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Etude d’Impact sur l’Environnement

Exemple : la décharge contrôlée provinciale d’Ouarzazate

Master: GEDD Professeur:


EL KHAYYARY Mohammed BEQQAL Said
Majbour Mohamed

1
Sommaire
Introduction ..................................................................................................................................... 4
Une étape de l’évaluation environnementale (notion d’impact) ................................................. 4
Un principe : respecter les préoccupations d ‘environnement .................................................... 5
Etape essentielle de l’évaluation environnementale des travaux et projets d’aménagement .......... 6
Qui est responsable de l’étude ?...................................................................................................... 7
Etude d’Impact sur l’Environnement de la décharge contrôlée provinciale d’Ouarzazate............. 9
CADRE JURIDIQUE ET LEGISLATIF ...................................................................................... 10
Textes relatifs aux déchets et décharges .................................................................................... 10
Textes relatifs au plan directeur .................................................................................................... 10
Texte relatif aux décharges contrôlées ...........................................................................................11
Justification du projet .................................................................................................................... 12
Situation du projet ......................................................................................................................... 14
ZONE D'ETUDE .......................................................................................................................... 15
Evolution et caractérisation du tonnage annuel des déchets produit par la population concernée 16
Composition des déchets au niveau de la zone d’étude ................................................................ 17
Composantes techniques de la nouvelle décharge d’Ouarzazate .................................................. 17
Mode d’exploitation de la nouvelle décharge contrôlée ............................................................... 18
Aménagement des casiers d’enfouissement.................................................................................. 19
Géomorphologie de la zone d’etude ............................................................................................. 20
Climat............................................................................................................................................ 21
Température .................................................................................................................................. 21
Humidité ....................................................................................................................................... 22
Vent ............................................................................................................................................... 22
Géologie ........................................................................................................................................ 23
Hydrographie ................................................................................................................................ 25
Pédologie....................................................................................................................................... 26
Milieu Biologique ......................................................................................................................... 27
La flore .......................................................................................................................................... 27
Faune ............................................................................................................................................. 28
ANALYSE DES IMPACTS .......................................................................................................... 28
IDENTIFICATION DES INTERRELATIONS ............................................................................ 28

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EVALUATION DE L’IMPORTANCE DES IMPACTS ............................................................... 29
Conclusion générale ...................................................................................................................... 30
Références ..................................................................................................................................... 31

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Introduction
Ce rapport rentre dans le cadre de recherche bibliographique, sur la réalisation d’une
étude d’impact sur environnement avec un exemple d’une décharge contrôlé.
Une étude d’impact bien faite doit montrer comment chaque projet répond à:
• des besoins économiques et sociaux,
• une préoccupation de la politique de protection de l’environnement (maintien de la
diversité biologique, préservation des grands équilibres) qui conditionnent
l’utilisation, la préservation et la transmission de ce patrimoine collectif.

Une étape de l’évaluation environnementale (notion d’impact)

Un impact sur l'environnement peut être défini comme l'effet, pendant un temps
donné et sur un espace défini, d'une activité humaine sur une composante
environnementale pris dans son sens large, c'est à dire englobant les aspects
physiques, biologiques et humains, en comparaison avec la situation prévalant avant
la réalisation de l'activité humaine en question.
L’évaluation environnementale désigne l’ensemble de la démarche destinée à:
Analyser les effets sur l’environnement d’un projet d’aménagement, d'un
programme de développement, d'une action stratégique, mesurer leur acceptabilité
environnementale, éclairer les décideurs.
Elle vise à:
o améliorer la décision par une prise en compte explicite et sélective des
considérations environnementales,
o fournir une base solide pour la gestion des conséquences sur
l’environnement des actions d’aménagement,
Permettre aux citoyens de s’exprimer sur les modifications prévisibles de leur
cadre de vie, favoriser l’intégration des objectifs fondamentaux que sont la
protection de l’environnement et le développement durable.
L’évaluation environnementale dispose de nombreux outils (cf. ci-dessous). Parmi
ceux-ci, l’étude d’impact sur l’environnement analyse les effets positifs et négatifs
des projets de travaux et d’aménagement sur l’environnement et le cadre de vie.

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Un principe : respecter les préoccupations d ‘environnement

Le droit de l’environnement oblige les maîtres d’ouvrage publics et privés à


respecter l’environnement lorsqu’ils projettent des travaux et aménagements
pouvant avoir des impacts sur l’environnement.
« Les travaux et projets d’aménagement qui sont entrepris par une collectivité
publique ou qui nécessitent une autorisation ou une décision d’approbation, ainsi
que les documents d’urbanisme doivent respecter les préoccupations
d’environnement». Ce principe découle d’une conviction désormais partagée par
tous : les actions mal contrôlées, menées sans réflexion globale préalable, c'est-à-
dire les projets conçus dans le seul souci de leur rentabilité immédiate et sans
évaluation environnementale en amont, provoquent le plus souvent une dégradation
de notre patrimoine, de notre cadre de vie et de notre santé.

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Le code de l’environnement pose le principe général de la protection de l’environnement en
rappelant que: • les espaces, ressources et milieux naturels, les sites et paysages, les espèces
végétales et animales, la diversité et les équilibres biologiques font partie du patrimoine
commun de la nation, • leur protection, leur mise en valeur, leur restauration, leur remise en
état et leur gestion sont d’intérêt général et concourent à l’objectif de développement durable
qui vise à satisfaire les besoins de développement des générations présentes sans
compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Il pose quatre principes
fondamentaux qui s’appliquent directement à l’évaluation environnementale: • le principe de
précaution l’absence de certitude, compte tenu des connaissances scientifiques et techniques
du moment, ne doit pas retarder l’adoption de mesures effectives et proportionnées visant à
prévenir un risque de dommages graves et irréversibles à l’environnement à un coût
économiquement acceptable; • le principe d’action préventive et de correction, par priorité à
la source des atteintes à l’environnement, en utilisant les meilleures techniques disponibles à
un coût économiquement acceptable; • le principe pollueur-payeur les frais résultant des
mesures de prévention, de réduction de la pollution et de lutte contre celle-ci sont supportés
par le pollueur; • le principe de participation chaque citoyen doit avoir accès aux informations
relatives à l’environnement, y compris celles relatives aux substances et activités dangereuses.

Etape essentielle de l’évaluation environnementale des travaux et projets


d’aménagement

L’étude d’impact est destinée à:

❖ Concevoir un meilleur projet


Pour le promoteur d'un projet, elle constitue le moyen de démontrer qu’il prend bien
en compte les préoccupations d’environnement.
Elle doit être considérée comme un outil performant pour intégrer l'environnement
dans les projets d'aménagement et donc favoriser la conception de projets :
respectueux de l'homme, des paysages et des milieux naturels, soucieux
d'économiser l'espace, d'épargner les espèces, de limiter la pollution de l'eau, de l'air
ou des sols;
❖ Éclairer l’autorité administrative sur la décision à prendre

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Parce qu’elle est préalable à la décision administrative d'autorisation ou
d'approbation d'un équipement, d'un ouvrage ou d'un aménagement, l’étude
d’impact contribue:
À informer l’autorité administrative compétente pour autoriser les travaux (ministre,
préfet, président du Conseil régional ou général, maire) sur la nature et le contenu
de la décision à prendre (autorisation, approbation, refus);
À guider celle-ci pour définir les conditions dans lesquelles cette autorisation est
donnée (mise en œuvre des mesures de suppression, de réduction et de compensation
des effets dommageables, par exemple);
À définir les conditions du respect des engagements pris par le maître d'ouvrage
(suivi des conséquences du projet sur l’environnement pendant les phases de
réalisation et d'exploitation, par exemple);
❖ informer le public et le faire participer à la prise de décision
Depuis les premières ébauches du projet jusqu’à l'enquête publique, la participation
active et continue du public est essentielle car elle contribue à la définition des
alternatives et des variantes du projet étudié.
Résumé :
L'étude d'impact • aide le maître d'ouvrage à concevoir un meilleur projet pour
l'environnement, • éclaire l’autorité administrative sur la nature et le contenu de la
décision à prendre, • contribue à l’information du public en le faisant participer à la
décision finale.

Qui est responsable de l’étude ?

La réalisation
L'étude d'impact est réalisée sous la responsabilité du maître d'ouvrage qui est également
responsable de son contenu. Il supporte la totalité des coûts afférents (investigations de
terrain, analyses et enquêtes, rédaction, reproduction et diffusion du rapport d'étude
d'impact).
Le contrôle
Le contrôle du contenu et de la pertinence de l’étude d’impact est en général effectué par
les services instructeurs des administrations de l'État et parfois par les services techniques
des collectivités territoriales. Cette phase est essentielle car la responsabilité du maître

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d’ouvrage et celle de l’État seraient engagées s’ils délivraient leur autorisation en dépit
d’une étude d’impact insuffisante

Le contenu de l’étude
«Le contenu de l’étude d’impact comprend au minimum une analyse de l’état initial du site
et de son environnement, l’étude des modifications que le projet y engendrerait, l’étude de
ses effets sur la santé et les mesures envisagées pour supprimer, réduire et, si possible,
compenser les conséquences dommageables pour l’environnement et la santé».
Le dossier de l’étude d'impact d’un projet
une analyse de l'état initial du site et de son environnement portant notamment sur :
- les richesses naturelles,
- les espaces (naturels, agricoles, forestiers, maritimes ou de loisirs), affectés par
les aménagements ou ouvrages;
une analyse des effets directs et indirects, temporaires et permanents du projet sur
l'environnement et plus particulièrement sur:
- la faune et la flore,
- les sites et les paysages,
- le sol, l'eau, l'air,
- le climat,
- les milieux naturels et les équilibres biologiques,
- la protection des biens et du patrimoine culturel,
- la commodité de voisinage (effets liés aux bruits, vibrations, odeurs, émissions
lumineuses et autres émissions polluantes),
- l’hygiène,
- la santé1, la sécurité et la salubrité publique;

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Le dossier d’étude d’impact d’un projet présente une analyse de l’état initial du
site et de son environnement, une analyse de ses effets sur l’environnement, les
raisons du choix du projet notamment au regard des préoccupations
d'environnement et les mesures destinées à supprimer, réduire et compenser les
effets dommageables. Pour tous les projets, l'étude d'impact analyse les effets sur
la santé. Pour les projets d’infrastructures, le dossier est complété par une analyse
des coûts collectifs des pollutions et nuisances et des avantages induits pour la
collectivité, et une évaluation des consommations énergétiques résultant de
l’exploitation du projet. Le dossier précise aussi les méthodes utilisées et les
difficultés rencontrées pour évaluer les effets du projet. Il présente les conclusions
de l’étude d’impact dans un résumé non technique destiné à faciliter la
participation du public.

Etude d’Impact sur l’Environnement de la décharge contrôlée provinciale


d’Ouarzazate

Cette étude a pour objet l‟étude d‟impact sur l‟environnement du projet de la création de
la décharge contrôlée provinciale d‟Ouarzazate. Elle s‟inscrit dans le cadre de l‟étude du
plan directeur provincial de gestion des déchets ménagers et assimilés de la province
d‟Ouarzazate.
L‟objet du présent rapport consiste à étudier en détail l‟impact de la création de ladite
décharge. Il sera établi conformément à la loi 12-03 relative aux études d‟impact sur
l‟environnement et ses décrets d‟application. Les objectifs spécifiques qui suivent seront
recherchés :
✓ Description de l‟état initial de la zone d‟étude ;
✓ Identification de tous les impacts environnementaux susceptible d‟être engendrées
au cours des phases de construction et d‟exploitation de la déchargé contrôlée ;
✓ Proposition des mesures d‟atténuation ou de compensation à prendre pour réduire,
voire éliminer les impacts négatifs éventuels, ainsi que les impacts résiduels ;
✓ Elaboration du plan de surveillance et de suivi des paramètres environnementaux.

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CADRE JURIDIQUE ET LEGISLATIF
Au cours de la dernière décennie, les autorités nationales chargées de l‟environnement ont
déployé des efforts notables en matière de renforcement du cadre juridique relatif aux
déchets.

Textes relatifs aux déchets et décharges

• Loi n° 78-00 portant charte communale telle que modifiée et complétée en 2002
par la loi 01-03 et en 2009 par la loi 17-08 (Dahir 1-08-153 du 18 février 2009)

• Loi n° 28-00 relatif à la gestion des déchets et leur élimination



• Décret n° 2-07-253 du 14 Rejeb 1429 (18 juillet 2008) portant classification des
déchets et fixant la liste des déchets dangereux

• Décret n° 2-09-139 du 25 Joumada I 1430 (21 Mai 2009) relatif à la gestion des
déchets médicaux et pharmaceutiques

• Décret n° 2-09-284 fixant les procédures administratives et les prescriptions
techniques relatives aux décharges contrôlées.

Textes relatifs au plan directeur

Du fait de la portée de ce plan, deux textes précisent ses modalités d‟élaboration :


le décret 2-09-285 (6 juillet 2010) fixant les modalités d'élaboration du plan
directeur préfectoral ou provincial de gestion des déchets ménagers et
assimilés et la procédure d'organisation de l'enquête publique afférente à ce
plan ;
l’arrêté n° 2817-10 du 15 JoumadaI 1432 relatif aux critères d’élaboration du
plan directeur préfectoral ou provincial de gestion des déchets ménagers et
assimilés.

Ces textes précisent :


• le contenu, les contraintes à prendre en considération et les objectifs à définir
dans le cadre de l‟élaboration du plan ;
• l‟organisation du pilotage et du suivi de l‟élaboration du plan ;
• l‟organisation de l‟enquête publique relative au plan,
• la procédure de validation de la proposition de plan,
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• le suivi de l‟exécution du plan, avec entre autres, la production d‟un rapport
annuel.

Le plan directeur doit aborder :


• les objectifs généraux du plan directeur ;
• les objectifs à atteindre en ce qui concerne le taux de collecte et
d’élimination des déchets ménagers et assimilés ;
• le choix des sites des installations de stockage, de valorisation, d‟élimination
des déchets mangers et assimilés en tenant compte des orientations des
documents d‟urbanisme,
• le programme d‟investissement comprenant l‟évaluation des coûts
prévisionnels d‟exploitation des différentes filières de la gestion des déchets
ménagers et assimilés sur une période de 5 et 10 ans ;
• les mesures à prendre en matière d‟information, de sensibilisation et de
conseil.

Texte relatif aux décharges contrôlées

Dans la mesure où le plan directeur provincial détermine le nombre de décharge et leur


localisation, il est utile de rappeler les principales prescriptions prévues par la législation
au travers du décret n°2-09-284 du fixant les procédures administratives et les prescriptions
techniques relatives aux décharges contrôlées. Ce décret a pour objet de fixer :
o Les procédures d‟ouverture, de transfert, de modification substantielle ou de
fermeture des décharges contrôlées ;
o Les prescriptions techniques à respecter pour la mise en place de la décharge
contrôlée en termes de choix du site et de son aménagement ;
o Les conditions d’exploitation de la décharge pour en garantir la sécurité, l’hygiène
et la surveillance.

L'exploitant est tenu de s'assurer que le sous-sol ou substrat géologique est étanche de façon
naturelle et permet ainsi d'assurer à long terme la prévention de la pollution des sols, des
eaux souterraines et de surface par les déchets et les lixiviats. Lorsque le site ne dispose
pas de cette étanchéité naturelle, les autorités gouvernementales chargées de l'intérieur et
de l'environnement décident par un arrêté conjoint des modalités techniques
d'étanchéifiassions artificielle. La conception de la décharge doit:
o Garantir l'interception, le stockage et l'élimination des eaux pluviales ou de
ruissellement contaminé par les déchets ;

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o Assurer la collecte et l'évacuation des eaux de ruissellement des zones avoisinantes
sans contamination de celle-ci par les déchets ;
o Garantir le drainage, la collecte, le stockage et l'élimination des lixiviats s'écoulant
au fond de la décharge ;
o Comprendre une clôture périphérique et des portes d'entrée afin d'en limiter l'accès
aux seules personnes autorisées ;
o Permettre une bonne intégration paysagère du stock de déchets ;
o Permettre la collecte et la valorisation ou la combustion du biogaz produit par les
déchets ;

Justification du projet

Les décharges, au Maroc, sont généralement sauvages et souvent démunies de tous


contrôles et de clôture, leur mise en place est aléatoire et présente des risques pour
l‟environnement. Telles qu‟elles sont aménagées et exploitées, elles constituent des
sources de pollution et de nuisances à savoir les mauvaises odeurs, le dégagement des
fumées et des gaz, envol des plastiques et d‟autres matériaux légers. A cela s‟ajoute le fait
qu‟elles sont les lieux propices de rassemblement des oiseaux, de rongeurs vecteurs de
maladies et de manière générale un lieu d‟activité et une source de revenus pour les
chiffonniers. Cette problématique est due à l‟insuffisance des moyens financiers, matériels
et humains, affectés à la gestion des déchets ménagers au niveau de la majorité des
communes du Royaume. La décharge actuelle d‟Ouarzazate pose de sérieux problèmes à
cause de sa situation et son mode d‟exploitation :
✓ L‟absence de l‟exploitation au niveau de la décharge associée à la direction
principale des vents facilite le transfert de la fumée, des odeurs et des sachets en
plastiques vers les terrains environnants, notamment vers la route nationale reliant
Ouarzazate et Zagora;
✓ Sa situation à quelques centaines de mètres du bord de la route nationale N9 à
vocation touristique, a des conséquences néfastes sur le potentiel touristique de la
région ;
✓ En absence du gardien, le casier actuel est facilement accessible aux récupérateurs
et à toute autre personne. Ceci, permettra un accès libre à toutes sortes de déchets;

Absence d‟une délimitation nette de la décharge a favorisée le développement de plusieurs


dépôts sauvages sur les terrains adjacents.
✓ Source de prolifération de rongeurs et des parasites qu‟ils hébergent (puces,
moustiques) avec le risque de maladies transmissibles inhérentes (leptospiroses,
pestes, etc.) ;

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✓ Site de pâturage des ovins et caprins, avec le risque réel sur la santé animale et
humaine.
Ainsi, la décharge actuelle d‟Ouarzazate/Tarmigte est génératrice de multiples nuisances
ayant des impacts négatifs sur l‟environnement local et régional. On cite : lixiviats, odeurs,
fumées, envol des déchets, pratiques insalubres des chiffonniers,…etc. La mise à niveau
de ladite décharge contribuera à la diminution de la dégradation de l‟environnement et
donc au développement durable de la région. L‟absence d‟une gestion contrôlée de la
décharge et les nuisances qui en découlent fait appel à la mise à niveau de la décharge.
Cette mise à niveau consiste à :
➢ La réhabilitation et fermeture de l‟ancien casier non contrôlé ;
➢ La construction d‟une décharge contrôlée.
La mise à niveau de la décharge d‟Ouarzazate/Tarmigte permettra l‟amélioration des
conditions de vie des populations, préservera l‟environnement et contribuera à la
promotion, localement et au niveau régional, des activités économiques.

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Figures : L’état de la décharge actuelle d’Ouarzazate/Tarmigte

Situation du projet

Le projet de la décharge contrôlée provinciale d‟Ouarzazate relève du territoire de la région


Souss-Massa-Drâa-Province d‟Ouarzazate. Le site retenu du projet est situé au niveau de
la décharge actuelle desservant la ville d‟Ouarzazate et le centre urbain de la commune de
Tarmigte. Il se trouve au Sud de la ville d‟Ouarzazate, dans le territoire de la commune
rurale de Tarmigte à 4 Km du centre urbain de Tarmigte et à 6Km du centre-ville
d‟Ouarzazate.
La figure suivante représente la carte de situation de la décharge du projet:

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ZONE D'ETUDE
La délimitation de la zone d‟étude retenue pour la présente étude permet de caractériser
les diverses composantes physiques, biologiques et socio-économiques du milieu
récepteur. L‟aire de l‟étude délimite la zone dans laquelle les impacts du projet seront
évalués et mis en évidence. Elle a été limitée à l‟étendue possible des impacts potentiels
généralement observée sur ces composantes lors de projets similaires. Comme les
différentes composantes des milieux humain et naturel sont susceptibles d‟être affectées à
des degrés divers et sur des étendues différentes par rapport au site de la future décharge
contrôlée provinciale. La zone d‟étude est globalement définie dans la description par le
territoire de la province d‟Ouarzazate. En guise de détails, la zone d‟étude de la décharge

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contrôlée d‟Ouarzazate est définie par un cercle de 15 km de rayon et ayant le site de la
décharge comme centre. La figure ci-dessous représente la zone d‟étude du projet de la
future décharge contrôlée provinciale d‟Ouarzazate :

Evolution et caractérisation du tonnage annuel des déchets produit par la


population concernée

La quantité estimée des déchets générée chaque jour par la population concernée par
les services de collecte est donnée par le tableau suivant :

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Composition des déchets au niveau de la zone d’étude

Composantes techniques de la nouvelle décharge d’Ouarzazate

La décharge contrôlée provinciale d‟Ouarzazate est une décharge classe 1, elle sera
destinée pour l‟élimination des déchets ménagers et assimilés des villes de la
province et du centre urbain de la commune de Tarmigte et les douars limitrophes,
et éventuellement les déchets ménagers des centres urbains des autres communes
rurales de la province, ceci dans le cadre d‟un groupement intercommunal.
Une décharge contrôlée est caractérisée par :
➢ Terrassements des casiers pour l‟enfouissement des déchets ;
➢ Etanchéification du sol ;
➢ Drainage, récupération et traitement des lixiviats ;
➢ Drainage et récupération des eaux superficielles ;
➢ Récupération des biogaz ;
➢ Voies de circulation à l‟intérieur de la décharge ;
➢ Etalement et compactage des déchets ;
➢ Recouvrement périodique des déchets ;
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➢ Système de contrôle ;
➢ Couverture finale ;
➢ Intégration paysagère.
La figure suivante montre l‟implantation des ouvrages de la décharge contrôlée
d‟Ouarzazate :

Mode d’exploitation de la nouvelle décharge contrôlée

Dans le cadre de la gestion du projet, le mode d‟exploitation proposé pour ce projet est en
échelons et il consiste à exploiter les casiers de la décharge d‟une manière séquentielle en
plusieurs phases, à travers l‟exploitation des cellules. Le schéma suivant montre un

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exemple du phasage d‟exploitation du casier au niveau de la décharge contrôlée
d‟Ouarzazate :

Répartition du casier au niveau de la décharge contrôlée d’Ouarzazate

Aménagement des casiers d’enfouissement

Le DEG est constitué des composantes suivantes :


• Géotextile de protection, certifié Asqual, type Tissé 400 g/m² ;

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• Géomembrane en PEHD, certifiéeAsqual, très résistante aux agressions chimiques
d‟une épaisseur de 2 mm ;
❖ Géotextile anti-poinçonnement, certifié Asqual, type non tissé ;
❖ Stabiliser l‟Ancrage du GED.

La coupe schématique suivante représente les différentes couches au niveau du fond du


casier :

Géomorphologie de la zone d’etude

La province d‟Ouarzazate abrite plusieurs structures géomorphologiques, à savoir :


• Dépression d‟Ouarzazate ou Bassin d‟Ouarzazate : Cette structure est située
pratiquement dans la partie centrale du territoire provincial d‟Ouarzazate, elle est
caractérisée par sa forme tabulaire plane et elle existe dans la partie Sud du sillon
Pré-africain qui est d‟ailleurs un grand accident Sud-atlasique. Les pentes
topographiques au niveau de ce bassin ne dépassent guère 5 %.
• Anti-Atlas oriental : Cette structure géomorphologique occupe le Sud-Est de la
province d‟Ouarzazate, elle est représentée par le massif ancien de Saghro
(Précambrien III). Ce massif est un vaste bombement qui culmine au JbelAmalou-
Mansour à une altitude avoisinant 2712 m par rapport au niveau de la mer. Dans le
côté Nord de ce massif, les pentes varient entre 5 à 30 %, mais dans la partie centrale
du massif, la pente dépasse par endroits les 30 %.
• Anti-Atlas central : Délimitant la province de l‟Ouest et du Sud-Ouest, on trouve
au niveau de cette structure deux sous-structures morphologiques principales et à
l‟échelle provinciale, qui sont :
• le massif volcanique de Siroua, dont le point culminant s‟élève à 3304 m. Il est
formé par des roches volcaniques néogènes (phonolites, ordanchites, limburgites…)

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et il est caractérisé par des pentes assez élevées qui dépassent 30 %. Il constitue
l‟unique zone de contact entre la chaine du Haut-Atlas et l‟Anti-Atlas.
• La pénéplaine de Taznakhte, située au Sud-Ouest de la province d‟Ouarzazate, elle
se caractérise par sa forme plane où les pentes topographiques ne dépassent pas 5
%.

• Haut-Atlas : Il s‟agit d‟une chaîne montagneuse dont le pendage des flancs dépasse
de loin les 30 %. Cette chaine de montagnes délimite toute la province du Nord, et
les altitudes au niveau de cette chaine dépassent majoritairement les 3000 m.
Le territoire de la province d‟Ouarzazate est sillonné par le bassin versant de Haut Drâa,
ce dernier est formé par trois principaux sous bassins, à savoir:
• le sous bassin d‟Oued Dades ;
• le sous bassin d‟Oued Ouarzazate ;
• le sous bassin d‟Oued N‟Ait Douchchène-Fint.

La géomorphologie de la province d‟Ouarzazate est très diversifiée, elle présente une


mosaïque de structures et de formes géomorphologiques. En général, on trouve à ce niveau
tantôt des structures ayant une morphologie plane, tantôt des structures montagneuses
massives dont le pendage est supérieur à 30%.

Climat

Au niveau de la zone d‟étude, le régime pluviométrique est très irrégulier. A partir


des représentations graphiques des figures ci-après, on remarque que des années
sèches et des années humides se sont succédées. Au cours des années sèches
(1983-1984) et (2000-2001), les précipitations moyennes annuelles ne dépassent
pas 30 mm. Pendant les années humides, la pluviosité enregistrée, a atteint les 268
mm au niveau de la station Mansour Eddahbi. La moyenne annuelle se situe aux
alentours de 110mm/an.

Température

Au niveau de la zone d‟étude, les mois les plus chauds, se situent entre Mai et
septembre. La moyenne mensuelle la plus forte, est enregistrée en juillet (30°C), les
mois de juin, août et septembre ont des moyennes fortes mais sont relativement
moins chauds. Par contre les mois les plus froids s‟étendent de novembre à avril. La
moyenne interannuelle des températures est de l‟ordre de 20°C. Le coefficient de
variation des températures moyennes mensuelles est de 7%.

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Humidité
Au niveau de la zone d‟étude, l‟humidité de l‟air croit du mois d‟août jusqu‟au
mois de décembre, puis elle va en décroissant jusqu‟à atteindre une valeur minimale
au mois de juillet. Cette variation évolue relativement en sens inverse avec la
température.

Vent

Les vents dominants soufflent de l‟Ouest et du Nord-Ouest avec des vitesses


modérées de 2 à 4 m/s à très fortes en cas de perturbations (alizés) liées à l‟influence
atlantique quoique le massif de Siroua (Bassin de Tikirt constitue un fort obstacle
vis-à-vis de cette influence océanique. Les vents circulant à grandes vitesses
soufflent généralement du NNO.

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Géologie

On trouve dans la province d‟Ouarzazate différents faciès correspondants aux divers aires
géologiques, depuis le précambrien II jusqu‟au quaternaire6.
Précambrien II : On y rencontre des quartzites épais (plus de 1000 m d‟épaisseur)
constituant la grande crête du massif de Saghro, des roches volcaniques et des schistes, qui
constituent majoritairement le grand massif volcanique de Siroua. Les terrains
précambriens II affleurent aussi au niveau de la boutonnière dite de Zenaga dans la région
de Taznakhte, représentant des granites, schistes et quartzites.
Précambrien III : Appartiennent à ce système des conglomérats et vulcanites de base
(Rhyolites et Andésites), des granites et des schistes. Ce type de formations sont bien
développées dans la partie centrale du massif de Saghro, aux abords de la boutonnière de
Zenaga et au Nord du massif de Siroua.
Infracambrien et géorgien : G. Choubert y distingue les termes suivants :
• Adoudounien inférieur : La série de base comprend un niveau calcaire ou
dolomitique transgressif sur le Précambrien, suivi par une série schisteuse, des
brèches ou conglomérats existent localement à la base ; cette série diminue
rapidement d‟épaisseur vers l‟Est et disparait dans l‟Anti-Atlas central. Puis
viennent les dolomies et calcaires dolomitiques „‟inférieurs‟‟, puissante série
pouvant atteindre 1000 m d‟épaisseur, s‟amincissant vers l‟Est pour disparaitre
dans l‟Anti-Atlas central en bordure du bassin d‟Ouarzazate et de celui de Drâa-
moyen.
• Adoudounien moyen : Ces dépôts sont caractéristiques d‟une régression marine
dans presque toute la chaine de l‟Anti-Atlas. Cette série comporte du bas en haut :
des marnes violacées suivies de schistes violets francs, puis des schistes intercalés
de bans calcaires suivies de dolomies ou de calcaires dolomitiques. L‟épaisseur de
la série est très variable (400 à 500 m) à l‟Ouest, 300 m dans le chainon de Bou –
Azzer, mais diminue vers l‟Est pour disparaitre en biseau sur les flancs de
JbelSaghro.
• Adoudounien supérieur : Il s‟agit d‟une série de calcaires supérieurs massifs
comportant au Nord-Est des intercalations marno-calcaires blanches. L‟épaisseur
de la série est importante mais diminue vers l‟Est pour disparaitre au biseau de
flancs du JbelSaghro.
• Géorgien : La stratigraphie du Géorgien est assez complexe du fait des variations
de faciès de l‟Est en Ouest.

On rencontre ces formations surtout aux alentours de la boutonnière de Zenaga, aux flancs
Sud du massif de Saghro, et au Nord de Taznakhte.
Acadien : Des alternances de schistes et de grès affleurent sur les formations précédentes.
Plus tendres, elles constituent des zones déprimées où les Oueds élargissent leurs vallées

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et répandent leurs atterrissements. La limite montagne-plaine est ainsi extrêmement nette.
Ces formations affleurent nettement au Nord du bassin d‟Ouarzazate vers la limite Haut-
Atlas/Anti-Atlas et au Sud du massif Saghro.
Trias : Caractériser surtout par des argiles, qu‟on retrouve dans la zone de Skoura et
localement au Nord de cette Zone.
Jurassique : Il est représenté par des affleurements de calcaires et de marnes, ces
formations sont situées au Nord du grand accident Sud-Atlasique dans le Haut-Atlas et à
l‟Ouest de la région de Skoura.
Crétacé : Il s‟agit essentiellement d‟affleurements de grès, marnes et calcaires. On note
leur présence au Nord de Siroua, précisément dans la région d‟Ouzellagh.
Eocène : Il est marqué par des formations de marnes et des calcaires, qui affleurent
exclusivement dans la ligne marquant le grand accident sud-atlasique (sillon pré-africain),
qui est d‟ailleurs la limite entre le bassin d‟Ouarzazate et la chaine de Haut-Atlas.
Miocène continental : Il s‟agit d‟alternances de Marnes, grès et conglomérats. De telles
formations sont éparpillées dans le bassin d‟Ouarzazate.
Quaternaire : Les dépôts accordés à cet aire géologique, sont généralement des limons et
des calcaires lacustres. Ces dépôts sont abondants dans le bassin d‟Ouarzazate, bien que
peu épais en général. D‟anciens sols sont très développés dans les grands thalwegs, mais
aussi sur les pentes de reliefs précambriens surtout Rhyolitiques et Andésitiques avec
fréquemment des restes d‟une ancienne carapace calcaire.

Carte géologique de la zone d’étude

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Hydrographie

Le site du projet fait partie de l‟unité hydraulique du bassin de Drâa qui forme une cuvette
entre le Haut Atlas au Nordetl‟Anti-Atlas au sud. D‟une superficie d‟environ 15.170 km2,
il est l‟un des bassins les plus importants du royaume.
La carte suivante représente le réseau hydrographique au niveau de la zone d‟étude :

Les principaux forages existants aux alentours du site du projet sont des puits locaux des
fermes situées au Nord-Ouest du site de la décharge et à l‟Est du site, en plus des puits des
carrières et entreprises de gravats qui sont placées généralement à l‟Est du projet.
L‟emplacement des principaux puits sont présentés dans la carte suivante :

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Pédologie
D‟une manière générale, les sols sont de nature alluvionnaire peu évolués et à tendance
alcalines. Ils présentent par endroit des teneurs en sel assez élevées. Au niveau des vallées,
la pédogenèse est très peu active du fait de l‟aridité du climat. Les types de sols identifiés
au niveau de la zone peuvent être regroupés en 3 grandes catégories :
• Les sols à profil non différencié : sols minéraux bruts (Lithosols reg sols, sols
alluvio-colluviaux) ;
• Les sols à profil peu différencié : sols peu évolués ;
• Les sols à profil différencié : sols isohumiques, sols à sesquioxydes de fer et sols
brunifiés.

Les sols des deux dernières catégories peuvent être affectés par l‟accumulation des sels
solubles.

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Milieu Biologique
La composante biologique de la zone d‟étude est intimement liée aux réseaux écologiques
que constituent l‟ensemble des éco-complexes et des écosystèmes de la région
d‟Ouarzazate. La description des différentes composantes biologiques caractéristiques sera
établie en s‟appuyant sur les visites de terrain, ainsi que sur les recherches
bibliographiques.

La flore
La répartition de la végétation est conditionnée par deux principaux facteurs limitant : le
climat et la géographie. Les formations forestières de cette zone se présentent dans un état
dégradé à cause des multiples mutilations qu‟ont dû subir, au fil des années, en raison
d‟une surexploitation accentuée par la sévérité climatique. Sur le secteur de montagnes, la
succession de végétation est relativement observée en allant des basses aux hautes altitudes.
Au niveau de la région d‟étude on trouve : Les steppes se composent généralement de
graminées en touffe pérennes (par exemple, Stipa Tenacissima), nain arbustes (maximum
50 cm de haut, par exemple, Artemisia herba alba), de grands arbustes (0,5-2 m de haut,
par exemple, AdenocapusBacquei, Ziziphus lotus), crassulescent arbustes (souvent
halophytes, par exemple Zygophyllum album, AtriplexSpec), des arbustes succulents
(glycophytes, par exemple EuphorbiaEchinus), des arbustes ou des pulvinatetragacanthic
(survenant chez les altitudes supérieures à 2000 m, arbustes épineux, essentiellement
coussin (par exemple, AlyssumSpinosum), et de la steppe forestière écotones (transition
entre la forêt et de steppe sèche), comme le Pinushalepensis.

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Faune
La zone d‟étude est un lieu où l'on peut découvrir une faune très spécifique : des espèces
d'oiseaux parfois rares et évoluant dans des reconstitutions de leurs milieux naturels.
Beaucoup d'oiseaux viennent de la réserve de l'Oued Massa. On rencontre dans la zone
d‟étude une avifaune particulière à différents statuts, notamment 9 espèces migratrices de
passage, et 10 espèces probablement nidificatrices.

ANALYSE DES IMPACTS


L‟analyse des effets du projet de création de la décharge contrôlée sur l‟environnement
consiste à évaluer de façon systématique les différentes répercussions que pourra engendrer
chacun de ses éléments en leurs différentes phases de réalisation et à proposer des mesures
permettant de minimiser les impacts ainsi identifiés. L‟analyse des impacts consiste à
morceler le projet en composantes principales. Celles-ci sont ensuite confrontées aux
différents éléments du milieu à l‟aide d‟une grille d‟interrelations, laquelle permet
d‟identifier toutes les répercussions potentielles du projet.

IDENTIFICATION DES INTERRELATIONS

Les sources d‟impact constituent en fait les différentes opérations qui auront cours lors de
la réalisation des travaux ou encore lors de la période de présence et d‟exploitation du
projet. Ces éléments découlent donc de la description du projet. Les composantes du milieu
susceptibles de subir des répercussions sont extraites de la description du milieu naturel et
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humain. Il s‟agira en fait de faire ressortir les éléments inventoriés qui pourraient être
modifiés d‟une façon ou d‟une autre par le projet. Une fois ces deux groupes d‟éléments
connus, la grille d‟interrelations est établie et présente, d‟un côté, les sources d‟impact et
de l‟autre, les éléments du milieu. À l‟intérieur de ce tableau, on identifiera chacun des
éléments du milieu qui pourraient être affectés par une source d‟impact donnée.

EVALUATION DE L’IMPORTANCE DES IMPACTS

L‟évaluation des répercussions sur l‟environnement est réalisée à l‟aide de la méthode


intégrant à la fois, la nature, la durée, l‟étendue et l‟intensité de la perturbation d‟un
élément du milieu ainsi que la valeur de l‟élément sensible affecté. L‟évaluation globale
des impacts s‟exprime par l‟“importance de l‟impact” qui permet de porter un jugement
global sur l‟impact probable causé à la composante environnementale perturbée par le
projet. Un impact est évalué à partir des critères définis ci-dessous :
➢ Nature de l'impact : Un impact peut être positif ou négatif. Un impact positif
engendre une amélioration de la composante du milieu touchée par le projet, tandis
qu'un impact négatif contribue à sa détérioration.
➢ Sensibilité du milieu : La sensibilité d‟un élément du milieu exprime l‟opposition
qu‟il présente à l‟implantation des composantes du projet.
➢ Le degré de sensibilité : attribué à un élément, il est fonction de deux critères, soit
le niveau de l‟impact appréhendé auquel le projet s‟expose et la valeur de l‟élément.
La valeur accordée à un élément est fonction de sa valeur intrinsèque, de sa rareté,
de son importance et de sa situation dans le milieu. Elle tient compte également de
la législation.
➢ Intensité de l'impact : Elle correspond à tout effet négatif qui pourrait toucher
l‟intégrité, la qualité ou l‟usage d‟un élément. On distingue trois niveaux
d‟intensité forte, moyenne et faible.
➢ Etendue de l'impact : Il correspond au rayonnement spatial de l‟impact dans la zone
d‟étude. On distingue quatre niveaux d‟étendue : nationale, régionale, locale et
ponctuelle.
➢ Importance de l'impact : La matrice présentée au tableau 2 en annexe 3 permet de
déterminer l‟importance de l‟impact. L‟importance est un critère qui permet de
porter un jugement partiel sur l‟impact, c‟est-à-dire avant que la durée ne soit prise
en compte. On distingue quatre catégories d‟importance : inadmissible, majeure,
moyenne et mineure.
➢ Durée de l‟impact : L‟importance relative de l‟impact est déterminée en intégrant
la durée, soit la période pendant laquelle l‟impact se fera sentir. On distingue trois
durées : longue, moyenne et courte.
➢ Importance relative de l‟impact : La matrice présentée au tableau 3 en annexe 3
permet de déterminer l‟importance relative de l‟impact. L‟importance relative
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permet de porter un jugement global sur l‟impact en les comparants les uns avec les
autres sur la base de leur durée. On distingue quatre niveaux d‟importance relative:
inadmissible, majeure, moyenne et mineure.

Conclusion générale :
Dans la mesure où chaque projet de développement suscite des impacts environnementaux,
le projet de création de la future décharge contrôlée provinciale au niveau de la province
d‟Ouarzazate présentera des effets positifs notables, notamment au niveau de la protection
du cadre de vie de la population, ainsi que des effets négatifs affectant principalement la
qualité visuelle du site. Ceci étant, il est fondamental de mentionner que le fait de mettre
fin à l‟exploitation actuelle de la décharge sauvage d‟Ouarzazate/Tarmigte donnera fin à
un certain nombre de pratiques insalubres, et que sa mise à niveau sauvegardera la qualité
de l‟environnement local et même provincial. La mise à niveau de la décharge
d‟Ouarzazate/Tarmigte permettra :
❖ L‟amélioration du cadre de vie des populations ;
❖ La préservation de l‟environnement ; et
❖ La contribution à la promotion localement et au niveau régional, des activités
économiques.

Compte tenu de l‟apport positif à la protection de l‟environnement, notamment de l‟aspect


sanitaire, de la nouvelle décharge, son impact positif est indéniable.
La décharge sauvage actuelle d‟Ouarzazate/Tarmigte est génératrice de multiples
nuisances ayant des impacts négatifs sur l‟environnement local et régional. On cite :
lixiviats, odeurs, fumées, envol des déchets, pratiques insalubres des chiffonniers, etc.
Ainsi, sa mise à niveau de contribuera à la diminution de la dégradation de l‟environnement
et donc au développement durable de la région. La mise à niveau de cette décharge consiste
à remplacer le mode d‟exploitation actuel par un autre basé sur l‟enfouissement sanitaire
et dont le fonctionnement sera accompli dans les règles de l‟art. Généralement, les impacts
positifs sur l‟environnement apportés par le projet de création de la future décharge
contrôlée provinciale au niveau de la province d‟Ouarzazate .
Les travaux d‟aménagement qui seront réalisés dans le cadre du projet de création de la
future décharge contrôlée provinciale au niveau de la province d‟Ouarzazate créeront des
activités économiques dont peuvent bénéficié la population locale. En effet, ledit projet
induira des emplois directs liés à l‟exploitation de la décharge. En plus de ces emplois
directs s‟ajouteront des emplois indirects liés, à la sous-traitance notamment des travaux
de terrassement, d‟aménagement, de gardiennage…etc.

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Références

Rapport de Bureau d‟Etudes Techniques NOVEC : ‘’Etude d’Impact sur


l’Environnement de la décharge contrôlée provinciale d’Ouarzazate’’

Patrick Michel ● BCEOM : L’ÉTUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT

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