aquifères ;
• Savanes et steppes : surtout herbeuses, les savanes et steppes s’associent aux dalles
latéritiques ou à d’autres affleurements tels que la couverture sableuse caractéristique
de haut plateau.

Sur les gisements de l’Arc cuprifère, on trouve des espèces végétales caractéristiques
(Andropognon filifolins, acalypha cupricola, silence cobalticola, hommamiastrum roberti et
Katangese, etc.) dont la croissance endémique est liée à l’empoisonnement des sols par le cuivre
et le cobalt. Les zones minéralisées se caractérisent ainsi par des clairières ou des collines
dénudées à végétation ligneuse nulle ou clairsemées.

Quant à notre secteur d’étude, ce dernier est caractérisé par une végétation de type forêt claire ;
constituée des grands arbres et une strate herbacée graminéenne, on y trouve également de
grandes termitières couvrant une grande superficie.

I. 2. CADRE GEOLOGIQUE

I. 2. 1. Aspects régionaux

Les formations du Katanga méridional sont constituées de deux grands ensembles (Figure
2) (Cahen, 1954 ; François, 1973, 1987, 1995) :

 D’un soubassement Protérozoïque plissé et métamorphisé ;


 D’une couverture Phanérozoïque sédimentaire et tabulaire.

Le soubassement Protérozoïque comprend 4 grands ensembles qui sont :

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- Le Complexe Kapanga-Sandoa d’âge Archéen ;
- L’Ubendien et le Lukoshien d’âge Paléoprotérozoïque ;
- Le Kibarien d’âge Mésoprotérozoïque ;
- Le Katanguien d’âge Néoprotérozoïque.

La couverture tabulaire quant à elle, comprend trois séries :

- La série de Karoo d’âge Paléozoïque (Permo-carbonifère), représentée par la série


de la Lukuga ;
- La série de Kalahari d’âge Cénozoïque ;
- Des alluvions récentes et les terres de recouvrement d’âge Quaternaire.

Figure 2. Carte de l’architecture structurale de l’arc Lufilien montrant la répartition spatiale


des soubassements et des roches magmatiques et pré à syn-orogéniques (Unrug 2002).

I. 2. 1. 1. Lithostratigraphie

I. 2. 1. 1. a. Soubassement Protérozoïque

 Le complexe de Kapanga-sandoa

Ce complexe s’étend de Kapanga au Nord en passant par Sandoa au centre jusqu'à Kasaji plus
au Sud et forme la partie Sud-Est du craton du Kasaï (3500 à 2600 Ma).

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 Du point de vue lithologique : il est constitué des gneiss migmatitiques diversifiés, recoupés
par des dykes d’ortho-amphibolites, des filons d’aplites et des filons de pegmatites.

Dans la région de Sandoa, les gneiss sont associés aux micaschistes, tandis qu’à Kapanga, les
granitoïdes sont intrusifs dans les gneiss. Les amphibolites quartzifères sont intensément
recoupées par des filons de quartz et d’aplites.

Les paragénèses minérales montrent que le métamorphisme a atteint le faciès d’amphibolites


de haut degré et de granulite.

 Sur le plan tectonique : deux orientations majeures ont été mises en évidence :

Les structures les plus anciennes sont orientées NE-SW, notamment au Sud de Sandoa où elles
constituent la première phase de déformation qui a produit les plis P1 synschisteux, les
boudinages, les sigmoïdes, les cisaillements dextres ainsi que la schistosité de flux S1. Cette
déformation aurait débuté vers 3,4 Ga ; âge des pegmatites associées à l’événement tectono-
métamorphique, avec une grande intensité dans la partie sud du secteur.

La seconde phase de plissements se caractérise par des structures S2 orientées NW-SE à NNW-
SSE, moins marquées dans le Sud du secteur. Cette deuxième phase de déformation qui
correspond à l’événement Musefu dont l’âge de 2,82 Ga est identique à celui des gneiss de
Sandoa et serait responsable du métamorphisme de haut degré et de la mise en place des
intrusions basique et ultrabasique dans le complexe de Kasaï-Lomami.

 L’Ubendien et le Lukoshien

 L’Ubendien

Le soubassement Ubendien est représenté au Katanga méridional par le complexe


métamorphique et le socle granitique qui affleurent le long de la frontière RDC – Zambie où
ces roches sont circonscrites sous forme de dômes : Luina, Mokambo (RDC) et Kafwe
(Zambie). D’une manière générale, l’Ubendien est constitué de :

- Formations très métamorphisées : cornéennes dolomitiques, amphibolites,


amphiboloschistes, quartzites, gneiss et micaschistes. (Garlick, 1961) ;
- Formations magmatiques : des granites (Kabengele 1986 ; Kapenda, 1986).

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 Le Lukoshien

Il affleure dans la partie occidentale du Katanga et plus précisément dans le bassin supérieur de
la Lulua entre Dilolo et Mutshatsha. Il s’agit d’une chaine sur laquelle peu des données sont
disponibles. Ce secteur situé au Sud du complexe de Kapanga-Sandoa est constitué
principalement par des roches métamorphiques et magmatiques.

Les études géochronologiques n’ont pas encore été faites pour déterminer l’âge exact de ces
formations. Néanmoins, divers auteurs les rattachent au Paléoprotérozoïque (Tshiakama, 1977
et Kipayiko, 1985).

 Le Kibarien

Les formations kibariennes sont observées au Katanga méridional dans le secteur de Nzilo ainsi
que dans les dômes de la Luina, Mokambo et de Kafwe où il est connu sous le nom de Muva.
Il est également présent sur la chaine des Irumides qui traverse l’extrémité de la botte du
Katanga. Le Kibarien se subdivise ainsi en 3 séries :

 Le Kibarien inférieur (K1)

Il correspond à la série I ou série de Mitwaba qui est constituée essentiellement des phyllades
et des quartzophyllades, avec une brèche intraformationnelle irrégulière et discordante dans la
partie médiane ainsi que des schistes et des quartzites.

 Le Kibarien moyen (K2)

Il correspond à la série II où série de Tambo. Cette partie est essentiellement quartzique, parfois
elle comporte une alternance des phyllades et des bancs de quartzites. Nous avons ainsi de bas
en haut :

- Des phyllades, des quartzophyllades et des grès psammitiques ;

- Des quartzites feldspathiques avec quelques intercalations de conglomérat ou de


quartzites grossiers.

Le Kibarien moyen a une épaisseur qui varie de 1.500 à 5.600 m.

 Le Kibarien supérieur (K3)

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Il correspond à la série III ou série de Lubudi qui renferme des calcaires dolomitiques souvent
silicifiés à stromatolithes, des schistes, des phyllades et des quartzites.

Sur le plan structural, la chaîne Kibarienne est une chaîne plissée et polymétamorphisée, qui a
subi trois épisodes majeurs de déformations auxquelles sont rattachées un cortège des
plutonites, son orientation est NW-SE. Il s’agit d’une chaine mobile intracontinentale qui s’est
formée entre 1400 et 900 Ma sur un craton d’âge Paleoprotérozoïque. L’évolution de cette
chaine a commencé avec le début du rifting dans la région de l’actuel Rift Est Africain vers
1400 Ma et a continué avec une période transitionnelle ou le bassin ainsi constitué s’est rempli
de sédiments clastiques d’une épaisseur d’environ 10 km avec un magmatisme bi-modal. A
environ 1300 Ma, la série de sédiments continue à subir des plissements de la 1ère phase de
l’orogénèse Kibarienne et a été intrudée par de granites syn-orogéniques. Une phase post-
orogénique de rifting à suivi en 1275 Ma et a été accompagnée d’intrusion de granites alcalins
et des roches mafiques.

 Le Katanguien

Le Katanguien d’âge Néoprotérozoïque est influencé par les orogénèses lomamienne (950 Ma),
lusakienne (850 Ma) et lufilienne (650 – 600 Ma). Il couvre une très large étendue depuis la
Zambie jusqu’au Katanga et se poursuit en Angola. Il affleure au Sud-Est de la chaine
Kibarienne et comprend l’Arc plissé du Katanga méridional et de la Zambie ainsi qu’un avant-
pays tabulaire situé au NE de la chaine Katanguienne.

La chaine Katanguienne présente deux diamictites (tillites) connues sous le nom de Grand et
Petit conglomérat. Leurs origines sont susceptibles d’être glacio-marine (Oosterbosch et al,
1963). La présence de ces diamictites a permis de subdiviser le katanguien en trois Super -
groupes. Néanmoins la subdivision du Katanguien a beaucoup évolué suivant les auteurs.
Certains adoptent la subdivision binaire (Chabu, 1995) et d’autres une subdivision ternaire
(François, 1973).

Les publications plus récentes (François, 1995 ; Cailteux, 1994 ; Chabu, 2003) considèrent le
Katanguien comme Super-groupe divisé en trois groupes : Le Roan, Le Nguba (ancien
Kundelungu inférieur « Ki ») et le Kundelungu (ancien Kundelungu supérieur « Ks »).

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 Le groupe de Kundelungu (Ku)

Il est constitué des roches gréseuses et des shales. Le Kundelungu est essentiellement terrigène.
Dans la chaine katanguienne, la sédimentation n’a pas dépassé le toit du Sous -groupe de Kiubo
(Ku22) dont le niveau supérieur est présent dans la brèche de Kipushi et au sein du synclinal de
la Kafubu et de celui de Lubumbashi. Le Kundelungu comporte de haut en bas :

- Le Sous-groupe des plateaux constitué des schistes de la Tshuswe et des arkoses de


Kilungu Lupili.

- Le Sous-groupe de Kiubo (Ku22) représenté par les grès de Kiubo (grès quartziques),
des shales, des arkoses et des grès fins plus ou moins carbonatés.

- Le Sous-groupe de Kalule formé de calcaires roses (et/ou dolomies), de calcaires roses


oolithiques, de shales, de grès fins et de grès chloriteux.

Selon Lepersonne et Cahen (1974), ces sédiments de la partie supérieure du Kundelungu sont
des dépôts des molasses. La base du Kundelungu est marquée par le Petit Conglomérat qui est
en fait un shale gréseux, chloriteux massif ou lité de couleur gris-verdâtre à éléments de diverses
natures.

 Le groupe de Nguba (Ng)

Ce Groupe repose sur le Roan par l’intermédiaire d’une diamictite connue sous le nom de Grand
conglomérat. Ce dernier est constitué d’éléments non granoclassées et polygéniques :
quartzites, quartz, gneiss, dolomie siliceuse, etc., issus probablement du Roan et du Kibarien.

Notons que la matrice est argilo-gréseuse légèrement carbonatée. Le Grand conglomérat qui
commence par un épisode gréseux demeure bien développé au Sud-Est de l’Arc Lufilien. Il
devient très puissant au Nord-Ouest où il atteint 1.000 m d’épaisseur, puis diminue au Sud du
Katanga et en Zambie avec 100 à 200 m d’épaisseur.

Le Nguba comprend à sa base des niveaux carbonatés puissants et comporte deux Sous-groupes
séparés par un niveau des dolomies carbonatées ayant marqué une période de fermeture de la
partie sud du bassin Katanguien :

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- Le Sous - groupe de Muombe ;

- Le Sous - groupe de Monwezi.

A. Le Sous-groupe de Muombe

Il comporte :

 Le niveau Kaponda (Ng1.2.1.), formé essentiellement de dolomies laminées, de calcaires et


de shales ;
 Le niveau de Kakontwe (Ng1.2.2.) qui est constitué d’une succession des dolomies et
comporte trois sous niveaux ci-après :
1. Le Kakontwe inférieur constitué des dolomies massives, beiges claires à violacées ;
2. Le Kakontwe moyen représenté par des dolomies gris bleu à gris clair, stratifiées en
gros bancs ;
3. Le Kakontwe supérieur comporte des dolomies grises foncées à noires, à stratification
fine et irrégulière à texture hétéroblastique, avec des joints phylliteux et carbonées.

B. Le Sous-groupe de Monwezi

Ce Sous-groupe est constitué de deux formations, notamment : la série récurrente (Ng2.1.)


constitué d’une alternance de dolomies violacées, beige à blanche et des shales. Le Ng 2.2. est
formé des shales gréseux à litage irrégulier avec intercalations des minces lits d’arkose. Il se
termine par un banc mince de dolomie carbonée.

 Le Roan (R)

Le Roan est composé d’une alternance de deux types de formations notamment :

- Les formations terrigènes, microgréseuses, peu carbonatées ;

- Les formations carbonatées, bien litées avec un épisode terrigène et chimico-


organogène.

Toutes ces formations sont reparties en quatre Sous-groupes dont :

- Le Mwashya (R4) terrigène au sommet et dolomitique à la base.


- La Dipeta (R3) carbonatée au sommet et terrigène à la base (calcaro-dolomitique).

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- Le Sous-groupe des Mines (R2), essentiellement carbonaté à sédimentation rythmique.
- Le Sous-groupe de RAT (R1) : argilo-talqueux.

Il s’agit en réalité des grès fins argileux ou chloriteux plus ou moins dolomitiques dont le
contact avec le complexe de base reste inconnu (Chabu, 1995). Notons que c’est dans le Groupe
de Roan que l’on rencontre l’essentiel des gisements stratiformes qui contiennent la quasi-
totalité des réserves du cuivre et du cobalt en R.D.C.

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Tableau 1. Lithostratigraphie du Katanguien modifiée Cailteux et Kampunzu, (1994) ; François, (1997) ; Chabu, (2003).

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I. 2. 1. 1. b. Le magmatisme

D’après Oosterbosch (1962), les roches magmatiques rencontrées au Katanga méridional, se


seraient principalement mises en place lors de l’orogenèse Katanguienne il y a environ 600 Ma.
Elles se localisent singulièrement au cœur des structures anticlinales, le long de zones de failles
profondes où elles affleurent sous forme des pointements sporadiques peu étendus
(Demesmaeker et al, 1962).

Quant aux laves et aux pyroclastites Cluzel (1985,1986) et plus particulièrement Lefèbvre
(1985) présentent ces produits volcaniques comme étant synsédimentaires. On note dans le
Katanguien la présence (Figure I-3) :

1. Dans le Sous-groupe des Mines, des cinérites basiques observées en remplacement des
RAT grises dans les gisements de l’Etoile aux environs de Lubumbashi (Lefèbvre et
Cailteux, 1976), dans le secteur de Kambove (Cailteux, 1983 ; 1994) et dans le polygone
minier de Luishia dans le même niveau stratigraphique (Lefèbvre, 1976) ; Cluzel (1985,
1986) observe également de telles roches en intime relation avec l’ensemble
dolomitique de la formation de Kambove (CMN) ;

2. Dans le Sous-groupe de la Dipeta, Oosterbosch (1962) puis Lefèbvre (1975 ; 1985)


signalent la présence des sills et des dykes de roches gabbroïques et doléritiques intrusifs
dans les assises supérieures de ce Sous-groupe, notamment dans l’alignement Kakonge-
Mwangigusha et celle des dolérites andésitiques plus ou moins spiltisées (ou solidifiées)
respectivement à Makawe, Shinkolobwe et à Kipushi ;

3. Dans le Mwashya inférieur, Lefèbvre (1973) signale la présence des niveaux


pyroclastiques basiques anciennement dénommés « roches ou brèches de Kipoï » dans
les localités de Kipoï, Kapolowe, Kompina, Mulungwishi, Gombela et surtout dans la
carrière de Shituru (Likasi). Ces roches, qui présentent des aspects variés, allant des
véritables tufs lapilli à des argilites, ont été également reconnues dans le secteur de
Kambove-Kamoya (Cailteux, 1983) sous leur faciès cinéritique uniquement. Plus
récemment, Cailteux et al., 2003 ont relevé la présence de ce type de roches à Luiswishi.
Il convient de noter qu’à ces roches volcanoclastiques du Mwashya inférieur se trouvent
constamment associé du minerai de fer en bancs de 2 à 3 m d’épaisseur et des horizons
des roches jaspoïdes (Lefèbvre (1976 ; 1985) signale en outre l’existence des roches
volcano-clastiques à Mwadingusha et à Mulungwishi dans le Mwashya inférieur. Ce

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même type de roche est également signalé à Mwepu-Buseba près de Bunkeya dans les
formations attribuées Mwashya supérieur ;

4. Des laves basiques et doléritiques légèrement spilitisées qui sont signalées à la base du
Grand Conglomérat ou au sommet du Mwashya dans la région de Kibambale près de la
localité de Mitwaba au Katanga central (Cahen, 1971). Ces roches ont été étudiées en
détail (Kampunzu et al., 1993). On peut leur associer les basaltes de Kasenga dont la
position stratigraphique est encore mal connue dans le Katanguien ;

5. Des kimberlites de Kundelungu qui sont nettement postérieures au Katanguien. Ces


pipes kimberlitiques ont récement été datées par les méthodes isotopiques et leur âge
serait de 32,3 ± 2.2 Ma (Batumike, 2008).

Figure 3. Carte géologique montrant les emplacements des formations magmatiques et


chaînes précambrienne et craton dans le SE du Congo (modifiée par Porada, 1989; Kampunzu
and Cailteux, 1999).

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I. 2. 1. 1. c. Le métamorphisme

Au Katanga méridional, le métamorphisme régional du Katanguien est généralement faible et


ne dépasse pas le stade de la séricite et de la chlorite (Oosterbosch, 1967 ; François et Cailteux,
1981). En Zambie et au Katanga sud-est, le métamorphisme du Katanguien atteint le stade de
la biotite visible macroscopiquement. Toutefois, l’étude au microscope du cortège des
minéraux épais et minuscules de métamorphisme régional révèle que le degré des modifications
des formations du Katanguien est assez poussé à proximité du socle.

Autour du massif de la Kabompo certains calcshites du Kundelungu renferment de la biotite et


du grenat. Au voisinage du socle, le Roan et le Kundelungu contiennent par endroit de la
scapolite (Oosterbosch, 1962), il faut relever que dans le Roan le disthène se rencontre
localement dans des conditions particulières (Oosterbosch, 1962 ; Chabu et Loris, 1983).

Il existe quatre zones parallèles de métamorphisme dont les isogrades définis en Zambie se
poursuivent au Katanga (Bellière, 1961 ; Cailteux, 1973 ; Mwerah et Mbiya, 1983). Ces zones
métamorphiques sont les suivantes (Figure I-4) :

- La zone à séricite et chlorite : de Lubumbashi-Kengere vers le Nord du bassin


Katanguien ;

- La zone à scapolite-épidote-actinote : de Musoshi-Kitwe à Lombe-Kisinga ;

- La zone à amphibole-grenat : de Lombe-Kisinga à Solwezi.

Mwerah et Mbiya, (1983) distinguent une 5ème zone métamorphique à disthènequi s’étend au
Sud de Solwezi. Ainsi, Luansha, Ndola, Kitwe, Mufulira, Nchanga en Zambie et Mandowesa,
Sakanya, Mokambo, Kinsenda, Musoshi, Lubumbashi au Katanga appartiennent à la zone à
biotite et muscovite.

La présence de chlorite, de la biotite et même du disthène laisse entrevoir un domaine de


température s’étendant de 400°C à 600°C et un domaine de pression oscillant entre 2 et 8 Kb.
Ainsi, le Katanguien a du point de vue du métamorphisme atteint le domaine normal de thermo-
dynamo-métamorphisme de type Barrow tel que défini par Winkler (1967).

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Figure 4. Carte synthétique d’isogrades métamorphiques dans le Katanguien (François et
Cailteux (1981); Lefèbvre et Patterson, 1982), Geological outline Zambia (1981).

I. 2. 1. 1. d. Tectonique

Les formations du Katanguien ont été affectées par l’orogénèse katanguienne ou panafricaine.
Les effets de cette orogénèse sont inégaux dans le temps et dans l’espace. Le Sud-Katanga est
caractérisé par des effets très violents et complexes ; les formations du Roan ont été plissées,
bréchiées, faillées voire charriées sur le Kundelungu dont l’allure est assez calme.

Dans la partie centrale du Katanga, ces effets se traduisent par des ondulations qui s’atténuent
de plus en plus au fur et à mesure que l’on avance vers le Nord où les formations Katanguiennes
sont restées tabulaires. Quant aux phases majeures de la déformation tectonique, Kampunzu et
Cailteux (1999) en distinguent 3 dans la construction de l’Arc Lufilien (Figure 5) :

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- La première phase (D1) appelée phase Kolwezienne développe des plis et des nappes
de charriage à plan axial orienté vers le nord. Elle daterait de 790-750 Ma et peut être
corrélée avec la déformation majeure de la chaîne du Zambèze (820 Ma). A cette phase
sont associées des structures à vergence sud toutefois liées à un second événement
tectonique appelé phase Kundelunguienne de l’orogenèse Lufilienne, mais qui sont en
fait, d’après Kampunzu et Cailteux (1999), des replis développés durant la D1 le long
de la séquence Katanguienne et spécialement le long de l’avant-pays Kibarien ;

- La deuxième phase (D2) de l’orogenèse Lufilienne est la phase Monwezienne qui


inclut plusieurs failles longitudinales successivement réactivées dans le temps. C’est
durant cette phase qu’a eu lieu la rotation dextre du bloc est de la chaîne donnant ainsi
l’actuelle direction NW-SE des structures D1 dans cette partie de l’arc Lufilien et sa
géométrie convexe. La phase Monwezienne est datée d’environ 690 et 540 Ma. Ce long
intervalle de temps a été attribué à la migration des failles qui se développaient
séquentiellement du sud au nord, et probablement aussi à la lente vitesse de convergence
durant la collision entre les cratons du Congo et de Kalahari ;

- Enfin la troisième phase (D3), nouvellement introduite par ces auteurs, est le dernier
événement de l’orogenèse Lufilienne. Elle est appelée la phase Chilatembo et est
marquée par des structures transverses, de type synclinal de

Chilatembo, aux directions majeures de l’Arc Lufilienne. Ces déformations ainsi que la
séquence supérieure du Kundelungu (Ku3 ou Sous-groupe de Biano) sont datées de moins de
540 Ma et relèvent probablement du Paléozoïque inférieur.

Au cours des replis développés durant la première phase de l’orogenèse Lufilienne, les
différentes formations du Super-Groupe du Katanguien et de Muva ont réagi différemment :

 Le Kundelungu, le Mwashya et le Roan supérieur sont souvent très redressés. Toutefois,


cette tectonique du sud-est du Katanga méridional est plus simple que celle du Grand
District Minier de la même région. En effet, dans le Katanga méridional les déformations
sont moins accentuées et les cassures très fréquentes ;
 Le Roan inférieur (Sous-Groupe des Mines) plus rigide s’est moins fortement plissé. La
tectonique apparaît ici plus simple ;

19
 Quant au Super-groupe de Muva, les phases orogéniques antérieures au dépôt du Roan lui
ont donné une structure qui n’a été que très faiblement dérangée par les failles transversales
à rejets plus ou moins importants de l’orogenèse Kundelunguienne Tshiyombo (1974).

Figure 5. Carte structurale de l’Arc Lufilien, d’après Demesmaeker et al., 1963, Kampunzu,
Cailteux, 1994 (Modifiée d’après Kipata, 2013).

Tableau 2. Tableaux synthétiques des évènements tectoniques dans l’Arc Lufilien.


D’après François et al. (1974, 1987, 1993) Kampunzu et Cailteux (1999)

CYCLES Principaux effets Principaux effets régionaux


OROGENIQUE EVENEMENT
S EVENEMENTS AGE régionaux S AGE

Ondulations de l’Arc

Plissement transversales à la >460 Ma Plissement transversal


transversal (Phase V) 530 Ma direction principale <540 Ma tardif postdate le Ku-3

Phase Monwezienne Cassures E-W (ex- Charriage and escape-bloc


(Phase IV) >602 Ma faille de Monwezi) >540 Ma tectonics

20
Plis avec plan axial <690 Ma extrusion latérale avec
U

N
N
E

E
F
L

L
I

I
vertical ou déplacement cumulatif

(D2)
ezi
nw
Mo

en
Phase plongement vers le N >130km. Rotation horaire

Kundeluguienne >656 Ma dans les plissements des blocs crustaux et

(Phase III) externes de l’Arc développement consécutif


G
O

N
R

E
S

Lufilien, postdate de la structure convexe de

Ku-3 l’Arc Lufilien

Soulèvement dans et Plissement vers le nord et


Epirogenèse (Phase près du plateau de charriages (orientation

II) kundelungu postdate actuelle de l’arc Lufilien :

Ku-22 >690 Ma ±E-W dans la partie Ouest

Plis avec plan axial climax et NW-SE dans la partie


(D1)
Kol

zie
we

plongement vers S 790-750 est)

Phase Kolwezienne nappes déplacées sur <850 Ma Vergence majeure vers le

(Phase I) plusieurs km du sud N. plissement vers le S

656 Ma au nord au Katanga. Postdate le Ku-2.1 ; il est

Fin du mouvement synchrone au dépôt de

au Ku2-1 Ku-2.2

Enfouissement Tectoniques externes (de


profond du Roan rift continental au rift de

inférieur (veines proto-océan). Mise en

PLISSEMENT LUSAKIEN ±850 Ma métamorphiques à place des roches basiques +

luanshya) postdate quelques roches acides


KATANG
UIEN

le Groupe de Nguba

<900 Ma Dépôt du groupe de Roan

Plis couchés dans le


(minéraux détritiques Ca
RIFTING

Ca 900Ma granites
Roan inférieur à 980Ma granites à étain et

21
Chingola et Luanshya

OROGENESE LOMAMIENNE ±950 Ma plis couchés à

apparaissent vers la partie

Mwinilunga et

inférieure du Groupe de

Kolwezi postdate le

Roan Su)

Groupe de Roan

La carte ci-après résume les principaux aspects géologiques de l’Arc Lufilien.

22
Figure 6. Résumé de la géologie de l’Arc Lufilien (Modifiée par Paroda et Berhorst, 2000 ; Tirée
de Wendorff, 2003).

23
I. 2. 1. 1. e. Minéralisation

L’Arc cuprifère du Katanga comme le nom l’indique, est essentiellement minéralisé en Cu, Co,
U, Pb, Zn et accessoirement en Ag, platinoïdes, Ge, Cd, V, Ni ainsi qu’en Au. Cette
minéralisation est concentrée dans le Roan et dans le Nguba.

Selon Audeoud (1982), nous avons deux venues minéralisatrices distinctes qui sont
responsables de la minéralisation du Katanga :

- La première comprend l’association Cu-Co-U-Au de type stratiforme et est


particulièrement rencontrée dans le Sous-Groupe des Mines.
- La seconde venue est une association caractérisée par le Cu-Zn-Pb et accessoirement le
Ge et le Cd, sous forme d’amas discordants, rencontrée dans le Nguba précisément dans
le Kakontwe.

Plusieurs auteurs ont essayé d’expliquer l’origine de la minéralisation cuprocobaltifère au


Katanga. Les uns soutiennent l’origine syngénétique où l’on admet que la minéralisation s’est
déposée au même moment que se mettaient en place les couches. D’autres appuient la thèse de
l’origine épigénétique de la celle-ci pour laquelle la minéralisation s’est formée postérieurement
à la diagénèse.

Quand il a été démontré dans le Copperbelt zambien que les roches hôtes ne sont pas recoupées
par discordance, mais recouvrent le granite, l’origine syngénétique de la minéralisation est
devenue largement acceptée.

Un modèle génétique alternatif invoque la formation d'un environnement favorable à la


minéralisation lors de dépôt des sédiments, par la suite utilisées au cours de l'altération
diagénétique précoce. Il n'existe aucun consensus quant à l'origine de ces dépôts mais quel que
soit le mécanisme qui a abouti à leur formation, la configuration stratiforme de la
minéralisation, aux échelles locale et régionale, permet de dire qu’un processus syn-
sédimentaire a dû jouer un rôle majeur dans la formation de la minéralisation. Il en résulte une
continuité latérale étendue sur des milliers de mètres, comme l'illustre des dépôts importants
tels que Nchanga en Zambie et Kolwezi en R.D Congo (Figure 7).

24
Figure 7. Carte métallogénique régionale du Central African Copperbelt, Chabu (2003).

I. 2. 1. 1. f. Les formations phanérozoïques

Il s’agit des formations sédimentaires tabulaires de couverture, déposées après les plissements
Katanguien. Elles comprennent de bas en haut (Cahen, 1954) :

- La série des argilites et shales ou série de la Lukuga (d’âge Paléozoïque) ;


- La série des Groupe des roches rouges et grès polymorphes (d’âge Mésozoïque) ;
- La série des sables ocres et limons (d’âge Cénozoïque et Quaternaire).

 Paléozoïque

Le Paléozoïque est représenté par la série de la Lukuga dont les seuls étages observés sont le
permien et le carbonifère supérieur. Au niveau du bassin de la Lukuga. L’échelle
stratigraphique comprend, du sommet vers la base :

- Les formations de transition constituées d’argilites et de shales de teintes diverses,


parfois gréseux, des grès et psammites de teintes variées avec localement des veines de
charbon. Son contenu florifère a permis de leur attribuer un âge permien supérieur ;

25
- Les formations à couche de houille comprenant des shales, psammites, grès, arkose,
poudingue de teintes grise ou gris-noir. On leur attribue un âge Permien ;
- Les formations de shales noirs de la Lukuga; l’étude de la flore a permis de lui donner
un âge Permien inférieur ;
- Les formations glaciaires et périglaciaires supérieures. Il s’agit de poudingues à galets
volumineux de roches du soubassement. C’est une formation d’origine glaciaire et
périglaciaire.

 Mésozoïque (=Groupe des roches rouges)

Les terrains mésozoïques reposent en discordance sur les couches de la série de la Lukuga. Elles
sont limitées, à la base et au sommet, par des niveaux conglomératiques. Elles se divisent en
deux séries : une série inferieur de shales rouges (au moins 155 m d’épaisseur) et une série
supérieure de grès rouges (environ 150 à 160 m d’épaisseur) (Cahen et Lepersonne, 1971). Ces
formations semblent correspondre au remplissage de l’extension vers le nord-est du fossé de la
Luangua (Zambie).

 Cénozoïque et Quaternaire

Ces dépôts sont représentés par des alluvions récentes, des éluvions, des sables ocre (observés
le long du lac Tanganyika), des graviers de remaniement, ainsi que des éboulis de pente.

26
CHAPITRE II ETUDE CARTOGRAPHIQUE

II. 1. INTRODUCTION

Ce chapitre a pour objectifs :

- D’établir la carte géologique du secteur de Bungu-Bungu ;


- De reconstituer le log stratigraphique synthétique du secteur à partir des données de levé
de surface ;
- De caractériser le type de contraintes ayant affectées les formations géologiques du
secteur sur la base d’un levé détaillé de mesures de directions et de pendage de différents
éléments structuraux.

Pour atteindre ces objectifs, nous avons entrepris la démarche suivante :

Sur le terrain nous avons procédé à un levé géologique systématique réalisé à l’aide de 8 coupes
équidistantes de 200 m et orientées WSW-ENE perpendiculairement à direction générale des
couches. Ensuite nous avons effectué des traversés en vue de préciser les contacts entre les
différentes formations. L’emplacement des coupes est donné sur la carte géologique de surface.

Nous avons aussi été guidés par les termitières et types de sols qui soulignent les contacts des
différentes formations géologiques. Conjointement au levé, les différentes formations ont été
décrites et échantillonnés systématiquement.

Le matériel utilisé pour la réalisation de cette étude est constitué de :

• Boussole ;
• Marteau de géologue ;
• GPS (Garmin 64) ;
• Carnet de terrain ;
• Décamètre ruban ;
• Loupe ;
• Crayons marqueurs ;
• Sacs d’échantillons ;
• Appareil photo numérique.

27
Les données prélevées sur terrain ont été reportées dans des tableaux descriptifs suivant le
modèle ci-après :

- Colonne 1 : numéros des stations ;


- Colonne 2 : coordonnées de la station en UTM ;
- Colonne 3 : Description de la formation et observations particulières.

Les différentes formations géologiques observées dans le secteur étudié sont représentées en
coupes orientées (WSW-ENE), tel qu’illustré sur les figures ci-dessous.

II. 2. PRESENTATION DES DONNEES DE TERRAIN

II. 2. 1. Cartographie géologique

Les différentes formations géologiques traversées sur les 8 coupes réalisées dans le secteur
faisant l’objet de notre travail sont reprises dans les tableaux ci-dessous :

Tableau 3. Résultats Coupe_a.

N°Station Localisation Description


Easting(UTM) Northing(UTM) Alt(m)

STAa1 508374 8767411 1216 sol latéritique de couleur rouge a mauve (Dolomie)
STAa2 508899 8767452 1223 sol latéritique de couleur rouge a mauve (Dolomie)
STAa3 509154 8767474 1286 massive, présence des galets émoussés de taille centimétrique dans
une matrice dolomitique riche en minéraux ferrugineux (Oligiste),
(Grand conglomérat)
STAa4 509461 8767680 1228 Sol argileux de couleur brunâtre (Shale)

28
Figure 8. Représentation en coupe de différentes formations géologiques du secteur de
Bungu-Bungu (Coupe_a, X : 508341 mE).

Tableau 4. Résultats Coupe_b.

N°Station Localisation Description


Easting(UTM) Northing(UTM) Alt(m)

STAb1 507411 8767251 1252 massive, taille des grains micrométrique,


couleur grisâtre, couleur d'altération
rougeâtre (Grès arkosique)
STAb2 507543 8767280 1220 massive, taille des grains micrométrique,
couleur grisâtre, couleur d'altération
rougeâtre (Grès arkosique)
STAb3 507693 8767365 1215 termitière-sol couleur brunâtre, argileux
(Shale dolomitique)
STAb4 507944 8767460 1215 termitière-sol couleur brunâtre, taille des
grains micrométrique (Shale dolomitique)
STAb5 506157 8766899 1226 sableux rougeâtre à grisâtre (Grès
arkosique)
STAb6 506605 8767063 1229 roche massive, quelque fois stratifiée, en
bancs très fin, couleur rose rougeâtre,
présence d'oligiste et la pyrolusite dans les
microfractures (Shale gréseux)
STAb7 506975 8767078 1223 sol sableux de couleur rougeâtre à brunâtre
(Shale gréseux)
STAb8 508361 8767538 1220 sol latéritique de couleur mauve, rougeâtre
(Dolomie)
STAb9 508711 8767568 1223 sol argileux de couleur rougeâtre (Dolomie)
STAb10 509174 8767743 1289 présence des galets émoussés de taille
variable millimétrique à centimétrique dans
une matrice de couleur mauve a rougeâtre,
contenant d'logiste, la pyrolusite, goethite
(Grand conglomérat)
STAb11 509552 8767855 1199 sol argileux de couleur rougeâtre (Dolomie)

29
Figure 9. Représentation en coupe de différentes formations géologiques du secteur de
Bungu-Bungu (Coupe_b, X : 506130 mE).

Tableau 5 . Résultats Coupe_c..

N°Station Localisation Description


Easting(UTM) Northing(UTM) Alt(m)

STAc1 506151 8767309 1225 couleur roche grisâtre, massive, taille


des grains millimétrique à
micrométrique (Grès arkosique)
STAc2 506540 8767309 1225 quelque fois stratifiée à massive, taille
des grains micrométrique, couleur gris-
rosâtre à brunâtre, présence de la
pyrolusite dans les microfracture,
couleur d'altération rougeâtre (Shale
gréseux)
STAc3 506868 8767436 1222 sol sableux de couleur rougeâtre à
brunâtre (Shale gréseux)
STAc4 507442 8767557 1218 sol sableux de couleur rougeâtre à
brunâtre (Shale gréseux)
STAc5 507402 8767397 1223 massive, couleur rosâtre, surface
rugueuse, cassure conchoïdale,
présence de la silice, oligiste, taille des
grains millimétrique à micrométrique
(Grès arkosique)
STAc6 507647 8767466 1217 sol argileux, couleur rougeâtre à
jaunâtre (Shale dolomitique)
STAc7 507955 8767723 1217 sol argileux, couleur rougeâtre à
jaunâtre (Shale dolomitique)

30
STAc8 508369 8767851 1217 sol latéritique de couleur mauve à
rougeâtre (Dolomie)
STAc9 508774 8767921 1221 sol argileux de couleur rougeâtre
(Dolomie)
STAc10 509011 8767966 1235 massive, couleur mauve, de densité
élevée, présence d'oligiste dans les
microfracture (Dolomie en contact
avec le Grand-conglomérat)
STAc11 509175 8767991 1289 présence des galets émoussés de taille
variable millimétrique à centimétrique
dans une matrice de couleur mauve a
rougeâtre, contenant d'logiste, la
pyrolusite, goethite (Dolomitique),
(Grand conglomérat)
STAc12 508726 8767743 1289 sol argileux de couleur rougeâtre
(Dolomie)
STAc13 509433 8768062 1220 stratifiée, présence des galets de taille
millimétrique à centimétrique dans le
shale (Shale en contact avec le Grand
conglomérat)
STAc14 509332 8768062 1222 stratifiée, présence des galets de taille
millimétrique à centimétrique (Shale
en contact avec le Grand conglomérat)
STAc15 509551 8768133 1199 sol argileux de couleur rougeâtre
(Dolomie)

Figure 10. Représentation en coupe de différentes formations géologiques du secteur de


Bungu-Bungu (Coupe_c, X : 506155 mE).

31
Tableau 6. Résultats Coupe_d.

N°Station Localisation Description


Easting(UTM) Northing(UTM) Alt(m)

STAd1 506302 8767548 1244 massive, taille des grains micrométrique,


couleur grisâtre, couleur d'altération
rougeâtre, présence d'oxyde de fer
(Oligiste) dans les microfractures (Grès
arkosique)
STAd2 506410 8767613 1235 stratifiée en banc centimétrique, taille des
grains micrométrique, couleur grisâtre,
couleur d'altération rougeâtre (Shale
gréseux)
STAd3 506219 8767455 1223 sol sableux rougeâtre, couleur roche
grisâtre, massive, taille des grains
millimétrique à micrométrique (Grès
arkosique)
STAd4 506976 8767727 1220 sol sableux de couleur rougeâtre à
brunâtre (Shale gréseux)
STAd5 507380 8767853 1217 sol sableux de couleur rougeâtre à
brunâtre (Shale gréseux)
STAd6 507755 8767946 1217 sol argileux, couleur rougeâtre à jaunâtre
(Shale dolomitique)
STAd7 508034 8768071 1215 sol argileux, couleur rougeâtre à jaunâtre
(Shale dolomitique)
STAd8 508291 8768042 1216 sol latéritique de couleur mauve,
rougeâtre (Dolomie)
STAd9 509186 8768241 1289 présence des galets émoussés de taille
variable millimétrique à centimétrique
dans une matrice de couleur mauve à
rougeâtre, contenant d'oligiste, la
pyrolusite, goethite (Dolomitique), (Grand
conglomérat)
STAd10 509551 8768357 1199 sol argileux de couleur rougeâtre
(Dolomie)

32
Figure 11. Représentation en coupe de différentes formations géologiques du secteur de
Bungu-Bungu (Coupe_d, X : 506155 mE).

Tableau 7. Résultats Coupe_e.

N°Station Localisation Description


Easting(UTM) Northing(UTM) Alt(m)

STAe1 509330 8768554 1208 stratifiée en petit banc, taille des grains micrométrique, présence
d'Oligiste dans les microfractures (Shale)
STAe2 509445 8768559 1220 stratifiée en banc épais, taille des grains micrométrique, intercale
par les bancs de grès (Shale)
STAe3 509445 8768559 1220 couleur brunâtre, stratifiée en banc épais, taille des grains
micrométrique, intercalée par les bancs de grès (Shale)
STAe4 509185 8768538 1209 massive, couleur grisâtre, présence des galets émoussés de taille
centimétrique, dans une matrice dolomitique (Grand
conglomérat)
STAe5 509162 8768518 1212 massive, taille des grains très fin, couleur mauve-blanchâtre,
présence d'oligiste dans les microfractures (Dolomie)
STAe6 508963 8768506 1218 massive, taille des grains très fin, couleur mauve-blanchâtre,
présence d'oligiste dans les microfractures (Dolomie)
STAe7 508601 8768409 1217 massive, taille des grains très fin, couleur mauve-blanchâtre,
présence d'oligiste dans les microfractures (Dolomie)
STAe8 508188 8768316 1218 sol argileux de couleur gris-blanchâtre (Dolomie)
STAe9 507890 8768231 1218 sol sablo-argileux de couleur gris-blanchâtre (Shale dolomitique)
STAe10 507428 8768112 1222 sol sableux de couleur grisâtre (Grès)
STAe11 507162 8768042 1222 sol de couleur grisâtre, sableux (Grès)
STAe12 506500 8767953 1223 sol de couleur jaune rougeâtre, taille des grains micrométrique
(Shale gréseux)
STAe13 506195 8767868 1222 stratifiée en gros banc, taille des grains micrométrique, couleur
grisâtre, couleur d'altération rougeâtre (Shale gréseux)
STAe14 506065 8767870 1235 massive, taille des grains micrométrique, couleur grisâtre, couleur
d'altération rougeâtre (Grès arkosique)
STAe15 509551 8768553 1199 sol argileux de couleur rouge (Dolomie)

33
Figure 12. Représentation en coupe de différentes formations géologiques du secteur de
Bungu-Bungu (Coupe_e, X : 506155 mE).

Tableau 8. Résultats Coupe_f.

N°Station Localisation Description


Easting(UTM) Northing(UTM) Alt(m)

STAf1 505948 8768141 1239 massive, taille des grains micrométrique à


millimétrique, couleur gris-rosâtre, couleur
d'altération rougeâtre (Grès)
STAf2 506186 8768147 1221 sol sablo-argileux de couleur rougeâtre à
brunâtre (Shale gréseux)
STAf3 509596 8768904 1195 sol argileux de couleur rougeâtre (Dolomie)
STAf4 509396 8768963 1202 présence des galets de taille millimétrique à
centimétrique dans les formations stratifiées,
de taille micrométrique de couleur brunâtre
(Shale en contact avec le Grand conglomérat)
STAf5 509063 8768873 1202 présence des galets émoussés de taille
millimétrique à centimétrique dans le sol de
couleur rougeâtre (Dolomie en contact avec le
Grand conglomérat)
STAf6 508736 8768667 1208 sol argileux de couleur rougeâtre (Dolomie)
STAf7 508271 8768568 1211 sol argileux de couleur jaune à rougeâtre
(Dolomie)
STAf8 507833 8768568 1211 sol argilo-sableux de couleur jaune à rougeâtre
(Shale dolomitique)
STAf9 507327 8768410 1219 sol sableux de couleur grisâtre (Grès)
STAf10 506926 8768318 1219 sol sableux-argileux de couleur grisâtre (Shale
gréseux)

34
Figure 13. Représentation en coupe de différentes formations géologiques du secteur de
Bungu-Bungu (Coupe_f, X : 506155 mE).

Tableau 9. Résultats Coupe_g.


N°Station Localisation Description
Easting(UTM) Northing(UTM) Alt(m)

STAg1 506028 8768522 1220 sol-termitière de couleur jaune à rougeâtre, sol sableux (Grès)
STAg2 509544 8769225 1190 sol argileux de couleur rougeâtre (Dolomie)
STAg3 509327 8769176 1199 sol de couleur rougeâtre, sol sablo-argileux (Shale)
STAg4 509259 8769121 1201 sol de couleur rougeâtre, sol sablo-argileux (Shale)
STAg5 509153 8769082 1206 présence des galets émoussés de taille centimétrique à
millimétrique dans une matrice dolomitique (Grand
conglomérat)
STAg6 508981 8769038 1208 sol argileux de couleur rougeâtre (Dolomie)
STAg7 508740 8768946 1207 sol argileux, couleur rougeâtre (Dolomie)
STAg8 508659 8768957 1209 sol argileux, couleur rougeâtre (Dolomie)
STAg9 508588 8768972 1211 sol argilo-sableux de couleur rougeâtre à brunâtre (Shale
dolomitique)
STAg10 508492 8768932 1211 sol argileux de couleur rougeâtre (Dolomie)
STAg11 508317 8768849 1210 sol argileux de couleur rougeâtre (Dolomie)
STAg12 508154 8768798 1211 sol argileux de couleur rougeâtre (Dolomie)
STAg13 507981 8768842 1211 sol argilo-sableux de couleur rougeâtre à brunâtre (Shale
dolomitique)
STAg14 507749 8768797 1212 sol argileux-sableux de couleur rougeâtre à brunâtre (Shale
dolomitique)
STAg15 507638 8768797 1213 sol argilo-sableux de couleur rougeâtre à brunâtre (Shale
dolomitique)
STAg16 507243 8768640 1215 sol sableux de couleur rougeâtre à brunâtre (Grès)
STAg17 506973 8768569 1215 sol sableux de couleur rougeâtre à brunâtre (Grès)
STAg18 506806 8768556 1212 sol sableux de couleur rougeâtre à brunâtre (Shale gréseux)
STAg19 506626 8768494 1205 sol sableux de couleur rougeâtre à brunâtre (Shale gréseux)

35
STAg20 506463 8768445 1210 sol sableux de couleur rougeâtre à brunâtre (Shale gréseux)
STAg21 506278 8768473 1214 sol sableux de couleur rougeâtre à brunâtre (Shale gréseux)
STAg22 506152 8768403 1216 sol sableux de couleur rougeâtre à brunâtre (Shale gréseux)

Figure 14. Représentation en coupe de différentes formations géologiques du secteur de


Bungu-Bungu (Coupe_g, X : 506155 mE).

Tableau 10. Résultats Coupe_h.

N°Station Localisation Description


Easting(UTM) Northing(UTM) Alt(m)

STAh1 506160 8768733 1214 sol-termitières de couleur jaune a rougeâtre, sol


sableux (Shale gréseux)
STAh2 506230 8768783 1211 sol-termitière de couleur jaune a rougeâtre, sol
sableux (Shale gréseux)
STAh3 506369 8768770 1203 sol-termitière de couleur jaune a rougeâtre, sol
sableux (Shale gréseux)
STAh4 506567 8768854 1205 sol-termitière de couleur jaune a rougeâtre, sol
sableux (Shale gréseux)
STAh5 506748 8768864 1209 massive, taille de grains millimétrique à
micrométrique, couleur gris rosâtre, couleur
d'altération rougeâtre, surface quelque fois rugueuse
à lisse (Shale gréseux)
STAh6 506923 8768915 1212 massive, taille de grains millimétrique a
micrométrique, couleur gris rosâtre, couleur
d'altération rougeâtre, surface rugueuse (Grès)
STAh7 507069 8769003 1212 massive, taille de grains millimétrique a
micrométrique, couleur gris rosâtre, couler
d'altération rougeâtre, surface rugueuse (Grès)
STAh8 507183 8768992 1212 massive, taille de grains millimétrique a
micrométrique, couleur gris rosâtre, couler
d'altération rougeâtre, surface rugueuse (Grès)

36
STAh9 507407 8768978 1213 straffée, quelque fois massive, alternance des bancs
rougeâtre à jaune-brunâtre, taille des grains
micrométrique, présence d'oligiste et pyrolusites dans
les microfractures (Shale dolomitique)
STAh10 507668 8769000 1212 straffée, quelque fois massive, alternance des bancs
rougeâtre à jaune-brunâtre, taille des grains
micrométrique, présence d'oligiste et pyrolusites dans
les microfractures (Shale dolomitique)
STAh11 507842 8769011 1212 starifiée, quelque fois massive, alternance des bancs
rougeâtre à jaune-brunâtre, taille des grains
micrométrique, présence d'oligiste et pyrolusites dans
les microfractures (Shale dolomitique)
STAh12 507974 8769159 1213 sol-termitière de couleur mauve à grisâtre, sol
latéritique de couleur mauve à brunâtre (Dolomie)
STAh13 508146 8769255 1213 sol-termitière de couleur mauve à grisâtre, sol
latéritique de couleur mauve à brunâtre (Dolomie)
STAh14 508407 8769287 1211 sol-termitière de couleur mauve à grisâtre, sol
latéritique de couleur mauve à brunâtre (Dolomie)
STAh15 508521 8769327 1215 sol argileux, couleur rougeâtre (Dolomie)

Figure 15. Représentation en coupe de différentes formations géologiques du secteur de


Bungu-Bungu (Coupe_h, X : 506155 mE).

37
Les observations effectuées sur le terrain ainsi que les données analytiques prélevées ont permis
d’élaborer la carte géologique de surface du secteur étudié (Figure 16).

Figure 16. Carte géologique de surface du secteur Bungu-Bungu.

II. 2. 2. Etudes structurales

Dans cette partie, nous nous intéresserons à la signification tectonique des différents objets
rencontrés dans notre secteur d’étude et dont les déformations ont été causées par les différentes
phases tectoniques ayant affectées le katanguien plissé.

Il est question de la détermination de différents éléments structuraux observés et prélevés sur


terrain en se basant sur les aspects géométriques, cinématique et statistique de différentes
structures cassantes. Nous avons, pour atteindre ce but, procédé par la description et l’analyse
des éléments structuraux observés.

Objectifs :

 Cartographie des éléments structuraux ;


 Détermination des structures géologiques des formations du secteur d’étude partant de
l’analyse des directions préférentielles de celles-ci ;
 Déterminations des relations entre différentes structures cassantes et la stratification.

38
II. 2. 2. 1. Méthodologie

Les données fournies dans ce travail particulièrement ; données d’analyse structurale découlent
des observations et prélèvement des mesures sur terrain (in situ), nous avons procédé par :

- La description des structures primaires et secondaires observées :

Cette description a été basée sur la nature de la structure (primaire ou tectonique). Pour les
veines, nous déterminions leur contenu minéralogique, leur épaisseur ainsi que leur relation
chronologique (intersections et déplacements mutuels) pour élucider la hiérarchie entre ces
structures.

- La prise des mesures structurales :

Les mesures ont été prises en usant d’une boussole de marques Brunton qui nous a permis de
prendre les mesures directement sous format Direction/pendage, qui ensuite seront transformés
en DIP/DIPDIRECTION, pour leur traitement en usant du logiciel Win-tensor.

II. 2. 2. 2. Présentation et traitement des données

Les données acquises sont présentées dans les tableau ci-dessous et comporte :
 La description des éléments structuraux ;

 Les mesures des plans de stratification ;

 Les mesures des plans de cassures (veines, fractures conjuguées, joints et les diaclases, etc.).

Tableau 11. Mesures structurales.

N° Lithologie Eléments Direction/Pendage

1 Shale gréseux So N145/55NE

2 Shale ferrugineux So N150/55NE

3 Shale ferrugineux Fracture 1 N105/50SW

39
4 Shale ferrugineux Fracture 2 N160/50NE

5 Shale ferrugineux Filon de quartz N90/41N

6 Shale gréseux So N160/53NE

7 Shale gréseux Fracture 1 N80/50NNW

8 Shale Veine d'oligiste N80/40NNW

9 Dolomie Fracture N100/60SW

10 Dolomie Faille inverse N165/28SW

11 Shale gréseux So N145/60NE

12 Shale gréseux Fracture 1 N85/75NNW

13 Shale gréseux Fracture 2 N40/82NNW

14 Shale gréseux So N140/50NE

15 Shale gréseux So N143/60NE

16 Shale ferrugineux So N145/55NE

17 Shale gréseux So N155/57NE

18 Shale ferrugineux So N135/45NE

19 Shale gréseux So N148/58NE

20 Shale ferrugineux So N152/49NE

21 Shale gréseux So N149/45NE

22 Shale gréseux So N150/56NE

23 Shale ferrugineux So N158/60NE

24 Shale gréseux So N147/59NE

25 Shale So N162/47NE

26 Shale So N138/49NE

27 Shale So N152/55NE

28 Shale So N150/50NE

29 Shale So N155/56NE

40
30 Shale So N159/61NE

31 Shale So N156/52NE

32 Shale ferrugineux So N160/53NE

33 Dolomie Fracture N110/40SW

34 Shale Fracture N170/45NE

35 Shale ferrugineux Fracture N108/53SW

36 Dolomie Fracture N90/60N

37 Shale Fracture N30/68NW

38 Shale ferrugineux Fracture N20/50NW

39 Shale ferrugineux Fracture N70/35NW

40 Shale ferrugineux Fracture N160/40NE

41 Shale ferrugineux Fracture N35/39SW

42 Shale Fracture N45/50SW

43 Shale Fracture N15/63SW

44 Shale Fracture N25/55SW

45 Shale Fracture N20/55SW

46 Shale Fracture N50/50SW

47 Shale Fracture N190/35SW

48 Shale Fracture N195/46SW

49 Dolomie Fracture N200/50SW

50 Dolomie Fracture N190/40SW

51 Dolomie Fracture N110/30NE

52 Dolomie Fracture N115/39NE

53 Dolomie Fracture N120/46NE

54 Dolomie Fracture N135/29NE

55 Dolomie Fracture N139/40NE

41
56 Dolomie Fracture N125/50NE

57 Dolomie Fracture N145/30NE

58 Dolomie Fracture N130/55NE

59 Shale Fracture N160/60NE

60 Shale Fracture N155/47NE

61 Shale Fracture N115/43NE

62 Shale Fracture N120/46NE

63 Shale Fracture N130/30NE

64 Shale Fracture N110/61NE

II. 2. 2. 2. a. Présentation des données

Une famille des fractures affecte deux formations distinctes, d’une part les Shales du Mwasha
et de l’autre part la dolomie du Nguba au contact avec le Grand conglomérat (Figure 17). Cette
faimille récoupe les deux formations perpendiculairement (NE-SW).

Figure 17. Différents éléments structuraux et leur relation.

Les shales du Mwashya sont également recoupés perpendiculaire par les veines épaisses en
moyenne de 2 Cm, remplis d’Oligiste (Figure 18).

42
Figure 18. Illustration des veines recoupant les shales.

Deux autres familles des fractures recoupant la stratification et formant une zone des fractures
conjuguées dans les shales. Le premier réseau est orienté NE-SW et le deuxième a une
orientation préférentielle de NW-SE (Figure 19).

Figure 19. Fractures conjuguées recoupant la stratification.

43
Dans la dolomie de Nguba au contact avec le Grand conglomérat, on peut également observer
la faille inverse à l’échelle de l’affleurement, marquée par le décalage de deux compartiments
(Figure 20).

Figure 20. Faille inverse.

Des structures en extension ont été observées sur terrain témoignant la présence du phénomène
de boudinage (Figure 21). Ce phénomène est observé dans les shales (roches incompétentes et
dont la déformation s’est effectuée de manière plastique) et les microgrès (roches compétentes
avec déformation cassante) dans les formations du Roan. Les images ci-dessous montrent un
boudinage très poussé évoquant la présence de très fortes contraintes poussant les microgrès
jusqu’à la rupture.

44
Figure 21. Formation des boudins.

Nous avons effectué des projections des plans représentés par les pôles des mesures prises sur
canevas stéréographiques et nous avons établi les diagrammes ainsi que les rosaces des
fréquences de toutes les mesures. Nous avons établi des rosaces des fréquences aussi bien pour
les plans de stratification que pour les plans de cassures. Ces éléments seront présentés en
portant le nombre de mesures selon une échelle constante sur des droites rayonnantes ayant des
amplitudes de 10 à 10. Ce mode de représentation met en évidence la direction préférentielle
de toutes ces structures planaires et enfin, nous avons procédé par des projections
stéréographiques.

II. 2. 2. 2. b. Traitement des données

 Plan de stratification :
Le traitement a consisté en la projection stéréographique sur le canevas de Schmidt des pôles
de toutes les mesures structurales des plans de stratification prises dans la zone d’étude pour
produire la représentation des pôles et le cyclogramme des plans de stratification en usant du
logiciel Win-tensor. C’est ainsi que la représentation des pôles, du cyclogramme et de la rosace
de fréquence se présente de la manière illustrée par la figure suivantes (Figure 22).

45
Figure 22. Rosace des fréquences des plans de stratification.

La présentation des mesures sur le canevas montre la quasi-totalité des pôles concentrés dans
un seul quadrant NW du canevas de Schmidt indique un pendage vers le NE, ceci ne nous
permet pas de déterminer avec certitude la structure des formations dans le secteur étudié
compte tenue de la superficie que couvre notre secteur d’étude. Les pôles concentrés dans le
quadrant NW montrent des pendages moyens en fonction de leur rapprochement vers le centre
du canevas de Schmidt (Figure 23).

Figure 23. Pôles des plans de stratification à gauche et cyclogramme des plans de
stratification.

 Fractures et veines :
Les mesures des différentes fractures sont reprises dans le tableau montré au premier point,
dont leur traitement a conduit aux résultats ci-après :

46
Figure 24. Rosace des fréquences des fractures et veines.

Nous pouvons observer trois familles des fractures en majorité sur toute l’étendue du secteur
faisant l’objet de notre étude des directions NE-SW, NW-SE et NNW-SSE dont certaines entre
elles sont conjuguées de pendage modéré.

Les pôles des différentes fractures ainsi que trace des fractures peuvent être observé sur les
canevas ci-dessous :

Figure 25. Pôles des fractures à gauche et cyclogramme des fractures à droite.

La majorité des pôles abonde dans les deux derniers quadrants soient SW et NW, et une
répartition presqu’équitable dans les deux premiers quadrants.

47
Conclusion partielle
Ce chapitre a consisté à la présentation et traitement des données de terrain en s’amarrant sur
deux aspects :

Sur le plan géologique ; à l’issue du traitement de données recueillis sur les coupes présentées
dans les tableaux susmentionnés nous avons pu établir la carte d’affleurement du secteur étudié
et les corrélations de celle-ci en suivants les coupes ont conduit à l’établissement de la carte géo
logique de surface. Nous avons ensuite scanné la carte obtenue et utilisé l’image raster ainsi
créée pour digitaliser la carte à l’aide d’un SIG (ArcGis 10.3) nous a permis de produire une
carte à l’échelle de 1/50000.

Sur le plan structural ; en analysant les marqueurs cinématiques observées sur terrain et à partir
de leurs mesures structurales, nous avons pu ressortir le régime local de déformation sous forme
du tenseur des contraintes suivant (Figure 26).

Figure 26. Champ des contraintes.

L’orientation de la contrainte principale 1 responsable de la déformation est dans la direction


NE et SW soit 32/066, 3 est de 58/234 et 2 est 05/333 montre que nous sommes dans un
régime compressif.

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