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Equipements du bâti (protection des bâtiments contre incendie, département d’architecture de Jijel 2022/2023)

Protection des bâtiments contre incendie


’Désenfumage’

I. GENERALITE :

L'incendie est une réaction chimique de combustion qui se développe généralement de façon
désordonnée et sans que l'on puisse la contrôler. Cette combustion résulte de la combinaison d'un
corps combustible avec un comburant, en présence d'une énergie d'activation. C'est une réaction
exothermique.

Le mécanisme de l'incendie est schématiquement représenté par le triangle du feu :

Composantes du triangle du feu :

 Combustible : corps qui a la particularité de brûler, ce sont généralement des composés du


carbone et de l'hydrogène.

 Comburant : corps simple qui, mis en présence d'un combustible, permet puis entretient la
combustion. Le plus répandu est l'oxygène.

 Source d'énergie : quantité de chaleur nécessaire pour démarrer la combustion.

La soustraction de l'un de ces éléments entraîne l'extinction immédiate du feu.

Figure 1. Principe de l’incendie

II. SYSTEME D’EXTINCTION :

II.1. Introduction :

L’extinction d’un feu passe par la maitrise d’au moins des trois paramètres suivants :

o Eliminer les produits combustibles situés à proximité pour éviter toute propagation ou
explosion.
o Abaisser la température.
o Eliminer le comburant (dans tous les cas pratiques nous concernant : l’oxygène).

La classification des feux est déterminée selon les normes NFS 61901 et 60100 et le comité
Européen de Normalisation (EN2)
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Classe A : ou feux secs : bois, papier, chiffons, charbon.

Ce sont des feux de matériaux solides, généralement de nature organique, dont la combustion se
fait normalement avec formation de braises et préchauffage avant inflammation.

Classe B : ou feux gras : hydrocarbures liquides, matières plastiques.

Il s’agit de feux de liquides ou de solides liquéfiables

Classe C : ou feux de gaz : propane, méthane, butane, acétylène, hydrogène, oxyde de carbone

Classe D : ou feux de métaux : magnésium, sodium, potassium, zinc, aluminium

II.2. Les produits extincteurs :

En fonction de ces classes de feux, on utilise différents produits extincteurs. Ce sont :


 l'eau,

 les mousses,

 les poudres sèches,

 l'anhydride carbonique

 les hydrocarbures halogénés

a. L'eau :

C'est le principal agent extincteur des feux de type A. Elle peut être utilisée à l'état naturel ou
avec l'adjonction d'un additif pour améliorer son pouvoir extincteur.
a.1. Eau naturelle:
o en jet diffusé qui provoque le refroidissement d'une surface importante,
o en jet bâton pour abattre les flammes.
a.2. Eau mouillante:
Eau + produit : accroît l'effet de refroidissement par augmentation de l'étalement.
a.3. Eau avec des produits retardants :

Lors de feux de forêts, l'addition de produits à base d'argile dits retardants permet de ralentir la
propagation des flammes.

b. Les mousses :

La mousse est un agent extincteur qui agit par isolement par rapport à l'air donc par étouffement
et dans une certaine mesure par refroidissement. Elle est efficace sur les feux de classe B.

c. Les poudres sèches :

A base de sels ammoniacaux magnésiens, elles agissent par étouffement. Les produits classiques
sont efficaces sur les feux de classe A-B et C.

 les poudres pour feux de classes B sont base de bicarbonate de sodium ou de potassium
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 les poudres pour feux de classes A (feux de solides), B et C dites polyvalentes, sont à
base de phosphate et de sulfate d’ammonium.
 les feux de métaux (classe D) imposent le recours à des poudres spéciales, plus ou
moins spécifiques de chaque métal.

d. L'anhydride carbonique : (CO2 liquéfié ou neige carbonique)

Il agit par souffle, étouffement et refroidissement. Il est efficace sur tous les feux de classe B,
ainsi que sur les feux présentant des risques électriques.

Le C02 est un gaz inerte, incombustible et incomburant. Il n'entretient pas la combustion

(Pour les locaux contenant des équipements informatiques sont recommandés par les extincteurs à
CO2)

e. Les hydrocarbures halogénés :

Ce sont des hydrocarbures renfermant des produits tels que le fluor, le brome ou le chlore qui
agissent par inhibition de la flamme. Leur mise en action en grande quantité est souvent délicate et les
produits de décomposition peuvent être toxiques ou corrosifs. Ils sont utilisés pour la défense des
archives, des salles d'ordinateurs.

II2.1. Mode d'action des produits extincteurs :

Les produits extincteurs agissent par :

1) Refroidissement :
L'eau se vaporise au contact du foyer en absorbant une grande quantité de chaleur. C'est le cas des
extincteurs à eau (jet plein ou diffusé) et anhydride carbonique.
2) Souffle :
L'effet mécanique obtenu par pression d'un jet de liquide ou de gaz, provoque le décollement de la
flamme.
3) Étouffement :
L'action des mousses, par exemple, qui diminue le pourcentage d'oxygène et augmente la teneur en
vapeur d'eau.
4) Inhibition :
C'est la neutralisation de l'oxygène de l'air par le produit extincteur. Le foyer privé de cet oxygène
est asphyxié (action des halons et du C02).

Il existe deux types de systèmes d’extinction, manuels et automatique.

II.3. Les systèmes d’extinction manuels :

II.3.1. Extincteurs mobiles :

A. Robinets d’incendie armés (RIA) :

Un robinet d'incendie armé (R.I.A.) est un équipement de premier secours alimenté en eau, pour
la lutte contre le feu, utilisable par un personnel qualifié ou non.
Les robinets d'incendie armés sont de trois types : fixes, orientables, pivotants.
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Dans chaque type, il existe trois diamètres nominaux : DN19mm, DN25mm, DN40mm.

A.1. Installation des RIA :

Les R.I.A., doivent être placés de préférence à l'intérieur des bâtiments, près des entrées, au rez-de-
chaussée, ou sur les paliers d'étage, de façon à être le plus près possible, mais à l'extérieur des locaux à
protéger.

Leur nombre doit être fixé en tenant compte des critères suivants:

o Chaque point du bâtiment doit être atteint par le jet d’une lance ;
o Une lance porte à environ 5 m ;
o La longueur acceptable normalisée d’un tuyau de dévidoir est de 20, 25 ou 30 m ;
o Le déroulement du tuyau doit tenir compte des obstacles à contourner.

B. Colonnes sèches :

Les colonnes sèches sont des tuyauteries fixes et rigides, installées dans diverses constructions
(habitations au moins de 28 mètres, bâtiments industriels, établissements recevant du public, au moins
de 18 mètres) et destinées à faciliter l'intervention des sapeurs-pompiers. Elles sont raccordées aux
tuyaux souples pour être mises en charge au moment de l'emploi.

Figure 2. Colonnes sèches

C. Colonnes en charge (ou colonnes humides) :

Les colonnes en charge sont des tuyauteries fixes et rigides, reliées à des réservoirs, à des pompes,
à des surpresseurs ou à tout autre dispositif permettant d'alimenter les lances des sapeurs-pompiers
La colonne en charge n'est qu'une partie d'une installation de protection contre l'incendie qui comprend
au minimum :
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• deux colonnes proprement dites,


• une réserve d'eau potable,
• dispositif d'alimentation.

La colonne doit être installée dans une zone protégée (dispositif d'accès à l'escalier, escalier lui-
même, gaine à proximité du dispositif d'accès) et à un tracé vertical. Elle est, elle-même, protégée
contre le gel.

Figure 3. Colonnes sèches et colonnes humides

II.4. Les systèmes d’extinction automatiques :

Les systèmes informatiques sont plus souvent menacés par des incendies naissant hors des locaux
informatiques proprement dits, il est recommandé de disposer d’une installation d’extinction
protégeant l’ensemble du bâtiment. Il existe plusieurs types d’installation d’extinction automatique
telle que :

o Installation d’extinction à CO2 (recommandé pour : liquide inflammables, installation


électriques et électroniques, gaz combustibles,…).
o Installation d’extinction aux autres gaz (le halon et ses produits de substitution : FM 200,
Inergen,…)
o Installation de sprinkler,
o Installation à brouillards d’eau.
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III. LE DESENFUMAGE :

Les locaux doivent être rapidement désenfumés car les effets corrosifs des fumées peuvent être
aussi graves que les effets directs du feu. L’efficacité du désenfumage ne pourra intervenir que si dès
la première alarme, il y a arrêt automatique des systèmes de climatisation et déclenchement des clapets
coupe-feu.

Il existe plusieurs solutions qui présentent chacun des avantages et des inconvénients- sachant qu’elles
sont toutes insuffisantes –et qui sont à étudier dans le cadre plus global (environnement, sécurité du
bâtiment, contrôle des accès physique, etc.). Les objectifs principaux sont de rendre praticables les
locaux enfumés et d’autre parte d’empêcher la propagation des fumées dans les locaux avoisinants.

L’évacuation des fumées pourra être effectuée naturellement (à l’aide d’ouverts en façade, de bouches
raccordées à des conduits ou exutoires de fumées) et /ou mécaniquement (action de ventilateurs
raccordés

III.1. Le désenfumage dans les établissements recevant public « ERP » :

III.1.1. Définition d’un E.R.P :

Sont considérés comme établissements recevant du public tous bâtiments, locaux et enceintes
dans lesquels des personnes sont admises, soit moyennant une rétribution ou une participation
quelconque, ou dans lesquels sont tenues des réunions ouvertes à tout venant ou sur invitation,
payantes ou non. Sont considérées comme faisant partie du public toutes personnes admises dans
l'établissement à quelque titre que ce soit en plus du personnel.

La jurisprudence exclut les locaux assimilés aux domiciles privés ainsi que ceux réservés aux
travailleurs.

III.1.2. Les type d'E.R.P :

o J - Structures d'accueil pour personnes âgées et personnes handicapées;


o L - Salles d'auditions, de conférences, de réunions, de spectacles ou à usage multiple ;
o M - Magasins de vente, centres commerciaux ;
o N - Restaurants et débits de boissons ;
o O - Hôtels et pensions de famille ;
o P - Salles de danse et salles de jeux ;
o R - Établissements d'éveil, d'enseignement, de formation, centres de vacances, centres
de loisirs sans hébergement ;
o S - Bibliothèques, centres de documentation ;
o T - Salles d'expositions ;
o U - Établissements sanitaires ;
o V - Établissements de culte ;
o W - Administrations, banques, bureaux ;
o X - Établissements sportifs couverts ;
o Y - Musées.
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III.1.3. Les catégories d'E.R.P :

On peut classer les établissements recevant du public selon leur type mais aussi selon leur
catégorie. Ces catégories sont déterminées par le nombre de personnes pouvant être présentes dans
l'établissement. On distingue 5 catégories :

 1ère cat. : plus de 1500 p.

 2ème cat. : de 701 à 1500 p.

 3ème cat. : de 301 à 700 p.

 4ème cat. : moins de 300 p. à l'exception de 5ème catégorie.

 5ème cat. : établissements n'atteignant pas le seuil d'assujettissement (ce seuil est de 200
personnes pour les établissements de type R).

III.2. Réglementation du désenfumage dans les ERP

On distingue trois types de désenfumage :

 Le désenfumage des circulations horizontales ;

 Le désenfumage des grands volumes et des locaux de dimensions moyennes ;

 le désenfumage des escaliers.

III.2.1. Le désenfumage des circulations horizontales :

A. Domaine d’application :
o Circulations de longueur totale supérieure à 30 mètres ;
o Circulations desservies par des escaliers mis en surpression ;
o Si locaux à sommeil ;
o Circulations situées en sous-sol ;
o halls si circulation désenfumée ou si superficie supérieure à 300 m2.

B. Règlementation de l’implantation (ERP) :

1. Désenfumage par balayage naturel :


o Amenées d’air et évacuations de fumées alternées.
 Nombre d’amenées d’air = Nombre d’évacuations
 Distance entre amenée et évacuation < 10 m si rectiligne, sinon < 7 m.
o Toute porte d’un local accessible au public < 5 m de celles-ci.
o Chaque amenée d’air et évacuation de fumées > 10 dm2 par unité de passage (UP+).
o Partie haute des amenées d’air < 1 m du sol.
o Partie basse des évacuations > 1,8 m du sol et évacuations situées dans le tiers
supérieur.

+ Unité de passage (1UP = 0.9 m, 2UP = 1.4 m, 3UP = 1.8 m,…, × = × 0.60
UP entière arrondie à la valeur la plus proche
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Figure. 4. Désenfumage par balayage naturel

2. Désenfumage mécanique

Mêmes dispositions que le désenfumage naturel, sauf que :


o Distance entre amenées et évacuations < 15 m si rectiligne, sinon < 10 m.
o Toute section de circulation comprise entre une extraction de fumées et une amenée
d’air doit être balayée par un débit > 0,5 m3/s par UP.
o Lors du désenfumage, sP entre escalier et circulation < 80 Pa toutes portes fermées.
o Débit de soufflage = 0,6 x débit d’extraction.
o Ventilateur d’extraction agréé 400° C/1 h.

Figure.5. Désenfumage mécanique


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Toute section de circulation comprise entre une bouche d’extraction des fumées et une bouche d’amenée d’air
doit etre balayée par unité de passage réalisée (UP entière arrondie à la valeur la plus proche) de la circulation
toutefois le débit total extrait dans une circulation(ou portion de circulation recoupée) est limité à 8 m3/s.

Figure.6. Débits et sections minimales en désenfumage mécanique

C. Caractéristiques des conduits:

Les conduits doivent répondre aux dispositions suivantes :

o leur section doit être au moins égale à la surface libre des bouches qu'ils desservent par
niveau ;
o le rapport de la plus grande à la plus petite dimension de leur section doit être inférieur ou égal
à2;
o Les conduits verticaux d'évacuation peuvent comporter au plus deux dévoiements dont l'angle
avec la verticale n'excède pas 20 degrés ;
o La longueur des raccordements horizontaux d'étage des conduits d'évacuation, dits traînasses,
ne doit pas excéder 2 m, à moins de justifier d'un débit suffisant. Le calcul de justification est
effectué pour des fumées à 70 °C, une température extérieure de + 15 °C et en l'absence de
vent ;
o Les conduits doivent être réalisés en matériaux de catégorie M0 ou A2 s2 d0 et être stables au
feu de degré 1/4 h. Les conduits d'amenée d'air sont des conduits de ventilation et doivent, s'ils
traversent d'autres locaux, assurer un coupe-feu de traversée équivalent au degré coupe-feu
des parois limitant ces derniers. Par contre, les conduits d'évacuation de fumée sont des
conduits de désenfumage et essayés avec un feu intérieur. Leur degré de résistance au feu doit
être d'une durée égale au degré coupe-feu de la paroi traversée.

Ces exigences peuvent être assurées par la gaine dans laquelle ils sont placés, à condition qu'ils soient
seuls dans cette gaine et que celle-ci présente une résistance au feu identique à celle des parois
traversées.

III.2.2. Le désenfumage des grands volumes et des locaux de dimensions moyennes :

A. Domaine d’application :
o Les locaux supérieurs à 100 m² en sous-sol;
o Les locaux supérieurs à 300 m² en rez-de-chaussée et en étage;
o Les locaux supérieurs à 100 m² sans ouverture sur l'extérieur ;
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o Communication entre 3 niveaux au plus (le volume est désenfumé comme un local unique
lorsque la superficie cumulée des planchers est > à 300 m²).

B. Règlementation :

La surface utile d’évacuation de fumées doit être au moins égale au 1/200 de la superficie au sol
desdits locaux. La surface libre totale des amenées d’air d’un local doit être au moins égale à la surface
géométrique des évacuations de fumées de ce local.

C. Solutions applicables :

Figure.7. Terminologie
1. Écran de cantonnement : séparation verticale placée en sous-face de la toiture ou du
plancher haut de façon à s'opposer à l'écoulement latéral de la fumée et des gaz de
combustion.
2. Hauteur libre de fumée (Hl) : hauteur de la zone située au-dessous des écrans de
cantonnement ou, à défaut d'écran, au-dessous de la couche de fumée et compatible
avec l'utilisation du local.
3. Exigences :
o Hl >= H/2 ;
o Hl > linteau des portes ;
o Hl >= 1,80m ;
o Ef = 25% de H si H < 8m ;
o Ef = 2 m si H > 8m ;
o Un écran de cantonnement est constitué :
 soit par des éléments de structure (couverture, poutres,…)
 soit par des écrans fixes, rigides ou flexibles, SF de degré ¼ h (DH
30*) et en matériau de catégorie M1 (B s30 d0**);

 soit par des écrans mobiles (DAS), rigides ou flexibles.

* Durée de stabilité des écrans sous la courbe normalisée temps-température

**
Classes de base qui définissent des degrés de facilité d'inflammation (s=smoke, d=debris)
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4. Les cantons de désenfumages (§ 7 . 1 . 2 d e l’IT 246)

Volume libre compris entre le plancher bas et le plancher haut ou la toiture, et délimité par les
écrans de cantonnement.

 Les locaux de plus de 2000 m² de superficie ou de plus de 60 m de longueur sont découpés en


cantons de désenfumage aussi égaux que possible d’une superficie maximale de 1600m².
 La longueur d’un canton ne doit pas dépasser 60 mètres.
 Ces cantons ne doivent, autant que possible, avoir une superficie inférieure à 1000 m².
 Matériaux SF de degré 1/4 heure ou DH 30 et en matériau de catégorie MI ou B s3 d0.

Figure.8. découpage d’un local en cantons

5. Implantation des bouches d’extraction :


o Implantation telle qu’aucun élément de construction ou aménagement ne gêne l’écoulement
des fumées.
o Débouché des exutoires et des conduits d’évacuation en dehors des parties de couverture pour
lesquelles une protection particulière est demandée (cf. CO7***) et situé à une distance
horizontale de 4 m au moins des baies des bâtiments tiers.

***
Co7 Isolement latéral entre un établissement recevant du public et les tiers contigus
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do;jsessionid=1B6AD35E189F6ACF4423C5E439B679D4.tpdila15v_3?ci
dTexte=JORFTEXT000000425014&idArticle=JORFARTI000002238566&dateTexte=20141001&categorieLien=id#JORFA
RTI000002238566
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o Distance du débouché des exutoires et conduits de désenfumage naturel par rapport aux
obstacles plus élevés qu’eux, au moins égale à la hauteur de ces obstacles, mais limitée à 8 m.

o Distance horizontale entre tout point d’un canton dont la pente des toitures ou plafonds est
inférieure ou égale à 10 % et une évacuation de fumée, supérieure à 4 x H sans être supérieure
à 30 m.
o Au moins une évacuation de fumée pour 300 m2 de superficie.
o Evacuations implantées le plus haut possible, dans les cantons dont la pente des toitures ou des
plafonds est supérieure à 10 %, leur milieu ne devant pas être situé en dessous de H.
o Lorsque la toiture présente deux versants opposés (à l’exception des toitures en shed),
exutoires implantés sur chaque versant de façon égale.

III.2.3. Le désenfumage des escaliers

o Par un balayage naturel ou mis en surpression. En aucun cas, les fumées ne sont extraites
mécaniquement.
o Le désenfumage d'un escalier non encloisonné n'est pas exigible, si les volumes avec lesquels
il communique directement (niveaux, locaux, circulations, etc.) ne sont pas obligatoirement
désenfumés.
o Le désenfumage ou la mise à l'abri des fumées des escaliers desservant plus de deux niveaux
en sous-sol est obligatoire.
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A. Désenfumage par balayage naturel :

Le balayage naturel d’un escalier est réalisé par ouverture d’un exutoire d’une surface géométrique
de 1m2 ou d’un ouvrant de désenfumage d’une surface libre identique, situé en partie haute de la cage,
et d’une amenée d’air située en partie basse de la cage.

Figure.9. Désenfumage par balayage naturel

B. Mise en surpression (doit rester exceptionnelle) :


Lorsque, exceptionnellement, le désenfumage naturel ne peut être assuré, l’escalier doit être
mis en surpression par soufflage mécanique obligatoirement associé au désenfumage du
volume en communication directe avec l’escalier.
La surpression doit être réalisée en même temps que le désenfumage du volume en
communication avec l’escalier et mise en route par la commande du désenfumage.
La surpression réalisée doit être comprise entre 20 et 80 Pa. Ces valeurs s’entendent toutes
portes de l’escalier fermées. Le débit doit être tel qu’il assure une vitesse de passage de l’air
supérieure ou égale à 0,5 mètre par seconde à travers la porte d’accès au niveau sinistré, les
portes des autres niveaux étant fermées

Figure.10. Désenfumage en surpression

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