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MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENTSUPERIEUR ET
DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE (MESRS)
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UNIVERSITÉ D’ABOMEY-CALAVI (UAC)
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ÉCOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI (EPAC)
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DÉPARTEMENT DE GÉNIE MÉCANIQUE ET ÉNERGÉTIQUE (GME)
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Option : PRODUCTIQUE
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MÉMOIRE DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DU DIPLÔME
D’INGÉNIEUR DE CONCEPTION GRADE MASTER EN MÉCANIQUE
THÈME :
Sous la direction de :
Co-Directeur : Directeur :
Dr/Ir AGANI Christian Dr SEMASSOU Guy Clarence
Enseignant-chercheur à EPAC/UAC Maître de conférences (CAMES) Enseignant-
Chercheur à EPAC/UAC
MEMBRES DU JURY
DIRECTEUR ADJOINT
(Chargé des affaires académiques)
CHEF DE DÉPARTEMENT
DÉDICACES
Je tiens vivement à dédier ce travail :
❖ À mes parents pour leurs nombreux sacrifices et affections. Recevez ici le fruit de
vos durs labeurs ;
❖ à Monsieur et madame AHLONSOU pour leur sollicitude et nombreux
accompagnements.
REMERCIEMENTS
Au terme de notre formation en Génie mécanique, nous voulons dire un sincère merci à
tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à nos recherches, à notre savoir-faire et
savoir-être :
❖ au Professeur Guy Alain ALITONOU, Directeur de l’École Polytechnique
d’Abomey-Calavi.
❖ au Professeur Vincent PRODJINONTO, Directeur Adjoint de l’École
Polytechnique d’Abomey-Calavi.
❖ au Chef Département et directeur de ce mémoire, M. SEMASSOU Clarence
maître conférences des universités de CAMES qui a accepté de nous conduire et de
superviser ce travail malgré ses innombrables occupations. Nous disons merci pour
ses conseils et la patience qu’il a eue à notre égard.
❖ au Docteur Christian AGANI, co-directeur de ce mémoire, qui a aussi accepté
nous accompagner dans la réalisation de ce travail. Nous disons merci pour ses
conseils et la patience qu’il a eue à notre égard.
❖ à tout le corps enseignant de l’École Polytechnique d’Abomey Calavi et en
particulier celui du département de Génie Mécanique et Énergétique pour leur
dévouement à la formation des cadres.
❖ à M. Valentin TOGBE, Directeur de l’usine de la cimenterie d’Onigbolo
❖ à l’Ingénieur Darius GANDONOU, chef service Maintenance Mécanique et mon
tuteur de stage, pour les efforts fournis, sa disponibilité dans la réalisation de ce
document et ses nombreux conseils.
❖ à l’Ingénieur Francis TONGLO pour sa disponibilité et ses nombreux conseils.
❖ à tout le personnel de la SCB-LAFARGE pour leur ouverture d’esprit et leur
sincère et franche collaboration.
RÉSUME
La cimenterie SCB-Lafarge d’Onigbolo s’est dotée depuis sa création d’un réseau de lutte
contre incendie. Une analyse de ce réseau montre qu’en plus de son âge avancé, il présente
un certain nombre d’irrégularités. On remarque un faible nombre de points d’eau autour
des tas de combustibles ainsi qu’une faible pression aux points d’eau. Par exemple, ce
réseau délivre une pression de 2,5 𝑏𝑎𝑟𝑠 pour alimenter un canon à eau qui nécessite une
pression de 3,5 𝑏𝑎𝑟𝑠 et un seul poteau incendie pour 30 000 𝑡𝑜𝑛𝑛𝑒𝑠 de combustibles. De
plus, en cas de coupure de l’énergie électrique, ce réseau ne fonctionnera pas, car il est
alimenté par des pompes électriques. Après l’état des lieux et étude des divers problèmes,
on a opté pour la réalisation d’un nouveau réseau d’incendie. Ce réseau est dédié
uniquement à la lutte contre incendie et est alimenté par une pompe diesel dimensionnée
en conséquence. Il a été réalisé avec des tuyaux de diamètre nominal 125 𝑒𝑡 140 𝑚𝑚
constituant respectivement les tronçons secondaire et principal. Ce réseau est constitué
d’une portion apparente en acier inoxydable et d’une autre souterraine en polyéthylène
haute densité (PEHD). Le nombre de poteaux incendie a été doublé autour des tas de
combustibles et le réservoir d’eau dimensionné en fonction du besoin. Ce nouveau réseau
est capable d’alimenter à la bonne pression et au bon débit simultanément deux poteaux
incendies en plus du robinet d’incendie armé (RIA). La réalisation du réseau s’élève à
quatre-vingt-quinze millions cent dix-neuf mille quatre cent soixante-quatre virgule
cinq (𝟗𝟓 𝟏𝟏𝟗 𝟒𝟔𝟒, 𝟓 ) 𝒇𝒓𝒂𝒏𝒄𝒔 𝑪𝑭𝑨 TTC.
Mots clés :
Réseau incendie, faible pression, tas de combustibles.
ABSTRACT
The SCB-Lafarge cement plant in Onigbolo is endowed with a fire-fighting network since
its creation. An analysis of this network shows that in addition to its advanced age, it
presents a certain number of irregularities. There is an insufficient number of water points
around the fuel piles and low pressure at the water points. For example, this network
delivers a pressure of 2.5 bars to supply a water cannon which requires a pressure of 3.5
bars and a single fire hydrant for 30,000 tons of fuel. Moreover, in the event of a power
failure, this network will not function because it is supplied by electric pumps. After the
study of the various problems, it was decided to build a new fire fighting network. This
network is dedicated only to fire fighting and is supplied by a diesel pump sized
accordingly.It has been realized with pipes of nominal diameter 125 and 140 mm
constituting respectively the secondary and main sections. This network is made up of an
apparent stainless steel portion and an underground portion in high density polyethylene
(HDPE). The number of fire hydrants was doubled around the fuel piles and the water tank
was sized according to the need. This new network is capable of supplying two fire
hydrants simultaneously at the right pressure and flow rate, in addition to the armed fire
valve (AFV). The realization of the network amounts to ninety-five million one hundred
and nineteen thousand four hundred and sixty-four point five (95 119 464.5) CFA
francs.
Keywords :
Fire-fighting system, low pressure, fuel pile, water cannon, diesel pump, secondary and
main line, fire hydrant, armed fire valve.
SOMMAIRE
DEDICACES..................................................................................................................................... iii
REMERCIEMENTS ......................................................................................................................... iv
RESUME ........................................................................................................................................... ix
ABSTRACT ....................................................................................................................................... x
USINE D’ONIGBOLO
1- Travaux dans l’usine
L’élève Ingénieur FONTON Levis Dona fera dans un premier temps le tour de l’usine.
Pendant les deux premiers mois de son stage, il travaillera dans tous les secteurs et services
techniques de l’usine afin de bien cerner le fonctionnement quotidien de l’unité de
production. Il prendra connaissance des différentes tâches assignées aux services
techniques et par conséquent maîtriser le procédé de fabrication de ciment.
Dans un second temps, il participera aux travaux du service de la maintenance mécanique.
Il s’intéressera à certaines interventions mécaniques spécifiques : réhabilitation des
équipements, remplacement des roulements, travaux de fabrication des pièces à l’atelier
mécanique, etc. Il restera à l’atelier pour mieux maîtriser les différents travaux de
chaudronnerie, de tournage et de fraisage, etc.
2- Travail demandé
Sous la supervision du Chef Service Maintenance Mécanique et Garage et en étroite
collaboration avec les contremaîtres et les chefs d’équipes, il dimensionnera un nouveau
réseau de lutte contre incendie alimenté par une pompe diesel qu’il aura la charge de
mettre en service.
Les propositions validées par l’usine seront mises en œuvre par Monsieur FONTON Levis
Dona.
3- Objectifs du travail demandé et enjeu
Une inspection de sureté de l’usine conduite en 2019 a révélé que le réseau de lutte contre
incendie de la SCB-Lafarge ne répond pas aux normes. En effet, le réseau incendie actuel
est alimenté par une pompe électrique. Ce réseau ne pourra pas répondre efficacement aux
incendies paralysant le réseau électrique de l’usine. La règlementation en termes
d’incendie exige l’existence d’un réseau alimenté par deux pompes : une électrique et
l’autre à diesel.
Les objectifs de l’étude de Levis FONTON sont :
• dimensionner un nouveau réseau incendie indépendant de l’ancien réseau ;
• installer le réseau anti-incendie ;
L’élève ingénieur pour atteindre ces objectifs, devra en effet :
INTRODUCTION GÉNÉRALE
En milieu industriel, la sécurité des personnes et des biens est sans cesse menacée par
plusieurs dangers que sont : les machines en mouvement, l’électricité et le feu. Ces dangers
auxquels s’exposent les travailleurs dans les industries sont pour la plupart les causes de
plusieurs incidents. Au nombre de ces incidents, nous pouvons citer les incendies.
L’incendie peut entrainer de graves dommages parfois irréparables aux personnes y
travaillant et à l’environnement. Il peut engendrer la paralysie partielle voire totale de
l’industrie par des interruptions majeures des activités qui s'y déroulent, des blessures ou
même la mort des personnes et une pollution élevée de l’environnement [1].
La sécurité étant la priorité de la cimenterie SCB-Lafarge, elle s’est dotée d’un réseau de
lutte contre les incendies. Ce réseau uniquement alimenté par une pompe électrique ne peut
lutter contre un incendie en cas de coupure de l’électricité. Ce réseau présente également
certaines anomalies comme le faible nombre de points d’eau autour des tas de
combustibles, l’insuffisance de la pression délivrée et la faible capacité de la réserve d’eau
pour la lutte contre incendie.
Dans le but d’avoir un système fiable pouvant répondre de manière efficace à toutes les
éventualités et dans l’optique de respecter les normes et exigences internationales de lutte
contre les incendies, la SCB-Lafarge a décidé de concevoir et de réaliser un réseau de lutte
contre incendie. Ce réseau à la particularité d’être alimenté par une pompe diesel
dimensionnée pour le besoin et est caractérisé par une multitude de poteaux incendies
autour des tas de combustibles.
C’est dans cette logique que s’inscrit le présent travail dont le thème est libellé comme
suit : « Étude, dimensionnement et réalisation d’un réseau de lutte contre incendie ».
Ce document rapporte les détails des actions menées pour atteindre cet objectif. Il
s’articule autour de quatre parties. La première présente la SCB-Lafarge et son processus
de fabrication du ciment. La deuxième partie est consacrée aux problématique et synthèse
bibliographique. La troisième quant à elle, aborde la modélisation du réseau et l’analyse
des résultats de modélisation. La quatrième et dernière partie présente le plan de
maintenance et le coût de réalisation du réseau de lutte contre les incendies.
INTRODUCTION PARTIELLE
C’est la Cimenterie SCB-Lafarge d’Onigbolo qui a servi de structure d’accueil pour mon
stage de fin de formation. Dans ce chapitre, il s’agit de présenter l’historique, la situation
géographique et l’organisation interne de cette usine de production de ciment.
Lafarge. La production reprit le 2 août 2001 (date de démarrage effectif du four) après
d’importants travaux de réhabilitation.
La figure 1.2 ci-dessous nous montre un aperçu de l’usine.
CONCLUSION PARTIELLE
Au vu de ces renseignements, la SCB-Lafarge fait de la santé et la sécurité de ses employés
et ceux des entreprises sous-traitantes une priorité. Elle dispose d’une bonne organisation
lui permettant d’atteindre son objectif principal.
INTRODUCTION PARTIELLE
Le ciment est une matière pulvérulente formant avec une solution saline une pâte plastique
liante. Il est capable d’agglomérer des substances variées avec une très grande résistance
en durcissant [2].
Le présent chapitre décrit les étapes de production du ciment de la carrière jusqu’à
l’ensachage.
2.1. L’EXTRACTION
Cette étape consiste à extraire les matières premières à la carrière de l’usine. Les matières
premières nécessaires à la fabrication du ciment à Onigbolo sont l’argile, le calcaire et le
gypse. Les matières premières extraites à la carrière de la cimenterie d’Onigbolo (environ
1924 hectares) sont l’argile et le calcaire. L’argile est extraite avec des engins d’excavation
et le calcaire quant à lui est extrait par abattage à l’explosif à cause de sa dureté. Ces
matières premières sont ensuite convoyées vers le concasseur à l’aide des dumpers.
2.2. LE CONCASSAGE
Dans la première chambre s’effectue le séchage réalisé grâce à un transfert de chaleur entre
les gaz chauds provenant du four et la matière humide. Dans la deuxième chambre dite
chambre de broyage, le mélange séché est broyé par le mouvement des boulets. La farine
ou cru ainsi obtenu est refoulé par les aéroglisseurs vers deux silos de stockage.
La figure 2.1 ci-après montre le broyeur à cru.
La farine est extraite des silos par des pompes Peters puis envoyée dans la tour de
préchauffage. Dans cette tour possédant quatre étages de cinq cyclones, l’échange de
chaleur s’effectue par convection entre les courants de gaz chauds venant du four et la
farine issue des silos. La farine préchauffée passe au four où elle est portée à une
température atteignant 1500°C, avant qu’elle ne soit brutalement refroidie par soufflage
d’air. Les refroidisseurs ne servent pas seulement à refroidir le clinker de 1500°C à 160°C
(théoriquement), mais permettent aussi de récupérer un maximum de chaleur (l’air chaud)
réutilisé par le four. Après sa cuisson, le clinker est transporté par deux chaînes d’attelage
vers le silo clinker.
2.6. BROYAGE DU CLINKER
Le clinker et le gypse sont broyés finement pour obtenir un « ciment pur ». Des
constituants secondaires sont également additionnés afin d’obtenir des ciments composés.
Le broyage s’effectue par les mêmes procédés que lors de la préparation du cru. Le
broyeur clinker dispose également des boulets et est divisé en deux compartiments avec un
débit moyen de 74 tonnes/heure.
2.7. ENSACHAGE ET EXPEDITION
Des silos de stockage, le ciment est convoyé par vis sans fin et élévateur vers l’atelier
d’ensachage. Cet atelier dispose de deux ensacheuses « HAVER » à 8 becs et de capacité
100 tonnes par heure chacune. À ce niveau, le ciment est mis dans des sacs de 50 kg qui
sont ensuite transportés par des bandes vers quatre quais de chargement de camions.
Chaque ensacheuse alimente deux bandes. Des déflecteurs assurent le choix de la bande.
Notons qu’une ligne est disponible pour le chargement en vrac (non ensaché). La figure
2.2 présente l’un des deux dispositifs d’ensachage.
CONCLUSION PARTIELLE
Le ciment est obtenu par la transformation du calcaire et de l’argile. Ces matières sont
abattues à la carrière, broyées puis chauffées à environ 1500°C pour obtenir le clinker. Le
clinker est ensuite broyé et mélangé à d’autres additifs (le gypse) avant d’être ensaché pour
la commercialisation. En fonction de la qualité du ciment à obtenir, on ajuste les
proportions de ces constituants (le clinker, le gypse et le calcaire d’ajout) lors du broyage-
ciment.
INTRODUCTION
Il s’agit dans ce chapitre de faire ressortir la problématique sur la conception d’un nouveau
réseau incendie et d’énumérer les objectifs.
3.1. PROBLÉMATIQUE
Une analyse du réseau incendie de l’usine montre que ce réseau n’est pas conforme aux
règles et normes internationales. En effet, sur ce réseau alimenté par la station de
traitement des eaux potables, les irrégularités suivantes ont été constatées :
Problème 1 : Impossibilité d’apporter une riposte face à un incendie paralysant le réseau
électrique de l’usine.
Le réseau incendie est alimenté par les pompes électriques de la station de traitement des
eaux potables de l’usine. En cas d’incendie coupant l’énergie électrique, ces pompes se
retrouveront dans l’impossibilité d’alimenter le réseau. L’usine sera alors incapable de
lutter contre l’incendie.
Problème 2 : L’insuffisance de la pression d’eau pour les équipements de lutte contre
l’incendie surtout lors des heures de pointe.
En effet, les pompes de la station de traitement des eaux potables délivrent en moyenne
une pression de 𝟐, 𝟓 𝒃𝒂𝒓𝒔 alors qu’il faut une pression minimum de 𝟑, 𝟓 𝒃𝒂𝒓𝒔 pour
alimenter par exemple le canon à eau.
Problème 3 : L’insuffisance du nombre d’équipements (ou points d’eau) de lutte contre
incendie autour des tas de combustibles.
La SCB-Lafarge dispose de deux tas de combustibles (petcoke) : l’un de 30 000 tonnes et
l’autre de 7 000 tonnes. Autour des halls de chacun de ces combustibles, on remarque un
(01) seul poteau incendie.
Problème 4 : L’insuffisance de la capacité du château d’eau de l’usine.
La norme recommande un bassin d’eau ayant une capacité permettant d’alimenter le réseau
avant l’arrivée des sapeurs-pompiers qui doivent être au plus à deux heures de route du
risque incendie. Le château d’eau potable de l’usine a une capacité d’environ 200 𝑚3 .
Avec cette capacité, le château d’eau ne permet d’alimenter qu’un seul poteau incendie.
Les différentes solutions répertoriées dans le tableau ci-dessus peuvent se résumer en deux
principales solutions.
Le tableau suivant présente pour chacun d’eux leurs avantages et inconvénients :
Dans le souci d’avoir un réseau incendie fiable et pouvant répondre à toutes les
éventualités d’incendie, la deuxième solution a été retenue par la SCB-Lafarge.
3.3. OBJECTIFS
L’objectif général de ce travail consiste à réaliser un nouveau réseau incendie répondant
aux normes (NFPA et APSAD) et alimenté avec une pompe diesel. Les objectifs
spécifiques se déclinent comme suit :
dimensionner un nouveau réseau anti-incendie. Ce réseau doit être séparé du réseau
d’alimentation d’eau potable et du réseau incendie déjà existant ;
alimenter le nouveau réseau dimensionné avec une pompe diesel ;
augmenter le nombre d’équipements de lutte contre incendie aux alentours des tas
de combustibles et dimensionner la réserve d’eau adéquate ;
installer le réseau (tuyauteries d’aspiration et de refoulement, la pompe et les
équipements de lutte contre l’incendie).
CONCLUSION
L’état des lieux du réseau incendie de la SCB-Lafarge montre quatre anomalies. Afin de
remédier à ces irrégularités, plusieurs solutions ont été proposées. Avec les dirigeants de la
cimenterie, nous avons décidé de concevoir et de réaliser un nouveau réseau incendie. Ce
réseau alimenté par une pompe diesel est exclusivement dédié à la lutte contre incendie.
INTRODUCTION PARTIELLE
Dans ce chapitre, il s’agit de présenter la littérature autour de la conception et du
dimensionnement d’un réseau incendie. Il est alors question de décrire les composants
d’un réseau de lutte contre l'incendie et les accessoires hydrauliques nécessaires à la
protection du réseau.
4.1. GÉNÉRALITÉS SUR LE RÉSEAU ANTI-INCENDIE
La protection incendie est l’utilisation de l'ensemble des techniques disponibles,
afin d'apporter des réponses fiables au risque identifié. Au nombre de ces
techniques, on a :
la protection passive regroupant des techniques telles que les murs coupe-feu et
murs anti-explosion ;
la protection active constituée des techniques mettant en jeu l’eau, la mousse et
autre système.
La combinaison de ces différentes possibilités détermine le plan d'intervention. Il permet
une amélioration des moyens mis en œuvre et du temps de réaction associé. L'objectif
habituel d’un système de protection contre-incendie est de pouvoir empêcher l’évolution
d’un événement mineur en événement majeur [1].
En vue d’encadrer la réalisation des systèmes de lutte contre l’incendie, deux normes sont
disponibles :
NFPA (National Fire Protection Association) ;
BS (British Standard).
La suite de ce travail est basée sur les normes américaines NFPA. La NFPA (Association
nationale de protection contre l'incendie, en français) a été fondée aux États-Unis en 1896.
Cette organisation à composition internationale établit et met à jour la protection incendie
et les mesures de prévention [3].
Pour qu’il ait combustion, il faut nécessairement que trois composants soient réunis : le
combustible, le comburant qui est généralement l’oxygène de l’air et enfin un élément
déclencheur qui est l’énergie d’activation. Cette énergie peut être une étincelle, une
flamme ou la chaleur. Dans le cas du réseau de lutte contre incendie de la SCB-Lafarge,
nous réduisons l’énergie d’activation par l’apport d’une source froide qui est ici de l’eau
[4].
(a) (b)
Figure 4.2: (a) Schéma d’un réseau ramifié ; (b) Schéma d’un réseau maillé
Figure 4.3: Schéma d’une pompe à palettes Figure 4.4: Schéma d’une pompe à rotor hélicoïdal excentré
(b)
(a) (c)
Figure 4.5: (a) Schéma d’une pompe péristaltique ; (b) Schéma d’une pompe à engrenage ; (c) Pompes volumétriques alternatives
18
MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU DIPLOME D’INGENIEUR DE CONCEPTION EN MECANIQUE GME-P 2020-2021
ETUDE, DIMENSIONNEMENT ET REALISATION D’UN RESEAU INCENDIE
➢ Les turbopompes :
Elles sont les types de pompes les plus utilisées et permettent d’élever la pression du fluide
qui les traverse grâce à la rotation de la roue. Les pompes sont classées dans cette catégorie
selon la forme de la trajectoire à l’intérieur de la pompe (roues radiales, semi-radiales et
axiales). On distingue : les pompes centrifuges ; les pompes hélices et les pompes hélico
centrifuge.
Les caractéristiques d’une pompe
Les caractéristiques générales des pompes sont : le débit, la pression, la puissance
hydraulique et absorbée, le rendement, le sens et la vitesse de rotation [8].
➢ Le débit (𝑄) est le volume de fluide qu’elle peut fournir pendant l’unité de
temps pour une vitesse de rotation établie. Son unité est le 𝑚3 /𝑠 𝑜𝑢 𝑙𝑒 𝑙/𝑚𝑖𝑛.
➢ La puissance hydraulique se mesure à la sortie de la pompe et correspond à la
puissance acquise par le fluide lors de son passage dans la pompe. Pour une
pompe traitant un fluide de débit volumique Q, sa puissance hydraulique
est donnée par la relation :
𝑃𝐻 = ∆𝑃 × 𝑄 [8] (1)
Avec 𝑄 : le débit en 𝑚3 /𝑠 ;
∆𝑃 : la différence de pression entre l’entrée et la sortie de la pompe (∆𝑃 = 𝑃𝑠 −
𝑃𝑒 ) en Pascal (𝑃𝑎).
➢ La puissance absorbée par la pompe représente la puissance mécanique donnée
à la pompe par le moteur. Elle représente donc la puissance disponible au
niveau de l’arbre de la pompe. Elle s’exprime en watt et a pour expression :
𝑃𝑎 = 𝐶 × 𝜔 [8] (2)
𝐶 : Couple appliqué à l’arbre d’entrainement de la pompe (𝑁. 𝑚) ;
𝜔 : la vitesse angulaire de l’arbre d’entrainement de la pompe (𝑟𝑎𝑑/𝑠) ;
𝑃𝑎 : la puissance absorbée par la pompe en watt (𝑤).
➢ Le rendement : Il traduit le taux de transformation de l’énergie mécanique
fournie par le moteur en énergie hydraulique reçue par le fluide. Il se détermine
par le rapport de la puissance hydraulique du fluide à la sortie de la pompe sur
la puissance mécanique fournie par le moteur. Le rendement global de la pompe
est obtenu grâce à ces deux relations ci-dessus.
𝑃𝐻 ∆𝑃 × 𝑄
𝜂𝑝 = = [8] (3)
𝑃𝑎 𝐶×𝜔
Avec 𝜂𝑝 : le rendement global de la pompe.
➢ La vitesse de rotation : est le nombre de tours effectués par la pompe par unité
de temps. Elle s’exprime généralement en tour par minute (𝑡𝑟/min ). En
fonctionnement continu, la vitesse de rotation maximale de la pompe est
appelée vitesse nominale.
4.3.3. Un système de tuyauterie
C’est un ensemble de tuyaux servant à acheminer l’eau sous pression vers les divers points
d’eau de lutte contre incendie. Le choix du matériau du tuyau à utiliser se fait en fonction
de la pression acheminée, de l’agressivité du sol et du coût [9].
Les tuyauteries sont généralement en acier, en fonte, en PVC et PEHD.
Les tuyaux en acier sont plus légers que ceux en fonte et présentent de bonnes
résistances aux contraintes (choc et écrasement). Leur inconvénient majeur est leur
faible résistance à la corrosion [9].
Les tuyaux en fonte présentent les avantages d’un faible taux de dommage, d’une
construction et d’une maintenance pratiques et rapides avec d’excellentes
performances anticorrosion. Leurs performances mécaniques sont élevées et
similaires à celles des aciers. Leur inconvénient réside dans le fait qu’ils sont
relativement lourd ce qui nécessite l’utilisation des machines pour leur installation.
Les tuyaux en PVC (Polychlorure de Vinyle) ont par contre une bonne résistance à
la corrosion. En plus d’être disponibles sur le marché, ils offrent une pose facile
pour la canalisation. Leur inconvénient réside dans le risque de rupture [9].
Les tuyaux en PEHD (Polyéthylène Haute Densité) présentent l’avantage d’une
bonne élasticité, une absence de fuite au niveau des branchements, de bonnes
caractéristiques hydrauliques (coefficient de rugosité très faible). Ils ont une bonne
résistance à la tension et aux hautes températures et peuvent être allongés trois fois
avant d’atteindre la limite de rupture. Tout comme les tuyaux en PVC, ils résistent
à la corrosion, sont faciles à poser et disponibles sur le marché [9].
La figure 4.6 ci-après présente les divers matériaux de tuyauterie.
(a) (b)
(c) (d)
Figure 4.6: (a) Tuyau en acier ; (b) Tuyau en fonte ; (c) Tuyau en PEHD ; (d) Tuyau en
PVC
4.3.4. Accessoires de tuyauterie
On distingue les cônes, les tés, les coudes et les manchons. Ils permettent respectivement
de raccorder des tuyaux ayant des diamètres différents, d’effectuer des piquages, des
changements de direction et de prolonger des tuyaux. Ces différents accessoires de
tuyauteries sont montrés sur la figure 4.7 ci-dessous.
c)
a) b)
d) e)
Figure 4.7: (a) collet ; (b) Té ; (c) Croix ; (d) coude ; (e) Manchon électro soudable
4.3.5. Les équipements de protection
Ce sont les équipements de régulations de débit et de pression. Ces équipements servent à
protéger la pompe et les tuyaux des surpressions. Il s’agit des vannes, du limiteur de
pression, du limiteur de débit, des manomètres, des clapets et des crépines.
➢ Le limiteur de débit : le but de ce composant est de limiter le débit du fluide dans le
réseau. En effectuant un contrôle du débit, on effectue indirectement un réglage de
la vitesse du fluide. La figure 4.8 (a) présente la photo d’un limiteur de débit
unidirectionnel [10].
➢ Le limiteur de pression : il dérive le fluide en provenance de la ligne de pression
vers le réservoir lorsque la pression à son entrée atteint une valeur donnée. Il assure
ainsi la protection des organes mécaniques et hydrauliques (pompes, actionneurs,
canalisations) contre la rupture [11].
➢ Le manomètre sert à mesurer la pression dans le circuit [12]. La figure 4.8 (b)
présente un manomètre dont la plage de pression mesurable est de 0 à 6 bars.
➢ Les clapets : ils sont des équipements destinés à ne laisser passer le fluide que dans
un seul sens. La figure 4.8 (c) est l’image d’un clapet anti-retour à battant.
➢ Les crépines : elles sont des filtres souvent placés à l’aspiration et qui empêchent
les impuretés et débris de rentrer dans les tuyauteries. Habituellement, la crépine est
associée à un clapet. Les clapets sont utilisés pour maintenir l’amorçage de la
pompe entre les cycles de pompage. Une photo d’une crépine-clapet est montrée à
la figure 4.8 (d).
Figure 4.8: (a) Limiteur de débit unidirectionnel [10] ; (b) Manomètre [12] ; (c) Clapet
anti-retour [13] ;(d) Crépine-clapet de pieds [14]
4.3.6. Les points d’eau
Ce sont des équipements de lutte contre incendie destinés à fournir la pression et le débit
nécessaire à la lutte contre incendie. On distingue entre autres les poteaux incendie, les
robinets d’incendies armés (RIA), les canons à eau et les sprinklers.
CONCLUSION PARTIELLE
Il existe deux normes qui encadrent les dispositifs de lutte contre incendie dont la plus
répandue est la NFPA. Au cours de ce chapitre, les notions essentielles et les divers
équipements que l’on retrouve sur un réseau de lutte contre l'incendie ont été présentés.
INTRODUCTION PARTIELLE
Ce chapitre est consacré à la modélisation mathématique des principaux composants du
réseau de lutte contre les incendies. Il s’agit donc de déterminer les modèles
mathématiques permettant d’opérer le choix des diamètres de tuyauterie, de calculer les
pertes de charge et de déterminer le comportement de la pompe face au réseau.
Le réseau de lutte contre l'incendie est composé des points d’eau, des canalisations et
accessoires de tuyauteries et de la pompe.
5.1.1. Points d’eau
Les points d’eau présents sur le réseau de lutte contre incendie sont les poteaux incendie, le
canon à eau et le robinet d’incendie armé (RIA).
➢ Les poteaux incendie
Ce sont des points d’eau alimentés par un réseau sous pression, public ou privé, capable de
fournir le débit unitaire règlementaire ou simultané sur plusieurs poteaux en fonction du
risque. Il existe trois types de poteau incendie : Le poteau incendie de 80 𝑚𝑚 qui garantit
un débit de 30 𝑚3 /ℎ, le poteau incendie de 100 𝑚𝑚 (le plus couramment installé) qui
garantit en permanence un débit de 60 𝑚3 /ℎ et le poteau incendie de 150 𝑚𝑚 qui fournit
un débit de 120 𝑚3 /ℎ. Chacun de ces poteaux incendie délivre ces débits à une pression
de 1 𝑏𝑎𝑟. [15]
➢ Les robinets d’incendies armés (RIA)
Les robinets d’incendies armés sont des installations de premier secours contre l’incendie.
Ils permettent une intervention d’urgence avant l’arrivée des sapeurs-pompiers ou avant la
mise en œuvre de moyens plus puissants [15].
Le robinet d’incendie armé est composé d’un dévidoir, d’un robinet diffuseur pour diriger
et contrôler le jet d’eau, d’un robinet d’arrêt de l’alimentation (manuel ou automatique),
d’une longueur élémentaire de tuyau semi-rigide de 30 mètres maximum et d’une plaque
de signalisation.
Les RIA sont de types fixes ou pivotants et doivent fournir de l’eau sous une pression
minimum de 2,5 𝑏𝑎𝑟𝑠 avec un débit de 9𝑚3 /ℎ [15] (voir figure 5.1 (b)).
(a) (c)
(b)
Figure 5.1: (a) Poteau d’incendie 1×100 mm et 2×65 mm NF 100 ; (b) Robinet d’incendie
armé [18] ; (c) Canon à eau
5.1.2. Les canalisations du réseau et accessoires de tuyauteries
Une observation du plan du réseau incendie (dessin n°1) montre que les tuyaux sont à
proximité des voies de passages des camions ou parfois même les traversent. Le réseau
sera alors souterrain afin d’être protégé de la circulation des camions, des chutes
d’outillages, d’équipements, de bloc de calcaire et des mauvaises manipulations. Puisque la
pompe qui alimente le réseau est émergée, une portion du réseau sera en surface. Le réseau
sera alors constitué d’une partie apparente et d’une autre souterraine. Pour être certain que
la portion apparente du réseau résistera aux divers chocs et chutes puis à l’effet corrosif de
l’eau, elle sera en acier inoxydable. La portion souterraine sera quant à elle en PEHD qui,
en plus de sa facilité d’installation, présente plus d’avantage comparativement aux autres
matériaux.
Ca
R
QR QE
D E QP5
B QD
Qc
P5
Pompe C
QP3
Réservoir d’ eau
QP2 QP4
S P3
P2
QB R : RIA P4
Ca : Canon à eau
Pi : Poteau d’incendie n°i
A X (A ; B ; C ; D ; E) : Nœuds X
P1
Canalisation en acier inoxydable
QP1 Canalisation principale
Canalisation secondaire
5.1.3. La motopompe
La pompe qui alimente le réseau est une motopompe centrifuge de la gamme Etanorm de
la marque KSB. Elle a pour référence KSB ETN 150-125-315. La pompe est entrainée par
un moteur diesel de marque IVECO. Ce moteur est à vitesse variable. La figure 5.3
montre la pompe et son moteur montés sur le châssis.
Sur la plaque signalétique de l’ensemble motopompe, on peut lire les informations
suivantes :
pour une vitesse de rotation de 2000 𝑡𝑟/𝑚𝑖𝑛, correspond une hauteur
manométrique (HMT) égale à 65 𝑚 ; un débit de 250 𝑚3 /ℎ et une puissance
absorbée de 169 𝑘𝑊 ;
pour une vitesse de rotation de 2300 𝑡𝑟/𝑚𝑖𝑛, correspond une hauteur
manométrique égale à 95 𝑚 ; un débit de 340 𝑚3 /ℎ et une puissance absorbée de
189 𝑘𝑊 ;
Pompe
Moteur diesel
4×𝑄
𝐷=√ (6)
𝜋×𝑉
La relation 7.4 permet d’avoir l’intervalle des diamètres de tuyau capable de véhiculer le
débit (𝑄) de fluide vers chaque point d’eau. Les tronçons 𝐴 − 𝑃1 ; 𝐵 − 𝑃2 ; 𝐷 − 𝑃3 ; 𝐸 −
𝑃4 𝑒𝑡 𝐸 − 𝑃5 alimentent chacun un poteau incendie. Leur intervalle de diamètre
admissible est donc le même. Le diamètre minimum de la canalisation à utiliser pour
raccorder un poteau incendie ou un canon à eau au réseau d’eau est de ∅ = 100 𝑚𝑚 [6].
5.2.1.2. Diamètre de la canalisation principale
Il est crucial de choisir la tuyauterie principale de telle sorte qu’elle soit capable
d’alimenter un nombre raisonnable de points d’eau de façon simultanée. Cette capacité de
la tuyauterie est liée au débit maximal pouvant la traverser.
Pour chaque diamètre de tuyau, le débit maximal qu’il peut transiter est :
𝑄𝑚𝑎𝑥 = 𝑆 × 𝑉𝑚𝑎𝑥 (8)
Avec :
𝑆 : la section du tuyau (𝑚2 ) et 𝑉𝑚𝑎𝑥 = 3,5𝑚/𝑠 la vitesse maximale de l’eau dans le tuyau
considéré.
𝜋 × 𝐷2
𝑆= (9)
4
𝐷 : le diamètre intérieur du tuyau (m)
5.2.1.3. Pertes de charge linéaires
Les pertes de charge linéaires sont proportionnelles à la longueur de la conduite, au carré
de la vitesse du fluide et inversement proportionnelle au diamètre de la conduite.
𝑉2 × 𝐿
𝐽𝐿 = −𝜆 [19] (10)
2×𝑑
𝐽𝐿 : la perte de charge linéaire (𝐽/𝐾𝑔) ;
V : est la vitesse d’écoulement du fluide (m/s) ;
𝑑 : le diamètre intérieur de la tuyauterie (m) ;
𝐿 : la longueur de la conduite (m) ;
𝜆 : le coefficient de perte de charge linéaire. Il est sans unité et varie en fonction du nombre
de Reynold.
Le nombre de Reynolds (Re) est un nombre sans unité et est obtenu par la formule :
𝑉×𝑑
𝑅𝑒 = [19] (11)
𝜈
Avec : V est la vitesse d’écoulement du fluide (m/s) ; 𝑑 le diamètre intérieur de la
tuyauterie (m) et 𝜈 la viscosité cinématique du fluide en 𝑚2 /𝑠.
𝑄𝑡 𝑄𝑟 = 𝑄𝑡 − 𝑄𝑏
𝑄𝑏
Figure 5.7: Écoulement de fluide dans un raccord té [20]
1 𝑄𝑏
Ces valeurs sont celles vers lesquelles tendent 𝑘𝑏 𝑜𝑢 𝑘𝑟 lorsque tend respectivement vers 0 ou 1
𝑄𝑡
𝑉2
𝐽𝑠 = −(𝑎 × 𝐾𝑠1 + 𝑏 × 𝐾𝑠2 ) (18)
2
Avec 𝑎 𝑒𝑡 𝑏 ∶ respectivement les nombres de coude et de raccords té présent sur le tronçon
𝐾𝑠1 𝑒𝑡 𝐾𝑠2 : de pertes de charge singulières des coudes et raccords té.
5.2.1.5. Les pertes de charge totales dans le réseau
La perte de charge totale (𝐽) dans le circuit est la somme des pertes de charge singulières et
linéaires. On a alors :
𝐽 = 𝐽𝐿 + 𝐽𝑠 [19] (19)
5.2.2. Modélisation des points d’eau
La modélisation des points d’eau va consister à la détermination de la pression nécessaire à
l’alimentation des points d’eau. Elle sera effectuée avec le théorème de Bernoulli. Pour un
fluide incompressible réel s’écoulant à travers deux sections 𝑆1 𝑒𝑡 𝑆2, ce théorème
s’énonce comme suit :
1 1
(𝑉2 2 − 𝑉1 2 ) + (𝑃2 − 𝑃1 ) + 𝑔(𝑧2 − 𝑧1 ) = 𝐽12 [19] (20)
2 𝜌
Où :
𝐽12 : est la somme de toutes les pertes de charge singulières et linéaires entre les sections
(1) et (2) en 𝐽/𝐾𝑔 ;
𝑉1 𝑒𝑡 𝑉2 : les vitesses du fluide respectivement aux points de section (1) et (2) en 𝑚/𝑠 ;
𝑃1 𝑒𝑡 𝑃2 : les pressions respectivement aux points de section (1) et (2) en 𝑃𝑎;
𝑧1 𝑒𝑡 𝑧2 : les hauteurs des sections respectivement aux points (1) et (2) en 𝑚.
À partir de la formule 20, l’expression de la pression nécessaire à fournir pour
l’alimentation des points d’eau est :
1
𝑃1 = 𝑃2 − 𝜌 × (𝐽12 − (𝑉2 2 − 𝑉1 2 ) − 𝑔(𝑧2 − 𝑧1 )) (21)
2
𝑃1 : est la pression fournie par la pompe pour alimenter le point d’eau ;
𝑃2 : est la pression de l’eau à l’orifice du point d’eau.
Le tableau 5.3 regroupe les besoins hydrauliques minimaux de chacun des points d’eau.
Tableau 5.3: Les caractéristiques hydrauliques minimales des points d’eau
Points d’eau Débit (m3/h) Pression (bars) Nombre
Poteau d’incendie 60 1 5
Canon à eau 90 3,5 1
RIA 9 2,5 1
Courbe
INTRODUCTION PARTIELLE
Il s’agit dans ce chapitre de présenter les résultats issus de la modélisation des divers
composants du réseau et de les analyser. L’analyse des résultats consiste à les interpréter
afin d’exposer leur impact sur l’ensemble du réseau.
Tronçon Point d’eau alimenté Débit (m3/s) 𝑫𝒎𝒂𝒙 (𝒎𝒎) 𝑫𝒎𝒊𝒏 (𝒎𝒎)
Ce tableau montre qu’au maximum une tuyauterie de diamètre 125 𝑚𝑚 ne peut servir que
pour l’alimentation simultanée du canon à eau et du robinet d’incendie armé. Le tuyau de
diamètre 140 mm, ne peut quant à lui supporter au maximum l’alimentation simultanée de
deux poteaux incendie en plus du RIA. L’usine opte pour des tuyauteries de diamètre
∅ = 140 𝑚𝑚.
6.1.3. Pertes de charge et pression dans le réseau
Le but de cette section est de déterminer la pression que doit fournir la pompe pour
l’alimentation du point d’eau générant le plus de perte de charge. Si la pompe est capable
de fournir la pression nécessaire pour ce point, alors elle pourra alimenter sans difficulté
les autres points d’eau du réseau.
Le point d’eau dont l’alimentation génère le plus de perte de charge est le canon à eau. En
effet, en plus d’être le point d’eau géométriquement le plus éloigné de la pompe, le canon à
eau est le point d’eau disposant du plus grand nombre de singularités (coudes, raccords tés)
sur la canalisation qui l’alimente. Son alimentation est donc celle qui génère le plus de
pertes de charge linéaires et singulières. De plus, il est le point d’eau qui délivre la pression
la plus élevée (3,5 𝑏𝑎𝑟𝑠). Les constantes ayant servi à calculer les pertes de charge sont
renseignées dans le tableau 6.3 ci-après.
Les pertes de charge linéaires et singulières calculées sont regroupées dans le tableau 6.4.
Les nombres de Reynolds étant tous supérieurs à 10 000, les coefficients de pertes de
charge linéaires ont été calculés avec la formule de Blench (formule 10).
Les pertes de charge linéaires calculées s’élèvent à 0,765 𝐽/𝐾𝑔 dans la tuyauterie en acier
inoxydable et à 94,37 𝐽/𝐾𝑔 dans celle en PEHD. Sur le tronçon du réseau allant de la
source jusqu’au canon à eau, il y a douze coudes dont six sur la portion en inox (quatre de
45° et deux de 90°) et cinq raccords té. Les pertes de charge singulières sont de
0,159 𝐽/𝐾𝑔 dans la tuyauterie en inox et de 0,221 𝐽/𝐾𝑔 dans la tuyauterie en PEHD 140.
Les pertes de charge dans l’ensemble du circuit, somme des pertes de charge totales
suivant chaque tuyauterie, s’élèvent à 95,51 𝐽/𝐾𝑔 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝟎, 𝟗𝟓𝟓 𝒃𝒂𝒓.
Tableau 6.4: Pertes de charge linéaires, singulières et totales pour l’alimentation
En remplaçant les constantes du tableau 6.5 dans la formule 21, on trouve que la pompe
doit fournir au moins une pression de 4,59 𝑏𝑎𝑟𝑠 pour alimenter convenablement le canon à
eau.
Tableau 6.5: Constantes ayant servi à calculer la pression à fournir par la pompe
Constantes 𝑷𝟐 𝝆 𝒛𝟐 𝒛𝟏 𝒈 𝑽𝟐 𝑽𝟏
1000 𝐾𝑔 9,8 𝑚 3,04 𝑚 2,31 𝑚
Valeurs 350 000 𝑃𝑎 4100 𝑚𝑚 2911 𝑚𝑚
/𝑚3 /𝑠 2 /𝑠 /𝑠
6.1.4. Point de fonctionnement de la pompe
En vue de déterminer le point de fonctionnement de la pompe, représentons à l’aide du
logiciel Excel les courbes caractéristiques de la pompe et du réseau sur un même
graphique. La courbe caractéristique du réseau a été tracé avec la formule 22 et la courbe
caractéristique de la pompe a été tracée à l’aide de trois points relevés sur la courbe fournit
par le constructeur.
Débit (m3/h)
Courbe caractéristique du réseau Courbe caractéristique de la pompe
nécessaire à l’alimentation simultanée des deux poteaux incendie et du RIA. Il est alors
capable d’alimenter à la fois deux poteaux incendie et le robinet d’incendie armé.
De plus, le débit fourni par la pompe est largement supérieur au débit maximal pouvant
traverser chacun des tuyauteries principale et secondaire. Cela entraine dans les
canalisations des vitesses de circulations dépassant la limite supérieure de vitesse
admissible. Pour rester dans la marge de vitesse, on a utilisé un limiteur de débit. Le débit
dans la tuyauterie principale a donc été fixé à 141 𝑚3 /ℎ, débit qui correspond à une
vitesse de 3,5 𝑚/𝑠.
Les surpressions peuvent survenir sur le réseau lorsque la pompe est en marche et tous les
points d’eau sont fermés. Afin de protéger les tuyauteries et surtout la pompe des
surpressions, un limiteur de pression taré à 12 𝑏𝑎𝑟𝑠 a été installé sur le refoulement.
En outre, la fermeture des orifices des points d’eau entraine dans les canalisations un reflux
d’eau qui une fois dans la pompe endommage le moteur. Pour l’éviter, un clapet anti-retour
a été mis sur le refoulement juste à la sortie de la pompe.
Le grafcet de la figure 6.2 décrit le processus de régulation de la pression et du débit dans
le réseau.
218 𝑚3/ℎ
Figure 6.3: Courbe de la NPSH en fonction du débit de la pompe incendie [22]
L'amorçage est une opération qui consiste à remplir la pompe avec de l’eau afin de créer
une colonne d'eau continue entre la pompe et le réservoir d’eau. Cela facilite le pompage
de l’eau au démarrage de la pompe. Lorsque la colonne d’eau se vide de l’eau qu’elle
contient, on parle de désamorçage de la pompe. Pour pallier cela, un clapet de pied a été
mis à l’aspiration de la pompe.
Vu qu’aucun système n’est à 100% fiable, il est bien de toujours amorcer la pompe avant
de procéder à son démarrage. L’amorçage de la pompe est effectué à l’aide d’une réserve
d’eau montée sur la tuyauterie d’aspiration. Cette réserve d’eau n’est rien d’autre qu’un
STOREX rempli grâce à une pompe électrique immergée déjà disponible au niveau de la
source d’eau. Pour amorcer la pompe, il suffit d’ouvrir la vanne du STOREX et laisser
couler l’eau dans la tuyauterie d’aspiration.
INTRODUCTION PARTIELLE
Ce chapitre est consacré aux principales actions effectuées pour réaliser le réseau. La
réalisation du réseau de lutte contre les incendies a nécessité le savoir-faire dans quatre
domaines que sont la soudure, la plomberie, la fouille et le génie civil. Ce chapitre présente
également un plan de maintenance du réseau afin de le garder dans un état fonctionnel.
7.1. RÉALISATION DU RÉSEAU
La réalisation du réseau a consisté à la pose des canalisations apparente et souterraine du
réseau après la fouille, à l’assemblage des tuyaux inox et PEHD, à l’installation de la
motopompe et enfin à l’implantation des points d’eau.
7.1.1. Canalisation d’aspiration et de refoulement
La canalisation apparente du réseau est constituée de la tuyauterie d’aspiration et d’une
portion de la tuyauterie de refoulement. Chacune de ces tuyauteries est fixée à l’aide d’étrier
sur des supports métalliques ancrés dans un massif en béton. Ces canalisations, étant alors
immobiles, ont été raccordées à la pompe mobile (dû à ses vibrations en marche) avec des
compensateurs de vibrations ou vibratiles. Les vibratiles absorbent les vibrations de la pompe
et empêche donc leur transmission aux canalisations. Ils éliminent donc tout risque de cassure
ou de déformation de la liaison entre la pompe et la tuyauterie. Le dessin n°2 en annexe
montre les détails relatifs à la canalisation apparente. Les dessins n°3, n°4 et n°5 en annexe
présentent respectivement les détails concernant les tuyauteries d’aspiration, de refoulement
et les supports de canalisations apparentes.
Les tableaux 7.1 et 7.2 décrivent respectivement les procédures de montage des tuyauteries
d’aspiration et de refoulement.
Tableau 7.1: Procédure de montage de la tuyauterie d’aspiration
Le dessin n°6 en annexe présente les divers assemblages de tuyaux. Le tableau 7.3 décrit la
procédure d’assemblage des tuyaux PEHD.
Tableau 7.3: Procédure d’assemblage des tuyaux PEHD
La fixation de la motopompe sur le massif a été faite avec des silentblocs auto-chevillant.
Cela empêche la transmission des vibrations de la motopompe aux chevilles et donc une
destruction (rupture) de la fixation. Le tableau 7.5 suivant détaille le processus d’installation
de la pompe.
Tableau 7.5: Procédure de montage de la pompe
Afin d’établir le plan de maintenance du réseau incendie, il sera procédé à l’analyse AMDEC
du réseau. L'AMDEC (Analyse des Modes de Défaillance de leurs Effets et leur Criticité) est
une méthode d’analyse critique consistant à identifier de façon inductive et systématique les
risques de dysfonctionnement des machines puis à en rechercher les organes et leurs
conséquences [26]. Elle permet de mettre en évidence les points critiques et de proposer des
actions correctives. Cette analyse se fera sur la base des trois critères suivants :
Le critère de détection : c’est la probabilité pour qu’un symptôme, une anomalie ou
une défaillance soit repéré.
Le critère de fréquence : c’est la fréquence d’apparition d’une défaillance due à une
cause particulière.
Le critère de gravité : c’est la sévérité des effets de la défaillance en termes de pertes
de productivité (arrêt de production, défaut de qualité), coût de la maintenance et
sécurité, environnement.
Afin de déterminer l'importance de chaque mode de défaillance, on calcule l'indice de criticité
pour chaque défaillance à partir de la combinaison des trois indices :
𝑪 =𝑫×𝑶×𝑺 [26] (29)
C : indice de criticité ;
O : indice de la fréquence d'apparition de la défaillance ;
S: indice de gravité, de conséquence que la défaillance génère ;
D : indice de la non-détection de l'apparition de la défaillance.
Le tableau 7.7 présente les niveaux allant de 1 à 4 de chaque critère et leurs significations.
Tableau 7.7: Définition des critères AMDEC
Critère(s)
Niveau Détection (D) Fréquence (O) Gravité (S)
Élémentaire : défaillance Faible : Moins Mineure : Défaillance ne
1 aisément détectable et de 1 fois tous provoquant pas d’arrêt
possible à éviter les 5 ans pendant plus de 5 minutes
Aisée : Apparition d’une Moyenne : Défaillance
Possible : En
défaillance, mais provoquant un arrêt de 5 à 10
2 moyenne 1 fois
recherche et action minutes et nécessitant une
par an
corrective évidente réparation sur site
Moyenne : Recherche de
Certaine : En
la défaillance et action Importante : Défaillance
moyenne une
3 corrective menées par un provoquant un arrêt de 10 à
fois par
technicien de 30 minutes
semestre
maintenance
Délicate : Défaillance
Grave : Défaillance
difficilement détectable et Forte : Une
4 provoquant un arrêt de plus de
nécessitant le démontage fois par mois
30 minutes
et un technicien spécialisé
Le réseau incendie peut-être décomposer de la manière suivante :
Réseau incendie
Les tableaux 7,8, 7,9, 7,10, 7,11, 7,12, 7,13 𝑒𝑡 7,14 montrent l’analyse AMDEC pour chacun
des groupes fonctionnels ci-dessus.
En fonction de la valeur de la criticité, différentes actions correctives peuvent être engagées comme présentées dans le tableau 7.15 :
Tableau 7.15: Niveau de criticité
N° Niveau de criticité Action à engager
1 ≤ C < 10 Aucune modification de conception maintenance
1
Criticité négligeable corrective
2 10 ≤ C < 20 Amélioration des performances de l’élément
Révision de la conception du sous-ensemble et du
20 ≤ C < 40
3 choix des éléments. Surveillance particulière,
Criticité élevée
maintenance préventive conditionnelle /prévisionnelle
40 ≤ C < 64
4 Remise en cause complète de la conception.
Criticité interdite
7.2.2. SYNTHÈSE
On constate à partir des tableaux d’analyse AMDEC que les éléments sont situés entre la zone
de criticité 1 (1 ≤ C < 10) et la zone de criticité 2 (10 ≤ C < 20). Les éléments critiques sont
ceux appartenant à la zone critique 2. Il s’agit des clapets, des filtres à huile et à gasoil puis le
calculateur et de la pompe à huile.
Tableau 7.16: Action de maintenance préventive
Pour garder l’ensemble du réseau dans un état fonctionnel, il faudra faire des essais du réseau
deux fois par an. Ces essais consisteront à :
➢ mettre le réseau en service ;
➢ mesurer à l’aide d’un manomètre ou un débitmètre respectivement la pression et le
débit délivré en chaque point d’eau ;
➢ rechercher d’éventuelles fuites sur la canalisation surtout aux jonctions ;
➢ vérifier l’état des organes de régulation ;
➢ inspecter les éléments critiques lors des inspections bisannuelles, car elles engendrent
le plus de défaillances.
CONCLUSION PARTIELLE
Ce chapitre a permis de faire l’inventaire des étapes à suivre pour réaliser le réseau incendie.
Il présente les procédures de réalisation des principales tâches du réseau. Ce chapitre présente
aussi une proposition de plan de maintenance de la motopompe et des accessoires du réseau.
On a procédé à une analyse AMDEC du réseau afin de proposer des actions de maintenance
aux principaux composants du réseau.
INTRODUCTION PARTIELLE
Il s’agit ici d’estimer le coût de réalisation du projet. Ce coût est fonction du coût des matières
premières, des accessoires, de la main-d’œuvre et de celui du bureau d’étude. Les dimensions
des divers accessoires et matières premières a été donné suivant les indications de la fiche du
stock du magasin.
8.1. COÛT DES MATIÈRES PREMIÈRES
Les matières premières constituent l’ensemble des matériaux qui ont été nécessaires à la
réalisation du réseau incendie. Le montant de chacun de ces équipements a été fourni par le
service achat de l’usine.
Tableau 8.1: Prix d’achat des matières premières
Prix
Montant total
Matériaux Dimension unitaire Quantité
(F CFA)
(F CFA)
𝐷𝑁150
1 362 452 7 barres de 6m 9 537 164
× 36 000 𝑚𝑚
Tuyau Inox 𝐷𝑁125
1 047 795,84 8 barres de 6m 8 382 366,72
𝑃𝑁16 × 40 000 𝑚𝑚
𝐷𝑁1/2“
130 000 7 barres de 6m 910 000
× 36 000 𝑚𝑚
𝐷𝑁125 ; 𝑃𝑁16 27 918,8 04 111 675,2
Bride plate en 𝐷𝑁150 ; 𝑃𝑁16 46 240,35 08 369 922,8
inox 𝐷𝑁100 24 091,6 02 48 183,2
𝐷𝑁40 16 130,4 03 48 391,2
Bride plate à
collerette en 𝐷𝑁140 ; 𝑃𝑁16 44 993,52 04 179 974,08
inox
𝐷𝑁125 118 barres de
60 977,28 7 195 319,04
× 683 000 𝑚𝑚 6m
Tuyau PEHD 𝐷𝑁140
81 640,65 30 barres de 6m 2 449 219,5
PN16 × 157 000 𝑚𝑚
𝐷𝑁40 1 rouleau de
125 266,96 125 266,96
× 59 000 𝑚𝑚 100m
Poteaux 2 × 𝐷𝑁65 &
1 039 402 05 5 197 010
incendie 1 × 𝐷𝑁100
Robinet
𝐷𝑁33 520 000 01 520 000
d’incendie armé
Clé normalisée
pour poteau __ 175 564,48 02 351 128,96
incendie
Canon à eau -- 715 000 01 715 000
Manomètre 0-10 bars 11 648 01 11 648
PEHD 90° ∅125 32 578 11 358 358
PEHD 45° ∅125 32 578 02 65 156
Coude Inox 90° ∅125 68 519,36 02 137 038,72
femelle/femelle Inox 90° ∅150 98 491,12 03 295 473,36
Inox
117 000 04 468 000
𝐷𝑁1"1/2
Té 90° PEHD
∅125 31 354,96 06 188 129,76
électro soudable
Manchon DN140 14 137,76 30 424 132,8
PEHD électro DN125 12 281,36 80 982 508,8
soudable ;
DN40 24 16,96 01 2 416,96
PN16
Collet PEHD D140 25 713,35 28 719 973,8
PN16 D125 22 299,55 6 133 797,3
140 × 125 24 124,75 28 675 493
Réducteur PE
110 × 63 14 916,72 01 14 916,72
PN16
63 × 40 3 137,68 01 3 137,68
8.3.COÛT DE LA MAIN-D’ŒUVRE
La réalisation du projet est sous-traitée. Pour cela, un appel d’offres fut lancé afin de
sélectionner une entité. Le détail du montant de la main-d’œuvre extérieure est présenté dans
le tableau 8.3 ci-dessous.
Tableau 8.3: Détails du coût de la main-d’œuvre extérieure
CONCLUSION PARTIELLE
Le coût global du projet s’élève à 95 119 464,5 francs CFA. Ce coût est fonction du prix des
matières premières, du montant des accessoires, de celui de la main-d’œuvre et de celui du
bureau d’étude. De même, il tient compte des divers imprévus pouvant survenir lors de
l’exécution dudit projet.
CONCLUSION GÉNÉRALE
Au sein du service de maintenance de la SCB-Lafarge d’Onigbolo, nous avons eu
l’opportunité de travailler sur le thème « Étude, dimensionnement et réalisation d’un réseau
de lutte contre incendie ». L’objectif de cette étude est de dimensionner et installer un
nouveau réseau de lutte contre incendie. Ce nouveau réseau est constitué de cinq poteaux
incendie, d’un robinet d’incendie armé et d’un canon à eau. Le dimensionnement dudit réseau
a consisté dans un premier temps à déterminer le diamètre des canalisations secondaire et
principale en plus de la pression nécessaire pour alimenter le réseau. Il a été retenu des tuyaux
de diamètre nominal 140 𝑚𝑚 pour la canalisation principale et des tuyaux 125 𝑚𝑚 pour la
canalisation secondaire. Dans un deuxième temps, le comportement de la motopompe diesel
présente à la SCB-Lafarge fut étudié. Cette étude a consisté à la détermination du point de
fonctionnement de la motopompe dont les coordonnées renseignent sur le débit et la pression
fournit par la pompe. De cette étude, il ressort que la motopompe est capable de fournir la
pression et le débit nécessaire pour alimenter à la fois deux poteaux incendie et le robinet
d’incendie armé. Cette motopompe est installée à côté du décanteur de l’usine qui a servi de
réservoir d’eau pour le réseau. Enfin, un plan de maintenance du réseau a été proposé afin de
toujours garder le réseau incendie dans un état fonctionnel. L’installation de ce réseau permet
d’avoir non seulement un réseau incendie fiable, mais aussi dédié uniquement pour la lutte
contre incendie. Il vient ainsi compléter les actions sécuritaires menées par la SCB-Lafarge
pour la protection et la sécurité du personnel et des équipements.
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE
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dans une unité industrielle", 2019, Mémoire de licence professionnelle, Département
de HSE, Université Kasdi Merbah-Ouargla, Disponible sur https://dspace.univ-
ouargla.dz, (consulté le 25/07/2021).
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(consulté le 10/11/2021).
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DÉDICACES........................................................................................................................ iii
REMERCIEMENTS ............................................................................................................ iv
RÉSUME .............................................................................................................................. ix
ABSTRACT .......................................................................................................................... x
5.1.3. La motopompe.................................................................................................... 27
Figure a1 : (a) Tranchée pour tuyau PEHD ; (b) Tuyau PEHD mise en place pour soudure
a) b)
Figure a2 : (a) Machine à souder PEHD ; (b) Soudure de tuyau PEHD en cours