Vous êtes sur la page 1sur 34

ROYAUME DU MAROC

COURS S2

RENTRÉE ACADÉMIQUE 2023-2024

Evaluation environnementale et sociale de projet


de Transport

Présenté par : OUCHANI TACHFINE (CID)


(04 décembre 2023)
SOMMAIRE

OBJECTIFS DES EVALUATION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIALES (E&S)

CADRE DE RÉFÉRENCES RÉGLEMENTAIRES ET INSTITUTIONNEL DE L’EIES

ETAPES DU PROCESSUS DE L’ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE


OBJECTIF DE L’EIE

• Optimiser l’intégration du projet dans le milieu récepteur de façon rationnelle et


durable ;

• Intégrer les préoccupations environnementales lors des phases de :


• conception technique;
• de construction;
• d’exploitation et d’entretien;
• de démantèlement.

• Supprimer, réduire et si possible compenser les conséquences dommageables sur les


milieux biophysique et humain en proposant des mesures adéquates.

• Définir un plan de surveillance et de suivi pour garantir une bonne gestion


environnementale et sociale au cours de toutes les phases du projet.
CADRE DE RÉFÉRENCES RÉGLEMENTAIRES ET NORMATIVES

• 1) Respect de la règlementation nationale en vigueur


 Aux exigences de la réglementation marocaine concernant l'évaluation des impacts plus
précisément la :
 loi N° 12-03 et ses décrets d’application et
 Loi n° 49-17, promulguée en 2022.
 loi 47-18 relative à la réforme des CRI et à la création de la Commission Régionale Unifiée
d’Investissement ;
 Aux lois relatives à l’environnement au Maroc : (Eau, Air, Déchets, Biodiversité, Code du travail, …);
 Aux normes marocaines en matière de gestion des produits dangereux ;
 Aux accords internationaux signés par le Maroc ;

• 2) Adhésion aux politiques et aux lignes directrices du Bailleur de fond


 Application des normes de performance Environnementales et Sociales
RÉGLEMENTATION NATIONALE

Démarche d’évaluation environnementale selon la Loi n° 12-


03
RÉGLEMENTATION NATIONALE

Démarche d’évaluation environnementale selon la Loi n° 49-17


Cette loi vient renforcer le cadre juridique de l'évaluation environnementale en actualisant et en consolidant la loi
12-03 relative aux études d'impact sur l'environnement, promulguée en 2003 dans le but de s'aligner avec les
pratiques internationales en matière d’évaluation environnementale en se dotant d’outil de gestion préventive
pour intégrer les considérations environnementales dans les projets de développement et les décisions politiques.

Evaluation environnementale : étude fondée sur l’intégration des aspects environnementaux et sociaux
d’un projet, plan, programme ou politique publique pour évaluer leurs impacts prévisibles et permettre l’analyse
et la justification des options retenues.
Elle comprend:
 l’évaluation stratégique environnementale,
 l’étude d’impact sur l’environnement,
 la notice d’impact sur l’environnement et
 l’audit environnemental ;
RÉGLEMENTATION NATIONALE

Démarche de l'EES selon la Loi n° 49-17

La démarche prescrite par la loi comprend :


1. Identification et évaluation : Définir et évaluer les impacts environnementaux potentiels des politiques, plans
et programmes.
2. Rapport d'évaluation environnementale : Rédiger un rapport qui détaille les résultats de l'évaluation et
proposer des mesures pour éviter, réduire ou compenser les impacts négatifs.
3. Consultation publique : Organiser des consultations publiques pour permettre aux citoyens et aux parties
prenantes de participer au processus d'évaluation.
4. Décision : Les décideurs utilisent les informations issues de l'évaluation pour prendre des décisions éclairées.
5. Suivi et contrôle : Suivre les impacts environnementaux et s'assurer de la mise en œuvre des mesures
d'atténuation.
RÉGLEMENTATION NATIONALE

Différence entre l’évaluation environnementale stratégique de la loi n° 49-17 et l’étude d’impact sur
l’environnement de la loi n° 12-03
EIE EES

S’applique à des projets spécifiques et à relativement court terme (cycle de S’applique aux politiques, plans et programmes dans une perspective
vie) et à leurs spécifications. stratégique large et à long terme.
Intervient à un stade précoce de la planification du projet après que les
Intervient en principe à un stade précoce de la planification stratégique.
paramètres de celui-ci ont été établis.
Couvre un éventail limité de solutions alternatives. Couvre un large éventail de scénarios de rechange.

Généralement préparer et/ou financée par les promoteurs du projet. Conduite de façons indépendante vis-à-vis de tout promoteur de projet.

Axée sur l’autorisation du projet, et n’exerçant que rarement une rétroaction Axée sur la décision concernant les implications des politiques, plans et
sur les politiques, plans ou programmes. programmes pour les décisions futures à un niveau inférieur.

Processus linéaire bien défini comportement un commencement et une fin


clairement établis (s’étendant par exemple de réalisation de l’étude de Processus itératif à plusieurs étapes avec boucles de rétroaction.
faisabilité à l’approbation du projet).

Donne obligatoirement lieu à la rédaction d’un document EIE dont la


présentation et le contenu sont prescrits à l’avance. Ce document sert d’outil N’est pas nécessairement étayée formellement par les documents.
de référence.

Met l’accent sur la réalisation d’objectifs environnementaux, sociaux et


Met l’accent sur l’atténuation des effets environnementaux et sociaux d’un
économiques équilibrés dans les politiques, plans et programmes. Donne
projet déterminé, mais avec identifications de quelques options envisageables
lieu à l’identification des résultats de développement au niveau
au niveau du projet, de dispositifs compensatoires, etc.
macroéconomique.

Implique un examen restreint des impacts cumulés, se limitant souvent aux


différentes phases du projet considéré. Ne couvre ni les installations De par sa nature, prend en considération les impacts cumulés.
d’envergure régionale, ni les projets multiples.
RÉGLEMENTATION NATIONALE

Volet engagement : (ODD/CNEDD)

Il est ainsi, important de noter que l'EES est un outil de planification proactive qui cherche à intégrer
les préoccupations environnementales dès le début du processus de développement, plutôt que de
les traiter comme une considération secondaire.
Cela est en accord avec les objectifs de développement durable et la législation internationale
auxquels le Maroc s’est engagé et souligne également l'importance de la transparence et de la
participation publique dans le processus d'évaluation environnementale et ce, conformément aux
orientations de la Charte nationale de développement durable.
RÉGLEMENTATION NATIONALE

Volet engagement : (Durabilité et Equité)

1. Durabilité :
 L'évaluation stratégique environnementale est conçue pour intégrer les considérations de
développement durable dans les politiques, programmes, plans et schémas de développement ce qui
permet d’assurer que les activités soient menées de manière à ne pas compromettre la capacité des
générations futures à répondre à leurs besoins. Cela peut inclure la gestion des ressources naturelles, la
réduction de la pollution, l'utilisation efficace de l'énergie, etc .
 L'étude d'impact sur l'environnement prend en compte les impacts d'un projet à court, moyen et long
terme, ce qui est une considération clé pour la durabilité.
 Les mesures à prendre doivent prévenir, atténuer, compenser ou supprimer les impacts négatifs et
valoriser les impacts positifs du projet sur l'environnement, ce qui s'aligne sur les principes de durabilité.
2. Équité :
 Les études d'impact environnemental impliquent généralement l'évaluation des impacts sociaux d'un
projet, ce qui inclut les effets sur les communautés locales et la distribution juste effets induit aussi bien
positifs que négatifs.
 La participation du public (enquête publique /Consultation Publique), est également un élément de
promotion de l'équité, car elle permet aux parties prenantes concernées de contribuer au processus de
décision et de s'assurer que leurs voix sont entendues.
CADRE INSTITUTIONNEL

En matière de coordination des activités de gestion de l’environnement, le principal acteur à l’échelle nationale
est représenté par le Département de l’Environnement du Ministère de la Transition Energétique et du
Développement Durable. A côté de ce Département, certaines institutions disposent aujourd’hui de services ou
de cellules spécialisés en matière d’environnement. Ces institutions sont les suivants :

Organes de coordination :

• Le Conseil National de l‘Environnement ;

• Le Conseil Supérieur de l’Eau et du Climat.


CADRE INSTITUTIONNEL

.Ministères et Administration sous tutelles :

 Ministère de la Transition Energétique et du Développement Durable ;


 Ministère de l’Intérieur ;
 Ministère de la Santé et de la Protection Sociale ;
 Ministère de l’Equipement et de l’Eau ;
 Ministère du Transport et de la Logistique ;
 Ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts;
 Ministère du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Economie Sociale et Solidaire ;
 Ministère de l'Aménagement du Territoire National, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Politique de la Ville ;
 Ministère de l’Industrie et du Commerce ;
 Ministère de la Justice ;
 Ministère de l’Economie et des Finances ;
 Le Centre Régional d’Investissement (CRI) ;
 L’Agence du Bassin hydraulique concernée;
 Office National de l’Electricité et de l’eau Potable (branches Eau et Electricité);
 Entité administratifs concernées par le projet : Région, Provinces et Communes ;
 ONG et société civile.
CONVENTIONS INTERNATIONALES

Composante biophysique :
Date
Date Lieu Date
Milieu Conventions Internationales d'entrée en
d’adoption d’adoption ratification
vigueur

Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières de déchets


22-mars-89 Bâle 28 déc 95 27-mars-96
dangereux et de leur élimination.

Déchets et produits chimiques dangereux


Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (POP). 22-mai-01 Stockholm 15-juin-04 13-sept.-04

Convention de Minamata sur le mercure. 19-janv. Genève en cours ND

Convention internationale sur la protection des végétaux. 6-déc.-51 Rome 25-oct.-72 25-oct.-72

Convention africaine sur la conservation de la nature et des ressources naturelles. 15-sept.-68 Algérie 17-sept.-77 14-déc.-77

Naturel et Biodiversité
Convention sur la diversité biologique 22-mai-92 Nairobi 21-août-95 19-nov.-95

Accord sur la conservation des oiseaux d'Eau Migrateur d'Afrique-Eurasie. 16-juin-95 Lahaye ND ND

Convention sur la protection de la couche d'ozone. 22-mars-85 Vienne 28-déc.-95 27-mars-96

Protocole relatif à des substances qui appauvrissent la couche d'ozone. 16-sept.-87 Montréal 28-déc.-95 27-mars-96

Amendements au protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la


Atmosphère 29-juin-90 Londres 28-déc.-95 27-mars-96
couche d'ozone.

Convention-cadre des nations-unies sur les changements climatiques. 9-mai-92 Rio de Janeiro 28-déc.-95 27-mars-96

Protocole de Kyoto à la convention-cadre des Nations Unies sur les changements


11-déc.-97 Kyoto 25-févr.-02 ND
climatiques.
CONVENTIONS INTERNATIONALES

Composante humaine :

Date de
Convention internationals État actuel
ratification
C029 - Convention (n° 29) sur le travail forcé, 1930 20-mai-57 En vigueur

C105 - Convention (n° 105) sur l'abolition du travail forcé, 1957 01 déc. 1966 En vigueur

C111 - Convention (n° 111) concernant la discrimination (emploi et profession), 1958 27-mars-63 En vigueur

C138 - Convention (n° 138) sur l'âge minimum, 1973Age minimum spécifié: 15 ans 06 janv. 2000 En vigueur

C182 - Convention (n° 182) sur les pires formes de travail des enfants, 1999 26 janv. 2001 En vigueur

C019 - Convention (n° 19) sur l'égalité de traitement (accidents du travail), 1925 13-juin-56 En vigueur

C102 - Convention (n° 102) concernant la sécurité sociale (norme minimum), 1952 A accepté
14-juin-19 En vigueur
les Parties II, III, V, VI, VII, VIII, IX et X.
RÉGLEMENTATION NATIONALE

Instruction des dossiers selon la loi 47-18 relative à la réforme des CRI et à la création
de la Commission Régionale Unifiée d’Investissement
Documents à préparer Documents à préparer par le BET
Certificat de propriété récent (moins de 3 mois) ou Le délai global prévisionnel de la procédure de
attestation justifiant la propriété du terrain ou contrat Etude d’impact sur l’Environnement et Plan de
d’achat ou location du terrain ou compromis de vente
Prix payé à la Conservation foncière : 100 MAD
surveillance de sécurité environnementale (PSSE) l'étude d'impact sur l'environnement, est de 98
Copie de la carte d’identité du gérant ou du porteur du
projet. Passeport ou carte de séjour pour les étrangers Plan de situation jours depuis la date de dépôt du dossier sur la
Délégation de pouvoirs du représentant de l’investisseur Résumé englobant les informations et les principales
données contenues dans l’étude d’impact sur
plateforme, dont 66 jours sont dédiés à la
l’environnement concernée par l’enquête publique
Demande d’ouverture de l’enquête publique Une fiche descriptive faisant ressortir les principales procédure de l'EP.
caractéristiques du projet soumis à enquête publique
PV de la dernière réunion du CA ou de l’AG
Prix payé au tribunal de commerce : 204 MAD Publications dans 2 journaux dont un en arabe
Extrait du RC actualisé
Prix payé au tribunal de commerce : 20 MAD
Statut de la personne morale
Prix payé au tribunal de commerce : 240 MAD
Extrait du RC actualisé
Prix payé au tribunal de commerce : 20 MAD
Note de renseignement
Prix payé à l’Agence Urbaine : Variant de 200 à 600 Cependant, cette durée est susceptible de changer
MAD
Plan cadastral
Prix payé au Cadastre : variant de 60 MAD/tirage à 115
en fonction de la réactivité des services
MAD/tirage
administratifs concernés.
DIRECTIVES INTERNATIONALES RELATIVES À L’ÉVALUATION
ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

Préoccupations :

 Investisseurs ont besoin d’un cadre de travail international pour évaluer et gérer les risques E&S
 Lois et régulations souvent peu cohérentes entre pays
 Manque de législation et mise en place dans de nombreux pays
 Exploitants ont besoin d’approche cohérente et consistantes et de cadre technique
 Problématiques E&S de plus en plus considérées comme un risque à intégrer dans les projetS
DIRECTIVES INTERNATIONALES RELATIVES À L’ÉVALUATION
ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

Lignes directrices:

 Lignes directrices environnementales du bailleur de fond (Guidelines)


 Les Normes de Performance applicables de la SFI/ Standards of performance of IFC
 un ensemble de politique, de procédures, d'outils et de capacités organisationnelles utilisé pour
identifier et gérer les risques environnementaux et sociaux associés aux projets et opérations
internes.
 La politique Genre Gender Policy;
 La Politique de lutte contre la traite des personnes
 un ensemble d'actions et de mesures ciblées constituant une opportunité pour favoriser un accès
équitable des hommes et des femmes aux bénéfices et avantages découlant des activités du projet
DIRECTIVES INTERNATIONALES RELATIVES À L’ÉVALUATION
ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

Référentiels :

Norme Intitulé

Évaluation et gestion des risques et des impacts environnementaux et


Norme de performance 1
sociaux

Norme de performance 2 Main-d’œuvre et conditions de travail

Norme de performance 3 Utilisation rationnelle des ressources et prévention de la pollution

Norme de performance 4 Santé, sécurité et sûreté des communautés

Norme de performance 5 Acquisition de terres et réinstallation involontaire


Conservation de la biodiversité et gestion durable des ressources
Norme de performance 6
naturelles vivantes

Norme de performance 7 Peuples autochtones

Norme de performance 8 Patrimoine culturel


DÉMARCHE D’ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

Démarche :
DÉMARCHE D’ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

Démarche :
DÉMARCHE D’ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

Démarche : Intensité Étendue Durée Importance de l’impact

Long terme Très forte


Régionale Moyen terme Très forte
Court terme Forte
Long terme Forte
Très forte Locale Moyen terme Moyenne
Court terme Moyenne
Long terme Moyenne
Ponctuelle Moyen terme Faible
Court terme Faible
Long terme Très forte
Régionale Moyen terme Forte
Court terme Moyenne
Long terme Forte
Forte Locale Moyen terme Moyenne
Court terme Faible
Long terme Moyenne
Ponctuelle Moyen terme Faible
Court terme Très faible
Long terme Forte
Régionale Moyen terme Moyenne
Court terme Faible
Long terme Moyenne
Moyenne Locale Moyen terme Faible
Court terme Très faible
Long terme Faible
Ponctuelle Moyen terme Faible
Court terme Faible
Long terme Moyenne
Régionale Moyen terme Moyenne
Court terme Faible
Long terme Moyenne
Faible Locale Moyen terme Faible
Court terme Faible
Long terme Faible
Ponctuelle Moyen terme Très faible
Court terme Très faible
ANALYSE DE L’ÉTAT DE RÉFÉRENCE

MILIEU PHYSIQUE MILIEU NATUREL MILIEU HUMAIN

• Climat • Milieux sensibles • Population et


• Paysages ménages

• Hydrologie • Activités
• Hydrogéologie • Faune économiques

• Géologie • Occupation du sol


• Pédologie • Flore
• Géomorphologie • Patrimoine culturel
et historique
RISQUES NATURELS
• Risque sismique
• Risque Inondation
PRINCIPAUX ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DE
PROJET DE TRANSPORT

Pour chaque phase du projet (pré-construction, construction, exploitation et entretien ainsi que le
démantèlement) on identifiera la nature de l’activité et les principaux enjeux environnementaux qui
lui sont associées. Cette analyse croisée nous permettra par la suite d’apprécier la nature et
l’importance des impacts en considérant les éléments les plus sensibles du milieu biophysique et
humain et de proposer par la suite des mesures de compensation les plus pertinentes.
PRINCIPAUX ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DE
PROJET DE TRANSPORT

 Enjeux liés à la phase de pré- construction/construction


Les impacts commencent dès la mise à disposition du foncier selon son statut (domaniales, privées, etc) et se
poursuivent avec l’occupation temporaire et la transformation du sol, suite aux travaux de construction des
installations et ouvrages programmés (défrichement, excavation, terrassement, stockage des matériaux,
remblaiement, coulage du béton et autres…).

L’ensemble de ces activités engendre des impacts ou des risques d’impacts dont il est possible de s’affranchir ou
d’en atténuer l’importance en adoptant des mesures de gestion adéquates ou en aménageant quelques
ouvrages spécifiques dédiés à cet effet.

 Enjeux liés à la phase d’exploitation et d’entretien


Pendant cette phase les principaux enjeux se rapportent au mode de gestion durable des autoroutes :

• Entretien de la voirie, des ouvrages, des bâtiments, des espaces verts, de la signalisation et des
équipements ;

• Traitement des effluents domestiques au niveau des aires de repos, de service et des péages ;

• Traitement de traitement des effluents industrielles au niveau de l’aire de service.

• Assistance porté aux usagers (dépannage, remorquage, assistance ambulatoire et autres.).


PRINCIPAUX ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DE
PROJET DE TRANSPORT
 Enjeux liés à la phase de démantèlement
La phase de démantèlement intervient lors de la fin de vie de l’aménagement une fois que les activités de
production sont arrêtées et que les bâtiments et les servitudes abandonnées. Dans le domaine des autoroutes cette
phase coïncide avec les travaux de réhabilitation de l’autoroute car une autoroute est censée de ne pas être
démantelée. Toutefois la phase de démantèlement pourra être ratchée aux travaux de réhabilitation des aires de
repos et des aires de service ou des lignes de péages qui pourrais connaitre des opérations de démolition. Dans ces
conditions, les principales étapes d’un démantèlement sont :

• L’entreposage et le conditionnement des produits dangereux et des déchets d’exploitation ;


• Le démontage des équipements et des modules ;
• La déconnection des réseaux existants (AEP, assainissement, électricité et téléphonie) ;
• La dépollution des sols contaminés ;
• La démolition des bâtiments et des infrastructures ;
• La récupération des matériaux pour un éventuel recyclage (ferraillage, câbles etc.) ;
• L’évacuation et l’élimination des déchets ;
• La remise en état des sites et son insertion paysagère et ou sa réhabilitation pour un autre usage fonctionnel ou
d’utilité publique.
EVALUATION DES IMPACTS

 Impacts positifs du projet

CHANTIER/TRAVAUX
• Création d’emplois directs et indirects
• Développement du commerce local des matières premières et des matériaux de
construction ;
• Développement du petit commerce régional (matériaux de construction,
équipements, etc.)
• Développement des capacités du personnel dans le domaine du génie civil ;
• Amélioration de revenus de certains ménages des agglomérations voisines ;
• Récupération de taxes directes et/ou indirectes liées entre autres à l’immatriculation
foncière, autorisations, TVA, etc.
EXPLOITATION
• Rentabilité économique pour la région
• Création d’emplois directs et indirects
• Développement du commerce régional
• Sécurité et confort routiers
• Amélioration du trafic et des échanges routiers
• Récupération de taxes sur les différentes activités génératrices de revenus
EVALUATION DES IMPACTS

 Impacts négatifs du projet durant la phase cosntruction

Ressources en Eaux Sols et sous-sols Faune et flore Qualité de l’air Infrastructures

Rejets de gaz Augmentation


Risque de déversement accidentel et de Perte écosystémique
pollution des sols due aux travaux (fuite, bris, d’échappement du trafic routier
et perturbation de la
stockage de matériaux et faune et avifaune des engins
d’hydrocarbures) et locale. de chantiers
aux engins de chantier Risque d’altération
Soulèvement des voies
de poussières de circulation les
dû à la circulation plus sollicitées

Environnement sonore Santé et sécurité Population locale

Bruits Risques d’accidents ou Perturbations


temporaires et intermittents: d’incidents si les locales dues au passage des
Travaux de réalisation mesures d’usage ne sont véhicules de chantier et à
des ouvrages, et circulation des pas appliquées l’usage des engins de
engins construction/manutention

Correspondent à des risques d’impacts très faibles à faibles – limités dans le temps
EVALUATION DES IMPACTS

 Impacts négatifs du projet durant la phase exploitation

- Risques d’accidents impliquant les usagés


- Perturbation de la circulation en cas d’embouteillages
- Perturbation de la quiétude des riverains avoisinant par augmentation du niveau de bruit et
dégradation de la qualité de l’air ;
- Emissions de CO2;
- Risque sanitaires (nuisances olfactives, etc.)
- Risques d’incendie et d’explosion des appareils à pression et cuves de stockage des
hydrocarbures ;
- Risques de pollution des sols et des ressources en eau suite à un dysfonctionnent ou à un bris
de conduite ou de cuves de stockages ;
- Risque de dégradation de la biodiversité;
- Risque de surconsommation des ressources (Eau et Energie).
MESURES D’ATTÉNUATIONS

 Phase travaux
MESURES D’ATTÉNUATIONS

 Phase exploitation
Composante Air

- Fluidifier au maximum le trafic et réduire les durées d’attentes au niveau des péages ;
- Réduire et planifier au mieux les délais d’interventions lors des opérations d’entretiens et adopter les mêmes mesures préconisées en phase travaux.
- Procéder à des inspections visuelles du réseau d’assainissement (colmatage des regards/fosses, écoulement des eaux, étanchéité des raccords et canalisations…) ;
- Respect des dispositions relatives à la gestion des déchets (plan de gestion des déchets) ;

Composante Eau/Sol

- Les eaux usées seront traitées conformément à la réglementation nationale.


- Entretien régulier du réseau, avaloirs, déshuileurs;
- Effectuer des contrôles réguliers de la qualité des eaux dont les VLR doivent répondre aux normes et à la législation en vigueur ;
- Interdiction de tout rejet liquide ou solide dans les oueds ou toute obstruction des voies de ruissellement et de drainage des eaux ;
- Disposer de plusieurs kits d’intervention d’urgence en cas de déversement accidentel au niveau des aires de service, de repos de péages et au niveau des points de
rejets des EP équipés de séparateurs d’hydrocarbures.
- Interdiction de rejet des eaux contaminées et produits chimiques dans le milieu naturel ;
- Stockage et manipulation des produits dangereux conformément aux normes en vigueur et aux bonnes pratiques internationales. Les zones d’entreposage doivent
être bétonnées et imperméabilisées et les bassins parfaitement étanches ;
MESURES D’ATTÉNUATIONS

 Phase exploitation
Composante Biodiversité

- Minimiser autant que possible le périmètre d’intervention et le décapage ;


- Stockage de la terre végétale et réutilisation au niveau des zones prévues pour les espaces verts.
- Protection des arbres et arbustes existants à proximité dans l’emprise chantier :
- Interdiction de prélever la flore locale et/ou de l’utiliser comme bois de combustion ou de chasser la faune locale.
- Autres mesures applicables pour les composantes qualité de l’aire et bruit

Gestion des déchets

- Interdiction formelle d’éliminer les déchets hors décharges contrôlées ou hors des filières d’élimination agrées (cas des déchets dangereux et huiles de vidanges).
- Interdiction de bruler les déchets sur site.
- Evacuation des boues de STEP vers le CEV le plus proche en se conformant à son cahier de charge en matière de cécité des boues.
MESURES D’ATTÉNUATIONS

 Phase exploitation
Activités socioéconomiques
- Prévoir un accompagnement des populations affectés.
- Mise en place d’un système de gestion des doléances

Hygiène, Santé et Sécurité

- Disponibilité de moyens de lutte et d’intervention en cas d’urgence au sein des aires de péage, de repos et de service ;
- Entretien régulier des réseaux incendie ;
- S’assurer du maintien des voies de circulation de secours dégagées en tout temps ;
- Formation et sensibilisation des gestionnaires des aires de service sur les risques technologiques, proposition de réalisation d’audit de conformité, exercice t
simulations en collaboration avec les éléments de la protection civile et des éléments de la Gendarmerie Royale;
- Mise en place d’un plan de circulation en cas d’urgence ;
- Dans tous les locaux sensibles, il convient de prévoir des extincteurs ;
- Des pictogrammes annonçant la nature du danger, la puissance sonore, les valeurs limites d’exposition, la fiche technique et toxicologique du produits, les moyens
de lutte et de neutralisation ainsi que le port des EPI adéquats seront affichés au niveau de chaque zone de stockage et de manutention de produits dangereux ;
- Les moyens de neutralisation des réactifs chimiques doivent être déployés au niveau des zones de stockage, de manutention ou de traitement ;
- Des moyens de sécurité contre l’électrocution doivent être fournis ;
- Des moyens de lutte contre l’incendie doivent être mis en place (à valider par les services de la protection civile) ;
SURVEILLANCE ET SUIVI ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL

Surveillance et suivi environnementaux

Assurer la mise en application effective des mesures d’atténuation proposées par l’EIE aussi bien en phase
pré-construction et construction qu’en phase d’exploitation et d’entretien et de vérifier que les mesures
d’atténuation proposées sont bien efficaces et qu’aucun impact n’a été omis ou sous-évalué lors de
l’évaluation environnementale du projet.

la surveillance : concerne exclusivement la mise en œuvre des mesures de gestion et d’atténuation en phase
de pré-construction et de construction.

le suivi : concerne exclusivement la phase d’exploitation et d’entretien. Dans cette étape, les responsables
devront être attentifs à tout impact non anticipé par l’étude qui pourrait surgir ultérieurement.
MERCI POUR VOTRE ATTENTION

Vous aimerez peut-être aussi