Vous êtes sur la page 1sur 178

Chef d’Equipe des Services de Sécurité

Incendie et d’Assistance
à Personnes
S.S.I.A.P.2

Téléphone : 0805.32.18.18
Mail : contact@si-fipsna.com
Site Internet : https://si-groupe.com/

Version 21 du 03.03.2022
Rédigé pour SI.GROUPE par M. Verriez C.
SOMMAIRE

Chapitre I : GENERALITES SUR L’INCENDIE (pages 6 à 16)

1. Le Triangle du Feu et la Combustion (pages 6 à 7)


2. Les Modes de Propagation du Feu (page 7)
3. Les Causes Réelles d’Incendies (page 8)
4. Les Dangers des Fumées (page 9)
5. Les Classes de Feux (page 10)
6. Précisions sur les Classes de Feux (pages 10 à 13)
7. Les Agents Extincteurs (pages 13 à 16)

Chapitre II : LES MOYENS D’EXTINCTION (pages 17 à 43)

1. Les Extincteurs (pages 17 à 23)


2. Les Robinets d’Incendie Armés (pages 24 à 27)
3. Les Colonnes Sèches et Humides (pages 27 à 31)
4. Les Systèmes d’Extinction Automatique à Eau (pages 31 à 37)
5. Les Systèmes d’Extinction Automatique ou à Commande Manuelle à Gaz
(pages 38 à 39)
6. Les Points d’Eau (page 40)
7. Les Déversoirs Ponctuels (pages 40 à 41)
8. Les Eléments de Constructions Irrigués (pages 41 à 42)
9. Les Bouches et Poteaux Incendie (page 42)
10.Les Moyens divers (page 43)

Chapitre III : DISPOSITIONS VISANT A FACILITER L’ACTION DES SP


(pages 44 à 46)

1. Les Plans de l’Etablissement (pages 44 à 45)


2. Les Tours Incendie (page 45)
3. Les Trémies d’Attaque (page 46)
4. Les Echelles, passerelles et balcons (page 46)

Chapitre IV : LE COMPORTEMENT AU FEU (pages 47 à 52)

1. Le Calcul Calorifique (page 47)


2. La Réaction au Feu et les Euro-classes (pages 48 à 50)
3. La Résistance au Feu et les Euro-codes (pages 51 à 52)

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 2
Chapitre V : LES SYSTEMES DE SECURITE INCENDIE (pages 53 à 68)

1. Définition d’un Système de Sécurité Incendie (page 53)


2. Domaine d’Application (page 53)
3. Fonction des Dispositif Actionnés de Sécurité (page 53)
4. Schémas des SSI (pages 54 à 58)
5. Significations des Acronymes (page 59)
6. Signification des Couleurs des Voyants de l’ECS (page 59)
7. Signification des Couleurs des Voyants de l’US (page 60)
8. Niveaux d’Accès au Système (pages 60 à 61)
9. Types de Détecteurs Automatique d’Incendie (pages 61 à 62)
10.Liste et Positions des différents DAS (page 62)
11. Alarme Restreinte, Générale et Générale Sélective (pages 63 à 64)
12. Alerte Intérieure et Extérieure (pages 64 à 65)
13. Unité de Gestion Centralisée des Issues de Secours (pages 65 à 66)
14. Dispositif Adaptateur de Commandes (page 66)
15. Détecteurs Autonomes Déclencheurs (page 66)
16. Obligations d’un SSI de catégorie A (page 66)
17. Alimentations Electriques de Sécurité (page 67)
18. Traitement d’une Alarme Restreinte (pages 67 à 68)

Chapitre VI : CLASSIFICATION D’UN ETABLISSEMENT EN FONCTION


DE SA REGLEMENTATION (pages 69 à 79)

1. Textes de Règlementation Incendie (pages 69 à 70)


2. Définition et Classement d’un ERP (pages 71 à 73)
3. Définitions et Classements des IGH-IMH (pages 73 à 76)
4. Commissions de Sécurité (pages 77 à 79)

Chapitre VII : DESSERTES DES ETABLISSEMENTS (pages 80 à 84)

1. Terminologie (pages 80 à 81)


2. Dessertes des ERP (pages 82 à 83)
3. Desserte des IGH (page 83)
4. Façades et Baies Accessibles (page 84)

Chapitre VIII : ISOLEMENT PAR RAPPORT AUX TIERS (pages 85 à 86)

1. ERP et Tiers en Contigus (page 85)


2. ERP et Tiers en Vis-à-Vis (page 86)
3. ERP et Tiers Superposés (page 86)

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 3
Chapitre IX : DISTRIBUTION INTERIEURE (pages 87 à 95)

1. Cloisonnement des ERP (pages 87 à 89)


2. Classement des Locaux à Risques (pages 89 à 90)
3. Cloisonnement des IGH (pages 91 à 94)
4. Protection des Façades, la Règle du C+D (page 94)
Nota : Plan d’un Compartiment en IGH (page 95)

Chapitre X : DEGAGEMENTS (pages 96 à 102)

1. Définition des Dégagements (page 96)


2. Vacuité des Cheminements d’Evacuation (page 97)
3. Unités de Passage (page 97)
4. Balisage des Dégagements (page 98)
5. Déverrouillage des Portes et Issues de Secours (page 98)
6. Fermeture Porte Coupe-Feu à fermeture automatique (pages 98 à 99)
7. Chainettes et Plombs Numérotés (page 99)
8. Espaces d’Attente Sécurisés (pages 99 à 100)
9. Portes avec d’Oculus (pages 100)
10. Escaliers Encloisonnés (pages 100 à 101)
11. Aménagements Intérieurs et Revêtements (pages 101 à 102)
12. Fauteuils et Rangées de Sièges (page 102)

Chapitre XI : DESENFUMAGE (pages 103 à 111)

1. Terminologie, définitions de Gaine, Conduit, Volet et Clapet (page 103)


2. Généralités sur le Désenfumage (pages 104 à 111)

Chapitre XII : INSTALLATIONS ELECTRIQUES (pages 112 à 114)

1. Types de d’Installations Electriques (page 112)


2. Installations de Sécurité en ERP (page 113)
3. Installations de Sécurité en IGH (page 113)
4. Groupes Moteurs Thermiques Générateurs (pages 113 à 114)

Chapitre XIII : ECLAIRAGE DE SECURITE (pages 115 à 117)

1. But de l’Eclairage de Sécurité (page 115)


2. Types d’Eclairage de Sécurité (page 115)
3. Matériels Utilisés (page 116)
4. Exemples d’implantation (pages 117)

Chapitre XIV : ASCENSEURS ET NACELLES (pages 118 à 119)

1. Ascenseurs et Montes Charges (pages 118 à 119)


2. Nacelles (page 119)
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 4
Chapitre XV : LE SERVICE DE SECURITE INCENDIE (pages 120 à 129)

1. Généralités (page 120)


2. Service de Sécurité Incendie et d’Assistance à Personne (pages 120 à 121)
3. Notions de l’Organisation de l’Evacuation (page 121 à 122)
4. Poste Central de Sécurité (page 122)
5. Documents du PCS (page 122)
6. Prise en compte du PCS (page 123)
7. Rapport d’Intervention à la Hiérarchie (pages 123 à 124)
8. Main Courante (pages 124 à 125)
9. Consignes de Sécurité (page 125)
10.Les moyens de communication (pages 126 à 127)
11.Exercices d’Instruction (page 128)
12.Présence de la Direction en présence du Public (page 128)
13.Registre de Sécurité (page 128)
14. Ronde de Sécurité Incendie (pages 128 à 129)

Chapitre XVI : LE PERMIS DE FEU (pages 130 à 134)

1. Travaux par Points Chauds et Permis de Feu (pages 130 à 132)


2. Notions sur les Principaux Dangers (pages 132 à 134)

Chapitre XVII : MODULES COMPLEMENTAIRES SSIAP2


(pages 135 à 178)

1. Rôles et missions du Chef d’Equipe (page 135)


2. L’arrêté du 02 mai 2005 (pages 135 à 138)
3. La gestion et le management de l’équipe de sécurité (pages 138 à 140)
4. Les principes généraux de la prévention (pages 141 à 142)
5. Le plan de prévention (pages 142 à 145)
6. Le CSE (pages 145 à 147)
7. Notions d’accident du travail (pages 147 à 148)
8. Le Plan des Opérations Internes (pages 148 à 149)
9. Le Plan Particulier d’Intervention (pages 149 à 151)
10.Le Plan de Prévention des Risques Technologiques (151 à 152)
11.Le risque industriel (pages 152 à 162)
12.Les Equipements de Protection Individuelle et de Protection Collective
(pages 163 à 166)
13.Les EAS (pages 166 à 168)
14.La pédagogie (pages 168 à 170)
15.La gestion de crise (pages 170 à 171)
16.Le QCM (pages 171 à 178)

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 5
I. Du Feu à l’Incendie

Le feu et ses conséquences

1. Le triangle du feu et la combustion

a. Le feu est le résultat de la combinaison d’un corps appelé Combustible


associé à un corps appelé Comburant, le tout en présence d’une Energie
d’Activation. La réaction chimique particulièrement exothermique
(dégageant de la chaleur), qui en résulte s’appelle la Combustion.

Comburant
C’est l’apport de gaz nécessaire
à la réaction, par exemple
Combustible l’Oxygène.
C’est la matière qui brûle. Composition moyenne de l’air
Il peut être Solide, Liquide ambiant :
ou Gazeux 78% d’Azote
21% d’Oxygène
1% de Gaz rares

Energie d’Activation
C’est la source de chaleur qui déclenche le Feu

Nota : un feu ne peut avoir lieu que si ces 3 éléments sont associés. La
soustraction du comburant ou du combustible arrête la réaction et mène à
l’extinction.
Un feu nécessite un minimum de 15% d’oxygène pour se développer.
Les différentes énergies d’activations représentent l’ensemble des causes
d’incendie.
L'énergie d'activation électrique peut être aussi dite technique.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 6
b. Les combustions peuvent être dites :
lente : absence de flammes et température ≤500° C ;
vive : présence de flammes et température > 500°C ;
très vive : s’exprime par une explosion de type déflagration ;
instantanée : s’exprime par une explosion de type détonation ;
spontanée : sans qu’il y ait cause visible d’échauffement ;
complète : O² en quantité suffisante pour entretenir la combustion, dégagement
principalement de CO² ;
incomplète : O² en quantité insuffisante pour entretenir la combustion,
dégagement de CO² et de CO.

2. Les modes de propagation du feu

Convection

Rayonnement

Projection

Conduction

Il existe 4 modes de propagations principaux différents :


la Conduction
Propagation du feu par le contact des flammes et par le transfert de la chaleur
dans la masse d'un matériau.
Ex : barre de fer chauffée à blanc, soudure sur tuyauterie métallique.
la Convection
Propagation du feu par élévation et l’accumulation des fumées et des gaz
chauds en partie haute.
le Rayonnement
Propagation du feu par augmentation de la chaleur autour du feu, par
translation de celle-ci grâce aux ondes électromagnétiques.
la Projection
Propagation du feu par projection de matière enflammée.
Ex : flammèches, escarbilles, étincelles, gouttelettes enflammées...

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 7
Nota : l’écoulement d’un liquide inflammable au sol peut aussi propager un feu,
cela s’appelle la propagation par épandage (conduction de liquide).

3. Les causes réelles d’incendies

Involontaires :
Mégots de cigarettes mal écrasés,
campeurs

Causes
Négligences :
Humaines Foyer mal éteint, mauvais branchements électriques

Volontaires :
Attentats ou incendiaires

Biologiques :
Fermentation
Causes (silos à grains, tas de foin)
Naturelles Climatiques :
Soleil, foudre

Electriques :
(nommées aussi techniques)
Etincelles, arcs électriques

Mécaniques :
Frottements,
échauffements
Causes
Energétiques
Chimiques :
Réactions entre 2 produits chimiques

Thermiques :
Appareil de chauffage, travaux par point chaud

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 8
4. Danger des fumées : le monoxyde de carbone

Les fumées sont composées de gaz chauds, appelés gaz de combustion.


Parmi ces gaz de combustion se trouve un gaz très dangereux, le monoxyde
de carbone (CO).

Le CO est inodore, incolore, insipide, très inflammable et explosif,


seul un appareillage approprié (explosimètre) permet de détecter sa présence
et son pourcentage dans l’air.

Le plus grand danger pour l’homme est de l’inhaler, car il prend la place de
l’oxygène dans le sang. Les signes d’une trop grande exposition sont pâleur,
vertiges, maux de tête et nausées.

Il ne faut jamais pénétrer dans un local enfumé lorsque la


couche de fumée descend au niveau des tiers inférieurs de la
pièce, le feu est alors considéré comme non maitrisable par un
Agent de Sécurité Incendie. Il en est de même lorsqu’à son arrivée
sur zone, il découvre que, porte coupe-feu fermée, des fumées
s’échappent du local.
Une fois à l’intérieur le manque de visibilité peut faire perdre toutes
notions de temps, de repère et d’orientation. De plus, le stress fait
s’accélérer la respiration, et fait inhaler plus de fumées.

Lorsqu’une personne est bloquée dans un local enfumé, la conduite à tenir


pour elle est de se baisser le plus près du sol (puisque les fumées montent et l’air
pur est à ses pieds), et de se couvrir si possible le nez et la bouche avec un linge
humide. Une fois accroupie, elle devra chercher la sortie la plus proche sans
jamais se relever.

En cas de présence avérée d’une victime dans un local enfumé, l’Agent de


Sécurité Incendie, s’il l’aperçoit du seuil de la pièce, pourra effectuer un
dégagement d’urgence après en avoir avisé son PCS.

Nota : Les Sapeurs-Pompiers, lorsqu’ils pénètrent


dans un espace enfumé, sont porteurs d’un Appareil
Respiratoire Isolant (appelé aussi ARI) qui leur permet
d’être isolé de l’atmosphère viciée par les fumées et les
gaz de combustion.
L’utilisation de celui-ci ne peut s’effectuer qu’après
avoir passé une formation et nécessite l’intervention de
3 personnes minimum, un contrôleur et un binôme.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 9
5. Les classes de feux (Norme NF EN2)

Feux de classe A : Feux de Solides (dits aussi Feux Secs)


Ex : bois, cartons, papiers, chiffons, etc…

Feux de classe B : Feux de Liquides Inflammables et


de Solides Liquéfiables (dits aussi Feux Gras)
Ex : fuel, essence, gasoil, etc…les solides liquéfiables comme
certains plastiques, le bitume, l’asphalte, la paraffine …

Feux de classe C : Feux de Gaz


Ex : butane, propane, méthane, gaz de ville etc…

Feux de classe D : Feux de Métaux


Ex : aluminium, sodium, magnésium, phosphore, etc...

Feux de classe F : Feux d’Auxiliaires de Cuisson


Ex : Graisses et huiles de fritures végétales ou animales...
Pictogrammes normalisés

Nota : Les feux d’origine électrique ne sont pas classés car l’électricité est
une énergie d’activation, pas un combustible.
La lettre E n’est pas utilisée en France pour éviter la confusion car d’autres
pays l’ont déjà utilisé pour classer les feux d’origines électriques.

6. Précisions sur les classes de feux


a. Les feux de solides
Ces types de feux laissent toujours une formation de braises
et de cendres, ceux-ci sont particulièrement difficiles à éteindre de
par les braises qui se trouvent au cœur du foyer.

La phase de déblai (dispersion, noyage et surveillance) assure une extinction


parfaite et écarte toute possibilité de reprise de feu.
b. Les feux de liquides inflammables
Ce n’est pas le liquide qui brûle mais les vapeurs qu’il dégage.
La température la plus basse à partir de laquelle un liquide
inflammable émet des vapeurs en quantité suffisante pour pouvoir
s’enflammer au contact d’une flamme pilote, s’appelle : le point éclair.

Notion de point d’inflammation : celui-ci est atteint lorsqu’on retire la


flamme pilote et que la combustion continue d’elle-même.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 10
Nota : attention, une matière portée à une trop grande température peut
s’enflammer d’elle-même, on dit qu’elle a atteint son point d’auto-inflammation.
Quelques exemples de points éclairs et points d’auto-inflammations :
P.E P.A.I
Ether - 46° + 280°
Super carburant - 43° + 280°
Fuel domestique + 55° à 70° + 254°
Gasoil + 70° + 330°
Huile de graissage lourde + 221° + 400°
c. Les feux de gaz
Une fuite de gaz enflammée est moins dangereuse qu’une fuite
de gaz non enflammée car le combustible brûle au fur et à mesure
limitant ainsi le risque d’explosion possible en cas d’accumulation de
gaz dans un volume clos. On n’utilise donc pas d’extincteur pour l’éteindre.

Face à une fuite, la conduite à tenir doit être de prévenir le Poste Central de
Sécurité (hors de la zone afin d’éviter une explosion), de barrer le gaz afin de
limiter les risques d’explosion (la vanne de barrage est obligatoirement repérée
sur les plans d’intervention du bâtiment), puis placer sur celle-ci une pancarte
signalant l’interdiction temporaire de remise en service du gaz.
Pancarte apposée près des
extincteurs situés à
proximité immédiate

Vanne fermée
(perpendiculaire
à la canalisation)

Vanne ouverte
(parallèle à la
canalisation)

Détecteur de fuite
de gaz
Pancarte à
apposer sur la
vanne

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 11
Notion du domaine d’inflammabilité :
Une inflammation ou une explosion ne peut se déclarer que lorsqu’il y a une bonne
concentration d’oxygène et de combustible, cette période s’appelle la Plage ou le
Domaine d’Explosivité.

O² 100%
Domaine De Gaz

d’Inflammabilité
Limite Limite
Inférieure O²
Supérieure
d’Explosivité d’Explosivité
(L.I.E) (L.S.E)
pas assez de gaz mélange trop
riche

Gaz Gaz Gaz


0%
de Gaz

Nota : l’appareil de mesure de la plage d’explosivité s’appelle un


Explosimètre. La Plage d’Explosivité est appelée aussi le Domaine
d’Inflammabilité. Le Point Stœchiométrique représente le pourcentage idéal
idéal pour que la combustion se fasse.

Gaz L.I.E L.S.E


Acétylène 2,5 % 81 %
Butane 1,8 % 8,4 %
Hydrogène 4% 75 %

d. Les feux de métaux


Ces types de feux nécessitent l’emploi de moyens d’extinctions
particuliers de par la chaleur qu’ils dégagent et leur difficulté
d’extinction. Principalement rencontrés en secteur industriel ils
correspondent aussi aux feux provoqués par l'embrasement de
limailles ou de poussière de fer.

Nota : ne jamais utiliser d’eau sur un feu de métal car il absorbe l’oxygène
nécessaire à sa croissance contenu dans les molécules de l’eau.
La molécule d’eau se compose de :

H2O
2 atomes d’hydrogène 1 atome d’oxygène

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 12
e. Les feux d’auxiliaires de cuisson
Ces types de feux sont rencontrés principalement dans les cuisines
et les zones de restauration lors notamment de feu de friteuse. Ne
pas utiliser d’eau car au contact de celle-ci, les huiles et les graisses
enflammées créent une combustion très vive qui s’exprime par une
démultiplication des flammes, le départ de feu passe alors à l’état
de début d’incendie. Couper en premier lieu l’alimentation
des plaques chauffantes puis recouvrir la friteuse avec un linge
humide. Des extincteurs à mousse (ou à RC50) sont placés dans
ces zones car celle-ci évite le phénomène de combustion très
vive.

7. Les agents extincteurs


Il existe différents types de produits pouvant éteindre les feux, on les appelle des
Agents Extincteurs. Les principaux sont :
l'Eau,
l’Eau avec Additif,
la Mousse,
le Dioxyde de Carbone (CO2),
les Gaz d’Extinction :
❖ les Gaz dits Inhibiteurs (FM 200, FE 13),
❖ les Gaz dits Inertes (Azote, Inergen),
les Poudres :
❖ la Poudre Normale (BC),
❖ la Poudre Polyvalente (ABC),
❖ la Poudre Spéciale (D),
les Produits Divers (sable, terre, ciments spéciaux…).
a. L’eau
Efficace sur feux de classe A, elle agit par refroidissement.
Elle peut être utilisée pour refroidir les structures afin de limiter la
Propagation du feu et faciliter l’approche du foyer. Elle peut être mise en œuvre
sous forme d'un jet plein, diffusé ou pulvérisé.
Avantages : elle assure un meilleur refroidissement, une meilleure protection
des structures. En jet pulvérisé, elle est utilisable sur basse tension (< à 1000
volts).
Inconvénients : elle génère des dégâts, craint le gel. Attention au phénomène
de ruissellement pouvant entrainer une électrisation (voire une électrocution si
celle-ci entraine le décès).

Attention ne pas utiliser


celle-ci sur les feux de
classes B et F

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 13
b. L’eau avec additif
Efficace sur feux de classe A et B, elle agit par refroidissement et isolement
L'additif est un produit rajouté à l'eau pour augmenter ses capacités d'extinction ;
il forme une fine pellicule en surface des liquides inflammables qui filtre les vapeurs
et empêche l’apport d’oxygène.

L’Additif est appelé AFFF (cela se dit A3F) ce qui signifie Agent Formant un
Film Flottant. Il a pour but d'isoler le combustible du comburant.

Avantages : elle est utilisable sur basse tension (< à 1000 volts), elle assure
le refroidissement des structures, et grâce à l’additif elle a une efficacité
supplémentaire sur les feux d’hydrocarbures (Classe B).

Inconvénients : elle possède une distance d'attaque réduite, elle craint le


gel (des antigels peuvent être ajoutés à l’eau), l’additif augmente la conductibilité
électrique ainsi que la corrosion, l’association des deux est susceptible de générer
ainsi plus de dégâts sur le matériel.

AFFF
O2

absence d’O2

Bac de liquide inflammable

L’AFFF isole le combustible du comburant

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 14
c. Le dioxyde de carbone (CO2)
Efficace sur feux de classes B, il agit principalement par effet d’étouffement
mais aussi, dans une moindre mesure, par souffle et refroidissement.

Avantages : il est utilisable sur les feux d’origine électrique et est non
salissant.

Inconvénients : il a une distance d'attaque réduite, il est inefficace sur les


feux de classe A (du fait de la présence de braises). Il est dangereux pour l'homme
en forte concentration dans un volume restreint.

Nota : le CO2 est projeté de l’extincteur à une température de -78°C, il ne faut par
conséquent jamais toucher le tromblon, la tête ou le dessous de l’appareil lors
de la diffusion sous peine de risquer une gelure (brûlure par le froid).

d. Les poudres
Elles agissent par isolement ou inhibition et se présentent sous trois formes :
• poudre normale efficace sur feux de classes B et C,
• poudre polyvalente efficace sur feux de classes A, B et C,
• poudre spéciale efficace sur feux de classe D.

Avantages : elles recouvrent et étouffent les braises, elles ont une


distance d'attaque importante (3 à 4 m en extincteur), ne craignent pas le gel
et ne conduisent pas l’électricité.

Inconvénients : elles sont salissantes, elles diminuent la visibilité et


peuvent donc contribuer à créer un effet de panique. Leur utilisation principale
est prévue en extérieur ou au niveau des locaux techniques

Nota sur la poudre spéciale : lorsque les métaux brûlent, ils sont avides d’oxygène.
Pour s’en alimenter ils se servent de l’eau, du CO2 et des poudres ; il est donc
nécessaire d’utiliser des produits spéciaux. La poudre D a été spécialement
conçue pour les feux de métaux. Sa composition varie en fonction du métal à
éteindre (elle est souvent à base de poudre de verre).

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 15
e. Les principaux modes d’actions des agents extincteurs
Le Refroidissement consiste à abaisser la température du combustible.
L’Etouffement agit sur le comburant en abaissant le pourcentage d’oxygène.
L’Inhibition joue sur la vitesse de la réaction chimique.
L’Isolement consiste à séparer le combustible du comburant.

Tableau Récapitulatif

Agents extincteurs Efficacité sur feu Modes d’actions


Eau A Refroidissement
Eau + Additif A/B/F Refroidissement et Isolement
Mousse* A/B/F Refroidissement et Isolement
CO² B et origine électrique Etouffement (Inertage)
Gaz Inhibiteur B et origine électrique Inhibition
Gaz Neutre B et origine électrique Etouffement (Inertage)
Poudre Normale B/C Inhibition
Poudre Polyvalente A/B/C Inhibition et Isolement
Poudre Spéciale* D Isolement
Agents Divers A/B Isolement

*le RC 50 (acétate de potassium) est aussi utilisé en extincteur pour lutter contre
les feux de classe F. Les poudres Graphex (alumine) et Marcalina (graphite)
permettent de lutter contre les feux de sodium.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 16
II. Les Moyens d’Extinction

Les Moyens d’Extinction appartiennent à la catégorie des Moyens de Secours


au même titre que les Dispositions Visant à Faciliter l’Action des Sapeurs-
Pompiers, le Service de Sécurité Incendie, le Système de Sécurité Incendie
(SSI) et le Système d’Alerte.

Les Extincteurs

Les Robinets d'Incendie Armés

Les Colonnes Sèches

Les Colonnes Humides

Les Installations d'Extinctions Automatiques à Eau ou à Gaz

Les Points d’Eau et les Réserves d’Eau

Les Bouches Incendie et les Poteaux Incendie

Les Déversoirs Ponctuels

Les Eléments de Constructions Irrigués

Les Moyens Divers

1. Les Extincteurs

Ce sont des appareils de 1ère intervention destinés à toutes personnes


(personnel ou public), confrontées à un début d'incendie. Il existe des
appareils :

Portatifs (jusqu’à 20 Kg).


Sur roues (de 20 Kg à 750 Kg).
Automatiques.
Dorsaux.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 17
Portatif Sur Roues Automatique Dorsal

a. Définition et pression
C'est un appareil qui sert à projeter un agent extincteur sur un feu, à l'aide
d'une pression interne.

La pression peut être :


Permanente, l’agent extincteur a été mis sous pression lors de sa
conception, il est muni d’un Tromblon lorsque l’agent extincteur contenu dans
le corps est le Dioxyde de Carbone (CO²), le tromblon ayant pour but de
détendre la pression, de 60 bars à 1 bar pour un 2kg, de 110 à 1 bar pour un
5k (1bar étant égal à 1kg de pression par cm²) ou d’un Manomètre, l’agent
extincteur contenu dans le corps pouvant alors être l’eau, l’eau avec additif, les
poudres normales ou polyvalentes…

Auxiliaire, il est alors muni d'une cartouche de CO2 appelée aussi


Sparklette ou bouteille de chasse. L’agent extincteur contenu dans le corps peut
être l’eau, l’eau avec additif, de la poudre normale ou polyvalente…

Tromblons Manomètre Sparklettes

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 18
b. La charge

La quantité d'agent extincteur s'appelle la Charge. Elle s'exprime en


Kilogramme (Kg) ou en Litre (L), elle est de 6kg ou 9kg pour les poudres, de 6l
ou 9l pour les EPA et les mousses, de 2 ou 5kg pour les Co².

c. La composition (Nomenclature)

A pression Permanente
Plaque
signalétique

Support mural

Poignée de transport
Goupille scellée et d’action

Tête
Tromblon Soupape

Corps

Tube plongeur

Coffret

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 19
A pression auxiliaire

Plaque
signalétique

Support mural

Goupille de sécurité
scellée

Poignée de transport
et de percussion

Tête

Percuteur
Flexible
Sparklette

Tube plongeur Gâchette

Lance diffuseur
Corps
Buse

Diffuseur

Nota : la présence d’une poignée bleue, d’une goupille bleue ou d’une


buse bleue implique que l’extincteur est à eau, une poignée jaune, une
goupille jaune ou d’une buse jaune indiquant que celui-ci est à poudre.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 20
Nota : Il existe des appareils de forme similaire aux extincteurs mais de
couleur verte, ils servent à traiter une brûlure chimique ou thermique.
Ces appareils sont appelés des douches portatives.

d. La sérigraphie

Poids et nature de
l’agent extincteur
Potentiel
d’extinction
Pictogrammes
signalétiques
Dessins
d’utilisation
Phrases de notice
d’utilisation

Précautions
d’utilisation

Références
du constructeur

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 21
Nota : le Potentiel d’Extinction correspond à la quantité moyenne de matière
éteinte pendant les essais. Il peut être appelé aussi Foyer Type.

Il y a 4 modes de percussions de l’extincteur :


Poignée à lever
Poignée à baisser
Coup de poing
Percussion Automatique

e. Les règles d'implantation

Ils sont installés de manière à être : signalés, et numérotés, facilement


accessibles, ne procurant aucune gêne à la circulation et à l’évacuation, à une
hauteur maximum pour la poignée de 1m20 au-dessus du sol. On trouve 1
extincteur minimum pour 200m² maximum par niveau. La distance à
parcourir pour saisir un extincteur est de 15m maximum. Leur implantation est
définie par la règle R4 de l'APSAD (Assemblée Plénière des Sociétés
d'Assurances Dommages) et par la règlementation incendie.
f. Les estampilles

Cette étiquette représente la conformité à la norme française et


européenne (N.F OU EN3).
Les premiers chiffres représentent l'année de fabrication. Les derniers
chiffres représentent le code constructeur.

Nota : Lorsque l’estampille est bleue, l’appareil à pression permanente a été


éprouvé et remis en service par la Dreal, Direction Régionale de
l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (au bout de 10 ans, il est
valable alors 5 ans, l’année sur l’estampille est alors l’année de remise en
service, nouveau passage, nouvelle validité de 5 ans puis il est réformé).

Couleur reprise
pour les
extincteurs fixes

avant 2000 à partir de


2000 éprouvé

Estampilles

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 22
g. Les différentes vérifications

Lors de la vérification annuelle, le technicien pèse l’extincteur, l’essuie,


dévisse la tête, pèse la sparklette, il vérifie le niveau d’eau et le complète, il dé-
tasse la poudre, il change le joint, enlève goupille pour vérifier que celle-ci n’est
pas tordue et la re-plombe. Il renseigne ensuite l’étiquette de maintenance
apposée sur le corps de l’extincteur ainsi que le registre de sécurité, une fois sa
visite terminée.

Lors de sa ronde incendie, l’agent doit vérifier :

➢ que l’extincteur est présent et facilement accessible,


➢ qu’il est signalé, que le numéro de la plaque correspond à celui de
l’extincteur, que le support s’il est mural est bien fixé,
➢ que la goupille est bien présente et que celle-ci est plombée (scellée),
➢ pour un extincteur à CO2 que le tromblon est bien fixé et qu’il n’est pas
fissuré, pour un Eau Pulvérisée avec Additif ou un Poudre, que le diffuseur est
présent et non bouché,
➢ que le flexible n’est pas endommagé, que la gâchette est fonctionnelle,
➢ périodiquement, que la date de vérification annuelle par le technicien
agrée n’est pas dépassée.

Etiquettes de vérification annuelle Housse de protection

Nota : la distance d’attaque des extincteurs à eau est de 2 à 3 mètres, à


poudre de 3 à 4 mètres et à CO² environ 1 mètre. La distance de sécurité
par rapport à une alimentation électrique qui était de plus de 0,50 mètre
pour tous les agents extincteurs a été repoussée à plus de 1 mètre
(consulter la sérigraphie).

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 23
2. Les Robinets d'Incendie Armés (RIA)

a. Définition
Un Robinet d'Incendie Armé est un équipement de première intervention,
alimenté en eau, pour la lutte contre l'incendie, utilisable par un personnel
qualifié ou non (comprendre par là toute personne).

b. Composition (appelée aussi nomenclature)

Pictogramme signalétique
Série unique

Mode d’emploi

Dévidoir pivotant et tournant Estampille blanche

Caractéristiques
du tuyau
(taille, diamètre...)

Robinet de mise en œuvre


scellé le cas échéant
Lance diffuseur

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 24
Un Robinet d'Incendie Armé se compose :

d'un dévidoir à alimentation axiale,


d'un tuyau semi-rigide d'une longueur de 20 mètres
ou 30 mètres, Robinet
d'une lance diffuseur à 3 positions (position fermée,
position jet diffusé, position jet bâton ou jet plein),
d'un robinet ou d’une vanne de mise en œuvre,
d’un seau à fond rond (si pas d'extincteur à eau à
proximité immédiate et robinet non scellé).

Seau à fond rond Lance diffuseur Dévidoir


c. Diamètre et ajutage
Le diamètre de l'Ajutage (diamètre de sortie de la lance) varie en fonction du
diamètre Nominal du RIA (diamètre interne de passage d’eau dans le tuyau) :
pour le diamètre nominal de 19 mm = un diamètre d'ajutage de 6 mm,
pour le diamètre nominal de 25 mm = un diamètre d'ajutage de 8 mm,
pour le diamètre nominal de 33 mm = un diamètre d'ajutage de 12 mm.

d. Règle d’implantation des R.I.A


Ils peuvent être installés dans des niches ou des armoires
et doivent être signalés par un pictogramme signalétique.
Ils sont sériés en une série unique (chiffres ou lettres).
D’accès et de mise en œuvre faciles, l’axe du dévidoir à
alimentation axiale doit se trouver entre 1,20 m et 1,80 m
au-dessus du sol (sauf dérogation, par exemple les Centres Commerciaux).

En ERP, sauf impossibilité, les RIA doivent être placés à l'intérieur du


bâtiment et le plus près possible des locaux à protéger de manière à ce que
toute la surface puisse être atteinte par un jet de lance et pour les locaux
présentant des risques importants d'incendie, tout point de la surface de ces
locaux doit être battu par, au minimum, deux jets de lance se croisant (sauf
dispositions particulières).

En IGH ils sont implantés dans la Circulation Horizontale Commune à

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 25
proximité du sas, mais pas à l’intérieur pour ne pas gêner la fermeture des
portes Coupe-Feu et ce, à raison de 1 RIA minimum par escalier et par niveau
(soit 2 minimum). Le diamètre nominal minimum doit être de 25 mm.

e. Alimentation, pression et vérification


Le RIA est alimenté soit par :
canalisation d'eau de ville,
réserve d'eau (10m3 minimum pour l’APSAD),
repiquage sur une Colonne Humide.

Nota : lorsque les RIA sont alimentés par une réserve d'eau, sa capacité
3
doit être au minimum de 10m , calculée de manière à pouvoir alimenter pendant
au moins 20 minutes, la moitié des RIA dont le plus défavorisé (avec un
minimum de 2 et un maximum de 4 RIA).

La pression minimale :
En ERP, elle doit être d'au moins 2,5 bars au RIA le plus défavorisé
(équipé alors d’un manomètre).
En IGH, elle doit être de 4 bars minimum au RIA le plus défavorisé.
La perte de charge pour la pression est de 1 bar tous les 10m en
pression verticale (montante) et de 1 bar tous les 100m en pression
horizontale (latérale).

- 1 bar/10 mètres

Alimentation en eau - 1 bar/100 mètres


Les vérifications :
Une vérification annuelle notifiée dans le registre de sécurité est aussi
effectuée par un technicien agrée.

Lors de sa ronde, l’agent doit vérifier que celui-ci est


facilement accessible, que la plaque signalétique est bien
présente, que la lance est en position « fermée », non
bouchée, que la vanne ou le robinet est en position fermé(e).
Lorsqu’il doit être plombé, que le scellé est bien présent, il
vérifie visuellement l’état du tuyau, que le dévidoir pivote et
périodiquement que la date de vérification annuelle n'est pas dépassée.
Il vérifie aussi que la série du RIA correspond à la série indiquée sur sa
plaque et l’absence de fuite.
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 26
Alimentation par repiquage sur Colonne Humide

3. Les colonnes sèches et les colonnes humides

a. Définition et caractéristiques de la colonne sèche


Définition : les Colonnes Sèches sont des tuyauteries fixes et rigides,
aménagées dans les bâtiments de plus de 18 m de haut (comportant des locaux
à risques) et servant à être alimentées en eau par les engins des Sapeurs-
Pompiers. Elles peuvent être aussi imposées dans certains établissements à
risques importants après avis de la commission de sécurité.

Les Colonnes Sèches ont deux diamètres nominaux possibles déterminés


par le classement en risques du bâtiment :
▪ le premier est 65 mm (et dans ce cas on retrouvera à chaque niveau 1 ou 2
prises incendie de 40 mm de diamètre nominal),
▪ le second est 100 mm (et dans ce cas on retrouvera à chaque niveau 1
prise incendie de 65 mm et 2 prises incendie de 40 mm de diamètre nominal),
▪ afin de permettre la mise en eau de celle-ci, les Sapeurs-Pompiers
disposeront, à l’extérieur du bâtiment, de 1 (CS de 65 mm) ou 2 (CS de 100 mm)
raccords d’alimentation signalés et facilement accessibles et ayant un
diamètre nominal de 65 mm.
b. Définition et caractéristiques de la colonne humide
(appelée aussi colonne en charge)
Définition : les Colonnes Humides sont des tuyauteries fixes et rigides
aménagées dans les bâtiments de plus de 50 m de haut et alimentées en
permanence en eau par un réseau hydraulique.
Elles peuvent être aussi imposées dans certains établissements à risques
importants après avis de la commission de sécurité.

Les Colonnes Humides ont un seul diamètre nominal possible :


▪ celui-ci est de 100 mm (on retrouvera à chaque niveau 1 prise incendie de
65 mm et 2 prises incendie de 40 mm de diamètre nominal),

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 27
▪ afin de permettre la remise en eau de celle-ci, les Sapeurs-Pompiers
disposeront, à l’extérieur du bâtiment, de 2 raccords de réalimentation
signalés et facilement accessibles et ayant un diamètre nominal de 65 mm
chacun.

Colonne Poteau
sèche incendie

Le réseau hydraulique se compose d'une réserve, de surpresseurs, d'une


bâche tampon. Il alimente chaque colonne avec un débit minimum de 1000
l/min (soit 60 m3/heure). La pression statique en sortie de prise est comprise
entre 4,5 à 8,5 bars en ERP et 7 à 9 Bars en IGH.
Nota : la réserve d'eau contient au moins 60 m3, de manière à pouvoir alimenter
une colonne pendant un minimum de 1h en ERP et 120m3 en IGH de manière
à alimenter celle-ci pendant un minimum de 60m3/h pendant 2h.
On distingue 1 seul type de colonne humide, cependant la réserve d’eau
peut être située en terrasse ou au sous-sol de l’établissement, son diamètre
nominal est toujours de 100 mm.
On trouve au raccord de réalimentation une pancarte en rouge sur fond
blanc portant la mention :
"REALIMENTATION DES COLONNES EN CHARGE"
"PRESSION : .............. BARS".

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 28
Les colonnes humides doivent pouvoir être réalimentées à partir de deux
orifices de 65 mm dotés de vannes, placés au niveau d'accès des engins des
sapeurs-pompiers et à moins de 60 m d'un Poteau ou d’une Bouche Incendie.

On retrouve toujours 3 prises d'incendie par niveau : 2 prises de 40 mm


et 1 prise de 65 mm (avec chaînette et bouchon).
c. Caractéristiques des prises incendies
Elles sont implantées à une hauteur de 0.80 m à 1.50 m au-dessus du sol.
Elles sont inclinées de 45° vers le bas afin d’éviter toute perte de
pression lors de leur utilisation.
Lorsqu’elles sont accessibles à tous, le robinet de mise en œuvre est
remplacé par un carré de manœuvre 12 mm (mâle).
Lorsqu’elles sont protégées par un coffrage, celui-ci possède une trappe
possédant un carré sous coffrage : 6 mm (femelle).
Elles sont implantées dans les escaliers en ERP dans les sas en IGH.

Bouchons et Chainettes Polycoise Prises Incendie

Signalétique

Carré sous coffrage

Trappe d’accès

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 29
d. Tableau comparatif des colonnes sèches et humides

Caractéristiques Colonne Sèche Colonne Humide

Bâtiment de + 18m de Bâtiment de + 50m de


Hauteur imposée
haut haut

Diamètres
65mm 100mm 100mm
nominaux

1x65mm 1x65mm
Prises 1x40mm 2x40mm
et 2x40mm et 2x40mm

Raccord
1x65mm 2x65mm Non dotée
d’alimentation

2 X 65 mm
Raccord
Non dotée (ou 1 X 100 mm bâtiments
de réalimentation
anciens)

4,5 à 8,5 bars en ERP


Pression Non définie
7 à 9 bars en IGH

Capacité de la 60m³ minimum en ERP et


Non concernée
réserve 120 m³ minimum en IGH

Débit de 60m³/h pendant 60m³/h pendant 1h


Débit horaire 1h minimum en ERP et 2h en minimum en ERP et 2h
IGH soit 1000l/minute en IGH soit 1000l/minute

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 30
e. Schéma d'alimentation d'une colonne humide en IGH

Poteau incendie

Superstructure (au-dessus du sol)


Niveau accès pompiers

Infrastructure (au-dessous du sol) 2 prises de réalimentation


de 65 mm
Réserve d’eau de 120 m3
minimum constituée de
plusieurs bâches de contenance
2 réseaux égale (il y a toujours une bâche Vanne
d’eau de ville de réserve supplémentaire) d’isolement

Compresseur

Vanne de vidange

Surpresseur
1 par colonne + 1 de Bâche tampon : régule la
secours pression et évite les coups de
Bypass Débit 60 m3 /h béliers

4. Les systèmes d’extinction automatique à eau de type


Sprinkleur (EN 12845)

a. Rôles de l'installation Sprinkleur


Elle a pour fonction de réaliser trois missions essentielles :
surveiller en permanence un risque,
donner l'alarme en cas de fonctionnement,
éteindre ou contenir un début d'incendie.

b. Différents types d'installations


Il existe différents types d'installations Sprinkleurs :
Sous eau.
Sous air (notamment en cas de risque de gel dans la canalisation).
Alternatif (sous eau lorsqu’il fait chaud et sous air lorsqu’il fait froid).
A pré-action (fonctionne après déclenchement d’un détecteur incendie).
A déluge (les têtes n’ont pas d’ampoule et elles coulent en même temps).
A mousse (pour les zones présentant un risque de feu de classe B).

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 31
c. Eléments constitutifs de l'installation
Les Têtes de Sprinkleurs :
▪ La partie essentielle du réseau est constituée par des têtes extinctrices
vissées sur des tuyauteries.
▪ La surface maximum arrosée par une tête varie, en fonction du classement
en risque de la zone couverte, de 9 m² (RPI) à 21 m² (RC) au sol.
▪ La distance maximale entre deux têtes varie de 3,70 à 4,60 m en fonction
de ce même classement en risque (elle ne peut être inférieure à 2m).
▪ Il faut respecter une sphère de 90 cm minimum autour des sprinkleurs au-
dessus des allées, et, si le stockage est en vrac et/ou sur palette, une
distance libre au- dessus du stockage de 60 cm minimum.

Nota : on distingue des têtes à ampoules, fusibles, ouvertes. Leurs couleurs


déterminent la température de rupture (température allant de 57°C à 260°C).

Tête à Ampoule Buse ouverte Tête à Fusible


Températures de déclenchement des Têtes à Ampoule
Orange 57°C
Rouge 68°C
Jaune 79°C
Vert 93°
Bleu 141°C
Mauve 182°C
Noire 204° à 260°

▪ Il en existe 2 types principaux, les: Conventionnelles (C) et les Sprays(SS).


▪ Les Conventionnelles arrosent en même temps en bas et en haut.
▪ Les Sprays n’arrosent que vers le bas.
▪ Les têtes peuvent être murales et sont alors appelées SW. Elles peuvent
être placées debout sur la canalisation et sont alors appelées U. Elles peuvent
enfin être installées pendantes par rapport à la canalisation et sont alors
appelées P.
Tête « Conventionnelle » C/U/P C/U C/P
Tête « Spray » SS/U SS/P
Tête « Murale » SW/U SW/P SW/H*
*H pour Horizontale
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 32
Les Canalisations
Résistantes au feu, d’un diamètre variant, en fonction du risque et du débit
minimum à fournir, de 25 à 200mm, sans possibilité de prise d’eau intermédiaire.
La canalisation d’arrivée d’eau peut être appelée « Nourrice ».
L’eau est maintenue en pression dans le réseau par une pompe jockey
(déstinée à stabiliser celle-ci en cas de baisse ou de hausse) lorsque le réseau
est hermétique puis par un moto-pompe (surpresseur) lorsque le réseau se
déclenche.

Le Poste de Contrôle
▪ Situé entre le réseau et les sources d'eau, le poste de contrôle a pour but de
donner une alarme suite à un écoulement d'eau (cloche hydraulique), de pouvoir
interrompre le débit d'eau (vanne d'arrêt), de pouvoir vidanger l'installation
pour les travaux ou en cas de déclenchement intempestif.
La surface surveillée par un poste est limitée à 12000 m². Le nombre de têtes
gérées par un poste ne devant pas dépasser le nombre de 1000.

▪ Schéma du Poste Sprinkleur

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 33
▪ Photo d’un Poste Sprinkleur
vers l’aval Centrale Sprinkleur au PCS
(les têtes d’extinction)

Cloche d’alarme

Pressostat

Manomètre
enregistreur Vanne de vidange

Vanne
d’essai de
Témoin cloche
de vanne A l’intérieur
se trouve la
Vanne d’arrêt soupape
cadenassée d’alarme

Manomètre amont

de l’amont
(la source d’eau)

Pompe jockey servant à


stabiliser la pression et à
compenser les éventuelles
fuites du réseau

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 34
Nota : la bande du manomètre enregistreur doit être changée
hebdomadairement ; un essai de cloche (30s minimum) doit, à cette occasion,
être réalisé ainsi que le relevé des différentes pressions avant et après essai.
Les bandes doivent être signées et datées puis archivées.

Cloches d’alarme déportées

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 35
La Source d’eau
Les installations Sprinkleurs, peuvent être alimentées, en plus du réseau d'eau
de ville par 2 sources d’eau différentes nommées :
▪ Source A (pompe A) dite limitée (30m³ minimum), et devant alimenter 5 têtes
minimum pendant 30 minutes minimum.
▪ Source B (pompe B) dite inépuisable avec une autonomie minimale de 90
minutes pour les risques importants (HH/risques élévés) et 60 minutes
pour les risques moyens (OH/risques ordinaires) et 30 minutes pour les
risques courants (LH/risques légers) sur la surface impliquée.
Le groupe de pompage doit assurer l’alimentation en eau, au débit et à la
pression définis, pour le nombre dimensionné de têtes. Il reçoit un ordre de
démarrage par l’un des deux pressostats de démarrage au moment de la chute
de pression dans le réseau en amont du poste de contrôle.

Manœuvre de remplacement d’une tête de Sprinkleur (si formation)


▪ Localiser la zone de déclenchement.
▪ 1 agent muni d’un Emetteur Récepteur part au local Sprinkleur (avec la
clef pour les vannes cadenassées).
▪ 1 agent muni d’un Emetteur Récepteur part sur le déclenchement avec
une tête de rechange et 1 escabeau.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 36
▪ L’agent qui se trouve au local Sprinkleur attend la confirmation que le feu
est bien éteint pour fermer la vanne.
▪ Lorsque l’eau est coupée, l’agent sur place doit rapidement remplacer la tête
pour que l’eau soit ré-ouverte.
▪ Il attend sur place quelques minutes pour constater qu’il n’y a pas de fuite
ou de reprise de feu.
▪ Notifier l’événement sur la main courante et faire des rondes de prévention.

Nota : en cas de travaux ou de problèmes qui rendraient indisponibles les


installations telles que Sprinkleurs (fiche N100 pour assureur et CNPP),
Colonnes ou RIA, il faut prévenir les Sapeurs-Pompiers afin qu’ils puissent
prendre les mesures nécessaires en cas d’intervention sur le site.

d. Le brouillard d’eau

Le brouillard d’eau correspond à l’utilisation de l’eau sous une forme finement


divisée en gouttelettes. La taille des gouttes varie entre 1mm et 0,01mm.
L’utilisation est compatible avec les feux de classes A/B/C et F. Il existe des
installations sous air, sous eau, à préaction et à déluge.

L’action du brouillard d’eau repose principalement sur le refroidissement des


flammes et du combustible, l’atténuation du rayonnement thermique et l’effet
d’appauvrissement en oxygène de la zone.

Il existe des systèmes simple fluide (ou mono fluide), système qui génère un
brouillard d’eau par passage forcé de l’eau dans la buse, par éclatement d’un jet
sur un déflecteur ou par interaction de deux jets en sortie de buse et des systèmes
double fluide qui génère celui-ci en mélangeant l’eau et un gaz de propulsion au
niveau de la buse soit par deux canalisations distinctes soit par une canalisation
unique

3 domaines de pression de mise en œuvre :


▪ Basse pression, inférieure à 12,5 bars ;
▪ Moyenne pression, comprise entre 12,5 bars et 35 bars ;
▪ Haute pression, supérieure à 35 bars.

Les canalisations sont conçues en matériau résistant à la corrosion intérieure


et extérieure ainsi qu’aux effets d’un l’incendie. Elles doivent comporter un
marquage sur toute leur longueur afin d’être facilement identifiées (type,
constructeur numéro de lot…).

Les sources d’eau peuvent être composées d’un groupe de pompage puisant
dans une réserve d’eau incendie ou d’un réservoir d’eau sous pression
permanente ou raccordé à une réserve de gaz comprimé.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 37
5. Les Installations d’Extinction Automatique ou à Commande
Manuelle à gaz

Les principaux gaz d’extinctions sont l’Inergen,


le FM 200, le FE13, l’Argon, l’Argonite, le CO²,
ils agissent par étouffement ou par inhibition.

Les Gaz Inertes comme le Dioxyde de Carbone (CO2)


agissent par étouffement, tout comme l’Inergen, qui est
composé de trois gaz inertes :
▪ Azote : 52%
▪ Argon : 40%
▪ CO2 : 8% Centrale d’Extinction

Les Gaz Inhibiteurs comme le Fe 13 ou le Fm 200 interrompent la réaction


chimique de la combustion. Ils agissent en se combinant avec les radicaux
libres produits par la combustion.

Principe de fonctionnement automatique : des réservoirs sont implantés


dans l’établissement et doivent, suite à une double détection incendie,
répandre le gaz qu’ils contiennent dans la zone à risque après en avoir averti
les occupants par un signal sonore et visuel d’évacuation (temps d’alarme
30s). Le but étant de maintenir une certaine concentration de gaz après
l’extinction afin d’éviter toute reprise du feu.

Les réservoirs contenant le gaz doivent être éprouvés par la DREAL


tous les 10 ans et il doit y être indiqué :
▪ La nature de l’agent extincteur
▪ La tare
▪ Le poids net et brut
▪ La pression

Des manomètres contrôlent en permanence la


pression interne. Les réservoirs connectés
ensemble doivent posséder les mêmes caractéristiques.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 38
Ces types d’installations sont installés dans les locaux informatiques
car ils éliminent rapidement les feux d’origine électriques.

Exemple d’installation 1.Un


tableau de
2.Des détecteurs Signalisation et de commande

3.Unou plusieurs
5.Un réseau de distribution déclencheurs
avec diffuseurs manuels

7.Un dispositif
d’alarme visuelle 6.Un dispositif 4.Une réserve de gaz
d’alarme sonore

Déclencheur manuel
double action

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 39
6. Les points d’eau

Les points d’eau sont constitués de réserves naturelles ou artificielles


(cours d’eau aménagés, bassin, piscine, citernes, réserves hautes...), d’une
capacité minimum de 120 m3 (120.000 litres).

Ils doivent être :


▪ facilement accessibles en permanence,
▪ être signalés,
▪ être situés à moins de 5 m du bord de chaussée ou de l’aire de
stationnement des engins des sapeurs-pompiers,
▪ l’itinéraire entre le point d’eau et l’établissement doit permettre le
passage facile des moyens de lutte contre l’incendie des sapeurs-pompiers.

7. Les déversoirs ponctuels (MS 31 à MS 34)

Les déversoirs doivent être disposés de manière à pouvoir inonder


instantanément les locaux où ils sont installés. Ils sont construits en métal
résistant aux hautes températures.

Les déversoirs doivent être commandés par deux vannes ou robinets de


mises en œuvres, situés:
▪ l'un à l'intérieur du local desservi et à proximité d'une issue,
▪ l'autre à l'extérieur, à un endroit bien visible et facilement accessible.
Tous les déversoirs d’un même local doivent pouvoir être commandés
simultanément.

La pression des diffuseurs en cours de fonctionnement doit être de 0,5 bar


minimum pour un débit de 250 litres/minute minimum.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 40
8. Les éléments de construction irrigués

Définition : ils sont constitués de rideaux d'eau composés de


canalisations munies de diffuseurs adaptés. Ils peuvent être imposés pour
améliorer la résistance au feu de certains éléments de construction
(cloisons, rideaux, portes, etc..).
Diffuseur d’eau

Vanne à
ouverture
manuelle

Elément de construction à protéger

Electrovanne

Arrivée d’eau

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 41
Souvent utilisés dans les grands espaces en open-space comme les arrière-
scènes des théâtres, sous forme de rideaux métalliques irrigués en parties
hautes et se déclenchant consécutivement à une double détection incendie.

9. Les Bouches et Poteaux Incendie (BI/PI)

Ce sont des appareils situés sur la chaussée et branchés sur le réseau


d’eau de ville. Ils sont distants de 5m maximum de la voie d’accès.

Ils doivent avoir un débit de 60 m3/heure et une pression minimum de 1


bar, pour pouvoir être répertoriés par les Sapeurs-pompiers. Une soupape
située à 1 m de profondeur retient l’eau (risque de gel).

Les BI se situent au ras du sol et possèdent un orifice de diamètre 100 mm.

Les PI dépassent de 0,75 m au-dessus du niveau du sol et


possèdent trois orifices : 1 de 100 mm et 2 de 65 mm.

Poteaux et Clef de Poteau Bouche et Clef de Bouche

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 42
10. Les moyens divers

Des couvertures, bacs à sable, toiles, seaux d'eau ou autres moyens


divers peuvent être exigés dans certains cas particuliers.

Remarque : les couvertures et les toiles incombustibles sont utilisées


pour recouvrir des objets enflammés afin d'étouffer le feu. Elles peuvent aussi
servir à envelopper des personnes dont les vêtements auraient pris feu.

Seaux à fond rond

Couvertures anti-feu

Bacs à sable
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 43
III.Les Dispositions Visant à Faciliter
l’Intervention des Sapeurs-Pompiers
1. L’affichage du plan de l'établissement

❖ Plan d’intervention
Un plan sous forme de pancarte inaltérable, est apposé au minimum à
chaque entrée de l'établissement pour faciliter l'intervention et l’action des
sapeurs-pompiers. Ce plan représente, au minimum le sous-sol, le rez-de-
chaussée, chaque étage ou l'étage courant.

Y figurent, outre les dégagements, les espaces d'attente sécurisés, les


cloisonnements principaux, l'indicateur de position et les emplacements :
❖ des divers locaux techniques et autres locaux à risques particuliers,
❖ des organes de coupures des fluides,
❖ des organes de coupures des sources d'énergie,
❖ des moyens fixes d'extinction et d'alarme (l’implantation des extincteurs
❖ n’est plus obligatoire). Légende
❖ des dispositifs et commandes de sécurité, normalisée

Indicateur
de
position

Durant sa ronde, l’agent vérifiera que celui-ci est bien présent, qu’il est
facilement accessible, au bon endroit et qu’il n’est pas dégradé.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 44
❖ Plan d’évacuation (ne fait pas partie des moyens de secours)
Un plan sous forme de pancarte inaltérable, est apposé au niveau du
cheminement d’évacuation de l'établissement à proximité immédiate des
escaliers et ascenseurs afin de faciliter l’évacuation des occupants. Sur celui-
ci sont illustrés les éléments nécessaires à l'évacuation des personnes et
peuvent y figurer également les éléments nécessaires à la première
intervention.

2. Les tours d'incendie


Ce sont des escaliers protégés, d'accès facile pour les secours venant
de l'extérieur, desservant tous les niveaux. Ces tours sont munies de
colonnes sèches ou de colonnes humides.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 45
3. Les trémies d'attaque (MS 44)

Elles permettent aux Sapeurs-Pompiers d’attaquer un feu du niveau


supérieur notamment pour les Parcs de Stationnement Couverts. De 0,60 m
de côté ou de diamètre, et distantes de 20 m maximum, elles doivent :

➢ être fermées par des tampons étanches de même résistance au feu que
les planchers,
➢ être susceptibles d'être enlevées rapidement,
➢ être signalées de manière distincte et durable,
➢ être constamment dégagées.

0.60 m

20 m Sous-Sol : Parking

4. Les échelles, passerelles, balcons

Pour faciliter les sauvetages et l'extinction, peuvent être exigés des balcons,
passerelles, échelles, terrasses, etc... permettant d'acceder aux locaux mal
dégagés.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 46
IV.Le Comportement au Feu

1. Le calcul calorifique
a. Le pouvoir calorifique :
C'est la quantité de chaleur dégagée par 1 kilo d'un matériau lors de sa
combustion complète.
Il est exprimé en : Mégajoules par Kilogramme (MJ/Kg), en Kilo-Bois (KBois),
en Kilowattheure (kWh)...

1 MJ = 0,06 KBois / 1kWh = 3,6 MJ


• Exemples :

Carton = 16 MJ Papier = 15.5 à 18.4 MJ

Laine = 20 MJ Essence = 42 MJ

Bois = 15 à 17 MJ P.V.C = 20.9 MJ

b. La charge calorifique :
C’est la quantité de chaleur dégagée par la combustion complète de
l’ensemble des matériaux contenus dans un local, y compris les parois.

• Exemple de calcul de charge :


Une armoire en bois de 50 kg : 17 MJ X 50(kg) = 850 MJ
10 litres d’essence : 42 MJ X 10 (L ou kg) = 420 MJ
10 tables en bois de 20Kg : 15 MJ X 20 Kg X 10 tables = 3000 MJ
= 4270 MJ
c. Le potentiel calorifique :
C'est la Charge Calorifique ramenée à l’unité de surface en mètre carré.
Il s’exprime en Mégajoules/m² ou en Kilo-bois/m².

Charge Calorifique
Potentiel Calorifique =
Surface Totale

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 47
2. La réaction au feu
Définition : c'est le comportement d'un Matériau en tant qu'aliment du feu.

L’Arrêté du 21 novembre 2002 relatif aux Euros Classes distingue les


produits de constructions et d’aménagements, il fixe leurs méthodes d’essais ainsi
que leurs catégories de classements.
❖ Les Produits de Constructions relèvent des Euroclasses (Matériaux
servant à construire les portes, murs, faux plafonds…).
❖ Les Matériaux d’Aménagements relèvent des Normes Françaises (NF)
(Matériaux servant à produire les tapisseries, moquettes non collées, chaises,
rideaux, voilages…).

a. Classement des matériaux d’aménagements :


M0 : Incombustible (P.C ≤ 2,5 MJ/Kg, ex : pierre, brique, ciment...)

M1 : Ininflammable (P.C > à 2,5 MJ/Kg, ex : dalle minérale, PVC...)

M2 : Difficilement Inflammable (ex : moquette murale...)

M3 : Moyennement Inflammable (ex : bois non résineux ≥ 14mm, bois


résineux ≥ 18mm...)

M4 : Facilement Inflammable (ex : bois non résineux ˂ 14mm, bois


résineux ˂ 18mm, papier...)

NC : Non Classé

Nota : ce système va disparaître petit à petit du fait de la mise en application de la


Directive Produit de Construction (DPC) qui impose le marquage CE sur ces
produits.

b. Classement des produits de construction : (classement Euros Classes)


Eléments pris en compte pour le classement :
➢ Quantité de chaleur dégagée.
➢ Vitesse de propagation de la flamme.
➢ Présence ou absence de gaz inflammable.
➢ Formation de gouttes ou particules enflammées (Indice D pour Drop).
➢ Dégagement de fumées (Indice S pour Smoke).

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 48
❖ Nota : les indices D et S s’ajoutent aussi au classement, (sauf pour le
classement A1 qui n’a aucun indice additionnel).
La réglementation européenne prévoit une classification spécifique pour les
revêtements de sol en ajoutant un indice FL (Floor).

Classements :
❖ Il existe 7 classements déclinés en ordre de sévérité décroissante.

E.N Critères de classement

Produit Incombustible, qui a un Pouvoir Calorifique ≤ 2


A1
mégajoules par kg

Produit Incombustible, qui a un Pouvoir Calorifique ≤ 4


A2
mégajoules par kg

Produit Ininflammable, produit faiblement combustible


B dont le Pouvoir Calorifique est > 4 mégajoules par kg
et qui ne s’enflamme pas

C Produit difficilement inflammable

D Produit moyennement inflammable

E Produit facilement inflammable

F Produit non classé et non testé

Différents indices (Euroclasses secondaires) :


❖ Production de Fumées (S pour Smoke) :
S1 : Faible formation de fumée
S2 : Formation de fumée moyenne
S3 : Importante formation de fumée

❖ Formation de Gouttes ou de particules enflammées (D pour Drop) :


D0 : Pas de production de gouttes.
D1 : Elément brûlant pendant 10 secondes maximum.
D2 : Elément brûlant pendant plus de 10 secondes.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 49
Exemple de classement de matériaux : A2 S2 D0 veut dire que le produit est
difficilement combustible, qu’il a une production moyenne de fumées et qu’il ne
produit pas de de gouttes ou de particules enflammées lors de sa combustion.
Nota : l’indice D n’est pas utilisé pour les sols car ils ne produisent pas de
gouttes enflammées.

Produits de traitement et produits ignifugeants


➢ L’ignifugation
L’ignifugation est une opération qui consiste à modifier les caractéristiques de
combustibilité ou d’inflammabilité du matériau. Elle consiste à améliorer sa
réaction au feu par application d’un produit ignifugeant. C’est un traitement qui
agit essentiellement sur la facilité d’inflammation, sur la vitesse de la
combustion. Il vise à limiter la vitesse de la propagation du feu. Un produit à
base de bois peut ainsi, sous certaines conditions, obtenir un classement
supérieur, sauf celui d’incombustible impossible à obtenir pour ces matériaux.

Nota : Les procédés d’ignifugation améliorent la réaction au feu des


matériaux mais ne peuvent pas les rendre M0.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 50
3. La résistance au feu

Définition : c'est le Temps pendant lequel un Elément de Construction


joue son rôle malgré l'action d’un incendie.
Les Eléments de Construction principaux sont les Portes, les Parois, les
Planchers Hauts, les Planchers Bas et les Piliers.

La Résistance au Feu doit permettre, pendant les phases de développement,


de limiter l’ampleur du sinistre en attendant l’intervention des secours.
a. Classification (classement Français et Européen)
Stable au Pare- Coupe-
Critères Feu Flamme Feu
SF PF CF
Résistance Mécanique
(portance) X X* X*
Etanchéité aux flammes,
aux fumées et gaz chauds X X
Isolation Thermique X
RE REI
Classement Euro Codes R
*(ou E) *(ou EI)
*les éléments de constructions n’ayant pas comme fonction de supporter
une charge n’ont pas de classement R, ils n'ont pas de résistance
mécanique (ils ne sont donc pas SF en norme française).

b. Les degrés types

Ils représentent le temps minimum imposé par la règlementation. Ils sont


exprimés en heure en Norme Française. Les degrés types sont : 1/4h -
1/2h - 3/4h - 1h - 1h30 - 2h - 3h - 4h et 6h. En norme européenne ils sont
convertis en minutes soit : 15 min ; 30 min ; 45 min ; 60 min ; 90 min ;
120 min ; 180 min ; 240 min et 360 min.

Nota : le degré type 5h (300 min) n’existe pas, car en cas d’incendie,
entre la 4ème et la 5ème heure la température du foyer se stabilise.

Chaque élément, après avoir été testé en laboratoire agréé, fait l’objet d’un
Procès-Verbal (PV) de classement dont la durée de validité est de 5 ans.
Nota : Résistance mécanique veut dire que l’élément supporte la charge
sans s’écrouler, se fissurer sous l’effet de l’incendie. Etanchéité aux fumées et
aux gaz chauds veut dire que du côté de la face non exposée, une flamme
pilote ne doit pas enflammer les gaz émis pendant au moins 20s. Isolation
Thermique veut dire que la totalité de la face non exposée au feu ne doit pas
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 51
atteindre une température de plus de 140° en moyenne et pas plus de 180° sur
n’importe quel point de l’élément.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 52
V.Le Système de Sécurité Incendie

1. Définition du SSI
Le SSI d’un établissement est constitué par l’ensemble des matériels
servant à collecter toutes les informations relatives à la seule sécurité
incendie, à les traiter et à effectuer les fonctions nécessaires à la mise en
sécurité de l’établissement. Les Systèmes de Sécurité Incendie sont classés
en cinq catégories par ordre de sévérité décroissante appelées :
SSI de catégories A - B - C - D et E

2. Domaine d’application
La vocation d’un SSI est donc de :
❖ Collecter des informations ;
❖ Traiter ces informations ;
❖ Exécuter les fonctions de mise en sécurité.

3. Fonction des Dispositifs Actionnés de Sécurité


La mise en sécurité du bâtiment peut comporter les fonctions suivantes :
❖ Le Compartimentage : Fermeture des Portes Coupe-Feu (EI) et des
Clapets Coupe-Feu (EI).
❖ Le Désenfumage : Ouverture des Volets et mise en route des Moteurs
de soufflage et d’extraction (par le biais de Coffrets de Relayage).
❖ L’Evacuation des personnes : Déverrouillage des Issues de Secours et
mise en route du Processus d’Alarme (temporisation).

Eventuellement peuvent être ajoutées des fonctions supplémentaires :


❖ Une Installation d’Extinction Automatique à Gaz.
❖ La Mise à l’Arrêt de certaines Installations Techniques.
❖ Le Non-Stop ou Non-Arrêt des Ascenseurs au niveau sinistré obligatoire
en ERP de Types U (hôpitaux) et J (maisons de retraite) ainsi qu'en IGH.

Clapet Coupe-Feu Volet de Désenfumage Coffret de Relayage

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 53
4. Schémas des différentes catégories SSI
SSI de Catégorie A

Collecte Traite Exécute l’Information


l’Information l’Information (Mise en Sécurité Incendie du bâtiment)

AES 12h en veille + 10 min AES 12h en veille +1h

C.M.S.I D.A.S Compartimentage


ECS

D.A.I US UCMC UGA

Désenfumage

D.M.A

Evacuation

DS (DL)

S.D.A.I S.M.S.I

SSI de Catégorie B

Collecte Traite Exécute l’Information


l’Information l’Information (Mise en Sécurité Incendie du bâtiment)

C.M.S.I D.A.S Compartimentage

D.M.A US UCMC UGA

Désenfumage

Evacuation

DS (DL)

S.M.S.I

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 54
SSI de Catégorie A Option IGH

Collecte Traite Exécute l’Information


l’Information l’Information (Mise en Sécurité Incendie du bâtiment)

AES 12h en veille +10 min AES 12h en veille +1h

ECS C.M.S.I D.A.S Compartimentage

D.A.I US UCMC UGA

Désenfumage

Interphones
non reliés Evacuation
au SSI
DS (DL)

NA Ascenseurs

S.D.A.I S.M.S.I

Nota sur les particularités du SSI option IGH :


❖ Il n’y a pas de temporisation sur l’Alarme Générale.
❖ Il n’y a pas de DMA mais on trouve des interphones qui sont implantés
dans les circulations horizontales communes, à proximité immédiate des
escaliers ainsi que dans les sas, ils sont reliés au PCS à une centrale
interphonie.
❖ Les Interphones permettent une information rapide et vocale qui n’a
aucune action sur le SSI.
❖ L’alarme générale ne sonne que dans le compartiment sinistré.
❖ En cas de détection sur un 2ème Compartiment, seules les fonctions
compartimentage, évacuation et le Non-Stop Ascenseur se mettront en
œuvre afin d’éviter de déstabiliser le désenfumage.

Interphone CHC Interphone Palier Ascenseurs Centrale Interphonie du PCS


SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 55
SSI de Catégorie C

D.A.S
DCS

US

BAAS

D.M.A

SSI de Catégorie D

D.A.S
DCMR

BAAS

D.M.A

SSI de Catégorie E

DCM D.A.S

BAAS

D.M.A

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 56
Unité de Gestion d’Alarme

Unité de Signalisation

Unité de Commande
Manuelle Centralisée

C.M.S.I U.A.E.

Equipement de Contrôle et de
Signalisation

Centralisateur de Mise
en Sécurité Incendie

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 57
DMA DAI

Compartimentage

SDAI
Fermeture des Porte Fermeture des
ECS Coupe-Feu Clapets

Désenfumage

DAS

Démarrage des Ouverture des


Moteurs Volets

Evacuation
SMSI CMSI

Mise en route du Déverrouillage


Processus d’Alarme des issues de
secours

Diffusion de l’Alarme
UGA US DS Générale
UGA US UCMC
UCMC

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 58
5. Acronymes

U.A.E Unité d’Aide à l’Exploitation


A.E.S Alimentation Electrique de Sécurité
A.P.S Alimentation Pneumatique de Sécurité
B.A.A.S Bloc Autonome d’Alarme Sonore (B.A.A.L pour lumineuse)
C.M.S.I. Centralisateur de Mise en Sécurité Incendie (SSI cat.A et B)
D.A .I ou DI Détecteur Automatique Incendie (SSI cat.A)
D.A.C Dispositif Adaptateur de Commande
D.A.D Détecteur Autonome Déclencheur
D.A.S Dispositif Actionné de Sécurité
D.C.M Dispositif de Commande Manuelle (pour les exutoires, les
ouvrants de façade ou pour déverrouiller les Issues)
D.C.M.R Dispositif de Commande Manuelle Regroupée
D.C.S Dispositif de Commande avec Signalisation
D.C.T Dispositifs Commandés Terminaux
D.M.A. ou DM Déclencheur Manuel d'Alarme (SSI cat.A/B/C/D/E)
D.S Diffuseur Sonore (ou D.L Diffuseur Lumineux)
E.A Equipement d'Alarme
E.C.S Equipement de Contrôle et de Signalisation (collecte les
informations provenant des DAI et DMA, SSI cat.A)
G.T.B Gestion Technique par Bâtiments
G.T.C Gestion Technique Centralisée
I.A Indicateur d’Action
S.D.A.I Système de Détection et d’Alarme Incendie (SSI de cat.A)
S.D.I Système de Détection Incendie (SSI de cat.A)
S.M.S.I Système de Mise en Sécurité Incendie
T.R.A Tableau Répétiteur d’Alarme
T.R.E Tableau Répétiteur d’Exploitation
T.S Tableau de Signalisation
U.C.M.C Unité de Commande Manuelle Centralisée
U.G.A Unité de Gestion des Alarmes
U.G.C.I.S Unité de Gestion Centralisée des Issues de Secours
U.S Unité de Signalisation (sert à donner la position des DAS)
Z.A Zone d'Alarme (elle englobe la ZS)
Z.D Zone de Détection
Z.S Zone de mise en Sécurité (elle englobe la ZD)

6. Signification des couleurs des voyants de l’ECS

Vert Fixe signifie Sous Tension

Jaune Fixe signifie un Dérangement une Anomalie

Rouge Fixe signifie un Déclenchement, une Détection


SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 59
7. Signification des couleurs des voyants de l’US

Important : les voyants doivent être visibles à 3m et les textes lisibles à


1m minimum.

Vert Fixe : tous les DAS sont en Position d’Attente

Jaune fixe : Anomalie, Défaut de Ligne d’un ou plusieurs DAS

Jaune Clignotant : un ou plusieurs DAS en Défaut de Position


d’Attente

Rouge Fixe : tous les DAS sont en Position de Sécurité

Rouge Clignotant : un ou plusieurs DAS en Défaut de Position de


Sécurité

8. Les niveaux d'accès au système


Des niveaux d'accès à l'exploitation du SSI ont été mis en place afin qu'une
mauvaise utilisation du SSI ne puisse être source de dégradation ou de danger pour
les personnes. Ils sont classés par ordre croissant d’importance d’accès.

❖ Niveau 0 : A disposition du public


Correspond à une action sur un Déclencheur Manuel, sur une commande de
Désenfumage.

❖ Niveau 1 : Personnel exerçant une responsabilité générale de


surveillance
Correspond à l'accès direct au système par toute personne exerçant une
responsabilité générale de surveillance et qui est sensée réagir en premier et
rechercher l’origine d’une alarme feu ou d’un dérangement.
Ceci suppose au moins une protection physique d'accès, soit par conception du
matériel, soit en installant celui-ci à un emplacement réservé.
Exemple : gestion de l’Alarme Restreinte…

❖ Niveau 2 : Personne ayant une responsabilité particulière de sécurité


Correspond à un accès au système par toute personne exploitante formée,
informée et autorisée qui non seulement est en mesure de pratiquer certaines
opérations d'exploitation mais aussi d'apprécier les conséquences qui en découlent.
Exemple : mise hors service d'une Zone ou d’un Détecteur lors de travaux par
point chaud, réarmer le SSI après déclenchement…

❖ Niveau 3 : Personnel habilité à faire de la maintenance ou de la


vérification
Correspond à un accès au système par toute personne chargée d'effectuer les mises
en service et les opérations de maintenance technique telles que prévues par le

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 60
constructeur. Exemple : intervention sur un Détecteur en dérangement ou en
déclenchements intempestifs, échange standard...

❖ Niveau 4 : Personnel autorisé par le constructeur


Correspond à toute intervention devant être effectuée par une personne
possédant l'agrément du constructeur et ayant suivi une formation spécifique...

❖ Niveau spécial : Exploitant autorisé par le constructeur à effectuer des


opérations de maintenance (équivalent au niveau 3)

9. Types de Détecteurs Automatiques Incendie dits ponctuels

Ioniques de Gaz de Combustion (en cours de retrait)

Optiques de Fumées

Optiques de Flammes

Thermiques comprenant les :

❖ Thermostatiques
se déclenchant à une température donnée.

❖ Thermovélocimétriques
se déclenchant suite à une augmentation brutale de
température sur un temps donné.

Ils peuvent être associés à des Indicateurs d’Action qui se trouvent au


dessus des portes de certains locaux techniques, à risques ou à sommeil.
Ils permettent ainsi de localiser plus rapidement un sinistre mais
aussi de signaler aux membres du personnels formés qu'un feu s'est peut-être
déclaré derrière la porte.

Nota : dans les établissements ayant une grande hauteur de plafond, les
détecteurs ponctuels sont remplacés par des détecteurs linéaires (ex : les
salles de spectacles). Certains détecteurs peuvent aussi être dits multi-
ponctuels car réagissant à plusieurs critères.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 61
Ponctuel Linéaire avec Emetteur et Récepteur Multi-ponctuel

Terminologie supplémentaire :

❖ Boucle : on appelle boucle la ligne sur laquelle sont implantés des


Détecteurs (à raison de 128 détecteurs maximum par boucle).

❖ Adressable : se dit d’un SSI qui indique le numéro du DAI sollicité et son
implantation précise.

❖ Non Adressable : se dit d’un SSI qui n’indique qu’un numéro de zone
sans indiquer ni un numéro de DAI ni une localisation précise.

10. Liste et positions des DAS

Fonction DAS Position d’Attente Position de Sécurité

Porte CF Ouvert Fermé


Compartimentage
Clapet CF Ouvert Fermé
Volet Fermé Ouvert
Coffret de relayage à l’Arrêt en Fonction
Désenfumage
Exutoire Fermé Ouvert
Ouvrant de façade Fermé Ouvert
Issue de
Evacuation Verrouillée Déverrouillée
Secours
Non-Stop Non-Stop
Désactivé Activé
Ascenseur Ascenseur

Nota : les Diffuseurs Sonores, BAAS et Moteurs de Désenfumage ne sont


pas des DAS, ce sont des DCT (Dispositifs Commandés Terminaux).

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 62
11. L'alarme

a. L’alarme restreinte
Elle consiste en un signal sonore et visuel, ayant pour but de prévenir le
Service de Sécurité Incendie de l'existence d'un sinistre ainsi que sa
localisation.

b. L’alarme générale
Elle consiste en un signal sonore et visuel (si DL) ayant pour but de prévenir
les occupants qui doivent alors évacuer les lieux, elle peut être avec ou
sans temporisation.

c. L’alarme générale sélective


Elle consiste en une Alarme Générale ayant pour but d'informer une certaine
catégorie de personnel que des dispositions sont à prendre pour
l'évacuation ou la mise en sécurité des occupants.
Exemple : le personnel soignant dans un hôpital (ERP de type U). Dans ce type
d’établissement elle concerne obligatoirement les étages dédiés aux locaux à
sommeil, concernant les autres étages la possibilité existe de mettre en place
soit l’Alarme Générale, soit l’Alarme Générale Sélective.

Tableau Répétiteur d’Alarme Tableau Répétiteur d’Exploitation

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 63
Alarme Restreinte Alerte Intérieure

Poste Central de Sécurité


S.S.I S.S.I.A.P Alerte

Alarme Générale Alerte Extérieure

12. L'alerte

a. Définition
C’est l’action de demander l'intervention d'un service de secours et de
lutte contre l'incendie.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 64
b. Alerte intérieure
Elle provient d'un point de l'établissement et est destinée au Service de
Sécurité Incendie de l'établissement.
c. Alerte extérieure
Elle provient du PCS de l'établissement et est destinée aux services
publics de secours.

13. Unité de Gestion Centralisée des Issues de Secours

Cette unité permet, lorsqu’elle est mise en place, de déverrouiller une


Issue de Secours hors Alarme Restreinte. L’action manuelle sur un boîtier
vert de déverrouillage d’issue de secours (Dispositif de Commande Manuelle
appelé aussi Dispositif de Demande d’Ouverture), une première
temporisation T1 de 8 secondes qui permet à l’Agent en poste au PCS
d’analyser la situation et le cas échéant d’enclencher une seconde
temporisation T2 de 3 minutes permettant à un Agent de Sûreté de se
rendre sur place (si T2, présence de SSIAP obligatoire).

DCM non relié DDO relié à une


à une UGCIS UGCIS

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 65
Ces temporisations sont autorisées à condition : que l’issue soit visible du
PCS ou par le biais d’une caméra, que l’on puisse la déverrouiller à distance
du PCS, et qu’en cas de Détection Incendie, l’issue se déverrouille sans
aucune temporisation.

14. Dispositif Adaptateur de Commande (DAC)

Il sert à transformer l’énergie électrique en une autre énergie, par


exemple hydraulique, mécanique ou pneumatique afin de permettre la mise en
fonction d’un DAS :
▪ afin de libérer le percuteur mécanique des sparklettes de Désenfumage
▪ afin d’actionner les vérins hydrauliques d’un exutoire…

15. Détecteur Autonome Déclencheur (DAD)


C’est un appareil à fonction unique, non relié au SSI
qui a pour but de mettre un DAS en position de sécurité
lorsqu’il est sollicité. On peut le retrouver dans les SSI de
catégories B, C, D ou E.
Détecteur de fumée

D.A.D.

B.C.M.

P.C.F.

Le D.A.D trouve son emploi dans les établissements où les dispositions


particulières n’impose pas la présence d’un SSI de catégorie A.

16. Obligations d’un SSI de catégorie A


Outre dans tous les établissements cités dans les Dispositions
Particulières du règlement de sécurité du 25 juin 1980 applicable aux ERP,
un SSI de Catégorie A est obligatoire :
❖ dans les ERP dans lesquels on trouve des Locaux à Sommeil (Types
J, O, U et R avec internat) ou sur avis de la Commission de Sécurité.
❖ dans tout IGH (option IGH ne comportant que des zones de détection).
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 66
17. Les Alimentations Electriques de Sécurité (AES)
Ses batteries d’accumulateurs ont pour fonction de secourir le SSI
en cas de coupure électrique et lui permettre ainsi de poursuivre la
surveillance du site qu’il protège. Elles doivent avoir une autonomie
minimum de :

❖ 12h en veille + 10min en fonctionnement pour l’ECS


(source auxiliaire équipée d’une pile de 9v pour avertir de
la défaillance des batteries),
❖ 12h en veille + 1h en fonctionnement pour le CMSI.

Cette batterie d’accumulateur peut être interne au SSI ou


être externe (placée à proximité de celui-ci).

18. Traitement d’une alarme restreinte

1) Acquitter le signal sonore sur l’E.C.S.

2) Regarder la couleur des voyants de l’E.C.S afin de savoir s’il s’agit d’un
dérangement (voyant jaune nécessitant l’intervention d’un technicien de
maintenance) ou d’un déclenchement (voyant rouge nécessitant l’envoi sur
place d’un SSIAP 1 pour levée de doute).

3) Localiser la zone de déclenchement sur le Tableau de Signalisation de


l’E.C.S.

4) Envoyer un Agent sur le lieu de déclenchement en lui demandant de


répéter le message intégralement puis de rendre compte une fois arrivé sur
place.

5) Vérifier pendant ce temps, la position des D.A.S sur l’U.S :


▪ en cas de voyant Rouge Clignotant, appuyer sur l’U.C.M.C,
▪ si le voyant reste Rouge Clignotant, c’est qu’il n’est toujours pas en
position de sécurité, demander alors si cela est possible à un agent de le
mettre manuellement en position de sécurité.

6) Attendre le compte-rendu de l’agent et agir en conséquence.

En cas de feu non maitrisable :


7) Déclencher l’Alarme Générale (UGA n°1) sans attendre la fin de la
Temporisation si celle-ci n’est pas arrivée à son terme (en ERP).

8) Appeler les Sapeurs-Pompiers (ligne téléphonique directe ou poste


téléphonique urbain).

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 67
9) Envoyer le 2ème Agent accueillir les secours.

10) Préparer les plans, clefs, émetteurs-récepteurs et appeler les


ascenseurs prioritaires (le cas échéant).

11) Rendre compte au Commandant des Opérations de Secours des


Sapeurs-Pompiers à son arrivée et se mettre à son entière disposition.

En cas d’alarme intempestive :

8) Acquitter le Processus d’Alarme si celui-ci n’est pas arrivé à son terme.

9) Acquitter l’Alarme sur l’E.C.S en tapant le code de réarmement (code


niveau 2).
10) Taper le code de réarmement sur le C.M.S.I (code niveau 2) afin de
pouvoir remettre les D.A.S en Position d’Attente.
11) Faire remettre par un Agent les D.A.S en Position d’Attente.
12) Rendre compte à la hiérarchie.
13) Tenir à jour la main courante.

Nota : pour effectuer sa levée de doute, l’agent sera équipé de son émetteur
récepteur, des clefs de l’établissement et des clefs de réarmement, de son
ceinturon sur lequel on trouvera une lampe-torche, une paire de gants ainsi
qu’une polycoise.

Main Courante Electronique Main Courante Manuscrite

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 68
VI.Classification des Etablissements
et Commissions de Sécurité

1. Textes de règlementation incendie

La Sécurité Incendie est concernée par un certain nombre de textes


officiels pouvant notamment être appelés Arrêtés, Décrets ou Codes.

Les principaux textes sont :

➢ L’Arrêté du 25 Juin 1980 modifié relatif à la protection contre les risques


d’incendie et de panique dans les Etablissements Recevant du Public.

➢ L’Arrêté du 30 Décembre 2011 modifié relatif à la protection contre les


Risques d’Incendie et de Panique dans les Immeubles de Grande Hauteur.

➢ Le Code de la Construction et de l’Habitation.


➢ Le Code du Travail.
➢ Le Code de L’Environnement.

➢ Le Code de L’Urbanisme.

➢ Le Code des Installations Classées pour la Protection de


l’Environnement « I.C.P.E » (loi du 19 juillet 1976 et décret du 21 septembre
1977).
➢ Arrêté du 31 janvier 1986 relatif à la Sécurité des Immeubles
d’Habitations.

➢ Et bien d’autres encore : Normes, circulaires, documents techniques unifiés,


etc....
Nota : le Code de la Construction et de l’Habitation, précise la définition ainsi
que le classement et les principes fondamentaux de la sécurité des Etablissements
Recevant du Public ainsi que des Immeubles de Grande Hauteur.
Les articles mettant en place la Sécurité Incendie à appliquer en ERP sont
classés par thèmes et sont numérotés. Ils sont appelés articles GN (généralités),
CO (construction), MS (moyens de secours), DF (désenfumage) etc…Ceux
concernant la Sécurité Incendie à appliquer en IGH sont appelés GH et sont de
même, numérotés.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 69
La règlementation se décompose ainsi :

C.C.H.
Code de la Construction et de l’Habitation
Articles R145-1 à R145-6 et R146-1 à R146-35, Articles R143-1 à R143-47

Règlement de Sécurité Règlement de Sécurité


Incendie des IGH-IMH Incendie des ERP
Arrêté du 30 Arrêté du 25 Juin 1980
Décembre 2011 modifié modifié

Dispositions Particulières
Types J à Y
1 à 4ème Catégorie
ère

Dispositions Particulières
des Etablissements
Spéciaux
Types PA à REF
1ère à 4ème Catégorie

Etablissements de 5ème
Catégorie
Arrêté du 22 juin 1990

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 70
2. Définition et classement des ERP :

a. Définition de l’E.R.P :
Constituent des Etablissements Recevant du Public, tous bâtiments,
locaux et enceintes dans lesquels des personnes sont admises,
➢ soit librement,
➢ soit moyennant une rétribution ou une participation quelconque,
ou dans lesquels sont tenues des réunions ouvertes à tout venant, ou sur
invitation, payantes ou non.
Sont considérées comme faisant partie du public toutes les personnes admises
dans l’établissement à quelque titre que ce soit en plus du personnel.

b. Principes de sécurité
Afin de prévenir les risques d'incendie et de panique, les textes de
réglementation respectent certaines règles appelées "Principes de Sécurité".
Ils sont répartis comme suit :
l'Evacuation du public,
la mise en œuvre des Moyens de Secours,
la réglementation sur le Comportement au Feu des
matériaux et éléments de construction,
l'Aménagement et l'Isolement des locaux entre eux,
un nombre suffisant de sorties et de Dégagements,
un éclairage normal secouru par un Eclairage de Sécurité,
une Interdiction des Produits Dangereux,
des Installations Techniques présentant des garanties
de Sécurité et de bon fonctionnement,
des Systèmes d'Alarme et d'Alerte,
un Service de Sécurité Incendie.

c. Classement des ERP


Tous les ERP ont, de par leur nature d'activité, des spécificités qui rendent
impossible une réglementation unique, c'est pourquoi il a été mis en place un
Tronc Commun à tous les établissements appelé "Dispositions Générales ", et
une Réglementation adaptée à leurs particularités, appelée "Dispositions
Particulières".
Afin de pouvoir adapter la réglementation correspondante à chaque ERP, ils ont
été classés au préalable par Types (selon leur activité) et par Catégories (selon
le nombre maximum de personnes admissibles).

Il existe 22 Types d’ERP (14 courants et 8 spéciaux) et 5 Catégories (réparties


en 2 groupes, le premier composé des 4 premières et le second de la 5ème).

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 71
Les différents types d'ERP

❖ Les 14 établissements dits courants

➢ J comme «Jambe»: Structure d’accueil pour personnes âgées et


personnes handicapées (dépendantes)
➢ L comme «Loisir»: Salles d'auditions, de conférences, de réunions, de
spectacles ou polyvalentes
➢ M comme «Magasin»: Magasins de vente, centres commerciaux
➢ N comme «Nourriture»: Restaurants et débits de boisson
➢ O comme «hOtel»: Hôtels et autres établissements d’hébergement
➢ P comme «Piste/Poker»: Salles de danse et salles de jeux
➢ R comme «Récréation»: Centre d’éveil, loisir sans hébergement,
enseignement, Vacances, Formation (ELEVF)
,

➢ S comme «Savoir»: Bibliothèques, centres de documentation et d’archives


➢ T comme «Tableau» ou «Temporaire»: Salles d'exposition
➢ U comme «Urgence»: Etablissements de soins
➢ V comme «Verset»: Etablissements de culte
➢ W comme «Wall Street»: Administrations, bureaux et banques
➢ X comme «X-games»: Etablissements sportifs couverts
➢ Y comme «Yeux ou Yoconde»: Musées

❖ Les 8 établissements spéciaux

➢ PA: Etablissements de plein Air


➢ CTS: Chapiteaux, Tentes et Structures itinérantes
ou prolongées
➢ SG: Structures Gonflables
➢ PS: Parcs de Stationnement couverts
➢ GA: Gares Accessibles au public
➢ OA: Hôtels Restaurants d'Altitude
➢ EF: Etablissements Flottants
➢ REF: REFuges de montagne

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 72
Les catégories

❖ Elles sont déterminées d'après l'effectif du Public et du Personnel.


L’effectif du public est calculé, selon :
▪ le nombre de places assises (ex : dans un cinéma) ;
▪ la surface réservée au public (ex : 3 personnes par m2) ;
▪ la déclaration du chef d'établissement (ex : dans un type R, le
directeur certifiera ne pas recevoir plus de X élèves dans ses classes) ;
▪ d’après plusieurs ou même l'ensemble de ces indications.
❖ Les établissements sont ensuite répartis en 5 catégories, classées
comme suit :
1ère Catégorie + de 1500 personnes

2ème Catégorie de 701 à 1500 personnes


1er
Groupe 3ème Catégorie de 301 à 700 personnes

4ème Catégorie du seuil à 300 personnes


Seuil d’Assujettissement
5ème Catégorie : nombre inférieur au Seuil d’Assujettissement,
2ème établissements dans lesquels l'effectif n'atteint pas le chiffre
Groupe minimum précisé dans les dispositions particulières à chaque
type d'établissements.

3. Définitions et classements des IGH - IMH :

a. Définition de l’I.G.H

Constitue un Immeuble de Grande Hauteur tout corps de bâtiment dont


le plancher bas du dernier niveau est situé, par rapport au niveau du sol
le plus haut utilisable pour les engins des Sapeurs-Pompiers :
▪ à plus de 50 mètres pour les immeubles à usage d’habitation,
▪ à plus de 28 mètres pour tous les autres immeubles.

b. Principes de sécurité des IGH


Désenfumage
Escaliers (2 minimum sauf en GHR où, si 3 escaliers minimum, une densité
d’occupation de 1 personne/5m² au lieu de 1 personne/10m²)
Volume de Protection
Moyens de Secours
Matériaux susceptibles de propager le feu interdits
Ascenseurs Non-Stop (appelé aussi Non-Arrêt Ascenseurs)
Groupe Electrogène (2 minimum avec une autonomie de 36h minimum)
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 73
Intercommunication (sas obligatoires)
Compartiments (donné comme le principe fondamental de sécurité)

Si
habitation
et + de 50m
de haut
alors IGH
(GHA) Si autre
activité que
l’habitation
et + de 28m
de haut
alors IGH

c. Classement, les 10 classes d'IGH

GHA : Immeubles à usage d'Habitation

GHO : Immeubles à usage d'Hôtel

GHR : Immeubles à usage d'Enseignement

GHS : Immeubles à usage de Dépôt d'Archives

GHTC : Immeubles à usage de Tour de Contrôle

GHU : Immeubles à usage Sanitaire

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 74
GHW1 : Immeubles à usage de Bureaux, de + 28m jusqu'à 50m

GHW2 : Immeubles à usage de Bureaux, de + de 50m

GHZ : Immeubles à usage principal d'Habitation de + 28m jusqu'à 50m


et comportant des locaux autres que ceux à usage d'habitation

ITGH : Immeubles de Très Grande Hauteur, hauteur de + de 200m

d. Particularités de l’ITGH
Le classement des IGH se distingue selon trois hauteurs distinctes : IGH
de plus de 28m de haut, IGH de plus de 50m de haut et IGH de plus de 200m
de haut comprenant les ITGH.

➢ Prescriptions techniques :

• Bâtiment couvert intégralement par un réseau Sprinkleur.


• Cage d’escalier recoupée tous les 100m.
• Stabilité au feu des éléments de construction de 3 heures (ou R180).

➢ Local de sécurité incendie avancé :


Les ITGH sont équipés d’un premier PCS en partie basse et d’un local de
gestion incendie de 150m² minimum dédié au SDIS et destiné à ne pas
gêner le travail des services internes. Il possède aussi un local de sécurité
incendie situé en partie haute, aux deux tiers de l’immeuble pouvant être
activé sans délai sur demande du responsable des pompiers.

➢ Colonne Humide :
• Pression comprise entre 7 et 9 bars.
• Réserve d’eau 240 m³ minimum.
• Débit 2000 l/min minimum.

e. Définition de l’IMH (décret n°2019-461 du 16 mai 2019)


Constitue un Immeuble de Moyenne Hauteur tout immeuble à usage
d’habitation dont le plancher bas du logement le plus haut est situé à plus
de 28 mètres au-dessus du niveau du sol le plus haut utilisable pour les
engins des services publics de secours et de lutte contre l’incendie et qui
n'est pas considéré comme un Immeuble de Grande Hauteur.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 75
f. Implantation de l’IGH
➢ L’IGH doit se trouver à 3 km maximum d’un Centre de Secours.
➢ Un Volume de Protection de 8 m doit être respecté autour de l’IGH.
➢ Le Poste Central de Sécurité doit se trouver au niveau d’accès des
Pompiers.

3 km maximum

IGH Caserne Pompiers

8m 8m

REI 120
ou

RE 120

Volume de Protection

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 76
4. Les commissions de sécurité

a. La Commission Centrale de Sécurité (CCS)


➢ Cette Commission était la plus haute.
➢ Elle était présidée par le Ministre de l’Intérieur.
➢ Elle siégeait à la Direction Générale de la Sécurité Civile (DGSC).
➢ Elle se réunissait afin d’écrire et modifier les différents textes.
➢ Elle pouvait se réunir en sous-commission afin de répondre à une
question de réglementation.
➢ Elle inscrivait cette notification sur les cahiers de prévention.

b. La Commission Consultative Départementale de Sécurité


et d'Accessibilité (CCDSA)
➢ Présidée par le préfet, elle est composée :
→ de membres permanents, représentants des services de l’Etat
(Directeur départemental des affaires sanitaires et sociales, Chef du
service interministériel de défense et e protection civile, Directeur
départemental de la sécurité publique, Commandant du groupement de
gendarmerie départementale, Directeur régional de l’industrie, de la
recherche et de l’environnement, Directeur départemental de
l’équipement, Directeur départemental de l’agriculture et e la forêt,
Directeur régional de l’environnement, Directeur départemental de la
jeunesse et des sports), du Directeur départemental des services
d’incendie et de secours, de trois conseillers départementaux et de
trois maires ;
→ De membres non permanents, en fonction des affaires traitées (Maire de
la commune concernée ou son représentant, Président de
l’établissement public de coopération intercommunale compétent pour le
dossier inscrit à l’ordre du jour ou son représentant.
➢ Le préfet peut, après avis de la CCDSA, créer, au sein de celle-ci, en plus
des commissions d’arrondissements et des commissions
communales et intercommunales, des sous-commissions
départementales spécialisées :
→ pour la sécurité contre les risques d’incendie et de panique dans les ERP
et le IGH,
→ pour l’accessibilité aux personnes handicapées,
→ pour l’homologation des enceintes sportives,
→ pour la sécurité des occupants de terrains de camping et de
stationnement des caravanes,
→ pour la sécurité contre les risques d’incendie de forêt, lande, maquis et
garrigue,
→ pour la sécurité des infrastructures et systèmes de transport,
→ pour la sécurité publique.
➢ Elle examine les projets de construction, d'extension, d'aménagement et
de transformation.
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 77
➢ Elle procède aux visites de réception et donne des Avis.
➢ Elle est compétente pour les ERP de 1ère catégorie et les I.G.H.
➢ Elle procède à des visites périodiques (3 ou 5 ans en ERP et 2,3 ou 5 ans
en IGH) ou inopinées afin d'observer l’application des dispositions
réglementaires et peut sanctionner le cas échéant les contrevenants, par
ordre du maire ou du préfet, en pouvant imposer la fermeture de
l'établissement (après mise en demeure).
c. La Commission d’arrondissement pour la sécurité et l’accessibilité
➢ Présidée par le Sous-Préfet, elle est composée :
→ du chef de la circonscription de sécurité publique ou du commandant
de compagnie de gendarmerie territorialement compétent,
→ d’un agent de la direction départementale de l’équipement,
→ d’un sapeur-pompier titulaire du brevet de prévention,
→ du maire de la commune concernée ou de son représentant désigné.
➢ Elle est compétente pour les ERP de 2ème, 3ème et 4ème catégories.
➢ Elle étudie les permis de construire ou d’aménagement.
➢ Elle effectue des visites périodiques ou inopinées.

d. La Commission communale de sécurité


➢ Présidée par le Maire ou un adjoint désigné, elle est composée :
→ du chef de la circonscription de sécurité publique ou du commandant
de compagnie de gendarmerie territorialement compétent,
→ d’un agent de la direction départementale de l’équipement, ou un
agent de la commune concernée,
→ d’un sapeur-pompier titulaire du brevet de prévention,
→ en fonction des affaires traitées, les autres représentants de l’Etat
membres de la CCDSA dont la présence s’avère nécessaire.
➢ Elle est compétente pour les E.R.P. de 2ème, 3ème, 4ème catégories.
➢ Emet un avis tranché sur les dossiers d’ouverture d’E.R.P.
➢ Etudie les permis de construire ou d’aménagement.
➢ Effectue les visites de réception, inopinées et périodiques.
➢ Emet un avis d’ordre technique.

e. La Commission intercommunale de sécurité


➢ Présidée par le président de l’établissement public de coopération
intercommunale, elle est composée :
→ du chef de la circonscription de sécurité publique ou du commandant
de compagnie de gendarmerie territorialement compétent,
→ d’un agent de la direction départementale de l’équipement, ou un
agent de la commune concernée,
→ d’un sapeur-pompier titulaire du brevet de prévention,
→ en fonction des affaires traitées, le maire de la commune concernée
ou son représentant, les autres représentants de l’Etat membres de la
CCDSA dont la présence s’avère nécessaire
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 78
➢ Elle est compétente pour les E.R.P. de 2ème, 3ème, 4ème catégories.
➢ Emet un avis tranché sur les dossiers d’ouverture d’E.R.P.
➢ Etudie les permis de construire ou d’aménagement.
➢ Effectue les visites de réception, inopinées et périodiques.

f. Cas des ERP DE 5ème catégorie


➢ La délivrance d’un permis de construire n’est pas précédée
systématiquement de la consultation de la commission de sécurité.
➢ Le maire peut cependant demander à la commission un avis sur un ERP
indépendamment de la procédure de permis.
➢ Les ERP de 5ème catégorie ne sont pas systématiquement soumis à visite
d’ouverture.
➢ Les visites périodiques ne sont pas imposées mis à part pour les
établissements comportant des locaux à sommeil.
➢ Le maire, après avis de la commission compétente, peut faire procéder
à des visites de contrôle.

g. L’avis de la commission de sécurité


➢ Les commissions de sécurité émettent un avis favorable ou défavorable
sur l’ouverture ou la continuité d’exploitation des ERP.
➢ Concernant l’avis favorable, c’est le maire qui prend l’arrêté d’ouverture
et qui le notifie à l’exploitant.
➢ Concernant l’avis défavorable, celui-ci doit être justifié par des références
aux articles du règlement non respectés.

Nota : La CCS a été remplacée par le Bureau de la Prévention et de la


Réglementation Incendie (BPRI) de la DGSCGC.

Avis Relatif au contrôle de la sécurité


Conformément aux dispositions des articles R.143-18 et 19, R.143-38 et 39 du Code de la
Construction et de l’Habitation, notre établissement répon aux caractéristiques suivantes :

Type : …………………………………………………… Catégorie : ………………………………………………………

Effectif maximal du public autorisé : …………………………………………………………………………………..

Date de la visite de réception par la commission de sécurité : ……………………………………………

Date de l’autorisation d’ouverture : ……………………………………………………………………………………

Vu,

L’autorité ayant délivré l’autorisation d’ouverture, Le chef d’établissement,

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 79
VII. Dessertes des Etablissements

Les établissements sont conçus et desservis afin, en cas de sinistre, que l’on
puisse :

❖ faciliter l'évacuation des occupants,


❖ faciliter l'intervention des secours,
❖ limiter la propagation d'un incendie.

Echelle Pivotante
Automatique
et ses vérins de
stabilisation de châssis

Echelle à coulisse
sur un Fourgon
Pompe Tonne

1. Terminologie

On appelle Voie, l’espace séparant un bâtiment du bâtiment qui se situe


en face, de l’autre côté de la route.

On appelle Chaussée, l’espace existant de bord de trottoir au bord de


trottoir qui lui est opposé.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 80
On appelle Largeur Utilisable, la Chaussée moins les bandes réservées
au stationnement des véhicules.

Voie

Chaussée

Largeur Utilisable
On distingue trois types de Voies utilisables par les services de secours.
Elles ne doivent jamais être encombrées afin de faciliter l’accès et l’intervention
des sapeurs-pompiers :

❖ Les Voies Engins : Voies permettant l'acheminement des engins de Sapeurs-


Pompiers.
❖ Les Voies Echelles : Sections de voies utilisables pour la mise en station des
échelles aériennes.
❖ Les Espaces Libres : Espaces ne comportant pas d'obstacles à l'évacuation
et permettant l'accès et la mise en œuvre facile du matériel de sauvetage et de
lutte contre l'incendie.

ERP de hauteur A 3,5m mini au-dessus


supérieure à 8m de la voie engin

SP

P
4m mini Voie Echelle Voie Engin
O --------------------- Voie Engin
N
T
Largeur Utilisable
3 ou 6m mini
10m mini ERP de hauteur
inférieure ou
égale à 8m

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 81
2. Dessertes des ERP

a. La Voie Engin b. La Voie Echelle

❖ Pour tous les ERP ❖ Pour les ERP d’une hauteur > 8m

❖ Largeur : 8 m minimum ❖ Largeur : 4 m minimum

→ Largeur comprise entre 8 et 12 m : ❖ Longueur : 10 m minimum


largeur utilisable de 3 m minimum
→ Largeur de 12 m et plus : ❖ Poinçonnement
largeur utilisable de 6 m minimum

❖ Force portante calculée pour un


véhicule de 16 Tonnes

❖ Hauteur libre : 3,5 m minimum

❖ Rayon de braquage : 11 m
minimum

❖ Pente : inférieure à 15% ❖ Pente : inférieure ou égale à 10%

c. L’espace libre
Sa plus petite dimension doit être au moins égale à la largeur totale
des sorties de l’établissement sur cet espace (avec un minimum de 8m).
Il ne comporte aucun obstacle susceptible d’entraver l’évacuation du
Public et l’intervention des Secours. Il permet l’accès, 1,80m minimum si
h≤8m et 3m minimum si h>8m et la mise en œuvre facile du matériel
nécessaire pour opérer les sauvetages et combattre le feu.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 82
La distance séparant l’Immeuble de la Voie Engin est de 60m maximum.
L’Espace Libre est systématiquement associé à la Distribution Intérieure
par Secteurs.

8 m mini
8m Espace Libre
mini

Voie Engin

3. Desserte des IGH


La desserte des IGH se fait par des Voies Engins (distance maximale à
parcourir 3km) nommée Voies d’Accès Pompiers.
Leur largeur doit être de 3,50m minimum.
Leur hauteur libre doit être de 3,50m minimum.
Leur force portante est de 16 tonnes.
Leur rayon de braquage doit être de 11m minimum.
Ces voies doivent se trouver à 30m maximum de l’IGH et à 5m maximum
d’un Poteau Incendie ou d’une Bouche Incendie.
Pente inférieure à 15%.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 83
4. Les façades et les baies accessibles

a. Les façades accessibles

Ce sont des Façades permettant aux services de secours d'intervenir à


tous les niveaux recevant du public par l’extérieur. Lorsque la façade est
dite Aveugle, elle comporte des baies accessibles signalées.

b. Les baies accessibles

Une Baie Accessible est une ouverture permettant aux


services de secours d’accéder directement par
l’extérieur à un niveau du bâtiment.

D’une hauteur de 1,30m minimum, leur largeur est de à 0,90m


minimum (hauteur majorée à 1,80m pour les façades aveugles).

La distance entre deux baies situées au même niveau est de 10 à 20 m.

Façade traditionnelle Façade aveugle

10 à 20 m

1,30 m

0,90 m

1,80 m

0,90 m

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 84
VIII. Isolement par rapport aux Tiers

1. Isolement avec Tiers en contigu

RE 60 RE 30 sur 4m
1m

REI 120 Si ERP et Tiers Risques Courants


REI 180 Si ERP ou Tiers Risques Particuliers

RE 30
sur 8 m : sur 4 m ou RE
Façade REI 120 60 sur 8m si
Baies RE 120 RI

E.R.P. Tiers
Tiers E.R.P.

RE 30
sur 2 m

Angle (dièdre) < 135°


SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 85
2. ERP et Tiers en vis à vis RE 60

Nota : Si présence de Locaux à Sommeil au-dessus du R+1, Parois REI 60

3. ERP et Tiers superposés

Hauteur du Bâtiment h≤8m h>8m

Risques Courants REI 60 REI 120

Risques Particuliers REI 120 REI 180

Nota : la hauteur d’un ERP se mesure


entre le niveau du sol le plus haut
recevant les engins des services de
secours et le plancher bas du
dernier niveau recevant du public

Hauteur

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 86
IX.Distribution Intérieure

Afin de faciliter l’évacuation du public, l’intervention des secours et de


limiter la propagation du feu, les établissements sont conçus et desservis
selon les dispositions ci-après.

1. Le cloisonnement des ERP

En ERP, pour la distribution intérieure, il existe plusieurs possibilités de


cloisonnements possibles, celles-ci étant précisées dans les dispositions
particulières propres à chaque type d’établissement. Elles sont appelées :

❖ le Cloisonnement Traditionnel,
❖ le Cloisonnement par Secteurs,
❖ le Cloisonnement par Compartiments.

Nota : Secteurs et compartiments sont interdits dans un même bâtiment.

a. Le cloisonnement traditionnel
Les parois verticales des dégagements et des locaux doivent avoir un
degré de résistance au feu égal au degré de stabilité au feu du bâtiment.
Par exemple, si le bâtiment est Stable au Feu 1/2h (R30) alors les parois
séparant les locaux des dégagements seront Coupe-Feu 1/2h (REI 30).
On dit alors bâtiment R (x) = Parois REI (x) (en fonction de la catégorie).

Les circulations horizontales de grande longueur, doivent être recoupées


tous les 25 à 30 mètres par des parois et blocs-portes en va et vient E 30
minimum appelées Portes de Recoupement (munies d’un Oculus ni rouge ni
orange).

Porte de Recoupement
25 à 30 mètres

Parois CF Parois PF

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 87
b. Le cloisonnement par secteurs
C’est un cloisonnement traditionnel renforcé par des parois REI 60.
Chaque niveau doit être divisé en autant de secteurs qu’il y a d’escaliers.
Les secteurs doivent avoir une capacité d’accueil du public identique et ont
une surface maximum de 800 m2 avec 20 m maximum en façade
accessible. Un secteur est toujours desservi par un espace libre.

40 m
Secteur 1 de 800 m² maxi Secteur 2 de 800 m² maxi maxi

20 m maxi

2 baies
accessibles
minimum
(1 par secteur)

Espace Libre

c. Le cloisonnement par compartiments


Ce sont des volumes à l’intérieur desquels les exigences de Résistance
au Feu des parois verticales ne sont pas imposées.

On doit trouver au moins deux compartiments par niveau. Un


compartiment peut s’étendre sur deux niveaux si sa superficie totale ne
dépasse pas la superficie moyenne d’un compartiment de l’établissement.

Le désenfumage est obligatoire pour chaque compartiment.

La surface maximale ou l’effectif maximal par compartiment sont


définies dans les dispositions particulières à chaque type d’établissement.
Chaque niveau comporte au moins 2 compartiments dont la capacité
d’accueil doit être du même ordre de grandeur.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 88
E E

S
Compartiment 1 A Compartiment 2 S
S
S

E E

d. Cas particuliers des ERP de types J et U


Dans les établissements hospitaliers et dans les structures d’accueils pour
personnes âgées ou handicapées, la distribution intérieure est faite
différemment de par l’impossibilité de certains occupants à évacuer seul.
Dans ces types d’établissements, les niveaux sont découpés en zone
d’attente Coupe-Feu (REI), les occupants y sont déplacés par transfert
horizontal en les passant d’une zone sinistrée vers une zone non sinistrée.

2. Classement des locaux à risques

Les locaux sont classés en risques de par leur activité, la puissance de


leurs installations techniques ou encore leur potentiel calorifique.

Ils sont classés comme suit :


➢ Locaux à risques courants.
➢ Locaux à risques particuliers qui se subdivisent en :
❖ Locaux à risques moyens,
❖ Locaux à risques importants.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 89
a. Locaux à risques moyens
Façades établies (C+D) ;
Isolés des locaux et dégagements accessibles au public par :
❖ Des planchers hauts et des parois REI 60 (CF1h).
❖ Des blocs-portes munis de ferme-porte EI 30 (CF1/2h).

b. Locaux à risques importants


Façades établies (C+D).
Isolés des locaux et dégagements accessibles au public par :
❖ Des planchers hauts et des parois REI 120 (CF2h).
❖ Des dispositifs de communication munis de ferme-porte EI 60
(CF1h).
❖ Pas de communication directe avec les locaux et dégagements
accessibles au public.

Nota : tout local non considéré comme étant à risques moyens ou à risques
importants est classé local à risques courants.

Exemples de locaux à risques moyens :


Local à Risques
➢ Cuisines (de puissance ≥ 20 kW) ; Moyens
➢ Chaufferie (de puissance ≤ 70 kW) ; Parois REI 60

➢ Offices ; Porte EI 30

➢ Réserves (sauf type M) ;


➢ Lingeries ;
Zone accessible au Public
public
➢ Blanchisseries ;
➢ Etc...

Exemples de locaux à risques importants :


Local à Risques
Importants
➢ Chaufferie (>70 kW) ; Parois REI 120
➢ Groupe Moteur Thermique Générateur ;
Sas EI 60
➢ Postes de transformation ;
➢ Tableaux et armoires hautes et
basses tension ;
Zone accessible au public
➢ Réceptacles vide-ordures ;
➢ Stockage des emballages ;
➢ Réserves de magasin. En l’absence de sas, zone inaccessible au
public.

Raccord ZAG (DN 300mm)

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 90
3. Cloisonnement des IGH

a. Les Compartiments
Afin de limiter la propagation du feu en IGH, les étages sont recoupés en
Compartiments étanches aux fumées et aux flammes.

Un compartiment est un volume qui a des parois REI 120 une Surface de
2500m² maximum SHON (Surface Hors Œuvre Nette, la Surface Hors Œuvre
Brute étant de 3000m² maximum) et une longueur de 75m maximum (SHON
et SHOB remplacés par surface de plancher).

Un compartiment, peut regrouper 2 ou 3 niveaux maximum.

Ce choix de construction propre à l’IGH permet d’assurer une sécurité


optimale des autres compartiments en cas de sinistre ; ce qui permet de ne
faire évacuer que le compartiment concerné.

b. Les Circulations Horizontales Communes (CHC)


Les Matériaux d’aménagement utilisés sont classés en Réaction au Feu
M0 mis à part au sol pour lequel les matériaux M3 sont autorisés.
Les Parois sont classées en Résistance au Feu REI 60 minimum.
Pour les Parois munies d’éléments verriers, ceux-ci doivent être classés
au minimum E 60.
Les Bloc portes sont classés E 30 et sont munis d’un ferme-porte.
Il n’y a pas de volume de rangement.

Nota : les locaux recevant + de 20 personnes doivent avoir 2 issues.


Lorsqu’ils reçoivent plus de 50 personnes, les portes doivent s’ouvrir vers
l’extérieur pour faciliter l’évacuation. Elles doivent se rabattre sur la cloison
pour ne pas entraver la circulation ou bien être situées dans un renfoncement.

Elément verrier Porte


E 60 E 30
Cloison
REI 60

1m

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 91
Plateaux et
Planchers REI 120

Piliers R 120

Parois REI 240

Fondations R 360

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 92
Parois Longueur 75m maximum
REI 120 Surface 2500m2 maximum

2 compartiments sur un même niveau


(avec dispositif d’intercommunication)

Compartiment sur 2 niveaux

si superficie totale de 2500m2


maximum

Compartiment sur 3 niveaux

si superficie totale de 2500m2


maximum

et si un des niveaux est accessible aux


engins des Sapeurs-Pompiers

c. Les dispositifs d’intercommunication en IGH (Sas)


Les dispositifs d’intercommunication (Sas) permettent d’accéder aux
escaliers ou au compartiment contigu. Ils doivent être étanches aux fumées,
désenfumés et être cloisonnés de murs représentant un degré Coupe-Feu total
de 2h minimum.

Les sas doivent avoir une surface de 3m² à 8m² et être équipés de 2 portes
distantes de 1,40m minimum. Les portes sont PF 1h et CF ½ h et munies de
ferme-porte. Elles ont une largeur de 1 UP minimum et portent l’inscription :

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 93
D’autre part, tous les sas doivent être équipés des dispositifs suivants :

❖ Le plan de l’étage.
❖ Le numéro de l’étage.
❖ Une ligne téléphonique ou une prise de téléphone pour téléphone portatif.
❖ Un siphon de sol.
❖ Deux portes coupe-feu.
❖ Des plaques signalétiques indiquant « porte à maintenir fermée ».
❖ Une colonne sèche ou une colonne humide.
❖ L’éclairage de sécurité minimal.
❖ Des bouches de désenfumage.

4. La protection des façades, la règle du C+D

Cette règle a pour but d’empêcher la propagation d’un feu d’origine


intérieure ou extérieure, par les façades.

C correspond, en mètre, à la distance séparant le haut d’une baie du


bas de la baie qui lui est superposé.

D correspond, en mètre, à la distance séparant le plan des vitres du nu


de la saillie qui lui est superposée.

a. Règle du C + D en ERP
C+D ≥ 1 m si le Potentiel Calorifique de la façade est ≤ 130Mj/m².
C+D ≥ 1,30 m si le Potentiel Calorifique de la façade est > 130Mj/m².

b. Règle du C + D en IGH
C+D ≥ 1,20m si le Potentiel Calorifique ≤ 80Mj/m².
C+D ≥ 1,50m si le Potentiel Calorifique ≤ 130Mj/m². D
Nota : dans le cas où la distance n’est pas respectée,
une saillie (D) d’une taille correspondant au nombre de C
centimètres manquants est rajoutée.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 94
Plan d’un Compartiment en IGH

Cloisons
REI 60 Portes
Local de E 30
+ de 20
personnes
équipé Escaliers
de DS Local de Sas
+ de 20 Batteries
personnes Ascenseurs Porte
équipé REI
Porte
120 EI
de DS 120

Palier d’ascenseurs
Porte
Local de
REI
+120
de 50
personnes,
portes
s’ouvrant Batteries
dans le sens Ascenseurs
de
l’évacuation Sas
Escaliers
Escalier Sas
s
Circulation Horizontale Commune

Parois
REI 120

DAI 4 ouvrants de façades en DS/DL


désenfumage de secours
RIA dans la CHC surface 1m², angle d’ouverture
60°, 1 par façade opposée avec
un minimum de 4 par niveau
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 95
X. Les Dégagements

1. Définition des dégagements

a. On appelle Dégagement toute partie de la construction permettant le


cheminement d'évacuation des occupants. Ce sont notamment les :
portes, sorties (de secours), issues (de secours), circulations
horizontales et horizontales communes, escaliers (de secours),
dispositifs d'intercommunication (sas), mails, coursives (traverses)…

b. Il existe différentes familles de dégagements définies comme suit :

Dégagements Imposés par la réglementation et calculés en fonction du


Normaux nombre de personnes.

Dégagements Imposés quand les dégagements normaux ne sont pas


Accessoires judicieusement répartis.

Imposés, ce sont les dégagements utilisés uniquement


Dégagements en cas de secours. Ils sont comptés dans les
de Secours dégagements normaux mais sont réservés à l’évacuation
uniquement.

Dégagements
Ils sont en surnombre par rapport au total imposé (ils ne
Supplémentaire
sont pas exigibles).
s

Les dégagements où le public est à l’abri des fumées et


Dégagements
gaz de combustion. Ce sont des escaliers encloisonnés
Protégés
ou à l’air libre ou dans les circulations encloisonnées.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 96
2. La vacuité du cheminement d’évacuation

Les Dégagements doivent toujours être libres d’accès et fonctionnels,


de manière à ne pas gêner l’évacuation des occupants.

Vérifier la vacuité du cheminement d’évacuation est l’une des missions


premières des rondes incendie et notamment des rondes d’ouverture.

2 UP Interdit en IGH Interdit en ERP

3. Les Unités de Passages

Chaque dégagement doit avoir une largeur minimale de passage qui


est calculée proportionnellement au nombre total de personnes amenées à
l'emprunter. Cette largeur doit être calculée en fonction d'une largeur type
appelée "Unité de Passage" correspondant à 0.60m.

Quand un dégagement ne comporte qu'une ou deux Unités de


Passage, ces dernières sont plus larges afin notamment de faciliter le
passage des Personnes à Mobilité Réduite (en situation de handicap).

1 UP seule correspond alors à 0,90 m.


2 UP seules correspondent alors à 1,40 m.

A partir de 3 UP la valeur est suffisamment importante, la largeur des


UP n’est plus majorée. Pour obtenir la largeur totale il suffit de multiplier 0,60
par le nombre d’UP demandées.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 97
4. Le balisage des dégagements

Les cheminements pour l'évacuation de l’établissement, sont balisés par


des indications bien lisibles de jour comme de nuit.

Ces balisages sont placés de façon à ce que, de tout point accessible


au public, celui-ci en aperçoive au moins un à raison d’1 tous les 15m maxi.

Ce balisage est assuré par des panneaux opaques ou transparents et


lumineux (éclairage d’évacuation).

Les signaux blancs sur fond vert sont réservés exclusivement au


balisage des dégagements.

Lorsque les panneaux indiquaient une sortie, ils


pouvaient être complétés, pour des raisons d'exploitation,
par les mentions "sortie" ou "sortie de secours".
Désormais interdit par la norme européenne.

5. Le déverrouillage des portes de sorties de secours


Il doit être effectué soit :
❖ Par simple poussée ou manœuvre facile d'un dispositif,
❖ Par déverrouillage automatique (gestion du SSI),
❖ Par télécommande (UCMC),
❖ Par un dispositif de commande manuel situé à proximité.

Eclairage d’Evacuation Barre Anti-Panique

Ferme-Porte

DCM de Déverrouillage

Barre Anti-Panique

DCM de Déverrouillage

6. La fermeture des Portes CF à fermeture automatique

a. immédiatement suite à une détection incendie (DAI),


b. par commande manuelle au PCS (UCMC),
c. manuellement sur place (DCM),
d. par rupture d’un fusible thermique (à 70°C).
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 98
7. Les chainettes
Tout dispositif de dissuasion d'emprunter les portes de secours (verrouillées
ou non), peut être utilisé après avis de la commission de sécurité à condition
de :

❖ n'utiliser que des chaînettes en plastique de couleur verte,


❖ n’utiliser que des chaînettes dotées d'un maillon fendu ou d'un système
d’aimant,
❖ ne faire qu’un seul tour de rotation autour des poignées ou de la barre
anti-panique,
❖ désigner parmi le personnel, des responsables par portes qui, pendant la
présence du public, auront la charge d'ouvrir les portes en cas de sinistre.

Chaine cadenassée interdite Plombs numérotés Chainette plastique


en présence du public pouvant parfois
remplacer les chainettes

8. Notion d’évacuation différée, les Espaces d’Attente Sécurisés

Les E.A.S ont pour fonction la mise à l’abri des Personnes


à Mobilité Réduite en cas de sinistre en attendant l’arrivée des Secours.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 99
Les E.A.S sont des locaux possédant des parois Coupe-Feu, un dispositif
permettant à ses occupants de signaler leur position (téléphone, interphone,
appel d’urgence, ouvrant de façade), ils sont désenfumés ou mis à l’abri des
fumées, possèdent un éclairage de sécurité d’ambiance etc…

Nota : en IGH, les dispositifs d’intercommunication


peuvent faire office d’E.A.S.

9. Les portes avec oculus


Les portes en va et vient (portes battantes ou porte de recoupement) sont
obligatoirement munies d’oculus (partie vitrée).

Les oculus peuvent être teintés, cependant, les couleurs orange et rouge
sont interdites. Les reflets de ces couleurs pourraient laisser penser que le feu
se propage derrière la porte.

Oculus Oculus

Barre
Anti-panique

Portes de Recoupement Portes de Sortie

Ferme-porte
10. Les escaliers encloisonnés
Il y a toujours une main courante dans un escalier.
Les escaliers desservant les étages et les sous-sols ne communiquent
pas, les portes d’accès sont munies d’un ferme-porte.
Les marches sont antidérapantes.
Il y a 25 marches maximum par volée de marches entre 2 paliers.
Chaque marche a une hauteur comprise entre 13 à 17 cm.
Les marches isolées sont au nombre de 3 minimum ou sont remplacées
par une pente de 10% maximum (sur 0,50m).

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 100
Main courante

Palier

Main courante

Hauteur de marche 13 à 17 cm
Palier

25 marches
maximum
par volée

Marches isolées et pente PMR

11. Les aménagements intérieurs et les revêtements en ERP

Pour éviter le développement rapide d'un incendie dans les locaux et les
dégagements, les revêtements, la décoration et le gros mobilier doivent répondre,
du point de vue de la réaction au feu, à certaines conditions.

a. Les locaux recevant du public et les circulations horizontales :

On y applique la règle du Règle 421 soit :


SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 101
❖ M4 au sol (plancher bas)
❖ M2 au mur M1
❖ M1 au plafond (plancher haut)
b. Les escaliers encloisonnés : M1
On y applique la Règle du 311 soit :
❖ M3 au sol (plancher bas)
❖ M1 au mur (parois)
M3
❖ M1 au plafond (plancher haut)

12. Les fauteuils et les rangées de sièges


Nombre de sièges :
❖ 16 fauteuils par rangée entre 2 circulations
❖ 8 fauteuils par rangée entre 1 circulation et une paroi

Caractéristiques : Règle du 342


❖ Armature : M3 (D) M4
❖ Rembourrage : M4 (E)
❖ Enveloppe : M2 (C)
M2

M3

8 fauteuils maximum entre


une circulation et une paroi

16 fauteuils maximum entre


deux circulations

2 UP minimum de passage
si plus de 700 places

1 UP minimum de passage
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 102
XI.Le Désenfumage

1. Terminologie : gaines et conduits, volets et clapets

Gaine : Volume fermé généralement accessible et renfermant un ou


plusieurs conduits.
Conduit : Volume fermé servant au passage d'un fluide déterminé,
(les fumées pour les conduits d'extraction, l'air pour ceux de soufflage).
Volet : DAS consistant en un dispositif d'obturation situé à l’extrémité
d’un conduit de désenfumage. Il est fermé en position d'attente.
Clapet : DAS consistant en un dispositif d'obturation situé à l’intérieur
d’un conduit. Il est ouvert en position d'attente et participe au
compartimentage.
Conduit

Gaine et Conduits Gaine avec trappe de visite Clapet Volet

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 103
2. Généralités sur le désenfumage
a. Le rôle du désenfumage
L’évacuation des gaz chauds et des fumées a pour but de :
❖ Faciliter l’évacuation du public (opacité)
❖ Limiter la propagation de l’incendie (convection)
❖ Faciliter l’intervention des secours (toxicité)
b. Les modes de désenfumage

Rappel :

Les fumées et les gaz chauds sont plus légers que l’air, donc ils
montent et se trouvent en partie haute des zones enfumées.
Afin de réaliser un désenfumage correct, on crée une amenée d’air en
partie basse afin de repousser les fumées en direction d’un dispositif
d’extraction situé en partie haute.

Le Désenfumage peut être :

❖ Mécanique (ex : mise en route d’un moteur pour amener l’air et extraire les
fumées, ouverture des volets…). Il est obligatoire en IGH.

❖ Naturel (ex : ouverture d’une porte, d’une fenêtre, d’un ouvrant, ou d’un
exutoire…). Il est présent en IGH en tant que désenfumage de Secours.

c. Les principes de désenfumage


Il existe 3 Principes de désenfumage :

❖ Par le Balayage qui consiste en un balayage de l'espace que l'on veut


rendre praticable par apport d'air neuf et évacuation des fumées.

❖ Par la Différence de pressions :

➢ Surpression des volumes à protéger.


➢ Dépression des volumes à désenfumer.

❖ La combinaison des 2 méthodes.

d. Réalisation d’un désenfumage en ERP


Solution en Mode Naturel/Naturel

Ventilateur de Désenfumage
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 104
❖ Amenée d’air naturelle par ouverture d’une porte,
d’une fenêtre ou d’un ouvrant (angle d’ouverture 60°).

❖ Evacuation de fumées naturelle par ouverture


d’une porte, d’une fenêtre, d’un ouvrant ou un
exutoire (angle d’ouverture 30°minimum par rapport à
la verticale). Surface 1m² minimum.

❖ Ce type de désenfumage est le plus couramment Amenée d’air Naturelle


utilisé. Il est réalisé par des ouvertures en toiture Extraction des fumées Naturelle
(exutoires) ou des ouvrants en façades complétés par des entrées d’air.

❖ Dans tous les cas l’action du désenfumage devra être telle que le
maximum des fumées soit évacué vers l’extérieur, ceci le plus tôt et le plus près
possible du foyer. D’après ces travaux, différents facteurs définis interviennent
dans l’efficacité des exutoires/ouvrants.

Solution en Mode Naturel/Mécanique

❖ Amenée d’air naturelle par ouverture d’une


porte, d’une fenêtre ou d’un ouvrant (60°).

❖ Extractions de fumées mécaniques au


moyen d’un ventilateur et de conduits.

❖ On applique dans cette solution le principe de Amenée d’air Naturelle


balayage de la circulation. Les amenées d’air frais Extraction des fumées Mécanique

sont réalisées par des bouches ou des ouvrants.


Les bouches d’extraction mécanique assurent un flux d’air dans la zone
balayée.

❖ Cette solution utilise des conduits unitaires munis des volets dont
l’ouverture au seul niveau sinistré est asservie à la détection qui commande
également la mise en route du Ventilateur d’extraction.

Solution en Mode Mécanique/Mécanique

❖ On applique dans cette solution un balayage de


l’espace sinistré.

❖ On réalise l’amenée d’air frais par un


soufflage mécanique. Afin de maintenir la circulation
en dépression par rapport à la cage d’escalier, on
réalise un débit d’extraction supérieure au débit du Amenée d’air Mécanique
soufflage. Extraction des fumées Mécanique

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 105
e. Exemple de désenfumage mécanique/mécanique

Moteur d’extraction
Résistance au feu à 400°c
pendant 1h (2h en IGH)

Escalier Circulation Horizontale


E

++
Surpression
comprise Balayage
entre
20 à 80
Pascals

S S

Volet fermé

Moteurs de Soufflage Volet ouvert

Nota : les escaliers sont maintenus en surpression afin que les fumées
ne puissent pénétrer à l’intérieur et que les occupants puissent évacuer. .

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 106
f. Les solutions de désenfumage en IGH :

Il existe 2 solutions de désenfumage en IGH :

❖ La Solution A :
5 Moteurs et 4 Conduits
Escalier Sas CHC
E E

++ +
Surpression
comprise
entre
20 et 80
Pascals

S S S

Volet fermé

Volet ouvert

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 107
❖ La Solution B :
3 Moteurs et 2 Conduits
Escalier Sas CHC
E

Baie de transfert
(20 dm² minimum
et 0,70 m maxi
au-dessus du sol)
protégée par un
volet E 60

++ +
Surpression
comprise
entre
20 et 80
Pascals

Volet E 60

S S
Volet fermé

Volet ouvert

S Moteur de Soufflage E Moteur d’Extraction

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 108
Fusible
Thermique

Baie de
Transfert

❖ Nota : Solutions A et B peuvent cohabiter dans le même compartiment.

g. La hauteur des bouches


Extraction

1m80
Soufflage minimum et
dans le tiers
1m supérieur
maximum

Plancher haut

Tiers 3ème
Supérieur Tiers

2ème
Hauteur Tiers

Tiers
Inférieurs DCM de Désenfumage de
1 er Type APS
Tiers

Ouvrants de Désenfumage

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 109
h. Distances maximales entre les bouches
Désenfumage Naturel en ERP et Mécanique en IGH

<5
m

Circulation Horizontale Circulation Horizontale Circulation Horizontale


Rectiligne Non Rectiligne En cul de sac

<5
m

Désenfumage Mécanique

En ERP Rectiligne Non rectiligne En cul de sac


Naturel 10 m 7m 5m
Mécanique 15 m 10 m 5m
En IGH Rectiligne Non rectiligne En cul de sac
Mécanique 10 m 7m 5m

i. Les cantons
Afin de limiter la propagation du feu par les fumées, les volumes ayant de
grandes superficies (plus de 2000m² ou plus de 60m de longueur), sont
subdivisés en plusieurs parties appelées « Cantons », ceux-ci sont délimités
par de petites retombées situées au plafond.

Ces retombées s’appellent des écrans de cantonnement et leurs


caractéristiques de comportement au feu sont M1(B) minimum et SF1/4h
(R15) minimum, ils ont pour but de retenir la fumée dans le canton concerné
par l'incendie avant qu'elles ne soient extraites vers l'extérieur.

Les écrans mesurent au minimum 0,50 m de haut (25% de la hauteur


séparant planchers haut et bas si celle-ci ≤ 8 mètres sinon 2 mètres).

Chaque Canton doit avoir une surface maximum


de 1600 m2 et une longueur de 60 m maximum.

On retrouve 1 exutoire minimum (ou un moteur


d'extraction) pour 300m2 maximum en partie haute.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 110
Exutoire d’1m² Ecran de
minimum Cantonnement
1 pour 300 m² M1 et SF ¼ h minimum

Canton n°1 Canton n°2 Canton n°3

60 m maxi 1600 m² maxi DCM de


Désenfumage
j. Particularités du désenfumage en IGH
Le Désenfumage en IGH est mécanique et n’est calculé que pour un
seul niveau, il ne se mettra en marche que sur le premier niveau sinistré.

En cas de feu à un autre étage, le Désenfumage ne pourra être activé


que manuellement.

Nota : en IGH, le Désenfumage naturel sert de Désenfumage de


Secours. Il se compose :

➢ d’un exutoire par escalier (manœuvrable du PCS uniquement par


les Sapeurs-Pompiers).

➢ de 4 ouvrants de façade minimum par niveau à raison de 1 par


façade opposée et 1 pour 300m² maximum (manœuvrable du PCS par les
Sapeurs-Pompiers ou sur ordre de ceux-ci).

Ouvrant de façade D.C.M de Désenfumage D.C.M de Désenfumage


SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 111
XII. Les Installations Electriques

1. Types d'installations électriques

a. Les différentes sources d’alimentation électrique


La Source Normale : source constituée généralement par un raccordement
au réseau électrique de distribution publique haute tension ou basse
tension (EDF-ERDF). Il existe un éclairage « normal ».

La Source de Remplacement : source délivrant l'énergie électrique


permettant de poursuivre tout ou partie de l'exploitation de
l'établissement en cas de défaillance de la source normale (Batteries
Accumulateurs ou Groupe Electrogène). Elle est obligatoire en IGH. Il
existe un éclairage « de remplacement ».

La Source de Sécurité : source prévue pour maintenir le fonctionnement


des matériels concourant à la sécurité contre les risques d'incendie et de
panique en cas de défaillance de la source normale et de remplacement.
Il existe un éclairage « de sécurité ».

b. Terminologie
Temps de Commutation : intervalle de temps entre le moment où apparaît
une défaillance de l'alimentation normale et le moment où la tension est
disponible aux bornes de la source de sécurité (10s maxi).

Arrêt d’urgence « Néon » : en cas de départ de feu


sur une enseigne lumineuse, celle-ci est dotée d’un
arrêt d’urgence situé en partie haute de l’entrée du
bâtiment (ou de l’entrée du magasin en type M).

Alimentation Electrique de Sécurité (AES) : dispositif qui fournit l'énergie


électrique nécessaire au fonctionnement des installations de sécurité
définies ci-après afin de leur permettre d'assurer leur fonction. Peut être
constituée d’un groupe électrogène ou de batteries d’accumulateurs.

Nota : les dispositifs de coupure d’urgence sont


inaccessibles au public, en revanche ils sont faciles
à atteindre pour les services de secours.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 112
2. Les installations de sécurité en ERP
Ces installations qui doivent être mises ou maintenues en service pour
assurer l'évacuation du public et faciliter l'intervention des secours
comprennent :
❖ l'Eclairage de Sécurité (Source Centralisée composée de batteries),

❖ les installations du Système de Sécurité Incendie,

❖ les Ascenseurs devant être utilisés en cas d'incendie,

❖ les Secours en eau (surpresseurs d'incendie, pompes de réalimentation en


eau, compresseurs d'air des « systèmes d'extinction automatique du type
Sprinkleur », etc…),

❖ les Pompes d'Exhaure (elles redirigent les eaux infiltrées vers les égouts),

❖ d'autres Equipements de Sécurité spécifiques de l'établissement


considéré, à condition qu'ils concourent à la sécurité contre les risques
d'incendie et de panique,

❖ les Moyens de Communication destinés à donner l'alerte interne et


externe.

3. Les installations de sécurité en IGH (DEVASTES)

Ces installations qui doivent être mises ou maintenues en service pour


assurer l'évacuation du public et faciliter l'intervention des secours
comprennent :
❖ D comme Désenfumage
❖ E comme Eclairage minimal (1 lampe sur 3)
❖ V comme Ventilation du transformateur
❖ A comme Ascenseur et monte-charge
❖ S comme Secours en eau
❖ T comme Télécommunication
❖ E comme Exhaure (pompe de relevage)
❖ S comme Système de Sécurité Incendie

4. Les Groupes Electrogènes ou GMTG (Groupes Moteurs


Thermiques Générateurs)

Ils doivent être installés au niveau ou en dessous du niveau d’accès des


Sapeurs-Pompiers. Les locaux doivent répondre aux dispositions des locaux à
risques importants (Parois REI 120, Portes EI 60).
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 113
Leur autonomie doit être de 1h minimum en ERP et 36h minimum en IGH.

Un système de jaugeage à distance doit être installé pour permettre de


signaler toute insuffisance de carburant dans la réserve.

Le local est équipé d’un bac à sable de 100 litres ainsi que d’une pelle.

Le sol du local doit être imperméable et former une cuvette étanche d’au
moins 0,10m.

Le démarrage doit se faire en 10s maximum.

Nourrice et bac de
rétention de 500 Local
litres REI 120
Citerne
extérieure

2 vannes police

Porte avec
ferme-porte

Vanne police
Bac à sable

Groupe Electrogène

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 114
XIII. L’Eclairage de Sécurité

1. But de l’éclairage de sécurité

L'éclairage de sécurité a pour but, lorsque l'éclairage normal et de


remplacement sont défaillants, de permettre l'évacuation sûre et facile
du public ainsi que les manœuvres intéressant la sécurité en apportant une
luminosité minimale.

2. Types d’éclairage de sécurité

Il existe 2 types d’éclairages de sécurité :

➢ l’Eclairage de sécurité d’évacuation

➢ l’Eclairage de sécurité d’ambiance ou anti-panique

a. Eclairage d’évacuation

Reconnaissable à ces indications en Blanc et Vert,


il permet aux personnes de s’orienter vers
l’extérieur en suivant le cheminement d’évacuation.

Il est obligatoire dans les cheminements, au niveau des sorties et dans


les locaux à partir de 50 personnes ainsi qu’une superficie de + de 300m²
en étage et RDC et + de 100m² en sous-sol.

Flux lumineux : 45 lumens minimum.

Autonomie : 1 heure minimum.

Emplacement : visible de tout point accessible au public, tous les 15m


maximum et à chaque changement de direction ou obstacle.

b. Eclairage ambiance ou anti-panique

Obligatoire pour les locaux ou halls à partir de 100 personnes en étage


et rez-de-chaussée et de 50 personnes en sous-sol.

Il doit assurer un éclairage uniforme sur toute la surface d'un local


avec un flux lumineux de 5 lumens/m² minimum (pouvant être réalisé à
l’aide de luminaires types ampoules, néons, pépites...sur source
centralisée) et ce avec une autonomie de 1h minimum.
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 115
3. Les différents matériels utilisés

L’éclairage de sécurité comporte soit :

➢ une Source Centralisée constituée d’une Batterie d’Accumulateurs les


blocs d’éclairage étant alors appelés Luminaires sur Source Centralisée (ou
LSC).

➢ des Blocs Autonomes d’Eclairage de Sécurité


possédant chacun leur propre batterie (reconnaissable
à leur veilleuse). Certains de ces BAES sont dits SATI
car ils possèdent un Système Automatique de Test
Intégré (ils se testent automatiquement et de manière B.A.E.S
aléatoire et signalent leur état par un voyant de couleur jaune ou vert).

Nota : il existe des Eclairages de Sécurité de types permanents


(allumés en permanence) et d’autres non permanents (qui ne s’allument qu’en
cas de coupure électrique mais qui sont en veille hors coupure).

Dans certains locaux techniques on peut trouver des Blocs


Autonome Portable d’Intervention appelés aussi BAPI destinés
à permettre, lors d’une coupure électrique, l’inspection des
installations techniques.

En Immeuble d’Habitation, les Blocs sont appelés Blocs


Autonomes d’Eclairage d’Habitation. D’une autonomie de 5h
minimum, ils sont aussi installés dans les ERP à locaux à
sommeil en complément des éclairages d’évacuation lorsque B.A.P.I
le bâtiment n’est pas équipé d’une source de remplacement.
Les Blocs d’Eclairage de Sécurité étant alors asservis à l’évacuation.

Lors de ses rondes Incendie, l’agent doit impérativement vérifier l’état


des éclairages de sécurité de l’établissement (LSC allumés et BAES ayant
leur voyant vert allumé, balisage non dégradé concernant l’éclairage de
type évacuation).

Source Centralisée Luminaire sur Source Centralisée


SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 116
4. Exemples d’implantation

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 117
XIV. Ascenseurs et Nacelles

1. Ascenseur et monte-charge

a. Nomenclature
Ces principaux éléments constitutifs sont :

❖ une cabine destinée à transporter les passagers ou du matériel,


❖ des guides le long desquels se déplace la cabine,
❖ des câbles métalliques qui passent sur une poulie,
❖ un contrepoids,
❖ un système antichute qui s’appelle un « parachute »,
❖ un système anti-pincement (portes palières anti-pincement),
❖ un régulateur de vitesse,
❖ une gaine,
❖ un treuil,
❖ une machinerie comprenant un moteur et une armoire
de commande.

b. Caractéristiques
Un appareil est défini par :

❖Son type (hydraulique, électrique) sa charge utile (en Kg), le nombre de


personnes, sa vitesse, ses commandes, le nombre de niveaux desservis, la
position de la machinerie.

c. Terminologie
❖ Niveau : tout palier desservi par la cabine,
❖ Portes Palières : toutes portes se trouvant à chaque niveau sur les paliers
ascenseurs,
❖ Service : côté de la cabine où se fait l'accès,
❖ Cuvette : partie basse de la gaine,
❖ Dalle : nom du plancher en cas de machinerie haute,
❖ Point fixe : point d'attache des câbles situés sur le toit de la cabine.

d. Dispositifs de secours
Les cabines recevant plus de 8 personnes doivent être
munies d’une trappe de toit.

Un moyen efficace doit permettre de donner l'alarme soit au


PCS, soit au responsable désigné par l'exploitant.

La cabine est équipée d’un éclairage de sécurité d’ambiance.


SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 118
Les dispositions particulières applicables à certains types d'ERP imposent
qu'un ou plusieurs ascenseurs soient équipés du dispositif "d'appel
prioritaire" pour les sapeurs-pompiers.

2. Les nacelles (ou PEMP : Plateforme d’Elévation Mobile pour


Personnels)
Elles sont utilisées par du personnel habilité pour les travaux de
nettoyage des façades. Avant chaque utilisation, certaines vérifications
obligatoires doivent être effectuées :

❖ les prescriptions d'utilisation,

❖ les habilitations du personnel (deux personnes maximum),

❖ le balisage au sol,

❖ le fonctionnement du moyen d'alerte,

❖ les moyens de protections individuels du personnel utilisateur (outils


attachés et port du harnais de sécurité),

❖ la vitesse des vents (par Météo France ou par anémomètre) :

➢ moins de 45 km/h pour les nacelles non guidées,


➢ de 45 à 60 km/h pour les nacelles guidées,
➢ plus de 60 km/h, utilisation interdite.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 119
XV. Le Service de Sécurité Incendie

1. Généralités

Le Service de Sécurité Incendie peut être constitué,


en fonction de l’Etablissement par :

❖ des membres du personnel formés à l’utilisation des moyens


d’extinction de première intervention, à l’évacuation et au secourisme,
❖ des Agents de Sécurité Incendie et d’Assistance à Personnes (ce
service est obligatoire en IGH) secondés par des membres du personnel,
❖ des Sapeurs-Pompiers secondés par des membres du personnel.

2. Service de Sécurité Incendie et d’Assistance à Personnes

a. La composition du service
Il existe plusieurs degrés de qualifications professionnelles :

➔ Agent de service sécurité incendie (SSIAP1)


➔ Chef d'équipe de sécurité incendie (SSIAP2)
➔ Chef du service de sécurité incendie (SSIAP3)

En ERP, lorsque le service est composé de SSIAP, ils sont alors au


minimum 3, à savoir 1 SSIAP2 et 2 SSIAP1. La composition de celui-ci
varie notamment en fonction du type, de la catégorie ainsi que de la
configuration du bâtiment.

En IGH le Service de Sécurité Incendie est obligatoirement composé


de SSIAP. Le Chef d'Equipe et 1 agent ne doivent pas être distraits de
leurs missions spécifiques. Sa composition varie en fonction de l’activité
du bâtiment. Par exemple en ITGH, celui-ci sera composé au minimum d’1
SSIAP3, de 2 SSIAP2 et de 3 SSIAP1.

Le personnel doit être qualifié selon l’Arrêté du 02 Mai 2005 (pré requis,
durées de formation, contenus, examens, missions, recyclages…y sont
précisés).

b. Les Missions du service de sécurité incendie


Le Service de Sécurité est mis en place pour pouvoir assurer un certain
nombre de missions bien spécifiques.

L’ensemble de ces missions est basé sur la prévention et la rapidité


d’intervention afin de limiter les risques d’incendie et de panique.
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 120
L’arrêté du 02 mai 2005 précise les missions d’un Agent
de Sécurité Incendie. Ces missions principales sont :

❖ D comme Diriger et accueillir les Secours


❖ E comme faciliter l’Evacuation du Public
❖ P comme faire la Permanence au PCS
❖ P comme la Prévention des Incendies
❖ A comme Alerter les Secours
❖ V comme faire la Vérification élémentaire du Matériel
❖ I comme faire l’Instruction du Personnel
❖ A comme faire de l’Assistance à Personnes
❖ I comme faire l’Intervention précoce face aux incendies

3. Notions de l’organisation de l’évacuation

Outre la réglementation des ERP et des IGH, le Code du Travail prévoit


la formation et le recyclage régulier des membres du personnel qui doivent
connaître obligatoirement les procédures d’évacuation, savoir se servir des
moyens de premiers secours et participer à des exercices réguliers (tous les 6
mois, R4227-39).
a. Dans les Etablissements Recevant du Public
Les Guides-Files prennent en charge l’évacuation afin d’inviter les occupants
à les suivre jusqu’au point de rassemblement, où ils procèdent à un appel afin
de s'assurer que tout le monde est présent, les Serre-files fermant la marche.
Ils avisent les Serre-Files en de personne manquante. Le Responsable
d’Evacuation coordonne l’équipe, il fait le lien avec la direction et le cas
échéant, les Sapeurs-Pompiers.
Des membres du personnel formés à la lutte contre l’incendie et à l’utilisation
des Extincteurs et des RIA, sont nommés Equipiers de 1ère Intervention (EPI),
on trouve aussi des Sauveteurs Secouristes du Travail (SST).

b. Dans les Immeubles de Grande Hauteur


Les membres du Personnel, tout comme en ERP sont formés à
l’évacuation, à la lutte contre l’incendie (EPI) et au secourisme (SST).
On retrouve dans certains IGH un Service Local de Sécurité (SLS) qui est
sélectionné et formé par compartiment (6 à 10 personnes/compartiment).
En IGH l’alarme doit être immédiate dans le compartiment sinistré.
La Zone d’Alarme représente le Compartiment Sinistré.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 121
Il existe différentes phases d’Evacuation, la phase une consistant à
quitter le compartiment sinistré pour rejoindre un étage inférieur. La phase
deux consistant à quitter l’établissement.
4. Le Poste Central de Sécurité
Il est placé au niveau d'arrivée des secours (Niveau SP) et ne doit pas
pouvoir être soumis aux effets d’un sinistre.

Il est relié au Centre de Secours par un moyen de transmission rapide et


sûr, qui peut être un Poste Téléphonique Urbain ou une Ligne Directe
(comme par exemple le TASAL : Transmission d’Alerte à Surveillance
Automatique de Ligne).

Il est occupé en permanence par un SSIAP pendant la présence du


Public en ERP (lorsque des SSIAP sont imposés) et 24h/24 en IGH (sauf W1).

Il reçoit les alarmes restreintes directement sur le SSI ou par le biais d’un
Tableau Répétiteur d’Exploitation (ou par Tableau Répétiteur d'Alarme).
5. Les documents du PCS :
Un certain nombre de documents administratifs doit être à
disposition des Agents du PCS. Les principaux sont : Ligne directe
❖ le registre de sécurité,
❖ les cahiers de consignes particulières et spéciales,
❖ la main courante (manuscrite ou électronique appelée alors MCE),
❖ la liste des services publics et des numéros d’urgence,
❖ les plans du bâtiment (d’intervention, de détection, de désenfumage...),
❖ la liste des responsables d’évacuation,
❖ la liste des membres des EPI, des guides et serre-files en ERP, des ELS
(Equipier Local de Sécurité) dans certains IGH, des SST...
❖ la liste des personnes en situation de handicap
❖ le plan de prévention ou le document unique...

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 122
6. La prise en compte du PCS

Suivant le site, prise de service téléphonique (vocale ou par code).

Lire et prendre en compte les consignes particulières de sécurité ainsi


que les consignes spéciales.

Vérifier le SSI en :

❖ contrôlant l’absence de défaut sur l’ECS (SSI cat.A)


puis en effectuant un test signalisation sur celui-ci,
❖ contrôlant l’absence de défaut sur le CMSI (SSI cat.A et B) puis en
effectuant un test signalisation sur celui-ci,
❖ sollicitant la touche bilan afin de vérifier la position des DAS,
❖ vérifiant l’état de l’AES,
❖ vérifiant l’imprimante (sous tension, alimentée en papier et en encre).

Vérifier le cas échéant les centrales de gestion des Installations Fixes


d’Extinction Automatiques à eau ou à gaz, les GTB et GTC éventuelles...

Vérifier la présence et l’état du matériel d’intervention en fonction du site


(E/R, PTI, clefs et badges, sac de première intervention, ceinturons...).

Vérifier la présence et l’état des documents du PCS.

Faire un test lignes téléphoniques. GSM PTI

Relire la main-courante depuis sa dernière vacation.

7. Le rapport d’intervention à la hiérarchie, le compte-rendu

Un rapport a pour but d’expliquer une situation passée afin d’en informer
ses supérieurs. Il peut être rédigé en cas de problèmes, de conflits ou
d’interventions réalisées. Il peut être manuscrit ou informatisé suivant le cas.
Il peut même parfois être préformaté. Important : il ne relate qu’un évènement
précis, il doit comporter le lieu et la nature de l’intervention, les moyens mis
en œuvre et le nombre d’agents engagés pendant l’action. Il ne doit pas
comporter les mêmes indications que la main courante qui elle, doit comporter
toutes les informations et actions de la vacation.

Comment ? Qui ? Quoi ? Où ? Combien ? Quand ? Pourquoi ?

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 123
Exemple de compte-rendu
Monsieur DUPONT Albert, Agent de sécurité SSIAP1
PCS Centre Commercial les ULIS
A l’attention de Monsieur SCHMOL, Directeur de la société INFRASECUNET
Objet : Compte-rendu les ULIS, le 24 mars 2012

Alors que j’effectue une ronde de surveillance à 16h12 au 3ème sous-sol du bâtiment
B, je suis en présence d’une personne qui effectue une soudure à l’arc sur la
canalisation des sanitaires hommes. Je m’avance, me présente poliment, puis
demande à l’homme de me présenter son permis de feu. L’homme refuse
immédiatement et me dit qu’il n’a pas que cela à faire. Je lui demande toujours très
calmement et poliment si quelqu’un sait qu’il travaille ici et s’il détient une autorisation
particulière, puis il s’énerve, m’insulte et devient très agressif. Je m’éloigne afin de faire
baisser la pression et afin de rendre compte de cette situation au poste central de
sécurité. Il m’informe à l’instant ne pas être au courant d’une personne effectuant des
travaux par point chaud. Je me dirige à nouveau simplement et calmement vers
l’individu qui a l’air un peu plus calme. Je constate qu’il ne dispose d’aucun périmètre
de sécurité et d’aucun moyen de protection incendie ou de communication.
Je lui explique les dangers d’un incendie et d’une évacuation à cause des risques de
panique, ainsi que des femmes et enfants apeurées, ceci afin de chercher à le
sensibiliser. Après 5min de conversation cette personne (monsieur TRUC) de la
société « BOICHAUX PERE ET FILS », accepte de livrer son identité et de se rendre
avec moi au PCS pour établir le permis de feu. Il s’avère apparemment que monsieur
TRUC n’est pas soucieux des consignes de sécurité puisque je viens d’apprendre qu’il
est venu ce jour finir un travail inachevé hier après-midi et ceci sans se présenter au
préalable au PCS. Il me dit clairement je cite ses mots : « moi je m’en fous de tous vos
machins de sécurité, je viens juste souder, chacun son boulot ! ».
Agent DUPONT Albert
Signature
8. La main courante
La main courante est un journal (informatisé ou manuscrit) dans lequel
est consigné l'ensemble des évènements de la journée (départ et retour de
rondes, alarmes feu, évènements liés à la sécurité incendie, consignes du jour,
noms des agents présents…). Ce journal est une traçabilité pour les
assurances et laisse une marque indélébile des évènements passés. Il est
signé tous les jours par les agents ayant fini leur service, et peut l’être
aussi par le chef d’établissement, le chef de la sécurité ou votre responsable
hiérarchique. Lorsqu’elle est manuscrite, ses pages sont numérotées et ne
doivent en aucun cas être déchirées. En cas de rectification, ne pas rayer le
mot à rectifier ou uniquement d’un seul trait (afin que l’on puisse distinguer le
mot malgré la rature).

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 124
Exemple de Main Courante
Heure Ordre Chronologique des Evènements
07 h 00 Prise de service au P.C.S effectuée par M. Durand.
07 h 02 Prise en compte des consignes et du matériel. Vérification des équipements de sécurité, RAS.
07 h 05 Départ en ronde d’ouverture de l’agent Michel.
07 h 30 Détection Incendie n°5, salle de réunion 1er étage. L’agent Dupont part sur place pour une levée de doute.
07 h 33 Arrivée sur place pour intervention de l’agent Dupont.
07 h 35 Appel de l’agent qui nous informe que l’alarme est intempestive. Celle-ci a été déclenchée par la société
Gonnet qui effectue des travaux de soudage sur la porte de la salle de réunion. Aucun Permis de Feu.
07 h 36 Réarmement du système de sécurité effectué par le Chef d’Equipe M. Durand. Remise en position
. d’attente des D.A.S par l’agent Dupont. Travaux sont interrompus sur demande du Chef d’Equipe.
07 h 58 Retour de ronde de l’agent Michel. Rien à signaler.
08 h 10 Passage au P.C.S de Monsieur Gonnet, responsable de la société Gonnet. Un permis de feu est établi, le
détecteur de la zone concernée a été mis hors service. Monsieur Gonnet est informé qu’il doit
…………….. impérativement passer au poste de sécurité avant tout début de travaux pour établissement d’un Permis
…………….. de Feu. Un rapport est rédigé à l’information du chef de sécurité et de la direction de l’établissement.
10 h 05 Départ de l’agent Dupont pour une ronde « locaux techniques ».
10 h 30 Appel de l’agent Dupont afin de signaler la fermeture de la chaufferie gaz située au sous-sol.
12 h 00 Début des pauses repas, à tour de rôle.
14 h 00 Fin des pauses repas.

9. Les consignes de Sécurité


Les consignes générales, affichées dans le bâtiment, elles indiquent
notamment les modalités d'alerte et les conduites à tenir, la mise en œuvre des
moyens de secours, les mesures spécifiques sur les espaces d'attentes
sécurisés et la mise en sécurité du personnel, le nom des personnes en charge
de la gestion des évacuations, l’accueil et le guidage des sapeurs-pompiers…
Les consignes particulières, destinées à une catégorie de personnes
déterminées, par exemple, réservées aux agents de sécurité, « port de la
tenue ».
Les consignes spéciales, mises en place pour une courte durée, par
exemple ouverture exceptionnelle d’un bureau le week-end.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 125
10. Les moyens de communication

La communication entre les agents et avec le PCS est primordiale pour


assurer la sécurité dans l’établissement. La communication entre eux, de
tous points du bâtiment, permet des interventions plus rapides et efficaces
en cas de besoin, et la possibilité d’appel des renforts et/ou des secours.

a. Matériel de radiocommunication
Les communications sont réalisées à l’aide d’Emetteur-Récepteur. Comme
son nom l’indique, c’est un appareil qui permet, lorsqu’il est réglé sur un
canal radio, de recevoir ou d’émettre des appels vocaux vers un ou
plusieurs autres postes réglés eux aussi sur le même canal.

On distingue 2 types de postes ER (Emetteurs-Récepteurs), le Poste Fixe,


appelé aussi Base, se trouvant au PCS et les Postes Mobiles étant en
possession des agents en ronde ou en poste. Le poste fixe est en liaison
permanente avec tous les postes mobiles.

Les transmissions sont fréquemment perturbées par des parasites. Il faut donc
parler clairement, lentement, avec détachement, pas trop fort, ni trop près
de l'appareil pour éviter les saturations. Les phrases ne doivent pas être trop
longues :
✓ Allumer l’E/R,
✓ le régler sur le canal choisit,
✓ vérifier si l’antenne est bien serrée,
✓ faire un essai avant de partir en ronde,
✓ pour parler, enfoncer la pédale d’alterna, la relâcher en fin de phrase,
✓ terminez chaque phrase par « parlez », « reçu » ou « terminé »,
✓ articuler correctement,
✓ les noms propres ou mots clefs peuvent être épelés avec l’alphabet
phonétique,
✓ ne pas oublier de vous présenter (ex : PC pour Cyrille),
✓ en cas de réception brouillée, déplacer vous, certaines constructions
métalliques ou bétonnées peuvent parasiter la qualité de la communication.

b. Alphabet phonétique radio

L’alphabet phonétique permet ainsi de pouvoir épeler les noms propres, les
groupes de lettres, les mots importants contenus dans le texte d’un message
pouvant prêter à confusion, ou pour donner avec précision l’orthographe d’un
nom ou d’un mot correspondant.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 126
Exemple : DUPONT
DUPONT, j’épelle : D comme Delta, U comme Uniform, P comme Papa, O
comme Oscar, N comme November, T comme Tango.

A ALPHA N NOVEMBER
B BRAVO O OSCAR
C CHARLIE P PAPA
D DELTA Q QUEBEC
E ECHO R ROMEO
F FOX-TROT S SIERRA
G GOLF T TANGO
H HOTEL U UNIFORM
I INDIA V VICTOR
J JULIET W WHISKEY
K KILO X X-RAY
L LIMA Y YANKEE
M MIKE Z ZULU

Antenne

Ecran
Pédale d’Alterna

Réglages Bouton On/Off


canaux, volume etc... <<<

Haut-Parleur

Chargeur

Nota : Il existe des émetteurs-récepteurs nommés « Homme Mort » ou PTI (Protection du Travailleur Isolé)
qui envoient une alarme au PCS dans le cas où l’agent se retrouve en position horizontale, ce qui déclenche
une intervention afin de lui porter secours.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 127
11. Les exercices d'instruction
Des exercices d’instruction doivent être organisés sous la responsabilité
de l'exploitant. La date doit être portée sur le registre de sécurité.

12. La présence de la direction


Pendant la présence du public, le directeur ou un représentant de la
direction doit se trouver dans l'établissement.

13. Le registre de sécurité


Dans les établissements soumis aux prescriptions du règlement de sécurité, il
doit être tenu un registre de sécurité où doivent entre autre figurer :
➢ le classement du bâtiment,
➢ les consignes de sécurité,
➢ l'état du personnel de sécurité (copie des diplômes),
➢ l’état et les plans des moyens de secours,
➢ les installations techniques,
➢ les exercices d’évacuation et de formations,
➢ les vérifications et contrôles agréés,
➢ les passages des commissions de sécurité,
➢ les interventions lourdes des sapeurs-pompiers,
➢ les numéros d'urgence…

14. La ronde de sécurité incendie

a. Les buts de la ronde


❖ Contrôler la vacuité des cheminements d’évacuation.
❖ Surveiller les travaux par points chauds et les points dangereux (comme
les locaux techniques).
❖ Vérifier le matériel concourant à la sécurité incendie.
❖ Effectuer la maintenance élémentaire du matériel.
❖ Vérifier l’application des consignes de sécurité.
❖ Constater les faits anormaux et anticiper les dangers (fuite, incendie...).

Le parcours doit être scrupuleusement respecté et est déterminé en


fonction des points névralgiques. La ronde ne doit pas être une course de
vitesse, elle doit vous servir à tout contrôler, à constater le moindre changement
et à anticiper le danger ; le tout en mettant vos sens en action. La vue sert
principalement pour la ronde, mais n’oubliez pas que l’odorat et l’ouïe vous
servent aussi, une odeur de fumées ou de gaz, un bruit suspect ou de pas,
peuvent être décelés par ces 2 sens.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 128
b. Le matériel de ronde :
➔ un Emetteur-Récepteur (allumé et testé)
➔ les clefs du bâtiment (ou les passes)
➔ les clefs de réarmement (DMA, DCM…)
➔ un ceinturon comprenant :
• un lampe-torche (testée)
• une polycoise
• une paire de gants
➔ un bloc-notes et un crayon
➔ une montre
➔ un contrôleur de ronde (suivant le site)
Emetteur-Récepteur Contrôleur de Ronde

Polycoise Torche Ceinturon Gants de Feu

Clefs du
bâtiment

Clefs de réarmement pour DM et DCM

Défibrillateur, obligatoire Gants chirurgicaux,


dans les ERP du 1er pour
groupe et dans certains le secours à personne,
ERP de 5ème Catégorie les conserver
(J, U, GA, OA, X) et placé dans un étui et les
dans un endroit changer
facilement accessible régulièrement et après
chaque utilisation

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 129
XVI. Le Permis de Feu

1. Les travaux par points chauds

a. Généralités
Lors de tous travaux dangereux ou présentant des risques d’incendie
(soudure, tronçonnage, perçage, meulage etc.…), il est établi dans un but
préventif une autorisation écrite en trois exemplaires (triptyque) appelée
« Permis de Feu ». Il est imposé par le Code du Travail.

Sur cette autorisation, sont notifiés des renseignements sur l'entreprise


qui doit intervenir (nom de la société mais aussi de l’intervenant et signature)
ainsi que la nature et le lieux des travaux, les horaires de début et de fin
des travaux, les numéros d’appel au PCS, les extincteurs qui doivent être
fournis par la société intervenante ou par celle qui occupe l’établissement avec
la nature et la charge des agents extincteurs contenus, les EPI…

b. Procédure à respecter
Avant toute chose, vérifier que l’intervention à bien été demandée, que
la date, les horaires, le lieu et la société intervenante sont correctes. Pour
ce faire, suivant le cas, une consigne, un mail ou un appel téléphonique au
demandeur peuvent authentifier la véracité de l’intervention.

Vérifier ensuite que l’opérateur possède ses équipements de protection


individuelle (au minimum, lunettes ou masque de protection, gants et
chaussures de sécurité) et que son matériel est en bon état.

Contrôler ensuite les moyens d’extinction supplémentaires mis à


disposition sur la zone (selon le cas, soit par l’opérateur soit par le service de
sécurité incendie qui doit posséder une réserve).

Avant le début des travaux un agent se rend sur les lieux afin d’écarter
ou de couvrir (bâches ignifugées) les matières présentant des risques de
combustibilité (périmètre de sécurité de 2m minimum limitant la projection).

En cas de travail par soudure, il faut écarter


aussi les éléments en contact des tuyauteries
dans le local et les locaux contigus (conduction).

Un moyen d’alerte fonctionnel doit être mis à


disposition de l’opérateur (dans le cas contraire et
en dernière possibilité lui indiquer le DMA le plus
proche en lui indiquant les modalités d'utilisation).
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 130
Si le local est muni d’un Détecteur Automatique Incendie, celui-ci devra
être mis hors service le temps de l’intervention.

La rédaction du permis de feu peut alors débuter. Notifier ou faire


notifier sur la main courante les principaux renseignements.

Il est signé par le technicien effectuant l’intervention (opérateur), par


l’agent de sécurité l’ayant rédigé (rédacteur) ainsi que par le responsable
ayant demandé l’intervention (demandeur). Chaque participant conserve un
exemplaire qui est bien souvent affiché par l’opérateur à l’entrée de la zone.

Le permis de feu est valable, sauf conditions particulières, 1 journée


maximum.

Des rondes de prévention doivent être réalisées pendant les travaux


mais aussi jusqu’à 2h après la fin des travaux afin de s’assurer de l’absence
de feu naissant. Celles-ci doivent être renseignées sur la main courante.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 131
c. Exemple de permis de feu

Numéro du permis de feu

Noms du demandeur et du
responsable de l’intervention

Date et horaires des travaux


(valable 24h sauf consigne spéciale)

Noms du rédacteur du permis


et de(s) l’intervenant(s)

Nature des travaux

Localisation des travaux

Consignes
particulières

Numéro(s) d’appel du PCS

Extincteurs avec charge et


nature de l’agent extincteur

Signatures des différents


intervenants

2. Principaux dangers présentés par les travaux par points


chauds

Un incendie peut se déclarer de différentes façons :

➔ L’action directe de la chaleur

❖ Le rayonnement
La température d’un arc électrique est de plus de
4000°C, celle d’un chalumeau oxyacéthylénique
de 2000 à 3200°C. La flamme d’un chalumeau à
propane est de 1925°C et celle d’une lampe à
souder de 1500°C.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 132
De telles températures constituent un danger pour l’entreprise dans la mesure
où elles apportent l’élément manquant au triangle du feu.

➔ L’action indirecte de la chaleur

❖La conduction
Lorsqu’une pièce métallique subit un travail par
point chaud, elle est portée localement à une
température très élevée. Le métal étant bon
conducteur de la chaleur, la transmission de
celle-ci par conduction est importante.

La chaleur, sans protection thermique, traverse des parois et peut parvenir


dans un local à l’abri des regards de l’opérateur, parfois même dans un
endroit assez éloigné, peu accessible, peu visible ou rarement visité.

➔ L’action d’éléments incandescents

❖ La projection : à proximité de la zone de travail


et dans un rayon de 10 mètres, des projections et
des chutes de particules métalliques
incandescentes peuvent rebondir et entrer en
contact avec des matières inflammables où se
perdre dans une fente, une cavité, une rainure, un
faux-plafond, un faux-plancher, et y former un nid de braises.

Dans de tels endroits, un feu peut couver plusieurs heures après que les
opérateurs aient quitté les lieux.

➔ Une explosion due à un dégazage incomplet

❖Un travail par points chauds sur des conduites ou


des récipients ayant contenu des liquides ou des
gaz inflammables est une source très fréquente
d’explosions.

➔ Un transfert de gaz imbrûlés

❖ Lorsqu’une soudure à la flamme


oxyacéthylénique
est réalisée sur une tuyauterie dont une extrémité
est ouverte, les gaz imbrûlés sont susceptibles de
s’enflammer au seul contact de l’air.
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 133
➔ Un mauvais état du matériel ou de l’outillage

❖ Le mauvais état du matériel est source de


nombreux désagréments : tuyères endommagées,
brûleurs bouchés, détendeurs non étanches,
manomètres déréglés, vannes oxydées, tuyaux mal
adaptés, détériorés, trop minces ou cassants, graisse
sur la robinetterie et les garnitures à oxygène,
raccords spéciaux inexistant etc…

➔ le personnel intervenant

❖ Il arrive encore fréquemment que les travaux par points chauds soient
exécutés par des non professionnels ou bien des entreprises non qualifiées et
non spécialisées. De plus, il existe encore du personnel mal formé et mal
informé sur les risques inhérents aux travaux par points chauds.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 134
I. Modules complémentaires SSIAP2

1. Rôles et missions du chef d’équipe

Le Service de Sécurité Incendie et d’Assistance à Personnes possèdent des


missions définies dans l’Arrêté du 02 Mai 2005 ainsi que dans l’article
MS46 du Règlement du 25 Juin 1980.

Le Chef d’Equipe possède des missions qui lui sont spécifiques, celles-
ci étant précisées dans l’Arrêté du 02 Mai 2005 (modifié le 01 juillet 2014,
consultable en annexe dans l’Arrêté du 25 juin 1980, Article 2) :

❖ Respect de l’hygiène et de la sécurité du travail (aspects sécurité incendie)


❖ Entretien élémentaire des moyens concourant à la sécurité incendie
❖ Assistance à personnes
❖ Lecture et manipulation du SSI
❖ Management de l’équipe de sécurité
❖ Direction du PCS lors des sinistres
❖ Instruction du personnel
❖ Délivrance du permis de feu

2. L’arrêté du 02 mai 2005

a. Contenu Global

SSIAP1 : Agent des Services de Sécurité Incendie et d’Assistance


à Personnes

❖ Pré-requis : avoir plus de 18 ans, savoir lire et écrire le français, avoir une
qualification de secourisme à jour (SST, PSC1, PSE1, etc…) et justifier de
son aptitude physique (certificat médical de moins de 3 mois).

❖ Référentiel et découpage horaire : 67h minimum en formation initiale /


43h30 minimum pour l’équivalence Sapeur-Pompier.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 135
❖ Examen :
→ Jury : 1 PRV2 et 1 SSIAP3 en exercice en tant que chef de service.
→ Epreuves :
➢ Epreuve théorique : QCM de 30 questions avec une note de 12/20
minimum pour valider l’épreuve (30 minutes).
➢ Epreuve pratique : une ronde et un cas concret avec la mention Apte
pour valider l’épreuve (15 minutes).

SSIAP2 : Chef d’Equipe des Services de Sécurité Incendie et


d’Assistance à Personnes

❖ Pré-requis : comme pour un SSIAP1 avec en plus l’obligation d’avoir un


SSIAP1 à jour et de justifier d’avoir exercé 1607h minimum en tant que
SSIAP1 sur les 24 derniers mois.

❖ Référentiel et découpage horaire : 70h minimum en formation initiale /


28h minimum pour l’équivalence Sapeur-Pompier PRV1 ou AP1.

❖ Examen :
→ Jury : 1 PRV2 et 2 SSIAP3 en exercice en tant que chef de service.
→ Epreuves :
➢ Epreuve théorique : QCM de 40 questions avec une note de 12/20
minimum pour valider l’épreuve (40 min.).
➢ Epreuve pratique : gestion de crise avec la mention Apte pour valider
l’épreuve (20 min.)
➢ Epreuve pédagogique avec la mention Apte pour valider l’épreuve (15
min.).

SSIAP3 : Chef des Services de Sécurité Incendie et d’Assistance à


Personnes

❖ Pré-requis : avoir une qualification de secourisme à jour (SST, PSC1,


PSE1, etc…) et justifier de 3 ans d’expérience en tant que SSIAP2 ou d’un
diplôme de niveau IV minimum.

❖ Référentiel et découpage horaire : 216h minimum en formation initiale /


34h minimum pour l’équivalence Sapeur-Pompier PRV2 ou AP2 / 24h
minimum pour le module complémentaire DUT HSE option « protection des
populations et sécurité civile ».

❖ Examen :
→ Jury : 1 PRV2 et 2 SSIAP3 en exercice en tant que chef de service.
→ Epreuves :
➢ Epreuve théorique : QCM de 40 questions avec une note de 12/20
minimum pour valider l’épreuve (40 min.).
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 136
➢ Epreuve écrite : étude de plan avec une note de 12/20 pour valider
l’épreuve (2h30).
➢ Epreuve orale avec la mention Apte pour valider l’épreuve (15 min.).

b. Les Missions du service de sécurité incendie

L’ensemble de ces missions est basé sur la prévention et la rapidité


d’intervention afin de limiter les risques d’incendie et de panique.

SSIAP1 : Agent des Services de Sécurité Incendie et d’Assistance à


Personnes

❖ D comme Diriger et accueillir les Secours


❖ E comme faciliter l’Evacuation du Public
❖ P comme faire la Permanence au PCS
❖ P comme la Prévention des Incendies
❖ A comme Alerter les Secours
❖ V comme faire la Vérification élémentaire du Matériel
❖ I comme faire l’Instruction du Personnel
❖ A comme faire de l’Assistance à Personnes
❖ I comme faire l’Intervention précoce face aux incendies

SSIAP2 : Chef d’Equipe des Services de Sécurité Incendie et


d’Assistance à Personnes

❖ R comme Respect de l’hygiène et de la sécurité du travail (aspects sécurité


incendie)
❖ E comme Entretien élémentaire des moyens concourant à la sécurité
incendie
❖ A comme Assistance à personnes
❖ L comme Lecture et manipulation du SSI
❖ M comme Management de l’équipe de sécurité
❖ D comme Direction du PCS lors des sinistres
❖ I comme Instruction du personnel
❖ D comme Délivrance du permis de feu

SSIAP3 : Chef des Services de Sécurité Incendie et d’Assistance à


Personnes

❖ G comme Gestion du service de sécurité


❖ V comme Veille règlementaire
❖ A comme Assistance à personnes
❖ C comme Conseil du chef d'établissement en matière de sécurité incendie
❖ S comme Suivi des obligations de contrôle et d'entretien (tenue des registres
et des divers documents administratifs concourant à ce service).

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 137
c. Recyclages et Remises à niveau : tous les 3 ans

Pré-requis : diplôme de secourisme à jour.

L’arrêté précise pour chacun d’entre eux le déroulé pédagogique ainsi que
le volume horaire dévolu à chaque module.

SSIAP1 : Agent des Services de Sécurité Incendie et d’Assistance à


Personnes
❖ Recyclage : 14h minimum
❖ Remise à niveau : 21h minimum

SSIAP2 : Chef d’Equipe des Services de Sécurité Incendie et


d’Assistance à Personnes
❖ Recyclage : 14h minimum
❖ Remise à niveau : 21h minimum

SSIAP3 : Chef de Service de Sécurité Incendie et d’Assistance à


Personnes
❖ Recyclage : 21h minimum
❖ Remise à niveau : 35h minimum

Nota : la validation des recyclages et remises à niveau est effectuée par un


centre de formation agréé conformément aux dispositions du présent arrêté. A
l'issue du stage, une attestation est délivrée par le centre de formation,
prolongeant de 3 années supplémentaires la validité du SSIAP concerné.

3. La gestion et le management de l’équipe de sécurité

a. Elaboration du planning

Il doit être établit en tenant compte des aptitudes de chaque agent, de leurs
disponibilités (congés, absences autorisées, formations, stages…) et ce, de
manière équitable. Il doit être soumis à la validation du supérieur hiérarchique.
Il sera transmis aux différents intéressés 7 jours au minimum avant le début
des vacations.

Il doit tenir compte aussi bien des actions de maintenance et de vérifications


réglementaires à effectuer dans l’établissement que des impératifs du service.

Les plannings devront être conservés afin d’éviter tout conflit relatif à la
planification.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 138
b. Sélection des agents

Lorsque cela est possible, il est positif que le chef d’équipe participe à la
sélection des futurs agents avec lesquels il va avoir à travailler et qu’il devra
manager.

Un bon chef d’équipe doit être à même de déterminer les qualités et les
compétences particulières de ses futurs équipiers ainsi que leur potentialité à
intégrer l’équipe et à réaliser les différentes missions qui vont leurs incomber.

De plus, participer à leur sélection permet au chef d’équipe d’avoir un premier


contact positif avec ses futurs agents puisqu’il aura participé à leur recrutement
et les aura donc choisis.

c. Accueil des nouveaux arrivants

Le rôle du chef d’équipe est d’organiser l’accueil et l’intégration des nouveaux


arrivants et de veiller à leur bonne formation.

Avant toute chose, il est préférable de vérifier qu’administrativement parlant, le


nouvel agent correspond bien à la fiche de poste et/ou au cahier des charges
de la prestation. Est-il détenteur de la qualification SSIAP demandée ?
(Attention, un diplôme SSIAP2 ne permet pas d’exercer en tant que SSIAP1),
Celle-ci est-elle à jour de ses recyclages ou remises à niveau ? Possède-t-il le
diplôme de secourisme demandé dans la fiche de poste et/ou le cahier des
charges de la prestation (SST, PSC1, PSE1 ou 2…), celui-ci est-il à jour de ses
recyclages ? Possède-t-il l’habilitation électrique en rapport avec ses missions,
celle-ci est-elle à jour de ses recyclages ? Suivant la fiche de poste et/ou le

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 139
cahier des charges, d’autres formations ou qualification peuvent être
demandées (Permis B, Carte pro, port de l’ARI…).

Une fois cette vérification administrative effectuée, la présentation du site et du


poste peut être abordée. Classement du site (ERT, ERP, IGH, bâtiment
d’habitation, ICPE…), poste(s) occupé(s), planning (jours travaillés, amplitude
horaire et horaires de travail, composition de l’équipe…).

Le site et son organisation générale abordés, le nouvel arrivant pourra être


envoyé en ronde, en doublon avec le Chef d’Equipe ou un agent de confiance
afin de découvrir le ou les bâtiments dont il aura à assurer la sécurité. Durant
cet apprentissage du cheminement de ronde, il pourra être informé de la
localisation des points névralgiques du site (locaux techniques, locaux à
risques, arrêts d’urgence, accès…) mais aussi du (des) scénario(s) de mise en
sécurité (catégorie de SSI, temporisation, zones d’alarme, de
compartimentage, de désenfumage avec les modes et les principes
associés…). Les différents moyens d’extinction pourront ainsi être visualisés
avec un rappel sur les vérifications et la mise en œuvre (suivant les moyens
d’extinction). Un rappel des missions inhérentes au service pourra également
être effectué au cours de la vacation.

Une fois la partie ronde réalisée, place à la formation au Poste Central de


Sécurité. Lecture et manipulation du SSI, code d’accès au SSI en rapport avec
les consignes particulières de sécurité (le cas échéant de la centrale
sprinkleurs, de la centrale d’extinction à gaz…), le matériel d’intervention (E/R,
ceinturon, clefs, badges, sac de première intervention…), les plans
(d’intervention, de la détection, du désenfumage, du compartimentage, du
sprinkleur, de l’IFEA etc…), les listes des numéros utiles (personnels SST,
guides-files et serres-files, responsable d’évacuation, personnes en situation
de handicap, sociétés de maintenance, service technique, permanences,
secours extérieurs…), les documents utiles (consignes particulières de sécurité
et consignes spéciales avec procédures de prise en compte, permis de feu,
plan de prévention ou document unique, registre de sécurité…), main-courante
ou main-courante électronique (prise en compte, notification des différents
évènements avec éventuellement le code couleur à respecter…) ainsi que tous
les matériels, documents propres au site…

De manière à responsabiliser le(s) formateur(s) ainsi que le nouvel arrivant il


sera préférable de mettre en place un plan de formation le plus détaillé possible
qui sera contresigné par les différents intervenants. Il sera alors plus aisé, en
cas de manquements de déterminer la cause de celui-ci…

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 140
4. Principes généraux de prévention

La prévention des risques professionnels recouvre l'ensemble des


dispositions à mettre en œuvre pour préserver la santé et la sécurité des
salariés, améliorer les conditions de travail et tendre au bien-être au
travail.

Une démarche de prévention des risques professionnels se construit en


impliquant tous les acteurs concernés et en tenant compte des
spécificités de l’entreprise (taille, moyens mobilisables, organisation, sous-
traitance, co-traitance, intérim, filialisation, implantation géographique
multiple, présence de tiers externes comme du public ou des clients…). Pour
mettre en place une démarche de prévention, il est nécessaire de
s’appuyer sur les neuf grands principes généraux (Art. L.4121-2 du Code
du travail) qui régissent l’organisation de la prévention :
❖ Éviter les risques, c'est supprimer le danger ou l'exposition au danger.
❖ Évaluer les risques, c'est apprécier l’exposition au danger et l’importance
du risque afin de prioriser les actions de prévention à mener.
❖ Combattre les risques à la source, c'est intégrer la prévention le plus en
amont possible, notamment dès la conception des lieux de travail, des
équipements ou des modes opératoires.
❖ Adapter le travail à l'Homme, en tenant compte des différences
interindividuelles, dans le but de réduire les effets du travail sur la santé.
❖ Tenir compte de l'évolution de la technique, c'est adapter la prévention
aux évolutions techniques et organisationnelles.
❖ Remplacer ce qui est dangereux par ce qui l’est moins, c’est éviter
l’utilisation de procédés ou de produits dangereux lorsqu’un même résultat
peut être obtenu avec une méthode présentant des dangers moindres.
❖ Planifier la prévention en intégrant technique, organisation et conditions
de travail, relations sociales et environnement.
❖ Donner la priorité aux mesures de protection collective et n'utiliser les
équipements de protection individuelle qu'en complément des protections
collectives si elles se révèlent insuffisantes.
❖ Donner les instructions appropriées aux salariés, c’est former et informer
les salariés afin qu’ils connaissent les risques et les mesures de prévention.

La démarche de prévention repose également sur des méthodes et des


outils. Sa mise en œuvre respecte en particulier les trois valeurs
essentielles, respect du salarié, transparence et dialogue social et les
bonnes pratiques de prévention. En d’autres termes, la démarche de
prévention consiste à développer dans l’entreprise une culture de
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 141
prévention en s’appuyant sur :
❖ La démarche d’évaluation des risques professionnels consistant à
identifier les risques auxquels sont soumis les salariés, en vue de mettre
en place des actions de prévention pertinentes.
❖ La démarche de conception et d’utilisation des lieux de travail qui est
une démarche a priori pour prévenir les risques professionnels et améliorer
les conditions de travail : une démarche à mettre en œuvre, en
conséquence, le plus en amont possible d’un projet.
❖ La démarche de prévention des risques liés aux machines. Elle
s’attache en priorité, lors de la conception, à développer la prévention
intrinsèque.
❖ Le questionnement sur l’utilisation des protections collectives portant
sur l’élimination ou la réduction des risques, la mise en place de mesures
d’isolement par rapport au risque.
❖ L’action des équipes pluridisciplinaires des services de santé et
sécurité au travail impliquées dans la mise en place et le suivi des
mesures collectives de prévention des risques.
❖ La place des protections individuelles, dont l’utilisation ne doit être
envisagée qu’en complément des autres mesures d’élimination ou de
réduction des risques.
❖ La formation et l’information, qui font partie intégrante de la politique de
l’entreprise.

A cet ensemble, s’ajoute l’obligation faite à l’employeur d'organiser dans


son entreprise les secours et soins d'urgence à donner aux salariés
accidentés et aux malades.

5. Le plan de prévention

a. Conditions obligatoires

Selon l’article L.4121-1 du Code du Travail, c’est au chef


d’établissement de prendre toutes les mesures nécessaires
pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et
mentale de tous les employés présents dans son établissement.

Le Plan de Prévention est mis en place en cas d’intervention d’entreprises


extérieures ou sous-traitantes. C’est l’équivalent en interne du Document
Unique.

Il est obligatoire dès lors qu’une personne ou une entreprise intervient sur le
site à partir de 400 heures et plus sur une période de 12 mois.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 142
Il est imposé aussi si les travaux réalisés figurent sur la liste des travaux
dangereux fixé par l’Arrêté du 19 mars 1993, et ce, quel que soit le nombre
d’heures travaillées.

b. Exemple de travaux dangereux

➢ travaux de soudage oxyacétylénique exigeant le recours à un permis de


feu ;
➢ travaux exposant à des substances et préparations explosives,
comburantes, extrêmement inflammables, facilement inflammables, très
toxiques, toxiques, nocives, cancérogènes, mutagènes, toxiques vis-à-vis
de la reproduction ;
➢ travaux effectués sur une installation classée faisant l’objet d’un plan
d’opération interne ;
➢ travaux de maintenance sur les équipements de travail, autres que les
appareils et accessoires de levage qui doivent faire l’objet de vérification
périodique ;
➢ travaux de transformation sur les ascenseurs, monte-charge, escaliers
mécaniques, trottoirs roulants et installations de parcage automatique de
voitures ;
➢ travaux de maintenance sur des installations à très haute ou très basse
température ;
➢ travaux comportant le recours aux treuils et appareils assimilés mus à la
main, installés temporairement au-dessus d’une zone de travail ou de
circulation ;
➢ travaux exposant au contact avec des pièces nues sous tension supérieure
à la T.B.T : Très basse tension ;
➢ travaux du bâtiment et des travaux publics exposant les travailleurs à des
risques de chute de hauteur de plus de 3 mètres ;
➢ travaux exposant à un niveau d’exposition sonore quotidienne supérieure à
90 dB (A) ou à un niveau de pression acoustique de crête supérieure à 140
Db.

c. Mise en place du plan de prévention

Le Chef de l’Entreprise utilisatrice assure la coordination mesures de


prévention qu’il prend et de celles que prend l’ensemble des Entreprises
intervenant dans son établissement.

Les Chefs d’Entreprise ou leurs représentants doivent procéder en


commun à une inspection et à une analyse des risques pouvant résulter
de l’interférence entre les diverses activités, les installations et les
matériels (article R. 4512 du code du travail).

L’analyse se fait en partant de l’extérieur vers l’intérieur, (ex : parking,


vestiaires, sanitaires, lieux d’intervention…).
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 143
Le Chef de l’Entreprise utilisatrice délimite le secteur de l’intervention
des entreprises, matérialise les zones de ce secteur qui peuvent présenter
des dangers pour leur personnel et indique les voies de circulation que
pourra emprunter ce personnel.
Il communique les consignes de sécurité applicables à l’opération qui
concerne les salariés des entreprises extérieures.

Le Chef de l’Entreprise utilisatrice est tenu d’alerter le(s) Chef(s)


d’Entreprise(s) extérieure(s) concernée(s) lorsqu’il est informé d’un
danger grave concernant un des salariés de cette entreprise, même s’il
estime que la cause du danger est exclusivement le fait de l’entreprise, afin
que des mesures de prévention nécessaires puissent être prises par le
ou les employeurs concernés.

Il avise par écrit l’Inspecteur du Travail de l’ouverture des travaux.

Le Plan de Prévention est tenu, pendant la durée des travaux, à la


disposition de l’inspecteur du Travail et des Agents de Services de
Prévention de la CRAM.

d. Contenu du plan de prévention

Les dispositions suivantes doivent apparaître :


❖ la définition des phases d’activités dangereuses, moyens de prévention
spécifiques,
❖ l’adaptation des matériels, installations et dispositifs, à la nature des
opérations à effectuer,
❖ la définition des conditions d’entretien,
❖ les instructions à donner aux salariés,
❖ l’organisation mise en place pour assurer les, description du dispositif mis
en place par l’entreprise utilisatrice,
❖ les conditions de la participation des salariés d’une entreprise aux
travaux réalisés par une autre pour assurer la coordination nécessaire
au maintien de la sécurité.

e. Surveillance médicale des salariés

la liste des postes occupés par les salariés susceptibles de relever de la


surveillance médicale renforcée doit être fournie par chaque entreprise
concernée et figurer dans le plan de prévention.

Le Plan de Prévention est tenu à disposition du médecin du travail de


l’entreprise utilisatrice et de l’entreprise intervenante. Ils sont informés
des éventuelles mises à jour.
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 144
L’accès aux postes de travail des salariés de l’entreprise intervenante
est fixé entre l’entreprise et le médecin du travail concerné.

6. Hygiène et sécurité, le CSE (le Comité Social et Economique)

Généralités : le comité économique et social (CSE) remplace les


représentants élus du personnel dans l'entreprise. Il fusionne l'ensemble
des instances représentatives du personnel (IRP), délégués du personnel
(DP), comité d'entreprise (CE) et comité d'hygiène, de sécurité et des
conditions de travail (CHSCT). Le CSE devra être mis en place dans toutes
les entreprises d’au moins 11 salariés à compter du 1er janvier 2020 au
plus tard.

Attributions du CSE : la délégation du personnel au CSE a pour mission


de présenter à l'employeur les réclamations individuelles ou collectives
relatives aux salaires, à l'application du code du travail et des autres
dispositions légales concernant notamment la protection sociale, ainsi que
des conventions et accords applicables dans l'entreprise. Elle contribue à
promouvoir la santé, la sécurité et les conditions de travail dans l'entreprise
et réalise des enquêtes en matière d'accidents du travail ou de maladies
professionnelles ou à caractère professionnel.

Les membres de la délégation du personnel du CSE peuvent saisir


l'inspection du travail de toutes les plaintes et observations relatives à
l'application des dispositions légales dont elle est chargée d'assurer le
contrôle.

Le CSE peut afficher les renseignements qu'il a pour rôle de porter à la


connaissance des salariés sur des emplacements obligatoirement
prévus et destinés aux communications syndicales, ainsi qu'aux portes
d'entrée des lieux de travail.

Santé et sécurité dans l'entreprise : dans le champ de la santé, de la


sécurité et des conditions de travail, le CSE :
→ procède à l'analyse des risques professionnels auxquels peuvent être
exposés les travailleurs, notamment les femmes enceintes ;
→ contribue notamment à faciliter l'accès des femmes à tous les
emplois, à la résolution des problèmes liés à la maternité, l'adaptation et
à l'aménagement des postes de travail afin de faciliter l'accès et le
maintien des personnes handicapées à tous les emplois au cours de leur
vie professionnelle ;

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 145
→ peut susciter toute initiative qu'il estime utile et proposer notamment des
actions de prévention du harcèlement moral, du harcèlement sexuel
et des agissements sexistes.

Le CSE procède, à intervalles réguliers, à des inspections en matière de


santé, de sécurité et des conditions de travail. Il réalise des enquêtes
en matière d'accidents du travail ou de maladies professionnelles ou à
caractère professionnel.

Inspection du travail : lors des visites de l'agent de contrôle de l'inspection


du travail, les membres de la délégation du personnel au CSE sont informés
de sa présence par l'employeur et peuvent présenter leurs observations.
L'agent de contrôle se fait accompagner par un membre de la délégation
du personnel du comité, si ce dernier le souhaite.

Le CSE est consulté sur :


→ les orientations stratégiques de l'entreprise ;
→ la situation économique et financière de l'entreprise ;
→ la politique sociale de l'entreprise, les conditions de travail et l'emploi ;
→ la mise en œuvre des moyens de contrôle de l'activité des salariés ;
→ la restructuration et compression des effectifs ;
→ le licenciement collectif pour motif économique ;
→ l'offre publique d'acquisition ;
→ les procédures de sauvegarde, de redressement et de liquidation
judiciaire.

Dans les entreprises de plus de 11 salariés, l'employeur organise tous


les 4 ans l'élection des membres du CSE. En dessous de 11 salariés,
l'élection est facultative. Un CSE peut être constitué par convention ou
accord collectif de travail. Le scrutin est organisé dans les 90 jours qui
suivent l'information des salariés. Le CSE comprend l'employeur et une
délégation du personnel. La délégation du personnel comporte un nombre
égal de titulaires et de suppléants. Le suppléant assiste aux réunions en
l'absence du titulaire. Dans les entreprises de moins de 300 salariés, le
délégué syndical est membre de droit du CSE. Dans les entreprises de plus
de 300 salariés, chaque organisation syndicale représentative dans
l'entreprise ou l'établissement peut désigner un délégué pour siéger au sein
du CSE. Le médecin du travail et le responsable interne du service de
sécurité assistent aux réunions du CSE relatives à la santé, la sécurité et
les conditions de travail.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 146
La durée du mandat des membres du CSE est fixée à 4 ans. Cette durée
peut être réduite à 3 ou 2 ans par accord collectif. Le nombre de mandats
successifs est fixé à 3, excepté pour les entreprises de moins de 50 salariés
ou sauf accord collectif dérogatoire.

7. Notions d’accident du travail

L’Accident de travail est défini par toute lésion externe ou interne du corps
sur le lieu du travail ou sur son trajet.

Le compte rendu d’un accident de travail doit être transmis au chef


d’établissement.
Pour connaître l’arborescence d’un accident, on part de la blessure puis
on remonte les faits jusqu’à la cause.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 147
Il n’y a pas de possibilité de dommage et intérêt lors d’un accident de travail,
cependant l’employeur peut être mis en cause si l’employé pouvait identifier
le danger et qu’il n’a rien fait : ceci s’appelle la faute inexcusable.

Nota : le droit de retrait est une notion qui permet à tout salarié de quitter
son poste dès lors qu’il est face à un danger grave, réel et imminent.

8. Le Plan des Opérations Internes (P.O.I.)

a. Généralités

Le Plan des Opérations Internes est un plan d’urgence, élaboré par


l’exploitant, qui organise les moyens, équipements et méthodes
d’intervention en cas de sinistre dans son établissement. Le Plan
d’Opération Interne (POI) doit être rédigé en prenant en compte les
éléments contenus dans l'étude des dangers (notamment les scénarios
d'accidents) et désigne, pour l'établissement, un responsable de son
application et un personnel qualifié pour son exécution.

b. Qui est soumis au POI ?

Le Préfet de département, dans l’arrêté d’autorisation de l’installation,


peut prescrire l’élaboration d’un POI, après avis obligatoire du Service
Départemental d’Incendie et de Secours concerné (SDIS). L’exploitant
dispose d’un délai fixé par l’arrêté pour réaliser le POI.

Le POI est obligatoire pour les installations SEVESO, mentionnées


dans la nomenclature sous le sigle AS (sigle qui disparaîtra avec l’entrée
en vigueur de la Directive SEVESO 3). Il doit être établi avant la mise en
service de l’installation.

Le POI est mis à jour et testé tous les trois ans, selon l’application du
Code de l’Environnement (Article R512-29).

c. Elaboration et contenu du POI

L’exploitant établit le POI sur la base de l’étude des dangers avec une
analyse de différents scénarios de sinistres possibles, ainsi que leurs
conséquences les plus graves.

Le POI définit les mesures d’organisation, les méthodes


SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 148
d’intervention et les moyens nécessaires que l’exploitant doit mettre en
œuvres pour protéger le personnel, les populations et
l’environnement.

Le CHSCT émet notamment un avis sur ce POI et la teneur des


informations qui sont transmises au préfet.

d. Mise en œuvre du POI

En cas d’accident, l’exploitant déclenche l’application du POI et dirige


les secours. Il peut à ce titre, par exemple, arrêter la circulation sur les
voies proches de l’installation ou réaliser les premières évacuations.

Si l’accident a des effets qui risquent de dépasser ou dépassent les


limites de propriété de l’installation exploitée, le préfet a alors la
responsabilité de déclencher des plans plus important comme le PPI.

9. Le Plan Particulier d’Intervention (P.P.I.)

a. Généralités

Le Plan Particulier d’Intervention est un plan qui permet de gérer les


moyens de secours en cas d’accident dans une installation classée
dont les conséquences dépassent l’enceinte de l’installation.

Il s’appuie sur les dispositions générales du plan ORSEC


(Organisation de la Réponse de SEcurité Civile) départemental. La
planification de l’organisation de la réponse de sécurité civile (ORSEC)
a pour objet de secourir les personnes, de protéger les biens et
l’environnement en situation d’urgence. Depuis l’adoption de la loi n°
2004-811 du 13 août 2004 de modernisation de la sécurité civile, le
dispositif ORSEC se décline au niveau départemental, zonal et maritime.

b. Qui est soumis au PPI ?

Les installations soumises à mise en place d’un PPI sont :


❖ Les sites comportant au moins une installation nucléaire de base,
qu’elle soit ou non secrète.
❖ Les installations classées de type SEVESO.
❖ Les stockages souterrains de gaz naturel, d’hydrocarbures liquide,
liquéfiés ou gazeux, ou de produits chimiques à destination
industrielle.
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 149
❖ Les aménagements hydrauliques qui comportent à la fois un
réservoir d’une capacité égale ou supérieure à 15 millions de m³ et
un barrage ou une digue d’une hauteur d’au moins 20 mètres au-
dessus du point le plus bas du sol naturel.
❖ Les ouvrages d’infrastructure liés au transport de matières
dangereuses.
❖ Les établissements utilisant les micro-organismes hautement
pathogènes dans le cadre d’une activité de recherche médicale ou
pharmaceutique.
❖ Les installations de gestion des déchets de l’industrie extractive
pouvant présenter un risque majeur.
❖ Les installations de gestion des déchets de l’industrie extractive de
« catégorie A ».

Les projets de création d’une installation ou d’un ouvrage pour


lesquels doit être établi un PPI en application de l’article L741-6 du
code de la sécurité intérieure, et qui nécessitent une autorisation ou
une déclaration d’approbation, doivent comprendre une étude de
dangers.

c. Comment est élaboré le PPI ?

Contrairement au POI, il est établi par le préfet de département. Il


renvoie la préparation du PPI aux services de la protection civile
assistés de l’exploitant qui devra lui fournir l’étude de dangers de son
établissement et le POI.

Il s’agit de décrire les substances dangereuses présentes sur le site


de l’installation ainsi que les scénarios d’accidents.

Le préfet adresse le projet de PPI aux maires des communes sur le


territoire desquelles s’appliquera le plan ainsi qu’à l’exploitant, qui
disposent d’un délai de 2 mois pour donner leur avis. Une consultation
du public est ouverte pendant 1 mois dans chacune des mairies,
préfectures et sous-préfectures concernées. Le projet de plan peut être
modifié pour tenir compte des avis exprimés, avant d’être approuvé par
le préfet. Le plan est notifié aux collectivités locales intéressées et à
l’exploitant.

d. Mise en œuvre du PPI

Des exercices de mises en application de ce plan doivent avoir lieu au


SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 150
moins tous les 5 ans et tous les 3 ans pour les installations classées
de type SEVESO et les stockages souterrains :
❖ de gaz naturel,
❖ d’hydrocarbures liquides, liquéfiés ou gazeux,
❖ de produits chimiques à destination industrielle.

L’exploitant est tenu de participer à ces exercices qui doivent être


réalisés au moins tous les 5 ans.

L’exploitant assure le financement de l’édition et de la distribution


des documents d’information des populations de la zone
d’application du plan. La brochure d’information doit être
régulièrement remise à jour.

Le Plan Particulier d’Intervention est révisé au moins tous les 5 ans.

10.Le Plan de Prévention des Risques Technologiques (P.P.R.T)

a. Généralités
C'est un outil juridique dans le périmètre duquel l'administration
prend des mesures de limitation des effets des accidents
susceptibles de survenir dans les installations Seveso.
b. Comment sont établis les PPRT ?

Le PPRT, qui prend la forme d'un arrêté préfectoral, délimite un


périmètre d'exposition aux risques. Il vaut servitude d'utilité
publique et est annexé aux documents d'urbanisme. C'est sur cette
base que les collectivités adoptent les mesures nécessaires à la
prévention des risques.

A partir des études de dangers, les exploitants réalisent des études de


probabilités qui vont permettre de définir à l'intérieur du périmètre
d'exposition aux risques des zones autour de l'établissement à
risques :
❖ Zone de dangers très graves pour la vie humaine.
❖ Zone de dangers graves pour la vie humaine.
❖ Zone de dangers significatifs pour la vie humaine.
❖ Zone de dangers indirects pour la vie humaine (ex : explosion des vitres).

A partir de la définition de ces zones, les services de la Direction


Régionale et Interdépartementale de l'Environnement et de l'Energie
(DRIEE) procèdent à une analyse de la vulnérabilité.

Au vu des résultats de ces analyses, le préfet prescrit l'élaboration


d'un PPRT par un arrêté qui détermine :
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 151
❖ le périmètre d'étude du plan,
❖ la nature des risques pris en compte,
❖ les services instructeurs et la liste des personnes et organismes
associés.

Cet arrêté fixe également les modalités de concertation avec les


habitants, les associations locales et les autres personnes
intéressées ainsi que les conditions dans lesquelles le bilan de cette
concertation sera rendu public (Articles R 515-39 et suivants du Code
de l'environnement).

c. Que comprend un PPRT ?

Le plan de prévention des risques technologiques comprend :


❖ Une note de présentation décrivant les installations ou les stockages
à l'origine des risques, la nature et l'intensité de ceux-ci et les raisons
qui ont conduit à délimiter le périmètre d'exposition aux risques.
❖ Des documents graphiques faisant notamment apparaître le périmètre
d'exposition aux risques et les différentes zones de dangers.
❖ Un règlement.
❖ Des recommandations tendant à renforcer la protection des
populations.
❖ Des informations complémentaires pouvant être jointes au PPRT.

Le contenu du règlement et la nature des informations


complémentaires pouvant être jointes au PPRT sont précisés par le
Code de l'Environnement. Depuis le décret du 24 février 2011, des
mesures supplémentaires peuvent être prises dès le début de la
procédure d'élaboration du PPRT.
Nota : Il existe aussi le PPMS, Plan Particulier de Mise en Sécurité
applicable dans les établissements d’enseignement.

11.Le risque industriel

a. Généralités

Le risque industriel est défini comme un évènement accidentel se


produisant sur un site industriel mettant en jeu des produits et/ou
des procédés dangereux et entraînant des conséquences
immédiates graves pour le personnel, les riverains, les biens et
l'environnement. Afin d'en limiter la survenue et les conséquences,
les établissements les plus dangereux sont soumis à une

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 152
réglementation particulière (classement des installations) et à des
contrôles réguliers. Néanmoins, ce n’est pas parce qu’un site n’est pas
classé qu’il ne présente pas de danger.

Ses principales manifestations sont :


❖ l’incendie dû à l’ignition de combustibles par une flamme ou un point
chaud (risque d’intoxication, d'asphyxie et de brûlures) ;
❖ l’explosion due au mélange combustible / comburant (air) avec
libération brutale de gaz (risque de décès, de brûlures, de traumatismes
directs par l'onde de choc…) ;
❖ la pollution et la dispersion de substances toxiques, dans l'air, l'eau
ou le sol, de produits dangereux avec une toxicité pour l’homme par
inhalation, ingestion ou contact. Ces différents phénomènes peuvent
être associés.

Ces risques industriels sont qualifiés de « risques majeurs » quand


ils sont caractérisés par une probabilité faible et une gravité
importante. Cette notion de « risques majeurs » ne concerne que les
risques environnementaux.

On peut les regrouper en deux catégories :


❖ Risques naturels : avalanches, feux de forêt, inondations, mouvements
de terrain, cyclones, séismes, éruptions volcaniques…
❖ Risques technologiques : risques de nature industrielle, nucléaires,
liés à la radioactivité, aux transports de matières dangereuses (par voie
maritime, terrestre ou fluviale), aux exploitations minières et souterraines
ou encore liés à la rupture de barrages. Ils sont engendrés par l’activité
humaine. Ils pèsent sur l’environnement (pollution de l’air,
environnement du travail, pollution des sols…).

b. Les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement


(I.C.P.E.)

Textes règlementaires :
Il existe de nombreux textes règlementaires mais on distingue deux
grands piliers :
❖ Loi du 19 juillet 1976 (création de la notion d’ICPE). Elle est aujourd’hui
codifiée aux articles L.511-1 et suivants du Code de L’Environnement,
Livre V : Prévention des pollutions, des risques et des nuisances (= partie
législative).
❖ Décret du 21 septembre 1977. Il est aujourd’hui codifié aux articles
R.511 et suivants de la partie règlementaire du Code de l’Environnement.
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 153
Il faut ajouter à ces deux piliers le cas particulier des installations
classées SEVESO, qui sont concernées par la directive 2012/18/UE du
parlement européen concernant la maîtrise des dangers liés aux
accidents majeurs impliquant des substances dangereuses. En vigueur
depuis le 1er juin 2015 (SEVESO 3).

Définition : Ce sont des installations exploitées ou détenues par toute


personne physique ou morale, publique ou privée, qui peuvent
présenter des dangers ou inconvénients pour :
❖ Voisinage
❖ Agriculture
❖ Santé et salubrité publique
❖ Sécurité
❖ Environnement, protection de la nature et des paysages
❖ Energie (utilisation rationnelle de celle-ci)
❖ Conservation des sites, monuments et du patrimoine archéologique.

Il peut s'agir notamment d'un dépôt, un chantier, une exploitation


agricole (élevage bovins, porcins ou canins par exemple), une usine, un
atelier, une station-service, une installation de stockage des
déchets, une carrière, un site industriel Seveso, une éolienne de plus
de 12 mètres, etc… Chaque installation est classée dans une
nomenclature ICPE qui détermine les obligations auxquelles elle est
soumise, par ordre décroissant du niveau de risque : régimes
d'autorisation, d'enregistrement ou de déclaration.

La nomenclature des installations classées est divisée en quatre


catégories de rubriques :
❖ Les rubriques 1xxx qui concernent les différents types de substances
chimiques (ex : combustibles, inflammables, radioactives, etc.).
❖ Les rubriques 2xxx qui concernent les différents types d'activités (ex :
industrie agroalimentaire, industrie du bois, déchets, etc.).
❖ Les rubriques 3xxx qui concernent les activités relevant de la directive
sur les émissions industrielles (IED).
❖ Les rubriques 4xxx qui concernent les substances chimiques relevant
de la directive Seveso.

Pour chaque rubrique sont définies des seuils qui vont permettre de
savoir si l’installation est classée comme ICPE ou non et si oui ses
obligations règlementaires qui en découlent.
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 154
Classement des ICPE : l’autorité administrative de contrôle est
essentiellement la préfecture (via son service d’Inspection des
Installations Classées), mais le maire ou le Ministère de la Défense
notamment peuvent être eux-aussi concernés en fonction des
installations.

Les ICPE sont classées en fonction des seuls définis par la


nomenclature de la façon suivante, par ordre croissant d’obligations
règlementaires :
❖ Installations soumises à Déclaration (D) : Les entreprises présentant
peu de risques pour l'environnement sont soumises au régime de la
déclaration.
❖ Installations soumises à Déclaration avec Contrôles périodiques
(DC) : Il s’agit d’installations soumises à déclaration avec des obligations
d’inspection périodiques effectuées par un organisme de contrôle agrée,
qui doit informer la préfecture en cas de non-conformité(s) majeure(s).
❖ Installations soumises à Enregistrement (E) : Il s’agit d’installations
présentant plus de risques que celles classées D, le dossier à déposer
nécessite par conséquent plus de pièces à fournir à la préfecture, comme
par exemple des plans détaillés de l’installation et de ses alentours avec
les moyens techniques permettant d’assurer la sécurité ainsi que la
protection du site. Procédure : Délai total : 5 à 7 mois.
❖ Installations soumises à Autorisation (A) : Il s’agit d’installations
présentant plus de risques que celles classées E, le dossier à déposer
nécessite par conséquent plus de pièces à fournir à la préfecture, à avoir
les mêmes éléments que pour les ICPE (E) mais avec en plus les
procédés de fabrication, la situation administrative de l’établissement et
les prescriptions en matière d’hygiène et de sécurité du personnel. Il faut
par ailleurs mener à des études sur l’installation elle-même mais aussi
aux installations alentours. Procédure : Délai total : environ 1 an. Toute
la responsabilité est pour l’exploitant, de la création ou l’installation à son
arrêt définitif et même, si besoin, de surveillance après son arrêt.
❖ Installations soumises à Autorisation avec Servitude d’utilité
publique (AS) ou SEVESO :
Il s’agit d’installations pouvant créer, par danger d’explosion ou
d’émanation de produits nocifs, des risques très importants pour le
VASSEEC. Des servitudes d’utilité publique peuvent être instituées par
conséquent. Les établissements sont classés selon la quantité de
substances dangereuses en leur sein avec deux types d’établissements
: seuil haut et seuil bas. Seuils : Il existe deux seuils au sein de ce
classement. Si l’établissement dépasse le premier seuil, il est dit «
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 155
SEVESO Seuil Bas », s’il dépasse le second il est alors dit « SEVESO
Seuil Haut » ou AS.

c. Les ATmosphères Explosives (ATEX)

Textes règlementaires : La réglementation ATEX est issue de deux


directives européennes : 2014/34/UE ou ATEX 95 pour les
équipements destinés à être utilisés en zones ATEX et 1999/92/CE ou
ATEX 137 pour la sécurité des travailleurs. Elle s'applique en France
en vertu du respect des exigences du Code du travail.
La réglementation dite ATEX demande à tous les chefs d'établissement
de maîtriser les risques relatifs à l'explosion de ces atmosphères au
même titre que tous les autres risques professionnels. Pour cela,
une évaluation du risque d'explosion dans l'entreprise est donc
nécessaire pour permettre d'identifier tous les lieux où peuvent se
former des atmosphères explosives : il s'agit du DRPCE (Document
Relatif à la Protection Contre les Explosions).
Zones : Conformément à la directive 1999/92/CE et à l'article R.4227-
50 du Code du travail, les emplacements ATEX doivent être
subdivisés en zones : 0, 1 ou 2 pour les gaz, 20, 21 ou 22 pour les
poussières.

Zone
Atmosphère explosive présente… Zone poussières
Gaz/vapeurs
… en permanence ou pendant de
longues périodes en 0 20
fonctionnement normal
… occasionnellement en
1 21
fonctionnement normal
… accidentellement, en cas de
dysfonctionnement ou de courte 2 22
durée

Nota : Les couches, dépôts et tas de poussières combustibles doivent


également être traités comme source susceptible de former une
atmosphère explosive.

Appareils et systèmes de protection : Tous les matériels et appareils


ainsi que les systèmes de protection, dispositifs électriques mais
aussi thermiques, pneumatiques et hydrauliques présents dans les
zones à risques d’explosion, doivent être conformes aux prescriptions
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 156
techniques liées aux types de zone.

Les matériels ATEX sont répartis en 2 groupes :


❖ Groupe I : appareils destinés aux travaux souterrains des mines et
aux parties de leurs installations susceptibles d’être mis danger par le
grisou et/ou des poussières combustibles.
❖ Groupe II : appareils destinés à être utilisés dans d’autres lieux que des
mines (industries de surface), susceptibles d’être mis en danger par des
atmosphères explosives. Trois catégories sont définies dans le
groupe II, correspondant aux niveaux de sécurité exigés pour les
matériels.
→ Catégorie 1 : appareils conçus pour assurer un très haut niveau de
protection et destinés à un environnement dans lequel des atmosphères
explosives sont présentes constamment, ou pour une longue période ou
fréquemment (pour les zones 0 ou 20).
→ Catégorie 2 : appareils conçus pour assurer un haut niveau de
protection dans un environnement où des atmosphères explosives se
manifesteront probablement (pour les zones 1 ou 21).
→ Catégorie 3 : appareils conçus pour assurer un niveau normal de
protection avec une faible probabilité d’atmosphère explosive et pour
une courte période (pour les zones 2 ou 22).

De plus, un marquage spécifique permet d’identifier ces matériels et


leurs caractéristiques.
Catégorie
Risque Zone Marquage règlementaire
d’appareil
0 1 CE II 1 G
permanent
20 1 CE II 1 D
1 2 (ou 1) CE II 2 G (ou 1 G)
occasionnel
21 2 (ou 1) CE II 2 D (ou 1 D)
2 3 (ou 2 ou 1) CE II 3 G (ou 2 G ou 1 G)
potentiel
22 3 (ou 2 ou 1) CE II 3 D (ou 2 D ou 1 D)
G : gaz/vapeurs, D : poussières

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 157
Exemple de marquage règlementaire (pour la conformité à la zone) :

Ce marquage réglementaire doit généralement être complété par un


marquage normatif, permettant de vérifier la comptabilité du matériel
avec les caractéristiques physicochimiques des constituants de
l’atmosphère explosive, c’est-à-dire avec les produits.

Exemples de marquage normatif (en zone gaz / en zone poussières) :

d. Système Global Harmonisé (SGH) et Classification Labelling


Packaging (CLP)

Le système général harmonisé de classification et d'étiquetage des


produits chimiques (abrégé « système général harmonisé », SGH ; en
anglais : Globally Harmonised System of Classification and Labelling of
Chemicals, GHS) est un système international d'étiquetage des
matières dangereuses. Il est destiné à unifier les différents systèmes
nationaux en vigueur.

Classifications : Le règlement CLP répartit les produits en « classes de


danger » (nature du danger). Celui-ci peut être un danger physique, un
danger pour la santé ou pour l'environnement. Cette classe de danger
peut être elle-même divisée en « catégories de danger ». Chaque
substance ou mélange chimique se voit attribué une ou plusieurs
classes de danger, qui identifient les différents types de dangers, et pour
chaque classe une catégorie de danger, qui définit le niveau de gravité
du danger :
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 158
❖ Classes de danger physique : explosibles, gaz inflammables, aérosols
inflammables, gaz comburants, gaz sous pression, liquides
inflammables, matières solides inflammables, substances et mélanges
autoréactifs, liquides pyrophoriques, matières solides pyrophoriques,
substances et mélanges auto-échauffants, substances et mélanges qui,
au contact de l’eau, dégagent des gaz inflammables, liquides
comburants, matières solides comburantes, péroxydes organiques,
substances ou mélanges corrosifs pour les métaux.
❖ Classes de danger pour la santé : toxicité aigüe, corrosion
cutanée/irritation cutanée, lésions oculaires graves/irritation oculaire,
sensibilisation respiratoire, sensibilisation cutanée, mutagénicité sur les
cellules germinales, cancérogénicité, toxicité pour la reproduction,
toxicité systémique pour certains organes cibles (exposition unique),
toxicité systémique pour certains organes cibles (expositions répétées),
danger par aspiration.
❖ Classes de danger pour l'environnement : danger pour le milieu
aquatique, dangereux pour la couche d'ozone.

Fiche de Données de Sécurité (FDS) : Tous les fabricants,


importateurs et utilisateurs en aval sont concernés par l’édition de
nouvelles étiquettes des produits chimiques dangereux qui doivent pour
le règlement CLP comporter :
❖ le nom, l’adresse et le N° de téléphone du fabricant ou de l’importateur
ou du distributeur ;
❖ le nom de la substance (éventuellement sa forme, sa concentration…) ;
❖ le nom commercial, le ou les composants dangereux s’il s’agit d’une
préparation ;
❖ le ou les symboles de danger ;
❖ la mention d'avertissement ;
❖ les mentions de danger et conseils de prudence ;
❖ la mention «Index N°» s’il s’agit d’une substance ;
❖ la quantité nominale si le produit est distribué au Grand Public ;
❖ des mentions complémentaires.

La taille des étiquettes est également fonction du volume du


contenant.

Etiquetage : Toutes les substances concernées par la règlementation


CLP doivent comporter un étiquetage permettant d’identifier
rapidement les produits et leurs dangers. Cette classification et
catégorisation se base sur des critères, tels que :
❖ l'état physique et le conditionnement (gaz, liquide, solide, aérosol),
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 159
❖ des critères d'inflammabilité (point d'éclair, température d'ébullition,
limites inférieure et supérieure d'inflammabilité, vitesse de combustion),
❖ des critères de stabilité (présence de liaisons fragiles),
❖ des critères de toxicité pour la santé ou l'environnement (dose ou
concentration létale, coefficient de partage eau/octanol, statistiques de
maladies)…

C'est cette classification préalable qui détermine quel(s) pictogramme(s),


mention d'avertissement, mentions de danger, informations
additionnelles sur les dangers et conseils de prudence doivent apparaître
sur l'étiquette.

Pictogrammes :
❖ Dangers physico-chimiques :

SGH01 SGH02 SGH03 SGH04


Explosif Inflammable Comburant Gaz sous
pression

→ SGH01 - Matières instables. Substances et mélanges qui peuvent


exploser au contact d'une flamme, d'une étincelle, d'électricité statique,
sous l'effet de la chaleur ou d'un choc ou de frottement (pour les plus
sensibles).
→ SGH02 – Matières inflammables. Substances et mélanges qui peuvent
s'enflammer au contact d'une flamme, d'une étincelle, d'électricité
statique, sous l'effet de la chaleur, de frottement, au contact de l'air, au
contact de l'eau, s'ils dégagent des gaz inflammables (soit
spontanément, soit au contact d'une source d'énergie).
→ SGH03 – Matières comburantes. Substances et mélanges qui
peuvent provoquer un incendie, aggraver un incendie, provoquer une
explosion s'ils sont en présence de produits inflammables.
→ SGH04 - Matières gazeuses sous pression contenues dans un
récipient. Certaines peuvent exploser sous l'effet de la chaleur : gaz
comprimés, emballés sous pression et à l'état gazeux à température > –
50°C, gaz liquéfiés, emballés sous pression et partiellement liquide aux
températures > -50°C, gaz liquéfiés réfrigérés, emballés à basse
température alors qu'il est liquide ; peuvent être responsable de gelures
(brûlures par le froid), gaz dissous, emballés sous pression, dissous dans
un solvant en phase liquide.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 160
❖ Dangers pour la santé :

SGH07 SGH08
SGH05 SGH06 Toxique, irritant, Sensibilisant,
Corrosif Toxique sensibilisant, mutagène,
narcotique cancérogène,
reprotoxique

→ SGH05 : Matières corrosives. Ces produits sont corrosifs, suivant les


cas ils attaquent ou détruisent les métaux, ils peuvent ronger la peau, les
yeux, en cas de contact ou de projection.
→ SGH06 – Matières toxiques. Ces produits empoisonnent rapidement
même à faible dose. Ils peuvent provoquer des effets très variés sur
l'organisme nausées, vomissements, maux de tête, perte de
connaissance, autres troubles plus importants entraînant la mort.
→ SGH07 - Matières irritantes, nocives pour les organes ou la couche
d'ozone. Ces produits ont un ou plusieurs des effets suivants : ils
empoisonnent à forte dose, ils sont irritants pour les yeux, la gorge, le
nez ou la peau, ils peuvent provoquer des allergies cutanées (eczémas),
ils peuvent provoquer une somnolence ou des vertiges, ils peuvent nuire
à la couche d'ozone.
→ SGH08 - Matières à risque respiratoire, cancérogènes, mutagènes,
toxiques pour la reproduction ou pour certains organes.

❖ Danger pour l'environnement :

SGH09
Danger pour
l’environnement

→ SGH09 : Substances et mélanges qui peuvent avoir des effets


néfastes sur les organismes du milieu aquatique (poissons,
crustacés, algues...). Exemples : métaux lourds (mercure, plomb, etc..),
oxydants forts (eau de javel, diiode, etc…), hydrocarbures (huile ou
essence de térébenthine, etc…)

Une étiquette peut afficher jusqu'à 5 pictogrammes au maximum.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 161
Mention d’avertissement : Il s'agit d'un mot qui doit apparaître
clairement sur l'étiquette, selon la gravité du produit :
❖ Danger pour les plus dangereux,
❖ ou Attention pour les produits moins dangereux,
❖ ou aucune mention, pour les produits à faible danger.

Mention de danger : Ce sont des phrases qui annoncent clairement les


dangers que représente le produit. Codes Hxxx = mentions de danger :
H2xx : dangers physico-chimiques, H3xx : dangers pour la santé, H4xx :
dangers pour l’environnement.

Informations additionnelles : Ce sont des phrases qui s'ajoutent


uniquement pour certaines substances ou mélanges. Ces phrases
n'étaient pas dans les recommandations SGH de l'ONU, elles ont été
ajoutées dans le règlement européen CLP.
Codes EUHxxx = informations additionnelles sur les dangers :
EUH0xx : concernant certaines propriétés physiques et sanitaires,
EUH2xx : concernant certains mélanges contenant une substance
dangereuse, EUH401 : concernant les produits phytopharmaceutiques.

Conseils de prudence : Ce sont des phrases qui donnent des conseils


de différents ordres pour l'utilisation du produit.
Codes Pxxx = conseils de prudence CLP/SGH :
P1xx : généraux, P2xx : de prévention, P3xx : d'intervention, P4xx : de
stockage, P5xx : d'élimination.

Les différents éléments d’une étiquette :

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 162
12.Les Equipements de Protection Individuelle (EPI) et de Protection
Collective (EPC)

a. Généralités

Pour prévenir à la fois les risques professionnels et


environnementaux, l’industriel doit élaborer des solutions pragmatiques
et adaptées, en privilégiant la maîtrise du risque à la source. Les
équipements de protection sont classés en deux différents groupes
: équipements de protection individuelle (EPI) et les équipements de
protection collective (EPC). Quoiqu’il en soit, il est intéressant de
choisir ces matériels de sécurité en fonction du chantier et de la
spécificité du travail.

b. Les équipements de protection individuelle (EPI)

Identifier le type de risque est un critère de choix des équipements de


sécurité pour les travailleurs dans les chantiers industriels. Il est utile de
savoir que les équipements de protection individuelle sont classés
en trois principaux groupes :
❖ La catégorie I protège contre les agressions (mécaniques, physiques
ou chimiques) superficielles, les petits chocs ou vibrations n'affectant
pas les parties vitales du corps et non susceptibles de provoquer des
lésions irréversibles et protection contre le rayonnement solaire.
Exemple : chaussures comportant une partie spécifique assurant une
protection, gants de protection à l'exception des gants de ski, articles de
protection des oreilles à l'exception des articles de protection contre les
conditions atmosphériques, articles de protection contre le rayonnement
solaire (lunettes solaires).
❖ La catégorie II protège contre les agressions (mécaniques, physiques
ou chimiques) graves et les chocs affectant les parties vitales du
corps et susceptibles de provoquer des lésions irréversibles. Exemple :
masques et visières de protection de la face, casques et bombes (à
l'exception des casques destinés aux usagers de motocycles,
cyclomoteurs et vélomoteurs pour utilisation sur la voie publique et des
casques et bombes pour cavaliers), coquilles de protection, bouées et
brassières de natation, gilets de sécurité contre la noyade spécialement
destinés à la navigation de plaisance.
❖ La catégorie III protège contre les dangers mortels. Exemple : Les
systèmes d'antichutes (baudriers, mousquetons, dégaines ...). Un
parachute de secours ("ventral" par exemple) n'est pas un EPI car ne
possède pas de point d'ancrage. C'est un équipement de secours.
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 163
Mais, il existe toute de même des équipements qui sont obligatoires pour
tous les travailleurs
❖ Masque de protection, ❖ Articulation
❖ Casque de protection, ❖ Appareils de protection
❖ Harnais de sécurité, respiratoire,
❖ Bouchons d’oreilles ❖ Gants,
❖ Chaussures de sécurité, ❖ Vêtements.
❖ Lunettes de protection,

Les équipements de protection individuelle peuvent être classés en


une dizaine de familles en fonction - en particulier - de la zone
corporelle protégée. Cette classification est d'ailleurs souvent retenue
par les fournisseurs de ces produits :
❖ protection de la tête : casques de chantier et spécifiques (pompiers),
casquettes anti-heurts et accessoires (jugulaires, visières, bavolets de
nuque), casques et bombes pour les cavaliers. La protection de la tête
comprend :
→protection des yeux : lunettes, sur-lunettes, masques,
→protection auditives : bouchons d’oreilles (éventuellement moulés),
arceaux, casques et coquilles actives ou passives, dispositifs de
communication (radio) ;
❖ protection du visage : écrans faciaux, masques et cagoules (soudage),
visières ;
❖ protection respiratoire : masques jetables ou réutilisables, demi-
masques et masques à cartouches filtrantes, appareils respiratoires,
d’épuration, de ventilation ;
❖ protection des mains : gants, manchettes, pour tous risques et en
toutes matières ;
❖ protection des pieds : chaussures (femmes et hommes), bottes,
cuissardes, waders, sabots, etc. pour risques en tout genre ;
❖ protection du corps : vêtements professionnels génériques et
spécifiques (y compris surbottes, coiffes de têtes…), contre le froid, la
chaleur, les intempéries, sécurité-incendie, soudeur, risque chimique,
vêtements haute visibilité ;
❖ protection anti-chute : tous dispositifs anti-chute et accessoires, de
connexion et de maintien (bloqueur, descendeur), d’ancrage, longes,
enrouleurs, cordes, ligne de vie, cravates, harnais ;
❖ protections spécifiques : dispositifs pour Travailleur Isolé, détecteurs
de gaz, ceintures de maintien, genouillères, vêtements de plongée, etc.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 164
c. Signalisation des EPI

Port obligatoire Port obligatoire Port obligatoire Port obligatoire


Port obligatoire d'équipement de d'équipement de d'équipement de d'équipement de
d'EPI anti-chute protection du protection du protection des protection
corps visage mains auditive

Port obligatoire Port obligatoire Port obligatoire Port obligatoire Port obligatoire
d'équipement de d'équipement de d'équipement de d'équipement de du casque
protection pour protection des protection des protection des
piéton pieds voies respiratoires yeux

d. Les Equipements de Protection Collective (EPC)

Un équipement de protection est un dispositif, un mécanisme, un appareil


ou une installation qui, par sa conception (agencement et matériaux
constitutifs), est capable d’assurer valablement la protection des salariés
contre un ou plusieurs risques professionnels et d’en limiter ainsi les
conséquences. Cet équipement est intégré ou ajouté aux moyens de
production ou aux postes de travail. Il est dit de protection collective s’il
assure indistinctement la sécurité du salarié affecté au poste et celle des
autres personnes présentes à proximité.

Les équipements de protection collective permettent de protéger


l’ensemble des salariés et sont dans ce sens à privilégier.

Quatre principes régissent les moyens de protection collective :


❖ la protection par éloignement (balisage, déviation…) ;

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 165
❖ la protection par obstacle (rambarde de sécurité…) ;
❖ la protection par atténuation d’une nuisance (insonorisation du
local ;encoffrement de la pièce usinée, aspiration de poussière,
ventilation…) ;
❖ la protection par consignation d’une fonction dangereuse lors
d’interventions.

Les protections collectives sont spécifiques au type de risques encourus.


Exemples de protection collective en fonction de la nature des risques :
❖ pour les chutes de hauteur 3 la mise en place de garde-corps ;
❖ pour le risque de chute sur un sol glissant 4, l’utilisation de revêtements
de sol antidérapants ;
❖ pour le bruit 5, l’encoffrement des machines avec des matériaux adaptés ;
❖ pour le risque d’exposition à des poussières, le captage à la source et la
ventilation…

13.Evacuation différée, les Espaces d'Attente Sécurisés

a. Solutions équivalentes

Utiliser le concept de zone protégée (Types U et J). Un moyen permettant


à une personne de signaler sa présence doit être prévu (fenêtre visible
des équipes de secours, interphone, téléphone, bouton d'appel d'urgence).

Utiliser le concept de secteurs. Un moyen permettant à une personne de


signaler sa présence doit être prévu (fenêtre visible des équipes de
secours, interphone, téléphone, bouton d'appel d'urgence).
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 166
Augmenter la surface des paliers des escaliers protégés dont la
résistance au feu des portes sera coupe-feu et non pare-flamme.
Offrir une espace à l'air libre de nature à protéger les personnes du
rayonnement thermique pendant une durée minimale d'une heure.

Utiliser le principe d'ascenseur accessible, en cas d'incendie, aux


personnes en situation de handicap (avec accès se faisant au travers
d'un local d'attente).

b. Emplois d'un espace

Les Espaces d'attente sécurisés peuvent être aménagés dans tous les
espaces accessibles au public ou au personnel, à l'exception des
locaux à risques particuliers. Ils peuvent ne pas être destinés
uniquement à cette utilisation, sous réserve de ne pas contenir d'éléments
pouvant remettre en cause l'objectif de sécurité attendu.

c. Caractéristiques d'un espace

Au nombre minimum de deux par niveau accessible aux personnes en


fauteuil roulant (sauf si niveau desservi par un seul escalier, alors un seul
EAS), il se situe à proximité d'un escalier considéré comme un
dégagement normal.

La capacité d'accueil des espaces par niveau doit permettre d'avoir une
superficie cumulée pouvant accueillir au minimum deux personnes en
fauteuil roulant pour un effectif inférieur ou égal à 50 personnes,
augmentée d'une personne par tranche de 50 personnes
supplémentaires reçues au niveau concerné. Chaque EAS doit avoir une
capacité minimale d'accueil minimale de deux personnes en fauteuil
roulant.
Il doit avoir des parois coupe-feu tout comme les blocs portes avec
ferme-portes ou à fermeture automatique.

Il doit posséder un ouvrant en façade (à commande accessible) ou soit


être mis à l'abri des fumées, soit désenfumé.

Il doit posséder un éclairage de sécurité de type ambiance ou anti-


panique.
Il doit être identifié et facilement repérable du public et à l'extérieur pour
les services de secours.

Il doit figurer sur les plans schématiques, des consignes doivent y être
disposées, au moins un extincteur à eau pulvérisée soit y être implanté
(sauf si situé à l'air libre) et disposer au moins d'un moyen permettant à
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 167
son occupant de signaler sa présence (fenêtre repérable des services de
secours, téléphone, interphone, bouton d'appel d'urgence...).

d. Cas d'exonération

L'absence d'un ou de plusieurs EAS peut être admise si l'ERP est à


simple rez de chaussée avec un nombre adapté de dégagements
praticables de plain-pied, si l'ERP est à plusieurs niveaux avec un
nombre adapté de sorties débouchant directement sur l'extérieur à
chaque niveau (et permettant de s'éloigner suffisamment afin de ne pas
subir le rayonnement thermique) ou toute mesure approuvée par la
commission de sécurité compétente.

e. Espaces d'Attente Sécurisés en IGH

En IGH, il peut être placé soit dans un dispositif d'intercommunication


entre une circulation horizontale commune et un escalier, soit à
proximité immédiate de celui-ci avec accord de la commission de
sécurité.

14.Notions de pédagogie

a. Généralités

Dans certains établissements, le service sécurité incendie est chargé de la


formation et de l’instruction du personnel dans l’établissement
concernant les consignes de sécurité, les manœuvres et manipulations
d’extincteurs, des RIA, l’évacuation, l’alarme et alerte…

Ce rôle incombe souvent aux SSIAP 2, qui, en tant que Chefs d’Equipes
doivent avoir certaines notions de pédagogie.

Il incombe de plus au Chef d’Equipe de veiller au contrôle continu de son


équipe et d’interroger régulièrement ses Agents afin de maintenir le
niveau de leurs connaissances, à la fois sur la règlementation mais aussi
sur les caractéristiques du site sur lequel ils sont employés.

Avant la formation :
❖ se documenter sur le sujet à traiter ;
❖ établir un support de formation, une fiche pédagogique ou un aide-
mémoire ;
❖ cette fiche doit reprendre chronologiquement les points clefs (mots,
chiffres…), elle respecte un programme clair ;
❖ utiliser par exemple le principe de la commode (le plus important en haut
de fiche, le moins en bas de fiche) ;

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 168
❖ n’oubliez pas de respecter une introduction, c’est le plus important pour
intéresser et motiver vos stagiaires avec des mots simple, puis, un
développement et pour finir la conclusion ;
❖ prévoir un timing avec un plan de formation ;
❖ arriver avant les stagiaires ;
❖ observer la salle et son environnement pour prendre vos marques ;
❖ préparer la disposition des tables, chaises, tableaux mobiles... ;
❖ préparer le matériel nécessaire aux démonstrations pédagogiques si
nécessaire ;
❖ préparer feuilles et stylos pour chaque stagiaires ;
❖ penser au petit plus ; le confort des candidats (ex : café, boissons…),
chauffage, climatisation, aération de la salle si besoin est.

Pendant la formation :
❖ accueillir les stagiaires ;
❖ se présenter ;
❖ expliquer le but de la formation ;
❖ demander aux stagiaires de se présenter (formation de longue durée) ;
❖ expliquer le déroulement et le programme de la formation (plan de
formation) ;
❖ mettre les stagiaires à l’aise ;
❖ se mettre au niveau des stagiaires ;
❖ parler en articulant à l’aide de mots simples ;
❖ capter et retenir l’attention du groupe ;
❖ contenir le groupe et ne pas se laisser déborder ;
❖ répéter souvent les points importants (mémoire auditive) ;
❖ changer le ton de la voix sur les mots importants ;
❖ clarifier les termes techniques ;
❖ décomposer chaque geste pratique et faire essayer les stagiaires tour
à tour ;
❖ s’assurer de la compréhension des stagiaires en posant des questions ;
❖ utiliser le principe du Feed-Back ;
❖ demander souvent s’il y a des questions ;
❖ faire participer les stagiaires ;
❖ faire des exercices ;
❖ faire beaucoup de schémas (mémoire visuelle) ;
❖ rester dans le sujet du cours ;
❖ penser à faire de courtes pauses ;
❖ à la fin de chaque séance, faire un rappel des points importants…

b. Préparation à la partie pédagogie de l’examen SSIAP2

Cette partie est destinée à vérifier les qualités de Pédagogue


du candidat SSIAP2 en lui demandant de traiter un sujet ayant
trait à la Sécurité Incendie.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 169
Les sujets ne sont pas définis ou imposés par l’Arrêté du 02 mai 2005,
ils peuvent concerner n’importe quelle partie abordée lors de la formation.

Il est donc primordial de créer une Fiche Pédagogique pour chacun des
sujets mettant en avant le Plan et les Points Importants de la Pédagogie.

Celle-ci a pour but de synthétiser les connaissances du candidat en ne


faisant apparaître que les points importants, en les surlignant, en les
écrivant en couleur… Elle peut être réalisée sur un support de type
« bristol » qui se prête aisément à ce type de réalisation.

L’utilisation de schémas clairs et soignés ne pourra rendre


cette fiche que plus facile à exploiter.

Lors de sa Pédagogie, le candidat ne devra pas négliger l’importance de


son Introduction mais aussi de sa Conclusion qui sont deux parties
prépondérantes d’une Pédagogie efficace et construite.

c. Déroulement de la pédagogie à l’examen

Le candidat, afin de déterminer le sujet à traiter, tirera une enveloppe


contenant un sujet relatif à la Sécurité Incendie ou au Management ; ou se
verra éventuellement confier celui-ci directement par le Président du
Jury.
Il bénéficiera ensuite d’un temps de préparation durant lequel il devra
ressortir le contenu de sa Fiche Pédagogique. Une fois le temps de
préparation imparti terminé, il débutera sa Pédagogie en proposant aux
membres du Jury d’inscrire son Plan sur le tableau avant de commencer
celle-ci afin que ceux-ci puissent avoir une vue d’ensemble du sujet et de la
manière dont il sera abordé.

Le candidat ne devra pas négliger l’importance de son Introduction mais


aussi de sa Conclusion qui sont deux parties prépondérantes d’une
Pédagogie efficace et construite.

Il devra s’exprimer clairement et posément de manière à faire ressortir sa


maitrise de soi et de ses connaissances.
15.Notions de gestion de crise et de gestion des conflits

a. Généralités

La Gestion de crise est une des missions prépondérantes qui sont


dévolues au Chef d’Equipe.

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 170
Pour rappel, il est celui qui doit gérer le PCS en cas de sinistre, la
permanence pouvant par contre être assurée par un SSIAP1.

La notion de crise s’applique aussi bien à un départ de feu qu’à une


intervention sanitaire, un problème technique, alors qu’un désaccord
entre deux agents, un agent et un client correspond plus à une gestion
de conflit.

Lors de ce type d’incidents, le Chef d’Equipe doit faire preuve de sang-


froid, de maitrise de soi, il est le tenant de la bonne gestion de la situation.

C’est lui qui dirige l’équipe et prend les décisions qui s’imposent, il doit,
par son calme, rendre sereine son équipe qui doit sentir qu’il sait gérer la
situation et va prendre les initiatives qui conviennent.

b. Déroulement de la gestion de crise à l’examen

La partie Gestion de Crise consiste à gérer le SSI lors d’une situation qui,
dans son scénario, va comporter 3 changements minimum de l’état initial.
Au préalable une prise en compte du PCS est effectuée.

Ces changements peuvent consister en un déclenchement de DAI, de


DMA, un défaut de position de sécurité d’un DAS, une intervention
sanitaire, des personnels bloqués en cabine d’ascenseur, une
personne se présentant pour un Permis de Feu, un AVP…

Le candidat devra faire preuve de calme et gérer les anomalies en


fonction de leur priorité, une victime, par exemple, primant toujours par
rapport à un départ de feu.

16.Le Questionnaire à Choix Multiple

a. Généralités

Le QCM SSIAP2 porte sur 40 questions, la note étant ensuite reportée


sur 20. La note certificative étant de 12/20. Chaque candidat se voit attribué
un boitier numéroté auquel son nom est associé. Le temps imparti par
question est de 1 minute, le QCM se déroule donc sur 40 minutes.
L’ordinateur choisit les questions dans les différents chapitres, chaque
chapitre ayant un nombre déterminé de questions.
b. Exemple de QCM

Q1. A qui un salarié doit-il signaler immédiatement une situation de travail


présentant un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé ?
1. Aux sapeurs-pompiers
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 171
2. Au médecin du travail
3. A l’inspecteur du travail
4. A son employeur
5. Aucune des réponses précédentes

Q2. Le danger est défini par :


1. La capacité d’un matériel à causer un dommage
2. La gravité d’un dommage
3. La probabilité de survenue d’un dommage
4. La conductibilité d’un dommage
5. Aucune des réponses précédentes

Q3. Quels sont les acteurs du C.H.S.C.T. extérieurs à l’entreprise ?


1. L’inspecteur du travail
2. Le maire ou son représentant
3. La CRAM
4. L’U.R.S.S.A.F.
5. Le S.D.I.S.
6. Aucune des réponses précédentes

Q4. L’alimentation électrique d’un S.S.I. est :


1. Reprise sur le bâtiment
2. Interne au S.S.I.
3. Assurée par EDF
4. Assurée par un groupe électrogène
5. Aucune des réponses précédentes

Q5. Sur l’unité de signalisation, qu’indique le voyant rouge fixe d’une


fonction ?
1. Un dérangement de liaison des dispositifs actionnés de sécurité
2. L’activation d’un détecteur automatique d’incendie
3. Tous les dispositifs actionnés de sécurité en position d’attente
4. Tous les dispositifs actionnés de sécurité en position de sécurité
5. Aucune des réponses précédentes

Q6. En règle générale quelle catégorie de S.S.I. est obligatoire dans les
établissements de types O.J.U. ?
1. A
2. B
3. C
4. D
5. E
6. Aucune des réponses précédentes

Q7. Sur l’unité de signalisation qu’indique un voyant jaune clignotant ?


1. Un dérangement de liaison des dispositifs actionnés de sécurité
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 172
2. L’activation d’un détecteur automatique d’incendie
3. Tous les dispositifs actionnés de sécurité en position d’attente
4. Tous les dispositifs actionnés de sécurité en position de sécurité
5. Aucune des réponses précédentes

Q8. Quelles sont les durées minimale et maximale pour la temporisation


de l’alarme générale ?
1. 0 minute
2. 2 minutes
3. 5 minutes
4. 8 minutes
5. Aucune des réponses précédentes

Q9. Qu’est-ce que l’alarme restreinte ?


1. Un signal sonore et visuel ayant pour but d’avertir les occupants d’avoir à
évacuer
2. Un signal sonore et visuel destiné à l’ensemble du personnel
3. Un signal sonore et visuel ayant pour but d’avertir le personnel désigné
pour l’exploiter
4. Un signal sonore et visuel ayant pour but d’avertir l’employeur
5. Aucune des réponses précédentes

Q10. Parmi ces propositions quelles sont les fonctions du S.D.I. ?


1. Mettre en sécurité le bâtiment
2. Acquisition et transmission des informations liées à la détection incendie
3. Assurer la liaison entre le PC et les secours
4. Aucune des réponses précédentes

Q11. A quoi sert une U.G.C.I.S. ?


1. Centraliser les informations de la détection
2. Commander tous les dispositifs actionnés de sécurité
3. Gérer les issues de secours
4. Gérer manuellement les installations de sécurité
5. Aucune des réponses précédentes

Q12. Les extincteurs portatifs doivent :


1. Etre vérifiés tous les dix ans par un organisme agréé
2. Fixés à une hauteur maximum de 1,20m
3. Etre obligatoirement de couleur rouge
4. Avoir une contenance minimum de 6 litres pour les extincteurs à eau
5. Aucune des réponses précédentes

Q13. Quelles sont les caractéristiques des trémies d’attaque ?


1. Avoir 0,60m de côté ou de diamètre
2. Etre distantes les unes des autres de 20m environ
3. Etre fermées par des tampons étanches, EI 15
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 173
4. Etre situées sous du mobilier
5. Aucune des réponses précédentes

Q14. Quels sont les extincteurs rencontrés dans une installation fixe
d’extinction automatique à gaz ?
1. Le monoxyde de carbone
2. Le dioxyde e carbone
3. Les gaz lourds
4. Les agents inhibiteurs
5. Les gaz inertes
6. Aucune des réponses

Q15. En ERP une colonne en charge :


1. Assure un débit horaire de 120 m³
2. La pression doit être comprise entre 4,5 bars et 8,5 bars
3. Assure un débit horaire de 60 m³
4. Doit être alimentée de manière indépendante
5. Aucune des réponses précédentes

Q16. Quels sont les différentes commandes et dispositifs de


déclenchement d’une installation fixe d’extinction automatique à gaz ?
1. Automatique, via une installation de détection automatique
2. Manuelle, avec action directe sur les bouteilles
3. Automatique, via un système de mise en sécurité incendie
4. Manuelle, via un déclencheur manuel double action
5. Manuelle, via un déclencheur manuel simple action
6. Aucune des réponses

Q17. Suite à une détection incendie, l’agent envoyé en levée de doute


vous confirme un incendie non maîtrisable. Que faîtes-vous ?
1. Je demande à tous les agents de me rejoindre avec des extincteurs
2. Je préviens la police
3. Je vais le rejoindre pour tenter d’éteindre le feu
4. Je déclenche l’alarme générale
5. Je note l’événement sur la main courante
6. Je préviens les services secours et incendie
7. Aucune des réponses précédentes

Q18. Au cours de votre ronde vous constatez qu’un indicateur d’action


est activé. Quelle est la conduite à tenir ?
1. Je demande un agent en renfort
2. J‘effectue la levée de doute
3. Je rends compte au PC
4. Je regagne immédiatement le PC
5. Je rends compte immédiatement au directeur d’établissement
6. Aucune des réponses précédentes
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 174
Q19. Le commandant des opérations de secours vous donne un ordre
que faîtes-vous ?
1. Je refuse ses ordres car je ne suis pas son salarié
2. Je lui demande de respecter les consignes et de sortir immédiatement
du PC
3. Je suis chef d’équipe et c’est moi qui donne les ordres
4. J’exécute l’ordre immédiatement
5. Je lui demande de me faire un ordre écrit pour transmettre à ma direction
6. Aucune des réponses précédentes

Q20. Quel document atteste la stabilité au feu d’un élément de


construction ?
1. Une preuve de résistance à la construction
2. Un procès-verbal d’essai de réaction au feu
3. Une facture acquittée de flocage des éléments de construction
4. Aucune des réponses précédentes

Q21. A quoi s’applique la résistance au feu ?


1. Aux matériaux utilisés pour la décoration
2. Aux éléments de construction
3. Aux revêtements du sol
4. Aux planchers
5. A la quantité de chaleur dégagée
6. Aucune des réponses précédentes

Q22. Comment se propage la chaleur par convection ?


1. Par la masse du matériau
2. Par projection de particules incandescentes
3. Par mouvement des gaz chauds
4. Par l’intermédiaire d’ondes électromagnétiques
5. Aucune des réponses précédentes

Q23. Un local qui peut recevoir 21 personnes, doit comporter :


1. Une sortir s’ouvrant dans le sens de l’évacuation
2. Une sortie s’ouvrant dans n’importe quel sens
3. Deux sorties s’ouvrant dans n’importe quel sens
4. Deux sorties s’ouvrant dans le sens de l’évacuation
5. Aucune des réponses précédentes

Q24. Parmi les dégagements exigibles, figurent :


1. Les dégagements élémentaires
2. Les dégagements supplémentaires
3. Les dégagements accessoires
4. Les dégagements accessoires et normaux
5. Les dégagements accessoires et supplémentaires
6. Aucune des réponses précédentes
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 175
Q25. Dans un IGH qu’est-ce qu’une alerte intérieure (ou interne) ?
1. Un signal sonore et visuel qui arrive au poste de sécurité
2. Une demande de renfort par le chef d’équipe
3. Une demande de secours d’un point de l’immeuble vers le P.C.S.
4. Une demande de secours aux pompiers par le service de sécurité
5. Aucune des réponses précédentes

Q26. Un local est susceptible d’être classé local à risques particuliers


pour la (ou les) raison(s) suivante(s) :
1. Son emplacement
2. Le nombre de personnes y travaillant
3. Les risques encourus pour y accéder
4. Son contenu
5. Aucune des réponses précédentes

Q27. Pour les ERP, le nombre de façades accessible est lié :


1. A la hauteur de l’établissement
2. A l’effectif du public
3. A la forme du bâtiment
4. A l’insuffisance des dégagements
5. Aucune des réponses précédentes

Q28. Dans les établissements comportant des locaux a sommeil, on


installe :
1. Une alarme générale sélective pour ne réveiller personne
2. Un système de détection incendie
3. Un poste de sécurité pour assurer des rondes de nuit
4. Un équipement d’alarme de type 1
5. Aucune des réponses précédentes

Q29. Un dégagement normal est un dégagement :


1. Imposé exceptionnellement si les autres ne sont pas judicieusement
répartis
2. En surnombre
3. Comptant dans le nombre minimal de dégagements imposés
4. Aucune des réponses précédentes

Q30. Un parc de stationnement ouvert au public est considéré comme :


1. Un ERP
2. Un IGH
3. Une ICPE
4. Une habitation
5. Aucune des réponses précédentes

SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 176
Q31. Quel est l’un des paramètres décisifs pour classer un établissement
en type U ou J ?
1. L’âge des patients
2. La présence d’un réseau fixe de distribution des gaz médicaux
3. La présence de personnels d’entretien
4. Aucune des réponses précédentes

Q32. Quel document officiel peut vous aider à préparer le planning


horaire des agents du service ?
1. Le code de la construction et de l’habitation
2. La règlementation relative aux ERP
3. La règlementation relative aux IGH
4. L’arrêté relatif à emploi des SSIAP
5. Aucune des réponses précédentes

Q33. Quelle est la périodicité des exercices d’instruction du personnel


sur l’utilisation des moyens de premiers secours ?
1. Tous les 3 mois
2. Tous les 4 mois
3. Tous les 6 mois
4. Tous les ans
5. Tous les 2 ans
6. Aucune des réponses précédentes

Q34. Un agent vient de se plaindre que son collègue lui doit de l’argent
et refuse de lui rendre. Que faîtes-vous ?
1. Je menace le collègue d’une retenue sur son salaire pour rembourser
2. Je demande l’argent au collègue pour le restituer sous peine de le
renvoyer
3. Je lui réponds que c’est bien fait pour lui, qu’il n’a pas à prêter de l’argent
4. Je les dénonce à l’inspection du travail
5. Je lui demande de faire une lettre à la direction pour exprimer on cas
6. Aucune des réponses précédentes

Q35. Un ordre opérationnel exprimé par le chef d’équipe est suivi :


1. De l’action du subalterne
2. Du compte rendu verbal de l’action
3. De l’inscription sur le registre de sécurité
4. Du contrôle de l’action
5. Aucune des réponses précédentes

Q36. La fréquence des rondes de sécurité incendie est dictée par :


1. La disponibilité de l’agent
2. L’expérience de l’agent
3. Les risques existants
4. La distance à parcourir
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 177
5. La délivrance d’un permis feu
6. L’arrêté SSIAP
7. Aucune des réponses précédentes

Q37. Qui délivre le permis de feu ?


1. La commission communale de sécurité
2. Le chef d’équipe sécurité incendie
3. Le représentant du chef d’établissement
4. Le directeur des ressources humaines
5. Le responsable de la société chargé des travaux
6. Aucune des réponses précédentes

Q38. Pour exercer leur fonction, les agents de sécurité incendie doivent
être recyclés :
1. Tous les 6 mois
2. Tous les ans
3. Tous les 3 ans
4. Tous les 4 ans
5. Aucune des réponses précédentes

Q39. Que doit comporter un rapport d’intervention ?


1. Le lieu d’intervention
2. Une déclaration de tous les témoins
3. Une appréciation sur le déroulement de l’intervention
4. La liste des personnels engagés
5. La liste des agents engagés
6. Les moyens mis en œuvre
7. Aucune des réponses précédentes

Q40. Quels sont les avis rendus par une commission de sécurité ?
1. Favorable
2. Favorable avec réserves
3. Défavorable
4. Défavorable avec réserves
5. Négatif
6. Aucune des réponses précédentes

https://si-groupe.com
SI GROUPE - Copyright 2011/2022. Toute reproduction ou utilisation non autorisée est interdite. 178

Vous aimerez peut-être aussi