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Université Mohammed V
Faculté des Sciences de la terre
Département des Sciences de la terre
MICROPALÉONTOLOGIE
Les fossiles « classiques » (i.e. dont l'étude est réalisable à l'œil nu ou à faible
grossissement) sont parfois appelés macrofossiles par comparaison.
La limite entre les deux types de fossiles est par ailleurs fluctuante et largement
déterminée par la taille des éléments caractéristiques du fossile, plutôt que par sa taille
générale.
INTRODUCTION
Leur compétitivité tient à leur fréquence élevée et à leur grande diversité dans tous les
milieux aquatiques.
HISTORIQUE
Ses deux pères fondateurs sont le micrographe allemand Ehrenberg et le Français Alcide
d'Orbigny (auteur d'une volumineuse monographie sur les foraminifères) qui publient vers 1830-1840
leurs travaux fondamentaux.
Un autre grand nom domine cette discipline, le britannique Henry Clifton Sorby dont les publications
sont un peu postérieures, à partir de 1856.
L'essor de cette discipline scientifique a lieu dans les années 1960 et 1970 avec l'introduction
progressive de microscopes électroniques de plus en plus performants, le développement
des campagnes océanographiques et l'exploration pétrolière.
Microfossiles et
techniques 1
micropaléontologiques
LE TERRAIN
▪ Le travail du micropaléontologiste débute sur le terrain, devant l’affleurement, par un levé
détaillé de la coupe, complété par des croquis annotés et des photographies. Les
échantillons prélevés sont soigneusement localisés.
▪ Dans le cas d’un sondage, on note avec précision la profondeur à laquelle ils ont été pris.
Désagrégation
Tamisage Séparation Triage Etiquetage
d’échantillons
Echantillons
Non indurés Echantillons
ou pas indurés
Surface Subsurface
Domaine continental : Milieu lacustre Dans ce milieu prédominent les Ostracodes, les Charophytes
et les Diatomées (surtout Pennales). Il faut toutefois signaler la présence de rares Dinoflagellés,
Coccolithophoracées et Tintinnides.
Domaine marginolittoral : Milieu lagunaire, on retrouve essentiellement des Ostracodes, des
Charophytes et des Diatomées (surtout Pennales). Peu diversifiés, ils sont représentés par de
nombreux individus.
Domaine marin littoral : Les Foraminifères benthiques, les Diatomées (surtout Centrales) et les
Dinoflagellés prédominent. En nombre plus restreint, on peut noter la présence de Foraminifères
planctoniques, de Coccolithophoracées.
Domaine marin bathyal : Les Foraminifères planctoniques, les Diatomées, les Radiolaires, les
Coccolithophoracées, les Dinoflagellés prédominent et sont associés à des Ostracodes.
INFLUENCE DES FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX :
Dans les eaux profondes, la sédimentation est relativement peu variée. Elle est dominée
par les boues à Radiolaires et les boues à Coccolithes.
Chez le vivant, les parties fossilisables sont de nature chimique variable :.
03 en phosphates de calcium
02 en carbonates
01
en silice
La Classification des microfossiles:
Les microfossiles ont été classé selon de leurs taille comme suit :
• Les. microfossiles (dimensions comprises entre 0,05 mm et quelques mm) ;
• Les nannofossiles (dimensions inférieures à 50um) ;
• Les organites ou fragments isolés de macrofossiles reconnaissables à leur forme et/ou leurs
Caractères microstructuraux
Micropaléontologie Palynologie
Écologie :
La solidité de leur carapace, leur grande sensibilité aux conditions du milieu et leur évolution assez
rapide sont des caractères qui offrent une place majeur a ces organismes dans plusieurs domaines
de la paléontologie.
Les ostracodes fossiles sont très utilisés pour reconstituer les conditions physico-chimiques des
milieux de sédimentation, en particulier dans les formations quaternaires, où toutes les espèces
rencontrées ont encore leurs équivalents vivants.
Dans les séries géologiques plus anciennes, où la plupart, voire la totalité des espèces ne sont pas
représentées dans la nature actuelle, les interprétations paléoécologiques sont plus délicates.
Les ostracodes sont connus dès le Cambrien. Ils ont un intérêt stratigraphique important. Les
espèces ont généralement une évolution suffisamment rapide pour permettre de caractériser un
étage ou une biozone à l’intérieur de celui-ci.
LES CALPIONELLES
Protozoaires planctoniques d'affinité
taxonomique incertaine (Ciliés ?).
Des microfossiles en forme d’urne
De petite taille (longueur :45 à 150 µm en
moyenne).
Leurs coques calcitiques, fibro-radiée appelées
Loricas sont presque toujours fossilisées dans
des calcaires. C’est la raison dans laquelle elles
ont été étudiées uniquement en lames minces.
Les falaises de craie blanche à silex d’Étretat se sont formées au Crétacé supérieur (entre 94 et 86 Ma)
LES NANOFOSSILES CALCAIRES : LES COCCOLITHES
Autotrophes NANNOFOSSILES
CALCAIRES (Coccolithes) DIATOMES
MICROFOSSILES SILICEUX
LES MICROFOSSILES SILICEUX: LES RADIOLAIRES ET LES
DIATOMÉES
Ces protistes possèdent tous un squelette siliceux en opale, mais appartiennent à des groupes
variés.
Les diatomées
LES DIATOMÉES
A près la mort des diatomées, le squelette siliceux reste sous sa frustule. Ces
frustules montrent une grande diversité dans la forme, mais ils sont
généralement presque bilatéralement symétrique, d'où le nom du groupe.
LES DIATOMÉES
La classification repose principalement sur la forme et l’ornementation des frustules. On distingue:
Les diatomées centriques (ou centrale) : circulaires, Les diatomées pennées (ou pennales) : naviculaires,
elliptiques ou polygonales, à ornementation avec une ligne (raphé ou pseudo-raphé) qui partage
concentrique ou radiaires = axe de symétrie central la valve en deux moitiés = à symétrie bilatérale
Frustule circulaire
Frustule allongé
Variété des frustules de Diatomées
LES DIATOMÉES
• Dans la nature actuelle, les diatomées se rencontrent dans toutes les eaux aussi bien
continentales que marines, et quelle que soit leur température.
• Certaines vivent dans la terre humide. Elles sont surtout abondantes dans les mers froides.
• Les diatomées pennées, très répandues dans les eaux douces, sont surtout benthiques ;
• Les diatomées centriques, surtout marines et planctoniques, dominent dans les eaux de
surface des régions froides et des régions d'upwelling côtier.
Les radiolaires
LES RADIOLAIRES
La classification
Les radiolaires comprend trois groupes:
Les Polycystines, au squelette solide en opale.
Les Acanthaires et les Phéodaires, dont les éléments squelettiques vacuolaires, de composition siliceuse
plus complexe, se dissolvent plus rapidement dans l’eau de mer.
Le registre fossile étudié par les paléontologues des radiolaires est donc quasi-exclusivement constitué
de Polycystines. Ceux-ci se divisent encore en deux ensembles de morphologies différentes:
➢ Les Nassellaires
➢ Les Spumellaires
LES RADIOLAIRES
Morphologies de Spumellaires
Spumellaires
LES RADIOLAIRES
Les Radiolaires figurent parmi les organismes lithogènes : Ils représentent la composante
principale des boues siliceuses des grands fonds, en dessous de 5000 m. Leurs tests, accumulés
et cimentés par de la silice, fournit des radiolarites ou des jaspes.
Ces fossiles sont, avec les Diatomées, (qui n’apparaissent qu’au Crétacé récent) les seuls
disponibles dans les milieux profonds en dessous de la profondeur de compensation des
carbonates.
LES RADIOLAIRES
Ecologie : Ils vivent en principe à l’état isolé, mais il existe quelques formes coloniales dans lesquelles
chaque individu garde son identité fonctionnelle propre. Ils vivent dans les grandes profondeurs et en
existé à toutes les époques géologiques du Cambrien à l’actuel.
Répartition stratigraphique : L' histoire fossile des radiolaires du Paléozoïque inférieur est dominée
par Spumellaria jusqu'à la période carbonifère , au cours de laquelle la faune nassellaire a connu une
forte augmentation de sa diversité. Les diversités nassellaire et spumellaire ont été relativement
similaires depuis le Mésozoïque , avec des baisses de diversité après des événements d' extinction de
masse et une augmentation de la diversité spumellaire et nassellaire au cours du Quaternaire
LES RADIOLARITES
Sont des roches dans lesquelles a silice a été rapporté par
les tests de radiolaires. On retrouve la trace de ces
organismes en lame mince, parfois bien conservés noyés
dans un ciment de calcédoine ou de quartz microcristallin.
Ce sont des roches compactes à cassure conchoïdale.
Il existe 3types:
Jaspes: sont rouges, sombres, la couleur rouge est due
à des oxydes de fer. Les radiolaires sont bien
conservés dans ce type de ce roche. Le terme jaspilite
désigne des roches présentant des lits alternés de Roche radiolarite Lydienne Roche Rugueuse De Jaspilite
jaspe et d’hématite.
Lydiennes : ce sont des radiolarites entièrement
noires, leur matrice quartzeuse microcristalline est
obscurcie par un pigment graphiteux. Les vestiges de
radiolaires sont difficiles à identifier.
Phtanites : ce sont des radiolarites fortement
recristallisées en quartz, souvent colorées en vert pale
par de l chlorite.
Un bloc de phtanite
Microfossiles phosphatés: fossiles de dents
de petits organismes vertébrés
LES CONODONTES
Tous les éléments conodontes, quelle que soit leur morphologie ont une structure interne semblable.
Ils sont constitués de deux parties :
• Une partie supérieure ou couronne qui correspond à l’élément observé
• Une partie inférieure ou corps basal que l’on n’observe rarement car elle se sépare très
facilement de la couronne.