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I.GENERALITES ET RAPPELS
1. INTRODUCTION
Dès qu'un feu se déclare, des moyens qualitatifs et quantitatifs doivent permettre son
extinction le plus rapidement possible.
Pour ce faire, on emploie un certain nombre d'agents extincteurs qui peuvent être utilisés
de diverses façons.
Les agents extincteurs les plus couramment utilisés à l'heure actuelle sont les suivants:
la mousse
les poudres,
2 - PROCEDES D'EXTINCTION
L'existence d'un incendie est conditionnée par la présence simultanée d'un
combustible, d'un comburant et d'une énergie d'activation, schématisée par le
triangle du feu.
Le triangle du feu permet de découvrir les moyens d'extinction : pour éteindre le feu, il
sera possible d'agir sur un ou plusieurs des trois éléments rassemblés.
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On peut agir sur le combustible et
le comburant en les séparant par
une barrière mécanique étanche:
c'est l'ISOLEMENT
L'utilisation d'un additif A-3-F permet de déposer un mince film d'eau à la surface
des hydrocarbures.
C'est un produit extincteur efficace sur les feux d'hydrocarbures, et bien sûr
toujours sur les feux de classe A. Le procédé d'extinction est ici l'isolement du
combustible par rapport au comburant. L'effet de refroidissement demeure.
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3.3. LA MOUSSE PHYSIQUE
La mousse physique est utilisée pour les extinctions des feux de classe B. La
mousse physique est une émulsion constituée de bulles gazeuses enveloppées
dans une paroi aqueuse. Cette mousse est obtenue avec de l'eau, de l'émulseur
et de l'air.
La mousse est un produit extincteur qui agit principalement en formant une
barrière mécanique étanche. Le procédé d'extinction est donc l'isolement. Elle a
également une action de refroidissement (due à l'eau).
3.4. LES POUDRES
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Dans les appareils sous pression (extincteurs par exemple) on le trouve à l'état
liquide jusqu'à 31,55°C. Au-dessus de cette température il est gazeux. Au-
dessous de - 570°C il est solide.
La pression et l'état du gaz carbonique varient en fonction de la température.
Température Pression Etat
- 78°C Nulle solide
- 57°C 5,2 bars solide, liquide, gazeux (point triple)
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4. Notions sur le feu et classes de feu :
Le feu est un phénomène de combustion rapide accompagné d'un dégagement important de
chaleur et de lumière.
Pour qu'un feu puisse se déclarer, trois conditions doivent être réunies:
En général, les combustibles mis en contact avec l'air, à la température ordinaire, ne réagissent
pas, il faut amorcer la réaction par exemple en élevant la température.
L'énergie nécessaire à cet effet est appelée énergie d'ignition.
La cible d'une installation d'extinction automatique sprinkler est principalement constituée par
le troisième coté de ce triangle.
Son action consiste à abaisser suffisamment la température développée par cette énergie pour
rompre la réaction engendrée par la mise en commun des trois éléments.
A B C D
Poudres x x
Poudres polyvalentes x x x
Poudres spéciales x
Eau-jet-plein x
Mousses physiques x x
Vapeur d'eau x
Anhydride carbonique x x x
Azote x x
Argon x
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4. MOYENS D’EXTINCTION :
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Robinets d'incendie armés (R.I.A.)
Un robinet d'incendie armé est un équipement de premier secours alimenté en
eau, pour la lutte contre le feu, utilisable par un personnel qualifié ou non.
Un robinet d'incendie armé se compose :
d'un dévidoir à alimentation axiale,
d'un robinet d'arrêt pour fermeture de l'alimentation,
d'une longueur élémentaire de tuyau semi-rigide de 20 ou 30m
d'une clé tricoise et de son support, le cas échéant,
d'un seau et de son support,
éventuellement d'une hache d'incendie.
Les robinets d'incendie armés sont de trois types : fixes, orientables, pivotants.
Dans chaque type, il existe trois diamètres nominaux : DN19mm, DN25mm,
DN40mm
Installation
Les R.I.A., doivent être placés de préférence à l'intérieur des bâtiments, près des
entrées, au rez-de-chaussée, ou sur les paliers d'étage, de façon à être le plus
près possible, mais à l'extérieur des locaux à protéger. Le nombre et le choix de
leurs emplacements doivent être tels que toute la surface puisse être efficacement
atteinte.
On doit pouvoir atteindre tout point par au moins deux jets des R.I.A. Leur accès
doit être facile et leurs abords doivent être constamment dégagés.
Alimentation, entretien et vérification
Le R.I.A. est alimenté par une canalisation d'eau desservie par conduite publique,
ou par réservoir élevé ou sous pression. La pression minimum doit être d'au
moins 2.5 bars, la pression maximum de 4.5 bars. Des essais mensuels doivent
être effectués et la pression relevée doit être inscrite dans un registre spécial.
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Colonnes sèches
Les colonnes sèches sont des tuyauteries fixes et rigides, installées dans diverses
constructions (habitations au moins de 28 mètres, bâtiments industriels,
établissements recevant du public, au moins de 18 mètres) et destinées à faciliter
l'intervention des sapeurs-pompiers. Elles sont raccordées aux tuyaux souples
pour
être mises en charge au moment de l'emploi.
Une colonne sèche comprend :
la colonne proprement dite
Elle est placée dans une zone protégée (dispositif d'accès à l'escalier, escalier lui-
même, gaine à proximité du dispositif d'accès) et a un tracé vertical. Son diamètre
est de 65 mm ou de 100 mm. Elle est "montante" si elle dessert des niveaux
supérieurs, elle est "descendante" si elle dessert des niveaux inférieurs. On doit
avoir une colonne sèche par escalier.
le raccord d'alimentation
Il permet d'alimenter en eau la colonne. Il se trouve dans un endroit facilement
accessible aux sapeurs-pompiers et permet dans tous les cas le branchement
aisé des tuyaux souples. Il est placé à une hauteur comprise entre 0.80 mètre et
1.50 mètre de son niveau d'accès.
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des prises d'incendie aux différents niveaux
Il est souhaitable que le niveau d'accès du raccord d'alimentation soit celui des
véhicules des sapeurs pompiers. Le raccord d'alimentation est signalé par
l'indication "colonne sèche", très apparente, située au niveau du raccord en
caractères de couleur rouge sur fond blanc. Il doit généralement être situé à
moins de 60 mètres d'une bouche ou d'un poteau d'incendie. Les prises d'incendie
sont situées à tous les niveaux, dans les escaliers ou dans les dispositifs d'accès
aux escaliers, selon la construction. Elles sont de deux sortes :
- soit d'un diamètre de 40 (simple ou double),
- soit d'un diamètre de 65 (simple)
Colonnes en charge (ou colonnes humides)
Les colonnes en charge sont des tuyauteries fixes et rigides, reliées à des
réservoirs, à des pompes, à des surpresseurs ou à tout autre dispositif permettant
d'alimenter les lances des sapeurs-pompiers
La colonne en charge n'est qu'une partie d'une installation de protection contre
l'incendie qui comprend au minimum :
deux colonnes proprement dites,
une réserve d'eau potable,
dispositif d'alimentation.
La colonne doit être installée dans une zone protégée (dispositif d'accès à
l'escalier, escalier lui-même, gaine à proximité du dispositif d'accès) et à un tracé
vertical. Elle est, elle même, protégée contre le gel.
Les prises d'incendie sont établies pour desservir chaque niveau. Elles sont
situées dans les escaliers ou dans le dispositif d'accès aux escaliers. Leurs
abords doivent être libres de tout obstacle.
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EMPLOI DES COLONNES SECHES ET HUMIDES
Colonnes sèches
65 100 40 65
1 2 1 Parcs de stationnement
- + 5 Niveaux en élévation
- - 4 niveaux en sous sol
1 2 ERP> 18 mètres:
- obligatoire: 0.P.W.T.U
- éventuellement: L.M.V
Colonnes humides
Immeubles de plus de 50 m de hauteur, diamètre nominal des colonnes : 100mm.
40 65
2 1 autres IGH
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SCHEMA
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Schéma de principe d'un local de surpression
pour colonnes humides
Déversoirs ponctuels
Les déversoirs ponctuels sont des systèmes destinés à inonder des locaux où
l'incendie est susceptible de se développer rapidement. Généralement installés
dans la cage de scène des théâtres, ils doivent fournir au minimum 10
litres/minute/m2 et doivent être commandés par deux robinets de mise en oeuvre
situés l'un à l'intérieur, l'autre à l'extérieur du local desservi sous une pression de
0.5 bar et un débit minimum de 15 m3/heure.
Installations d'extinction automatique (à eau, type Sprinkleur)
Principe:
Dans les locaux de grande dimension et de charge calorifique élevée, la
protection peut-être assurée par une installation automatique fixe d'extinction à
eau dite SPRINKLEUR qui permet l'arrosage d'une surface impliquée par une
quantité d'eau par minute et par mètre carré.
Description:
Une installation fixe d'extinction automatique à eau (E.A.I) se compose
principalement :
- d'un ensemble de tuyauteries parsemé de systèmes d'arrosage automatique dits
Sprinkleur,
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- de deux sources d'eau indépendantes,
- d'un système de maintien en pression,
- d'un poste de contrôle.
Fonctionnement :
La chaleur dégagée par un incendie fait fondre l'obturateur du jet des têtes de
Sprinkleur, ce qui entraîne la mise en route des pompes et l'arrosage par les têtes
extinctrices.
Alimentation - entretien et vérification :
Les E.A.I sont alimentées par deux sources d'eau indépendantes, qui doivent
assurer un débit minimum de 2.5 litres/minute sur une surface minimum de 150
m2, pendant 1 heure. Ce débit peut être contrôlé :
- à la source
- aux points les plus défavorisés de l'installation.
SCHEMA D'UNE INSTALLATION DE SPRINKLEURS
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Sprinkleurs - Types d'installations
Installations sous eau
Canalisations remplies en permanence d'eau sous pression (pas de gel)
Installations sous air
Canalisations remplies d'air comprimé.
Installation alternative
Air comprimé pendant les périodes de gel
Eau pendant les autres périodes.
Installation à précaction
Fonctionnement en deux temps :
1 / Envahissement par l'eau du réseau de protection,
2 / Fonctionnement conventionnel.
- évite les projections d'eau inutile
- pas d'équipe mise en eau conventionnelle
- rupture accidentelle pas d'eau
- délai réduit d'arrivée de l'eau.
Installations déluge
Protection de risques spéciaux.
Durée de validité des installations
Doivent être révisées tous les 30 ans. Font l'objet d'un certificat et d'une réception.
L'alimentation en eau
Elle doit être permanente, en eau sous pression, par bacs de pression et conduite
de ville.
Pour éviter le risque de gel, dans les locaux non chauffés, on remplace l'eau, en
aval du poste de contrôle par de l'air sous pression.
L'ouverture d'un SPRINKLEUR laisse échapper l'air poussé par l'eau, la pression
baisse et l'alarme se déclenche.
Immédiatement derrière l'air, l'eau s'écoule, en pression, et arrose le foyer
d'incendie.
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Eléments d'une installation d'extincteurs automatique à eau
Têtes
d'extincteurs
Source d'eau
Canalisation
Poste de
contrôle
Têtes d'extincteurs
La tête d'extincteur est à la fois un détecteur et un extincteur. Ce sont des
systèmes de clapets s'ouvrant automatiquement lorsqu'ils subissent une
température fixée à l'avance, le plus souvent 68°, soit 50° au dessus de la
température normale du local considéré
Clapets
Le clapet est maintenu soit par des leviers solidaires par un alliage fusible, soit par
une ampoule de verre remplie de liquide (alcool).
Diffuseurs
Un diffuseur en forme de couronne où vient se briser le jet en pression sortant de
la canalisation.
Il provoque la division de l'eau en gouttes sont la retombée à la forme
paraboloïde, ouvert vers le bas.
En même temps, on obtient un arrosage non négligeable du plafond. La tête
d'extincteur est installée de manière à recouvrir efficacement une surface de 16
m2 au sol.
Le diamètre de la canalisation arrivant à la tête d'extincteur est de 25 mm. Le
diamètre de l'orifice de la tête d'extincteur est de 12,5 mm. Le débit d'eau, par tête
est de 75 litres/mn pour une pression de 1 bar et de 50 litres/mn pour une
pression de 0,5 bar.
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Les postes de contrôle
Un poste de contrôle comporte:
- une vanne d'arrêt,
- un clapet d'alarme,
- un manomètre,
- une turbine hydraulique entraînant un gong d'alarme,
- une vanne de vidange et une vanne d'essai de gong.
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A une certaine époque, les installations étaient constituées par des tuyaux percés
de trous que l'on disposait dans des locaux dangereux.
Ces tuyaux étaient reliés à une source d'eau par l'intermédiaire d'une vanne
manœuvrée manuellement ou automatiquement par un système de contrepoids
tenu par une ficelle.
Brûlant, la ficelle libérait le contrepoids et la vanne s'ouvrait automatiquement.
L'inconvénient de ce dispositif était de libérer une grande quantité d'eau, chaque
trou livrant le passage à celle-ci. Actuellement, les installations modernes
permettent de limiter le déversement d'eau, à un seul "trou" remplacé par un
appareil "détecteur et arroseur" qui se déclenche dès que la température, à son
niveau, atteint +70° ou -4°C.
La température et ses accroissements se faisant sentir plus particulièrement en
partie haute des locaux (plafonds), ceux -ci sont munis de rampes à eau portant
des têtes d'extincteurs ou "SPRINKLEUR".
L'ouverture d'un "SPRINKLEUR" provoque dans le réseau de canalisations une
"baisse de pression". C'est ce phénomène qui est utilisé pour déclencher l'alarme,
grâce à un poste de contrôle.
Sprinkleurs - Différents types
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Ce terme américain s'applique à des Sprinkleurs qui s'ouvrent quand la
température de référence est dépassée et se referment quand la température
repasse en dessous, grâce à l'action du sprinkleur.
Leur emploi permet:
- soit de réduire les dégâts des eaux au strict minimum,
- soit de faire des économies d'eau.
Sprinkleurs décoratifs
Répondent à des considérations esthétiques consécutives à l'emploi de plus en
plus fréquent (hôtels, salles d'exposition, aéroports, locaux sportifs);
On trouve:
- Sprinkleurs chrome ou bronze poli avec rosage
- Sprinkleurs chrome ou bronze poli avec rosage semi encastré
- Sprinkleurs invisibles muni d'un cache dont la teinte peut être choisie et dont la
température est réglée à 20° en dessous du sprinkleur
Sprinkleurs ouverts
Ce sont des Sprinkleurs sans fusible, ils sont utilisés avec des vannes d'alarmes
spéciales type déluge.
On trouve:
- les Sprinkleurs à très grande vitesse qui forment un brouillard,
- les Sprinkleurs mousse qui donnent après adjonction d'un émulseur, de la
mousse.
Ils s'emploient pour des extinctions de feux d’hydrocarbures, solvants,
transformateurs, etc...
Sprinkleurs à revêtement spéciaux
Recouverts soit d'alliage à base de plomb, soit de cuivre, soit les deux à la fois, de façon à
ne pas modifier la température de déclenchement tout en protégeant des ambiances
corrosives.
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II. SYSTEMES D’EXTINCTION AUTOMATIQUES :
1. quelques chiffres
SPRINKLERS NOMBRE
% % CUMULES
OUVERTS D'INCENDIES
1 120 53 53.00
2-4 71 31.50 84.50
5-12 24 11.00 95.5
13-24 4 1.80 97.30
24-36 3 1.35 98.65
>36 3 1.35 100.00
TOTAL 226 100.00
Ce tableau montre que dans 85% des cas cinq têtes sprinklers ou moins ont suffi pour
maîtriser un incendie. Ces chiffres illustrent clairement le rôle des installations sprinklers :
2. PRINCIPE
Les installations sprinkler sont des équipements d'extinction fixes à déclenchement automatique
et a pour but de :
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Pour l'essentiel elles sont constituées d'un réseau de tuyauteries disposé sous le plafond, qui
alimente en eau plusieurs têtes d'extinction dénommées "sprinkler". Ce réseau prend son
origine sur une centrale sprinkler composée principalement d'une vanne de barrage, d'un filtre,
d'un clapet de retenue et d'une soupape d'alarme avec son dispositif de transmission d'alarme.
L'agent extincteur utilisé est l'eau, fourni le plus souvent par le réseau public, car elle est sans
conteste l'élément le plus abondant et le moins coûteux.
3. PROCESSUS D'EXTINCTION
Le sprinkler est obturé par un dispositif thermosensible sous la forme d'un fusible ou d'une
ampoule de verre. En cas d'incendie la température augmente et le ou les sprinklers qui y sont
soumis s'ouvrent et assurent la diffusion sur la surface en feu, de l'eau provenant de la source
d'alimentation.
Le mouvement de l'eau au travers de la soupape d'alarme va engendrer la mise en œuvre des
dispositifs de transmission d'alarme qui lui sont rattachés.
IL EST TRES IMPORTANT DE CONSIDÉRER QUE SEUL LE OU LES QUELQUES
SPRINKLERS SOLLICITÉS DANS LA ZONE DU SINISTRE VONT S'OUVRIR
ET NON PAS LA TOTALITE DE CEUX QUE L'INSTALLATION DESSERT.
L'action de l'installation à pour but principal d'abaisser la température dans la zone du sinistre
en mouillant les matériaux en feu et adjacents, par projection d'eau sous forme de fines
gouttelettes.
La transformation de ces gouttelettes en vapeur d'eau à raison d'environ 1m3 par litre capte
beaucoup d'énergie au feu et épuise rapidement son action. Par ailleurs cette augmentation de
volume entrave l'afflux d'air vers le foyer de l'incendie.
A l'exception de l'approvisionnement en eau ces équipements ne nécessitent
ni énergie, ni intervention humaine pour leur mise en œuvre.
Comme le démontre le graphique ci-joint, les premières minutes d'interventions après le début
d'un feu sont capitales et l'installation sprinkler en veille permanente est parfaitement apte à
réagir dès son apparition. Les nuisances inhérentes au sinistre seront limitées en termes de
dégâts d'eau et de feu.
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900°C
600°C
300°C
4. DEFINITIONS
Un système sprinkler s'établit sur la base des directives de protection incendie pour installations
sprinkler élaborées principalement par des organismes tels que :
L'Institut de Sécurité pour la prévention des incendies ,les sapeurs-pompiers les assureurs..
Une fois réalisée l'installation doit faire l'objet d'une réception par l'organisme compétent afin
d'obtenir une attestation de conformité.
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Danger d'incendie et valeurs caractéristiques
Valeurs caractéristiques
Danger d'incendie
d'efficacité
Débit
Surface Débit
Danger d'eau
Affectation impliquée nominal
d'incendie spécifique
A Qn
W
A. CONSTRUCTION CELLULAIRE
Grandeur / Charge thermique
l/min./m2 m2 l/min.
5. SOURCES D'EAU
L’agent extincteur principalement utilisé pour les équipements de lutte contre l’incendie est
l’eau pour les trois raisons suivantes :
Dans bons nombres de pays l’eau est disponible sur tous les sites industriels, agglomérations
etc. grâce au réseau de distribution public construit sous les voies d’accès. Une simple
dérivation pratiquée sur ce réseau suffit à l’approvisionnement d’un équipement incendie. C’est
sur ce même réseau que les forces d’interventions de lutte contre le feu se connectent par
l’intermédiaire de bornes d’incendie.
Si les caractéristiques hydrauliques de ce réseau sont insuffisantes pour une connexion directe,
il servira tout de même au remplissage de réservoirs dans lesquels l’eau sera puisée pour
desservir l’équipement incendie par l’intermédiaire d’un groupe de pompage.
En fonction du danger généré par l’objet à protéger, l'approvisionnement doit garantir en tout
temps la capacité requise par l’installation à laquelle elle est destinée. Les éléments pris en
compte sont principalement le débit et le temps de fonctionnement qui dépendent eux-mêmes
de la classe de danger définie pour un bâtiment. D’autres paramètres viennent encore
influencer ces valeurs.
Le calibre d'une adduction d'eau nécessaire à une installation se situe entre 100 et 150mm.
avec des cas particuliers en 80mm pour les dangers faibles et 200mm ou plus pour les dangers
élevés.
Dans la plupart des cas ce raccordement ne passe pas par un compteur, ni par un système de
réduction de pression. Les principaux modes d’alimentation sont :
Alimentation directe :
Connexion directe sur le réseau public INTERCONNECTÉ
Alimentations autonomes :
Réservoirs principaux alimentés par le réseau public, réserves d’eau souterraines ou cours
d’eau à ciel ouvert.
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Réserves d’eau élevées installées sur le toit des immeubles à protéger. ( implique un groupe de
pompage avec sécurisation de l’énergie de fonctionnement)
Une combinaison de ces modes d’alimentation est parfois réalisée pour assurer une parfaite
sécurité de la source d’eau.
6. LES SPRINKLERS
Un sprinkler est un dispositif d'arrosage obturé par un élément thermo-sensible. Il est conçu
pour débiter de l'eau lorsque la température à laquelle il est soumis dépasse sa valeur de
calibrage.
L'élément thermo-sensible est soit un fusible soit une ampoule qui maintien en place un
bouchon obturant l'arrivée d'eau. Cet élément est calibré à une température précise.
Sa fiabilité est garantie par la simplicité de sa conception mais sa construction fait l'objet d'un
agrément très poussé.
Sa position d'utilisation :
à chaque position d'utilisation (debout, pendante, conventionnelle, murale horizontale ou
verticale, à ouverture de protection étendue etc..) correspond une forme de déflecteur.
Sa température de fonctionnement :
elle est identifiable par la couleur du liquide contenu dans l'ampoule ou une marque de verni
sur l'armature.
orange 57°C
rouge 68°C (STANDARD)
jaune 79°C
verte 93°C
bleu 141°C
mauve 181°C
Son débit :
il est caractérisé par le facteur K. qui correspond au débit d'un sprinkler soumis à une
pression de 1 bar.
Sprinkler Dn 10
K=57 57 l/min à 1 bar
(3/8")
Sprinkler Dn 15
K=80 80 l/min à 1 bar
(1/2")
Sprinkler Dn 20
K=115 115 l/min à 1 bar
(3/4")
L'indice de temps de réponse RTI :
C'est le temps de réaction d'un sprinkler soumis à sa température de calibrage. Un sprinkler à
réponse rapide s'ouvrira plus rapidement qu'un sprinkler à réponse standard pour la même
température de calibrage. Le choix du modèle se fait en fonction de la classe de danger.
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Réponse
RTI=80-120 Ampoule diamètre 5 mm.
standard
Réponse spéciale RTI=<80 Ampoule diamètre 4 mm.
Réponse rapide RTI=<50 Ampoule diamètre 3 mm.
La gamme de sprinklers comprend environ 3000 références constituées par calibres, les débits,
les formes, les modes d'arrosage et les finitions.
Modèles les plus courants : montage apparent, semi encastré, entièrement encastré
8. Installations à eau
Installation à EAU
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Le système sous eau est le système sprinkler le plus couramment utilisé. Toutes les tuyauteries
sont remplies, en permanence, d'eau sous pression. Lorsqu'une ou plusieurs têtes entrent en
action, l'eau est immédiatement projetée sur le feu et continue de couler jusqu'à la fermeture de
la vanne de barrage à l'origine.
Avantage: l'eau étant présente dans l'ensemble du réseau sprinkler son action sur le feu est
immédiate dès l'éclatement d'une tête. Il n'y a aucun délai entre la détection et le début de
l'extinction.
Inconvénients: risque de dégâts d'eau en cas d'arrachage d'un sprinkler. Risque de gel .En
raison de sa conception, ce type de soupape d'alarme est soumise à la fluctuation de la
pression de la source d'eau. Elle emprisonne en aval de son clapet la pression d'eau la plus
élevée produite par cette source d'eau.
Cette soupape sert à la fois de clapet anti-retour et de dispositif d'alarme. Lorsqu'un sprinkler
entre en action, la chute de pression qu'il provoque entre le réseau sprinkler et la source d'eau,
occasionne la levée du clapet et l'alimentation continue de l'eau dans le réseau en fonction.
Une infime partie de l'eau est également dérivée sur un circuit qui actionne un dispositif
d'alarme acoustique et électrique. (Service du Feu)Selon la directive, une installation sous EAU
peut desservir au maximum 10'000 m2 par soupape d'alarme.
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CHAMBRE DE RETARDEMENT
Sur les réseaux à pression variable, ces soupapes doivent être équipées d'une chambre de
retardement afin d'éviter toute fausse alarme due aux à-coups de pression dans la ligne
d'alimentation.
En cas de courte variation, cette chambre se remplit d'eau et évite ainsi le fonctionnement des
dispositifs d'alarme. Elle se vide ensuite doucement par un orifice réduit qui ne pourrait
compenser l'apport dans le cadre d'un véritable incendie.
Les installations sous eau peuvent être équipées d'un ou plusieurs indicateurs de débit, qui
permettent de signaler le fonctionnement d'une zone particulière de l'installation en action.
Cet appareil sera installé en aval de la soupape d'alarme sur chaque ligne principale pour avoir
une alarme par zone. Inséré dans la tuyauterie, il comporte une palette qui se déplace à partir
d'un débit de 40 l/min environ et génère un contact électrique.
Un système pneumatique de retardement évite toute alarme due à un brusque changement de
pression dans le réseau.
Installation à AIR
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Le réseau sous air est utilisé lorsqu'il y a un risque de gel dans une partie d'un bâtiment. Le
réseau tubulaire est rempli d'air contenu à une pression suffisante pour maintenir le clapet de la
soupape d'alarme en position fermée malgré la pression d'eau qui agit en amont. Cette
soupape doit être située dans une zone chauffée.
Lorsqu'un sprinkler entre en action, son ouverture permet à l'air de s'échapper. En chutant la
pression d'air devient insuffisante pour maintenir la soupape en position fermée. Cette dernière
s'ouvre et l'eau pénètre dans le réseau sprinkler. Une infime partie de l'eau est également
dérivée sur un circuit qui actionne un dispositif d'alarme acoustique et électrique. (Service du
Feu)
Inconvénient : L'efficacité des systèmes sous air est pénalisée en raison du temps nécessaire
à l'évacuation de l'air et à l'arrivée de l'eau jusqu'aux têtes sprinkler. Ce délai peut être réduit
par l'utilisation d'un appareillage complémentaire agissant sur l'ouverture de la soupape afin
d'accélérer le processus d'évacuation de l'air.
Grâce à la conception de son clapet, la pression d'air nécessaire à maintenir la soupape fermée
peut être inférieure à celle de l'eau. Ce principe, obtenu grâce à l'opposition des surfaces
AIR/EAU différentes, autorise l'usage de pressions d'air très faible dans le réseau sprinkler.
Quand elle s'abaisse au-dessous d'une valeur limite l'ensemble du clapet se lève et se
verrouille en position ouverte.
Selon la directive, une installation sous AIR peut desservir au maximum 5'000 m2 par soupape
d'alarme.
MAINTIEN DE PRESSION
Le réseau sous air doit être connecté à une source disponible en permanence et capable de
compenser les fuites éventuelles sans que le débit soit suffisant pour neutraliser la fuite due à
l'éclatement d'une tête sprinkler. Cette source d'air est souvent assurée par un petit
compresseur indépendant. Le régulateur d'air doit être ajusté de façon à fournir la pression
minimum pour maintenir la soupape d'alarme fermée.
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Installation Déluge
Les installations de ce type sont destinées à la protection de dangers spéciaux lorsque des feux
à développement rapide et intense sont à craindre, en particulier où il est nécessaire d'arroser
une zone déterminée dans laquelle le feu peut s'étendre dès l'origine.
Une installation "déluge" est une installation dont le réseau d'extinction est équipé de sprinklers
ouverts ou de buses spéciales.
L'envahissement des canalisations du réseau d'extinction par l'eau est commandé soit par un
système de détection agréé, soit par un réseau pilote de sprinklers conventionnels.
Ce pilotage peut être constitué d'un circuit hydraulique ou pneumatique qui suit le même
chemin que le réseau d'extinction.
Cette mode d'installation se compose d'une soupape déluge (vanne à membrane spéciale)
connectée à un asservissement relativement complexe qui gère sa maintenance et son
déclenchement. Selon la directive, une installation DELUGE peut desservir au maximum 5'000
m2 par soupape d'alarme.
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Pour lutter contre les feux de cette classe l'eau seule ne permet pas toujours d'obtenir
l'extinction. Sur les hydrocarbures non miscibles l'eau ne peut refroidir, sur les liquides polaires
(alcools, éthers, cétones ) miscibles, l'eau dilue le combustible sans arrêter les flammes et
risque d'entraîner un débordement et donc l'extension du sinistre.
L'emploi d'émulseurs AFFF (Agent Formant Film Flottant) s'impose donc car ces produits,
mélangés à l'eau ont la propriété de former un film à la surface du combustible. Ce film
contribue donc à l'extinction d'un feu de liquide inflammable, d'une part en isolant la surface du
combustible de l'air ambiant, d'autres part en empêchant l'émission de vapeurs inflammables.
Le système d'injection le plus employé est le réservoir à vessie. Il consiste en une poche
flexible contenant l'émulseur, placée à l'intérieur d'un réservoir métallique. Quand le système de
protection incendie est en fonctionnement la pression du réseau appuie sur la poche flexible et
force l'émulseur vers le contrôleur de concentration qui dose l'émulseur proportionnellement au
débit consommé par l'installation. Le fonctionnement n'implique aucune consommation
d'énergie.
Pour qu'une installation soit reconnue conforme, son dispositif d'alarme doit obligatoirement
être relié à une centrale d'alarme occupée en permanence. (Par ex. Service du Feu)
De plus en plus fréquemment les instances de contrôle exigent que la centrale sprinkler soit
installée dans un local réservé à cet usage, cloisonné F60 et directement accessible de
l'extérieur. Le choix de son emplacement devrait faire l'objet d'une entente avec les services
d'interventions. Ses dimensions avoisinent 2.5m x 2.0m pour un groupe unique.
Un bassin de rétention d'une capacité minimum de 1m3 sera prévu sous la station sprinkler
pour récolter les eaux de vidange et permettre la vérification périodique de la puissance de la
source d'eau. Il y a lieu de prévoir systématiquement un orifice d'écoulement minimal de
100mm.
Le réseau tubulaire peut être réalisé en tube de fer noir soudé, l'usage de matériaux zingués
ou inoxydables n'est pas obligatoire et ne serait prévu que pour des installations soumises à
des conditions particulières.
La forme du réseau tubulaire sera toujours conçue pour obtenir le meilleur équilibre hydraulique
nécessaire à son action. On distingue par exemple les réseaux ramifiés, bouclés ou maillés.
Ces derniers offrent les meilleures caractéristiques techniques et financières.
La plupart des firmes calibrent les réseaux au moyen de logiciels spécialisés aptes à travailler à
partir d'une base de dessins informatiques et à répercuter instantanément les incidences des
modifications appliquées en temps réel.
Les sprinklers doivent toujours se situer dans un espace de 10 à 30 cm. sous une surface
capable de retenir la chaleur qui va permettre leur rapide ouverture.
Le choix de leurs emplacements est dicté par la nécessité d'assurer un arrosage sans entrave.
Le principe de positionnement doit toujours prendre en compte leur mode de fonctionnement :
Détecter rapidement la chaleur pour assurer l'ouverture
Une fois ouvert assurer une bonne qualité d'arrosage sans entrave.
la distance qui les sépare les uns des autres est réglementée entre 2 et 4 m.
La distance d'éloignement aux parois est limitée à 2m.
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Un sprinkler débite entre 60 et 120 l/min selon la classe de danger.
Ces valeurs montrent qu'en cas de rupture accidentelle, l'arrêt de l'installation après 10 minutes
n'entraînerait que le déversement de 600 à 1200 litres sur le sol.
Une installation sprinkler doit réglementairement faire l'objet d'un entretien de maintenance à
une fréquence de 1 à 3 ans. Son coût moyen se situe entre 500 et 1200.- pour un seul groupe.
Grâce à son action le système sprinkler, dont l'efficacité est largement démontrée depuis fort
longtemps, les assureurs bien conscients de la diminution de leur engagement financier en cas
de sinistre peuvent participer à l'effort de leurs clients en accordant des rabais variants de 20 à
60% sur les primes d'assurance.
Ces clients ont ainsi la possibilité d'amortir l'équipement acquis dans des délais très
raisonnables.
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