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SEMESTRE 7
Enseignants
SOMMAIRE
SOMMAIRE _______________________________________________________________ 2
INTRODUCTION ___________________________________________________________ 6
CONCLUSION ____________________________________________________________ 68
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Notes de cours de l’évaluation environnementale, UNSTIM/ENSTP, 2019-2020
PLAN DE COURS
I. Aperçu général
Etablissement : Ecole Nationale Supérieure des Travaux Public
Domaine de formation : Sciences et Technologies
Spécialité : Génie civil
Grade : Cycle ingénieur
Semestre : 7
Masse horaire : 56 heures
Crédit : 4
II. Objectifs
Introduction
Clarification des concepts
Bases de l’évaluation environnementale
Fondamentaux du droit de l’environnement en lien avec l’évaluation environnementale
Types d’évaluation environnementale
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IV. Prérequis
Dans le cadre de ce cours, les apprenants sont invités à revisiter les notions élémentaires
d’écologie et d’environnement.
V. Méthodes d’enseignement
La pédagogie active sera la principale méthode utilisée. Les apprenants seront au centre de tout
le processus d’apprentissage.
Des petits groupes de travail seront constitués. L’exposé magistral ne dépassera guère une
trentaine de minutes.
Les travaux pratiques porteront sur les études de cas d’articulation entre les projets de
développement et les processus d’évaluation environnementale.
L’évaluation sommative se fera à travers un devoir de table et un examen final. Les parts du
devoir de table et de l’examen final dans la constitution de la note finale seront respectivement
de 40 % et de 60 %.
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NOTES DE COURS
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INTRODUCTION
Le progrès d’un pays passe par l’exécution des projets de développement. Les projets de
développement représentent un moyen de définir et de gérer avec précision des investissements
et des processus de changements. Ces programmes et projets impliquent des effets et impacts
environnementaux et sociaux.
C’est notamment le cas de l’étude d’impact environnemental et social. D’autres sont des outils
permettant d’améliorer la planification des politiques, des plans et des programmes
d’aménagement du territoire (l’évaluation environnementale stratégique), de réduire l’impact
de la conception et de la production des produits (l’écobilan et l’analyse de cycle de vie) ou,
tout simplement, de gérer les impacts d’une entreprise ou d’une installation existante (l’audit
environnemental et le système de management environnemental). L’acquisition et la maîtrise
d’utilisation de ces différents outils d’évaluation environnementale passent par le renforcement
de l’expertise des acteurs du développement, à divers niveaux d’intervention : décideurs,
administration centrale, services techniques centraux et décentralisés, services municipaux,
responsables d’entreprises, bureaux d’études, organisations non gouvernementales, etc.
Pour atteindre les objectifs de développement durable, une meilleure vulgarisation des
évaluations environnementales auprès de différents acteurs est indispensable. Dans cette
perspective que la présente Unité d’Enseignement (UE) a été initiée. Elle ambitionne de i)
initier les étudiants de Génie civil sur les connaissances et les compétences en matière
d’évaluation environnementale et sa prise en compte dans les projets de développement ; ii)
faire connaître les outils d’évaluation environnementale et leur importance dans les activités de
développement ; iii) montrer comment ces outils peuvent aider à planifier, prévenir et gérer les
impacts des projets de développement.
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Evaluation environnementale
L’évaluation environnementale est un processus d’analyse des effets sur l’environnement et les
milieux sociaux des décisions et actions de l’homme ; elle est une analyse prospective. C’est
un processus complet démarrant avec la planification environnementale du projet, sa
catégorisation, la réalisation de l’étude environnementale, le suivi environnemental et le bilan.
C’est une procédure à la fois administrative et technique permettant d’assurer la prise en compte
des enjeux et des risques environnementaux dans les processus de conception, d’approbation,
de planification, d’exécution et de suivi-évaluation d'une politique, d'un plan, d’un programme,
d’un projet ou de toute activité visant le développement socio-économique.
Droit de l’environnement
Le droit de l’environnement est le concept qui appel à la protection et la préservation de la
nature, qui incite à la lutte contre les nuisances et qui vise l’aménagement de l’espace rural,
urbain et du patrimoine culturel. Il constitue une science toute jeune est récente, le droit
environnemental englobe des lois, décrets, arrêtés, circulaires, directives et règlements issues
d’une législation et qui sont applicables à tout citoyen, ajouter à cela des normes, des lignes
directrices et des recommandations édictées aux administrateurs et aux dirigeants.
Projet
Un projet est un moyen pour réaliser un objectif. C’est un ensemble d’activités interdépendantes
menant à la livraison d’un produit ou d’un service clairement identifié et généralement dans un
contexte de temps et de ressources limités. Cet ensemble est un processus constitué de phases
et d’étapes dont le contenu et le contexte varient d’un projet à un autre, mais dont la forme est
semblable d’un projet à un autre.
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Un projet est un ensemble d'activités visant à atteindre, dans des délais fixés et avec un budget
donné, des objectifs clairement définis (Commission européenne, 2004).
Programme
Un programme est un ensemble de projets dont les buts convergent vers un objectif global
commun. La durée d’un programme est plus longue que celle d’un projet.
Gestion de projet
L’art de diriger et de coordonner les ressources humaines et matérielles tout au long du cycle
de vie d’un projet en utilisant des techniques de gestion modernes et appropriées pour atteindre
des objectifs prédéterminés. C’est l’application des connaissances, habiletés, aptitudes, outils
et techniques aux activités du projet afin de répondre (ou de surpasser) les besoins et attentes
des parties prenantes du projet.
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Le projet est une activité temporaire par nature ; les dates de démarrage et de clôture sont
généralement connues. Les contraintes font référence à l’envergure, à la qualité (normes), au
délai (échéances) et aux coûts.
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2.1.1. Air
C’est la couche atmosphérique qui enveloppe la surface terrestre et dont la modification
physique, chimique et autres peut porter atteinte à l’environnement. Il est donc important de
prendre les dispositions pour éviter ou réduire la pollution de l’air ou la pollution atmosphérique
qui peut compromettre la santé publique.
2.1.2. Eau
C’est un corps liquide à la température et à la pression ordinaires, incolore, inodore, insipide,
dont les molécules sont composées d'un atome d'oxygène et de deux atomes d'hydrogène. L'eau,
sous sa forme liquide, est essentielle aux organismes vivants à la fois pour ses caractéristiques
mécaniques et ses propriétés chimiques. Ces êtres vivants peuvent par conséquent être
composés jusqu'à 97 % d’eau. Il est donc important de prendre les dispositions pour éviter la
pollution de l’eau.
2.1.3. Biodiversité
La biodiversité ou diversité biologique est l’ensemble des gènes, des espèces et des écosystèmes
d’une région. C’est la variabilité des organismes vivants de toute région y compris entre autres,
des écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes
écologiques dont ils font partie. La diversité biologique comprend la diversité au sein des
espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes.
Les ressources biologiques sont les ressources génétiques, les organismes ou éléments de ces
organismes, des populations ou de tout autre élément biotique des écosystèmes ayant une
utilisation ou une valeur effective ou potentielle pour l’humanité.
Ce sont les ressources génétiques, les organismes ou éléments de ces organismes, des
populations ou de tout autre élément biotique des écosystèmes ayant une utilisation ou une
valeur effective ou potentielle pour l’humanité.
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2.1.5. Infrastructures
C’est l’ensemble des installations, des équipements (économiques, sociocommunautaires,
administratifs, culturels, touristiques, etc.) nécessaires à une collectivité.
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Le principe du “pollueur-payeur” a été énoncé pour la première fois par l’Organisation pour la
coopération au développement économique (OCDE) pour empêcher les autorités publiques
nationales de subventionner les frais de contrôle de la pollution des entreprises privées.
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privé. Il peut également aider les entreprises à planifier et à utiliser les meilleures techniques et
technologies disponibles.
La nature du dommage causé à l'environnement, qui apparaît souvent longtemps après qu’un
projet est terminé, peut être difficile, voire impossible à inverser.
Dans le contexte d’études d’impact, le public comprend typiquement tous les dépositaires
d’enjeux, y compris les communautés, les femmes, les enfants, les Organisations Non
Gouvernementales, d’autres institutions étatiques ou non étatiques. L’étude d’incidences est
mise à la disposition du public pour commentaire pour une période déterminée et le public est
habituellement autorisé à soumettre des commentaires écrits. Dans certaines circonstances, des
audiences publiques peuvent également être tenues.
✓ Par contre sur la ligne droite entre A et B se trouve une forêt vierge qui contient des
animaux classés comme étant en danger.
✓ Les ingénieurs et les biologistes décident donc de passer la ligne au nord de cette forêt
puis revenir vers le point B. Le cout de la ligne est maintenant évalué à 120.
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Selon une étude menée par des chercheurs allemands et publiée en mars 2019, la pollution de
l’air tuerait aujourd’hui plus que le tabac (LELIEVELD, et al., 2019). La qualité de l’air prend
alors une place importante parmi les préoccupations environnementales et sociales des
populations à travers le monde. Ainsi, l’intégration des enjeux de la qualité de l’air dans les
déférentes politiques sectorielles est de plus en plus prégnante.
Pour mieux connaître et maîtriser la pollution de l’air et ses impacts sanitaires, il est nécessaire
de savoir quelles sont les sources de pollution, d’identifier les impacts sur l’air, d’évaluer
l’importance des impacts afin d’y proposer des mesures adéquates d’atténuation, de correction,
de suppression ou de compensation.
5.1.1.1.Définition de l’air
Le terme « air » désigne le fluide gazeux parfait, incolore, inodore et invisible qui constitue
l'atmosphère terrestre. On l'associe plus généralement à la troposphère, la couche de
l'atmosphère de la terre la plus proche de la surface du globe terrestre. En contact direct avec
cette dernière, l'air est donc sensible à l'évaporation des océans, à la photosynthèse ou encore
aux activités humaines.
L'air contient également de la vapeur d’eau dans des concentrations qui peuvent beaucoup
varier, aussi bien dans le temps que dans l'espace. Ainsi, dans un air froid, le volume de vapeur
d'eau dans l'air ne dépasse pas les 0,6 %. En revanche, dans un air chaud, il peut monter jusqu'à
plus de 4 %.
L'air véhicule aussi des aérosols, des particules solides ou liquides formées par des phénomènes
naturels -- comme les éruptions volcaniques ou la dispersion du pollen -- ou par des activités
industrielles. La concentration des aérosols est bien sûr variable.
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Les définitions plus professionnelles de la santé ont été traditionnellement dominées par une
vision biomédicale dans laquelle la santé est essentiellement l'absence de maladie. Elles ont
maintenant tendance à élargir leurs perspectives. La définition initiale de la santé adoptée par
l'Organisation Mondiale de la Santé traduisait cette volonté d'élargissement : « la santé est un
état de bien-être complet, physique, mental et social, et non pas simplement l'absence de
maladie ou d’infirmité » (OMS, 1946).
Cette définition reconnaît la dimension positive de la santé, mais certains lui ont reproché de
ne pas référer à la fonctionnalité, au potentiel de contribution sociale et également d'établir une
dichotomie réductrice entre maladie et absence de maladie, alors qu'il existe un état
intermédiaire d'inconfort1. Terris a proposé une révision : « la santé est, d'une part, un état de
bienêtre physique, mental et social et, d'autre part, la capacité de se réaliser et non simplement
l'absence d'inconfort ou d'infirmité » (Terris, 1992).
Une version plus récente de l'Organisation Mondiale de la Santé fait une place encore plus
importante à l'interaction entre l'individu et son environnement social : « la santé est ...
l'aptitude d'identifier et de réaliser ses aspirations, satisfaire à ses besoins et modifier ou faire
face à son environnement. La santé est donc une ressource de la vie quotidienne et non pas un
objectif de vie. La santé est un concept positif mettant l'accent sur les ressources sociales et
personnelles ainsi que sur les capacités physiques » (OMS, 1986).
1
Traduction impropre du terme « illness » qui veut plutôt dire « mal être ».
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Somme toutes, la santé est un concept complexe. Dans la charte d’OTTAWA2 (1986) la santé
est définie comme « la mesure dans laquelle un individu ou un groupe peut d’une part, réaliser
ses aspirations et satisfaire ses besoins et d’autre part évoluer avec le milieu et s’y adapter. La
santé est donc perçue comme une ressource de la vie quotidienne et non comme le but de la
vie ; il s’agit d’un concept positif mettant en valeur les ressources sociales et individuelles ainsi
que les capacités physiques ».
2
Charte d’OTTAWA adoptée en 1986 par l’OMS lors de la première conférence internationale pour la promotion de la santé.
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orientations des actions de santé et assurer leur pilotage, leur mise en œuvre comme leur
évaluation.
Comme pour la qualité de l’air, l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) a aussi fixé un
certain nombre de valeurs guide pour différents polluants atmosphériques du fait de leurs effets
sanitaires. Elles sont données dans la tableau II ci-dessous :
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Au-delà des risques pour la santé humaine, la pollution atmosphérique présente également des
risques pour l’environnement. Les écosystèmes sont agressés par les dépôts de polluants
atmosphériques. Le phénomène des pluies acides suscita une prise de conscience en Europe
venue de la Scandinavie (où les forêts et les lacs étaient particulièrement concernés) au début
des années 60. Aujourd’hui si le problème de l’acidification des écosystèmes s’est largement
amélioré du fait des politiques de maîtrise des émissions de dioxyde de soufre, il ne subsiste
pas moins des effets induits par les dépôts de composés azotés (eutrophisation des écosystèmes)
et de l’ozone (perte de rendement des cultures). Dans un autre registre, les dépôts de particules
sont à l’origine de l’encrassement des bâtiments et monuments historiques et peuvent également
nuire à la bonne visibilité.
Les polluants atmosphériques interagissent entre eux dans l’atmosphère par un jeu de réactions
chimiques extrêmement complexe. Ainsi l’ozone n’est pas émis directement dans les basses
couches de l’atmosphère. Il résulte de réactions chimiques impliquant deux classes de composés
dits « précurseurs » qui sont, quant à eux émis par les activités humaines : les oxydes d’azote
(NOx) et les composés organiques volatils (COV). Ces réactions s’opèrent lorsque les
conditions météorologiques s’y prêtent (rayonnement et températures élevées favorisant les
processus photochimiques) et lorsque les composés précurseurs sont émis selon certaines
proportions. Une part importante des particules présentes dans l’air sont également issues de
réactions chimiques impliquant émissions de gaz et de particules.
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❖ Les polluants réglementés : ce sont les polluants pour lesquels l’OMS ou chaque pays a
édicté une réglementation (exemple des normes béninoises sus-présentées).
❖ Les composés organiques : à ce niveau, il est distingué les composés organiques
volatiles (COV) comme les hydrocarbures, le méthane, le propane, etc. ; et les produits
organiques persistants (POP) au nombre de douze composés organiques toxiques à
basse concentration qui sont des résidus industriels souvent toxiques, mutagènes et
cancérigènes et qui interfèrent avec notre système hormonal et sexuel : la liste la plus
communément admise est la suivante : Trichloroéthylène (TRI), Trichloroéthane (TCE),
Tetrachloroéthylène (PER), Dioxines et furanes (Diox), Hydrocarbures Aromatiques
Polycycliques (HAP), Polychlorobiphényls (PCB) et Hexachlorobenzène (HCB).
❖ Les métaux lourds : ils désignent en général les métaux dont le poids atomique est
supérieur à celui du fer. Ces métaux sont parfois également désignés par le terme de
métaux traces ou d’éléments traces métalliques. On considère en général les métaux
lourds suivants : Arsenic (As), Cadmium (Cd), Chrome (Cr), Cuivre (Cu), Mercure
(Hg), Nickel (Ni), Plomb (Pb), Sélénium (Se), Zinc (Zn).
❖ Les particules : elles regroupent également une variété importante de substances. Le
terme de particules désigne en général la fraction des composants (liquides ou solides)
en suspension dans le milieu gazeux. Souvent, les particules sont classées en fonction
de leur granulométrie :
✓ Particules en suspension (TSP) : masse totale de particules.
✓ PM10 : masse des particules dont le diamètre aérodynamique moyen est inférieur
à 10 µm.
✓ PM2.5 : masse des particules dont le diamètre aérodynamique moyen est inférieur
à 2.5 µm.
✓ PM1.0 : masse des particules dont le diamètre aérodynamique moyen est inférieur
à 1 µm.
✓ Ultrafines : particules dont le diamètre aérodynamique moyen est inférieur à 0.1
µm.
✓ Nanoparticules : particules de diamètre aérodynamique moyen inférieur à 0.05
ou 0.03 µm.
❖ Les chlorofluorocarbones ou les CFC (également connus sous le nom de Fréons) sont
nontoxiques, ininflammables et non-cancérogènes. Ils contiennent des atomes de fluor,
des atomes de carbone et des atomes de chlore. Les 5 CFCs principaux incluent le CFC-
11 (trichlorofluorométhane - CFCl3), CFC-12 (dichlorodifluorométhane - CF2Cl2),
CFC-13 (trichlorotrifluoroéthane C2F3Cl3), CFC-14 (dichlorotétrafluoroéthane -
C2F4Cl2), et CFC-15 (chloropentafluoroéthane - C2F5Cl).
Les CFC sont largement répandus comme liquides réfrigérants dans la réfrigération et
les climatiseurs, comme dissolvants dans les décapants, en particulier pour les cartes
électroniques, en tant qu’agents de soufflage dans la production de mousse (par exemple
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Des substances chimiques considérées comme polluantes sont émises dans l’air à chaque étape
du cycle de vie d’un bâtiment ou d’une infrastructure : depuis le transport des matériaux
premiers à la gestion des déchets finaux en passant par sa construction en tant que telle. Les
émissions de polluants atmosphériques des chantiers du BTP se font généralement lors des
étapes suivantes (figure 5) :
✓ mise en œuvre du chantier de construction ;
✓ démolition ;
✓ gestion des déchets de chantier (sur et hors chantiers) issus des différentes étapes de
construction, d’entretien et de démolition, avec notamment le développement de filières
de recyclage ;
✓ transport des matériaux et déchets à chaque étape du cycle de vie.
Ces phases du cycle peuvent se partager en deux catégories d’activité : les activités propres au
chantier (la mise en œuvre et la démolition) et les activités concernant la logistique du chantier
et la gestion des déchets réalisées surtout hors du chantier.
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(caractérisée notamment par leur diamètre). Les particules sont différenciées selon leur
taille car cette caractéristique est déterminante quant à leur potentiel effet sur la santé
(plus les particules sont fines, plus elles peuvent pénétrer profondément dans
l’organisme). NB : la liste des particules est déjà donnée dans la section 2.2.).
Source : diverses
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Au niveau national comme régional, le secteur du BTP représente une part importante des
émissions de polluants atmosphériques, en particulier pour les particules (TSP, PM 10) et les
COVNM (composés organiques volatils non méthaniques).
Cette contribution importante du secteur des BTP pour ces polluants est également constatée
en Suisse : selon l’inventaire publié par l’Office Fédéral de l’Environnement (OFEV) pour
l’année 2010, il représentait 10 % des émissions de TSP.
Les particules fines sont un enjeu majeur de santé publique. Les COVNM correspondent quant
à eux à une large famille de polluants, dont certains (benzène, formaldéhyde, etc.) sont
cancérigènes. Les COVNM sont également des polluants précurseurs de l’ozone. L’impact sur
la santé de ces différents polluants est détaillé dans le paragraphe suivant.
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Tableau IV : ampleur relative des émissions de polluants atmosphériques dues aux activités de
construction
✓ Construction et réhabilitation
❖ Gros œuvre
Consistant en l’installation de l’ossature de la structure, le gros œuvre comprend l’infrastructure
du bâtiment et la superstructure (parties non enterrées) qui concourent à la stabilité et à la
solidité de l’édifice. Certaines activités propres au gros œuvre peuvent engendrer l’émission
et/ou le soulèvement de polluants dans l’air. La mise en suspension dans l’air de particules a
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lieu principalement au niveau des zones de transfert de matériaux (entreposage, mise en œuvre)
et lors des divers travaux mécaniques de matériaux (maçonnerie, sols).
Les travaux mécaniques concernent essentiellement les activités de type ponçage, fraisage,
découpage, perçage, sablage, taillage, aiguisage, concassage, broyage. Ils s’opèrent sur des
matériaux de construction de base (béton, granit, bois, etc.), en particulier lors de phase de
reprise de défaut de conception ou de mise en œuvre. Ces travaux mécaniques sont surtout
émetteurs de particules de toutes tailles (TSP, PM10, PM2.5 et particules ultrafines). Si les
émissions de TSP, PM10 et PM2.5 sont relativement bien documentées, un manque
d’information existe sur les émissions de particules ultrafines.
Le béton est un mélange de sable, de gravillons et de ciment possédant ainsi une quantité
significative de silice cristalline (de 25 à 70 %) qui peut être émise sous forme de particules et
propagée dans l’air lors des opérations mécaniques (grenaillage des sols, ponçage, perçage,
découpe, etc.) (photo 1 et 2).
Le concassage du béton est fortement émetteur de particules ultrafines (diamètre inférieur à 0,1
µm). Une étude sur la simulation d’un concassage de bloc de béton, par compression en charge
progressive en environnement clos, a montré que les émissions de particules ultrafines étaient
d’environ 0,77.104 particules/cm3. Les particules ultrafines représentent alors 95 % de la
concentration en nombre de particules totales émises (CNP) et 71 % de la concentration en
masse de particules totales émises (CMP). Les pics de concentration relevés se situent
essentiellement pour les particules ayant des diamètres de 5,6, 11,5 et 48,7 nm. De même, la
simulation de la démolition d’un bloc de béton par martelage manuel sur un point central a
montré une concentration émise de particules ultrafines d’environ 19,1.104 particules/cm3 (soit
une concentration 20 fois supérieure à celle de l’air ambiant), avec 79 % des particules totales
en nombre et 92 % des particules totales en masse. Les pics de concentration se situent
essentiellement pour des diamètres de 30 et 200 nm.
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❖ Clos et couvert
Les activités de clos et couvert regroupent l’ensemble des prestations assurant un « hors d’eau
» et un « hors d’air » du bâtiment. En fonction de la finalité du projet, il peut s’agir de divers
travaux de couverture, d’étanchéité et de menuiseries extérieures (photos 3, 4 et 5).
Les émissions de polluants atmosphériques sont observées notamment durant la phase de mise
en étanchéité des infrastructures. En fonction du type d’infrastructures à construire (bâtiment
individuel, bâtiment d’habitation collectif, bâtiment tertiaire ou industriel) et du type de toiture
(pente, arrondie ou en terrasse), différents types de couverture peuvent être envisagés.
Ainsi classiquement pour les bâtiments tertiaires ou industriels munis de toiture terrasse, il
existe par exemple trois principaux types de méthode permettant de rendre étanche une toiture :
la pose d’asphalte, la pose de produits bitumés ou la pose d’étanchéités multicouches (feuilles
de bitume armé, collées entre elles par du béton coulé).
Dans le cas de la pose d’asphalte et de produits bitumés, le processus est identique. Les
matériaux sont chauffés et malaxés, puis répandus à 160-180 °C en une 1ère couche (chape),
puis à 220 °C pour la deuxième couche (sablé). Une fois refroidi, le revêtement est lisse et
totalement hermétique à l'air et à l'eau. Les polluants émis à cette étape sont le CO, le SO 2, les
NOx, des PM10, PM2.5, et des COV (dont HAP). Parmi les HAP, les composés à 2 ou 3 cycles
(naphtalène, fluorène - concentration de l’ordre du µg/m3) sont majoritairement présents dans
l’air par rapport aux composés à 5 ou 6 cycles (Benzo(a)Pyrène et le dibenzo[a,h]anthracène -
concentration de l’ordre du ng/m3).
Pour les bâtiments d’habitation, les éléments de toiture et leur nature sont très variés (par
exemple : couverture en zinc, en tuile, en ardoise ; écran sous-toiture en feuilles bitumées, en
polypropylène). Les polluants atmosphériques émis sont a priori reliés principalement au
travail mécanique éventuel des matériaux de couverture (découpe) et concernent par exemple
les poussières de silice, de bois, d’ardoise, d’amiante (dans le cas de réhabilitation ou de
démolition).
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Les sources principales d’émission de polluants sont, comme lors du gros œuvre, les travaux
mécaniques (pose de céramiques, béton, etc.) et l’utilisation de substances chimiques
dangereuses (peinture, solvant, résine, colle, etc.) qui dégagent principalement des poussières,
particules et des COV. D’après AIRPARIF (réf. [5]), l’application de peinture dans le secteur
du Bâtiment et de la Construction est responsable de 8% des émissions régionales de COV en
Île-de-France en 2012.
De même, les produits de collage émettent des substances chimiques dans l’air lors de
l’évaporation du solvant nécessaire à la prise des matériaux (solvants en tant que tels ou
contenant des COV tels que le toluène, le xylène, etc.).
✓ Démolition
Les activités de démolition réalisées dans les chantiers du Bâtiment sont très fortement
génératrices de poussières et particules (TSP, PM10, PM2.5).
De nombreuses études montrent que la nature des matériaux constituant la structure à démolir
détermine la nature et la composition des particules et poussières émises : minérales, organique,
biologiques, contenant des métaux voire des fibres d’amiante, etc. Selon la technique choisie
pour la démolition (avec ou sans curage préalable, abattage par foudroyage, grignotage,
abattage à la pelle mécanique, etc.), les quantités de poussières et particules émises sont
différentes.
Néanmoins, il ressort des études de cas que les émissions et concentrations les plus importantes
sont surtout relevées pour les démolitions par foudroyage. Elles sont très importantes sur une
courte durée, puis le nuage de poussières dégagé par l’implosion se dissipe à la fois par
déposition des particules au sol et par dilution à mesure de sa propagation aux alentours. Ainsi,
la qualité de l’air peut être impactée à grande échelle (plus de 20 km autour du site) mais les
concentrations en polluants atmosphériques diminuent rapidement après la fin de l’explosion
(40 min à 2h selon les études).
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5.2.3.6. Emissions et impact qualité de l’air des activités liées aux travaux publics
Les activités liées aux travaux publics concernent : le terrassement, la construction /
réhabilitation et la démolition d’infrastructures et ouvrages d’art.
✓ Terrassement
Les travaux de terrassement permettent d’adapter le terrain à l’infrastructure en construction,
en enlevant, ajoutant, déplaçant et tassant la terre. Ils comprennent les travaux d'excavation
(utilisant les pelles mécaniques par exemple), de dépôt, de stockage, ainsi que de dénivellement
du site et d'aménagement paysager (photo 6).
Le WRAP (Western Regional Air Partnership) aux Etats-Unis a publié en 2006 un guide sur
les émissions fugitives de poussières dont une partie est notamment consacrée aux activités de
terrassement. Cette étude considère que le terrassement est l’un des postes principaux
d’émission de poussières sur un chantier. Ces poussières sont en particulier des PM10, des PM2.5
et des aérosols constitués de particules sur lesquelles peuvent être adsorbés des COV, des NOx,
des HAP (benzo(a)pyrène par exemple) et des métaux (Cd, Ni, Pb, As, etc.).
La quantité de poussières émises dépend de plusieurs paramètres. Elle est corrélée positivement
au taux de sables (particules < 75 µm) dans le sol, ainsi qu’à la vitesse et au poids des engins
de chantier. Elle est cependant corrélée négativement avec le taux d’humidité du sol.
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Concernant plus spécifiquement les activités d’excavation, une étude colombienne publiée en
2013 montre qu’elles génèrent près de 500 kg de PM10 pour 800 m3 de matériel dégagé (sans
action de contrôle des émissions). Les émissions de PM10 durant le chargement des camions
représentent 0,06 kg par tonne de sol, et 0,0003 kg par tonne de sol durant le déchargement. Par
exemple, des travaux d’excavation menés dans le cadre d’un chantier d’extension d’une
raffinerie de pétrole à Cuba ont été à l’origine de 13 000 t de CO2, de 46 t de CO, de 220 t de
NOx, de 11 t de SO2 et de 2 049 t de poussières estimés pour 3428 m3 de sol manipulé.
Une étude portant sur un chantier de construction du réseau ferré suédois (fiche TP.02)
s’étendant sur une longueur de 270 km, les émissions de polluants durant la phase de
terrassement (calculées à partir de facteurs d’émission) sont de l’ordre de 174 g/m² pour les
particules, 280 g/m² pour les COV, 2 420 g/m² pour les NOx et 753 g/m² pour le CO.
Si les activités d’excavation concernent des sols pollués comportant des métaux lourds, en
particulier arsenic et plomb, l’activité peut provoquer la mise en suspension dans l’air d’une
fraction des métaux présents dans les sols.
En outre, les chantiers de Travaux Publics sont souvent concernés par une étape supplémentaire
de traitement des sols lors des travaux de terrassement. Ainsi, lorsque les opérations de
terrassement impliquent la mise en œuvre de sols difficilement utilisables, c’est-à-dire des sols
fins, avec des propriétés géotechniques variables en fonction de leur teneur en eau, le traitement
des sols à la chaux ou aux liants hydrauliques est classiquement pratiqué (photo 7).
La chaux ou les liants hydrauliques agissent sur la teneur en eau et la texture des sols, en
réutilisant des remblais, permettant la circulation des engins de chantier ou la réalisation de
fondation de plateformes industrielles.
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Les effets immédiats du traitement à la chaux sont : l’abaissement de la teneur en eau du déblai
(due à la réaction exothermique, CaO + H2O → Ca(OH)2 + 15 Kcal) et la floculation
(modification des caractéristiques argileuses du sol - réduction de la masse volumique). A long
terme, cela conduit à la formation d’une couche imperméable à la surface pour une protection
du matériau (sols et remblais pour un meilleur stockage en extérieur).
Les avantages techniques et économiques du traitement à la chaux sur les chantiers sont
indéniables (préservation des ressources naturelles, limitation de mises en décharge et coûts
associés). Cependant, il faut aussi considérer les émissions de poussières durant la phase
d’exécution des traitements, notamment pendant :
✓ le transport-stockage : rejet de produits au niveau des silos de chaux et au niveau des
zones de transvasement,
✓ l’épandage et malaxage : turbulence due à la soufflerie de l’épandeuse, rejet de produits
par les évents de l’épandeur lors de sur-remplissage, mise en suspension de particules
au sol lors de l’incorporation de la chaux.
✓ Construction / réhabilitation
❖ Utilisation de produits chimiques
L’utilisation de substances chimiques dans les chantiers de Travaux Publics est potentiellement
émettrice de polluants dans l’atmosphère. Cela concerne notamment l’épandage de peintures
solvantées et acryliques lors de marquage routier (photo 8), par exemple. L'application
s'effectue à l'aide de machines à pulvérisation par air comprimé au moyen d'un ou plusieurs
pistolets. Des brosses, rouleaux ou pistolets manuels peuvent également être utilisés, mais le
dosage est dans ce cas plus difficilement contrôlé. Lors d’une application mécanisée, les
polluants émis dans l’air sont les polluants relatifs au fonctionnement de l’engin (particules et
polluants diesel). S’y ajoutent également les émissions de COV, relatives à la peinture déposée.
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Les opérations de couverture nécessitent divers équipements qui sont sources d’émissions de
polluants atmosphériques tels que les camions de transport, les « répandeuses » (appareil qui
répand la couche d’accrochage) et les « finisseurs » (appareil mobile de répartition, de lissage
et de nivellement, photo 9).
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D’autre part, des émissions propres à l’asphalte et aux enrobés bitumineux ont lieu durant
l’épandage car ceux-ci sont chauffés à haute température (fabrication aux alentours de 180 °C
et application aux alentours de 150 °C), ce qui est propice la formation de composés gazeux.
Les substances émises sont : le CO, le SO2, le H2S, les NOx, des COV (dont HAP, BTEX,
PCB), mais également des aérosols organiques et des particules PM10 et PM2.5 et métaux (Ni,
V, Cd, Pb). Par exemple, l’épandage d’enrobés bitumineux peut dégager entre 1 et 23 µg/m3 de
HAP selon le type et la composition du matériau utilisé (granulométrie des granulats, type et
teneur en liant, etc.). D’après AIRPARIF, le recouvrement par l’asphalte des routes et de
toitures a été responsable de 6 % des émissions régionales de dioxines-furanes (soit 150 mg/an)
en Île-de-France en 2010.
Néanmoins, lors de son assemblée générale du 1er mars 2012, l’Union des Syndicats de
l'industrie Routière Française (USIRF) a exprimé sa volonté de recourir systématiquement aux
enrobés tièdes pour les opérations de travaux routiers ou de voirie. Les enrobés tièdes sont pour
l’instant peu utilisés en France (3,3 % en 2011 selon l’USIRF), mais sont en pleine progression.
Les enrobés tièdes ont ainsi une température en sortie de malaxeur inférieure de 25 à 80 °C
(selon les procédés) par rapport aux enrobés à chaud, ce qui diminue leurs émissions. La
diminution des émissions de fumées liées au bitume permet alors d’améliorer les conditions sur
les chantiers, tant pour les opérateurs que pour les riverains.
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❖ Traitement à froid des chaussées aux liants hydrauliques ou aux liants bitumineux
Le traitement à froid des chaussées aux liants hydrauliques ou aux liants bitumineux permet de
reconstituer une chaussée homogène et adaptée à la circulation, à partir d’une chaussée
endommagée. Un ciment ou un liant hydraulique est incorporé dans la chaussée préalablement
fractionnée. L’ensemble est mélangé in situ jusqu’à l’obtention d’un matériau homogène. Après
réglage et compactage, une nouvelle assise de chaussée est alors réalisée.
✓ Démolition d’infrastructures
Seules deux études de cas de démolition d’infrastructures ont été identifiées dans le cadre de
l’étude :
➢ démolition d’un ouvrage hydraulique (château d’eau) au Royaume Uni par l’emploi
d’une pelleteuse ;
➢ démolition d’un pont ferroviaire au Pays Bas par oxycoupage.
Dans ces deux études, des campagnes de mesures ont été déployées visant à quantifier les
concentrations de polluants retrouvées autour du chantier.
Dans le cas du château d’eau, on observe une teneur significative en matières minérales libérées
des matériaux de construction (poussières de béton). Les concentrations en poussières (jusqu’à
230 µg/m3) et en silice cristalline alvéolaire RCS (jusqu’à 11 µg/m3) sont plus élevées d’un
facteur 6 par rapport aux concentrations observées en moyenne dans l’air ambiant.
Dans le cas du pont ferroviaire, les concentrations observées à une distance de 50 mètres du
chalumeau sont de 1,7 à 14 mg/m3 (sous le vent) et de 0,06 à 0,08 (contre le vent).
5.2.3.7. Emissions et impact qualité de l’air liés au transport et à l’utilisation des engins
de chantiers
L’utilisation des engins de chantiers (inclus dans les engins mobiles non routiers, EMNR) est
l’une des principales sources d’émissions de poussières et particules sur un chantier, que ce soit
lors de leur circulation, qui provoque la mise en suspension des poussières déposées au sol, ou
lors du fonctionnement de leur moteur diesel. Les moteurs diesel des engins de chantier
émettent, en plus des particules grossières et fines, du CO2, NOx, CO, SO2, ainsi que des COV
et HAP (adsorbées sur les particules fines).
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Les émissions de particules ont alors lieu principalement durant les phases de fonctionnement
transitoire du moteur (utilisation pleine charge, démarrage à froid).
Les quantités de polluants atmosphériques émis par le fonctionnement du moteur des engins de
chantier dépendent de plusieurs facteurs :
✓ la nature de l’engin de chantier (pelleteuse, bulldozer, etc.),
✓ la date de mise en service de l’engin (ancienneté),
✓ la puissance du moteur,
✓ les activités entreprises,
✓ le temps d’utilisation, etc.
Cependant, de nombreuses données sont disponibles pour quantifier les émissions de PM, CO2,
CO, NOx, SOx, CH4, etc. en fonction de ces différents paramètres d’utilisation.
La question des émissions liées aux engins de chantier est essentiellement abordée dans le cadre
des études portant sur des travaux publics et industriels. Parmi les cas présentés précédemment,
certaines abordent la question des émissions liées aux engins de chantier. Les principales
conclusions sont résumées dans le tableau V ci-dessous.
Tableau V : principales caractéristiques et conclusion des études sur les émissions issues des
engins de chantier
Types de
Noms de l’étude
quantificat Caractéristiques de l’étude Résultats / conclusions
de cas
ion
BATIMENTS INDUSTRIELS
Construction de la Facteurs Travail de 45 engins pendant 10 h, 5 Concentrations en NOx 4 fois plus
centrale électrique d’émission jours par semaine importantes qu’en situation « normale
du Comté de »
Kemper Concentrations en PM10 doublées
Emission de HAP
Emissions de CO, SO2 et PM2.5
négligeables
Construction d’une Facteurs Effets de l’utilisation d’engins à faible Localisation géographique des
centrale de Gaz d’émission impact, amélioration de la logistique, émissions, faible importance des
Naturel Liquéfié abats-poussières, aspersion d’eau sur impacts, effets à court terme en
(GNL) les routes fonction de la nature des activités
Construction de Mesures Etudes sur des zones situées à plus de Gaz échappement : pour une vitesse
l’aéroport de Saint- 100 mètres autour de la limite du de 20 km/h, l’ensemble des poids
Hélène chantier lourds en service contribueraient à
une augmentation de 0,65 µg/m3 en
Mise en place de mesures NO2 et de 0,15 µg/m3 en PM10 par
d’atténuation rapport à la concentration moyenne
annuelle.
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5.2.3.8. Emissions et impact qualité de l’air liés à la gestion des déchets du BTP
Les trois grandes activités du bâtiment (construction, démolition et réhabilitation) génèrent une
quantité de déchets qui est dépendante de la taille du chantier, de sa localisation, de son
accessibilité et des corps de métiers intervenant.
Les déchets sont classés en trois catégories - les déchets dangereux, non dangereux et inertes,
conformément à la Directive européenne 1999/31/CE du 26 avril 1999.
Les déchets dangereux (1 % des déchets du BTP) sont dangereux pour l’environnement et
la santé (à court, moyen et long terme, à travers des effets directs ou indirects). Il s’agit
notamment de :
✓ amiante friable et lié,
✓ aérosols,
✓ accumulateurs et piles contenant des substances dangereuses,
✓ boues de séparateur d’hydrocarbures,
✓ bois traités,
✓ emballages et produits souillés par des substances dangereuses,
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Les déchets non inertes non dangereux ou déchets industriels banals DIB (5,2% des
déchets du BTP) pour l’environnement ou la santé incluent notamment :
✓ pour le bâtiment : métaux, bois bruts ou faiblement adjuvantés, papiers, cartons, plâtre,
plastiques, peintures, vernis, colles, mastics (ne comportant pas de substances
dangereuses), DEEE (déchets d’équipements électriques et électroniques ne comportant
pas de substances dangereuses),
✓ pour les travaux publics : métaux, bois bruts ou faiblement adjuvantés, cartons,
plastiques, peintures de signalisation en phase aqueuse (ne comportant pas de
substances dangereuses), pneus, déchets verts.
Les déchets inertes non dangereux (93,8% des déchets du BTP) ne subissent aucune
modification physique, chimique ou biologique importante. Il s’agit notamment de :
✓ pour le bâtiment : pierres, blocs de béton, terre et matériaux de terrassement, céramique,
brique et tuile, matériaux de démolition non mélangés, etc.,
✓ pour les travaux publics : terres et pierres (hors terre végétale), matériaux bitumineux
sans goudron, ballasts sans substances dangereuses.
La répartition des différents types de déchets en fonction de leur provenance est décrite dans le
tableau VI.
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Pour déterminer les seuils (Information, alerte, protection de la santé, etc.), on se base sur des
études toxicologiques et épidémiologiques. La toxicologie vise à étudier par une analyse
phénomélogique ce qui fait qu’une substance est bien tolérée et l’autre non, à découvrir à partir
de quelle dose une molécule deviendra dangereuse. L’épidémiologie consiste à analyser
statiquement les relations entre une exposition et des effets.
Ci-dessous, les effets des polluants les plus courants sont présentés :
✓ particules : plus les particules sont fines plus elles pénètrent profondément dans
l’appareil respiratoire et plus leur temps de séjour y est important. Elles ont une double
action liée aux particules proprement dites et aux polluants qu’elles transportent
(métaux, hydrocarbures, dioxyde de soufre, etc.). Elles irritent le système respiratoire
humain et peuvent contribuer au déclenchement de maladies respiratoires aiguës ;
✓ SO2 : le SO2 entraîne une inflammation des bronches avec un spasme qui provoque une
altération de la fonction respiratoire ;
✓ NO-NO2 : NO2 est toxique (40 fois plus que CO, 4 fois plus que NO) NO2 pénètre
profondément dans les poumons. Les pics de concentrations sont plus nocifs qu’une
même dose sur une longue période. NO est un gaz irritant pour les bronches, il réduit le
pouvoir oxygénateur du sang ;
✓ COV : certains composés organiques tels que les aromatiques, les oléfines provoquent
des irritations des yeux. Les aldéhydes sont de puissants irritants des muqueuses.
Certains COV tels que le benzène, sont cancérigènes.
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Diversité génétique : elle désigne la diversité des gènes et codes génétiques (nucléotides,
gènes, chromosomes) au sein des espèces. Elle recouvre des populations distinctes de la même
espèce (plusieurs milliers de variétés de riz en Inde) ou la variabilité génétique au sein d’une
population (très élevée chez les rhinocéros en Inde et très faible chez les guépards).
Diversité spécifique : elle désigne la diversité des espèces d’une région.
Diversité taxonomique : qui considère les relations mutuelles entre espèces
Diversité écosystémique : elle désigne la diversité entre les écosystèmes d’une région. Il est
plus difficile de mesurer la diversité écosystémique car les frontières entre communautés et
écosystèmes sont parfois floues.
Les éléments de la biodiversité deviennent des ressources biologiques qu’ils ont une utilisation
effective ou potentielle. Les ressources biologiques sont les ressources génétiques, les
organismes ou éléments de ces organismes, des populations ou de tout autre élément biotique
des écosystèmes ayant une utilisation ou une valeur effective ou potentielle pour l’humanité.
On peut avoir les ressources renouvelables ou les ressources non renouvelables.
Plusieurs indices permettent de mesurer l’état de la biodiversité.
C’est le nombre d'espèces végétales recensées par placeau. Cet indicateur est insuffisant pour
mesurer la diversité spécifique car il ne permet pas de différencier des groupements qui
comporteraient un même nombre d'espèces mais avec des effectifs d’individus différents.
L’indice de diversité exprime la diversité des espèces au sein des groupements végétaux. Il est
calculé à partir de la formule suivante :
H = -ΣPilog2Pi
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L’équitabilité de Pielou ou régularité est une mesure du degré de diversité atteint par le
peuplement et correspond au rapport entre la diversité effective (H) et la diversité maximale
théorique (Hmax) qui est égale au log à base 2 du nombre de taxons (Oumorou, 2003). Elle est
ainsi déterminée à partir de la formule suivante : E = H/log2R.
L'équitabilité varie entre 0 et 1. Elle tend vers 0 si la quasi-totalité des effectifs correspond à
une seule espèce du peuplement et tend vers 1 lorsque chacune des espèces est presque
représentée par le même nombre d'individus ou le même recouvrement. L'équitabilité de Pielou
élevé peut-être alors le signe d'un peuplement équilibré (Dajoz, 1985).
La répartition par classe de diamètre, la densité et la surface terrière constituent les principaux
paramètres dendrométriques pour évaluer l’état de la biodiversité.
Les structures en diamètre sont révélatrices des événements liés à la vie des peuplements
(Rondeux, 1999). Les structures en diamètre sont en général des histogrammes construits à
partir des fréquences relatives de classes de diamètre d’amplitude égales. Dans le souci d’une
caractérisation détaillée des groupements végétaux, des histogrammes basés sur la densité en
tiges des différentes classes qui sont plus informatifs ont été préférés. Les amplitudes choisies
sont de 10 cm. Les densités observées sont calculées par classe de diamètre suivant la formule
(Glèlè Kakaï & Bonou, 2010):
ni
d obs i = ;
n ps
(1)
où dobsi = densité observée en arbres/ha de la classe i ; ni = nombre d'arbres dénombrés pour
la classe i ; np = nombre total de placeaux considérés et s = superficie d’un placeau en ha.
Pour mieux interpréter les structures en diamètre des groupements végétaux, la distribution de
Weibull à trois paramètres a été préférée car elle se caractérise par une grande souplesse
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d’emploi et présente une grande variabilité de forme suivant les valeurs prises par ses
paramètres et prend ainsi en compte plusieurs distributions théoriques notamment normale,
exponentielle et bêta (Glèlè Kakaï & Bonou, 2010).
La distribution de Weibull à 3 paramètres (a, b et c) a pour fonction de densité de probabilité
(Jonhson & Kotz, 1970):
c x− a
c −1
x− a c
f(x) = exp −
b b b (2)
Où x = diamètre des arbres; f (x) = valeur de densité de probabilité au point x; a = paramètre
d'origine (ou de position), il est égal à 0 si toutes les catégories d’arbres sont considérées (des
plantules jusqu'aux semenciers), il est non nul si les arbres considérés ont un diamètre supérieur
ou égal à a ; b = paramètre d'échelle ou de taille; il est lié à la valeur centrale des diamètres
des arbres du peuplement considéré ; c = paramètre de forme lié à la structure en diamètre
considérée. La distribution de Weibull peut prendre plusieurs formes selon la valeur du
paramètre de forme c (Tableau VIII). L’estimation des paramètres a, b et c se fait à partir des
données de diamètre des arbres grâce à un algorithme basé sur la méthode du maximum de
vraisemblance disponible dans le logiciel Minitab 14 ou dans le langage MatLab (version
R2006a).
Les fréquences théoriques (fc) des différentes classes établies ont été ensuite calculées. Les
densités théoriques d’arbres des classes de diamètre ont été alors calculées suivant la formule :
nafc
d th i = ;
n ps
(3)
avec dthi la densité théorique en arbres/ha de la classe i ; na le nombre total d’arbres
échantillonnés pour le peuplement considéré; fc est la fréquence théorique de la classe
considérée ; np et s gardent les mêmes définitions que dans la formule (1).
Enfin le test d’ajustement de la distribution observée à la distribution de Weibull a été réalisé
avec le logiciel SAS version 9.2.
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La surface terrière moyenne est la somme des sections des troncs des arbres à un niveau de
référence. Elle est calculée à partir de la formule suivante :
G = ΣΠd²/4 ou G = ΣC²/4Π
Avec d = diamètre à 1,30 m au-dessous du sol ; C = circonférence à 1,30 m au-dessus du sol.
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Sur la base des critères suivants, l’évaluation environnementale doit chercher à protéger le
patrimoine naturel et le patrimoine culturel.
✓ être des exemples éminemment représentatifs des grands stades de l’histoire de la terre,
y compris le témoignage de la vie, de processus géologique en cours dans le
développement des formes terrestres ou d’éléments géomorphologiques ou
physiographiques ayant une grande signification ;
✓ être des exemples éminemment représentatifs de processus écologiques et biologiques
en cours dans l’évolution et le développement des écosystèmes et communautés de
plantes et d’animaux terrestres, aquatiques, côtiers et marins ;
✓ contenir les habitats naturels les plus représentatifs et les plus importants pour la
conservation in situ de la diversité biologique, y compris ceux où survivent des espèces
menacées ayant une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de la science ou
de la conservation.
✓ représenter des phénomènes naturels remarquables ou des aires d’une beauté naturelle
et d’une importance esthétique exceptionnelles.
Tous les éléments qui respectent l’un de ces critères doivent faire l’objet d’attention particulière
en évaluation environnementale.
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Par définition, l’EIES doit concourir à améliorer un projet, ce qui suppose la recherche
d’alternatives ou de variantes au projet, dans la mesure du possible. Par la suite, toutes les
solutions seront soumises aux phases ultérieures de l’étude. La recherche d’alternatives ou de
variantes est généralement prévue par la législation.
Pour répondre au « besoin » qui motive le projet, différentes options ou alternatives ou solutions
de rechange doivent être envisagées et évaluées.
Les différentes options doivent être analysées de manière systématique et itérative, en tenant
compte de critères techniques, environnementaux et économiques. Cette analyse doit permettre
de comparer les solutions envisagées et d’évaluer leurs avantages respectifs, tant sur les plans
environnemental et social que technique et économique, notamment en matière d’opportunités
d’espace nécessaire, de ressources disponibles, de facilités technologiques, de risque et de
sécurité pour les bénéficiaires et les populations riveraines et de sources d’approvisionnement.
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❖ Phase de conception
Le plan d’ensemble des composantes du projet à une échelle appropriée et une représentation
de l’ensemble des aménagements et ouvrages prévus (plan en perspective, simulation visuelle,
etc.), en incluant si possible une photographie aérienne du secteur.
Les plans spécifiques des éléments de conception du projet (dimensions, capacités, etc.).
La localisation cadastrale complète du projet, soit le lot, le rang et la municipalité touchés, fait
état du statut de propriété des terrains (domaine hydrique public, terrains municipaux, parcs
nationaux, forêts classées, propriétés privées, etc.) et présente les droits de propriété et d’usage
octroyés, en décrivant les démarches nécessaires afin de les acquérir ou, le cas échéant, en
rapportant l’état d’avancement des ententes à conclure. Dans le cas des terres publiques, la
localisation doit être effectuée à l’arpentage primitif et le droit de propriété confirmé selon la
loi foncière en vigueur.
Les bâtiments et autres structures permanentes, ainsi que les installations connexes
(infrastructures routières, ferroviaires, portuaires et aéroportuaires, prises d’eau, garages et
entrepôts, aires de réception, de manipulation et d’entreposage, etc.).
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❖ Phase d’exploitation
Les activités et les modes d’exploitation (entretien des ouvrages, des aménagements et des
installations, aménagements paysagers, etc.).
Les procédés et équipements, ainsi que les schémas de procédé et les bilans de masse pour
chacune des étapes de production et de gestion des rejets, notamment les schémas de circulation
des eaux (de procédé, de refroidissement, sanitaires et pluviales) en relation avec les activités
génératrices de contaminants.
Les matières premières et les additifs (quantité, caractéristiques, entreposage, transport, etc.).
L’engagement à fournir, quelques années avant la cessation des activités, les plans de fermeture
des installations ou de désaffectation des activités.
Autres renseignements :
- le calendrier de réalisation selon les différentes phases du projet
- la durée des travaux (dates et séquences généralement suivies)
- la main-d’œuvre requise
- les horaires de travail quotidiens
- la durée de vie du projet et les phases futures de développement
- les coûts estimatifs du projet et de ses alternatives.
❖ Projet autoroutier
Les principaux effets sur l’eau d’un projet autoroutier sont les suivants :
- Modification ponctuelle du régime hydro-géomorphologique du fleuve en amont et en
aval immédiat de la tour de prise
- Perturbation de la stabilité des berges par le phénomène d’érosion
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❖ Projet de barrage
Les principaux effets sur l’eau d’un projet de barrage sont les suivants :
• Effets prévisibles :
- la perte de zones naturelles dans le périmètre du lac artificiel ;
- la modification des différents facteurs physico-chimiques de l’eau à hauteur et en aval
du barrage et répercussions sur la vie aquatique (substrat, flore ou végétation, poissons)
;
- l’effet géomorphologique (profil de la vallée et du lit de la rivière) ;
- l’effet sur le paysage ;
- les effets liés au chantier et au dépôt de déblais en excès ;
- les effets sur le tourisme et les possibilités de loisirs (pêche, canotage).
• Effets imprévisibles :
- les accidents divers pouvant engendrer des pollutions, une dégradation des ouvrages
hydrauliques, des inondations, des glissements de terrain, des tremblements de terre.
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Parmi les effets sur l’environnement d’un projet, on peut distinguer, d’une manière générale :
- des effets prévisibles, comme dans le cas de la plupart des effets mentionnés dans une
EIE. Ces effets peuvent être plus ou moins localisés et leur intensité est estimée
quantitativement ou qualitativement ;
- des effets imprévisibles ou accidentels, qu’on ne peut pas localiser et dont on ne peut
estimer l’intensité par définition. Bien souvent, on n’en soupçonne même pas
l’éventualité.
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Les politiques, stratégies et programmes sont d’un ordre plus stratégique. Ils déterminent une
approche générale à suivre pour atteindre un objectif. L’Evaluation Environnementale
Stratégique s’applique à ces niveaux plus stratégiques et intègre en amont les considérations
environnementales.
L’Étude d’impact environnemental et social (EIES) s’applique aux projets, qui concrétisent les
politiques, les stratégies et les programmes. Les projets sont à ce stade bien définis, avec des
spécifications bien précises (aspects techniques, localisation, etc.).
Les géologues de plusieurs entreprises pétrolières désirent faire de la prospection pour évaluer
la viabilité financière d’un vaste réservoir de gaz naturel dans le sous-sol d’un large territoire
situé en zone rurale et urbaine.
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Le tri préliminaire est un type d’Evaluation Environnementale simple réalisée par les experts
(Bailleurs de fonds). Il Mène à la définition de la catégorisation d’un projet ou à la définition
des différentes études qui devront être menées pour définir les impacts environnementaux du
projet. Le screening permet de faire le cadrage d’une étude d’impact environnementale du
projet.
Dans ce cas, chaque FI examine les sous-projets proposés et veille que les sous-emprunteurs
mènent une étude environnementale appropriée pour chaque sous-projet.
Projet de catégorie B : Ces impacts négatifs sont moins graves que ceux des projets de la
catégorie A; ils sont spécifiques au site ; peu d’entre eux, le cas échéant, sont irréversibles, et
dans la plupart des cas, les mesures d’atténuation sont immédiatement prises.
Exemple de projet de catégorie B : Réparation d’une route existante sans modifier le tracée
ni la largeur de la route.
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Notes de cours de l’évaluation environnementale, UNSTIM/ENSTP, 2019-2020
➢ Similaire au screening mais plus détaillé; le screening permet de définir les termes de
référence d’une EIES ou d’une EE sectorielle;
➢ il permet d’identifier les enjeux majeurs et les zones écologiques fragiles et de définir
les modalités d’étude;
➢ l’objectif du cadrage est de concentrer les ressources disponibles pour la réalisation de
l’EIES au niveau des éléments significatifs.
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L’EIES n’est pas un document opérationnel en soi, il sert de base à la préparation du Plan de
Gestion Environnementale et Sociale (PGES), qui est un document opérationnel.
La préparation d’un PGES est obligatoire pour les projets de catégories A et B. Le PGES est
également obligatoire chaque fois qu’une EIES est nécessaire. Certains projets requièrent
seulement un PGES si les répercussions environnementales du projet jugées faibles.
Le suivi environnemental se fait sur une base régulière mais non obligatoirement systématique
(mensuel, trimestriel, etc).
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✓ vérifier la mise en œuvre des mesures environnementales tant au point de vue qualitatif
que quantitatif;
✓ vérifier si les prédictions se sont réalisées.
Dans les projets financés par les partenaires financiers ; cette réglementation est double; celle
du pays et celle du partenaire financier. Le projet peut donc être sujet à des inspections
environnementales venant des deux institutions.
L’audit environnemental est habituellement réalisé sur des travaux terminés. Les objectifs de
l’audit environnemental sont :
✓ identifier et évaluer les éléments du projet qui, de par leur nature, peuvent avoir des
répercussions sur l’environnement naturel et humain et qui peuvent contrevenir aux
règles définies par les bailleurs de fonds;
✓ mettre en conformité, avec les textes applicables (politiques de sauvegarde), un projet
qui a débuté sans prendre en compte les exigences environnementales.
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✓ la zone d'étude des programmes d’infrastructure est généralement trop vaste (le territoire
national, une région, un ou plusieurs départements, voire un territoire transfrontalier) et
les paramètres de l'environnement à analyser sont trop nombreux pour qu'une approche
exhaustive, tant de l'état initial de l'environnement que de l'ensemble des impacts, puisse
être préconisée.
Ainsi, une double simplification s'impose pour apporter aux décideurs des informations
pertinentes dans des délais et à un coût acceptables :
✓ une approche particulière de l'état initial de l'environnement à travers un petit nombre
d'indicateurs traduisant les enjeux environnementaux ;
✓ une modélisation des atteintes potentielles de ces interventions sur l'environnement.
9.2.1.2 Profil environnemental (identification des enjeux environnementaux)
Un enjeu environnemental désigne la valeur prise par une fonction ou un usage, un territoire ou
un milieu au regard des préoccupations écologiques, patrimoniales, sociologiques, de qualité
de la vie et de santé. Définir un enjeu, c'est déterminer les biens, les valeurs et fonctions
environnementales qu'il n'est pas acceptable de voir disparaître ou se dégrader, disparitions ou
dégradations pour lesquelles aucune compensation ne saurait être trouvée.
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✓ les valeurs patrimoniales liées à la biodiversité sont relatifs aux grands écosystèmes
nécessaires aux équilibres biologiques, milieux et paysages remarquables (du fait de
leur rareté ou de leur diversité) ;
✓ les critères réglementaires sont en en liaison avec les engagements de l'État en matière
récentes lois françaises sur l'eau, l'air et le bruit fixant des objectifs de limitation ou de
réduction) ;
✓ la gestion acceptable du risque intervient eu égard à certains risques majeurs qu’ils
soient naturels (inondations, glissements de terrain) ou technologiques (proximité d'une
industrie produisant ou stockant des matières dangereuses) ;
✓ les valeurs sociétales sont fonction de la valeur accordée par la société à certains grands
principes (le principe de précaution, le caractère renouvelable des ressources naturelles,
le droit des générations futures à disposer d'un environnement préservé, le droit à la
santé et tout principe compatible avec le développement durable).
Les effets globaux peuvent être évalués en terme de masse de polluants (gaz à effet de serre,
matières en suspension, etc.) émis dans les milieux récepteurs (atmosphère, milieux
aquatiques).
Les effets territoriaux mesurent l'impact sur les espaces représentant des enjeux
environnementaux. On évalue, par exemple :
✓ la consommation d'espace induite par les infrastructures projetées sur la conservation
des espaces les plus intéressants au titre de la biodiversité ;
✓ les conséquences indirectes des grands couloirs de liaison sur la concentration des
équipements et des activités, sur le niveau des nuisances produites (bruit, pollution
atmosphérique, banalisation des paysages) et les effets qui en découlent sur la santé et
le cadre de vie des populations.
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Sur la base de différents indicateurs d’impact, les effets globaux et territoriaux, directs et
indirects, peuvent être évalués, selon les outils à disposition :
✓ soit quantitativement, par exemple en comparant les flux de polluants au regard des
seuils acceptables et des objectifs de rejets totaux de pollution fixés par la
réglementation nationale ou par des conventions internationales par lesquelles le pays
est engagé ;
✓ soit qualitativement, en confrontant les implications des schémas aux objectifs
prioritaires de protection de l'environnement. Par exemple, la consommation ou le
fractionnement des espaces naturels par les plans et programmes d’infrastructures
affectent-ils de manière irréversible les actions entreprises au titre de la politique de
conservation des sites désignés selon les directives « Habitats » et « Oiseaux » dans le
cadre du réseau Natura 2000 ?
Les enjeux environnementaux peuvent être décrits par des indicateurs d'enjeux spécifiant la
qualité de l'environnement et des ressources naturelles et exprimant les tendances observées
dans l'état physique ou biologique du milieu naturel ou humain.
Evaluer les effets de scénarios des plans et programmes d’infrastructures nécessite de mettre au
point une série d’indicateurs d’effets adaptés qui sont des variables ou groupe de variables
associées dont certaines valeurs ou certains états permettent d'évaluer l’effet du plan ou du
programme sur un enjeu environnemental donné.
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Tableau VIII : enjeux, indicateurs d'enjeux et indicateurs d'effets retenus dans l'évaluation des
effets de plans et programmes de transport
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La méthode vise l’évaluation des effets des plans et programmes d’infrastructures sur quatre
indicateurs concernant des enjeux environnementaux majeurs. En effet, une part du territoire
national demeure à l'écart de l'urbanisation et de l'aménagement, notamment des grandes
infrastructures de transport. Elle constitue un ensemble d'espaces patrimoniaux ayant pour
caractéristiques de n’être ni fragmentés, ni contraints par des nuisances majeures altérant la
qualité de la biodiversité, de l'ambiance sonore, de l'eau et de l'air.
Or, le développement des infrastructures risque de les faire disparaître, à moyen terme, par
fragmentations successives.
En conséquence, la méthode proposée favorise l'évaluation des effets des réseaux de transport
sur ces espaces au travers de quatre enjeux majeurs :
✓ maintenir la biodiversité,
✓ préserver une ambiance sonore de qualité,
✓ préserver la qualité des eaux superficielles et souterraines,
✓ maintenir la qualité de l'air.
La biodiversité est en partie liée à la diversité des milieux et des paysages (en considérant
comme indice de biodiversité le nombre d'espèces par unité de surface). Elle revêt plusieurs
fonctions à savoir : la production (air, sols, eau et ressources énergétiques), la stabilisation des
grands équilibres et cycles naturels, le stockage des ressources énergétiques et « sécurité » en
préservant la diversité génétique.
La biodiversité représente l'extrême richesse constituée par l'ensemble des organismes vivant
de la planète, englobant à la fois les individus et leurs relations fonctionnelles. Tous les niveaux
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d'organisation du vivant sont concernés par la diversité biologique, du plus complexe au plus
simple : les milieux et écosystèmes, les espèces, les individus et les gènes.
L'évolution de la qualité de l'ambiance sonore sur un territoire reste peu favorable si l'on
considère les perspectives d'accroissement des trafics routier, ferroviaire et aérien futures.
Aussi, la préservation de zones d’étendues suffisantes ayant vocation à constituer des zones
tranquilles est-elle le véritable enjeu environnemental et social de demain. Les zones tranquilles
peuvent être définies comme les espaces non fragmentés du territoire qui ne sont pas soumis à
la pression sonore des activités humaines.
L'eau fait partie du patrimoine commun de toute nation. La protection, la mise en valeur et le
développement des ressources utilisables superficielles et souterraines, dans le respect des
équilibres naturels, sont d'intérêt général. Le maintien de l'intégrité de leurs fonctions qui
garantit la pérennité de la ressource tant en quantité qu'en qualité est un véritable enjeu national
et européen puisqu'une récente directive cadre relative à l'eau impose la création de bassins
hydrographiques internationaux.
La réglementation nationale sur l'eau a permis de fixer un certain nombre d'objectifs de qualité
des eaux superficielles qui sont appliqués dans les schémas directeurs d'aménagement et de
gestion des eaux (SDAGE) mais il existe encore un écart non négligeable entre la qualité
actuelle et ces objectifs.
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Les eaux souterraines sont présentes sur l’ensemble du territoire national, dans des nappes qui
constituent à la fois un « plan » de distribution et un réservoir. Leur stock présente une très
grande inertie au plan de la quantité comme de la qualité en raison de la lenteur des écoulements
qui les affectent. La protection naturelle des nappes au regard des pollutions localisées,
chroniques, saisonnières ou accidentelles est très hétérogène et la résorption d'une pollution est
difficile et lente.
Par ailleurs, les accords internationaux sur la réduction des gaz à effet de serre conduiront dans
un avenir proche à une limitation de leurs émissions qui s'exercera significativement sur le
secteur des transports (en 2008, les nouveaux véhicules ne devront pas émettre plus de 140
g/km de CO2, contre environ 180 g/km aujourd'hui). Or l'augmentation continue des véhicules-
kilomètres effectués par les citadins implique, si rien n'est fait pour en atténuer les effets, un
accroissement corrélatif des consommations d'énergie et de la production du gaz carbonique.
Cette pollution atmosphérique se ressent à plusieurs échelles. En effet, les polluants voyagent
dans l’atmosphère - ils diffusent par turbulence - et leurs concentrations résultantes sont
toujours variables dans l'espace et dans le temps. Les effets induits par l'émission des substances
polluantes dans l'atmosphère sont donc variables de par leur nature, la durée et le champ
géographique de leur impact. On distinguera ainsi des effets planétaires, régionaux et locaux.
✓ Effets planétaires
La combustion des carburants fossiles produit du dioxyde de carbone (CO2) qui, accumulé dans
l'atmosphère, est à l'origine de l'effet de serre, lequel induit un réchauffement de la planète.
D'autres gaz (CFC, HFC, CH4 et N2O) ont les mêmes effets mais le CO2 présente, de loin, la
plus forte contribution à l'effet de serre. Les émissions de NO, COV et CO contribuent aussi à
l'accroissement de l'ozone troposphérique (qui est aussi un gaz à effet de serre) et donc de façon
indirecte à l’effet de serre.
✓ Effets régionaux
La combustion des carburants d'origine fossile a des effets régionaux qui résultent
principalement du rejet dans l’atmosphère de polluants ayant des effets acidifiants et
eutrophisants tels que les oxydes d'azote et les oxydes de soufre. En outre, ces polluants - et en
particulier les oxydes d’azote - s’associent aux composés organiques volatiles pour produire,
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✓ Effets locaux
Les effets locaux sont similaires aux effets régionaux, mais généralement plus intenses et
impliquent davantage les effets du CO, et des poussières pouvant contenir toutes sortes de
polluants dits « traces » (métaux lourds, hydrocarbures aromatiques polycycliques, etc.).
L’évaluation des effets, quelle que soit l’échelle à laquelle on se place, est théoriquement
toujours possible en utilisant un processus de modélisation. Celle-ci est encore absolument
insatisfaisante à l’échelle locale ou régionale et fait encore l’objet de travaux de recherche et de
développement à l’échelle globale.
A l’échelle régionale, il commence d’être possible de modéliser, par exemple les effets en terme
de concentrations résultantes en ozone et de comparer les effets induits par différents scénarios
(choix de corridors d’infrastructure, PDU, etc.). On favorisera les scénarios permettant de
réduire les flux de CO2 et de NOx et les consommations d’énergie.
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A l’échelle locale, la modélisation est possible. Il est toutefois recommandé de ne pas s’appuyer
uniquement sur les résultats de la modélisation et de prendre en compte quelques considérations
de bon sens :
✓ le flux de CO2 n’a plus une importance majeure à ce niveau (l’effet de serre se situe à
une échelle beaucoup plus importante) ;
✓ les émissions de NOx (qui conditionnent - en association avec les émissions de COV -
la formation d’ozone photochimique) ont une importance majeure ;
✓ la consommation d’énergie restera toujours un élément clé de toute stratégie.
Depuis le milieu des années 70, le droit de l’environnement et le droit de l’urbanisme ont
profondément évolué pour assurer la prise en compte des considérations environnementales
dans les choix d’aménagement des territoires.
L’évaluation environnementale des documents d’urbanisme est une démarche qui contribue à
placer l’environnement au cœur du processus de décision, condition d’un développement
durable. Le fait d’interroger l’opportunité des décisions d’aménagement en amont de la
réalisation des projets s’inscrit dans un objectif de prévention des impacts environnementaux
et de cohérence des choix. Elle n’est pas une démarche isolée, mais elle s’inscrit dans un
processus d’intégration de l’environnement qui vise à accompagner de manière proportionnée
chaque niveau de décision (c’est-à-dire que plus une orientation ou un projet se précise, plus
l’évaluation peut s’affiner).
Pour remplir son rôle, l’évaluation environnementale doit être conduite conjointement à
l’élaboration du document d’urbanisme, en accompagnant chaque étape de son élaboration. Elle
doit donc être initiée en même temps que l’élaboration du document, et être approfondie
progressivement au fur et à mesure que les orientations se précisent.
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C’est aussi une approche transversale, dans le sens où elle analyse l’état de l’environnement et
son évolution, au regard de l’ensemble des dynamiques à l’œuvre sur le territoire : comment les
politiques d’aménagement du territoire portées par le document d’urbanisme impactent-elles
aujourd’hui l’environnement ? Quels leviers offrent-elles pour préserver et valoriser les
richesses naturelles ? Comment ces leviers peuvent-ils être traduits par le document
d’urbanisme ?
❖ Initier la démarche
L’évaluation environnementale devant accompagner en continu l’élaboration du document
d’urbanisme, ses modalités doivent être définies en même temps que celles du document lui-
même. L’initiation de la démarche passe par :
- La préparation de l’évaluation et l’établissement d’un cahier des charges conjointement
à celui du document d’urbanisme ;
- L’établissement du bilan du document antérieur et pré-identifier les enjeux
Environnementaux.
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Il ne s’agit pas d’en faire une simple vérification a posteriori, mais bien d’assurer la cohérence,
la complémentarité voire la synergie entre des politiques publiques mises en œuvre à différentes
échelles.
C’est aussi la formulation d’un retour d’expériences qui pourra être utile au maître d’ouvrage
porteur du document d’urbanisme, ou à d’autres maîtres d’ouvrage.
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CONCLUSION
L’évaluation environnementale est un outil pour la mise en œuvre du développement durable.
Il s’agit d’un processus dont les pratiques vont encore évoluer au fil des ans. Les impacts des
activités humaines sur l’environnement changent également. Il faudrait, dans cette optique,
continuer à avoir des balises efficaces pour préserver l’environnement. De nos jours,
l’évaluation environnementale est sans aucun doute un des instruments dont disposent les pays
et les institutions de développement.
Les contraintes budgétaires peuvent être liées aux ressources propres consacrées pour
l’évaluation environnementale. Des arbitrages sont parfois décidés en limitant les études au
minimum requis pour obtenir les autorisations nécessaires à leur implémentation. Malgré ces
contraintes, bien souvent objectives, il est utile de s’assurer que ce qui est fait correspond bien
aux exigences du moment en matière d’acceptabilité environnementale, sociale et économique.
Sur le plan institutionnel, le rythme des législations n’est pas corrélé avec celui des
connaissances et de l’évolution de la pratique de l’évaluation environnementale. Il faudrait alors
que les décideurs politiques puissent être réactifs pour permettre une synergie entre les lois et
règlements.
Le problème des ressources humaines dans le domaine doit être abordé sous l’angle de la
formation et du renouvellement des spécialistes. Les programmes de formation universitaire
devraient intégrer les méthodes et les outils de l’évaluation environnementale dans les
enseignements. La maîtrise de ces outils passera également par des stages pratiques dans les
milieux professionnels.
Un autre enjeu majeur, qu’il faut considérer et ne pas négliger, est la qualité des études faites
sur l’évaluation environnementale, en particulier les études d’impact. Cela suppose qu’il faut
valider des résultats qui soient conformes à ce qui est exigé par la loi. Or cette validation n’est
pas une opération facile ; elle exige de disposer de données fiables. En effet, comment peut-on
déterminer les effets anticipés, les impacts prévus et les mesures d’atténuation à proposer si les
informations sont indisponibles ou peu fiables ?
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BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
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2007. Guide méthodologique pour les études sur les impacts de la gestion des ressources
naturelles. USAID, Washington, 53 p.
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5.2.3.5. Emissions et impact qualité de l’air des activités liées au bâtiment _____ 25
5.2.3.6. Emissions et impact qualité de l’air des activités liées aux travaux publics
29
5.2.3.7. Emissions et impact qualité de l’air liés au transport et à l’utilisation des
engins de chantiers ___________________________________________________ 34
5.2.3.8. Emissions et impact qualité de l’air liés à la gestion des déchets du BTP _ 36
5.3. Effets des différents polluants ______________________________________________ 37
5.3.1. Effet de la pollution atmosphérique sur les matériaux ________________________________37
5.3.2. Effet de la pollution atmosphérique sur la santé _____________________________________38
6. BIODIVERSITE EN EVALUATION ENVIRONNEMENTALE _________________ 39
6.1. Evaluation de la biodiversité _______________________________________________ 39
6.1.1 Richesse spécifique (R) ___________________________________________________________39
6.1.2 Indice de diversité de Shannon (H)___________________________________________________39
6.1.3 Equitabilité de Pielou (E) __________________________________________________________40
6.2 Paramètres dendrométriques ___________________________________________________ 40
6.2.1 Structure en diamètre _____________________________________________________________40
6.2.2 Structure verticale ________________________________________________________________42
6.2.3 Surface terrière moyenne (G) _______________________________________________________42
7. PAYSAGES ET PATRIMOINES EN EVALUATION ENVIRONNEMENTALE ___ 43
8. EAU EN EVALUATION ENVIRONNEMENTALE __________________________ 44
8.1. Description des variantes du projet __________________________________________ 44
8.2. Description des effets du projet sur les ressources en eau _________________________ 44
8.3. Types d’impacts sur l’eau liés aux projets d’infrastructures _______________________ 46
9. EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DES POLITIQUES, STRATEGIES,
PROGRAMMES, PROJETS DE GENIE CIVIL __________________________________ 49
9.1 Cadre général de l’évaluation environnementale des politiques, stratégies, programmes et
projets 49
9.1.1 Quelques exemples de politiques/programmes/projets et évaluation environnementale __________49
9.1.3 Evaluation environnementale au cours de la phase de définition du projet : tri préliminaire
(screening) __________________________________________________________________________50
9.1.3.1 Résultats du screening ___________________________________________ 50
9.1.3.2 Facteurs affectant le tri préliminaire _____________________________ 51
9.1.4 Evaluation environnementale au cours de la phase de définition du projet : Cadrage (Scoping) ____51
9.1.5 Evaluation environnementale au cours de la phase de planification du projet : Etude d’Impact
Environnementale et Sociale ____________________________________________________________51
9.1.5 Evaluation environnementale au cours de la phase de planification du projet : Cadre de Gestion
Environnementale et Sociale ____________________________________________________________52
9.1.6 Evaluation environnementale au cours de la phase de l’exécution du projet : surveillance
environnementale et suivi environnemental ________________________________________________52
9.1.7 Evaluation environnementale au cours de la phase de l’exécution du projet: inspection
environnementale ____________________________________________________________________53
9.1.8 Evaluation environnementale au cours de la phase de l’exécution du projet : audit environnemental 53
9.1.9 Evaluation environnementale au cours de la phase de l’exécution du projet: Réception
environnementale de chantier ___________________________________________________________53
9.1.10 Evaluation environnementale au cours de la phase d’achèvement du projet : Evaluation du
PGES/CGES et des effets/impacts environnements et sociaux __________________________________54
9.2 Evaluation environnementale des projets d’infrastructures ___________________________ 54
9.2.1 Principes généraux ___________________________________________________________54
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