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1°) Définitions :
Une combustion est un phénomène chimique qui se produit entre deux corps : l’un
appelé combustible : bois, charbon, hydrocarbure, hydrogène, métaux divers, etc… ; l’autre
comburant : oxygène, chlore, soufre, etc.., en présence d’un troisième facteur : la température.
La combustion peut-être :
1ère phase : le corps combustible est soumis à la chaleur : son aspect extérieur
se modifie, change de couleur et par endroits on voit apparaître de petites
émanations de gaz et de vapeurs blanchâtres ;
3ème phase : les gaz de distillation se font plus rares, l’intensité de la flamme
baisse, le corps brûle en profondeur, c’est l’incandescence.
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Pour les gaz, si la première phase est, bien entendu supprimée, la deuxième peut se
présenter sous deux aspects :
Le feu prend naissance dans de très nombreuses conditions et pour des causes que
l’on peut répartir en :
Causes thermiques ;
Causes mécaniques ;
Causes électriques ;
Causes physiques ;
Causes chimiques ;
Causes biologiques.
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1°) Réaction :
a) Définition :
La réaction au feu est l’ensemble des phénomènes qui se manifestent à partir d’une
élévation de température et qui aboutissement à la désagrégation, puis à l’inflammation des gaz
dégagés par le matériau.
Il s’agit :
du ramollissement ;
de la carbonisation ;
de la pyrolyse ;
d’émission de fumées ou de gaz ;
de la production éventuelle de gouttes enflammées.
b) Classification :
La classification et les essais sont définis par l’arrêté 21 novembre 2002 relatif à la
réaction au feu des produits de construction et d’aménagement abrogeant l’arrêté de base du 30
juin 1983 (JO n° 131 du 1 décembre 1983) modifié par l’arrêté du 28 août 1991 (JO du 19
novembre 1991), par l’arrêté du 27 novembre 1996 (JO n° 300 du 25-26 décembre 1996).
M0, M1, M2, M3, M4 : ces fameux symboles du classement français des
caractéristiques de réaction au feu des matériaux de construction vont devoir progressivement
céder la place aux «EUROCLASSES » qui se substituent désormais aux classements nationaux
des pays de la communauté.
Les textes européens repris par l’arrêté du 21 novembre 2002 distingue deux
catégories de produits :
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Cette distinction vient du fait que les conditions d’emploi et d’essai ainsi que les
supports sont différents.
A1 incombustible A1 fl
incombustible
A2 s1 d0 M0 A2 fl s1 M0
A2 s1 d1 A2 fl s2
A2 s2 d0 B fl
s3 d1 M1 s1 M3
B s1 d0 C fl s2
s2 d1
s3
C s1 d0 D fl s1
s2 d1 M2 s2 M4
s3
D s1 d0 M3
s2 d1 M4
s3 (non gouttant)
E–F M4
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d) Les essais :
Il existe des essais principaux et des essais complémentaires pour les matériaux
spécifiques.
ESSAIS PRINCIPAUX
ESSAIS COMPLEMENTAIRES
Ces essais sont réalisés par des laboratoires agréés, qui établissement un procès-
verbal valable cinq ans.
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La marque de contrôle est matérialisée par l'ensemble des indications suivantes qui
doivent rester parfaitement lisibles :
M1 - NF 002.
Ce marquage existe pour les familles de matériaux suivantes, sans pour autant qu'il
y ait obligation d'y procéder :
profilés plastiques ;
plastiques armés.
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J) Les labels :
Le label NON-FEU n’est pas reconnu par la DDSC, ni par les commissions de
sécurité : il n’apporte pas de garantie supplémentaire par rapport au classement M officiel.
Par contre, le GTFI a été agréé par le ministère de l’industrie puis par le COFRAC
en tant qu’organisme certificateur de qualité pour les produits ignifugés en pot et ignifugés en
usine. C’est la seule marque équivalente à la NF et reconnue par la DDSC.
L’avenir :
Ces essais se traduisent dans les rapports d’essais européens, par des
EUROCLASSES :
A (incombustible) ;
B, C, D, E (combustibles, avec inflammabilité croissante) ;
F (non classé).
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a) Définition :
Définis par l’arrêté du 22 mars 2004 relatif à la résistance au feu des produits,
éléments de construction et d’ouvrages abrogeant l’arrêté du 3 août 1999, ils sont effectués :
- Action thermique :
- Température du four :
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SF° de ¼ h à 6 h ;
PF° de ¼ h à 6 h ;
CF° de ¼ h à 6 h.
C’est par les documents suivants que les méthodes de calculs approuvés sont
décrites, à savoir :
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a) Essais Particuliers approuvés :
Observations :
Concernant les produits de protection rapportés sur les structures métalliques des
études entreprises au CTICM et au CSTB ont montré que l’épaisseur et la densité de produit
influent beaucoup sur le degré de résistance au feu de la structure. Il y a donc nécessité, surtout
pour les bureaux de contrôle, de vérifier les quantités totales de produit mis en œuvre par la
mesure de leur épaisseur et de leur densité, puis de comparer avec les épaisseur et densité
indiquées dans le procès-verbal de caractérisation ou l’avis technique CSTB ou les abaques du
DTU feu/acier (courbes massivités S/V en fonction du degré CF visé)
Eléments porteurs ;
Plafonds ,
Cloisons ,
Fermetures ;
Conduits ;
Clapets ;
Ventilateurs ;
Exutoires de fumées ;
Calfeutrements de pénétrations ,
Ecrans de cantonnement des fumées.
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b) Symboles adoptés au niveau communautaire :
R Capacité portante ;
E Etanchéité au feu ;
I Isolation thermique ;
W Rayonnement ;
M Action mécanique ;
C Fermeture automatique ;
S Passage des fumées ;
G Résistance à la combustion de la suie ;
K Capacité de protection contre l’incendie ;
D Durée de stabilité à température constante ;
DH Durée de stabilité sous la courbe standard température-temps ;
F Fonctionnalité des ventilateurs extracteurs de fumées et de chaleur ;
B Fonctionnalité des exutoires de fumées et de chaleur naturels
a) Travaux Européens – GN 14 :
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La courbe température/temps ainsi que les principales méthodes d’essai (1 pour
chaque élément) sont en cours d’élaboration.
L’instruction technique relative aux façades n° 249 du 21 juin 1982 est venue
compléter le règlement ERP (CO 20) en précisant les exigences relatives à la résistance à la
propagation du feu par les façades, et elle donne les solutions techniques ne nécessitant pas de
vérifications expérimentales au moyen de l’essai LEPIR 2, défini par l’arrêté du 10 septembre
1970 pour l’évaluation du C + D et notamment le comportement au feu de l’accrochage (article
CO 21 § 1).
Les essais sont effectués dans une construction à deux niveau, appelées LEPIR 2
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(Local Expérimental Pour Incendie Réel à deux niveaux) :
a) Les couvertures :
L’essai est destiné aux couvertures combustibles. L’arrêté du 14 février 2003 relatif
à la performance des toitures et couvertures de toiture exposées à un incendie extérieur abroge
l’arrêté du 10 septembre 1970.
Ce nouvel arrêté complète l’article CO 17 du règlement de sécurité et donne la
méthodologie d’essai de détermination des coefficients T de pénétration et i de propagation sur
la couverture. Il a été introduit la notion de gamme de pentes valable pour un classement donné.
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L’arrêté du 21 juillet 1994 (JO du 3 septembre 1994) conserve les notions de câbles
C 1 (réaction au feu) et CR 1 (résistance au feu), ou bien nappes classés C, ou bien selon le
pouvoir fumigène dû à leurs fumées.
soit un certificat, soit un procès-verbal de réaction au feu, pour les câbles C 1 ;
soit une simple déclaration de conformité du fabricant, pour les câbles C 2 ;
Les laboratoires agréés sont le LCIE, le CSTB, la RATP, pour les nappes le
CNPP, pour la fumée la RATP.
L’arrêté du 21 juillet 1994 (JO du 5 août 1994) qui détermine la norme NFS 61-
937 et remplace l’Instruction technique n° 247 de la circulaire du 3 mars 1982 relative aux
instructions techniques prévues dans le règlement de sécurité des établissements recevant du
public, décrit les essais de mécaniques de déclenchement et leurs alimentations.
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