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ISSN 0335-3931

NF S 62-210
Décembre 1985

Installations fixes d´extinction


Installations fixes d´extinction automatique
à eau du type sprinkleur
Règles de conception, de calcul et de mise en œuvre
E : Automatic fixed fire extinguishing installations of the water sprinkler type -
Rules for design, calculation and use
D : Wasserlöschanlagen - Sprinkleranlagen - Richtlinien für die Ausführung
die Berechnung und den Eisatz

Norme française homologuée par décision du Directeur Général de l´afnor


le 20 novembre 1985 pour prendre effet le 20 décembre 1985.
Remplace la norme enregistrée NF S 62-203 d´août 1973.

correspondance À la date de publication de la présente norme, il n´existe pas de norme internatio-


nale sur le sujet.

analyse La présente norme fait partie d´un ensemble visant à mettre entre les mains des
différents intervenants (maître d´ouvrage, installateurs, constructeurs, contrôleur
technique) un ensemble de règles techniques concernant la conception, la réalisa-
tion, la réception, l´exploitation, d´une installation de sprinkleurs.

Cette norme donne les dispositions communes aux installations et les dispositions
particulières en fonction de 3 classes d´intallations, qui dépendent de la nature de
l´établissement à protéger.

descripteurs Thesaurus International Technique : lutte contre l´incendie, protection contre


l´incendie, sprinkleur, définition, schéma d´installation, classification, règle de
conception, dispositif de contrôle, alimentation en eau, canalisation, robinetterie.

modifications

corrections

éditée et diffusée par l´association française de normalisation (afnor), tour europe cedex 7 92080 paris la défense - tél. : (1) 42.91.55.55

afnor 85587 © afnor 1985 1er tirage 85-11


Installations fixes d´extinction NF S 62-210
Installations fixes d´extinction Décembre 1985
automatique à eau du type sprinkleur
Règles de conception, de calcul et de mise en œuvre

AVANT-PROPOS

La présente norme fixe les exigences nécessaires au bon fonctionnement d´une « installation de sprinkleurs ».
Compte tenu toutefois de la diversité des établissements, locaux et risques susceptibles d´être protégés par ce
type d´installation, les dispositions développées dans cette norme ne peuvent avoir qu´un caractère général qui,
sur certains aspects, nécessiteront des adaptations en fonction du cas particulier considéré. Dans cet esprit,
certaines spécifications ont été délibérement laissées sous la responsabilité du prescripteur (assureurs, pou-
voirs publics, maître d´ouvrage, utilisateurs, etc.) comme par exemple les déterminations de la « classe d´installa-
tion » paragraphe 3.6, de « l´étendue de la protection » paragraphe 4.1 ou du « nombre de sources d´eau »
paragraphe 4.4.1.4.
L´attention des utilisateurs de la présente norme est attirée sur la « protection localisée » (paragraphe 4.1.1) ; ce
type de protection, généralement adaptée lorsque le but visé est la seule protection des personnes, peut se
révéler insuffisant losqu´il s´agit de la protection des biens et donc ne pas être acceptée par certains prescrip-
teurs (Sociétés d´Assurances par exemple).
Les adaptations de la présente norme qui peuvent être imposées par tout prescripteur doivent faire l´objet
d´une notification lors de la passation du marché. En l´absence de toute notification, ce sont les exigences
de la norme qui s´appliqueront.

Remarque : L´usage avait conservé le terme anglo-saxon « sprinkler » pour désigner d´abord la tête puis
l´ensemble d´un système d´extinction automatique à eau. Dans le double but de franciser le
langage et de respecter l´usage, la commission de normalisation, chargée de préparer l´ensemble
des normes relatives à ces installations a décidé d´utiliser désormais le mot sprinkleur.
-3- NF S 62-210

SOMMAIRE

Page
1 OBJET ETDOMAINED´APPLICATION 4

2 RÉFÉRENCES 4

3 GÉNÉRALITÉS 4
3.1 Rôle d´une installation de sprinkleurs 4
3.2 Terminologie 4
3.3 Exemple de schéma d´une installation de sprinkleurs 7
3.4 Types d´installation 8
3.5 Étudeet mise en œuvre des installations 9
3.6 Classes d´installations 9

4 DISPOSITIONS COMMUNES 10
4.1 Étenduede la protection 10
4.2 Sprinkleurs 12
4.3 Poste de contrôle 22
4.4 Sources d´eau 25
4.5 Canalisations 40
4.6 Robinetterie 48

5 DISPOSITIONS PARTICULIÈRES 50
5.1 Installations de classe I 50
5.2 Installations de classe II 52
5.3 Installations de classe III 53
Bibliographie 60
NF S 62-210 -4-

1 OBJET ET DOMAINE D´APPLICATION

La présente norme a pour objet de définir les règles de conception, de calcul et de mise en œuvre à respecter
pour la réalisation d´une installation fixe d´extinction automatique à eau du type sprinkleur dite « installation de
sprinkleurs ». Elle ne fixe pas les caractéristiques propres aux éléments constitutifs de ces installations, qui font
l´objet de la norme NF S 62-211.

2 RÉFÉRENCES

NF S 62-211 Installations fixes d´extinction automatique à eau du type sprinkleur - Caractéristiques des
organes constitutifs.
NF S 62-212 Installations fixes d´extinction automatique à eau du type sprinkleur - Essais de réception
- Surveillance et entretien - Vérification.
S 62-214 Installations fixes d´extinction automatique à eau du type sprinkleur - Classification des
risques - Combinaisons des sources d´eau.
S 62-215 Installations fixes d´extinction automatique à eau du type sprinkleur - Spécifications et
méthodes d´essais des sprinkleurs. (Reprise de l´ISO/DIS 6182/1).
NF S 61-950 Matériel de détection d´incendie - Détecteurs - Tableau de signalisation et organes inter-
médiaires.

3 GÉNÉRALITÉS

3.1 Rôle d´une installation de sprinkleurs


Le rôle d´une installation de sprinkleurs est de déceler un foyer d´incendie, de donner une alarme et d´éteindre
l´incendie à ses débuts ou au moins de le contenir de façon que l´extinction puisse être menée à bien par les
moyens propres de l´établissement protégé ou par les services d´incendie et de secours.
Dans certains cas, ces installations peuvent être complétées par une installation fixe d´extinction par un produit
autre que l´eau (CO2, halon, mousse, etc.) ou par une installation spécifique pour la protection de procédés ou
d´appareils particuliers.
L´installation de sprinkleurs ne remplace pas les autres moyens de secours contre l´incendie qu´il est recom-
mandé de conserver et de maintenir en bon état de fonctionnement.

3.2 Terminologie
3.2.1 Sprinkleur

Dispositif, sensible à la chaleur, conçu pour réagir à une température prédéterminée, en libérant automatique-
ment un flux d´eau ; ce flux d´eau se répartit uniformément au niveau du sol, la forme, la densité, et la surface
d´arrosage en étant spécifiées.

Il comporte principalement un élément détecteur (fusible ou ampoule de verre), un déflecteur et un about fileté
permettant son raccordement aux canalisations.
Dans certains cas particuliers (rideau d´eau, installation « déluge ») où le sprinkleur ne comporte pas d´élément
détecteur il est dit « ouvert ».
-5- NF S 62-210

Dans la présente norme, le sprinkleur et ses composants seront schématisés comme suit :

Figure 1

Les axes de référence pour la mesure des distances seront :


- l´axe longitudinal AA pour ce qui concerne le sprinkleur dans son ensemble,
- l´axe transversal CC pour ce qui concerne l´élément détecteur,
- l´axe BB passant par l´extrémité du déflecteur pour ce qui concerne le déflecteur.
Les différents types de sprinkleurs (conventionnels, à pulvérisation moyenne « spray », muraux, antigels,
« décoration », encastrés, affleurants, horizontaux, cachés, etc.) sont définis dans le fascicule de documentation
S 62-215.
De plus, en fonction de leur disposition ou de leur conception, on distingue deux sortes de sprinkleurs :
Sprinkleur debout
Sprinkleur conçu pour fonctionner de telle façon que le jet d´eau soit toujours dirigé de bas en haut contre le
déflecteur.
Sprinkleur pendant
Sprinkleur conçu pour fonctionner de telle façon que le jet d´eau soit toujours dirigé de haut en bas contre le
déflecteur.

3.3.2 Poste de contrôle

Appareil destiné à permettre le passage de l´eau vers une installation de sprinkleurs dans un seul sens et à
donner une alarme dans des conditions spécifiées d´écoulement d´eau.
Il comporte une vanne, un clapet d´alarme, un gong hydraulique et des dispositifs annexes.

3.2.3 Sources d´eau


Elles assurent l´alimentation en eau de. l´installation de sprinkleurs.

Elles peuvent être constituées par :


- les réseaux d´eau publics,
- les réserves d´eau à charge gravitaire,
- les pompes automatiques aspirant dans des réserves,
- les réservoirs sous pression,
- une combinaison des systèmes précédents.

3.2.4 Canalisations de distribution


Ensemble des tuyaux amenant l´eau du poste de contrôle aux sprinkleurs.

3.2.4.1 Rangées (ou antennes)


Tuyaux sur lesquels les sprinkleurs sont fixés directement ou par l´intérmédiaire d´une chandelle.
NF S 62-210 -6-

3.2.4.2 Canalisations secondaires de distribution


Tuyaux qui alimentent les rangées.

3.2.4.3 Canalisations principales de distribution


Canalisations alimentant le réseau de canalisations secondaires de distribution.

3.2.4.4 Colonnes montantes


Canalisations principales verticales destinées à alimenter les réseaux des différents niveaux.

3.2.4.5 Disposition « alimentation latérale »


Rangées disposées d´un seul côté de la canalisation secondaire de distribution.

3.2.4.6 Disposition « alimentation centrale »


Rangées disposées de part et d´autre de la canalisation secondaire de distribution.

3.2.4.7 Réseau bouclé


Réseau dans lequel la canalisation principale de distribution forme une boucle fermée.

3.2.4.8 Réseau maillé


Réseau dans lequel les rangées sont alimentées par leurs deux extrémités.

3.2.4.9 Réseau ramifié


Réseau dans lequel les rangées sont alimentées par une seule extrémité et par une seule canalisation
secondaire ou principale.

3.2.5 Pressions
3.2.5.1 Pression statique
C´est la pression mesurée dans une canalisation par un manomètre dont l´orifice est perpendiculaire à celle-ci et
dont le débit du fluide est nul.

3.2.5.2 Pression résiduelle (appelée improprement pression dynamique)


C´est la pression mesurée dans une canalisation par un manomètre dont l´orifice est perpendiculaire à celle-ci,
sous un débit de fluide donné.
-7- NF S 62-210

3.3 Exemple de schéma d´une installation de sprinkleurs

Figure 2

Source A : Électropompe. Poste de contrôle à eau.


Source B : Eau de Ville avec système anti-pollution. Poste de contrôle alternatif (air/eau).
Maintien de pression. Électropompe. Compresseur d´air.
NF S 62-210 -8-

3.4 Types d´installations


Les types d´installations de sprinkleurs pris en considération par la présente norme sont :
- les installations sous eau,
- les installations sous air,
- les installations alternatives,
- les installations à préaction,
- les installations « déluge » (1),
- les « rideaux d´eau » (1).

Il est possible qu´une même installation fasse appel à une combinaison de ces différents types.

3.4.1 Installations sous eau


Une installation sous eau est une installation dont les canalisations du réseau de protection sont remplies en
permanence d´eau sous pression.

Ces installations peuvent être admises dans les locaux où existent des risques de gel, sous réserve d´une
protection anti-gel adéquate (introduction d´antigel, traçage).

3.4.2 Installations sous air

Une installation sous air est une installation dont les canalisations du réseau de protection sont maintenues en
permanence sous air comprimé en aval du poste de contrôle. Ces installations sont installées dans les locaux où
existent des risques de gel ou dans lesquels la température est supérieure à 100 °C.

3.4.3 Installations alternatives


Une installation alternative est une installation dont les canalisations du réseau de protection sont remplies :
- d´air comprimé pendant les périodes où le gel est à craindre,
- d´eau pendant les autres périodes.

3.4.4 Installations à préaction


Elle fonctionne en deux temps :
1er temps : envahissement par l´eau du réseau de protection,
2e temps : fonctionnement identique à celui d´une installation sous eau.

L´envahissement des canalisations par l´eau est commandé par une installation pilote de détection d´un type
approprié au cas particulier (par exemple installation indépendante de détection automatique (2) ou réseau
pilote).

Les installations de ce type ont les particularités suivantes :


a) l´équipe de secours alertée par la détection peut intervenir directement avant l´ouverture des sprinkleurs, ce
qui évite des projections d´eau inutiles.
b) Dans le cas où l´équipe de secours ne peut intervenir, l´installation mise sous eau fonctionne alors comme
une installation sous eau.

(1) Seules les installations « déluge » et « rideaux d´eau » répondant aux définitions des paragraphes 3. 4.5 et
3.4.6 sont visées par la présente norme.
(2) Le matériel de détection doit être conforme aux spécifications de la norme NF S 61-950, pour les types de
détecteurs qu´elle concerne.
-9- NF S 62-210

Les deux types suivants d´installations sont à considérer :


A- Les canalisations du réseau de protection sont maintenues sous air en légère surpression par rapport à la
pression atmosphérique.
Dans ce cas, les dégâts d´eau consécutifs à la rupture accidentelle d´un sprinkleur ou d´une canalisation
peuvent être évités. De plus le délai d´arrivée de l´eau après l´ouverture d´un sprinkleur est notablement
réduit par rapport à une installation sous air (3.4.2).
B- L´envahissement des canalisations par l´eau peut être commandé indifférement par :
1- une installation de détection d´un type approprié au cas particulier,
2- l´ouverture d´un sprinkleur lorsque l´installation de détection est hors service.
Le prescripteur devra indiquer quel type d´installation à préaction est requis. Il devra également indiquer la
durée de l´autonomie de fonctionnement des batteries de secours.

3.4.5 Installations « déluge »


Une installation « déluge » est une installation dont le réseau de protection est équipé de sprinkleurs ouverts.
L´envahissement des canalisations du réseau de protection par l´eau est commandé soit manuellement, soit par
une installation pilote de détection (par exemple installation indépendante de détection automatique d´incendie (1)
ou réseau pilote de sprinkleurs).

Les installations de ce type sont destinées à la protection de risques spéciaux où des incendies à développement
rapide et intense sont à craindre et où il est nécessaire d´arroser une zone déterminée dans laquelle l´incendie
peut s´étendre dès l´origine.

3.4.6 « Rideaux d´eau »


Un « rideau d´eau » est une installation de tuyauteries équipées de sprinkleurs ouverts, conçus pour projeter,
automatiquement ou par commande manuelle, de l´eau sur un support à protéger contre l´exposition à un
incendie.

3.5 Étude et mise en œuvre des installations


L´étude et la mise en œuvre des installations, sources d´eau comprises, doivent être effectuées conformément à
la présente norme et, le cas échéant, aux exigences particulières du prescripteur.

Lors de l´établissement d´un projet, le choix des éléments constitutifs et des protections mécaniques éventuelles
doit prendre en considération les risques particuliers dus aux chocs, au gel et à la possibilité d´intervention par
du personnel non autorisé.
Si nécessaire, en fonction de la destination du bâtiment protégé et/ou de son implantation géographique, les
risques d´explosion et les risques sismiques doivent être pris en compte au niveau de la conception de
l´installation.

3.6 Classes d´installations


Il est prévu trois classes d´installations suivant la nature de l´établissement à protéger, chaque classe pouvant
elle-même être subdivisée en plusieurs sous-classes. Cette classification croît en fonction de l´importance du
danger d´incendie.
Il appartient au prescripteur d´apprécier le danger d´incendie (activités pratiquées ou prévues, nature des
produits fabriqués, entreposés ou utilisés, hauteur et mode de stockage, etc.) et par conséquent d´indiquer la
classe et éventuellement la sous-classe d´installation à prévoir. En l´absence de prescriptions, il y a lieu de se
référer utilement au fascicule de documentation S 62-214.

(1) Le matériel de détection doit être conforme aux spécifications de la norme NF S 61-950, pour les types de
détecteurs qu´elle concerne.
NF S 62-210 - 10 -

3.6.1 Classe I
Cette classe est subdivisée en trois sous-classes : IA, IB et IC.

3.6.2 Classe II
Cette classe est subdivisée en quatre sous-classes : IIA, IIB, IIC et IID.

3.6.3 Classe III


Cette classe est subdivisée en deux sous-classes IIIA et IIIB, chacune de ces sous-classes pouvant être
subdivisée en groupes IIIA1, IIIA2, IIIA3 et IIIB1, IIIB2, IIIB3, IIIB4.

4 DISPOSITIONS COMMUNES
Le présent chapitre spécifie les dispositions communes à toutes les classes d´installation.
Le matériel choisi doit répondre aux spécifications de la norme NF S 62-211.
Un système de protection est déterminé par :
a) une quantité d´eau, exprimée en litres à déverser par mètre carré de plancher et par minute, dite « densité
d´eau »,
b) une surface, exprimée en mètres carrés, qui doit pouvoir être arrosée simultanément dans sa totalité, dite
« surface impliquée »,
c) une durée minimale de fonctionnement, exprimée en minutes.

Lorsqu´une installation est constituée par un réseau unique sous toiture comportant des sprinkleurs fermés,
celui-ci peut être considéré comme satisfaisant lorsque la hauteur de la toiture ou du plancher haut ne dépasse
pas 12 m au-dessus du sol.

Au-delà de cette hauteur, il convient de prendre des dispositions particulières telles que, par exemple, la mise en
place de réseau(x) intermédiaire(s), d´installation « déluge » associée à un système de détection, etc.

4.1 Étendue de la protection


En règle générale, la protection doit être totale. Cependant, dans certains cas particuliers, la protection peut être
localisée.
En tout état de cause, le prescripteur (1) doit préciser si la protection envisagée est totale ou localisée.

4.1.1 Cas particulier de la protection localisée

Les installations protègent un ou plusieurs ensembles de locaux situés dans un même bâtiment. Ce ou ces
ensembles de locaux protégés sont isolés des autres locaux du bâtiment non protégés par l´installation.
L´isolement est réalisé au moyen de parois fixes présentant les caractéristiques de résistance au feu suivantes (2) :

Installations de classes I et II (3)


- Les planchers et les parois sont coupe-feu (« CF ») de degré 1 h avec des portes « CF » de degré 1/2 h à
fermeture automatique ou équipées de ferme-porte.

(1) Commentaire non homologué : l´attention est attirée sur le fait qu´en règle générale, la protection
localisée fait l´objet de certaines réserves de la part des compagnies d´assurance.
(2) La structure du bâtiment doit, de préférence, présenter des caractéristiques de résistance au feu équiva-
lentes. Toutefois le prescripteur pourra modifier le degré CF des parois et planchers en fonction des
activités des locaux protégés et non protégés. Les portes seront simples ou doubles et le degré CF de
chacune d´entre elles sera toujours celui requis par le prescripteur.
(3) La classe d´installation de l´ensemble des locaux protégés doit être la plus sévère de celles correspondant
à chaque local contenu dans l´ensemble.
- 11 - NF S 62-210

- Les passages de conduits et gaines dans ces parois ne doivent pas diminuer le degré « CF » de la paroi
concernée.
Installations de classe III
- Les planchers et les parois sont « CF » de degré 2 h et les dispositifs de communication avec les autres locaux
sont « CF » de degré 1 h, les portes étant à fermeture automatique ou équipées de ferme-porte.
- Les passages de conduits et gaines dans ces parois ne doivent pas diminuer le degré « CF » de la paroi
concernée.
Lorsque les parois - à l´exception des planchers - précitées ne possèdent pas par nature le degré de résistance
au feu requis, une disposition compensatoire, pour obtenir un niveau de sécurité équivalent, consiste à utiliser
des rideaux d´eau (1) ou à prolonger l´installation sur 5 m ou 8 m (2) au-delà des parois limitant le volume
protégé.
Les portes à fermeture automatique visées ci-dessus sont des portes résistantes au feu maintenues ouvertes
pour des raisons d´exploitation par un dispositif qui provoque leur fermeture en cas d´incendie. Ces portes
doivent comporter sur la face apparente en position d´ouverture une plaque signalétique bien visible portant en
lettres blanches sur fond rouge, ou vice-versa, la mention « Porte coupe-feu - Ne mettez pas d´obstacle à la
fermeture ».

4.1.2 Protection totale


La protection d´un ensemble est dite totale si tous ses sous-ensembles sont protégés à l´exception de certains
locaux qui par leurs dimensions, leur implantation ou la nature des marchandises et/ou des équipements s´y
trouvant et compte tenu de certaines conditions particulières, peuvent ne pas être protégés. La liste exhaustive
de ces exceptions et des conditions s´y rattachant doit figurer dans les documents particuliers du marché.

Note : Si une protection totale est envisagée, il convient de prendre en compte les ensembles contigus ou
communiquant avec l´ensemble protégé, ainsi que certains ensembles (stockage de matières combusti-
bles par exemple) dont la proximité et la destination peuvent conduire à une augmentation du risque
pour l´ensemble considéré. Généralement, cela conduit à un renforcement de l´isolation au feu de cet
ensemble, à moins que les ensembles précédents ne soient eux-mêmes protégés.

4.1.3 Protection des espaces cachés


Qu´il s´agisse de protection totale ou localisée, les espaces cachés (par exemple : compartiment entre plafond et
plafond suspendu) doivent être protégés.

Toutefois, sous réserve d´accord du prescripteur et à condition que ces locaux soient maintenus continuelle-
ment vides (3) et fermés (à l´abri d´une accumulation de poussière), la protection peut être :
- soit réduite, voire supprimée, par rapport à la protection exigée pour le risque principal, en fonction des
matériaux constitutifs des éléments délimitant l´espace caché (voir 5.1.2.2, 5.2.2.3, 5.3.6),

- soit remplacée par une installation fixe utilisant un autre agent extincteur,
- soit supprimée dans ces espaces, sous réserve qu´ils remplissent certaines conditions de dimension et de
compartimentage. En règle générale on admet les conditions suivantes :
a) n´avoir en aucun point :
- une hauteur supérieure à 0,80 m,
- ou une largeur supérieure à 0,80 m s´il s´agit de compartiments latéraux ;

(1) Dans ce cas, les débits et quantités d´eau des rideaux d´eau pouvant fonctionner simultanément et de
l´installation de sprinkleurs doivent être cumulés pour la détermination de la (des) source(s) d´eau.
(2) 5 m pour « CF » de degré 1 h ; 8 m pour « CF » de degré 2 h.
(3) Les espaces ne contenant que des canalisations d´eau, d´électricité (en faible quantité) ou de conduits de
conditionnement d´air non chargé pourront être considérés comme vides.
NF S 62-210 - 12 -

b) être divisés par des éléments ou des parois stables au feu 30 min (leurs modes d´installation et les
systèmes de fixation ne devant pas amoindrir les qualités précitées), en compartiments d´une superficie
maximale de 300 m2, dont la plus grande dimension n´excède pas 30 m et en outre être isolés de l´étage
inférieur ou supérieur par un plancher massif (1) ou un faux-plafond ayant tous ses éléments constitu-
tifs en matériaux classés au moins M1 ; dans ce cas, l´accrochage des tuyaux de sprinkleurs protégeant
le local inférieur doit être indépendant du plafond suspendu.

4.1.4 Protection des conduits d´air chargé


Les conduits d´air chargé doivent être protégés intérieurement par des sprinkleurs ou être équipés de clapets
automatiques coupe-feu au moins au droit des séparations résistantes au feu des locaux concernés, suivant
l´avis du prescripteur.

4.1.5 Obstacles sous les sprinkleurs


Les obstacles (y compris les « velums ») au-dessous des sprinkleurs, susceptibles de retarder l´ouverture des
sprinkleurs ou de perturber la projection de l´eau, nécessitent la mise en place d´une protection intermédiaire si
leur largeur est supérieure à 1 m.
Une exception est faite pour les faux-plafonds ajourés dont les essais ont démontré que la présence ne diminuait
pas l´efficacité des sprinkleurs.

4.2 Sprinkleurs
4.2.1 Choix des sprinkleurs
Dans la majorité des cas on utilise des sprinkleurs « conventionnels », ou à « pulvérisation moyenne » (dits « spray »).

4.2.1.1 Cas particulier des sprinkleurs « décoration »


Les sprinkleurs « décoration » peuvent être utilisés dans les cas où, pour des motifs d´esthétique, il est préférable
qu´ils soient peu apparents (par exemple : entrées d´hôtels, bureaux, salles de réunion, etc.). Les sprinkleurs à
diffuseurs escamotables ne doivent pas être placés sous les escaliers ni sous les toitures inclinées à plus de 45°
sur l´horizontale, ni placés dans une atmosphère soit corrosive, soit chargée de poussières, tous ces cas risquant
de nuire à leur bonne mise en position.

4.2.1.2 Cas particulier des sprinkleurs muraux


Les sprinkleurs muraux sont conçus pour être montés le long des parois verticales tout près des plafonds. Leur
utilisation est généralement limitée aux locaux ne présentant pas de dangers particuliers d´incendie et en
principe à la protection des locaux dont le plafond est plat et uni. Ils peuvent cependant être utilisés avantageu-
sement dans certains cas particuliers (par exemple lorsque la chute de gouttes d´eau de condensation sur les
sprinkleurs ou sur les canalisations pourrait produire des dommages ou lorsque, du fait d´une faible hauteur de
plafond, les sprinkleurs risqueraient d´être endommagés, etc.).

4.2.1.3 Cas particulier des sprinkleurs antigels


Les sprinkleurs antigels sont utilisés dans des locaux soumis aux risques de gel alors que les tuyauteries
d´alimentation sont situées dans des locaux hors gel.

4.2.1.4 Cas particulier des sprinkleurs traités anticorrosion


Dans les locaux où règne une atmosphère corrosive, des sprinkleurs traités anticorrosion doivent être utilisés.

4.2.1.5 Dispositifs de protection


Dans les endroits où ils peuvent subir des dommages mécaniques accidentels (2), les sprinkleurs doivent être
munis de dispositifs de protection n´entravant pas leur bon fonctionnement.

(1) On entend par « plancher massif » un plancher voûté en pierres ou en briques pleines ou, s´il n´est pas
voûté, en béton armé ou en maçonnerie homogène ou en briques ou béton sur solives en fer, enrobés sous
une épaisseur de 5 cm au moins de ciment, plâtre, matière céramique ou réfractaire, avec ou sans parquet
boisé.
(2) Une attention particulière doit être apportée aux sprinkleurs des réseaux intermédiaires dans les
stockages en casier (voir 5.3.1.2.2).
- 13 - NF S 62-210

4.2.1.6 Hauteur du local


Le choix des sprinkleurs doit être adapté, compte tenu de leur inertie thermique, à la nature du risque et à la
hauteur du local. À titre d´exemple, pour des locaux dont la hauteur est comprise entre 8 m et 12 m, la
température de fonctionnement des sprinkleurs devrait être au moins égale à 93 °C.

4.2.2 Implantation des sprinkleurs :


4.2.2.1 Position des sprinkleurs
Afin d´éviter que les dépôts de diverses natures à l´intérieur du réseau ne viennent, par gravité, colmater leur
orifice, les sprinkleurs doivent être placés verticalement (1), de préférence en position « debout ».

Les sprinkleurs des réseaux de protection sous air et ceux des réseaux de protection alternativement sous eau et
sous air doivent être montés en position « debout ». Une exception est permise si on utilise des sprinkleurs antigel
« pendants ».

4.2.2.2 Emplacement des sprinkleurs


Les prescriptions concernant les surfaces maximales efficacement protégées et les distances maximales entre
sprinkleurs sont particulières à chaque classe d´installation.
Outre ces prescriptions :
a) on doit tenir compte, pour la disposition des sprinkleurs, de la structure du bâtiment : charpente, pente de la
toiture, piliers et autres obstacles de toute nature afin d´éviter des perturbations dans la répartition de l´eau,
(voir tableau 1 et figures suivantes),
b) on doit veiller à ce que les sprinkleurs ne s´arrosent pas mutuellement : un sprinkleur refroidi par l´eau
projetée par un sprinkleur voisin ne s´ouvrira probablement pas (se reporter notamment aux conditions
d´implantation des réseaux intermédiaires).
Dans le cas des sprinkleurs placés sous des plans inclinés, l´espacement entre sprinkleurs doit être mesuré en
projection sur un plan horizontal.

(1) À l´exception des sprinkleurs horizontaux.


NF S 62-210 - 14 -

4.2.2.3 Espace libre sous les sprinkleurs et/ou autour des sprinkleurs (dans le cas de marchandises
notamment)
Sauf dispositions contraires prévues par les prescriptions particulières aux classes d´installations, notamment
celles comportant des réseaux intermédiaires, il ne doit se trouver ni marchandises, ni autres objets entre le
plafond et le plan situé à 0,60 m au-dessous du déflecteur des sprinkleurs. Si les marchandises sont empilées ou
placées dans des casiers ou sur des étagères superposées, sauf pour les réseaux intermédiaires, l´espace libre
autour des déflecteurs doit être de 0,90 m (demi-sphère de 0,90 m de rayon au-dessous du déflecteur) et
l´espace compris entre les déflecteurs et le sommet des marchandises doit être libre sur une hauteur de 0,30 m
sur toute la superficie du local (voir figures 3 et 3 bis).

Figure 3

Figure 3 bis
- 15 - NF S 62-210

4.2.2.4 Distance des sprinkleurs par rapport aux plafonds et aux sous-toitures
4.2.2.4.1 Plafonds, plafonds suspendus, toitures, sous-toitures ne comportant pas de poutres apparentes(1) :
dits « plafonds plats »
(a) dalle béton sans poutre,
(b) plafond béton comportant des poutres d´une hauteur inférieure ou égale à 0,14 m,
(c) plafonds suspendus ou sous-toitures dont les sous-faces sont planes,
(d) toitures avec poutres et pannes métalliques ajourées, quelle que soit leur hauteur, poutres et pannes
pleines d´une hauteur inférieure ou égale à 0,14 m, toitures lisses de forme arrondie, telles que voûtes,
dômes, etc.
Les sprinkleurs doivent être mis en place d´une façon telle que leur élément détecteur soit disposé à une
distance comprise entre 0,075 m et 0,15 m de la sous-face (voir figure 4).

Figure 4

Lorsque les canalisations ne sont pas apparentes, les sprinkleurs pourront être mis en place en position
pendante, au ras des plafonds suspendus ou des sous-toitures, de façon à laisser apparents l´élément détecteur
et le déflecteur, ou le déflecteur dans le cas de sprinkleurs encastrés.
Comme évoqué en 4.2.2.1, pour éviter le colmatage de l´orifice, le branchement sur la rangée (antenne) doit être
réalisé comme illustré en figures 5 ou 6 ; le montage selon la figure 7 doit être évité, à moins que l´on ait
suffisamment de garantie sur la qualité de l´eau fournie.

Figure 5 Figure 6 Figure 7

4.2.2.4.2 Plafonds, plafonds suspendus, toitures ou sous-toitures comportant des poutres apparentes et ne
rentrant pas dans la définition des « plafonds plats »
Les sprinkleurs doivent être mis en place d´une façon telle que leur élément détecteur soit disposé à une
distance comprise entre 0,075 m et 0,45 m de la sous-face des plafonds, plafonds suspendus, toitures ou
sous-toitures.
Toutefois, lorsque les plafonds, plafonds suspendus, toitures ou sous-toitures comportent des parties combusti-
bles en sous-face, la distance entre l´élément détecteur et leur sous-face doit être ramenée à 0,30 m au
maximum.
a) Hauteur des poutres inférieure ou égale à 0,45 m et distance entre poutres supérieure ou égale à 1,80 m.

Lorsque les déflecteurs de sprinkleurs se trouvent au-dessus de la face inférieure de poutres d´une hauteur
maximale de 0,45 m (ou 0,30 m), la distance maximale (voir figure 8) au niveau inférieur de la poutre est définie
par le tableau 1, de manière à ce que la répartition de l´eau ne soit pas perturbée par les poutres.

(1) Est assimilé à une poutre apparente tout obstacle fixe tel que par exemple les appareils d´éclairage, les
gaines, etc.
NF S 62-210 - 16 -

Figure 8

Tableau 1
- 17 - NF S 62-210

b) Hauteur des poutres inférieure ou égale à 0,45 m et distance entre poutres inférieure à 1,80 m.
Les sprinkleurs peuvent être disposés sous les poutres de façon telle que le déflecteur ne soit pas à plus de
0,05 m au-dessous de la semelle des poutres, par dérogation au paragraphe 4.2.2.4.1 (voir figure 9).

Figure 9

c) Hauteur des poutres supérieure à 0,45 m.


Les poutres doivent être considérées comme des murs (voir 4.2.2.5).

d) Dans les constructions en matériau incombustible comportant des poutres espacées de moins de 1,80 m et
dont la hauteur est telle que la distance verticale maximale de 0,45 m entre le plafond et l´élément détecteur
du sprinkleur ne peut être respectée, les sprinkleurs pourront être disposés soit sous les semelles des
poutres, soit à l´intérieur des caissons dans les limites définies dans le tableau 1.

Dans ces deux cas, la distance entre le plafond et l´élément détecteur du sprinkleur doit être aussi réduite que
possible et ne peut être supérieure à 0,75 m. En outre, il est nécessaire de mettre en place entre les poutres des
écrans verticaux disposés perpendiculairement à celles-ci, de telle sorte que le volume ainsi formé n´excède pas
20 m3 (voir figure 10) et que la distance ne soit pas supérieure à 15 m entre les parois verticales ainsi formées.
NF S 62-210 - 18 -

Figure 10

4.2.2.4.3 Toitures inclinées à plus de 30 %


Une rangée de sprinkleurs doit se trouver à une distance du faîtage inférieure à 0,75 m mesurée le long de la
pente de la toiture, les éléments détecteurs étant disposés à une distance comprise entre 0,075 m et 0,15 m de la
sous-face de la toiture.

4.2.2.5 Distance des sprinkleurs aux murs et cloisons


La distance des sprinkleurs aux murs et cloisons ne doit pas dépasser la moitié de l´espacement prévu entre
sprinkleurs par les prescriptions particulières à chaque classe d´installation.

4.2.2.6 Cas particuliers


4.2.2.6.1 Plafond à lames ou « résille »
Sauf dans les installations de classe III, les sprinkleurs peuvent être placés au-dessus des plafonds suspendus à
lames ou à résille.
Dans ce cas, les espaces vides, en projection horizontale, formés par les lames entre elles, doivent représenter
au minimum 80% de la surface totale du faux plafond, le diffuseur des sprinkleurs étant disposé au moins à 60 cm
au-dessus du plan horizontal supérieur des lames ou des résilles.
La surface couverte par les sprinkleurs doit être telle que la diffusion de l´eau au sol ne soit pas perturbée par le
plafond suspendu.
- 19 - NF S 62-210

4.2.2.6.2 Piliers
Un sprinkleur au moins doit se trouver à une distance comprise entre 0,60 m et 2,00 m d´une des faces d´un pilier
(voir figure 11).
Lorsqu´un sprinkleur se trouve à moins de 0,60 m de la face latérale la plus proche d´un pilier, un sprinkleur doit
se trouver à moins de 2,00 m de la face latérale opposée du pilier (voir figure 12).

Dimensions en mètres

A : Zone dans laquelle


doit se trouver au moins
un sprinkleur

B : Zone libre
de tout sprinkleur

Figure 11

Figure 12
NF S 62-210 - 20 -

4.2.2.6.3 Disposition des sprinkleurs en quinconce


Dans le cas d´une disposition des sprinkleurs en quinconce, la disposition des sprinkleurs doit être uniforme
ainsi que l´indique la figure 13 :
E = espacement des sprinkleurs sur les rangées
D = distance entre les rangées
E × D = surface maximale couverte par chaque sprinkleur.

Figure 13

4.2.2.6.4 Implantation des sprinkleurs muraux


Il ne doit exister aucun obstacle au plafond à moins de 1 m de part et d´autre du sprinkleur et à moins de 1,80 m
sur la perpendiculaire au mur, les poutres de hauteur inférieure à 0,10 m n´étant pas dans ce cas considérées
comme un obstacle (voir figure 14). S´il existe dans le local des poutres d´une hauteur supérieure à 0,10 m, la
distance sprinkleurs-poutres ne doit pas être inférieure aux valeurs du tableau 2.
Sinon la protection doit être établie travée par travée.

Figure 14
- 21 - NF S 62-210

Tableau 2

Le déflecteur du sprinkleur doit être situé à une distance d1 comprise entre 0,10 m et 0,15 m du plafond, et à une
distance d2 comprise entre 0,05 m et 0,15 m de la paroi verticale (voir figure 15).

Figure 15

L´espacement des sprinkleurs sur les rangées est fixé par les règles particulières à chaque classe d´installation.

Dans les locaux dont la largeur :


a) est inférieure à 3,70 m, une seule rangée de sprinkleurs est nécessaire ;
b) est comprise entre 3,70 m et 7,30 m, deux rangées de sprinkleurs doivent être disposées face à face et en
quinconce si la longueur des locaux est :
- supérieure à 9,70 m dans le cas des installations de classe I,
- supérieure à 7,30 m dans le cas des installations de classe II ;
c) est supérieure à 7,30 m, des sprinkleurs conventionnels ou des sprinkleurs à pulvérisation moyenne (« spray »)
doivent compléter le réseau de protection.
NF S 62-210 - 22 -

4.2.2.7 Stock de sprinkleurs de rechange


L´installation doit être livrée avec un stock de rechange de chacun des types (1) de sprinkleurs utilisés dans
l´installation, dont la quantité minimale est fixée en fonction de la classe d´installation (voir 5.1.2.3, 5.2.2.4 et
5.3.2.4), avec leur clé de montage.

4.3 Poste de contrôle


Il doit être placé sur la canalisation principale d´alimentation avant tout piquage destiné à l´alimentation du
réseau de protection.

4.3.1 Dispositifs équipant les postes de contrôle

4.3.1.1 Clapet d´alarme


Dans le cas d´installations maintenues en permanence sous air, la tuyauterie du dispositif d´alarme doit être
raccordée à la chambre atmosphérique du clapet à air. En vue de permettre les vérifications de ces installations,
les clapets d´alarme doivent être équipés d´un dispositif permettant leur déclenchement sans que l´eau enva-
hisse le réseau.

4.3.1.2 Dispositifs d´alarme


4.3.1.2.1 Gong hydraulique
Le gong hydraulique asservi au clapet d´alarme doit être disposé aussi près que possible de ce dernier et en
aucun cas à une distance supérieure à 25 m. La tuyauterie sera galvanisée. Dans le cas où la longueur de la
tuyauterie n´est pas supérieure à 6 m, le diamètre nominal pourra être de 15 mm ; sinon il devra être de 20 mm.
La tuyauterie doit se vidanger automatiquement au moyen d´un dispositif approprié comportant un diaphragme
de diamètre au plus égal à 3 mm. Le diaphragme - qui peut faire partie intégrante du dispositif - doit être en
métal inoxydable de sorte que le diamètre de l´orifice ne puisse être modifié par la corrosion. De plus, le gong ne
doit pas être placé à plus de 6 m au-dessus du niveau du clapet d´alarme.

4.3.1.2.2 Indicateurs de passage d´eau


Des contacteurs électriques pour l´indication de passage d´eau peuvent être posés sur les installations afin
d´indiquer sous forme visuelle et sonore sur un tableau central de contrôle la partie d´installation en fonction-
nement. Une vanne d´essai, calibrée en fonction du diamètre des sprinkleurs utilisés, doit alors être placée en
aval de cet indicateur à moins de 2,50 m du sol afin de permettre l´essai régulier du système d´alarme.

4.3.1.2.3 Dispositif de transmission d´alarme


Lorsque le gong hydraulique n´est pas audible du personnel de surveillance, ou dans le cas d´indicateur de
passage d´eau, un report d´alarme doit être prévu dans un lieu approprié (loge de gardien, poste de surveillance,
etc.).

4.3.1.3 Dispositif d´amortissement, des variations de pression


Lorsqu´une source d´eau présente des variations de pression telles que la pression maintenue dans l´installation
en service courant puisse être dépassée, on peut, afin d´éviter des fonctionnements intempestifs du dispositif
d´alarme, utiliser l´un des procédés suivants :
a) appareil retardant le fonctionnement de l´alarme de 2 min au plus,
b) maintien dans le réseau de protection d´une pression supérieure à la pression maximum de la source d´eau
au moyen, soit d´une pompe à main, soit d´une pompe électrique dite « Pompe Jockey » équipée d´un
dispositif automatique d´arrêt à une valeur déterminée de la pression n´excédant pas de plus de 1 bar la
pression maximale de l´eau de la source d´eau.
c) régulateur de pression.

(1) Incluant chaque température de fonctionnement.


- 23 - NF S 62-210

4.3.1.4 Signalisation - Identification


4.3.1.4.1 Plan des locaux
Un plan des locaux indiquant clairement la position des postes de contrôle et des vannes d´arrêt doit être placé de
façon telle qu´il puisse être facilement et rapidement consulté par les services de secours et les responsables de
la sécurité (loge de gardien, poste de surveillance, etc.).

4.3.1.4.2 Signalisation des clapets, vannes et des gongs hydrauliques


Dans un établissement équipé de plusieurs postes de contrôle, chaque clapet, vanne et le gong correspondant à
chacun des postes doivent porter le même repère en caractères très apparents pour permettre une identification
rapide.

4.3.1.5 Accélérateurs et exhausteurs


Leur branchement sur le réseau de protection doit être placé de façon telle qu´ils ne risquent pas d´être envahis
par l´eau du joint hydraulique (1) disposé à la partie supérieure des clapets à air, ou par l´eau provenant d´une
vidange incomplète de l´installation.

4.3.1.6 Vanne d´essai du gong hydraulique


Une vanne, placée sur le poste de contrôle et d´un diamètre égal à celui du sprinkleur de plus petit diamètre
utilisé, est destinée à provoquer par son ouverture un écoulement d´eau égal à celui de ce sprinkleur, lors des
essais réguliers.

4.3.1.7 Manomètres
Un manomètre enregistreur, gradué de 0 à 16 bar, doit être placé en aval du clapet d´alarme. Un manomètre, soit
enregistreur soit à lecture directe, doit être placé en amont de la vanne d´arrêt. Des dispositions doivent être
prises pour que le remplacement des manomètres puisse être effectué sans nécessiter la mise hors service de
l´installation ou des sources d´eau.

4.3.2 Dispositions relatives à la division du réseau de protection par les postes de contrôle
4.3.2.1 Protection totale
Afin de :
- localiser rapidement l´endroit où un sprinkleur s´est ouvert,
- réduire le plus possible l´étendue de la zone non protégée à la suite d´un fonctionnement ou pour réparation,
le réseau de protection doit être divisé en un certain nombre de zones disposant chacune de son propre poste de
contrôle.
Tout bâtiment indépendant d´une superficie développée supérieure à 1 000 m2 doit avoir son poste de contrôle
particulier. Dans le cas où la superficie développée du bâtiment est inférieure à 1 000 m2 il est nécessaire de
mettre en place au moins une vanne de barrage secondaire scellée ouverte (2).
Dans un grand bâtiment, il peut être jugé nécessaire de diviser le réseau de protection en deux ou plusieurs
zones disposant chacune de son propre poste de contrôle. Cette division de la protection doit tenir compte de la
disposition des locaux et faciliter les interventions sur l´installation. Dans un bâtiment à étages, la division en
zones horizontales est généralement à conseiller car elle permet une surveillance plus facile d´une zone dont la
protection est momentanément indisponible.

(1) Le joint hydraulique est une faible quantité d´eau placée au-dessus du clapet à air dans le but d´assurer
une meilleure étanchéité.
(2) Dans le cadre de cette norme, par « scellée » on entend « plombée, cadenassée, ou équipée de tout autre
système présentant le même degré de protection ».
NF S 62-210 - 24 -

4.3.2.2 Protection localisée


Lorsque plusieurs ensembles de locaux sont protégés par une même installation, celle-ci doit pouvoir localiser
l´ensemble des locaux concernés par un début de sinistre. Cette localisation doit être réalisée soit par un poste
de contrôle spécifique à chaque ensemble de locaux, soit par un poste de contrôle unique et des indicateurs de
passage d´eau installés sur la canalisation d´alimentation de chaque ensemble de locaux, soit par une combinai-
son de ces deux solutions. Si la surface d´un local dépasse 1 000 m2, il doit être muni de son propre poste de
contrôle.

4.3.2.3 Plans et notices près des postes


Un plan détaillé du poste de contrôle et de son équipement doit être placé dans le voisinage immédiat du poste de
contrôle. Une notice indiquant les manœuvres à faire dans tous les cas prévisibles : incendie- fonctionnement
intempestif - essais - remplissage - vidange - mise sous air - mise sous eau - doit être jointe au plan.
Un plan succinct des locaux, dont la protection est commandée par le poste de contrôle, doit être affiché à
proximité de ce poste.
L´emplacement du poste de contrôle peut être signalé par une plaque visible placée à l´extérieur du bâtiment
près de la porte la plus rapprochée de ce poste.

4.3.2.4 Installations alternatives et sous air


4.3.2.4.1 Délai d´arrivée d´eau
Les installations alternatives et sous air doivent être telles que le temps pour que l´eau atteigne le sprinkleur le
plus défavorisé, lui seul étant ouvert, n´excède pas 1 min 30 s (1).

4.3.2.4.2 Étendue des installations et mode de raccordement


Les installations alternatives ou installations sous air, montées en dérivation sur une installation sous eau, ne
sont autorisées que comme extension d´une installation sous eau dans des zones relativement petites et, en tout
état de cause, n´alimentant pas plus de 100 sprinkleurs.
Tout clapet à air monté en dérivation doit être équipé d´une vanne de vidange d´un diamètre approprié, d´une
canalisation de vidange, d´un manomètre enregistreur monté en aval de la vanne à air et d´un dispositif d´essai
conforme aux dispositions de l´article 4.6.1.5 ci-après ; la pose d´une vanne auxiliaire en aval de la vanne à air est
autorisée, sous réserve que les spécifications de l´article 4.6.1.3 soient respectées.

4.3.2.4.3 Pression d´air


La pression d´air à maintenir à l´intérieur des canalisations doit être indiquée sur une plaque placée à proximité
du clapet à air. Cette pression doit être calculée en fonction des données du fabricant et de la pression de la plus
forte des sources d´eau afin que la mise en service de cette source ne provoque pas l´ouverture d´autres
soupapes à air que celle contrôlant le ou les sprinkleurs qui a ou ont fonctionné. Le clapet à air doit être établi de
façon telle que, compte tenu de l´étanchéité du clapet et d´un complément, autant que de besoin, d´air, la
pression d´air ne soit jamais supérieure à 3 bar.

4.3.2.4.4 Joint hydraulique


La quantité d´eau formant le joint hydraulique du siège du clapet à air ne doit pas dépasser celle indiquée par le
constructeur. Cette eau doit être introduite manuellement et le dispositif d´admission de l´eau doit empêcher
qu´il en contienne plus que la quantité prévue.

4.3.2.4.5 Volume maximal de la tuyauterie


Le volume de la tuyauterie au-delà du poste de contrôle doit être limité en fonction de la classe de l´installation.

4.3.2.4.6 Alimentation en air comprimé


La pression d´air doit être fournie par un compresseur spécifique. L´emploi de réservoirs-tampons d´air com-
primé n´est pas autorisé. Le compresseur doit être installé dans un local où l´air est exempt de déchets ou de
poussières à moins d´un filtrage approprié. Le raccordement doit être muni d´une vanne d´arrêt, d´un clapet de
retenue et d´un manomètre monté au voisinage immédiat du compresseur.

(1) Généralement, la limitation à 4 m3 du volume d´air dans l´installation permet de répondre à cette
exigence.
- 25 - NF S 62-210

Aucun compresseur ne doit alimenter plus de deux postes de contrôle.

4.3.2.5 Installations à préaction


En règle générale, les postes à préaction doivent répondre aux mêmes règles que les postes à air (nombre de
têtes, volume d´air du réseau, majoration de 25 % de la surface impliquée).

Cependant, pour certains types de détection assurant que le réseau est entièrement sous eau lors de l´ouverture
du sprinkleur, le poste à préaction peut, après avis du prescripteur, être soumis aux règles applicables aux postes
à eau (nombre de têtes plus élevé que pour les postes à air, pas de correction de volume, pas de majoration de la
surface impliquée).

4.3.2.6 Nombre de sprinkleurs par poste de contrôle


Un poste de contrôle à eau ne doit pas commander plus de 1 000 sprinkleurs.

Un poste de contrôle alternatif ou un poste de contrôle à air ne doit pas commander un nombre de sprinkleurs
supérieur à celui indiqué pour la classe d´installation considérée, y compris éventuellement les sprinkleurs
disposés sur les postes de contrôle montés en dérivation.

Note : Dans le cas d´installation comprenant en même temps des parties de classes d´installations différentes,
le nombre maximal de sprinkleurs sur chacune de ces installations ne doit pas être supérieur à celui
correspondant à la classe la plus élevée ; toutefois, pour déterminer le nombre de sprinkleurs, il sera
nécessaire de compter pour 2 chaque sprinkleur monté sur la partie d´installation de classe I. Par
exemple, une installation comportant 400 sprinkleurs (300 classe II, 100 classe I) sera considérée
comme comportant 500 sprinkleurs : 300 + (2 × 100).
Dans le cas où un secteur du réseau de protection comporte une partie sous air montée en dérivation sur
un poste de contrôle à eau ou alternatif, le nombre total des sprinkleurs en dérivation ne doit pas
dépasser 250 avec un maximum de 100 sprinkleurs sur chaque vanne à air.

4.4 Sources d´eau


4.4.1 Prescriptions générales

4.4.1.1 Généralités
Les sources d´eau doivent non seulement être sûres et toujours en mesure d´assurer l´autonomie de fonction-
nement de l´installation aux pressions et débits requis mais encore elles ne doivent être soumises ni au gel, ni à
aucun autre événement naturel (en particulier inondation) susceptible de les rendre inopérantes.

De plus, l´eau ne doit contenir aucune matière en suspension susceptible de former des dépôts dans le réseau de
distribution.
Les caractéristiques techniques de ces sources doivent être mesurables (débit, pression) par un système
implanté entre les sources et le premier poste de contrôle et en particulier en aval de tout système créant une
forte perte de charge.

Note : Lorsque l´on utilise des pompes, trois sources d´énergie sont possibles : électricité, électricité secourue
ou diesel.
Mais dans le cas de 2 sources, chacune d´entre elle doit être alimentée par une énergie différente.
NF S 62-210 - 26 -

4.4.1.2 Classification des sources


Source A : Source capable d´alimenter les 5 sprinkleurs les plus défavorisés pendant 30 min.

Source B : Source capable d´alimenter les sprinkleurs de la surface impliquée, quelle que soit la position de
celle-ci, compte tenu du temps et du débit requis en fonction de la classe d´installation.

4.4.1.3 Locaux techniques des sources d´eau


Ils doivent être d´accès facile, de préférence au-dessus du niveau du sol et à l´extérieur des locaux protégés ou
isolés de ceux-ci, et construits en matériaux incombustibles. Ils doivent, dans tous les cas, être protégés des
risques d´explosion et d´intervention par du personnel non autorisé et être protégés par une installation de
sprinkleurs. La température du local ne doit pas être inférieure à 4 °C ou, en l´absence de mesure particulière
prise par le fournisseur, 10 °C dans les cas d´utilisation de moteur diesel.
Dans le cas où ce local est situé dans un endroit éloigné des parties protégées par sprinkleurs rendant
impossible sa protection par des sprinkleurs reliés à l´un ou l´autre des postes de contrôle de l´établissement, il
est admis de les alimenter à partir de la source d´eau. Dans ce cas, il doit y avoir une vanne d´arrêt de contrôle
(scellée en position ouverte), disposée sur le tuyau d´alimentation de ces sprinkleurs, ainsi qu´un indicateur de
passage d´eau (voir 4.3.1.2.2).
Afin d´assurer une exploitation normale, en cas d´incendie, du local des pompes, un éclairage par blocs
autonomes doit, en tout état de cause, être prévu dans ce local ; leur emplacement sera correctement étudié
pour assurer la lisibilité des diverses consignes et la manœuvre correcte des divers organes appelés à être
manipulés.

4.4.1.4 Nombre de sources d´eau


Le prescripteur doit préciser à la conception quel type de source ou combinaison de sources il admet (1). Dans le
cas où deux sources sont jugées nécessaires, elles doivent être indépendantes en alimentation d´eau et en
énergie ; l´une et l´autre doivent avoir les caractéristiques minimales imposées par les prescriptions particu-
lières de la classe d´installation qu´elles doivent alimenter, exception faite pour le réservoir sous pression.
Dans le cas de plusieurs sources d´eau, leur mise en fonctionnement automatique doit être hiérarchisée.

4.4.1.5 Caractéristiques requises


Les caractéristiques (capacité, débit, pression) imposées par les prescriptions particulières à chaque classe
d´installation ne sont que des minima.
Dans le cas d´une installation couvrant des risques de classes différentes, les caractéristiques de la source d´eau
doivent répondre à celles imposées pour la classe la plus élevée.

4.4.1.6 Branchement d´une installation de robinets d´incendie armés (R.I.A.), de poteaux d´incendie (P.I.)
Il est possible d´alimenter une installation de R.I.A. ou de P.I. au moyen du collecteur d´alimentation des réseaux
de sprinkleurs sous les réserves ci-après :
1- L´installation de R.I.A. est conforme à la norme NF S 62-201, sauf le 1er alinéa du paragraphe 4.1.
2- Le raccordement de la canalisation des R.I.A. ou de P.I. est pris en amont des postes de contrôle, à moins
que les dispositions ne soient prises pour que ces moyens de lutte dans une zone couverte par un poste de
contrôle restent opérants en cas de fermeture de la vanne de ce poste (installations croisées).

(1) En l´absence de prescriptions, on peut se référer utilement au fascicule de documentation S 62-214 qui
indique les combinaisons de sources communément admises.
- 27 - NF S 62-210

3- Les caractéristiques de la source unique ou de la source B et, éventuellement les diamètres des canalisa-
tions, sont modifiés de la façon suivante :
- pour les R.I.A., la capacité de la ou des réserves d´eau devra être augmentée afin de permettre l´alimenta-
tion de 4 R.I.A. DN 40, en fonctionnement simultané pendant 20 min à la pression fournie par la ou les
sources d´eau, avec un minimum de 10 m3, le débit des pompes ou des surpresseurs étant augmenté en
conséquence, (soit augmenté de 30 m3/h au minimum),
- pour les P.I. : pour chaque poteau d´incendie, la capacité de la réserve d´eau devra être augmentée au
minimum de 60 m3 et le débit des pompes ou des surpresseurs de 60 m3/h.
En règle générale, leur nombre est limité à 2 ; toutefois, le débit des pompes ou des surpresseurs ainsi que
la capacité des réserves peuvent être augmentés en fonction de la demande du prescripteur sans
limitation du nombre de P.I. en fonctionnement simultané.

4- Il est interdit de raccorder des R.I.A. ou des P.I. sur l´installation de sprinkleurs lorsqu´il y a 2 sources d´eau
dont l´une est constituée par un réservoir d´eau sous pression.

4.4.1.7 Maintien en pression du réseau


D´une façon générale, l´installation doit être maintenue sous une pression la plus proche de celle nécessaire au
bon fonctionnement de l´installation.

4.4.1.8 Raccords pour branchement des véhicules incendie


Les installations doivent être équipées d´un dispositif comportant raccords et clapets de non retour permettant le
branchement des véhicules de lutte contre l´incendie dans le but d´alimenter le réseau de sprinkleurs.
Ce dispositif ne peut, en aucun cas, être considéré comme l´une des sources imposées par la norme.

4.4.1.9 Alimentation des équipements électriques dans le local des pompes


Dans un local de pompes, il peut y avoir :
- des pompes électriques,
- des groupes moto-pompe diesel, avec leurs batteries et chargeurs de batteries,
- une pompe de maintien en pression,
- des armoires de contrôle et de démarrage,
- un appareil électrique de maintien hors gel du local,
- des appareils d´éclairage,
- des tableaux d´alarmes,
- d´autres équipements spécifiques à l´installation de sprinkleurs.
Comme spécifié au 4.4.4.2, l´alimentation des pompes électriques se fait par un circuit indépendant, réservé à
ce seul usage.
Pour l´alimentation de tous les autres équipements électriques du local, deux solutions sont possibles :
- soit une dérivation, raccordée sur le bornier d´arrivée du circuit indépendant de la pompe électrique,
permettant d´alimenter tous les autres équipements électriques avec, bien sûr, les protections nécessaires
en tête de dérivation (pour éviter qu´un incident électrique sur un accessoire ne mette en péril le bon
fonctionnement de la pompe électrique),
- soit une dérivation sur un circuit quelconque alimenté par la source électrique normale de l´établissement.
Ainsi, l´alimentation de tous les équipements électriques d´un local de pompe séparé et éloigné des bâtiments
principaux où est installée une moto-pompe diesel peut être assurée depuis une dérivation à partir du réseau
électrique alimenté par la source normale située au plus près dans le bâtiment principal : un circuit indépendant
tel que décrit en 4.4.4.2 n´est pas indispensable.

Note : Cette moindre fiabilité de l´alimentation de tous les équipements électriques -hormis les pompes
électriques- du local des pompes est justifiée par deux faits :
- toute défaillance de cette alimentation est signalée et reportée (voir 4.4.4.2.1); un remède peut donc
être rapidement apporté pour un retour à une situation normale,
- la défaillance temporaire (jusqu´à quelques heures) -avant réparation- d´un des équipements
électriques visés ne met pas en péril le fonctionnement des pompes.
NF S 62-210 - 28 -

4.4.2 Réseau d´eau public

4.4.2.1 Débit
Le réseau d´eau public n´est accepté que si le débit requis par l´installation n´excède pas 80 % du débit de la
canalisation d´alimentation de l´établissement, mesuré aux heures de plus grande consommation.

4.4.2.2 Branchement particulier


Le branchement sur le réseau d´eau public doit, si cela est possible, être fait sur un réseau maillé ; chacune des
branches de la maille doit pouvoir fournir la quantité, la pression et le débit requis par les prescriptions du
chapitre 5.

4.4.2.3 Capacité
La capacité des réserves d´alimentation ne doit en aucun cas être inférieure à 500 m3 ; dans certains cas, le
chapitre 5 fixe des capacités minimales supérieures à cette quantité.

4.4.2.4 Branchement
Sur le branchement particulier à l´établissement, il ne peut y avoir d´autre appareil qu´une vanne de barrage (à la
disposition du Service des Eaux), un clapet de retenue, un dispositif de disconnexion (anti-pollution), une vanne
de contre-barrage, pour faciliter la visite du clapet, éventuellement un compteur. L´eau doit être conduite
directement de la vanne de contre-barrage aux vannes d´arrêt des postes de contrôle.

En aval de la vanne de contre-barrage, la canalisation doit alimenter uniquement l´installation de sprinkleurs.


Cependant, sous certaines conditions indiquées au paragraphe 4.4.1.6, il peut être toléré un piquage pour
l´alimentation de robinets d´incendie armés et des poteaux d´incendie sous réserve que les caractéristiques de
débit et de pression soient assurées simultanément pour toutes les installations.
Sur demande du Service des Eaux, un robinet d´épreuve, permettant de vérifier l´étanchéité du clapet de retenue
ou du dispositif de disconnexion, peut être posé à la partie supérieure de la canalisation entre la vanne de
barrage et le clapet de retenue.

4.4.2.5 Pression
Un manomètre enregistreur (à tambour ou d´une précision de lecture au moins équivalente) doit être placé sur la
canalisation du réseau d´eau public en amont du clapet de retenue ou du dispositif de disconnexion, de façon à
indiquer en permanence la pression dans la canalisation du réseau d´eau public.

4.4.2.6 Comptage
Lorsque le branchement comporte un compteur, celui-ci doit être d´un modèle approuvé par le Ministère de
l´Industrie, Service des instruments de mesure.

Il doit, par sa présence, ou son fonctionnement, ne réduire que d´une façon négligeable le débit de la canalisation ;
les calculs de pression doivent tenir compte de la perte de charge, compteur bloqué.

4.4.2.7 Régulateur de pression


La mise en place d´un régulateur de pression sur le branchement n´est autorisée qu´après examen des
particularités de diamètre, de pression et de débit de la conduite principale et des raisons pour lesquelles une
réduction de la pression est jugée nécessaire. Le fonctionnement de ce dispositif doit être commandé par le côté
basse-pression.

4.4.2.8 Surpresseur
Dans le cas où le Service des Eaux l´autorise, le montage d´un surpresseur destiné à augmenter la pression de
l´eau du réseau public peut être effectué directement sur la canalisation. Dans de tels cas, un « bipasse »
(canalisation contournant la pompe), équipé d´un clapet de retenue et de deux vannes d´arrêt, sera mis en place
sur la canalisation du réseau d´eau public. Le diamètre de la canalisation du « bipasse » ne doit pas être inférieur
à celui du branchement.
Les caractéristiques minimales des surpresseurs doivent répondre à celles des pompes.
- 29 - NF S 62-210

4.4.3 Réserves d´eau à charge gravitaire (type « château d´eau »)


Les réserves d´eau à charge gravitaire doivent avoir une capacité et être placées à une hauteur telles que les
caractéristiques de débit, pression et durée spécifiées au chapitre 5 soient respectées.

Dans le cas des réservoirs :


a) le réservoir doit être pourvu d´un indicateur permettant de vérifier, depuis le sol, la quantité d´eau qu´il
contient,
b) le réservoir doit pouvoir être nettoyé,
c) le réservoir doit être de préférence couvert et des mesures doivent être prises pour en éviter la corrosion
ainsi que pour éviter la congélation de l´eau à l´intérieur du réservoir et surtout dans le tuyau de descente,
d) le réservoir doit être muni d´une vanne de vidange, d´une vanne d´arrêt scellée ouverte et d´un clapet
anti-retour.

4.4.4 Pompes automatiques aspirant dans des réserves

4.4.4.1 Pompes
Les pompes doivent être centrifuges, à démarrage automatique et, dans le cas de source unique ou de source B,
à arrêt manuel. Le démarrage automatique doit s´effectuer au moyen d´un dispositif accepté par le prescripteur
(pressostat, indicateur de passage d´eau).
Toutefois lorsque la pompe de source A aspire dans une réserve, l´arrêt doit être automatique et commandé par
un contacteur de niveau bas.
La tuyauterie d´aspiration sera la plus courte possible avec le minimum de courbes. Son diamètre et sa longueur
seront déterminés pour que la pression résiduelle absolue à l´aspiration (pour un débit au point de fonctionne-
ment S3 à 130 %) soit compatible avec le N.P.S.H. de la pompe. Cette tuyauterie doit présenter une pente
montante vers la pompe (minimum 1 cm/m) ; si des cônes sont nécessaires employer toujours des cônes
excentrés avec la partie horizontale sur la partie supérieure.

4.4.4.1.1 Caractéristiques générales des pompes


Les pompes doivent pouvoir fournir les caractéristiques de débit et pression et alimenter l´installation suivant les
prescriptions de l´article 4.4.1.5.
Leurs courbes caractéristiques (voir figure 16) doivent être telles que la pression baisse tandis que le débit
s´accroît, sauf pour les pompes à axe vertical. La pression à débit nul ne doit pas être supérieure à 10 bar ± 5 %
excepté pour les immeubles de grande hauteur.

Pour les pompes à axe horizontal, il faut que :


a) la pression à débit nul ne dépasse pas 120 % de la pression correspondant au point S1, intersection de la
courbe de l´installation la plus défavorisée avec la courbe de la pompe. Le point S1 définit le débit Q1 à la
pression H1,
b) la pression H3 correspondant au débit Q3 doit être au moins égale à 75 % de la pression H1 correspondant au
débit Q1 avec Q3 = 1,3 Q1,
c) le point S2, intersection de la courbe de l´installation la plus défavorisée avec la courbe de la pompe et
correspondant au débit maximal prévisible, doit se trouver entre les points S1 et S3.

Pour les pompes à axe vertical, il faut que :


a) la pression à débit nul ne dépasse pas 140 % de la pression correspondant au point S1, et dans le cas où la
hauteur d´aspiration est variable, il faut prévoir une soupape de décharge afin de ne pas dépasser la limite de
pression de service du matériel installé,
b) la pression H3 correspondant au débit Q3 doit être au moins égale à 75 % de la pression H1 correspondant au
débit Q1, avec Q3 = 1,3 Q1,
c) le point S2, intersection de la courbe de l´installation la plus défavorisée avec la courbe de la pompe et
correspondant au débit maximal prévisible, doit se trouver entre les points S1 et S3.
NF S 62-210 - 30 -

4.4.4.1.2 Caractéristiques des pompes constituant une source de type « B » (voir figure 16)
Pompes en aspiration :

Le point de fonctionnement de la pompe, correspondant au point S3, doit se trouver dans le domaine d´emploi
autorisé des pompes au regard du N.P.S.H. (1) requis, lequel est inférieur ou égal à 5 m. En outre, le N.P.S.H.
disponible pour le point de fonctionnement mentionné ci-dessus doit être égal ou supérieur à 5,50 m.

Il est à remarquer, dans le cas d´alimentation à partir de réserves, que la hauteur d´aspiration disponible est
déterminée à partir du niveau bas utile, déduction faite de la zone dite de « vortex ». De plus la température de
l´eau stockée dans ces réserves ne doit pas dépasser 40 °C.

Pompes en charge :

Le point de fonctionnement de la pompe correspondant au point S3 doit se trouver dans le domaine d´emploi
autorisé des pompes au regard du N.P.S.H., point pour lequel le N.P.S.H. disponible doit être de 0,50 m supérieur
au N.P.S.H. requis.

4.4.4.1.3 Amorçage des pompes


Les pompes doivent être toujours amorcées et si possible maintenues en charge afin d´être toujours prêtes à
fonctionner. Dans le cas de pompes à axe horizontal, cette disposition est satisfaite si les 2/3 au moins de la
quantité d´eau utile du réservoir dans lequel aspire la pompe sont situés au-dessus de l´axe du corps de pompe.
Le dispositif d´amorçage doit être constitué par un réservoir d´une capacité au moins égale à trois fois le volume
de la tuyauterie d´aspiration et du corps de pompe, avec un minimum de 500 l, dont le fond est situé à une
hauteur de 1,5 m au-dessus de l´axe de pompe et raccordé sur la conduite de refoulement de la pompe en amont
du clapet de retenue. Une vanne d´arrêt et un clapet doivent être placés sur le raccordement aussi près que
possible de la pompe. Il doit être prévu un bac d´amorçage différent pour chaque pompe.
Toutefois, la capacité du bac d´amorçage peut être limitée à 500 l si sa réalimentation est automatique et s´il
comporte une alarme de niveau bas.
L´eau de la réserve à charge gravitaire peut être utilisée pour l´amorçage des pompes sous réserve que :
a) la capacité du réservoir soit supérieure à celle indiquée par les prescriptions de la classe de l´installation
d´une quantité au moins égale à celles du tuyau d´aspiration et de la pompe ou que le réservoir soit
réalimenté par deux sources différentes,
b) le branchement du tuyau d´amorçage soit situé au dessous du niveau minimum de l´eau réservée aux
sprinkleurs. Si l´eau destinée à l´amorçage des pompes est fournie par une canalisation d´eau de la ville
utilisée pour l´alimentation des sprinkleurs, le piquage doit être fait en amont du clapet de retenue.

4.4.4.2 Dispositifs d´entraînement des pompes


4.4.4.2.1 Généralités
Les pompes peuvent être entraînées soit par moteur électrique soit par moteur diesel (2). L´accouplement doit
être direct sauf pour les pompes à axe vertical entraînées par moteur diesel.

L´armoire de commande et de contrôle doit disposer de la signalisation décrite dans la norme NF S 62-211.
La puissance du moteur doit :
- pour les sources de type A : assurer le fonctionnement de la pompe à gueule bée,
- pour les sources de type B : être majorée de 5 % par rapport à la puissance de fonctionnement correspondant
au point S3 (voir figure 16).

(1) Hauteur de charge nette absolue. Voir NF X 10-601 ou NF X 10-602.


(2) La présente norme ne fait pas obstacle à l´utilisation d´autres types de moteurs. Il convient cependant
dans ce cas de s´assurer que le type de moteur utilisé présente une sécurité et une fiabilité équivalentes à
celles imposées par la présente norme pour les moteurs électriques et diesel.
- 31 - NF S 62-210

Q1 < Q 2 < Q 3 H3 < H2 < H1


Q 3 = 1,3 Q 1 H3 ù 0,75 H1
P3 = PUISSANCE AU DÉBIT Q3 H 0 ø 1,2 H 1
P nominale du moteur = P3 × 1,05
Figure 16
NF S 62-210 - 32 -

Doivent être reportés dans un lieu approprié (loge du gardien, poste de surveillance, etc.), par un dispositif
automatique -sonore et visuel-, les deux types d´alarmes suivants :
- incidents susceptibles de perturber le fonctionnement de l´installation sprinkleur :
- absence d´alimentation secteur dans le local,
- défaut général de chaque armoire de commande (incluant le non-démarrage des pompes et le commuta-
teur de marche des pompes sur position autre que « AUTO »),
- défaut général des appareils de chauffage,
- défaut de position des vannes, etc.
Il est souhaitable de reporter ces alarmes en détail ; elles pourront être néanmoins toutes regroupées en une
seule alarme : « DÉFAUT GÉNÉRAL EN LOCAL DES POMPES ».

- « Marche » des pompes, qui indique une présomption de feu ou un incident grave (rupture d´une tuyauterie
-aérienne ou enterrée-).

Le dispositif automatique de signalisation et de report d´alarme doit être alimenté à partir d´une source de
courant autonome présentant un degré de capacité suffisante égale à 12 h en état de veille plus 5 min d´essai
fonctionnel (selon 3.1.4.2 de la norme NF S 61-950), ou selon les indications du prescripteur, un degré de
capacité suffisante pour 72 h de fonctionnement (l´alarme sonore, pour le premier type d´alarmes, fonctionnant
10 s toutes les 5 min).

4.4.4.2.2 Groupes moto-pompes à moteur électrique


L´installation électrique doit être conforme aux normes françaises en vigueur et répondre notamment ou en
outre aux conditions mentionnées ci-après.

4.4.4.2.2.1 Source d´alimentation électrique


L´équipement électrique doit être alimenté par la source électrique normale de l´établissement.
De plus, dans certains établissements, une réglementation particulière peut en outre exiger la prise en charge,
par une source de sécurité, de l´équipement électrique des sprinkleurs en cas de défaillance de la source
électrique normale.
- 33 - NF S 62-210

4.4.4.2.2.2 Alimentation à partir de la source électrique normale


La puissance de la source électrique normale (transformateur par exemple) doit être suffisante pour permettre le
fonctionnement simultané des groupes électro-pompes ou surpresseurs (y compris le démarrage en charge, au
débit maximal prévisible) et des circuits électriques de l´établissement raccordés à cette source.
En cas d´insuffisance de la source, un délestage automatique doit être prévu pour donner priorité au fonction-
nement de l´équipement électrique des sprinkleurs.

Chaque groupe moto-pompe et ses accessoires de fonctionnement doivent être alimentés depuis le tableau
principal par un circuit indépendant qui est réservé à ce seul usage :
- à chaque fois que cela sera possible, l´origine du circuit sera située directement en amont de l´appareil de
coupure générale (figure 17),
- lorsque cela ne sera pas possible, l´origine du circuit sera située directement en aval de l´appareil de coupure
générale, une sélectivité totale devant être assurée entre l´appareil de coupure générale et les protections de
tous les circuits directement en aval de l´organe de coupure générale (surintensité et défauts d´isolement),
afin que tout défaut se produisant en aval d´un disjoncteur divisionnaire ne puisse avoir pour effet de faire
déclencher l´appareil de coupure générale, privant ainsi le circuit « sprinkleur » de courant (figure 18).

Le circuit doit être protégé :


- à l´origine de la canalisation contre les court-circuits et les contacts indirects par un disjoncteur avec
protection magnétique seulement ou à la rigueur par un interrupteur fusible HPC type « accompagnement
moteur »,
- au niveau du coffret de démarrage du moteur contre les surcharges par un relais thermique réglé entre 1,15
et 1,25 fois l´intensité nominale du moteur,
- le câble sera dimensionné pour supporter, sans échauffement exagéré, sans chute de tension excessive ni
déclenchement du dispositif de la protection placée à l´origine :
le circuit de fonctionnement correspondant à 1,05 fois la puissance nécessaire pour entraîner la pompe
supposée débiter au point S3, pendant 90 min,
le courant de démarrage du moteur correspondant à un débit de la pompe au point S2,
- le moteur sera de préférence à démarrage direct, même si, en temps normal il est, pour des raisons
d´exploitation, équipé d´un démarreur.

Figure 17 Figure 18
NF S 62-210 - 34 -

4.4.4.2.2.3 Alimentation supplémentaire à partir d´une source de sécurité


Lorsque l´équipement électrique des sprinkleurs est susceptible d´être alimenté par un groupe moteur thermi-
que générateur de sécurité, celui-ci doit répondre aux conditions suivantes :
- être de puissance suffisante pour alimenter simultanément les groupes électro-pompes (ou surpresseurs),
lorsque la pompe débite au débit maximal prévisible, et les autres circuits de sécurité de l´établissement,
- être dimensionné pour assurer le démarrage de la pompe en charge simultanément au fonctionnement des
autres circuits de sécurité,
- pouvoir fonctionner à plein régime pendant 6 h.
Si les conditions ci-dessus ne peuvent pas être remplies économiquement, les groupes électro-pompes (ou
surpresseurs) peuvent être remplacés par des groupes à moteur diesel (voir 4.4.4.2.1).

Les canalisations électriques doivent être protégées contre les risques mécaniques (au moins du type AG2
décrit dans la NF C 15-100) et de préférence enterrées dans leur parcours extérieur aux bâtiments. Les lignes
aériennes en conducteurs nus sont interdites.
Les équipements électriques et les canalisations d´alimentation doivent de préférence être installés dans -ou
traverser- des locaux protégés par une installation d´extinction automatique.
Lorsque l´installation comprend 2 groupes moto-pompes à moteur électrique (ou un groupe moto-pompe à
moteur électrique alimenté à la fois par une source électrique normale et une source électrique de sécurité), les
canalisations électriques doivent, lorsqu´elles cheminent :
- dans des locaux protégés : être espacées au minimum de 3 m l´une de l´autre,
- dans des locaux non protégés : être enterrées ou posées au niveau du sol dans un caisson leur assurant une
protection mécanique adéquate à l´activité du bâtiment.

4.4.4.2.2.4 Sécurité des personnes


Tous les éléments conducteurs en contact avec le sol et sortant du local doivent être reliés aux principales
masses métalliques du bâtiment.

Ceci implique, localement, la mise en place d´une liaison équipotentielle entre les principales masses métalli-
ques, liée éventuellement à la prise de terre du local si celui-ci est indépendant du bâtiment l´alimentant
électriquement.

4.4.4.2.3 Groupes moto-pompes à moteur diesel


Leurs caractéristiques doivent répondre aux spécifications du paragraphe 8.3 de la norme NF S 62-211.

4.4.4.2.3.1 Puissance du moteur


Le moteur doit avoir une puissance suffisante continue surchargeable (1) compte tenu :
a) des caractéristiques de la pompe et de ses accessoires,
b) de la perte de puissance due à l´altitude et qui représente environ 3 % par tranche de 300 m au-dessus d´un
niveau de référence de 280 m NGF,
c) de la perte de puissance due à la température ambiante et qui représente 1 % par tranche de 6 °C au-dessus
de 20 °C, les bases de températures considérées étant celles du génie climatique.

Le moteur et ses équipements doivent être installés suivant les instructions du fabricant.

4.4.4.2.3.2 Implantation des batteries


Les batteries doivent être placées aussi près que possible du moteur mais non sur le même châssis, dans un
endroit d´accès facile pour le contrôle et l´entretien. Elles doivent, en outre, être protégées contre :
- des éventuels dégâts d´eau,
- les températures excessives,
- les chocs mécaniques.
Les batteries doivent être réservées à l´usage exclusif du moteur diesel et des alarmes associées.

(1) Selon la norme E 37-200 .


- 35 - NF S 62-210

4.4.4.2.3.3 Système de refroidissement


a) Par échangeur (voir figure 19) :
Le refroidissement du moteur diesel peut être assuré par une circulation d´eau brute dans un échangeur à
double circuit, avec sur le circuit secondaire (interne) :
- une pompe de circulation entraînée par une poulie à double gorge au moyen de deux courroies au
minimum, étant entendu que la défaillance d´une courroie ne puisse compromettre l´entraînement
normal de l´appareil,
- un calorstat,
- un réservoir de compensation dont la capacité est déterminée en fonction des données techniques
recommandées par le constructeur.
L´eau primaire du circuit de refroidissement sera prélevée par piquage sur le refoulement de la pompe, au
débit préconisé par le constructeur du moteur.
L´installation comportera dans ce cas :
- un détendeur de pression,
- un filtre de taille et de maille appropriées pour éviter tout risque de colmatage pendant au moins 2 h de
fonctionnement,
- une vanne à ouverture asservie au démarrage du diesel : soit électromagnétique à fermeture sous
tension, soit pressostatique,
- un bipasse commandé manuellement,
- un manomètre en aval du détendeur de pression.
Les divers appareillages énumérés ci-dessus devront être prévus sur une ligne de tuyauterie démontable
afin de faciliter leur entretien. La longueur du conduit de décharge devra être aussi courte que possible, la
décharge s´effectuant dans un dispositif visible ne comportant aucune vanne.

1 - Robinets à tournant 4 - Régulateur de pression


2 - Raccords union 5 - Vanne de régulation
3 - Filtre 6 - Manomètre de pression aval

Figure 19

Note : Les robinets à tournant doivent être maintenus ouverts au moyen d´un dispositif fiable.

b) Par radiateur :
Le refroidissement du moteur diesel peut être assuré par « radiateur ventilé » sous réserve que :
- la surface d´échange soit largement dimensionnée en tenant compte de la température ambiante
maximale du local,
- le sens du soufflage permette de canaliser, si nécessaire, par gaine vers l´extérieur du local la totalité de
l´air chaud,
- le ventilateur soit entraîné par le moteur lui-même au moyen de deux courroies au minimum, étant
entendu que la défaillance d´une courroie ne puisse compromettre l´entraînement normal de l´appareil.
NF S 62-210 - 36 -

c) Par air :
Le refroidissement du moteur diesel peut être assuré au moyen d´un ventilateur approprié sous réserve qu´il
soit entraîné par le moteur lui-même au moyen de deux courroies au minimum, étant entendu que la
défaillance d´une courroie ne puisse compromettre l´entraînement normal de l´appareil. Une gaine spéciale
d´évacuation de l´air chaud, calculée pour évacuer la totalité de cet air, doit être raccordée vers l´extérieur du
local.

Note : La section des gaines de ventilation devra correspondre aux recommandations des constructeurs ;
celles-ci devront être équipées à leur sortie d´une grille.

4.4.4.2.3.4 Échappement
Le tuyau d´échappement du moteur doit aboutir, par l´intermédiaire d´une conduite d´un diamètre suffisant, à
l´extérieur du local des pompes et être disposé de telle sorte qu´il n´y ait aucune possibilité de pénétration de
l´eau dans la conduite. En tout état de cause, il doit répondre aux recommandations du constructeur et doit
comporter :
- un manchon flexible, sans soudure, branché entre le collecteur d´échappement et le tuyau d´échappement,
- un silencieux,
- une grille ou clapet pare-oiseaux à son extrémité.

4.4.4.2.3.5 Réservoir de gasoil


Le réservoir ne doit pas être installé directement au-dessus du moteur. Il doit avoir une capacité totale assurant
une autonomie de marche du moteur d´au moins 120 min à pleine charge. Il comporte un dispositif d´indication
de niveau et est monté d´une façon telle que la pompe d´injection ou de gavage du moteur soit toujours en
charge. Il doit être à l´abri du froid pour éviter le gel du gasoil. Il doit comporter un orifice de purge en point bas ; le
robinet d´amenée du gasoil, s´il en existe un, doit pouvoir être plombé en position « ouvert ». La partie souple du
raccordement au moteur doit être de type « flexible armé ». Une réserve de gasoil permettant un réapprovision-
nement correspondant à 4 h de fonctionnement doit être disponible en permanence sur le site et un dispositif de
remplissage approprié doit être prévu.

4.4.4.2.3.6 Armoire de commande et de contrôle


Elle doit être montée le plus près possible du groupe, mais non sur le même châssis, à un endroit aisément
accessible, et protégée contre les effets des vibrations.

4.4.4.2.3.7 Amenée d´air dans le local technique


Une ventilation naturelle basse d´air extérieur, d´une section appropriée à la puissance et au bon fonctionne-
ment du moteur (en tenant compte des conditions climatiques et du type de refroidissement) et en aucun cas
inférieure à 0,50 m2, ainsi qu´une ventilation naturelle haute de section au plus égale, doivent être prévues.

Les ventilations peuvent, à des fins d´économie d´énergie, être équipées de volets automatiques asservis à
l´ordre de démarrage du moteur. Si leur ouverture est à commande électrique, l´alimentation de cette dernière
doit être indépendante de la source normale d´alimentation électrique du site.

4.4.4.2.3.8 Pièces de rechange


Afin de réduire au minimum le temps d´indisponibilité des moteurs diesel, il est nécessaire de stocker dans le
local les pièces de rechange suivantes :
a) un élément de filtre à huile complet avec ses joints,
b) un élément de filtre à gasoil complet avec ses joints,
c) un jeu de courroies,
d) un jeu complet de joints et de durites,
e) un injecteur.

Note : La norme NF S 62-212 définit les dispositions minimales concernant l´entretien et la vérification des
groupes moto-pompes diesel.
- 37 - NF S 62-210

4.4.4.2.3.9 Protection du personnel


Pour éviter des accidents corporels, toutes les parties tournantes doivent être protégées au moyen de carters
appropriés et les circuits d´échappement doivent être munis d´une protection (calorifugeage, grille...) jusqu´à
une hauteur de 2,00 m.

4.4.4.2.3.10 Protection des équipements


Les fils électriques, circuits de gasoil, gaines de ventilation, batteries, etc., doivent être protégés pour éviter tout
dommage mécanique.

4.4.4.3 Réserves d´eau


Les caractéristiques de construction et les équipements sont fixés par les règles de l´art correspondant à chaque
matériau, complétées par les indications de la norme NF S 62-211.

L´utilisation normale des réserves ne doit pas être perturbée par le gel. Dans le calcul de la capacité utile, il faut
déduire le volume d´eau qui risque d´être éventuellement gelée.
Toutes les réserves d´eau doivent être pourvues d´un indicateur de niveau permettant de vérifier la quantité
d´eau qu´elles contiennent.
La réserve est de préférence « intégrale », à défaut « d´appoint », à défaut « de reprise ».

4.4.4.3.1 Réserve intégrale


Le réseau d´eau public ne peut être pris en compte. Dans ce cas, une réserve dite de capacité intégrale doit être
mise en place.

Sa capacité doit être au moins égale à la capacité requise en fonction de la classe d´installation (voir chapitre 5).
Sa réalimentation peut être manuelle ou automatique et doit pouvoir assurer son remplissage dans les
conditions fixées en 4.4.6.

4.4.4.3.2 Réserve d´appoint


Le réseau d´eau public n´a pas un débit suffisant pour alimenter l´installation. Dans ce cas, une réserve dite
d´appoint doit être mise en place.
Sa capacité utile doit être au moins égale à la capacité requise en fonction de la classe d´installation, diminuée
des possibilités d´alimentation du réseau d´eau public. Un dispositif de mesure de débit et un manomètre
enregistreur sur le branchement au réseau d´eau public doivent être prévus.

La canalisation de réalimentation doit être équipée d´au moins deux robinets à flotteur à fermeture progressive
ou d´un robinet automatique de remplissage comportant deux dispositifs de pilotage. Chaque dispositif doit être
hors gel et comporter une vanne d´arrêt accessible et capable d´assurer le débit nécessaire à la réalimentation
de la réserve. De plus, ils doivent être mis en place suivant les recommandations du constructeur.

4.4.4.3.3 Réserve de reprise


Le réseau d´eau public peut fournir à tout moment le débit requis ; mais le raccordement en direct avec ou sans
dispositif de disconnexion sur ce réseau n´est pas autorisé.
Dans ce cas, une réserve dite de reprise doit être mise en place.
Sa capacité utile doit au moins correspondre à 5 % du débit horaire Q1 à 100% de la pompe et en aucun cas être
inférieure à 10 m3. Un dispositif de mesure de débit et un manomètre enregistreur sur le branchement au
réseau d´eau public doivent être prévus.
Il est recommandé d´installer une dérivation entre le réseau d´eau public et la pompe, avec une vanne maintenue
fermée.
NF S 62-210 - 38 -

La canalisation de réalimentation doit être équipée d´au moins deux robinets à flotteur à fermeture progressive
ou d´un robinet automatique de remplissage comportant deux dispositifs de pilotage. Chaque dispositif doit être
hors gel et comporter une vanne d´arrêt accessible et capable d´assurer le débit nécessaire à la réalimentation
de la réserve. De plus, ils doivent être mis en place suivant les recommandations du constructeur.

Figure 20 a - Exemple de réserve


- 39 - NF S 62-210

Pour toutes ces réserves, se référer à l´abaque ci-dessous pour la position de l´aspiration par rapport au niveau
minimal de l´eau.

Hauteur d´immersion minimale (Hi)

Hi = f (v)

avec Hi ù 0,7 D et r ù 0,2

Figure 20 b

4.4.5 Réservoirs sous pression


La quantité d´eau que doivent contenir les réservoirs sous pression est fixée au chapitre 5.
La pression maximale de service des réservoirs est de 10 bar.
La pression restante de l´air au moment de la vidange complète du réservoir doit être égale à la pression
minimum nécessaire au sprinkleur le plus élevé, augmentée de la hauteur entre le bas du réservoir et le
sprinkleur.
NF S 62-210 - 40 -

Le volume de l´air nécessaire est calculé par la loi de MARIOTTE (PV = Cte) appliquée sous la forme :

où :

Va = Volume de l´air en mètres cubes,


Ve = Volume de l´eau en mètres cubes,
Pi = Pression initiale de l´air en bars,
Pr = Pression restante de l´air en bars.
Les débits et pressions de la pompe d´alimentation et du compresseur d´air destinés au service du réservoir
doivent être calculés pour assurer le remplissage en 6 h au maximum des volumes air et eau.

4.4.6 Remplissage des réserves et réservoirs


4.4.6.1 Cas de la source unique
Cette source doit être du type B.
Des mesures appropriées doivent être prises pour qu´après utilisation ou vidange le temps nécessaire à la
reconstitution de la réserve intégrale soit inférieur à 6 h.

4.4.6.2 Cas de plusieurs sources d´eau


Le temps nécessaire à la reconstitution de la réserve intégrale ne doit pas être supérieur à 12 h.

4.4.7 Évacuation
La canalisation d´eau d´évacuation sera calculée en tenant compte du débit maximum pour l´essai des pompes.

4.5 Canalisations
4.5.1 Généralités
4.5.1.1 Caractéristiques des éléments de canalisation
Les caractéristiques des éléments de canalisations doivent être conformes aux normes en vigueur (voir norme
NF S 62-211).

4.5.1.2 Locaux non protégés


Les canalisations ne doivent pas traverser de locaux non protégés présentant un risque d´incendie ou d´explo-
sion ni traverser de parois CF de degré 4 h ou plus - sauf autorisation particulière du prescripteur. Dans le cas
où cela est inévitable, les canalisations doivent être enterrées, ou posées au niveau du sol et encagées dans un
caisson assurant une protection mécanique et thermique telle que l´alimentation en eau vers les locaux
protégés par ces canalisations soit assurée pendant 2 h en cas d´incendie dans les locaux non protégés.

Dans les locaux où il y a risque d´explosion, seules sont admises les canalisations nécessaires à la protection du
local en question.

4.5.1.3 Dispositifs de nettoyage et de rinçage


Des dispositifs permettant le nettoyage et le rinçage du réseau de canalisations doivent être posés à toutes les
extrémités des canalisations principales et secondaires de distribution, y compris pour les réseaux intermé-
diaires dans les rayonnages.

4.5.1.4 Canalisations enterrées


Les éléments de canalisations doivent être protégés contre la corrosion tant interne qu´externe. Les canalisa-
tions doivent être posées selon les règles de l´art et recommandations du fabricant.
On doit éviter de noyer les tuyaux dans le béton. En effet, cette pratique provoquerait des difficultés si des
modifications ou des adjonctions devenaient nécessaires.
- 41 - NF S 62-210

4.5.1.5 Canalisations aériennes


Les canalisations aériennes doivent être disposées de façon telle que l´installation puisse être vidangée
complètement. Dans la mesure du possible, le réseau de canalisations de distribution doit être posé de façon que
la vidange complète puisse être effectuée au moyen de la vanne de vidange du poste de contrôle ; dans le cas
contraire on doit disposer de vannes de vidange auxiliaires.

4.5.1.6 Cas particulier des canalisations reliant la(ou les) source(s) d´eau au(x) poste(s) de contrôle
Les canalisations peuvent être ramifiées, bouclées, maillées, selon les recommandations du prescripteur.
Des vannes divisionnaires peuvent être mises en place à la demande du prescripteur.
Dans le cas de canalisations enterrées, on veillera particulièrement aux ancrages et aux butées, notamment en
fonction de la pression d´essai. On veillera, s´il y a lieu, à leur mise hors gel.

4.5.2 Calcul des canalisations


4.5.2.1 Hypothèses de calcul
- Le diamètre des canalisations est déterminé au moyen de calculs particuliers à chaque installation.
- Aucun sprinkleur ne doit être alimenté à une pression résiduelle inférieure à 0,5 bar.
- Le réseau doit être calculé pour que la vitesse d´écoulement ne dépasse pas, sauf cas particulier, 10 m/s.
- Aucune canalisation ne doit avoir un diamètre inférieur à DN 25.
- La formule reliant le débit à la pression des sprinkleurs est Q = K P avec Q en l/min, P en bar, K étant un
facteur fonction de l´ajutage du sprinkleur.
Sauf cas particulier précisé par le fabricant, on prend les valeurs suivantes :
K = 57 pour DN 10
K = 80 pour DN 15
K = 115 pour DN 20
- Forme géométrique et positionnement de la surface impliquée la plus défavorisée.
La forme géométrique de la surface impliquée la plus défavorisée doit tendre vers un rectangle dont la
longueur doit être équivalente à 1,2 fois la racine carrée de la surface impliquée (arrondie au nombre entier
supérieur de sprinkleurs).
La longueur de ce rectangle doit être limitée par la rangée (ou les rangées dans le cas d´alimentation
centrale) c´est-à-dire une rangée de chaque côté de la canalisation secondaire de distribution. Tous les
sprinkleurs qui ne peuvent être contenus dans le rectangle doivent être regroupés sur la rangée suivante de
manière à accroître la pression fournie par la source d´eau concernée (voir figures 21a), 21b) et 21c)
ci-après).

Note : Trois calculs au moins, avec déplacement de zone, doivent être faits. Le calcul de la zone 2 doit être le
plus favorisé. Les pressions de la zone 1 et de la zone 3 doivent être inférieures à la pression de la zone 2.

Figure 21 a - Exemple de zone impliquée la plus défavorisée


Cas des réseaux maillés
NF S 62-210 - 42 -

Figure 21 b
- 43 - NF S 62-210

Figure 21 c
NF S 62-210 - 44 -

- La surface impliquée est considérée comme la plus défavorisée lorsque la pression requise pour l´alimenter
est maximale.
Cas particulier des toitures dont la pente est supérieure à 30 % : la longueur est alors mesurée parallèle-
ment au faîtage de la toiture ; on prendra forfaitairement sur ce côté de la surface impliquée, soit
15 sprinkleurs débitants, soit la totalité des sprinkleurs alimentés par la rangée, lorsque leur nombre est
inférieur à 15.
- Forme géométrique et positionnement de la surface impliquée la plus favorisée.

La forme géométrique de la surface impliquée la plus favorisée doit tendre vers un carré, déterminé de
manière à accroître le débit fourni par la source d´eau concernée.

La surface impliquée est considérée comme la plus favorisée lorsque le débit requis pour l´alimenter est
maximal.

4.5.2.2 Pertes de charge linéaires dans les tuyaux


Les pertes de charge linéaires dans les canalisations doivent être déterminées par la formule d´Hazen-Williams.

où :
p = perte de charge en mbar pour 1 m de tuyau,
Q = débit de l´eau en l/min,
C = constante pour le type de tuyau :
C = 100 pour les tuyauteries en fonte sans revêtement interne,
C = 120 pour les tuyauteries en acier sans revêtement interne,
C = 140 pour les tuyauteries à revêtement interne et les tuyauteries PVC,
d = diamètre intérieur de la canalisation en mm.

4.5.2.3 Pertes de charge singulières


Les pertes de charges dues aux coudes, tés, doubles tés, vannes, etc. doivent être calculées en longueurs
équivalentes de tuyauteries suivant le tableau 3 ci-après. Les pertes de charges dues aux autres matériels
doivent être calculées en longueur équivalente de tuyauteries, suivant les indications du fabricant.
- 45 - NF S 62-210

Tableau 3 - Pertes de charge singulières - Longueurs équivalentes en mètres


NF S 62-210 - 46 -

4.5.3 Réalisation
4.5.3.1 Branchement d´autres systèmes
Aucun branchement pour un autre usage que la protection incendie ne doit être fait en aval d´un poste de
contrôle. Le branchement d´autres systèmes d´extinction (à la conception de l´installation ou a posteriori) doit
faire l´objet de vérifications (voir notamment, avant décision de mise en œuvre, les dispositions du 4.4.1.6
relatives aux R.I.A. et P.I.).

4.5.3.2 Conception de l´installation


Afin de garantir la sécurité du risque à protéger, l´installation doit être conçue de façon à ce que ni son montage,
ni son démontage, ne nécessitent de travaux par points chauds.
La préparation des éléments qui nécessitent des opérations de coupe, soudage, brasage, découpage et perçage,
doit être effectuée dans un atelier fixe spécialisé disposant d´un service contrôle-qualité.
Hors de cet atelier, la préparation des éléments ne devra comporter que des opérations de coupe, filetage,
rainurages, afin d´utiliser les raccords filetés ou taraudés ou mécaniques démontables.
Toutefois, les travaux par points chauds peuvent être admis dans les locaux destinés aux seules sources d´eau
où la préfabrication des divers éléments de tuyauterie ne sera pas toujours possible. Ces travaux sont assujettis
à l´établissement d´un « permis de feu » et à l´observation de ses dispositions (notamment l´évacuation de tous
matériaux combustibles à distance convenable).

4.5.3.3 Assemblage des éléments de canalisation


Aucun des éléments constituant le réseau de canalisations ne doit avoir une longueur développée supérieure à
12 m ; ils doivent être assemblés par joints vissés, brides, ou tout autre type de joints démontables ; sauf
dérogation explicite du prescripteur, seuls les joints utilisant des rainures sont autorisés. Cependant, dans les
extensions, la jonction entre la partie ancienne et la partie neuve peut être faite par un joint lisse, les
canalisations jointes étant chacune renforcée par un point fixe.
En particulier, toute dérivation sur une canalisation doit comporter un joint démontable permettant un contrôle
interne du piquage.

Préparation des éléments

Les opérations de soudage doivent être réalisées de la manière suivante :


- Jonctions d´extrémité :

Les tubes dont l´épaisseur n´excède pas 4,5 mm ne nécessi-


tent pas de chanfrein ; ils sont soudés avec écartement de
2 mm environ.

Les tubes dont l´épaisseur est supérieure à 4,5 mm doivent


comporter un chanfrein de 30 à 40° avec un talon de 1 mm
environ ; ils sont soudés avec un écartement compris entre
0 et 4 mm.

Les brides doivent être perpendiculaires à l´axe du tube. De


plus, les brides « plates » doivent être emboîtées sur le tube
aux 2/3 environ de leur épaisseur et soudées intérieure-
ment et extérieurement.

Figure 22
- 47 - NF S 62-210

Les changements de diamètres nominaux par emboîtement sont interdits. Ils doivent être réalisés avec des
réductions préfabriquées ou des rétreints dont la longueur doit être supérieure ou égale à deux fois la
différence entre les diamètres des pièces à assembler.
Les pièces à souder ne doivent pas présenter de différence d´entraxe supérieure à 2 mm pour les diamètres
inférieurs à 200 mm et à 3 mm pour les diamètres supérieurs ou égaux à 200 mm, sauf utilisation de pièces
spéciales (réductions excentrées).

- Jonctions latérales :
Elles doivent être réalisées de façon à assurer le passage intégral de l´eau et interdire toute pénétration de la
pièce en dérivation à l´intérieur du tube primaire. La pièce en dérivation doit être formée, si nécessaire, de
telle sorte que l´écartement entre les pièces à souder n´excède en aucun point 3 mm.

d1 ù d2

Figure 23

Les soudures et brasures doivent être effectuées par du personnel qualifié et ne doivent présenter ni craquelure,
ni pénétration inférieure à 75 %, de façon à ce que la hauteur totale de la soudure soit au moins égale à
l´épaisseur du tube, ni excès de pénétration de nature à diminuer la section de passage de plus de 5 %, ni
insuffisance de métal d´apport. La bonne exécution de l´assemblage doit être contrôlée par une épreuve
hydraulique (voir NF S 62-212).

4.5.4 Supports
Les supports devront être calculés pour résister à la charge d´essai.
Comme pour les tuyauteries, les supports doivent être conçus de façon à ce que leur montage et leur démontage
ne nécessitent pas de travaux par point chaud ; cependant, dans les bâtiments en construction ou vides et ne
présentant aucun risque par leur nature propre ou celle de leur voisinage, les supports pourront être fixés par
soudure à la charpente métallique. Ces travaux seront assujettis à l´établissement d´un permis de feu et à
l´observation de ses prescriptions, ainsi qu´à l´accord explicite du fabricant de la dite charpente.

Note : Les canalisations de sprinkleurs ne doivent, en aucun cas, être utilisées comme point d´accrochage pour
le supportage des autres corps d´état.

4.5.4.1 Espacement
L´espacement maximal entre supports doit être prévu pour limiter à 3 mm la flèche des canalisations pleines
d´eau (voir tableau 4 donné, à titre indicatif).

Tableau 4
NF S 62-210 - 48 -

La distance entre sprinkleurs et supports doit être, autant que possible, comprise entre 0,30 m et 0,40 m et
jamais inférieure à 0,15 m.
Sur les extrémités de rangées, le porte-à-faux sera de 1 m maximum. Sur les extrémités de canalisations
principales et secondaires, le porte-à-faux sera de 1,20 m maximum. Dans le cas de dépassement, la canalisa-
tion sera impérativement prolongée pour la mise en place d´un support complémentaire.

4.5.4.2 Supports anti-balancement


Dans le cas des canalisations verticales, il doit y avoir un support anti-balancement au moins à chaque niveau du
bâtiment.
Dans le cas d´installation pouvant subir des coups de bélier (notamment dans les installations alternatives, sous
air ou à préaction) des supports anti-balancement doivent être prévus autant que nécessaire.

4.5.5 Protection parasismique

En zone sismique, les critères de base pour protéger le réseau de canalisations contre les effets sismiques sont
les suivants :
- les canalisations doivent être rendues flexibles, à tous les endroits où cela est nécessaire (joints de
construction, etc.),
- les fixations des canalisations à la structure doivent être telles qu´il n´y ait qu´un mouvement relatif minimal
par rapport à celle-ci, et qu´elles permettent la dilatation et les mouvements internes aux structures et entre
structures (1),
- prévoir un jeu minimal aux passages des canalisations dans les fondations, les murs et les planchers, sans
toutefois que l´espace libre aménagé ne permette le passage de l´eau, fumées, etc.

4.5.6 Rinçage, épreuve et essai du réseau de canalisations


- Des rinçages et essais d´écoulement d´eau doivent être effectués sur le réseau.
Le rinçage doit être effectué séquentiellement, tronçon par tronçon, pour éviter le transfert d´impuretés de
canalisations de gros diamètres vers des canalisations de diamètres inférieurs.
L´écoulement des rinçages sera maintenu tant que l´eau sortant aux extrémités n´est pas parfaitement claire
et exempte de particules solides.

- Des épreuves hydrauliques doivent être réalisées à une pression égale à une fois et demie la pression de
service pendant 2 h, avec un minimum de 12 bar :
en aval des postes de contrôle, les réseaux doivent être étanches à l´eau ; en amont des postes, une certaine
chute de pression est admissible ; celle-ci sera précisée par le prescripteur en fonction de la configuration du
réseau.
De plus, dans le cas de systèmes sous air, alternatifs ou à préaction, un essai sous pression d´air devra être
réalisé avec une fois et demie la pression de service, avec un minimum de 4 bar, maintenue pendant 2 h. La
chute de pression ne doit pas dépasser 0,1 bar par mètre cube de capacité de réseau.

4.6 Robinetterie
4.6.1 Vannes
Toutes les vannes pouvant isoler une partie du réseau sprinkleur -quelque soit leur diamètre- doivent :
- être scellées ouvertes et protégées contre le gel et les chocs mécaniques,
- être disposées de telle manière que leur position d´ouverture soit visualisée sans ambiguïté,
- être aisément accessibles mais protégées contre l´intervention par du personnel non autorisé.

(1) Se référer au DTU P 06-003.


- 49 - NF S 62-210

4.6.1.1 Vanne d´arrêt des sources d´eau


Une vanne d´arrêt doit être posée sur la canalisation de refoulement de chacune des sources d´eau de telle sorte
qu´il soit toujours possible d´alimenter l´installation par au moins une source d´eau lorsque l´autre est isolée ou
hors-service.

4.6.1.2 Vannes d´arrêt divisionnaires


Dans le cas des installations comportant un grand nombre de postes, des vannes divisionnaires peuvent être
installées pour permettre la mise hors service d´une partie seulement de l´installation.

4.6.1.3 Vanne d´arrêt des postes de contrôle


À chaque poste de contrôle doit correspondre une vanne d´arrêt permettant de couper l´arrivée d´eau à la partie
du réseau de protection contrôlée par ce poste.
La vanne d´arrêt doit être placée de préférence à proximité de l´entrée principale des locaux protégés.

4.6.1.4 Vannes d´arrêt secondaires


La pose de vannes d´arrêt secondaires en aval du clapet d´alarme n´est pas autorisée à l´exception des cas
suivants :
a) pour isoler le réseau de sprinkleurs d´un bâtiment indépendant dont la superficie développée est inférieure à
1 000 m2, et lorsque l´on n´a pas installé de poste de contrôle propre à ce bâtiment (voir 4.3.2.1), dans ce
dernier cas la pose d´une vanne de barrage est même requise,
b) pour isoler un bâtiment ou un local présentant un risque d´explosion,
c) pour permettre l´introduction de produit antigel,
d) pour permettre le contrôle d´un clapet à air placé en dérivation d´un réseau sous eau.
Dans ce cas :
- l´emplacement de la vanne d´arrêt doit être tel qu´elle soit bien visible,
- le clapet à air doit être équipé d´une vanne de vidange (voir 4.6.1.5) ;
e) pour isoler les réseaux intermédiaires dans les rayonnages, si le nombre de sprinkleurs alimentés est
inférieur à la quantité prescrite (voir 5.3.1).

4.6.1.5 Vannes de vidange et de rinçage


Une vanne de vidange d´un diamètre approprié, placée sur le poste de contrôle est destinée à effectuer la
vidange du réseau de protection et à tester le débit correct après remise en service du poste, préalablement isolé
des sources pour travaux.
Des vannes de vidange auxiliaires (voir 4.5.1.6) sont installées à chaque point bas des canalisations qui ne
peuvent être vidangées gravitairement par la vanne citée ci-dessus.

4.6.1.6 Dispositif d´essai


À chaque poste de contrôle doit correspondre au moins un robinet d´essai du diamètre des sprinkleurs dans
l´installation, placé à l´extrémité d´une rangée située en un des points les plus défavorisés du réseau de
protection. Ce dispositif doit être muni d´un manomètre et être, de préférence, installé à une hauteur inférieure à
2 m du sol et près d´une issue.

4.6.1.7 Cas particulier des locaux présentant un risque d´explosion ou dans lesquels sont effectuées des
opérations particulièrement dangereuses
La vanne d´arrêt du poste de contrôle ou la vanne de barrage secondaire (voir 4.3.2.1) doit être, de préférence,
installée dans un bâtiment séparé, accessible de l´extérieur et éloigné du bâtiment ou des locaux protégés, sous
réserve des spécifications du paragraphe 4.5.1.2. Si ceci n´est pas possible, une vanne d´arrêt, alimentant les
installations particulières de sprinkleurs, doit être placée à l´extérieur du bâtiment ou des locaux protégés à une
distance d´au moins 6 m.
NF S 62-210 - 50 -

4.6.2 Clapet de retenue (ou clapet de non-retour)

Un clapet de retenue doit être posé sur chaque canalisation de refoulement de chaque source d´eau. Il doit être
d´un accès facile et monté en amont de la vanne d´arrêt de la source d´eau. Afin de simplifier les opérations de
vérification et d´entretien du clapet, une seconde vanne doit être prévue en amont de celui-ci.

4.6.3 Crépines
Les crépines doivent être accessibles et démontables.

5 DISPOSITIONS PARTICULIÈRES

Outre les dispositions communes spécifiées au chapitre 4, les installations doivent, en fonction de leur classe,
satisfaire aux conditions définies ci-après.

5.1 Installations de classe I


5.1.1 Généralités
Il est rappelé que la classe I est subdivisée en trois sous-classes (voir 3.6.1).
La densité d´eau minimale est de 2,5 l.m-2.min-1 et la surface dite « surface impliquée » est de 150 m2.

5.1.2 Sprinkleurs
5.1.2.1 Disposition des sprinkleurs
Les sprinkleurs doivent être disposés de sorte que :
a) la surface maximale protégée par un sprinkleur soit de 16 m2,
b) la distance maximale entre les sprinkleurs des rangées ou entre rangées voisines soit de 4,50 m.
Les sprinkleurs muraux doivent être disposés de telle sorte qu´il y ait au moins un sprinkleur par 12 m2 de
plancher ou fraction de 12 m2 de plancher. Ils doivent, en outre, satisfaire aux prescriptions communes des
articles 4.2.1.2 et 4.2.2.6.4.

5.1.2.2 Protection des espaces cachés


Pour la protection des espaces cachés (voir 4.1.3) les sprinkleurs à utiliser sont des sprinkleurs à pulvérisation
moyenne (« spray ») DN 10, disposés de façon à ce qu´il y ait un sprinkleur par 16 m2 de surface protégée.

5.1.2.3 Stock de sprinkleurs de rechange


Le stock minimal de sprinkleurs de rechange (voir 4.2.2.7) est de 12 sprinkleurs.

5.1.3 Postes de contrôle

Pour limiter l´étendue de la zone susceptible d´être mise hors service, la surface contrôlée par un poste de
contrôle est limitée à 7 500 m2 de plancher. Toutefois, le nombre maximal de sprinkleurs commandés par un
poste de contrôle ne doit pas dépasser 1 000 pour les postes à eau et, dans le cas de poste de contrôle alternatif
ou à air, ne doit pas dépasser 250 (cas du poste avec accélérateur ou exhausteur) ou 125 (cas du poste sans
accélérateur ou exhausteur).

5.1.4 Sources d´eau


5.1.4.1 Installations de classe IA
La source d´eau doit être en mesure d´alimenter l´installation pendant une durée minimale de 60 min.
La source normale d´alimentation des installations de classe IA est le réseau d´eau public si la canalisation
d´alimentation est d´un diamètre supérieur ou égal à 100 mm et si elle est capable d´assurer les pression et débit
requis.
- 51 - NF S 62-210

Dans le cas où les caractéristiques sont insuffisantes, un surpresseur à démarrage automatique doit être monté
sur la canalisation du réseau d´eau public si cela est autorisé (voir 4.4.2.8) afin d´obtenir la pression requise de
0,5 bar au sprinkleur le plus défavorisé.

- Si le moteur est électrique, il doit pouvoir être alimenté par une ou plusieurs sources d´énergie autonomes
propres à l´immeuble protégé, indépendantes de celles utilisées en service normal, en cas de défaillance de
ces dernières. Les caractéristiques de ces sources d´énergie doivent permettre le fonctionnement du groupe
surpresseur pendant une durée de 60 min.
La liaison aux sources d´énergie doit, jusqu´au local des pompes, être doublée par une ligne de secours,
suivant un trajet différent de celui de la ligne normale.
- Si le moteur est thermique, il doit être à démarrage automatique et répondre aux dispositions de l´article
4.4.4.2.3.

Dans le cas où il n´existe pas de réseau d´eau public de caractéristiques satisfaisantes, ou lorsqu´il n´est pas
autorisé d´installer un surpresseur, les sources définies ci-après, sous réserve qu´elles soient en mesure
d´alimenter l´installation pendant une durée minimum de 60 min peuvent être acceptées :
- Réservoir sous pression à une pression telle que la dernière goutte d´eau ait la pression requise à la hauteur
du sprinkleur le plus défavorisé avec un minimum de 0,5 bar. Le réservoir sous pression doit être équipé d´un
dispositif soit automatique, soit manuel, permettant de maintenir, à l´intérieur du réservoir, la pression d´air
et la quantité d´eau minimum requises. Il doit comporter un système d´alarme qui se déclenche lorsque la
pression d´air est trop basse ou la quantité d´eau insufissante.
- Réserve d´eau à charge gravitaire dont le fond est à une hauteur de 5 m au minimum au-dessus du
sprinkleur le plus élevé, la canalisation de branchement sur l´installation de sprinkleurs ayant un diamètre
de 100 mm au minimum. Dans le cas où la réserve est à une hauteur insuffisante, un surpresseur à
démarrage automatique doit être monté sur la canalisation afin d´obtenir la pression courante requise au
sprinkleur le plus élevé avec un minimum de 0,5 bar.

- Pompe automatique d´un débit de 30 m3/h minimum alimentée par une source pouvant fournir à toute
heure et en toute saison la quantité d´eau requise. La pompe peut être actionnée par un moteur électrique ou
thermique répondant aux dispositions mentionnées ci-dessus.

5.1.4.2 Installations de classe IB


La source d´eau doit être en mesure d´alimenter l´installation pendant une durée minimale de 120 min, sauf
pour les bâtiments d´habitation pour lesquels cette durée peut être ramenée à 60 min.
Les installations qui protègent ce type de risque doivent être de préférence alimentées par deux sources d´eau
répondant aux prescriptions de l´alinéa précédent.

La source normale d´utilisation des installations de ce type est un réseau d´eau public répondant aux caractéris-
tiques définies à l´article précédent (installations de classe IA).
Dans le cas où les caractéristiques du réseau d´eau public sont insuffisantes, un surpresseur répondant aux
caractéristiques définies à l´article précédent doit être monté, si cela est autorisé.
Dans le cas où il n´existe pas de réseau d´eau public de caractéristiques satisfaisantes, ou lorsqu´il n´est pas
autorisé d´installer un surpresseur, les sources d´eau définies ci-après peuvent être utilisées :
- Réserve d´eau à charge gravitaire (répondant aux caractéristiques de l´article 5.1.4.1.).
- Pompe automatique (répondant aux caractéristiques de l´article 5.1.4.1).

5.1.4.3 Installations de classe IC


Les installations de ce type doivent être obligatoirement alimentées par deux sources d´eau, chacune d´elles
devant être en mesure d´alimenter l´installation pendant une durée minimale de 120 min. Les pompes et/ou
surpresseurs doivent être entraînés par des moteurs à démarrage automatique alimentés par des sources
d´énergie entièrement indépendantes.
NF S 62-210 - 52 -

5.1.5 Canalisations
Les diamètres des canalisations doivent être calculés sur la base d´une densité d´eau minimale de 2,5 l.m-2.min-1
et sur une surface impliquée de 150 m2.

5.1.6 Dispositions diverses


Sur les installations de classe IC, un indicateur de passage d´eau doit être placé au moins à chaque niveau du
bâtiment sur le réseau de protection afin de limiter au maximum le temps nécessaire à la localisation d´un foyer
d´incendie.
Toutes les vannes d´isolement doivent être équipées d´un dispositif d´alarme sonore et optique qui doit
fonctionnner lorsque lesdites vannes ne sont pas complètement ouvertes.

5.2 Installations de classe II


5.2.1 Généralités
Il est rappelé que la classe II est subdivisée en 4 sous-classes (voir 3.6.2).
La densité d´eau ne doit pas être inférieure à 5 l.m-2.min-1 sur une surface impliquée définie en fonction de ces
sous-classes :

Tableau 5

5.2.2 Sprinkleurs
5.2.2.1 Disposition des sprinkleurs
Les sprinkleurs doivent être disposés de sorte que :
a) la surface maximale protégée par un sprinkleur soit de 12 m2,
b) la distance maximale entre les sprinkleurs des rangées ou entre rangées voisines soit de 4,50 m.
Les sprinkleurs muraux doivent être disposés de telle sorte qu´il y ait au moins un sprinkleur par 9 m2 de
plancher ou fraction de 9 m2 de plancher. Ils doivent, en outre, satisfaire aux prescriptions communes des
articles 4.2.1.2 et 4.2.2.6.4.

5.2.2.2 Restriction d´emploi des sprinkleurs « spray »


Sauf autorisation préalable du prescripteur, l´utilisation de sprinkleurs à pulvérisation moyenne (« spray ») dans les
locaux où la charpente métallique est nue, ainsi que dans ceux où la sous-face de la toiture est combustible, est à
éviter.

5.2.2.3 Protection des espaces cachés


La protection des espaces cachés (voir 4.1.3) doit répondre aux conditions du tableau 6 ci-après :

Tableau 6
- 53 - NF S 62-210

5.2.2.4 Stock de sprinkleurs de rechange


Le stock minimal de sprinkleurs de rechange (voir 4.2.2.7) est de 24 sprinkleurs.

5.2.3 Postes de contrôle


Pour limiter l´étendue de la zone susceptible d´être mise hors service, la surface contrôlée par un poste de
contrôle est limitée à 7 500 m2 de plancher. Toutefois, le nombre maximum de sprinkleurs commandés par un
poste de contrôle ne doit pas dépasser 1 000, et dans le cas de poste de contrôle alternatif ou à air ne doit pas
dépasser 500 (cas du poste avec accélérateur ou exhausteur) ou 250 (cas du poste sans accélérateur ou
exhausteur).

5.2.4 Sources d´eau


Les caractéristiques des sources d´eau sont déterminées de la manière suivante :
Source A :
Lorsqu´elle est constituée par :

- un réservoir sous pression : celui-ci doit contenir 15 m3 d´eau au minimum,


- le réseau d´eau public : son débit ne doit pas être inférieur à 20 m3/h,

- un surpresseur à moteur électrique : son débit ne doit pas être inférieur à 20 m3/h,
- une pompe électrique : son débit ne doit pas être inférieur à 20 m3/h et la réserve doit être d´au moins 10 m3.

Source B :
Elle doit être en mesure de fournir à la surface impliquée les quantités d´eau définies ci-dessus pendant 60 min.
La source d´eau doit être conforme aux prescriptions du chapitre 4.4.

5.2.5 Canalisations
Les diamètres des canalisations doivent être calculés sur la base d´une densité d´eau minimale de 5 l.m-2.min-1
et sur une surface impliquée de 216 m2 pour les sous-classes IIA, IIB et IIC et 360 m2 pour la sous-classe IID.
Seule(s) la ou les sources d´eau doivent être recalculées si l´on choisit une surface impliquée différente.

5.3 Installations de classe III


5.3.1 Généralités
5.3.1.1 Sous-classes
Les installations de classe III sont subdivisées en deux sous-classes : (voir 3.6.3)

Sous-classe A :
- Risques considérés comme dangereux en raison des dangers de manutention et/ou de fabrication.
Cette sous-classe est subdivisée en trois groupes (1).

Sous-classe B :
- Risques considérés comme dangereux en raison de la nature des marchandises stockées et/ou des
conditions de stockage.
Cette sous-classe est subdivisée en quatre groupes (1) selon la nature des marchandises.

(1) Le fascicule de documentation S 62-214 donne un exemple de classification.


NF S 62-210 - 54 -

5.3.1.2 Densité d´eau et surface impliquée


Les valeurs de la densité d´eau et les surfaces impliquées sont données pour :

A- Les installations de la sous-classe A par le tableau 7 ci-après :


Tableau 7

B - Les installations de la sous-classe B, suivant la nature et la hauteur de stockage (1) par le tableau 8 ci-après :

Tableau 8

5.3.1.2.1 Limites de la protection unique sous toiture


Les hauteurs maximales indiquées dans le tableau 8 sont considérées comme des limites à l´efficacité du
système sprinkleur lorsqu´un seul réseau sous plafond est installé. Pour les hauteurs de stockage dépassant ces
limites, deux solutions sont acceptables.
a) dans le cas de stockage sur rayonnages fixes : protection complémentaire à des niveaux intermédiaires avec
obligatoirement des réseaux sous eau ou installation à préaction généralisée (par exemple, locaux de
stockage non chauffés).
Il est à noter que même lorsqu´elle n´est pas obligatoire, la pose de sprinkleurs à l´intérieur des rayonnages
accroît l´efficacité de la protection et, dans de nombreux cas, permet de réduire les caractéristiques des
sources d´eau.
b) dans le cas de marchandises empilées librement ou de stockage palettisé, mais seulement pour les groupes
IIIB1, IIIB2, IIIB3 : protection selon les indications du tableau 9 ci-après en ce qui concerne les densités d´eau
et les surfaces impliquées.

(1) La hauteur à prendre en considération est celle du point le plus haut des marchandises stockées par
rapport au sol.
- 55 - NF S 62-210

Tableau 9

Les hauteurs de stockage supérieures à 10 m pour les groupes IIIB1, IIIB2, IIIB3 et à 4,4 m pour le groupe IIIB4
doivent faire l´objet d´une étude particulière qui devra être soumise au prescripteur.

Bien qu´il soit fortement recommandé dans le cas des installations à réseau unique sous toiture de classe III, de
mettre en place des réseaux sous eau, il est toléré, quand le local n´est pas maintenu hors gel, de prévoir une
installation alternative, sous réserve que la surface impliquée soit augmentée de 25 %.

5.3.1.2.2 Protection complémentaire à des niveaux intermédiaires à l´intérieur des rayonnages


La protection complémentaire à l´intérieur des rayonnages doit alors être réalisée selon les conditions ci-après
(pour la signification des termes, voir figure 24 ci-dessous) :

Figure 24
NF S 62-210 - 56 -

5.3.1.2.2.1 Implantation des sprinkleurs des réseaux intermédiaires


Les sprinkleurs seront implantés (1) :
a) dans le plan horizontal situé entre deux niveaux de palettes,
b) de préférence dans les espaces longitudinaux et si possible à leurs intersections avec les espaces transver-
saux,

c) de manière à conserver un espace libre d´au moins 150 mm entre les diffuseurs et le sommet des produits
stockés sur la palette située au niveau immédiatement inférieur.
d) quinconcés par rapport aux niveaux immédiatement supérieur ou inférieur,

e) protégés de l´arrosage de ceux situés au-dessus au moyen d´un écran étudié pour retenir la chaleur, d´un
diamètre minimal de 0,15 m,
f) L´espacement horizontal des sprinkleurs dans les rangées ne devrait pas excéder 2,80 m.

5.3.1.2.2.2 Implantation des rangées


a) en fonction de la largeur du rayonnage
Si la largeur du rayonnage est :
- inférieure à 4 m, il doit y avoir une rangée de sprinkleurs,
- comprise entre 4 m et 6 m, il doit y avoir deux rangées de sprinkleurs distantes de 2,5 m au plus,
- supérieure à 6 m, une étude spéciale doit être faite et soumise au prescripteur ;
b) en fonction des groupes auxquels appartiennent les marchandises
La distance verticale entre :
- le réseau intermédiaire le plus bas et le sol,
- les réseaux intermédiaires,
- le réseau intermédiaire le plus haut et le haut du stockage,
ne doit pas excéder 4,0 m dans le cas de marchandises de groupes IIIB1, IIIB2 et IIIB3 et 2,4 m pour des
marchandises du groupe IIIB4.

La distance entre le haut du stockage et le déflecteur du réseau sous toiture doit être supérieure ou égale à 1 m.
Lorsque la distance entre le haut du stockage et le réseau sous toiture est supérieure à 3 m, des dispositions
particulières doivent être prises (concentrateur de chaleur, faux-plafond, etc.) (voir figure 25).

(1) Note : Si la géométrie et le pas des casiers ne permettent pas le respect de tout ou partie de ces
prescriptions, des dispositions compensatoires doivent être prises en accord avec le prescripteur (aug-
mentation de la densité d´eau, sprinkleurs en façade, compartimentage, etc).
- 57 - NF S 62-210

Dimensions en mètres

GROUPES IIIB1, IIIB2, IIIB3 GROUPE IIIB4

1,00 m ø D ø 3,00 m

Note : Le symbole . utilisé dans cette figure représente les sprinkleurs.

Figure 25
NF S 62-210 - 58 -

5.3.1.2.2.3 Caractéristiques des installations comportant des réseaux intermédiaires


5.3.1.2.2.3.1 Réseaux sous toiture
Le débit minimal des sprinkleurs sous toiture (ou sous plafond) doit permettre d´assurer une densité d´eau de
7,5 l.m-2.min-1 pour les groupes IIIB1 et IIIB2, 10 l.m-2.min-1 pour le groupe IIIB3, 12,5 l.m-2.min-1 pour le
groupe IIIB4 sur une surface impliquée égale à 260 m2.

5.3.1.2.2.3.2 Réseaux intermédiaires


Les spécifications de pression et de débit des sprinkleurs de réseaux intermédiaires doivent être calculées en
supposant que le sprinkleur le plus défavorisé hydrauliquement fonctionne à une pression au moins égale à
2 bar, lorsque trois sprinkleurs DN 15 mm fonctionnent sur chaque niveau de rangée de réseau intermédiaire
quel que soit le groupe.
Lorsque la largeur des allées est inférieure à 2,7 m (ce qui correspond à un espacement entre charges d´environ
2,40 m), deux rayonnages doivent être supposés concernés ; lorsque la largeur des allées est inférieure à 1,50 m
(ce qui correspond à un espacement entre charges d´environ 1,20 m), trois rayonnages doivent être supposés
concernés.
En aucun cas cependant il ne doit y avoir plus de trois rangées de sprinkleurs intermédiaires à chaque niveau ni
plus de trois niveaux de réseaux intermédiaires, supposés fonctionner simultanément.
Lorsque le stockage ne comporte pas de compartimentage matérialisé par des parois verticales situées dans les
espaces transversaux au moins tous les 20 m, les sprinkleurs doivent être quinconcés dans les deux dimen-
sions.

À titre d´exemple, la température de fonctionnement des sprinkleurs disposés dans les réseaux intermédiaires
devrait être au moins de 68 °C ; celle des sprinkleurs mis en place au plafond devrait être au moins de 93 °C.
La courbe d´arrosage des sprinkleurs disposés dans les réseaux intermédiaires, doit être la plus plate possible,
les sprinkleurs doivent être du type à pulvérisation moyenne (« spray »), ou à diffusion plate (« flat spray »).

Des dispositions doivent être prises pour équilibrer les réseaux hydrauliquement afin que les quantités d´eau
déversées à chaque niveau intermédiaire soient les plus voisines possibles. Cet équilibrage doit prendre en
compte le réseau sous toiture susceptible de fonctionner simultanément avec les réseaux intermédiaires.

5.3.1.2.2.4 Stockage dynamique


La protection de stockage dynamique, c´est-à-dire ne comportant pas d´allées de circulation, doit être soumise
au prescripteur.

5.3.2 Sprinkleurs
5.3.2.1 Types de sprinkleurs autorisés
Les sprinkleurs autorisés sont les sprinkleurs de type conventionnel et à pulvérisation moyenne (« spray ») DN 15 mm
ou DN 20 mm (voir norme NF S 62-211), et dans des cas particuliers (exemple : équilibrage du réseau) DN 10 mm.

5.3.2.2 Disposition des sprinkleurs


Les sprinkleurs doivent être disposés de sorte que :
a) la surface maximale protégée par un sprinkleur soit de 9 m2,
b) la distance maximale entre les sprinkleurs des rangées ou entre les rangées voisines soit de 3,60 m.

5.3.2.3 Restriction d´emploi des sprinkleurs « spray »


Sauf autorisation préalable du prescripteur, l´utilisation de sprinkleurs à pulvérisation moyenne (« spray ») dans
les locaux où la charpente métallique est nue, ainsi que dans ceux où la sous-face de la toiture est combustible,
est à éviter.

5.3.2.4 Stock de sprinkleurs de rechange


Le stock minimal de sprinkleurs de rechange (voir 4.2.2.7) est de 36 sprinkleurs.
- 59 - NF S 62-210

5.3.3 Postes de contrôle


Pour limiter l´étendue de la zone susceptible d´être mise hors service, la surface contrôlée par un poste de
contrôle est limitée à 8000 m2 de plancher. Dans les magasins où la hauteur de stockage est supérieure à 7,7 m,
la surface contrôlée par un poste est limitée à 4 000 m2. Toutefois, le nombre maximum de sprinkleurs
commandés par un poste de contrôle ne doit pas dépasser 1 000 et, dans le cas de poste de contrôle alternatif ou
à air, ne doit pas dépasser 500 (cas du poste avec accélérateur ou exhausteur) ou 250 (cas du poste sans
accélérateur ou exhausteur).
Dans le cas d´installation comportant des réseaux intermédiaires, ceux-ci seront alimentés à partir d´un poste
séparé. Toutefois, lorsque les réseaux intermédiaires ne comportent pas plus de 50 sprinkleurs, ceux-ci
pourront être alimentés à partir des canalisations principales du réseau sous toiture avec une vanne d´arrêt
accessible (à moins de 2,50 m du sol).

Les installations protégeant des locaux de stockage doivent être si possible des installations sous eau.

Note : Dans le cas de locaux de stockage non chauffés et comportant des réseaux intermédiaires, deux
solutions sont possibles :
- installations à préaction,
- installations sous eau avec produit antigel.

5.3.4 Sources d´eau


Les caractéristiques des sources d´eau sont déterminées de la manière suivante :

Source A :
Lorsqu´elle est constituée par :
- un réservoir sous pression : celui-ci doit contenir une quantité d´eau égale au 1/20 de la capacité de la
source B avec un minimum de 15 m3 et un maximum de 30 m3,
- le réseau d´eau public : son débit doit être d´au moins 60 m3/h,
- des réservoirs alimentant des pompes : le débit de chaque pompe ne doit pas être inférieur à 60 m3/h et sa
pression à 6 bar. La réserve doit permettre 30 min de fonctionnement.

Source B :
Elle doit être en mesure de fournir à la surface impliquée les quantités d´eau définies ci-dessus pendant 90 min.
La source d´eau doit être conforme aux prescriptions du chapitre 4.4.

Dans les risques de stockage où des réseaux de protection sont installés à des niveaux intermédiaires à
l´intérieur des rayonnages (voir 5.3.1.2.2.3.2) la quantité d´eau nécessaire doit être calculée de manière à ce que
le réseau de toiture et les réseaux intermédiaires soient alimentés simultanément.

5.3.5 Caractéristiques des pompes


Les caractéristiques des pompes (pression et débit) doivent être conformes aux prescriptions de l´article 4.4.4
mais la pression mesurée avec vanne de refoulement fermée ne doit pas dépasser 10 bar.

5.3.6 Canalisations
Les diamètres des canalisations doivent être calculés en tenant compte des spécifications des chapitres
précédents.
Cas particulier des canalisations du réseau de protection des espaces cachés

Le diamètre des tuyaux alimentant les sprinkleurs des espaces cachés (voir 4.1.3) doit être conforme aux
prescriptions des réseaux de protection des risques installations de classe II (voir 5.2.1).
Les sprinkleurs situés dans l´espace caché et dans le local inférieur ou contigu ne doivent pas, en principe, être
raccordés sur la même rangée.
NF S 62-210 - 60 -

BIBLIOGRAPHIE

NF C 15-100 Installations électriques à basse tension - Règles.


E 37-200 Moteurs alternatifs à combustion interne - Conditions normales de référence - Déclara-
tions de la puissance et des consommations de combustible et d´huile de lubrification.
DTU P 06-003 Règles PS 69 - Règles parasismiques 1969 et annexes.
NF S 61-950 Matériel de détection d´incendie - Détecteurs - Tableaux de signalisation et organes.

NF S 62-201 Robinets d´incendie armés - Règles d´installation.


NF X 10-601 Pompes centrifuges, hélico-centrifuges et hélicoïdes - Code d´essais de réception - Classe C.
NF X 10-602 Pompes centrifuges - hélico-centrifuges et à hélice - Code d´essais de réception - Classe B.

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