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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE (MESRS)
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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC)
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ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI (EPAC)
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DEPARTEMENT DE GENIE MECANIQUE ET ENERGETIQUE (GME)
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Option : Productique
MEMOIRE DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DU
DIPLOME D’INGENIEUR DE CONCEPTION GRADE MASTER
THEME
MEMBRES DU JURY
15ème promotion
REPUBLIQUE DU BENIN
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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE (MESRS)
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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC)
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ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI (EPAC)
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DEPARTEMENT DE GENIE MECANIQUE ET ENERGETIQUE (GME)
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DIRECTEUR
Professeur ALITONOU Guy Alain
(Professeur Titulaire des Universités du CAMES)
DIRECTEUR ADJOINT
(Chargé des affaires académiques)
Docteur (MC) PRODJINONTO Vincent
(Maitre de conférences des Universités du CAMES)
CHEF DE DEPARTEMENT
15ème Promotion
DEDICACES
A mon Seigneur
A mes parents
REMERCIEMENTS
Par une idée, un conseil ou une remarque, nombreuses sont les personnes qui ont contribué
à la réalisation et à l’amélioration de ce travail. Notre gratitude va à l’endroit de chacune
d’elles. Nous aimerions cependant remercier tout particulièrement :
A
AAAC : All-Aluminium Alloy Conductor
AACSR : Steel-Reinforced Aluminium Alloy Conductor
ACSR : Steel-Reinforced Aluminium Conductor
B
BAEL : Béton Armé aux Etats Limites
BT : Basse Tension
C
CEB : Communauté Electrique du Bénin
CEI : Commission Electrotechnique Internationale
CEN : Comité Européen de Normalisation
CENELEC : Comité Européen de Normalisation en Electronique et en Electrotechnique
E
ELU : Etat Limite Ultime
ELS : Etat Limite de Service
H
HT : Haute Tension
HTA : Haute Tension de type A
HTB : Haute Tension de type B
I
ISO : International Standardisation Organisation
M
MS Windows : Microsoft Windows
N
NF : Norme Française
O
ODD : Objectif de Développement Durable
P
PADSBEE : Programme d’Accès Durable et Sécurisé à l’Energie Electrique
S
SBEE : Société Béninoise d’Energie Electrique
T
TIC : Technologies de l’Information et de la Communication
U
UTE : Union Technique de l’Electricité
Tableau 1-1: Classification des réseaux électriques suivant le niveau de tension 𝑈𝑛 ........ 12
Tableau 1-4: Classification des pylônes suivant l’angle de déviation des conducteurs [16]
............................................................................................................................................. 24
Tableau 2-8 : Valeurs des portées pour les conditions charges normales [3] ..................... 33
Tableau 2-12 : Valeurs des portées dans les conditions de charges exceptionnelles [26] ... 43
Tableau 2-13 : Valeurs des efforts dans les conditions de charges normales ...................... 47
Tableau 2-14 : Valeurs des efforts dans les conditions de charges exceptionnelles ........... 49
Tableau 3-5 : Déplacements des nœuds des membrures les plus chargées ......................... 61
Tableau 3-7 : Masse et coût du pylône pour les valeurs de l’empattement ......................... 65
Figure 1-1: Différents types d’optimisations structurelles des pylônes en treillis [10] ....... 10
Figure 1-3 : Topologie des réseaux électriques - a) réseau maillé, b) réseau radial, c) réseau
arborescent ........................................................................................................................... 13
Figure 2-15 : Arbres de charges dans les conditions de charges normales ......................... 48
Figure 3-2 : Pylône modélisé – les éléments treillis en bleu, les poutres en vert ................ 54
Figure 3-5 : Pylône du point de vue traction (bleu) et compression (rouge) ....................... 62
Figure 3-6 : Dimensions des fondations du pylône : a) vue de face ; b) vue de dessus ...... 63
Figure 3-10 : Dimensions d’une semelle et d’un radier : a) semelle vue de face ; b) semelle
vue de dessus ; c) radier vue de face ; d) radier vue de dessus ............................................ 68
Photo 1-2 : Isolateur - a) en verre de type capot et tige, b) composite rigide à tige ............ 18
RESUME
Le présent travail s’inscrit dans le cadre de l’optimisation d’un pylône en treillis de ligne
électrique aérienne. Le défi est de concilier la recherche d’un coût minimal et le respect des
contraintes de conception, de résistance et de service de l’ouvrage. Pour ce type de
superstructure métallique, les contraintes de conception sont d’ordre mécanique,
géométrique, électrique et électromagnétique. Aussi, parce que le pylône est ancré dans le
sol par des fondations, des contraintes géotechniques et topographiques interviennent,
faisant ainsi appel au génie civil. Afin de concilier ces exigences pluridisciplinaires, une
variable de conception ayant trait à la fois à la structure métallique du pylône et à ses
fondations est retenue pour l’optimisation. Il s’agit de la largeur à la base du pylône appelée
empattement. L’effet des variations de ce paramètre est étudié sur un pylône à treillis en X
de 161 kV. Le point de jonction entre la structure et les fondations est obtenu par le relevé
des efforts aux pieds du pylône à la suite de la descente des charges. Ces efforts servent à
dimensionner les fondations qui sont de type radier ou semelles isolées.
Partant d’une valeur de conception de 8 m, la variation de l’empattement s’est faite par bond
de 0,5 m. La plage de valeurs exploitée va de 4 m à 11,5 m et l’optimum est obtenu à 6,29
m d’empattement. Pour cette valeur en effet, le coût de l’ouvrage résistant aux différentes
contraintes est minimal. Il ressort de cette étude que pour minimiser le coût, la réduction de
l’empattement est plus avantageuse que son augmentation. L’on préconise donc d’opter pour
des fondations massives mais stables et une structure légère. Les coûts s’en trouvent réduits
puisque les matières d’œuvre de la structure sont coûteuses et doivent être importées à grands
frais tandis que celles des fondations sont disponibles localement.
ABSTRACT
For several centuries, man has sought to perfect his constructions based on common sense
techniques, experimentation and the use of standards to ensure the safety of the structures.
The objective of these optimisations may be to reduce cost, weight, to meet ergonomic needs
or simply to improve aesthetics.
The present work is part of the optimisation of an overhead power line lattice tower. The
challenge is to reconcile the search for a minimum cost and the respect of the design,
resistance and service constraints of the structure. For this type of metallic superstructure,
the design constraints are mechanical, geometric, electrical and electromagnetic. Also,
because the tower is anchored in the ground by foundations, geotechnical and topographical
constraints come into play, thus requiring civil engineering. In order to reconcile these
multidisciplinary requirements, a design variable relating to both the metallic structure of
the pylon and its foundations is retained for optimisation. This is the width at the base of the
tower, known as the wheelbase. The effect of variations in this parameter is studied on a 161
kV X-truss tower. The junction point between the structure and the foundations is obtained
by measuring the forces at the base of the tower following the lowering of loads. These
forces are used to dimension the foundations, which are of the invert or insulated footing
type.
Starting with a design value of 8 m, the wheelbase was varied in steps of 0.5 m. The range
of values used is from 4 m to 11.5 m and the optimum is obtained at 6.29 m wheelbase. For
this value, the cost of the structure withstanding the various constraints is minimal. The study
shows that in order to minimise the cost, it is more advantageous to reduce the wheelbase
than to increase it. It is therefore recommended to opt for massive but stable foundations and
a light structure. This reduces costs as the structural materials are expensive and have to be
imported at great expense, whereas the foundation materials are available locally.
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE
INTRODUCTION GENERALE
Face aux problématiques de vétusté et d’instabilité des réseaux de transport d’une part et de
saturation des réseaux de distribution d’autre part, plusieurs projets visant à améliorer et
étendre l’accès à l’électricité ont vu le jour en République du Bénin. Le plus récent est le
PADSBEE (Projet d’Accès Durable et Sécurisé à l’Energie Electrique). Ce projet de grande
envergure concerne le volet du transport et celui de la distribution de l’énergie électrique.
Sous sa forme alternative, l’électricité n’est pas stockable. Sa production doit donc s’adapter
aux besoins des consommateurs et il faut l’acheminer des sites de production jusqu’à ceux
de consommation. C’est le rôle des lignes électriques de transmission. Au Bénin, les centres
de production d’électricité sont peu nombreux. Les centres de consommation sont quant à
eux répartis sur l’ensemble du territoire. Ils sont alimentés au moyen de lignes électriques
reliées de manière à constituer un réseau interconnecté [3]. C’est dans le but d’améliorer le
réseau électrique national et d’assurer un accès universel, sécurisé et fiable à l’électricité,
tant aux habitants qu’aux sites industriels et stratégiques que le PADSBEE fut initié. D’une
durée de 3 ans, ce projet comprend la réalisation de 1 500 km de lignes de transport et réseaux
de distribution, ainsi que de 11 postes électriques de transformation [4]. La mise en œuvre
du projet nécessite des qualifications techniques pointues et une grande expertise compte
tenu de la complexité des ouvrages à réaliser. L’objectif global est de porter à 75% le taux
d’électrification national d’ici 2025 et de parvenir à une bonne tenue du plan de tensions à
tous les nœuds à l’horizon 2025 [5].
C’est dans ce contexte que VINCI Energies, acteur international du secteur des
infrastructures d'énergie a fait à la SBEE (Société Béninoise d'Energie Électrique) une offre
pour le financement et la réalisation des ouvrages de transport et de distribution d’électricité
du PADSBEE [6]. Puisque les lignes électriques aériennes sont les vecteurs de la majeure
partie de l’énergie électrique, le volet transport de ce projet prend en compte la conception
et l’implantation de pylônes en treillis dédiés au transport d’électricité en Haute Tension. La
réalisation de ces ouvrages ancrés dans le sol (dotés de fondations) fait appel à des
compétences mécaniques ainsi que du génie civil. Il convient alors de trouver une synergie
entre ces différentes disciplines. En effet la structure du pylône dépend essentiellement de
critères mécaniques et ses fondations dépendent de critères géotechniques et topologiques.
Si les exigences liées aux cahiers des charges fonctionnelles et environnementales sont
systématiquement prises en compte dès la conception des pylônes, une troisième catégorie
de contraintes peut être intégrée dans le but d’obtenir une structure optimale. Il s’agit des
contraintes technico-économiques. En effet, vu que le coût des pylônes représente 35 à 45
% du coût total d’une ligne électrique aérienne [7], l’application scientifique de leur
optimisation est pertinente. Cependant, il n’existe bien souvent pas de processus standard
permettant de trouver la solution optimale. En se basant sur le retour d’expériences
antérieures, les ingénieurs procèdent traditionnellement par essais-erreurs. Ainsi, la réussite
de ce type d’exercice lors de la conception de nouvelles structures relève de l’expérience
métier et cela limite la possibilité d’obtenir certaines solutions optimales.
C’est au carrefour des génies civil et mécanique que se situe le sujet objet de notre étude. Il
consiste à dimensionner et optimiser un pylône à treillis en X d’une ligne de transport
d’électricité de 161 kV conformément aux standards de la CEB (Communauté Electrique du
Bénin) en vigueur en République du Bénin. Le pylône retenu porte un seul circuit électrique
et ses fondations sont superficielles de type semelles isolées. L’attention est portée sur
l’interaction entre la structure métallique du pylône et ses fondations. Une variable de
conception ayant trait à la fois à la structure et aux fondations est donc retenue. Il s’agit de
la largeur à la base du pylône appelée empattement. On fait varier cet empattement sur une
plage de valeurs déterminée et la valeur optimale retenue est celle pour laquelle les
CHAPITRE 1 :
CONTEXTE DE L’ETUDE ET GENERALITES
SUR LES RESEAUX ELECTRIQUES
Introduction
Le stage académique s’est déroulé au sein de VINCI Energies Bénin, une entreprise
spécialisée dans la mise en œuvre d’infrastructures d’énergie. La participation aux activités
du bureau d’étude des lignes électriques aériennes, a permis de relever la problématique de
l’optimisation d’un pylône en treillis choisie comme sujet de ce mémoire. Ce chapitre a pour
objet de présenter l’entreprise d’accueil, de montrer la pertinence du sujet au regard de la
problématique posée puis de faire une revue de bibliographie sur les précédents travaux
d’optimisation de structures en treillis. Enfin, les généralités sur les réseaux électriques
seront abordées afin de familiariser le lecteur avec les termes techniques employés dans ce
document.
VINCI Energies est une entreprise filiale du groupe international VINCI. Du nom du génie
Léonard de Vinci, VINCI est une entreprise qui s’illustre dans les métiers de la construction
(bâtiments, infrastructures de transports, travaux et services publics), de l’énergie et des
concessions (parcs de stationnement, aéroports, autoroutes).
VINCI Energies est une société anonyme à conseil d’administration qui offre une association
de 4 domaines d’activités : infrastructures, industrie, TIC, Building solutions. Au cœur des
grands enjeux que sont la transformation numérique et la transition énergétique, l’entreprise
est présente dans 57 pays, avec 1800 filiales de par le monde et un chiffre d’affaires de 15,1
milliards d’euros [8].
L’activité de VINCI Energies peut s’apprécier à travers celle de ses 6 entreprises filiales,
chacune étant spécialisée dans un segment d’activités précis. Elles forment un réseau multi-
spécialisé qui permet à l’entreprise d’offrir une large palette d’expertises dans l’énergie,
l’industrie, le tertiaire et les télécommunications. Ces filiales et leurs domaines d’activités
sont les suivants :
VINCI Energies étend également ses activités en Afrique. En effet, le groupe est présent au
Maroc depuis 1946. Le savoir-faire de ses entreprises s’étend progressivement à d’autres
pays africains, notamment en Afrique de l’Ouest avec VINCI Energies Maroc comme base
arrière.
Le PADSBEE est un projet d’envergure dans le domaine de l’énergie électrique initié par le
gouvernement béninois. Il comprend la réalisation d’un ensemble d’infrastructures
électriques : 11 postes de transformation, 1500 km de lignes aériennes et souterraines de
transport et de distribution électrique. Les objectifs du projet sont d’ordre social à travers
Contexte et problématique
Les pylônes électriques sont de plus en plus nombreux et ont modifié les paysages des villes
et campagnes. Ces changements sont également visibles au Bénin et le projet PADSBEE en
est une belle preuve, avec plus de 292 millions d’euros investis pour la réalisation
d’infrastructures de transport et de distribution d’électricité [4].
Le coût des pylônes est à lui seul évalué entre 35 et 45 % du coût total d’une ligne électrique
[7]. Dans le PADSBEE, c’est donc près d’une centaine de millions d’euros qui sera
consacrée uniquement aux ouvrages pylônes. La réduction de ce coût grâce à une
optimisation est donc une préoccupation dans un projet tel que le PADSBEE. En effet le
gain en coût issu de l’optimisation d’un seul pylône est substantiel une fois mis à l’échelle
des dizaines, voire des centaines de pylônes constituant une ligne électrique entière. Par
ailleurs, les pylônes en treillis sont des sujets d’optimisations structurelles intéressants. La
similarité de leurs configurations présente l’avantage que les résultats et l’expérience
obtenus dans le cadre d’un projet peuvent être généralisés à d’autres projets.
De plus, les pylônes en treillis sont des ouvrages ancrés dans le sol (dotés de fondations).
Chercher à les optimiser ne saurait se faire sans prendre en compte l’interaction entre la
structure métallique du pylône et ses fondations. De fait, l’empattement du pylône agit non
seulement sur le poids et le coût de la structure métallique, mais aussi sur le type, le poids et
le coût des fondations. En effet, si l’empattement devient plus ou moins grand, la structure
métallique s’alourdit ou s’allège, sa résistance et son coût sont alors modifiés. Il en est de
même pour les fondations. En fonction de la valeur retenue pour l’empattement, les
fondations reçoivent des efforts plus ou moins élevés et leurs dimensions et coûts varient
également.
Bien qu’il existe des normes qui régissent sur le plan international le design des pylônes
électriques, il n’existe pas de standards quant à la procédure d’obtention de l’optimalité
Objectifs
Le présent travail a pour objet l’étude de l’influence de la variation de l’empattement sur les
paramètres clés du pylône que sont les efforts transmis aux fondations, le poids de l’ouvrage
et son coût.
L’objectif général de ce travail est donc de trouver la valeur de l’empattement pour laquelle
le coût de l’ouvrage (structure et fondations) résistant aux diverses sollicitations est le plus
bas.
En raison de leurs avantages (grande rigidité, grande résistance et faible masse), les
constructions métalliques sont choisies comme solution pour plusieurs ouvrages dont les
pylônes électriques. Ce type de construction offre beaucoup de possibilités en matière
d’optimisation. En fonction des variables de conception choisies, l’optimisation structurelle
des pylônes en treillis peut être de 3 types : dimensionnelle ou de taille, géométrique ou
de forme et topologique.
L’optimisation dimensionnelle est liée aux paramètres de taille tels que la section
transversale des membrures. Elle est généralement combinée aux deux autres formes
d’optimisation. L’optimisation de forme est liée à la variation des coordonnées nodales des
membrures, de la forme extérieure (dimension de la base, hauteur des sections…) ou
intérieure (longueur des cornières…). Enfin l’optimisation topologique consiste à ajouter
ou retirer des membrures à la structure. Elle est quantitative lorsque le nombre de membrures
varie et qualitative quand c’est la disposition spatiale des éléments qui est modifiée [10].
La figure 1-1 récapitule l’ensemble des types d’optimisations structurelles des pylônes en
treillis mentionnés.
Figure 1-1: Différents types d’optimisations structurelles des pylônes en treillis [10]
Δ est la variation des dimensions linéaires, ΔS est la variation des paramètres de taille, ΔN
est la variation du nombre de panneaux, ΔT est la variation du modèle de topologie.
Visweswara Rao [9] a travaillé sur l’optimisation non linéaire d’un pylône de
transmission électrique de très haute tension (400 kV) sous plusieurs cas de charge. Le
pylône est autoportant, constitué de cornières en L boulonnées. Les variables de contrôle
étaient le poids et la géométrie du pylône. A la suite des calculs itératifs, une réduction
notable du poids de la structure est obtenue. Bien que ce résultat soit issu de l’action
combinée de plusieurs facteurs, l’effet spécifique d’une variation de l’empattement sur le
poids du pylône est présenté dans le tableau 3. On en conclut que lorsque l’empattement
augmente, le poids du pylône augmente également et réciproquement lorsque l’empattement
diminue, le poids du pylône diminue.
S. Jovasevic et al [11] ainsi que D. Zwick et al [12] se sont intéressés aux éoliennes. Les
premiers ont développé un nouveau design d’éoliennes terrestres hybrides constitués d’une
partie en treillis surmontée d’une partie tubulaire tandis que les seconds ont dimensionné
une éolienne offshore dont toute la hauteur est en treillis. L’objectif des deux travaux est de
réduire le poids et le coût des ouvrages grâce à une optimisation topologique et
dimensionnelle. Jovasevic et al ont choisi la structure optimale sur la base du ratio
poids/nombre de boulons nécessaires aux assemblages. Il ressort de ces travaux qu’une
triangulation en X des treillis permet d’avoir une structure de pylône plus légère. Des travaux
de D. Zwick et al, on retient que l’on peut réduire le poids tout en assurant la résistance
structurale du pylône en faisant varier les dimensions des cornières le long de sa hauteur.
Dans leurs travaux sur l’optimisation structurelle des pylônes de transport électrique
[10], M. Khodzhaiev et U. Reuter ont utilisé un nouvel algorithme génétique à longueur de
génome variable. Il s’agit à la fois d’une optimisation topologique, géométrique et
dimensionnelle dont le paramètre caractéristique est la variation indépendante du nombre et
de la hauteur des sections d’un pylône de 110 kV. Une réduction de 10 % du coût du pylône
est alors obtenue.
Les travaux de ces auteurs ont le mérite de mettre en lumière l’effet de l’empattement sur le
poids du pylône d’une part, mais aussi le choix d’une configuration de treillis en X
permettant de réduire à la fois le poids et le coût des pylônes. Cependant ces travaux ne
s’appesantissent pas sur les effets de l’empattement sur l’interaction entre la structure
métallique du pylône et ses fondations. C’est à ces insuffisances que va palier le présent
travail.
Des lignes électriques de transport, connectées entre elles par des postes électriques forment
un réseau électrique. Ces postes électriques répartissent l’électricité produite et la font passer
d’un niveau de tension à un autre grâce aux transformateurs. Ainsi, un réseau électrique
typique comprend la production, le transport et la distribution de l’énergie électrique comme
schématisé par la figure 1-2.
Le niveau de tension des lignes électriques aériennes guide la sélection des pylônes, des
conducteurs et de la coordination de l’isolation. Il dépend de la région géographique, du type
de ligne de transmission, de l’alimentation et des charges du réseau.
Le tableau 1-1 donne la classification des réseaux électriques en fonction des niveaux de
tensions selon la norme française UTE C 18-510 de 2009 :
Alternatif Continu
Très Basse Tension TBT 𝑈𝑛 ≤ 50𝑉 𝑈𝑛 ≤ 120𝑉
Basse Tension BT 50𝑉 < 𝑈𝑛 ≤ 1𝑘𝑉 120𝑉 < 𝑈𝑛 ≤ 1500𝑉
HTA 1𝑘𝑉 < 𝑈𝑛 ≤ 50𝑘𝑉 1500𝑉 < 𝑈𝑛 ≤ 75𝑘𝑉
Haute Tension
HTB 𝑈𝑛 > 50 𝑘𝑉 𝑈𝑛 > 75 𝑘𝑉
Au Bénin, les niveaux de tension utilisés en courant alternatif sont les suivants [13] :
230 V et 400 V en BT
15, 20 et 33 kV en HTA
63 kV, 161 kV et 330 kV en HTB
Les réseaux à structure maillée : où toutes les lignes du réseau sont bouclées,
apportant ainsi une grande sécurité d'alimentation ;
Les réseaux à structure radiale ou bouclée : alimentés par plusieurs sources qui
débitent en parallèle ;
Les réseaux à structure arborescente : alimentés par une seule source de laquelle
partent plusieurs artères qui se ramifient sans jamais se rencontrer.
Figure 1-3 : Topologie des réseaux électriques - a) réseau maillé, b) réseau radial, c)
réseau arborescent
Les réseaux électriques jouent différents rôles en fonction des puissances en jeu. Il s’agit
[15]:
Sur la figure 1-4, la succession des différents types de réseaux électriques depuis le centre
de production jusqu’aux consommateurs est montrée.
Selon qu’elles soient aériennes ou enfouies dans le sol, les lignes électriques sont classées
comme suit :
L’électricité alternative n’étant pas stockable, elle doit être consommée aussitôt qu’elle est
produite. Heureusement, elle est facile à transporter au moyen de lignes de transport. Ce
transport se fait en haute tension voire très haute tension pour limiter les pertes par effet
joule. La tension est ensuite progressivement abaissée au niveau de l’utilisateur final.
Les lignes de transport d'énergie électrique peuvent être courtes (longueur <50 km),
moyennes (50 km < longueur <150 km) ou longues (longueur >150 km) [16].
Ces lignes aériennes de transport sont constituées des supports, des câbles conducteurs et
câbles de garde, des chaînes d’isolateurs ainsi que des accessoires et équipements de
signalisation.
Les supports sont des structures métalliques utilisées pour maintenir les câbles à une certaine
distance du sol et à distance les uns des autres. Ces distances dites d’isolement sont définies
par des normes en fonction du niveau de tension de la ligne.
Les conducteurs sont les éléments de la ligne aérienne qui transportent l'énergie électrique.
Ce sont des câbles nus constitués de fils ronds ou exceptionnellement trapézoïdaux. Les
câbles utilisés pour la transmission électrique aérienne sont soumis à de nombreux facteurs
climatiques. Ils doivent par conséquent être suffisamment résistants et de faible résistivité.
On choisit pour cela de les réaliser dans des matériaux comme l’acier, le cuivre ou
l’aluminium. Un câble conducteur en cuivre est présenté sur la photo 1-1.
Pendant de nombreuses années le cuivre était le matériau utilisé pour les conducteurs de
phase des lignes électriques. Sa faible résistivité électrique et sa grande résistance mécanique
en font en effet un excellent conducteur électrique. Cependant sa masse et son coût sont
élevés. C’est pour cela que l’on se tourne désormais vers l’aluminium écroui dur et l’almelec,
un alliage d’aluminium plus léger que l’aluminium et à résistance mécanique à la traction
plus élevée. Son usage s’est généralisé sur les lignes électriques aériennes.
Le tableau 1-2 présente les types de câbles conducteurs les plus utilisés pour les lignes
électriques aériennes ainsi que leur description.
Le choix du câble est dicté par le cahier des charges ou les caractéristiques de la ligne à
construire.
En principe, une ligne aérienne de transport est triphasée (composée de trois conducteurs de
phase). L’ensemble de trois phases est appelé « système » ou « terne ». Il y a donc au
minimum trois câbles conducteurs par ligne électrique.
Les isolateurs de la ligne électrique aérienne sont situés entre le support et les conducteurs.
Ils jouent d’une part, un rôle électrique qui consiste à isoler électriquement les conducteurs
sous tension des pylônes mis à la terre (potentiel nul), et d’autre part, un rôle mécanique qui
consiste à soutenir les conducteurs et les maintenir dans une position spécifiée.
Les isolateurs sont généralement en verre trempé. Mais ils peuvent aussi être en céramique
ou en matériaux composites. Ceux en verre trempé comportent en général deux parties
principales :
Photos 1-2 : Isolateur - a) en verre de type capot et tige, b) composite rigide à tige
Suspension droite
S’utilisent sur les pylônes
d’alignement : les
suspensions droites sont
Les chaînes de
les plus répandues, celles
suspension en V permettent de limiter Suspension en V
le balancement latéral des
conducteurs.
Le câble de garde est placé au sommet du pylône. Il ne transporte pas le courant mais joue
un rôle de paratonnerre au-dessus de la ligne en attirant les coups de foudre, évitant ainsi le
foudroiement des conducteurs. C’est pourquoi il est disposé de manière à former un angle
précis avec les conducteurs. C’est l’angle de protection. Les câbles de garde des lignes HTB
sont généralement en acier almélec et servent de plus en plus fréquemment à la
télécommunication grâce aux fibres optiques incorporées. Le schéma d’un câble de garde à
fibre optique est présenté à la figure 1-5.
Ils sont destinés à amortir les vibrations des câbles, préjudiciables à la ligne. Ils sont appelés
« stockbridges » et sont installés sur tous les conducteurs et câbles de garde.
Des balises de couleur rouge et blanche sont disposées sur les conducteurs pour indiquer la
présence d’une ligne électrique dans les zones de navigation aérienne.
Les entretoises
Elles servent à maintenir l’écartement entre conducteurs dans le cas des lignes dont chaque
phase comprend plusieurs câbles (faisceaux). Suivant le nombre de sous-conducteurs par
phase, l’entretoise est dite double, triple, quadruple, etc.
Dispositif antivibratoire
Plaque de danger
Les pylônes en treillis sont des structures métalliques rigides ancrées dans le sol par des
fondations en béton. Aussi appelés polypodes, ce sont des assemblages structurés de profilés
en acier formant des triangles. On fait appel à ce type d’assemblage dans le but d'alléger les
structures tout en assurant une plus grande stabilité car le triangle est la seule figure
géométrique indéformable.
Ces pylônes sont utilisés comme supports dans tous les types de systèmes de transmission,
qu’il s’agisse d’électricité ou de télécommunication.
Les modèles de pylônes en treillis les plus utilisés pour la transmission d’électricité sont à
base carrée, munis de quatre pieds séparés et encastrés dans des massifs de fondation. La
structure du pylône est faite de cornières en acier que l’on appelle les membrures. Ce sont
les éléments porteurs principaux, supportant les efforts provoqués par les charges appliquées
à la structure. Des diagonales et des contreventements sont aussi utilisés pour créer des
triangulations secondaires et réduire les longueurs de flambement d’autres éléments. Sur sa
partie supérieure, le pylône est muni de consoles et d’un chevalet pour porter respectivement
les câbles conducteurs et le câble de garde.
1.3.2.1.2. Matériaux
Les pylônes sont généralement en acier. Le long de leur hauteur on définit des tronçons de
longueurs variables. Un tronçon désigne toute partie du pylône comprenant plusieurs
panneaux presque ou exactement semblables, jouant des rôles similaires et soumis aux
mêmes charges. Différentes nuances d’aciers sont utilisées d’un tronçon à l’autre. Les plus
utilisées sont :
L’acier S235 (anciennement appelé acier E24) qui convient plus particulièrement
aux barres de grand élancement mécanique, telles que les diagonales et les treillis de
contre flambement.
L’acier S355 (anciennement appelé acier E36) réservé aux barres de faible
élancement mécanique telles que les membrures. Il permet des gains appréciables de
masse mais est d’un prix plus élevé que l’acier S235 [18].
A la manière d’un corps humain, on peut diviser la silhouette d’un pylône en 3 parties
principales que sont : la tête, le tronc qui porte le nom de fût et les pieds.
Les consoles supportent les isolateurs et les conducteurs tout en garantissant le respect des
distances d’isolement. Leur nombre dépend du nombre de circuits portés par le pylône. Le
chevalet supporte le ou les câbles de garde et assure l’angle de protection requis pour les
conducteurs.
Les pieds
C’est à travers eux que les efforts sur le pylône parviennent aux fondations. Ils sont inclinés
d’un certain angle par rapport à la verticale. L'angle d’inclinaison et la distance entre les
pieds dépendent de la hauteur du pylône et des charges qu’il supporte. Les pieds portent à
leur extrémité des embases qui assurent la liaison entre la superstructure et les fondations.
Leur résistance mécanique élevée pour supporter les efforts exercés par les
conducteurs, le vent, la glace etc. ;
Leur hauteur qui peut être aussi élevée que nécessaire et la possibilité de porter
plusieurs circuits et câbles de garde selon les besoins ;
Leur légèreté et la possibilité d’assembler le pylône sur le site, ce qui réduit le coût
du transport ainsi que celui de la construction. Seulement 3 à 4 jours sont nécessaires
pour ériger la structure d'un pylône à partir du sol pour une ligne de 400 kV [16] ;
La surface au sol sous le pylône peut être exploitée.
La disposition spatiale des conducteurs sur le pylône constitue l’armement de celui-ci. Les
armements les plus courants sont les suivants :
Des illustrations de ces différents armements de pylônes sont données à la figure 1-8.
Cette liste de configurations n’est toutefois pas exhaustive. Il existe des pylônes à armement
drapeau avec deux câbles de garde ou encore un autre type de pylône à nappe horizontale
appelé pylône chat.
En se basant sur l’angle de déviation des conducteurs (angle entre les axes des conducteurs
en amont et en aval du pylône), on peut répartir les pylônes en 4 classes A, B, C et D. Les
angles de déviation caractérisant chacune des catégories sont donnés dans le tableau 1-4.
Tableau 1-4: Classification des pylônes suivant l’angle de déviation des conducteurs [16]
Sur la base de la force d'action des conducteurs, on distingue les quatre catégories de pylônes
suivantes [16] :
Equipés de chaînes d’isolateurs de suspension, ces pylônes sont conçus pour les portions
rectilignes du tracé de la ligne sans angle d'extrémité ou de courbure. Un angle de déviation
faible (0 à 2°) est admis.
Equipés de chaînes d’isolateurs d’ancrage. Le pylône d'ancrage peut être installé soit sur une
portion rectiligne du tracé, soit dans un angle.
Ils sont situés à un point où le tracé de la ligne présente, dans le plan horizontal, un
changement de direction. Les conducteurs sont reliés au pylône par des chaînes d'isolateurs
horizontales ou verticales suivant la valeur de l'angle.
Les fondations sont les interfaces entre le pylône et le sol. Leur rôle est d'ancrer la
superstructure dans le sol, et d'en assurer la stabilité sous les sollicitations qui lui sont
appliquées. Une fondation peut être monopode ou multipode. Les fondations multipodes
sont destinées à ancrer les pylônes à pieds séparés dans le sol, à raison d’un massif par pied.
La figure 1-9 montre le schéma d’une fondation.
Le calcul des fondations des pylônes en treillis s’appuie sur les EUROCODES (0, 2 et 7
essentiellement), des normes de génie civil, les règles du Béton Armé aux Etats Limites
(BAEL) 91 révisé 99, les règles de conception et de calcul des ouvrages et constructions en
béton armé… De plus, les préconisations des Standards de la CEB relatives aux fondations
sont prises en compte pour les calculs effectués dans ce mémoire.
1.3.3.2. Matériaux
Les fondations des pylônes sont en béton armé, une combinaison de béton et d’armatures en
acier. Le béton est un mélange de granulats (sables, graviers), de liant hydraulique (ciment),
d’eau et dans certains cas d’adjuvants (retardateurs de prise, plastifiants…) dans des
proportions bien définies.
Le choix des fondations tient compte des sollicitations appliquées et des caractéristiques
géotechniques du sol (capacité portante, cohésion, densité…). Selon l’Eurocode 7, il existe
deux grandes catégories de fondations et une intermédiaire [19]. Elles sont définies et
classifiées comme suit :
Fondations superficielles
Ce sont des massifs enterrés en béton armé ou non, généralement sous forme de semelle
rectangulaire ou carrée, munie ou non de redan. La semelle est parfois rehaussée d’une ou
plusieurs dalles et elle est terminée par une cheminée en tronc de pyramide ou cylindrique
émergeant du sol et enrobant l’embase du pylône. On distingue comme fondations
superficielles : les semelles isolées ou filantes, le radier, le cuvelage [20]. Ces fondations
conviennent aux sols dits « de bonne qualité ».
Fondations profondes
Ce sont généralement des pieux, fondations élancées munies d’une tête, d’une pointe et d’un
fût. Les pieux de diamètre inférieur à 250 mm sont appelés micropieux. Les puits, de section
circulaire et les barrettes, de section rectangulaire sont aussi des fondations profondes.
𝑫𝒆
D’une manière générale, une fondation est dite profonde si : > 𝟓 avec De la hauteur
𝑩
Fondations semi-profondes
s’agit des puits et pieux courts, des barrettes de faible profondeur et de la plupart des
caissons. Pour ces fondations on a la condition suivante sur l’encastrement équivalent :
𝑫𝒆
𝟏, 𝟓 ≤
𝑩
≤ 𝟓.
Conclusion
CHAPITRE 2 :
DIMENSIONNEMENT D’UN PYLONE
D’ALIGNEMENT EN TREILLIS DE 161 KV
Introduction
2.1. CAHIER DES CHARGES BASE SUR LES STANDARDS 2010 DE LA CEB
Le cahier des charges définit les conditions climatiques, géométriques et mécaniques sous
lesquelles doit être effectué le dimensionnement. Les spécifications des standards de la CEB
permettent d’établir le cahier des charges suivant pour le dimensionnement du pylône à
armement triangle de 161kV.
Le pylône est soumis aux conditions climatiques plus ou moins contraignantes de son lieu
d’implantation. Au Bénin, le climat est influencé par ceux de la zone chaude et humide du
littoral subéquatorial et de la zone soudanienne. Les principales charges climatiques à
prendre en compte sont les variations de température et le vent. En effet, le Bénin n’est
pas soumis à l’action de la neige ou du givre, ni aux risques de séismes [3].
Températures
Vent
L’influence du vent est déterminante pour la tenue mécanique des lignes électriques
aériennes. On retient comme valeurs de la vitesse du vent sur le territoire béninois les valeurs
présentées dans le tableau 2-2.
Hypothèse A
• Température : moyenne annuelle (27 °C)
(Condition de tous les
• Vent : nul
jours)
Hypothèse B
• Température : moyenne annuelle (27 °C)
(Condition de vent
• Vent : valeur maximale (32 m/s)
maximum)
Hypothèse C
• Température : minimale (12 °C)
(Condition de température
• Vent : 0,6*valeur maximale (19,2m/s)
minimale)
A ces hypothèses de base, on rajoute l’hypothèse de canicule définie par une température
de 70 °C et un vent nul. La température de 70 °C correspond à une ambiance de 40 °C plus
30 °C d’échauffement. Les distances minimales aux obstacles et au sol se calculent sous
cette hypothèse car elle est celle qui provoque la dilatation maximale des câbles.
Des distances minimales doivent être respectées entre les conducteurs et le sol ou les
obstacles (distances externes) puis entre les conducteurs eux-mêmes (distances internes).
L’évaluation et la prise en compte de ces distances constituent ce que l’on appelle le
dimensionnement géométrique du pylône.
Les valeurs des distances sont majorées pour tenir compte des surcharges mécaniques ou
électriques temporaires du réseau, des imprécisions du profil en long ou du fléchissement
des conducteurs. Une représentation de quelques-unes des contraintes géométriques du
pylône est donnée à la figure 2-1.
Le tableau 2-4 indique les distances minimales à respecter entre les conducteurs et le sol ou
les obstacles.
Les charges mécaniques sont classées suivant qu’elles soient normales (charges
quotidiennes) ou exceptionnelles. C’est ce que montre le tableau 2-5.
La tenue mécanique des câbles (conducteurs et câble de garde) doit être vérifiée dans
chacune des hypothèses météorologiques définies.
Les câbles suspendus au pylône doivent être tendus. Il existe des valeurs limites de ces
tensions à respecter. Elles sont présentées dans le tableau 2-7.
Portées
La portée au sens le plus simple est la distance entre deux pylônes successifs d’une ligne
électrique. On en distingue plusieurs types (portée moyenne, portée poids, portée vent…)
suivant le calcul à effectuer. L’annexe 1 définit ces différents types de portées.
Dans le tableau 2-8, les valeurs des portées données par les standards de la CEB pour les
conditions de charges normales sont présentées.
Tableau 2-8 : Valeurs des portées pour les conditions charges normales [3]
Dans le cas d’un pylône avec un seul câble de garde, la valeur de l’angle de protection entre
le câble de garde et les conducteurs est fixée à 25 degrés par les standards de 2010 de la CEB
relatifs aux lignes électriques aériennes.
Matériaux
La majeure partie des pylônes utilisés par la CEB ont des fondations à pieds séparés. Le
choix des fondations tient compte de la nature du sol et de l’importance des sollicitations qui
sont appliquées à ces fondations. Si le terrain est de bonne qualité, des fondations
superficielles sont choisies et s’il est de qualité médiocre, des fondations profondes de type
pieu ou dalle sont utilisées [3].
Les fondations sont surmontées d’un fût (poteau) dans lequel est ancrée l’embase du pylône
comme le montre la figure 2-3. L’embase est la pièce métallique servant de jonction entre la
fondation et le pylône. Chaque embase est fixée à la tête du fût d’une part et au pied du
pylône d’autre part.
Le fût est incliné en raison de l’angle que forment les pieds du pylône par rapport à la
verticale.
Le pylône en treillis de ligne de transport HTB à dimensionner et optimiser est choisi avec
les caractéristiques données dans le tableau 2-9.
161 1 Triangle 1 En X
Les raisons qui sous-tendent ces choix sont les suivantes [3] :
• Le niveau de tension de 161 kV est choisi pour se conformer aux niveaux de tension
des lignes aériennes de transport du projet PADSBEE ;
• L’armement triangle est celui utilisé pour la majorité des lignes de la CEB. Ce type
d’armement conduit à une charpente simple, économique et aisée à mettre en œuvre.
• La structure en treillis présente l’avantage d’offrir peu de surface au vent
(𝑆𝑝𝑙𝑒𝑖𝑛𝑒 ⁄𝑆𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 ≈ 20%) [22]. La résistance au vent s’en trouve améliorée et la
structure allégée.
Pour un dimensionnement, les normes viennent définir avec clarté les exigences auxquelles
doit se conformer l’ouvrage à réaliser. Elles indiquent aussi les exigences de qualité à
satisfaire pour la sécurité des exploitants et la préservation de l’environnement. Ici, le
dimensionnement du pylône en treillis s’appuie sur les normes :
CEI 60826 relative aux critères de conception des lignes aériennes de transport et NF EN
50341 relative aux lignes électriques aériennes de tension supérieure à 45 kV en courant
alternatif et de fréquences assignées inférieures à 100 Hz. Parmi les possibilités offertes par
ces normes de référence, les standards de la CEB guident le choix des caractéristiques
fonctionnelles et dimensionnelles du pylône à dimensionner.
Puisque le cahier des charges ne propose pas une silhouette type dont la conformité serait à
vérifier, il faudra partir de calculs pour proposer une silhouette conforme aux exigences du
cahier des charges. L’organigramme de la figure 2-6 décrit la démarche à suivre pour le faire.
Les textes de niveau 1 décrivent les grandes étapes de la démarche et ceux de niveau 2
énumèrent les étapes préalables à la réalisation des étapes principales.
Cette hauteur est celle séparant le sol du conducteur de phase le plus bas. En suivant les
notations de la figure 2-5, elle est déterminée en sommant la longueur de la chaîne
d’isolateurs (SL), la flèche maximale du conducteur (Fmax) et la garde au sol (Gsol)
imposée par les contraintes géométriques.
Le cahier des charges conduit au choix d’isolateurs en verre trempé de type capot et tige
à profil anti-pollution E-100PP-146. La chaîne d’isolateurs est une chaîne de suspension
simple constituée de 11 assiettes [3].
Le verre trempé présente l’avantage de rendre visible tout isolateur perforé contrairement
à la porcelaine. Aussi, le capot et la tige restent solidaires, en cas de brisure du verre, évitant
ainsi la chute du conducteur. Ces isolateurs peuvent de plus supporter des variations
brusques de température pouvant atteindre 100°C. Le profil anti-pollution est retenu car les
Les assiettes sont empilées et l’ensemble est accroché d’une part au pylône et d’autre part
aux conducteurs par l’intermédiaire d’accessoires tels que : les ball sockets, les pinces
d’alignement, les paliers de fixation… Il convient donc de prendre en compte l’ensemble de
ces éléments lors de l’évaluation de la longueur et du poids des chaînes d’isolateurs.
Les caractéristiques des isolateurs sont fournies dans l’annexe 2. Les chaînes d’isolateurs
sont toutes identiques. Les formules (1) et (2) suivantes permettent respectivement d’évaluer
la longueur et le poids de chacune d’elles.
L’expression de l’équation de changement d’état est donnée par l’équation (3) [24] :
𝑇3 𝑃é𝑞𝑢 2
− 𝐸∗𝑆 − (𝑎 + 𝛼 ∗ 𝜃) ∗ 𝑇 2 + =0 (3)
24
L’hypothèse climatique de vent maximal est celle retenue pour déterminer les paramètres de
cette équation (3). En effet, cette hypothèse est la plus défavorable des trois hypothèses
climatiques car elle génère les charges de vent les plus importantes.
Les paramètres de l’équation (3) sont calculés avec les formules (4), (5) et (6) suivantes
[24] :
Une fois ces paramètres connus, la tension Tcan qui règne dans la portée sous l’hypothèse
canicule est déterminée en résolvant l’équation de changement d’état (7). L’équation (3) est
donc reprise en remplaçant la tension 𝑇 du câble par sa valeur Tcan dans l’hypothèse canicule.
𝑇𝑐𝑎𝑛 3 𝑃𝑒𝑞𝑢 2
− − (𝑎 + 𝛼 ∗ 𝜃) ∗ 𝑇𝑐𝑎𝑛 2 + =0 (7)
𝐸∗𝑆 24
La Garde au sol (Gsol) est la hauteur en dessous de laquelle un conducteur ne peut pas se
trouver. Pour un pylône situé sur une traversée de route, la valeur retenue pour la garde au
sol est de : 8,5 m (voir tableau 2-4).
La hauteur sous console inférieure du pylône peut désormais être calculée en sommant la
garde au sol, la flèche maximale et la longueur de la chaîne d’isolateurs calculées comme
l’indique la formule (9).
Sous le vent, les distances entre câbles conducteurs et support doivent être suffisantes pour
éviter tout amorçage avec la masse. Les dimensions des consoles auxquelles sont accrochés
les conducteurs et les chaînes d’isolateurs doivent donc garantir le respect des distances
d’isolement phase-phase et phase-masse.
Pour un pylône d’alignement comme celui dimensionné dans ce document, la longueur des
consoles dépend du balancement des chaînes d’isolateurs et de la distance d’isolement
phase-masse imposée par la norme. Cette dimension est matérialisée par la distance L1 de la
figure 2-9. On l’obtient par la formule 10.
𝐿1 = 𝑑𝑠 + 𝐷𝑒𝑙 + 𝑑𝑏 (10)
La distance verticale entre deux consoles matérialisée par la distance L2 de la figure 2-10
correspond également à la distance entre phases (conducteurs). Elle est donnée par la somme
de la distance de sécurité, de la longueur de la chaîne d’isolateurs et de la taille d’un opérateur
qui ferait la maintenance. La taille de l’ouvrier est fixée à 1,80 m [3]. La formule (11) permet
de faire le calcul.
La hauteur du chevalet est imposée par la valeur de l’angle de protection que doit former le
câble de garde avec le conducteur supérieur. La valeur de 25 degrés donnée par le cahier des
charges est utilisée pour le calcul de la formule (12). La hauteur du chevalet est matérialisée
à la figure 2-11.
𝐿
𝑙𝑐ℎ𝑣 = tan 25 − 𝑙𝑐ℎ (12)
• Les charges permanentes : poids propre des éléments (support, fondations, câbles
etc.) ;
• Les charges variables : charges climatiques (vent, températures) ;
• Les charges exceptionnelles : levage du pylône, opérations de maintenance ;
• Les charges accidentelles : rupture d’un câble.
Les actions mécaniques du vent et des températures ainsi que celles du poids propres des
câbles et isolateurs sont classifiées comme le montre le tableau 2-10.
• Conducteur
𝑇𝑐 = 0,5 × 𝜌 × 𝑣 2 × 𝐶𝑥𝑐 × 𝑑𝑐 × 𝑎𝑣 (16)
• Chaîne d’isolateurs
𝑇𝑖 = 0,5 × 𝜌 × 𝑣 2 × 𝐶𝑥𝑖 × 𝑆𝑖 (17)
• Câble de garde
𝑇𝑔 = 0,5 × 𝜌 × 𝑣 2 × 𝐶𝑥𝑔 × 𝑑𝑔 × 𝑎𝑣 (18)
• Conducteur
𝐿𝑐 = 𝑝 × 𝑡𝑐 (19)
• Câble de garde
𝐿𝑔 = 𝑝 × 𝑡𝑔 (20)
Aux charges transversales dues à l’action du vent, s’ajoute une charge transversale due à
l’angle de déviation des conducteurs (0 à 2°) toléré pour les pylônes d’alignement. Elle se
calcule avec la formule (21) :
𝑇𝑎 = 2 × 𝑝 × 𝑡𝑐 × sin(2°⁄2) (21)
Les charges évaluées jusque-là sont des charges dites normales auxquelles le pylône sera
soumis tout au long de sa vie. Cependant, lorsque certaines conditions exceptionnelles
surviennent, il convient que le pylône puisse également résister. Les efforts verticaux,
transversaux et longitudinaux relatifs aux cas exceptionnels de rupture d’un câble et de
maintenance du pylône sont calculés sur la base des considérations du tableau 2-11.
De plus, les valeurs des portées à considérer pour ces calculs sont données dans le tableau
2-12.
Tableau 2-12 : Valeurs des portées dans les conditions de charges exceptionnelles [26]
Les formules (14) à (21) restent valables pour l’évaluation des charges verticales,
transversales et longitudinales sur la ligne.
Ces fondations superficielles de type radier ou semelles isolées sont calculées à l’aide d’un
mini logiciel mis à disposition. Celui-ci reçoit en entrée les données de base relatives au sol
et au pylône et donne en sortie les dimensions des fûts et des fondations ainsi que leurs
sections d’armatures. Les étapes de ce dimensionnement sont présentées dans
l’organigramme de la figure 2-12.
Calcul du fût
•Données •Vérification au
géotechniques du sol tassement
•Efforts aux pieds du •Calcul des sections •Calcul des sections
pylône issus de la d'armatures à la compression d'armatures à la
descente des charges et à l'arrachement compression et à
•Vérification de l'ancrage du l'arrachement
fût
Données de Calcul de la
base semelle /du
radier
Les formules de la section précédente ont permis d’effectuer les calculs dont les résultats
sont présentés dans cette section.
• Nombre d'assiettes : 𝑁 = 11
• Pas: 𝑝 = 146 𝑚𝑚
Données • Longueur des accessoires: 𝐿𝑎𝑐𝑐 = 581 𝑚𝑚
• Masse d'une assiette: 𝑃𝑖 = 5,6 𝑘𝑔
• Masse des accessoires: 𝑃𝑎𝑐𝑐 = 38, 94 𝑘𝑔
Poids des
Pas assiettes
Longueur
Nombre Nombre Poids des
des
d'assiettes d'assiettes accessoires
accessoires
Longueur
de la Poids de
chaîne la châine
2,19 m 643,24 N
Flèche maximale
Avec les formules (4) à (7), les paramètres de l’équation d’état (3) sont calculés. On obtient
les résultats suivants :
Avec la formule (8), la flèche maximale calculée est la suivante : 𝑓𝑚𝑎𝑥 = 8,93 m.
On peut désormais connaître la hauteur sous console inférieure 𝐻𝑐𝑖 calculée à l’aide de la
formule (9). Elle donne : 𝐻𝑐𝑖 = 20 m.
Avec les formules (10) et (11) les dimensions des consoles sont calculées. Elles donnent les
résultats suivants :
La formule (13) a permis de calculer la hauteur hors sol du pylône qui est Hhrsol = 32 m.
Toutes ces données ont permis d’établir la silhouette du pylône présentée à la figure 2-14.
Les formules (14) à (21) permettent de calculer les charges verticales, transversales et
longitudinales pour les différentes conditions de charges. Les caractéristiques des
câblesconducteurs et de garde mentionnées dans ces formules sont données dans les annexes
3 et 4.
Tableau 2-13 : Valeurs des efforts dans les conditions de charges normales
Dans l’hypothèse A où le vent est nul, la valeur des charges transversales se réduit à celle de
la tension due à l’angle de déviation des conducteurs.
La silhouette du pylône étant établie, les charges et leurs points d’application étant connus,
on peut représenter les arbres de charges du pylône pour les conditions de charges normales.
Les arbres de charges présentent les valeurs et les points d’application des charges calculées.
Ils ne tiennent compte que des forces verticales et transversales appliquées aux points
d’accrochage des conducteurs et du câble de garde. Les charges longitudinales (tension des
câbles sur le pylône) se compensent de part et d’autre du pylône, elles sont donc représentées
comme étant nulles. La figure 2-15 montre les arbres de charges du pylône dans les 3
conditions de charges normales.
D’autres charges s’appliquent au pylône en dehors de celles indiquées sur les arbres de
charges. En effet, l’ensemble de la structure subit l’action du vent. Le logiciel de
modélisation évalue précisément ces charges de vent en des points particuliers le long du
pylône (points rouges de la figure 2-14).
Les charges verticales, transversales et longitudinales sont également évaluées sous les
conditions de charges exceptionnelles. Le poids d’un opérateur et celui d’une poulie, tous
deux fixés à 150 kN sont à rajouter aux charges verticales dans l’hypothèse de montage et
de déroulage des câbles [3]. Les résultats des calculs sont présentés dans le tableau 2-14.
Tableau 2-14 : Valeurs des efforts dans les conditions de charges exceptionnelles
32 4 8 64 4
Aciers EN-10025
Cornières en L
Carrée X Triangle S355 JR et EN-
à ailes égales
10025 S275 JR
Conclusion
CHAPITRE 3 :
MODELISATION DU PYLONE AVEC LE
LOGICIEL TOWER ET OPTIMISATION SUR LA
BASE DE LA VARIATION DE L’EMPATTEMENT
Introduction
Tower est l’un des programmes Microsoft Windows développé par la compagnie Power
Line Systems. Il est dédié à la conception et l’analyse des pylônes en treillis utilisés pour les
lignes électriques ou les installations de communication. Les pylônes autoportants aussi bien
que ceux haubanés peuvent être modélisés. Le programme effectue des vérifications de
conception des structures sous des charges spécifiées par l'utilisateur. Il a besoin pour ce
faire, de posséder un certain nombre de données stockées de façon permanente. Ce sont des
fichiers relatifs aux :
Le programme permet non seulement de modéliser plusieurs types de structures sous les
charges spécifiées mais aussi de faire l’optimisation de la structure, de visualiser le modèle
3D et de générer un rapport de calcul. Basé sur la méthode des éléments finis, TOWER peut
effectuer une analyse linéaire ou non linéaire des structures.
Les calculs de structure se font suivant les spécifications de plusieurs normes. L’utilisateur
a le choix entre l’ASCE-10 Standard for Design of Latticed Steel Transmission Towers,
Les dimensions de base du pylône sont établies en indiquant les emplacements de ses nœuds
(points d’attache des isolateurs, emplacements de fondations…). Chaque nœud possède une
désignation d’identification unique et est défini dans l'espace avec des coordonnées relatives
à un système global de coordonnées tridimensionnelles. La géométrie du pylône est
complétée en connectant les nœuds avec des barres.
Enfin des éléments câbles modélisent les câbles et les isolateurs. Les assemblages
(boulonnages) des éléments sont modélisés à l’aide de liaisons rotules. Le modèle choisi
pour modéliser les fondations considère un encastrement parfait des fondations dans le
sol. C’est-à-dire que les 4 pieds du pylône sont privés de tous leurs degrés de liberté.
Les étapes suivantes ont été suivies pour modéliser le pylône dans TOWER :
Figure 3-2 : Pylône modélisé – les éléments treillis en bleu, les poutres en vert
Avant d’appliquer les charges au pylône, il est nécessaire de le diviser en tronçons. Chaque
tronçon regroupe des cornières semblables en types, dimensions et jouant le même rôle dans
la structure. Les sections du pylône sont présentées à la figure 3-3 et sont identifiées par des
couleurs différentes.
L’analyse effectuée pour le pylône est une analyse linéaire. La norme retenue dans le
logiciel pour la vérification structurale du pylône est la CENELEC (EN50341-1) et celle
retenue pour l’évaluation des charges de vent est la CEI 60826.
Le calcul de la structure dans TOWER est fait avec le mode de vérification de conception.
Dans ce mode de calcul, le support est analysé selon les arbres de charges spécifiés par
l’utilisateur. Les arbres de charges dans les conditions normales et exceptionnelles sont
utilisés pour établir le fichier cas de charges du pylône. En dehors de ces charges d’autres
charges de conception sont appliquées aux pylônes des lignes HTB. Il s’agit des poids morts
du pylône et des composants suspendus en permanence et des charges de vent le long de la
hauteur du pylône.
Le poids mort total du pylône est évalué par le logiciel avec la formule (22) suivante.
L’évaluation des charges de vent sur un pylône de transport est complexe à cause des formes
et de la densité spatiale des barres qui le composent. Seules les barres du côté exposé au vent
subissent le plein effet du vent et celles des trois autres faces subissent l’effet dit de masque.
La hauteur entre également en ligne de compte dans l’appréciation des charges de vent. C’est
pourquoi Tower applique des facteurs de correction des charges de vent conformément aux
pressions dynamiques de vent fournies par l’utilisateur et aux sections du pylône
préalablement créées.
Lorsqu’un modèle a été créé, il peut être vérifié au moyen de la commande Model/ Check
(Modèle/ Vérifier). La vérification de la structure est primordiale pour éviter sa ruine et
garantir sa résistance même dans les conditions les plus défavorables. Cela est d’autant plus
important pour des structures à grandes durées de vie comme les pylônes.
Le pylône modélisé pourrait se déformer sous l’action des charges appliquées. Il faut donc
vérifier son intégrité après chargement. Tower utilise des concepts classiques d'analyse par
éléments finis (méthodes matricielles) pour déterminer les forces axiales et les contraintes
dans chaque composant du pylône pour les différents cas de charges. Ces forces sont
comparées aux valeurs admissibles des spécifications de conception. Ce calcul est effectué
grâce à la commande Model/ Run (Modèle/ Exécuter).
Les résultats d'analyse sont récapitulés dans deux rapports de texte, des tableaux et une
fenêtre de géométrie déformée. Les fenêtres de géométrie déformée affichent les formes
déviées du support et, facultativement, le pourcentage de capacité utilisé pour chaque
composant selon les cas de charges désignés. Les éléments surchargés sont représentés
graphiquement en rouge.
Les boulons utilisés pour le pylône modélisé dans ce mémoire sont des boulons ordinaires.
Les boulons M18 sont utilisés pour l’assemblage des treillis secondaires (diagonales et
contreventements) et les boulons M20 pour les assemblages des treillis principaux, des pieds
et des consoles. Ces boulons ont été choisis en raison de leur coût abordable comparé à celui
des boulons à haute résistance.
Tower possède la capacité de vérifier les connexions aux extrémités des cornières. Il vérifie
donc chaque connexion pour :
Ces informations sont utilisées pour calculer les taux de travail des cornières.
Dans une barre, la considération du seuil de la limite élastique est de toute première
importance. Le métal doit toujours travailler dans la zone élastique, de telle sorte que toute
déformation provoquée par une charge cesse lorsque la charge en question disparaît. Le taux
de travail de chaque élément est calculé par la formule (23).
𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒 𝑚𝑎𝑥
τ= × 100 (23)
𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒 𝑎𝑑𝑚𝑖𝑠𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒
Ce taux de travail doit être inférieur à 100% pour que la conception soit valable.
Le taux de travail d’une cornière dépend de la sollicitation à laquelle elle est soumise.
Parmi ces informations, les taux de travail des membrures, les déplacements des nœuds et le
poids de la structure font l’objet d’une attention particulière. Ce sont en effet des paramètres
qu’il est possible de modifier de sorte à optimiser la structure. Le tableau 3-1 donne les taux
de travail des membrures les plus chargées dans chaque condition de charges normales.
C (température
79,14 g32P
minimale)
Le tableau 3-2 donne le poids du pylône.
Les valeurs relevées dans les tableaux 3-1 et 3-2 peuvent être améliorées dans le logiciel.
L’objectif est de porter les taux de travail des membrures au plus près de 1 tout en assurant
la résistance de la structure et de réduire son poids total. Tower dispose de plusieurs
fonctionnalités pour le faire. Celles-ci vont du redimensionnement automatique d’une barre
surchargée à la recherche des dimensions optimales de l’ensemble des cornières du pylône.
Le logiciel se charge alors de trouver la meilleure combinaison de barres qui satisfait aux
exigences de conception tout en minimisant le poids du pylône.
Les taux de travail et le poids obtenus après ces modifications sont présentés respectivement
dans les tableaux 3-3 et 3-4.
C (température
84,92 Fg154Y
minimale)
Une diminution de 22,66 % du poids de la structure est obtenue, les taux de travail sont
plus proches de 100% et les sections de certaines cornières sont modifiées.
Les valeurs des déplacements des nœuds et les déformations de la structure sous les charges
requièrent également une attention particulière. En effet, ces informations rendent compte
de la résistance des membrures d’une part et de celle des assemblages d’autre part.
La figure 3-4 montre la géométrie déformée du pylône sous l’ensemble des conditions de
charges (normales et exceptionnelles). Les couleurs représentent le pourcentage d’utilisation
des membrures. L’apparition de la couleur rouge indique la surcharge d’un élément.
Cette figure montre que le pylône dimensionné ne subit presque pas de déformations, et ce
pour n’importe quel cas de charges. Les taux de travail sont de l’ordre de 75% pour les
éléments les plus sollicités tel que le montrent les couleurs des membrures.
Aussi, les déplacements des nœuds sont de l’ordre de dizaines de millimètres pour les
nœuds les plus sollicités (nœuds des membrures les plus sollicitées) et de quelques
millimètres ou de moins d’un millimètre pour les autres. C’est ce que montre le tableau
3-5.
Tableau 3-5 : Déplacements des nœuds des membrures les plus chargées
Ces résultats sont acceptables et permettent de conclure que la structure est résistante pour
l’ensemble des conditions de charges.
Parmi les résultats de la modélisation, une attention particulière est aussi portée sur les forces
relevées aux pieds du pylône à la suite de la descente des charges. Elles interviennent en
effet lors du dimensionnement des fondations. Ces forces sont verticales, transversales et
longitudinales. Parmi ces forces, les forces verticales sont les plus contraignantes. Elles
correspondantes à des efforts d’arrachement ou de compression. C’est-à-dire qu’elles ont
tendance à arracher la fondation du sol ou à l’y enfoncer. De l’analyse de leurs valeurs, il
ressort que deux pieds du pylône transmettent des efforts de compression aux fondations et
les deux autres leur transmettent des efforts d’arrachement.
Les valeurs des efforts relevées sont entrées dans le mini logiciel de dimensionnement des
fondations. En fonction des résultats obtenus, un choix est fait entre une fondation de type
radier portant l’ensemble des pieds du pylône et 4 semelles isolées, une pour chaque pied.
Avec les efforts relevés dans Tower pour le pylône modélisé, les fondations sont calculées
dans le mini logiciel et des semelles isolées sont retenues. Les fondations sont identiques
pour les 4 pieds du pylône. Le schéma de la semelle et du fût ainsi que leurs dimensions sont
présentés à la figure 3-6.
a) b)
Figure 3-6 : Dimensions des fondations du pylône : a) vue de face ; b) vue de dessus
Les valeurs de ces dimensions obtenues suite aux calculs sont présentées dans le tableau 3-
6.
Fût Semelle
Empattement Type de a As+ As- A h Bs+ Bs-
(m) fondation (m) (cm²) (cm²) (m) (m) (cm²/m) (cm²/m)
8 Semelle 0,35 5,6 5,6 3,45 0,4 26,31 0,39
L’optimisation consiste dans un premier temps à faire varier l’empattement pour dégager la
plage de variation possible. Pour chacune des valeurs retenues, le pylône et ses fondations
sont dimensionnés suivant la même démarche que celle suivie pour le pylône de 8 m
d’empattement. La résistance de chaque structure obtenue est vérifiée, le coût de l’ouvrage
et de ses fondations est ensuite évalué.
Analyser
Dégager la plage Evaluer le
Relever les Calculer les l’évolution des
de variation de coût de
efforts aux 4 fondations efforts et du
l'empattement et l'ouvrage
pieds pour sur la base poids de
vérifier la pour chaque
chaque des efforts l'ouvrage en
résistance de empattement
empattement relevés fonction de
chaque structure et conclure
l’empattement
Chaque pylône obtenu est vérifié pour les mêmes conditions de charges définies lors du
dimensionnement. Tower permet de trouver le poids optimal pour lequel la résistance de
chaque pylône est assurée.
Pour chaque valeur d’empattement, les cornières s’allongent ou se rétrécissent, leurs sections
varient également. Le poids de la structure est relevé dans le logiciel et son coût est calculé.
Ce coût n’intègre pas celui des câbles, accessoires, et main d’œuvre. Les cornières utilisées
sont vendues à la tonne. Pour nos calculs, le prix de la tonne de cornières (transport y
compris) est fixé à 5.000.000 FCFA [26].
Le tableau 3-7 présente la masse en tonne (t) du pylône ainsi que son coût en FCFA pour
chaque valeur de l’empattement. La masse du pylône est calculée à partir de son poids relevé
dans les notes de calcul du logiciel. Le coût est ensuite calculé en multipliant la masse en
tonnes par le prix de la tonne de cornières.
65 526 299,69
39 524 770,64
Coût (FCFA)
43 029 765,55
y = 880831x2 - 1E+07x + 7E+07
R² = 0,9874
3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Empattement (m)
On relève une augmentation de 52,28 % du coût du pylône entre la plus petite et la plus
grande valeur de l’empattement. L’augmentation constatée s’explique par le fait que
l’écartement des pieds du pylône induit l’allongement des membrures et l’augmentation de
leurs sections. Le pylône est alors plus lourd et plus coûteux. On relève cependant une légère
diminution du coût du pylône entre 5 et 5,5 m d’empattement avant que cette valeur reparte
à la hausse. Cette chute s’explique par l’atteinte de la valeur optimale de l’empattement pour
laquelle le coût de la structure est le plus bas. Mais d’une manière générale, plus
l’empattement augmente, plus le poids et le coût de la structure métallique sont élevés.
Pour chaque empattement les valeurs des charges longitudinales, transversales et verticales
totales dans les directions des pieds sont relevées. Ces charges varient d’une fondation à
l’autre suivant les conditions de charges.
Chacune des fondations doit être dimensionnée de manière à supporter les efforts les plus
élevés. Les efforts verticaux d’arrachement et de compression sont les efforts les plus
dimensionnants pour les fondations. Leurs valeurs maximums, ainsi que les efforts
transversaux et longitudinaux associés à ces valeurs sont donc retenus pour le
dimensionnement. Cela revient à dimensionner toutes les fondations à l’arrachement puis à
la compression et cela pour chaque valeur de l’empattement. Les calculs sont effectués dans
l’hypothèse de vent maximal (grand vent, température minimale…) générant les efforts
verticaux les plus importants.
Les dimensions des semelles et des radiers présentées à la figure 3-10 sont calculées par le
mini logiciel mis à disposition.
a) b)
c) d)
Figure 3-10 : Dimensions d’une semelle et d’un radier : a) semelle vue de face ; b) semelle
vue de dessus ; c) radier vue de face ; d) radier vue de dessus
Le type de fondation et les dimensions trouvées à la suite des calculs pour chaque valeur de
l’empattement sont donnés dans le tableau 3-8.
Fût Radier/Semelle
Une attention particulière est portée sur les efforts verticaux aux pieds du pylône.
L’évolution de ces efforts en fonction de l’empattement peut être appréciée à travers les
courbes de la figure 3-11.
L’analyse des courbes de la figure 3-11 montre que les forces verticales sont de plus en
plus grandes lorsque l’empattement diminue (les valeurs absolues sont considérées).
Aussi bien pour les efforts d’arrachement que de compression, les valeurs maximales sont
obtenues pour l’empattement le plus petit (4 m) et les valeurs minimales sont obtenues pour
l’empattement le plus grand (11,5 m).
On conclut donc que plus l’empattement est petit, plus la structure transmet des efforts élevés
aux fondations. Ainsi pour diminuer les efforts verticaux sur les fondations, il faut
augmenter l’empattement.
La réalisation des fondations nécessite plusieurs matériaux différents (béton, armatures, bois
de coffrage…). Il faut également effectuer une fouille (excavation du sol jusqu’à la
profondeur d’ancrage de la fondation) avant d’implanter les fondations puis un remblai une
fois la fondation réalisée. L’évaluation du coût des fondations passe d’abord par celle des
quantités d’ouvrage nécessaires. Dans notre cas, les quantités nécessaires à la réalisation de
l’ensemble des 4 fondations sont évaluées.
Les coûts associés à ces quantités d’ouvrage sont indiqués dans le tableau 3-10.
12 116 592,50
Coût des fondations (FCFA)
3 640 571,01
y = 193716x2 - 4E+06x + 2E+07
R² = 0,9704
3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Empattement (m)
Afin de vérifier qu’il n’existe pas une valeur de l’empattement obtenue avec un pas différent
de celui choisi et donnant un coût plus bas que celui trouvé, il serait intéressant de rechercher
analytiquement le minimum de la courbe traduisant le coût de l’ouvrage en fonction de
l’empattement. La démarche suivie pour le faire est indiquée à la figure 3-14.
Calcul de la
valeur minimale
Recherche de du coût liée à
l'équation de la l'équation
Tracé du nuage de courbe tracée
points associé au
coût de l'ouvrage
65 000 000
60 000 000
55 000 000
50 000 000
45 000 000
3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Il faut maintenant rechercher une fonction polynôme rendant compte au mieux de l’allure de
la distribution. Le choix du degré de ce polynôme se base sur les illustrations des allures des
fonctions polynômiales d’ordre 2 et 3 de la figure 3-16.
Au regard de la distribution des points du nuage, un polynôme de degré 3 semble plus proche
de la réalité. La courbe de tendance tracée en rouge sur la figure 3-15 a donc une équation
de la forme :
𝑦 = 𝑎𝑥 3 + 𝑏𝑥 2 + 𝑐𝑥 + 𝑑 (26)
La régression polynomiale à partir de la méthode des moindres carrés permet de trouver les
coefficients de cette équation. Les valeurs de x sont les empattements et celles de y les coûts
de l’ouvrage.
La méthode des moindres carrés est une méthode d’ajustement de nuages de points qui
consiste à minimiser les carrés des écarts entre la courbe théorique et la courbe
d’approximation. Le logiciel Excel est utilisé pour obtenir une équation appropriée de la
courbe de tendance de la distribution sur la base de cette méthode. On obtient l’équation
(27).
∑𝑛 ′ 2
𝑖=1(𝑦𝑖 −𝑦 𝑖 )
𝑅2 = 1 − ∑𝑛 ̅)2
(28)
𝑖=1(𝑦𝑖 −𝑦
Où n est le nombre de points, 𝑦𝑖 la valeur du point i, 𝑦 ′ 𝑖 la valeur prédite pour le point i par
la régression, 𝑦̅ la moyenne des valeurs des points.
Plus ce coefficient est proche de 1, plus la courbe décrit fidèlement la distribution. Les
calculs effectués dans le logiciel donnent une valeur de 𝑹² = 𝟎, 𝟗𝟖𝟐𝟔.
Après calcul, la valeur de l’empattement trouvée est de 𝟔, 𝟐𝟗 m. Cette valeur n’est pas très
éloignée des 6 m retenus suite aux calculs de dimensionnement. La valeur du coût de
l’ouvrage associée à cette valeur de l’empattement, est maintenant calculée en exploitant
l’équation (27).
On obtient la valeur de 42 507 348, 23 FCFA contre celle de 46 288 053, 94 FCFA obtenue
auparavant avec 6 m d’empattement. Cela représente également une économie de 12 639
010 FCFA par rapport au coût obtenu avec 4 m d’empattement et une économie de 26 659
522 FCFA par rapport à celui obtenu pour 11,5 m d’empattement.
Pour un pylône en treillis à armement triangle, les concepteurs devront choisir de façon
préférentielle un empattement compris entre 6 et 6,5 m. Si les contraintes de conception ne
le permettent pas, il est alors préférable d’aller vers des empattements plus petits (entre
4 et 6 m) pour les raisons suivantes :
• Il est préférable d’avoir des fondations massives et une structure légère. La stabilité
de l’ouvrage s’en trouve améliorée car l’ancrage dans le sol est meilleur et les
fondations ont plus de facilité à supporter la structure ;
• Il est préférable d’avoir des fondations coûteuses qu’une structure coûteuse. D’une
part parce qu’une structure peu coûteuse conduira à un coût de l’ouvrage moins
élevé ; le coût de l’ouvrage étant fortement dépendant de celui de la structure
métallique. D’autre part parce que les cornières d’acier utilisées pour la structure sont
importées et en plus du prix d’achat il faut rajouter des frais onéreux de transport par
bateau puis de douane. Les matériaux nécessaires aux fondations sont eux
disponibles et produits localement (béton, armatures, sable…). Les frais de transport
et le coût de réalisation de l’ouvrage sont donc réduits et les entreprises locales sont
mises en valeur.
3.3.3. Récapitulatif
Conclusion
Suite à la modélisation, les calculs du taux de travail des membrures et de la résistance des
assemblages ont permis de trouver les dimensions des cornières pour lesquelles la stabilité
de la structure est effective et son poids minimal. L’analyse des déformations du pylône
sous l’ensemble des charges de service permet de valider de la conception puis de
dimensionner les fondations sur la base des efforts relevés aux pieds du pylône suite à la
descente des charges.
CONCLUSION GENERALE
CONCLUSION GENERALE
Le présent travail fournit un outil de décision utile aux concepteurs dont l’une des missions
est de dimensionner des ouvrages fiables pour en maximiser la durée de vie et optimisés
pour en réduire le coût. En s’appuyant sur le comportement de la structure et des fondations
d’un pylône en treillis à armement triangle, sous diverses combinaisons de charges existant
en République du Bénin, une plage de valeurs optimales de la largeur à la base du pylône
(empattement) est trouvée. Ces valeurs sont optimales parce qu’elles permettent à la fois de
garantir les conditions de résistance nécessaires et un coût minimal de l’ouvrage. En effet,
en choisissant un empattement compris entre 6 et 6,5 m pour les pylônes, une économie
substantielle peut-être réalisée dans un projet comme le PADSBEE où des centaines de
pylônes doivent être construits. Il revient donc aux concepteurs la responsabilité de trouver
un compromis entre ces valeurs optimales de l’empattement et les contraintes de terrain et
de cahiers des charges. Toutefois, si les valeurs comprises entre 6 et 6,5 m ne peuvent être
retenues, il est alors préférable de choisir de petits empattements (compris entre 4 et 6 m).
Ceux-ci conduisent à une structure métallique résistante et légère et des fondations massives
mais stables. De telles structures sont moins coûteuses que celles obtenues avec de grands
empattements (entre 7 et 11,5 m).
Il est cependant important de souligner que les pistes d’optimisation des pylônes en treillis
sont nombreuses et la modification d’un seul paramètre (type de contreventement, armement
du pylône, conditions de service de l’ouvrage…) pourrait conduire à des résultats différents
pour les valeurs d’empattement idéales. L’expérimentation doit donc être poursuivie afin
d’offrir aux experts une large palette de résultats et d’outils pour guider au mieux, le choix
de l’empattement.
BIBLIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE
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www.iec.ch/online_news/justpub
ANNEXES