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Présentation générale :

Lorsque la décantation naturelle des matières en suspension dans l'eau est trop lente
pour obtenir une décantation efficace, on utilise les processus de coagulation et de
floculation. Une partie importante de ces solides non décantables peut être colloïdale.
La surface des particules est chargée négativement, ce qui leur permet de se repousser
les unes les autres et les empêche de former des masses plus larges, appelées des flocs.
Elles ne peuvent donc pas décanter.
La coagulation est la déstabilisation de ces colloïdes par la neutralisation des forces
qui les tiennent séparées par addition d'un réactif chimique, le coagulant. Elle
s'accomplit en général par l'adjonction de coagulants chimiques et par un apport
d'énergie nécessaire.
La floculation est l'agglomération de ces particules " déchargées " en microflocs, puis
en flocons volumineux et décantables, le floc. Cette floculation peut être améliorée par
l'ajout d'un autre réactif : le floculant ou adjuvant de floculation.
Les suspensions colloïdales
Décantation des suspensions colloïdales
Les espèces colloïdales qu'on rencontre dans une eau brute ou une eau résiduaire
comprennent de l'argile, de la silice, du fer et autres métaux lourds et des solides
organiques tels que des détritus d'organismes morts. Elles ont une taille inférieure à 1
micron. D'après la loi de Stokes en régime laminaire, leur vitesse de décantation est
très faible :
Remarque : régime laminaire => V0=g/18µ(Þs-Þl)d²
avec V0 : vitesse de décantation de la particule
µ: viscosité dynamique
Þs, Þl : masses volumiques de la particule et du fluide
d : diamètre de la particule
Diamètre du colloïde Temps de décantation pour 1 m d'eau à
En micron
en mm 20°C
10-4 0,1 2 ans
10-5 0,01 20 ans
10-6 0,001 200 ans
Les colloïdes sont donc des particules impossibles à décanter naturellement. Même si
l'on a affaire à des particules pas franchement colloïdales, on peut utiliser une
coagulation pour former des masses plus grosses qui décantent plus rapidement.
En effet, lorsqu'une installation de traitement dispose d'un temps insuffisant de
clarification pour éliminer les matières en suspension, la coagulation et la floculation
permettent de dépasser les capacités de l'installation prévue au projet.

Rappels sur la nature des particules colloïdales et la stabilité des dispersions


colloïdales
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« Coagulation – Floculation »
La très grande majorité des eaux naturelles (et, en particulier, celle des eaux de
surface), contient des impuretés qui affectent leur apparence et peuvent avoir des
effets néfastes pour le consommateur.
Ces solides peuvent être grossièrement classés comme suit :
impuretés dissoutes (sels minéraux dissous, molécules organiques ...),
colloïdes,
solides en suspension.
En fait, cette classification recouvre celle de la taille des particules concernées,
intuitivement, on saisit que les particules les plus difficiles à éliminer sont les plus
fines.

A cette notion de dimension, s'ajoutent deux autres encore plus importantes qui sont
celles du rapport surface/volume des particules colloïdales qui leur confère des
propriétés d'adsorption très prononcées, et celle de leur charge électrique de surface.
Cette charge peut provenir :
de la dissociation de groupes ionisables appartenant au colloïde lui-même,
de l'adsorption d'ions contenus dans la solution,
d'une substitution isomorphique (remplacement dans un réseau macromoléculaire d'un
atome par un autre atome de valence différente) ; c'est le cas général des argiles.
Pour leur étude, les colloïdes sont classés, arbitrairement, en deux groupes principaux ;
- les colloïdes hydrophiles : ils proviennent de substances solubles présentant une
affinité pour l'eau, et qui adsorbent une couche d'eau liée, protectrice.
Dans ce groupe se trouvent les protéines, les carbohydrates et, d'une façon générale,
les produits organiques.
- les colloïdes hydrophobes : généralement plus gros et n'ont pas de couche
protectrice.
Ils proviennent de substances peu ou pas soluble tels que les métaux, leurs oxydes
et/ou leurs hydroxydes.
Plus généralement, ce sont des produits minéraux.
L'existence des systèmes colloïdaux dépend de l'interaction entre deux particules.
Elle met en jeu deux forces contraires :
- une force de répulsion qui tend à écarter les particules les unes des autres. Cette force
dépend de la charge des particules qui sont de même signe ;

- une force d'attraction (type Van der Waals) qui tend à rassembler les particules pour
atteindre l'énergie potentielle minimum. Cette force est, bien entendu, fonction de la
distance entre particules.

Déstabilisation des colloïdes :

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« Coagulation – Floculation »
Pour surmonter les forces répulsives, deux possibilités peuvent être théoriquement
envisagées :
- accroissement de l'énergie cinétique des particules (techniquement inapplicable en
pratique) ;
- modification de la résultante des forces mises en jeu.
On peut obtenir ceci en :
- augmentant la force ionique du milieu par introduction
d'un électrolyte ,
(ce qui a pour effet la diminution de l'épaisseur de la double-couche) ;
- abaissant la barrière de potentiel (dit potentiel Zêta) existant autour du colloïde,
par introduction d'un contre-ion dans la couche liée et adsorption de ce contre-ion sur
la surface de la particule.
Dans ces conditions, les particules se rapprochent suffisamment les unes des autres
pour que les forces de Van der Waals deviennent prédominantes. Le processus qui
conduit à ce résultat est généralement appelé coagulation.
Cette étape franchie, chaque collision entre particule provoque un accroissement de
leur taille par agglomération;
c'est la phase de floculation qui conduit à des flocs dont la taille, de l'ordre du
millimètre, permet leur decantation (rappel : dépot de particules au fond d'un récipient,
par action de la pesanteur), en un temps suffisamment court si les conditions
hydrauliques s'y prêtent.
L'action coagulante des électrolytes est donc déterminée par la valeur de la charge de
l'ion qui est opposé à l'ion colloïdal.
Dans les eaux naturelles, la très grande majorité des particules colloïdales est chargée
négativenent. La floculation de ces particules ne dépend donc, en fait, que de la charge
du cation de l'électrolyte, l'anion ne jouant qu'un rôle secondaire.
La phase de coagulation est quasi instantanée et elle doit s'effectuer dans des
conditions d'agitation intense pour obtenir l'homogénéisation du milieu après
introduction de l'électrolyte (ou coagulant et/ou floculant), tandis que la floculation
exige une agitation lente .

Distribution ionique autour d'une particule colloïdale (d'après Riddick)


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« Coagulation – Floculation »
Au centre : l'ion colloïdal.

A l'extérieur : les ions libres de charge électrique équivalente et de signe contraire à


celle de l'ion colloïdal et formant deux couches :
I- ions de parois (couche de Stern) indissolubles de l'ion colloïdal qui présentent une
charge toujours inférieure à celle de l'ion colloïdal (le niveau énergétique à cette
distance est caractérisé par le potentiel Zêta),
II- ions complémentaires (couche de Gouy) formant une couche diffuse à une plus
grande distance de l'ion colloïdal, en équilibre avec le solvant, présentant un
appauvrissement progressif en ions de signe contraire à celui de l'ion colloïdal ,
accompagné d'un enrichissement correspondant en ions de l'autre signe.
Nature des réactifs coagulants

Théoriquement, n'importe quel type d'électrolyte peut être utilisé pour obtenir la
coagulation/floculation d'un colloïde . Cependant, il est reconnu, depuis de
nombreuses années, que l'efficacité d'un floculant augmente considérablement avec le
nombre d'oxydation (valence) du cation de l'électrolyte.
C'est pourquoi les sels d'aluminium et de fer ferrique qui renferment des cations de
nombre d'oxydation 3+ sont presque exclusivement utilisés dans la floculation des
eaux. Les sels d'aluminium et de fer présentent outre leur valence élevée,présentent
l'intérêt de s'hydrolyser dans la gamme de pH habituelle des eaux naturelles, en
donnant un hydroxyde insoluble qui précipite.
On sait cependant, depuis peu, que ce n'est pas l'ion trivalent qui joue le rôle essentiel,
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« Coagulation – Floculation »
mais les produits d'hydrolyse intermédiaires qui se forment.
Les sels d'aJuminium et de fer conduisent en effet, en solution diluée, aux
hydroxocomplexes suivants :
(1) X+++ + OH-  X (OH)++
(2) X (OH)++ + OH-  X (OH)+2
(3) X (OH)+2 + OH-  X(OH)3
(4) X(OH)3 + OH-  X(OH)-4

dans lesquelles OH- = ions hydroxyles,


X = Al ou Fe
Bien qu'il s'agisse d'équilibre, ces réactions sont pratiquement complètes aux pH
habituels des eaux, et irréversibles au moins pour les trois premières.
Ces produits d'hydrolyse ont une très forte tendance à polymériser pour donner d'abord
des polyhydroxocomplexes solubles puis colloïdaux, et enfin des hydroxydes
insolubles. La proportion relative de chacun de ces complexes dépend des conditions
de milieu (pH, température, concentration).
Il a été démontré depuis quelques années qu'il pouvait être préférable d'utiliser un sel
d'aluminium partiellement neutralisé par de la soude dans des conditions propres à
favoriser la formation de tel ou tel complexe avant injection dans l'eau. Cette
technique est entre autres, à l'origine de la commercialisation du WAC (Water
Aluminium Chloride) et du PCBA (PolyChlorure Basique d'Aluminium).
Paramètres influençant la floculation
Il existe un pH de floculation optimum pour un type d'eau et un floculant donné : ce
pH résultera de celui de l'eau brute, de l'action du coagulant qui consomme des ions
OH- et de l'éventuelle introduction d'un réactif correcteur.
Aux valeurs habituelles de pH rencontrées dans les eaux naturelles, les ions OH- libres
n'existant pas, ils résulteront de la décomposition des bicarbonates (HCO3-) par le
floculant (et formation de gaz carbonique CO2) :
HCO3-  CO2 + OH-
réaction à laquelle se superpose celle de l'équilibre du bicarbonate de calcium avec ses
produits de dissociation.
L'équation globale type de coagulation peut donc s'écrire :
X+++ + 3 HCO3-  X (OH)3 + 3 CO2
donc, précipitation d'une hydroxyde métallique X (OH)3 et formation de CO2.
Rappelons que CO2 + H2O  H2CO3 (acide carbonique)
L'apparition d'acide carbonique et la diminution subséquente de l'alcalinité
bicarbonatée conduit à un abaissement du pH du milieu dont l'ampleur dépend du
pouvoir tampon (Alcalinité initiale et Force ionique) et de la dose de coagulant
introduite.
C'est pour cette raison qu'il est essentiel de tenir compte du pH, de l'alcalinité et de la
minéralisation de l'eau brute pour la définition du procédé de coagulation/floculation.

Il peut être nécessaire, pour obtenir une floculation correcte, d'ajuster le pH de l'eau en
y ajoutant soit un acide, soit une base (soude, chaux, carbonate de sodium).
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« Coagulation – Floculation »
D'autres facteurs généraux interviennent dans la coagulation-floculation, ce sont les
suivants:
La nature de la couleur et de la turbidité et leur proportion relative dans l'eau
brute

Rappelons qu'il n'y a pas de solution de continuité entre les mesures de couleur et de
turbidité des eaux, et que seules les tailles des particules et dans une certaine mesure
leur nature, permettent d'établir une classification arbitraire.
Les particules de grande taille et de nature généralement minérale (argiles) constituent
la turbidité.
Les petites particules et certains composés solubles de nature généralement organique
sont responsables de la couleur.
La floculation des acides humiques exige des doses élevées de coagulant
approximativement proportionnelles à leur concentration dans l'eau.
Au contraire, les colloïdes minéraux sont facilement floculés par de faibles doses de
coagulant, sans rapport avec l'intensité de la turbidité.
La température :
Comme toute réaction chimique, la floculation est accélérée par l'élévation de
température. La floculation des eaux froides est donc plus lente et moins complète que
celle des eaux chaudes.
D'autre part, la rapide augmentation de la viscosité de l'eau lorsque la température
s'abaisse (la valeur de la viscosité passe de 1 à 2 entre 25 et 0°), joue contre la
fréquence des rencontres des particules dans la phase de floculation orthocinétique et
diminue le nombre de chocs efficaces.
Enfin, cette viscosité entrave le phénomène de décantation.
Principaux réactifs coagulants.
La neutralisation de la charge superficielle négative du colloïde est réalisée par l'ajout
de cations. Pour choisir le coagulant, il faut tenir compte de :
sa valence ; la coagulation est d'autant plus efficace que la valence du cation est élevée
(d'après la théorie de Schulze Hardy, un ion trivalent est dix fois plus efficace qu'un
ion divalent),
son innocuité,
son coût.
Ainsi les sels d'aluminium III et de fer III sont largement utilisés.
Les plus courants sont :
les sulfates d'aluminium et de fer III : Al2(SO4)3 et Fe2(SO4)3 ;
les chlorures d'aluminium et de fer III : AlCl3 et FeCl3 ;
les mélanges de sulfates et de chaux : M2(SO4)3 + Ca(OH)2 ;
les produits mixtes Al3+/Fe3+ .
La réaction de base lors de la mise en solution des coagulants minéraux est une
hydrolyse qui modifie les caractéristiques physico-chimiques de l'eau à traiter (pH,
conductivité).
M+ + 3H20  M(OH)3 + 3H+
M : Al ou Fe
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« Coagulation – Floculation »
Or, le pH est un élément primordial pour l'élimination des colloïdes. Donc, pour
obtenir le pH optimal de coagulation, il peut être nécessaire d'ajouter un acide ou une
base.
Le problème posé par les coagulants minéraux vient de la formation d'hydroxydes
précipités qui entraîne la production d'un volume de boue important. Ces boues
doivent être éliminées ultérieurement dans le processus de séparation liquide-solide.

Sulfate d'aluminium :
La gamme de pH d'utilisation est de 5,7 à 7,2 (Optimum 6)
Sa formule générale est : Al2(SO4)3, n H2O
(Produit commercial n = 14, produit pur n =18)

II est disponible :
sous différentes formes solides (selon les fabricants),
concassé, morceaux de 10 cm de large et de 1 cm d'épaisseur environ,
"noisette", granulométrie comprise entre 2 et 12 mm ou 3 et 35 mm,
poudre, granulométrie courante de 0,1 à 3 mm
sous forme de solution aqueuse à 8,2% d'Al2O3 (oxyde d'aluminium ou Alumine)
Choix des réactifs et détermination des taux de traitement.
• Choix du coagulant :
Un certain nombre de paramètres doivent être pris en compte :
Température de l'eau,
Caractéristiques des eaux brutes (dont l'équilibre calco-carbonique),
Paramètres physico-chimiques à inclure ou éliminer prioritairement (turbidité et/ou
Matières Organiques, par exemple),
Gestion de l'exploitation (stocks, automatisme, etc...),
Coût du produit,
Choix imposé ou "considération esthétique".
Détermination du taux optimum
La coagulation et la floculation sont des phénomènes complexes, influencés par de
nombreux paramètres :
qualité des eaux (caractéristiques physico-chimiques,
nature et structure des colloïdes,
nature et mise en oeuvre des produits utilisés);
aussi la méthode la plus sûre et la plus rationnelle, pour déterminer dans chaque cas la
nature et quantité de réactif à utiliser, s'appuiera sur l'expérimentation.
La méthode qui reproduit à petite échelle l'ensemble du processus de coagulation-
floculation est celle dite du JAR-TEST, utilisé en laboratoire.

Dans cette recherche du meilleur résultat possible (qui doit également tenir compte des
considérations économiques), l'expérience de l'homme doit être secondée par l'essai de
floculation en laboratoire (JAR-TEST), et éventuellement par la mise en oeuvre d'un
pilote de traitement qui sont des auxiliaires précieux.

Partie pratique
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« Coagulation – Floculation »
But :

Le but de ce travail est de coaguler puis floculer les MES et colloïdes d’une
suspension quelconque à l’aide d’un coagulant spécifique .

1) choix du coagulant :

Dans ce TP on a le choix entre les deux coagulant :


(AlCl3 ,6H2O) et (FeCl3 , 6H2O)
Le choix est basé sur la turbidité, l’absorbance et le pH

on va choisir (AL2 SO4 ,18H2O)


Avec λmax (th) = 650 mm.

2)Choix de l’adjuvant :

Parmi les floculant qu’on a :


Bentonite
Polyelectrolyte

Mode opératoire

 En prépare une suspension diluée avec le bleu de méthylène


 Cette suspension est repartie dans 4 bacs (chaque bac contient 1litre de
suspension)
 On ajoute dans chaque bac 1,5g de floculant bentonite
On ajoute des quantités variables de (AL2 SO4 ,18H2O) soit : 0.5g ,1g 1.5g et
2g
 On met les 4bacs dans l’appareille d’agitation et on laisse agiter pendant
15mn
 Après agitation, on mesure de nouveau le pH et la turbidité pour chaque
flacon.

Résultats :

Pour l’eau brute :


pH=7.6
Turbidité =4.06 NUT
Indice de permanganate=16.6ml

Pour notre solution : après 15 mn d’agitation


On obtient les résultats suivants pour les 4 bacs :

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« Coagulation – Floculation »
Bac 1 2 3 4
pH 4.924 4.681 4.581 4.510
Turbidité 10.37 10.45 14.28 15.15
Indice de 14.6 13.5 13.8 24.2
permanganate
Absorbance 0.66 0.67 0.675 0.69
(um)
Graphe du pH=f(coagulant )

Interprétation :

L’eau devienne plus agressive lors de l’adjonction du coagulant,donc le pH va


diminué.

Graphe du turbidité=f(coagulant )

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« Coagulation – Floculation »
Interprétation :

La turbidité augmente lorsqu’on ajoute le coagulant.

Copt = 0.8gr.

Pour l’absorbance :

λmax (th) =650nm.


donc C=0.4g/l
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« Coagulation – Floculation »
Calcul de la quantité ajouter pour ramener le pH a 12 d’après l’équation
chimique :

Pour le BAC n°1 :


Al2(SO4)3 + 18H2O  2Al 3++ 3SO4 2- +9 (H3O+ + OH-)
1 mole 666,45gr  2 moles 54gr
0,5  a
3+
a = [ Al ] = 54. 0,5 / 664,42 = 0,0405gr
2Al 3+ + 6OH-  2Al(OH)3
27  3 .17gr
0,0405  [ OH- ]
 Quantité de OH- = (0,0405 . 51) / 27 = 0,0765 gr
[OH- ]= 0,0765gr

Pour la chaux :
Ca(OH)2  Ca2+ + 2 OH-
1 mole 74gr  2 moles de OH- 34gr
M Ca(OH)2  la masse de OH-

M Ca(OH)2 = (M[ OH- ] . 74) / 34 = (0,153 . 0,5 .74) / 34 =0,1664gr


M Ca(OH)2 = 0,1664gr

Pour le BAC n°2 : pratiquement c’est le même raisonnement

Al2 (SO4)3 . 18H2O  2Al2+ + 3SO42- + 18H2O


1 mole 666,45gr  2 moles 54gr
0,5gr  a
3+
a = [ Al ] = 54 / 666,45 = 0,081gr
Al 3+ + 3OH-  Al(OH)3
27gr  3 . 17gr
0,081gr  [OH-]

Quantité de OH- = (0,081 . 51) / 27 = 0,153gr [OH-] = 0,153gr

On a aussi :
Ca(OH)2  Ca 2+ + 2OH-
1 mole 74gr  2 moles de OH- 34gr
M Ca(OH)2  une masse de OH-
M Ca(OH)2 = (M OH- . 74) / 34 = ( 0,153 . 74) / 2 . 34 = 0,333gr
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« Coagulation – Floculation »
M Ca(OH)2 = 0,333gr

Pour le bac n° 3 :
Al2(SO4)3 . 18 H2O  2Al2+ + 3SO42- + 18H2O
1 mole 666,45gr  2mole 54gr
0,5gr  a
a = [Al 3+] = 54 . 1,5 / 666,45 = 0,121gr

Al 3+ + 3 OH-  Al(OH)3
27gr  3 . 17gr
0,121  [OH-]
Quantité de OH- = (0,121 . 51) / 27= 0,229gr
 [OH-] = 0,229gr
Pour la quantité de la chaux :
Ca(OH)2  Ca 2+ + 2OH-
1 mole 74gr  2 mole de OH- 34gr
M Ca(OH)2  la masse de OH-
M Ca(OH)2 = ( M [OH-] . 74) / 34 = (0,153 . 1,5 . 74) / 34 = 0,4995gr
M Ca(OH)2 = 0,4995gr

Pour le BAC n° 4 :
Al2(SO4)3 . 18 H2O  2Al 2+ + 3SO4 2- + 18 H2O
1 mole 666,45gr  2 moles 54gr
0,5gr  a
a = [Al3+ ] = 54 . 2 . 0,5 / 666,45gr = 0,162gr

Al3+ + 3OH-  Al(OH)3


27gr/mole  3 . 17gr
0,162gr  [OH- ]
Quantité de OH- = (0,162gr . 51) / 27 = 0,307gr
[OH- ] = 0,307gr

Pour la quantité de la chaux :


Ca(OH)2  Ca2+ + 2OH-
1 mole 74gr  2 moles de OH- 34gr
M Ca(OH)2  la masse de OH-

M Ca(OH)2 = (M [OH- ] . 74) / 34 = (0,153 . 2 . 74 ) / 34 = 0,666gr


M Ca(OH)2 = 0,666gr

On d’ailleurs :

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« Coagulation – Floculation »
Mg 2+ = 500mg/l = 0,5mg/l
Mg 2+ + 2OH-  Mg(OH)2
24,3gr/mole  34gr/mole
0,5gr/l  C
-
On obtient C =[OH ] = 0,699gr/l

A partir de la réaction :

Ca(OH)2  Ca 2+ + 2OH-
74gr  34gr
M1 Ca(OH)2  0,699gr/l
M1 Ca(OH)2 = ( 0,699 . 74 ) / 34 = 1,522gr/l
M1 Ca(OH)2 = 1,522gr/l

Le pH égale à 12 alors :
pH = 14 - pOH
pOH = 14 - pH = 14 - 12
pOH = 2

[OH- ] = 10- pOH eqgr/l


[OH-]BAC n° = 10-pOH BAC n° en eqgr/l
Alors [OH- ]ajouté = 10 2- - [OH-]BAC n° en eqgr/l avec 1eqgr [OH- ] = 17gr/l

POH [OH- ]échant


BAC n°1 9,2 1,778 10-10
BAC n°2 9,8 1,585 10-10
BAC n°3 10,1 7,943 10-11
BAC n°4 10,6 2,512 10-11

[OH- ]ajouté en éqgr/l [OH- ]ajouté en gr/l


BAC n°1 9,23 . 10-3 0,1569
BAC n°2 9,34 . 10-3
0,1587
BAC n°3 9,42 . 10-3 0,16027
BAC n°4 9,66 . 10-3 0,1642

On peut déduire M2 tel que :


Ca(OH)2  Ca 2+ + 2 OH-
74gr  34gr
M2 Ca(OH)2  [OH- ] ajouté (gr/l)

M2 Ca(OH)2 = ( [OH- ] .74) / 37


ajouté

Pour tous les bacs (échantillons ), la quantité de chaux a ajouter correspond aux
valeurs trouvées pour la quantité de (OH-).
On calcule la masse totale de Ca(OH)2 a ajouter à
chaque échantillon pour ramené le pH a 12 :
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« Coagulation – Floculation »
M Ca(OH)2 pour M1 Ca(OH)2 pour M2 Ca(OH)2 qui M totale de
précipiter Al 3+ précipiter Mg 2+ correspond au Ca(OH)2 en gr
en gr engr pH
BAC n°1 0,1664 1,522 0,3138 2,0022
BAC n°2 0,333 1,522 0,3174 2,1724
BAC n°3 0,4995 1,522 0,3205 2,3420
BAC n°4 0,666 1,522 0,3284 2,5164

 Calcul de la quantité de boue :


Al2(SO4)3  2Al 3+ + 3SO4 2-
666,42gr  54gr
A (la quantité de Al2(SO4)3 ajouté à chaque échantillon )  B

B = 54 . A / 666,42

On a aussi :
Al 3+ + 3 OH-  Al(OH)3
27gr  78gr
B  M Al(OH)3

M Al(OH)3= (54 . A . 78) / (666,42 . 27) Donc M Al(OH)3= 0,234 . A

Avec A la quantité de Al2(SO4)3 = a 0,5 ; 1 ; 1,5 et 2gr qui correspond respectivement


au bac n°1,2,3 et 4.

Mg 2+ + 2 OH-  Mg(OH)2
24,3gr  58,3gr
0,5gr  M Mg(OH)2

M Mg(OH)2 = 1,199gr

La quantité de la boue est la somme des deux masses : M Al(OH)3 + M Mg(OH)2 :

BAC n°1 BAC n°2 BAC n°3 BAC n°4


La somme des 0,117 + 1,199 0,234 + 1,999 = 0,351 + 1,999 = 0,468 + 1,999 =
deux masses =1,316gr 1,433gr 1,55gr 1,667gr
Le volume de 60 ml/l 70 ml /l 80 ml/l 90 ml/l
boue humide

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« Coagulation – Floculation »
Conclusion :

L’apparition de boues de faible quantitées fait l’objet encours de recherches et


d’échanges de vue, néanmoins on peut retenir les idées directrices suivantes :
La floculation fine dispersée (3e forme) correspond à la prédominance
d’organismes correspondant à la fin de l’autooxydation et a des flocons se rapprochant
de leur état stabilisé ; elle apparaîtra par conséquent dans les systèmes a faible charge,
a longue période d’aération ou les boues séjournent longuement dans le réacteur ;
Les boues foisonnantes et les organismes filamenteux sont liés d’une part a une
présence abondante dans les eaux brutes de matières carbonées (glucides) ou
contenant du soufre mais surtout a un déséquilibre de micro-organismes actifs
présents : une sous-oxygénation favorise aussi la prédominance d’organismes
filamenteux, sans oublier qu’il peut exister des cas ou le foisonnement des boues se
produit toute façon, ce dernier est d’une façon très générale relie à une charge
massique trop élevée.

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« Coagulation – Floculation »

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