Vous êtes sur la page 1sur 24

OYENS DE SECOURS

Les produits extincteurs

En fonction de ces classes de feux, on utilise différents produits extincteurs. Ce sont :

l'eau,
les mousses,
les poudres sèches,
l'anhydride carbonique
les hydrocarbures halogénés

L'eau

C'est le principal agent extincteur des feux de type A. Elle peut être utilisée à l'état naturel ou avec l'adjonction d'un
additif pour améliorer son pouvoir extincteur.

Eau naturelle:

- en jet diffusé qui provoque le refroidissement d'une surface importante,

- en jet bâton pour abattre les flammes.

Eau mouillante:

eau + produit : accroît l'effet de refroidissement par augmentation de l'étalement.

Eau avec des produits retardants :

lors de feux de forêts, l'addition de produits à base d'argile dits retardants permet de ralentir
la propagation des flammes.

La mousse

La mousse est un agent extincteur qui agit par isolement par rapport à l'air donc par étouffement et dans une
certaine mesure par refroidissement. Elle est efficace sur les feux de classe B. Il existe deux sortes de mousses.

Les mousses physiques :

Appelées parfois mousses mécaniques, elles sont obtenues par brassage d'un courant d'air et d'un courant d'eau
sous pression dans lequel a été incorporé une certaine quantité d'émulseur. Les mousses physiques sont classées
suivant leur foisonnement (rapport volume de mousse par rapport au volume eau-émulseur).

5 à 15 mousse ordinaire à bas


foisonnement
50 à 350 moyen foisonnement
500 à 1000 haut foisonnement
Poudres

A base de sels ammoniacaux magnésiens, elles agissent par étouffement. Les produits classiques sont efficaces
sur les feux de classe A-B et C.

CO2 liquéfié ou neige carbonique

Il agit par souffle, étouffement et refroidissement. Il est efficace sur tous les feux de classe B, ainsi que sur les feux
présentant des risques électriques.

Hydrocarbures halogénés ou halons

Ce sont des hydrocarbures renfermant des produits tels que le fluor, le brome ou le chlore qui agissent par
inhibition de la flamme. Leur mise en action en grande quantité est souvent délicate et les produits de
décomposition peuvent être toxiques ou corrosifs. Ils sont utilisés pour la défense des archives, des salles
d'ordinateurs.

Liquide ignifugé

C'est une mousse produite par la réaction chimique

Inconvénients :

Comme la mousse physique, il est conducteur de 'électricité


:
craint le gel,

est corrosif.

Le C02

Le C02 est un gaz inerte, incombustible et incomburant. Il n'entretient pas la combustion.

Etat physique du C02

Il est liquide :

- à son point critique où il atteint 74 bars de pression

- à son point triple -57°C où il a une pression de 6,2 bars

Il est gazeux au dessus de 31°55.

Projeté à l'extérieur, il se détend sous forme de neige qui se transforme en gaz à la température ambiante et qui
rend l'atmosphère incomburante autour d'un foyer d'incendie.

Mode d'action des produits extincteurs

Les produits extincteurs agissent par :


Refroidissement :

L'eau se vaporise au contact du foyer en absorbant une grande quantité de chaleur. C'est le cas des extincteurs à
eau (jet plein ou diffusé) et anhydride carbonique.

Souffle :

L'effet mécanique obtenu par pression d'un jet de liquide ou de gaz, provoque le décollement de la flamme.

Étouffement :

L'action des mousses, par exemple, qui diminue le pourcentage d'oxygène et augmente la teneur en vapeur d'eau.

Inhibition :

C'est la neutralisation de l'oxygène de l'air par le produit extincteur. Le foyer privé de cet oxygène est asphyxié
(action des halons et du C02).

Moyens d'extinction

Les moyens d'extinction sont choisis parmi les suivants :

points d'eau,
bouches et poteaux d'incendie,
appareils mobiles,
robinets d'incendie armés,
colonnes sèches et colonnes en charge,
déversoirs ponctuels,
installation d'extinction automatique ou à commande manuelle,
éléments de construction irrigués,
moyens divers (sable, couvertures, etc.)

Points d'eau

Les points d'eau sont constitués :

- de bouches ou poteaux d'incendie normalisés,

- de réserves naturelles ou artificielles : cours d'eau aménagés, bassins, citernes, etc.

Ils doivent être facilement accessibles en permanence et largement signalés.

Bouches d'incendie

Les bouches d'incendie sont des appareils branchés sur des canalisations d'eau de ville. Elles ont un débit
théorique de 60m3/heure. Elles se composent d'un tuyau métallique de diamètre 100 mm, qui relie la canalisation
à un orifice d'écoulement situé à la surface du sol. Cet orifice est enfermé dans un coffre dont le couvercle est
relevable. Ce coffre contient un carré pour manoeuvrer un régulateur permettant d'agir sur une soupape qui
permet ou empêche l'arrivée d'eau. Cette soupape est située à un mètre du sol au moins, pour éviter le gel.
Poteaux d'incendie

Ils assument les mêmes fonctions et possèdent les mêmes caractéristiques que les bouches. Toutefois, ils
comportent une partie de 0.75 mètre au dessus du sol comprenant une prise de 100 mm et deux prises de 65 mm.

Réserves d'eau

Ce sont :

- soit des points d'aspiration aménagés permettant l'accès des véhicules des sapeurs-
pompiers pour utiliser l'eau des cours d'eau, des étangs, lacs, etc.

- soit des bassins ou citernes d'au moins 120m3, aménagés dans des lieux démunis de
canalisations pouvant être utilisées en cas d'incendie.

Appareils mobiles : Extincteurs

Ces appareils situés de préférence dans les dégagements, en des endroits bien visibles et facilement accessibles,
ne doivent pas apporter de gêne à la circulation des personnes. Ce sont généralement des extincteurs
(éventuellement des seaux-pompes). Un extincteur est un appareil qui permet de projeter, sous l'effet d'une
pression intérieure, et de diriger un agent extincteur sur un foyer d'incendie. Cette pression peut être fournie, soit
par une compression préalable, soit par une réaction chimique, ou la libération d'un gaz auxiliaire, soit enfin, par la
manoeuvre d'une pompe.

Classification et désignation

Les extincteurs sont classés et choisis en fonction de :

L'agent extincteur contenu :

- mousse,
- liquide ignifugé,
- eau (jet plein),
- eau pulvérisée, eau avec additif (jet plein),
- eau avec additif (jet diffusé),
- poudre,
- anhydride carbonique (C02),
- hydrocarbures halogénés.

Leur pouvoir extincteur

- extincteur portatif : extincteur dont la masse est inférieure à 16 kg


- extincteur portable : extincteur dont la masse est comprise entre 16 et
26 kg
- extincteur dorsal : extincteur dont la masse est inférieure à 30 kg
- extincteur sur roue : extincteur trop volumineux pour être porté par
l'utilisateur et par conséquent, équipé de roues afin d'être mobile

Utilisation des Agents Extincteurs en fonction des Classes de Feux

AGENTS EXTINCTEURS CLASSE DE FEUX

A B C D

Poudres x x

Poudres polyvalentes x x x

Poudres spéciales x

Eau-jet-plein x

Eau-jet pulvérisé avec ou sans additif x x

Mousses physiques x x

Mousses physiques type "Eau légère" x x

Vapeur d'eau x

Anhydride carbonique x x x

Halons 1211 et 1301 x (7) x x

Azote x x

Argon x

Agents extincteurs spéciaux x

Procédé NEVE x x

(7) Dans le cas de feux de surface, l'extinction est obtenue avec les halons 1211 et
1301. Par contre, lorsqu'il s'agit de feux profonds, ces 2 agents extincteurs permettent
seulement, sauf exception, un certain contrôle du foyer.

Sur chaque extincteur est indiqué la surface théorique qu'il peut éteindre.

D'autres éléments peuvent intervenir :

la conductibilité électrique,
la portée efficace,
la sensibilité aux agents
extincteurs,
la toxicité,
les dégâts possibles,
la conservation
Nombre d'extincteurs à prévoir :

En moyenne et pour des extincteurs de 9 litres à eau, pour les feux de classe A, et 9 kg pour les feux de classe B,
il faut :

Pour les risques industriels : 1 appareil par 150 et fraction de 150 m2

Pour le tertiaire : 1 appareil par 250 m2

La distance maximale à parcourir pour atteindre un extincteur est :

10 mètres dans le premier cas

15 mètres dans le second cas

SCHEMA N° 1 - EXTINCTEUR A SPARKLET


SCHEMA N°2 - EXTINCTEUR A PRESSION PERMANENTE
Robinets d'incendie armés (R.I.A.)

Un robinet d'incendie armé (R.I.A.) est un équipement de premier secours alimenté en eau, pour la lutte contre le
feu, utilisable par un personnel qualifié ou non.

Un robinet d'incendie armé se compose :


d'un dévidoir à alimentation axiale,

d'un robinet d'arrêt pour fermeture de l'alimentation,

d'une longueur élémentaire de tuyau semi-rigide de 20 ou 30m

d'une clé tricoise et de son support, le cas échéant,

d'un seau et de son support,

éventuellement d'une hache d'incendie.

Les robinets d'incendie armés sont de trois types : fixes, orientables, pivotants.

Dans chaque type, il existe trois diamètres nominaux : DN19mm, DN25mm, DN40mm

Installation

Les R.I.A., doivent être placés de préférence à l'intérieur des bâtiments, près des entrées, au rez-de-chaussée, ou
sur les paliers d'étage, de façon à être le plus près possible, mais à l'extérieur des locaux à protéger. Le nombre et
le choix de leurs emplacements doivent être tels que toute la surface puisse être efficacement atteinte.

On doit pouvoir atteindre tout point par au moins deux jets des R.I.A. Leur accès doit être facile et leurs abords
doivent être constamment dégagés.

Alimentation, entretien et vérification

Le R.I.A. est alimenté par une canalisation d'eau desservie par conduite publique, ou par réservoir élevé ou sous
pression. La pression minimum doit être d'au moins 2.5 bars, la pression maximum de 4.5 bars. Des essais
mensuels doivent être effectués et la pression relevée doit être inscrite dans un registre spécial.
Colonnes sèches

Les colonnes sèches sont des tuyauteries fixes et rigides, installées dans diverses constructions (habitations au
moins de 28 mètres, bâtiments industriels, établissements recevant du public, au moins de 18 mètres) et destinées
à faciliter l'intervention des sapeurs-pompiers. Elles sont raccordées aux tuyaux souples pour

être mises en charge au moment de l'emploi.

Une colonne sèche comprend :

• la colonne proprement dite

Elle est placée dans une zone protégée (dispositif d'accès à l'escalier, escalier lui-même, gaine à proximité du
dispositif d'accès) et a un tracé vertical. Son diamètre est de 65 mm ou de 100 mm. Elle est "montante" si elle
dessert des niveaux

supérieurs, elle est "descendante" si elle dessert des niveaux inférieurs. On doit avoir une colonne sèche par
escalier.

• le raccord d'alimentation

Il permet d'alimenter en eau la colonne. Il se trouve dans un endroit facilement accessible aux sapeurs-pompiers
et permet dans tous les cas le branchement aisé des tuyaux souples. Il est placé à une hauteur comprise entre
0.80 mètre et 1.50 mètre de son niveau d'accès.

• des prises d'incendie aux différents niveaux

Il est souhaitable que le niveau d'accès du raccord d'alimentation soit celui des véhicules des sapeurs pompiers.
Le raccord d'alimentation est signalé par l'indication "colonne sèche", très apparente, située au niveau du raccord
en caractères de couleur rouge sur fond blanc. Il doit généralement être situé à moins de 60 mètres d'une bouche
ou d'un poteau d'incendie. Les prises d'incendie sont situées à tous les niveaux, dans les escaliers ou dans les
dispositifs d'accès aux escaliers, selon la construction. Elles sont de deux sortes :

- soit d'un diamètre de 40 (simple ou double),

- soit d'un diamètre de 65 (simple)

Colonnes en charge (ou colonnes


humides)

Les colonnes en charge sont des tuyauteries fixes et rigides, reliées à des réservoirs, à des pompes, à des
surpresseurs ou à tout autre dispositif permettant d'alimenter les lances des sapeurs-pompiers

La colonne en charge n'est qu'une partie d'une installation de protection contre l'incendie qui comprend au
minimum :

• deux colonnes proprement dites,


• une réserve d'eau potable,
• dispositif d'alimentation.

La colonne doit être installée dans une zone protégée (dispositif d'accès à l'escalier, escalier lui-même, gaine à
proximité du dispositif d'accès) et à un tracé vertical. Elle est, elle même, protégée contre le gel.
Les prises d'incendie sont établies pour desservir chaque niveau. Elles sont situées dans les escaliers ou dans le
dispositif d'accès aux escaliers. Leurs abords doivent être libres de tout obstacle.

EMPLOI DES COLONNES SECHES ET HUMIDES

Colonnes sèches

DIAMETRE DIAMETRE PRISE DESTINATION


NOMINAL
D1INCENDIE
DE LA CS
65 100 40 65

1 1 Habitations entre 28 et 50 mètres

1 2 Magasin généraux Si H> ou =20 m

1 2 Magasin généraux particulièrement importants

1 2 GH0 < 50 mètres ~ Autres IGH < 50 mètres si

compartiments < 750 mètres2


1 2 1 Autres IGH > 50 mètres

1 2 1 Parcs de stationnement

- + 5 Niveaux en élévation

- - 4 niveaux en sous sol


1 2 ERP> 18 mètres:

- obligatoire: 0.P.W.T.U

- éventuellement: L.M.V

Colonnes humides

Immeubles de plus de 50 m de hauteur, diamètre nominal des colonnes : 100mm.

Prises d'incendie à chaque niveau Destination


∅ 40 ∅ 65

2 1 • GHA et niveaux habitation des GHZ

• autres IGH, Si compartiments <750 m2


2 1 • autres IGH
SCHEMA

Schéma de principe d'un local de surpression


pour colonnes humides

Déversoirs ponctuels

Les déversoirs ponctuels sont des systèmes destinés à inonder des locaux où l'incendie est susceptible de se
développer rapidement. Généralement installés dans la cage de scène des théâtres, ils doivent fournir au
minimum 10 litres/minute/m2 et doivent être commandés par deux robinets de mise en oeuvre situés l'un à
l'intérieur, l'autre à l'extérieur du local desservi sous une pression de 0.5 bar et un débit minimum de 15 m3/heure.

Installations d'extinction automatique (à eau, type Sprinkleur)

Principe:

Dans les locaux de grande dimension et de charge calorifique élevée, la protection peut-être assurée par une
installation automatique fixe d'extinction à eau dite SPRINKLEUR qui permet l'arrosage d'une surface impliquée
par une quantité d'eau par minute et par mètre carré.

Description:

Une installation fixe d'extinction automatique à eau (E.A.I) se compose principalement :

- d'un ensemble de tuyauteries parsemé de systèmes d'arrosage automatique dits Sprinkleur,

- de deux sources d'eau indépendantes,

- d'un système de maintien en pression,

- d'un poste de contrôle.

Fonctionnement :
La chaleur dégagée par un incendie fait fondre l'obturateur du jet des têtes de Sprinkleur, ce qui entraîne la mise
en route des pompes et l'arrosage par les têtes extinctrices.

Alimentation - entretien et vérification :

Les E.A.I sont alimentées par deux sources d'eau indépendantes, qui doivent assurer un débit minimum de 2.5
litres/minute sur une surface minimum de 150 m2, pendant 1 heure. Ce débit peut être contrôlé :

- à la source

- aux points les plus défavorisés de l'installation.

SCHEMA D'UNE INSTALLATION DE SPRINKLEURS

Sprinkleurs - Types d'installations

Installations sous eau

Canalisations remplies en permanence d'eau sous pression (pas de gel)

Installations sous air

Canalisations remplies d'air comprimé.

Installations alternative

Air comprimé pendant les périodes de gel

Eau pendant les autres périodes.

Installation à préaction
Fonctionnement en deux temps :

1 / Envahissement par l'eau du réseau de protection,

2 / Fonctionnement conventionnel.

- évite les projections d'eau inutile

- pas d'équipe mise en eau conventionnelle

- rupture accidentelle pas d'eau

- délai réduit d'arrivée de l'eau.

Installations déluge

Protection de risques spéciaux.

Durée de validité des installations

Doivent être révisées tous les 30 ans. Font l'objet d'un certificat et d'une réception.

L'alimentation en eau

Elle doit être permanente, en eau sous pression, par bacs de pression et conduite de ville.

Pour éviter le risque de gel, dans les locaux non chauffés, on remplace l'eau, en aval du poste de contrôle par de
l'air sous pression.

L'ouverture d'un SPRINKLEUR laisse échapper l'air poussé par l'eau, la pression baisse et l'alarme se déclenche.

Immédiatement derrière l'air, l'eau s'écoule, en pression, et arrose le foyer d'incendie.

Eléments d'une installation d'extincteurs automatique à eau

Têtes d'extincteurs
Source d'eau
Canalisation
Poste de contrôle

Têtes d'extincteurs

La tête d'extincteur est à la fois un détecteur et un extincteur. Ce sont des systèmes de clapets s'ouvrant
automatiquement lorsqu'ils subissent une température fixée à l'avance, le plus souvent 68°, soit 50° au dessus de
la température normale du local considéré

Clapets
Le clapet est maintenu soit par des leviers solidaires par un alliage fusible, soit par une ampoule de verre remplie
de liquide (alcool).

Diffuseurs

Un diffuseur en forme de couronne où vient se briser le jet en pression sortant de la canalisation.

Il provoque la division de l'eau en gouttes sont la retombée à la forme paraboloïde, ouvert vers le bas.

En même temps, on obtient un arrosage non négligeable du plafond. La tête d'extincteur est installée de manière à
recouvrir efficacement une surface de 16 m2 au sol.

Le diamètre de la canalisation arrivant à la tête d'extincteur est de 25 mm. Le diamètre de l'orifice de la tête
d'extincteur est de 12,5 mm. Le débit d'eau, par tête est de 75 litres/mn pour une pression de 1 bar et de 50
litres/mn pour une pression de 0,5 bar.

Les postes de contrôle

Un poste de contrôle comporte:

- une vanne d'arrêt,

- un clapet d'alarme,

- un manomètre,

- une turbine hydraulique entraînant un gong d'alarme,

- une vanne de vidange et une vanne d'essai de gong.

Les sources d'eau

Les sources d'eau doivent être sûres et toujours en mesure d'assurer automatiquement les pressions et les débits
requis.

Les sources d'eau admises sont :

- eau de ville

- réservoirs élevés,

- pompes automatiques (électriques, diesel)

- bacs de pression.

L'alimentation électrique des surpresseurs doit être secourue.


Généralités

Plus que centenaire, les installations du type GRINNELL sont les plus répandues.

Pratiquement une telle installation, bien entretenue, met l'ensemble d'un établissement à l'abri d'un sinistre total.

Principe de fonctionnement

A une certaine époque, les installations étaient constituées par des tuyaux percés de trous que l'on disposait dans
des locaux dangereux.

Ces tuyaux étaient reliés à une source d'eau par l'intermédiaire d'une vanne manoeuvrée manuellement ou
automatiquement par un système de contrepoids tenu par une ficelle.

Brûlant, la ficelle libérait le contrepoids et la vanne s'ouvrait automatiquement.

L'inconvénient de ce dispositif était de libérer une grande quantité d'eau, chaque trou livrant le passage à celle-ci.
Actuellement, les installations modernes permettent de limiter le déversement d'eau, à un seul "trou" remplacé par
un appareil "détecteur et arroseur" qui se déclenche dès que la température, à son niveau, atteint +70° ou -4°C.

La température et ses accroissements se faisant sentir plus particulièrement en partie haute des locaux (plafonds),
ceux -ci sont munis de rampes à eau portant des têtes d'extincteurs ou "SPRINKLEUR".

L'ouverture d'un "SPRINKLEUR" provoque dans le réseau de canalisations une "baisse de pression". C'est ce
phénomène qui est utilisé pour déclencher l'alarme, grâce à un poste de contrôle.

Sprinkleurs - Différents types

Sprinkleurs spéciaux pour la température de


déclenchement
Sprinkleurs spéciaux par la forme du jet
Sprinkleurs spéciaux pour la pulvérisation
Sprinkleurs rapides
Sprinkleurs anti-gel
Sprinkleur ON-OFF
Sprinkleurs décoratifs
Sprinkleurs ouverts
Sprinkleurs à revêtements spéciaux.

Sprinkleurs et pulvérisateurs : définitions

- SPRINKLEUR : orifice destiné au passage de l'eau, diamètre important (10mm minimum), pulvérisation se
brisant sur un déflecteur.

- PULVERISATEUR : orifice destiné au passage de l'eau, diamètre petit (2-3 mm)


Sprinkleurs spéciaux par la température de déclenchement:

Action à 100°C, 140°C, 180°C, 220°C, 260°C

Utile dans les locaux où la température ambiante dépasse la normale (chaufferie, séchoirs, etc.)

Exemple : Un four industriel peut provoquer lors de l'ouverture de la porte une surchauffe importante à laquelle on
fait face en posant un sprinkleur à 260°C à droite de la porte, puis des sprinkleurs à 180°C, des 100°C plus loin et
enfin des standards à 68°C.

Nota : des couleurs déterminent la température (rouge 68°, vert 95°, bleu 141°, etc.

Sprinkleurs spéciaux par la forme du jet

- Sprinkleurs muraux qui arrosent sur 180° : sont utilisés pour éviter l'arrosage d'une zone (armoire électrique)

- Sprinkleurs à Jet Allongé : la masse arrosée n'est plus un cercle mais un rectangle.

- Sprinkleurs à Jet de Lame : utilisé pour le refroidissement des surfaces

- Sprinkleurs à Angle d'arrosage Réduit : dont l'angle du jet est de 90 ou 60°.

Sprinkleurs spéciaux pour la pulvérisation

- à fine pulvérisation : la moyenne ou grande vitesse, indiqués pour les feux d'hydrocarbures (car la force de leur
jet crée une émulsion du liquide en feu)

- à grosses gouttes : sont efficaces sur des hauteurs importantes car dans le cas d'une pulvérisation : une
évaporation partielle peut conduire à une faible extinction.

Sprinkleurs rapides

Deux RAPIDE : déclenchement en 1'30"


catégories:
TRES RAPIDE : déclenchement en 50"

Sprinkleurs anti-gel

Un montage spécial intercalant une rallonge entre le sprinkleur et la rampe sous eau qui est maintenue en
pression d'air.

Exemple : chambres froides s'inscrivant dans un volume chauffé.

Nota : la rallonge varie de 0,05m à 1m suivant la configuration des lieux.

Sprinkleurs ON-OFF

Ce terme américain s'applique à des sprinkleurs qui s'ouvrent quand la température de référence est dépassée et
se referment quand la température repasse en dessous, grâce à l'action du sprinkleur.
Leur emploi permet:

- soit de réduire les dégâts des eaux au strict minimum,

- soit de faire des économies d'eau.

Sprinkleurs décoratifs

Répondent à des considérations esthétiques consécutives à l'emploi de plus en plus fréquent (hôtels, salles
d'exposition, aéroports, locaux sportifs);

On trouve:

- Sprinkleurs chrome ou bronze poli avec rosage

- Sprinkleurs chrome ou bronze poli avec rosage semi encastré

- Sprinkleurs invisibles muni d'un cache dont la teinte peut être choisie et dont la température est réglée à 20° en
dessous du sprinkleur

Sprinkleurs ouverts

Ce sont des sprinkleurs sans fusible, ils sont utilisés avec des vannes d'alarmes spéciales type déluge.

On trouve:

- les sprinkleurs à très grande vitesse qui forment un brouillard,

- les sprinkleurs mousse qui donnent après adjonction d'un émulseur, de la mousse.

Ils s'emploient pour des extinctions de feux d'hydrocarburres, solvants, transformateurs, etc...

Sprinkleurs à revêtement spéciaux

Recouverts soit d'alliage à base de plomb, soit de cuivre, soit les deux à la fois, de façon à ne pas modifier la
température de déclenchement tout en protégeant des ambiances corrosives.
Asservissement des dispositifs

• Asservir les dispositifs annexes de protection incendie et de transmission d'alerte

Le tableau de signalisation étant destiné principalement à surveiller le bon état de fonctionnement de l'installation
et à donner l'alarme, il doit être placé bien en évidence dans un local occupé en permanence et situé près de
l'accès à l'établissement.

• Les alimentations électriques

La condition même de fonctionnement sans intermittence d'une installation de détection d'incendie exige la
continuité absolue de l'alimentation en énergie électrique du tableau de signalisation et d'alarme.

• Source principale

L'énergie électrique est normalement fournie par le réseau E.D.F.

• Source secours

Elle est prévue pour pallier toute défaillance du réseau et entre automatiquement en service dès le défaut de celui-
ci. Elle doit être capable de maintenir l'installation de détection en état de fonctionnement pendant le temps de
coupure du réseau avec une autonomie d'au moins 12 heures.

• Source de contrôle

Toute défaillance simultanée des deux sources est signalée par une troisième source dite "source de contrôle".
Constituée par une batterie de piles à longue durée ou un petit accumulateur sec, elle actionne automatiquement
un signal sonore indépendant quand le réseau et la source de secours sont en panne.

• Les dispositifs annexes

Ils sont de deux ordres, suivant qu'ils sont asservis par les détecteurs ou par le tableau de signalisation.

• Les détecteurs

Ce sont des appareils électroniques qui assurent la surveillance d'un emplacement ou d'une zone bien déterminée
et communiquent leurs informations à la centrale qui les traduits en alarme.

• Les fileries de liaison


Elles transmettent les informations des détecteurs vers le tableau de signalisation.

• Le tableau d'alarme et de signalisation

C'est le cerveau du système qui reçoit l'information des détecteurs et permet de localiser l'incendie. Il doit assurer
les fonctions suivantes :

- Alimenter électriquement des détecteurs et des asservissements

Ils assurent en permanence l'énergie nécessaire au fonctionnement de détecteurs qui travaillent en très
basse tension (12 à 24 V)

- Signaler les alarmes et les dérangements par une visualisation lumineuse et sonore :

- des détecteurs
- des canalisations d'alimentation électriques et fileries de
liaison,
- un tableau d'alarme et de signalisation,
- des sources électriques,
- des dispositifs annexes asservis.

• Eléments asservis aux détecteurs

Ce sont principalement les répétiteurs d'action qui s'allument en cas de fonctionnement du détecteur dont certains
peuvent agir sur la commande électrique d'un organe de sécurité (volet de désenfumage par exemple).

• Eléments asservis au tableau de signalisation

les tableaux répétiteurs et les synoptiques,

les dispositifs de commande à distance de :

- la fermeture automatique de porte coupe-feu


- l'ouverture des exutoires de filmée,
- la mise en oeuvre des extracteurs de fumée,
- l'arrêt automatique des machineries,
- le non-stop des ascenseurs.

les dispositifs d'extinction,

les alarmes sonores ou lumineuses à distance.

Nota :

Une installation de détection DOIT toujours être installée en complément d'un poste de gardiennage
PERMANENT.

Détecteurs de gaz de combustion et de


fumées

Détecteurs ioniques:

La combustion produit des gaz et fumées (aérosols) composés de molécules qui interfèrent dans le champ
électrique crée par une mini source radioactive.

La diminution de l'intensité du courant est à l'origine d'un signal donné par le détecteur.

Détecteurs optiques de fumées :

Ce sont des détecteurs qui utilisent deux phénomènes :

- La variation de quantité de lumière

- La création d'une force électromotrice due à l'apparition de fumée dans une cellule photoélectrique.

Ces détecteurs sont ceux qui permettent de détecter le sinistre dans sa première phase et sont très efficaces pour
feux couvants ou à évolution lente.

Détecteurs de flamme

Ce sont des systèmes qui réagissent aux rayons infrarouges principalement, mais aussi aux ultraviolets provoqués
par les incendies.

Ils sont utiles dans les locaux élevés et dans les grands volumes où la chaleur et la fumée tardent à se faire sentir
ou se concentrer.

Détecteurs thermiques :

Détecteurs thermostatiques

Ils fonctionnent par interruption du courant traversant un alliage dont un des composants fond à une
température bien définie.

Ces détecteurs ne fonctionnent toutefois que lorsque le foyer est dans une phase bien avancée.
Ils sont employés généralement pour la surveillance des risques extérieurs (transformateurs), de locaux
dont la température est élevée (séchoirs, étuves), en atmosphère marine, corrosive ou très
poussiéreuse, ou encore dans laquelle l'élévation de température, en cas d'incendie, serait très rapide
(hydrocarbures, silos à copeaux).

Détecteurs thermovélocimétriques

Ils fonctionnent, non pour une valeur déterminée de la température, mais pour une élévation anormale
et rapide de cette température (5 à 10° par minute).

Ils sont employés principalement dans les parcs de stationnement.

Vous aimerez peut-être aussi