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Atmosphère explosive

(Niveau I)

Dr. Ing. Charef HARRATS


1
L’ATEX

1. Qu'est-ce qu'une ATEX ?

2.Quelles sont les conditions qui permettent la formation d’une


ATEX ?

3.Règlementation ATEX ?
- exigences pour l’employeur
- analyse des risques, classement des zones,
- groupes de Gaz, groupes de Température, ….

4. Les substances inflammables? Leurs caractéristiques physico-


chimiques (LIE, LSE, TAT, Pt Eclair, EMI, IEMS,….)

2
Qu'est-ce qu'une Explosion ATEX ?

Ce n’est certainement pas :

 une explosion électrique


 une explosion nucléaire
 un éclatement (rupture avec augmentation de pression)
 une réaction entre produits instables ou incompatibles
 une explosion d’explosives

C’est plutôt une réaction chimique de combustion

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Une atmosphère explosive (ATEX) est un
mélange avec l'air, dans les conditions
atmosphériques, de substances inflammables
sous forme de gaz, vapeurs ou poussières
dans lequel, après inflammation, la
combustion se propage à l'ensemble du
mélange non brûlé.

4
PEMEX accident

Atex explosion pemex mexique.mp4

The Mexico City Explosion of 1984 Final.pptx

5
Historiquement 1815 - Humphry Davy et George Stephenson
Travail dans la mine

Lampe Davy
6
Display videos Davy lamp
..\videos\Davy's Lamp - Periodic Table of Videos.mp4

..\videos\Fighting Firedamp - The Lamp that Saved 1,000 Lives.mp4

davy lamp prnciple.mp4

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Catastrophe de Courrières (Pas-de-calais, Nord France)

 Le 10 mars 1906.

 Dans un puits de la compagnie des mines de Courrières, une


violente explosion due à un «coup de grisou» se produit.

 Le grisou désigne le gaz naturel qui se dégage des couches de


charbon.

 L’explosion est suivie par un «coup de poussier», la poussière de


carbone présente dans l’air s’enflamme, un incendie se propage sur
110 kilomètres de galeries en quelques minutes.

 La catastrophe cause la mort de 1 200 personnes, asphyxiées ou


brûlées.
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Cette notion d’ATEX avec sa règlementation est nait en
communauté européenne

1. Directive 1999/92 (ATEX Workplace directive)


2. Directive 2014/34 (ATEX Equipment directive)

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Evaluation
du risque

Mesures Mesures
de de
protection prévention

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I. Démarche d’évaluation du risque

Faire une analyse préliminaire

1.1. Inventaire

a. produits combustibles (utilisés, fabriqués ou émis


b. caractéristiques d’explosivité
c. quantités et localisation
d. procédé de mise en œuvre
e. dysfonctionnements potentiels

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1.2. Sources d’inflammation

a. en relation avec les procédés


b. liées aux appareils
c. liées à des travaux ou opérations

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Démarche systématique à suivre
Analyse préliminaire (1. Inventaire +2. Sources d’inflammation)

Zonage initial 1.Sans prise en compte des mesures en place+ 2. zonage (brut)

Mesures de prévention et de protection existantes


 action sur les combustibles et les comburants
 agir sur les sources d’inflammation
 actions sur les équipements et installations
 maitrise et efficacité des mesures en place

Zonage final en prenant en compte les mesures en place

Mesures complémentaires
 choix et priorités
 mise en place et suivi des plans d’action
 efficacité et pérennité Document Unique
 sensibilisation, formation 19
2. Mesures de prévention

2.1. Eviter que l’ATEX se forme

agir sur les combustibles ou les comburants


a. substituer
b. réduire les quantités
c. réduire les concentrations dans l’air (captage, capotage)
d. nettoyage des surfaces, égouttures, et dépôts
e. interner (supprimer l’oxygène), risque anoxie ???

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2.2. Eviter que l’ATEX s’enflamme

2.2.1. Agir sur les sources d’inflammation

a. prendre des actions sur les procédés (refroidissement,


contrôle réactionnel, suivi de la température, ….)

b. encadrement et supervision des travaux et


opérations (travaux par points chauds)

c. gestion des entreprises extérieures et sous-traitants

d. déplacement d’appareils ou mise en place d’équipement atex

c. gestion de l’électricité statique (mise à la terre , EPI?)

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3. Mesures de protection

Limiter les effets d’une explosion


3.1. Construction résistant à l’explosion
3.2. décharge de la pression d’explosion
3.3. découplage des systèmes

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Questions de réflexion (brain storming)
Q1. Quelles sont les deux directives européennes qui sont à l’origine de la règlementation ATEX

Q2. En quoi diffère l’explosion ATEX des autres types d’explosions classiques

Q3. Peut-on considérer une explosion d’un réservoir de GPL pris dans le Feu comme une
explosion ATEX? si non pourquoi?

Q4. Qu’impose la directive européenne à l’employeur?

Q5. Que veut dire prendre des mesures techniques?

Q6. Que veut dire prendre des mesures organisationnelles ?

Q7. Quelles sont les industries concernées par la règlementation ATEX?

Q8. Quelles sont les démarches d’évaluation du risque à suivre pour maitriser le risque ATEX

Q9. Quelles sont les mesures de prévention à prendre?

Q10. Quelles sont les trois grandes mesures de protection à prendre?


Q11. Que signifie DRPCE et que doit il contenir? 23
Zonage en ATEX

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La norme IEC 60079-10

Classification des emplacements dangereux et règles d’installation, du


comité d’études 31 de la CEI: Matériel électrique pour atmosphères
explosives.

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USA & Canada vs Reste du monde

Différences en classement

USA & Canada ont adopté le système de zones pour les gaz et vapeurs
Pas encore pour la poussière

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Important: il est stipulé dans la norme 60079-10 ce qui suit:

« Lorsqu'une usine a fait l'objet d'un classement des emplacements


dangereux et que tous les éléments nécessaires à ce titre ont été notés, il
est important qu'aucune modification ne soit apportée à l'équipement ou
aux procédures d'exploitation sans en avoir discuté avec les
responsables du classement des emplacements dangereux.

Une intervention non autorisée peut invalider le classement.

Avant remise en service d’un équipement de production sur lequel on a


effectué des opérations de maintenance, il est nécessaire de s'assurer, par
un contrôle attentif pendant et après le remontage, que sa conception
d'origine a été intégralement maintenue, pour autant qu’elle affecte la
sécurité. »

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Exemples illustratifs de zonage

1. Gaz et Vapeur

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2. Poussières

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1. Etendue de zone
distance, dans toutes les directions, à partir de la source de dégagement
et jusqu’au point où un mélange gaz/air est dilué par l’air à une
concentration au-dessous de la limite inférieure d’inflammabilité

2. Zone EN
zone d'étendue négligeable telle que si l'inflammation se produit, ses
conséquences sont négligeables
Rq: Les zones d'étendue négligeable peuvent être une Zone 0 EN, une Zone 1 EN ou une Zone 2 EN.

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3. Dégagements
3.1. source de dégagement
point ou localisation à partir duquel un gaz, une vapeur, un brouillard
ou un liquide inflammable peut être dégagé dans l'atmosphère, de
telle sorte qu'une atmosphère explosive gazeuse peut être formée

3.2. degré "dégagement continu"


dégagement qui est continu ou qui est supposé apparaître fréquemment
ou sur de longues périodes
Les termes "fréquemment" et "longues" sont destinés à décrire une très forte probabilité de dégagement
potentiel. À cet égard, il n'est pas nécessaire de quantifier ces termes.

3.3. degré "dégagement primaire"


dégagement qui peut être périodique ou occasionnel, en fonctionnement
normal

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3.4. degré "dégagement secondaire"
dégagement non prévisible en fonctionnement et qui, s’il se produit
néanmoins, le fait avec une probabilité faible et sur de courtes durées

3.5. taux de dégagement


quantité de gaz, de liquide, de vapeur ou de brouillard inflammable
émise par unité de temps par la source de dégagement

4.1. fonctionnement normal


situation dans laquelle le matériel fonctionne selon ses paramètres
nominaux
Rq1: Des défaillances (la rupture de garnitures d'étanchéité de pompe ou de joints d’étanchéité de brides
ou des déversements accidentels, par exemple) qui entraînent une réparation ou un arrêt #
fonctionnement normal.

Rq2: Le fonctionnement normal inclut les conditions de démarrage et d'arrêt, ainsi que la maintenance
courante, mais exclut le démarrage initial de la mise en service.

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A. Exemples de sources de dégagement

A.1 Usine

Les exemples donnés ci-après ne sont pas destinés à être appliqués


de façon rigide; ils peuvent nécessiter des adaptations en fonction
d'équipements de production et de situations particuliers.

A.1.1 Sources donnant un dégagement de degré continu

a) surface d'un liquide inflammable dans un réservoir à toit fixe


muni d'évents;

b) surface d'un liquide inflammable ouvert à l'atmosphère de façon


permanente ou pour de longues périodes (par exemple, un
séparateur huile-eau).

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A.1.2 Sources donnant un dégagement de premier degré

a) garnitures de pompes, compresseurs ou soupapes, si l'on prévoit


un dégagement de matière inflammable pendant le fonctionnement
normal;

b) points de vidange d'eau placés sur des cuves contenant des


liquides inflammables qui sont susceptibles de donner lieu à des
dégagements de la matière inflammable dans l'atmosphère tandis
que s'effectue la vidange de l'eau pendant le fonctionnement normal;

c) points de prise d'échantillons où on prévoit qu'il y aura dégagement


de matière inflammable dans l'atmosphère pendant le
fonctionnement normal;

d) soupapes de décharge, évents et autres ouvertures où l'on prévoit


qu'il y aura dégagement de matière inflammable dans l'atmosphère
pendant le fonctionnement normal. 35
A.1.3 Sources donnant un dégagement de deuxième degré

a) garnitures de pompes, compresseurs et soupapes, où l'on ne


prévoit pas de dégagement de matière inflammable pendant le
fonctionnement normal de l’équipement;

b) brides, garnitures d’étanchéité et raccords de tuyauteries où l'on


ne prévoit pas de dégagement de matière inflammable pendant le
fonctionnement normal;

c) points de prise d'échantillons où l'on ne prévoit pas de


dégagement de matière inflammable pendant le fonctionnement
normal;

d) soupapes de décharge, évents et autres ouvertures où l'on ne


prévoit pas de dégagement de matière inflammable dans
l'atmosphère pendant le fonctionnement normal.
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4.2. maintenance courante
action à réaliser occasionnellement ou périodiquement en
fonctionnement normal afin de maintenir les performances correctes
du matériel.
Rq : ça ne comprend pas les activités au cours desquelles la quantité dégagée ou le taux de dégagement
est supérieur à la quantité ou au taux utilisé pour la classification d’emplacement.
Ex: lors d’un démontage partiel, ou lorsqu’une purge délibérée dans l’atmosphère est exigée pour
permettre la réalisation de l’activité de maintenance.

4.3. dysfonctionnement rare


type de dysfonctionnement qui peut se produire mais uniquement dans
de rares cas.
Rq1: les dysfonctionnements rares incluent la défaillance des commandes de processus séparées et
indépendantes, qui peuvent être automatisées ou manuelles, et qui entraînent une série d'événements qui
donnent lieu à un dégagement important de substance inflammable.

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Le classement des zones ATEX se fait en suivant les instructions et le guide de la norme

Symboles préférentiels pour les zones

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Calcul du débit du dégagement et de l’étendu de zone (IEC 79)
1. Gaz et Vapeur

1.a. Le débit massique de dégagement :

(Equation est valable si la pressure de sortie > 2 bar)

1.b. Le volume du gaz libéré :

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1.c. La distance X à laquelle le mélange air/gaz arrive en dessous de LIE

E = LIE %.

Cette équation est valable si la vitesse du jet >>> vitesse du vent

Si cette différence est réduite alors l’équation ci-dessous basée sur l’expérimentation :

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1.d. exemple de dégagement de gaz/vapeur: (cas d’une fuite d’un joint de bride sur pipe)

- La débit massique = 0.03kg/s


-La distance = 2.7 m

La zone de danger est alors une sphère de diamètre 2.7 m autour de la source de
dégagement dans tous les sens

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Formes suggérées des emplacements dangereux

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(Recommandations des différentes normes nationales Avt IEC 60
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(Recommandations des différentes normes nationales avt IEC 60079-10)
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1. High filling rates or blending operations involving Class I flammable liquids may require
extending the boundaries of classified areas.
2. Distances given are for typical petroleum facilities: they must be used with judgment, with
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consideration given to all factors discussed
Zone 2 area extends 3 meters ( I O feet) horizontal distance from the tank shell (only) if there is
no dike and there is no remote impounding.

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Questions de réflexion (brain storming) 2
Q1. Quelle est la norme qui traite des emplacements dangereux (zones) pour les gaz et vapeurs?

Q2. Quand doit-on mettre à jour le zonage d’une installation? Et pourquoi ?

Q3. Sur quelle base sont classées les zones?

Q4. Combien de type de sources de dégagement sont considérés pour le calcul des zones.

Q5. Comment sont calculées les étendues des zones?

Q6. Quels sont les paramètres les plus critiques à considérer pour le calcul du zonage?

Q7. Quel est le rôle de la ventilation dans la délimitation des zones dangereuse?

Q8. Si on doit installer des ventilations artificielles dans des lieux clos quelles précautions
doit on prendre?

Q9. Citer des sources qui donnent lieu à des dégagements continus? Et d’autres pour des
dégagements primaires.

Q10. Rappeler le tableau des fréquences de dégagements qui permettent de classer les trois
84 zones
Quand peut-on être en présence d'une ATEX ?

Condition 1: il faut la présence d'un comburant et d'un combustible

Dans un mélange formant une ATEX,


 comburant : l'oxygène de l'air
 combustible: les substances inflammables sous forme de gaz, de
vapeurs ou de poussières.

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Condition 2: le mélange doit être explosif
Pour être explosif le mélange ne doit être:
Ni trop pauvre, Ni trop riche en combustible

Selon les produits :


• la LIE est plus au moins petite
• la LSE est plus ou moins grande
• la zone d ’explosivité est plus ou moins importante

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 %

Zone explosivité

LIE LSE
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Paramètres critiques

1. Limites d’explosivité

1.a. LIE = Limite Inférieure d'Explosivité d'une substance inflammable =


concentration minimale dans le mélange au-dessus de laquelle il peut être
enflammé.

1.b. LSE = Limite Supérieure d'Explosivité d'un gaz ou d'une vapeur dans l'air =
concentration maximale dans le mélange au-dessous de laquelle il peut être
enflammé.

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2. Point d’Eclair (Flash point)
 La température minimale à laquelle un liquide émet suffisamment de
vapeurs pour former avec l'air un mélange inflammable à la surface du liquide.

 Dans le cas des vapeurs, la température du liquide inflammable doit être suffisante
pour émettre assez de vapeurs

 Pour être dans son domaine d'explosivité, le mélange avec l'air doit remplir la
condition suivante :

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 un liquide inflammable est tout liquide dont le point d’éclair est inférieur ou
égale à 93°C.
 Les liquides inflammables sont divisés en 4 catégories:
 catégorie 1: point d’éclair < 23 °C ; point d’ébullition ≤ 35 °C
 catégorie 2: point d’éclair < 23 °C ; Point d’ébullition > 35°C
 catégorie 3: 23 °C ≤ Point d’éclair ≤ 60 °C
 catégorie 4: 60 °C < point d’éclair ≤ 93 °C

93 °C

60 °C
Point d’éclair

23 °C

35 °C
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Point d’ébullition
3. Température d’auto inflammation

La température la plus basse d'une surface chaude à laquelle, dans


des conditions spécifiées, l'inflammation d'une substance
inflammable sous la forme d'un mélange de gaz ou de vapeur
avec l'air peut se produire

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Quelques limites d'explosivité (poussières)

Concentration minimale d'explosion - nuage de poussières


(g/m3)

 toner 60
 aluminium en poudre 40
 résine époxydique 20
 charbon de bois 140
 amidon de blé 25
 sucre 45
 vitamine C 70
 cacao 75
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Comment une ATEX peut-elle exploser ?

Par l'apport d'une source d'inflammation.

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Pour l’explosion ATEX
Energie (étincelle, flame,
chaleur, loupe soleil, etc…)

Domaine d’explosivité
État du combustible: Concentration mélange
(Gaz, poussières, vapeur) combustible air

combustible Comburant
(O2, Peroxydes,
Clorates, toute source
d’oxygène)
confinement

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Quelles sont les substances inflammables les plus
dangereuses ?

La dangerosité d'un mélange avec l'air dépend de sa concentration en


substance inflammable mais également des caractéristiques propres à
cette substance.
Il est donc nécessaire de classer ces différents combustibles suivant
leur niveau de dangerosité.

deux classements différents :


1. groupes de gaz ( ou subdivisions )
2. classes de température

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1er classement : Groupes de gaz
- Les diverses substances peuvent s'enflammer suite à
l'apport d'une énergie suffisante.
- Plus l'énergie suffisante est faible, plus la substance est
dangereuse.

IEMS : L'Interstice Expérimental Maximal de Sécurité


C'est l'épaisseur maximale de la couche d'air entre 2 parties
d'une chambre interne d'un appareil d'essai qui, lorsque le
mélange interne est enflammé empêche l'inflammation du
même mélange gazeux externe à travers un épaulement de
25 mm de longueur.

EMI : Energie Minimale d'Inflammation


Energie minimale qui doit être fournie au mélange, sous
forme d'une flamme ou d'une étincelle, pour provoquer
l'inflammation. 101
102
A partir de ces 2 critères caractéristiques de chaque
substance, 4 groupes de gaz ont été établis sur la base de 5
gaz représentatifs (ce sont ceux utilisés pour les essais) :

Pour le groupe II, la dangerosité croît de la subdivision IIA


(le moins dangereux) à la subdivision IIC (le plus dangereux).

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Quelques exemples de valeurs d’énergies

Décharge
Décharge d'électricité statique
d'électricité statique Choc grave
Choc juste ressenti

10 J

0,01 mJ 0,1 mJ 1 mJ 10 mJ 100 mJ 1J


Masse de 1 kg
tombant de 0,5 m
EMI
EMI Ethanol Choc électrique
Oxyde
mortel
d'éthylène
Charge électrostatique
acquise en marchant
sur de la moquette

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2eme classement : Groupes de température

- Les diverses substances peuvent s'enflammer à des


températures différentes.
- Plus la température d'inflammation est faible, plus la
substance est dangereuse.

Produits

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En conséquence, les matériels destinés à être utilisé dans
une atmosphère explosive sont classés de Tl à T6 en
fonction de la température maximale de surface qu'ils
génèrent

Par exemple, un appareil dont la température maximale de


surface est de 105 °C sera classé T4.
Il appartient ensuite à l'utilisateur de vérifier que la
température d'auto-inflammation de l'atmosphère est
supérieure à 135°C.
La Classe de température d'un matériel n'est valable que pour une température
ambiante d'utilisation donnée (ou une gamme de température d'utilisation donnée). 106
Comment éviter l'explosion d'une ATEX ?

Sécurité intégrée contre les explosions:

On peut éviter une explosion en agissant sur l'une des composantes


suivantes :
 Suppression de l'atmosphère explosive
 Suppression de la source d'inflammation
 Non propagation de l’inflammation

107
I.E.C
La Commission Électrotechnique Internationale (IEC) est une organisation mondiale
de normalisation composée de l'ensemble des comités électrotechniques
nationaux (Comités nationaux de l’IEC).

L’IEC a pour objet de favoriser la coopération internationale pour toutes les


questions de normalisation dans les domaines de l'électricité et de l'électronique.

Elle publie des Normes internationales, des Spécifications techniques, des


Rapports techniques, des Spécifications accessibles au public (PAS) et des Guides
(ci-après dénommés "Publication(s) de l’IEC"). Leur élaboration est confiée à des
comités d'études, aux travaux desquels tout Comité national intéressé par le sujet
traité peut participer.

Les organisations internationales, gouvernementales et non gouvernementales, en


liaison avec l’IEC, participent également aux travaux.

L’IEC collabore étroitement avec l'Organisation Internationale de Normalisation


(ISO), selon des conditions fixées par accord entre les deux organisations.
108
L’intervention dans une zone ATEX
ou à proximité

109
Document Relative à la Protection Contre les Explosions
(DRPCE)

1. Les mesures techniques et organisationnelles les plus


appropriées selon le type d’exploitation

2. L’évaluation globale des risques d’explosion ;

3. La classification des zones ATEX (zone 0, zone 1, zone 2…)


et la mise en œuvre de toutes les exigences de sécurité
spécifiées pour chacune.

4. La mise en place d’un marquage autour des zones définies.

110
A partir de ces démarches, l’employeur doit réaliser un
document relatif à la protection contre les risques d’explosion
(DRPCE).

Grâce au DRPCE, il peut donc disposer de l’ensemble des


informations recueillies au cours de l’évaluation.

 Ce document est intégré au document unique


d’évaluation des risques professionnels.

 Il regroupe les informations suivantes :

111
1. Niveau de risque du site : risques d’explosion identifiés,
évalués et mis à jour

2. Zones ATEX identifiées et signalisées

3. Matériel présent dans ces zones (électrostatique/non


électrostatique) la directive 2014/34/UE).

4. Niveau de conformité aux directives ATEX

5. Consigne données aux travailleurs pour évoluer en zone


ATEX (procédures à appliquer et documentation interne)

6. Niveau de formation requis pour les travailleurs +


contenu 112
7. Risque ATEX pris en compte pour les entreprises qui
interviennent sur le site

De fait, le DRPCE est un outil essentiel qui permet de


s’assurer de l’efficacité et de la conformité des mesures en
place ainsi que de prévoir le marquage nécessaire pour
informer les travailleurs.

113
La formation aux risques ATEX, un outil indispensable pour
la sécurité des travailleurs

 En plus des mesures listées dans le DRPCE, la


formation aux risques d’explosion en zone ATEX doit être
appliquée à l’ensemble du personnel exposé.

 L’employeur ne peut s’y dérober puisqu’il s’agit d’une


obligation du code du travail.

114
le type de formation est à adapter selon le type de public et les
spécificités du site :

1. Personnel travaillant directement en zone ATEX ou à proximité :


formation sur le phénomène d’explosion, comment s’en prémunir et
se protéger.

2. Personnel encadrant ou décisionnaire :


formation portant sur les enjeux de la prévention ATEX et des
matériels ATEX adéquats.

3. Personnel intervenant sur les appareils ATEX (maintenance) :


formation portant sur les modes de protection des appareils
électriques et non électriques ainsi que leur entretien.

4. Personnel référent en prévention des ATEX :


formation sur la formalisation de l’évaluation des risques d’explosion,
115
des contrôles de sécurité, etc.
Les explosions accidentelles

Elles ont en général lieu :

 pendant une opération de maintenance


 lors des phases de redémarrage

Trois causes principales sont retenues

1. préparation des travaux (superficiels?)


2. Formation / information des intervenants insuffisante
3. Suivi défaillant des travaux
116
Deux exemples types (France)

1. Redémarrage après arrêt d’unité : déconsignation


partielle, conduite remise en charge avec produit
inflammable alors que les travaux de soudure de piquage
en aval non terminés: explosion : 3 blessés, perte
d’exploitation importante

2. pendant une intervention d’une EE, des entrées d’air dans


un appareil chargé de vapeurs inflammables modifient les
conditions initiales : atteinte de domaine d’explosivité,
inflammation du mélange: 2 morts

117
Quelles sont les obligations réglementaires

1. DRPCE prévoit la liste des travaux devant être accomplis


selon les instructions écrites de l’employeur ou dont
l’exécution est subordonnée à la délivrance d’une
autorisation par l’employeur ou par une personne
habilitée par celui-ci.

2. lorsque les travailleurs de plusieurs entreprises sont


présents sur un même lieu de travail, le chef de
l’entreprise utilisatrice précise dans DRPCE le but, les
mesures et les modalités de mise en œuvre de la
coordination générale des mesures de prévention qui lui
incombe
118
1. le chef de l’entreprise Utilisatrice (EU) doit assurer la
coordination générale:

 des interférences liées aux activités, installations et


équipements

 des mesures de prévention qu’il prend et de celle que


prennent l’ensemble des chefs d’entreprises Ext.

 il rédige le Plan de Prévention

119
Le Chef de l’entreprise EE
- Définit les modes opératoires et participe à l’analyse des risques liés
aux interférences
- informe les salariés sur les risques et mesures prises (plan Prev)
- met en place les mesures demandées

Préparation des travaux par l’EU, donneur d’ordre


1. Phase de définition
- Nature des travaux
- matériel concerné , périmètre concerné (plans, schéma, etc)
2. Analyse des risques
- Travail en hauteur, moyens de manutention, consignation, ..
- Zone ATEX ou proximité ? Cf DRPCE via personne compétente
- Quels produits ? Vapeurs, poussières,?
- caractéristiques LIE/LES, TAI, EMI, …
- procédures (permis de travail, permis de feu,…)
120
-
Préparation des travaux par l’EU, donneur d’ordre

1. Phase de définition
- Nature des travaux
- matériel concerné , périmètre concerné (plans,
schéma, etc)

2. Analyse des risques


- Travail en hauteur, moyens de manutention,
consignation, ..
- Zone ATEX ou proximité ? Cf DRPCE via personne
compétente
- Quels produits ? Vapeurs, poussières,?
- caractéristiques LIE/LES, TAI, EMI, …
121
But à atteindre: supprimer le risque

1. Pas d’intervention en zone ATEX


- Mise en place de conditions permettant le dézonage
 consignations des conduites de produits
inflammables (identification, vidange, purge
rinçage, vérification)
 inertage (attention risque d’anoxie)
 ventilation
 contrôle d’atmosphère en continu
 nettoyage par aspiration de poussière

Nb: pas de gaz/vapeurs/poussières inflammables pas


de zone ATEX
122
Cas des zones 2, 22

1. Zones à risque d’explosion en cas d’incident: Cf DRPCE

Agir en amont sur les causes potentielles des incidents


pouvant générer ces ATEX + Identifier les sources
d’inflammation (cas des travaux par points chauds
- Fuite sur jeux de brides dans le local (purger la conduite)
- non fonctionnement d’un dispositif de ventilation dans
une cabine de peinture (mettre la cabine à l’arrêt)
- apparition d’H2 dans un local de charge de batteries:
couper les chargeurs au moins 2 h avant le début des
travaux.

123
Rédaction du plan de prévention par l’EU

Objectif: gérer des interférences liées au équipements, aux


matériels et aux Entreprises Extérieures (EE)

- Définition des mesures de prévention et de leur mise en


œuvre
- la visite commune (sur le terrain) vérification des
conditions d’intervention (périmètre d’intervention &
proximité zone ATEX, ajustements des modes opératoires,
des mesures de prévention de leur mise en œuvre (EU;EE)
- consolidation du plan de prévention

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Intervention

Préalables au début des travaux

- l’obtention de l’autorisation de travail validée par l‘EU


- présentation du PP aux intervenants, dont les
autorisations spécifiques et leurs périmètres
- vérification de la compréhension par les intervenants
- l’organisation de la circulation de la l‘information en cours
de chantier (organisation du commandement, suivi,
renouvellement & vérification du contenu des
autorisations de travail….)

125
En cours d’Intervention

- 1 problème surgit, 1 incident est détecté, 1 élément survient


qui risque de modifier les conditions prévues,
NB : le PP ne prend pas en compte les aléas

Exemple : fuite, écoulement de produit, impossibilité d’utiliser


l’outil anti-étincelant prévu, alarme explosimètre
déclenchée , sentiment d’inquiétude apparait au sein de
l’équipe, etc

On arrête , on avertit les correspondants EU, EE: nouvelle


analyse de risques, avec avenant au PP cas échéant

126
Avant la phase de redémarrage

- Réflexion globale sur les essais, les autorisations de travail


en cours, le phasage des déconsignations, la remise en
service
- La vérification des équipements ATEX intégrés dans la zone
des travaux qui va redevenir ATEX

Après la fin des travaux


Débriefing , identification des axes de progrès à réaliser, mise
à jour des plans de recollement (intégration des
modifications réalisées)

127

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