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TP : coagulation floculation

Mr.A.FAKHSY & Mr.Z.KIHAL


Génie de l’eau et de l’environnement

Plan
Introduction

I- Principe…………………………………………………..…....2

1- Particules colloïdales…………………………………....2

2- Structure des colloïdales……………………………..…2

3- La coagulation…………………………………………...4

4- La floculation………………………………………….…..4

II- Mise en œuvre………………………………………………...5

III- Le Jar-test………………………………………………………5

IV- Manipulation…………………………………………………..6

Conclusion

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Introduction

Le TP est un travail porté sur l’une des opérations fondamentales du


traitement physico-chimique des eaux usées, à savoir la séparation des
systèmes solides liquides (coagulation-floculation-décantation).

I- Principe

1- Les particules colloïdales

Les particules colloïdales sont caractérisées par deux points essentiels :


d'une part, elles ont un diamètre très faible (de 1 nm à 1 µm) - d'autre part,
elles ont la particularité d'être chargées électronégativement, engendrant
des forces de répulsions intercolloïdales. Ces deux points confèrent aux
colloïdes une vitesse de sédimentation extrêmement faible (que l'on peut
même considérer comme nulle dans le cadre du traitement de l'eau).

La coagulation-floculation est un procédé permettant, en deux temps, de


s'affranchir de cette absence de sédimentation. Cette technique permet de
s'attaquer aux deux caractéristiques - mentionnées précédemment - rendant
impossible une élimination naturelle des particules colloïdales.

2- Structure des colloïdes

Dans une eau de surface, les colloïdes portent des charges négatives
situées à leur surface. Ces charges négatives attirent les ions positifs en
solution dans l'eau. Ceux-ci sont étroitement collés au colloïde et forment la
couche liée ou de STERN, qui attire à son tour des anions accompagnés
d'une faible quantité des cations : c'est la couche diffuse ou de GOUY. Il y a

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donc formation d'une double couche ionique, l'une accompagnant la


particule lors de ces déplacements, l'autre se déplaçant indépendamment
ou avec un certain retard.

Il existe entre ces deux couches un potentiel électrostatique ou de NERNST,


qui varie en fonction de la distance par rapport à la surface du colloïde.
Dans la couche liée, le potentiel de NERNST décroît linéairement car les
cations constitutifs sont empilés uniformément. En revanche, dans la couche
de GOUY, le potentiel électrostatique varie de manière non linéaire, étant
donné que la répartition ionique résulte d'un mélange aléatoire de cations et
d'anions.

La valeur du potentiel à la surface de la couche de NERNST est appelée


potentiel zêta. Les colloïdes étant chargés négativement, ce potentiel est
négatif. Dans les eaux naturelles, sa valeur varie de -30 à -35 mV. Les
particules de potentiel zêta négatif se repoussent très fortement. C'est
pourquoi, les colloïdes sont très stables et inhibent toute agglomération.

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3- La coagulation

Dans un premier temps, la coagulation, par un ajout de sels métalliques


(généralement de fer ou d'aluminium), permet de supprimer les répulsions
intercolloïdales : les cations métalliques (Al3+ et Fe3+) se lient aux colloïdes et
les neutralisent. Les particules colloïdales peuvent désormais se rencontrer.

Caractéristiques des coagulants utilisés et paramètres analysés.

4- La floculation

Dans un second temps, la floculation permet de s'attaquer au problème du


faible diamètre des colloïdes. Le véritable souci est en fait la masse, qui ne
permet pas une sédimentation naturelle et exploitable dans le cadre d'un
traitement. La solution exploitée par la floculation est de provoquer, grâce à
l'ajout de floculants, une agglomération des particules colloïdales. Par la suite,
cet agglomérat de colloïdes appelé floc dispose d'une masse suffisante pour
pouvoir se décanter. Le floculant ajouté est généralement un polymère, qu'il
soit organique ou naturel, qui va jouer le rôle de colle entre les colloïdes.

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II- Mise en œuvre

Du point de vue de la mise en œuvre de la coagulation-floculation, deux


paramètres nécessitent une attention particulière lors du dimensionnement
d'un traitement de coagulation-floculation : les quantités de réactifs à ajouter
et les vitesses d'agitation du milieu réactionel.

Ces quatre valeurs (une quantité de réactif et sa vitesse d'agitation


associée pour la coagulation puis une quantité de réactif et sa vitesse
d'agitation associée pour la floculation) sont à déterminer en fonction de
l'eau à traitée. Et dans ce domaine, il n'existe pas de règle ou de formule de
dimensionnement : ces valeurs ne peuvent être déterminées que de façon
empirique, par tâtonnements et par des essais sur échantillons en laboratoire.

III- Le jar test

La détermination de ces grandeurs en laboratoire est réalisée par ce qu'on


appelle le jar test. Il consite en une rangée de béchers alignés sous un
appareillage permettant de tous les agiter à la même vitesse. Les différents
béchers ont reçus une dose différente de réactifs et à la fin de
l'expérimentation, on détermine quel sont les couples quantités de réactifs /
vitesse et temps d'agitation qui permettent d'obtenir l'eau la plus limpide, les
flocs les plus gros et les mieux décantés. Concernant les vitesses d'agitation,
la seule certitude est que la coagulation nécessitent une vitesse d'agitation
plutôt rapide (afin de bien mélanger l'eau et que les colloïdes et les cations
métalliques se rencontrent et se neutralisent) et que la floculation - quant à
elle - nécessitent une vitesse relativement lente (afin de favoriser la rencontre
et l'agrégation des colloïdes mais sans détruire les flocs déjà formés)

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IV-Manipulation :

But :

1- Le travail consiste à déterminer la bonne quantité du coagulant pour


avoir une bonne coagulation, correspondant à un pourcentage
important des boues éliminées par la décantation.
2- La déterminer de l’effet du pH sur la coagulation par variation du pH
3- Pour la bonne concentration du coagulant, on varie les valeurs de pH
afin de déterminer les conditions d’acidité de la solution pour la meilleure
coagulation.

• On prend comme l’exemple de l’eau usée du rejet de textile de


concentration 1g/l.
• Le coagulant utilisé est le FeCl3 de concentration

Déroulement :
I- Variation de la concentration du coagulant
1- préparation à l’aide de l’effluent, une solution de concentration C=
100ml/l.
N1.V1=N2.V2
V2= (N1.V1)/N2
V2= V1+Ve
V1 : volume de la solution.
Ve : volume d’eau à ajouter.

2- ajouter de différentes quantités du coagulant (par group).

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Fig : le coagulant utilisé (chlorure ferrique)


3- Régler la valeur de pH à une valeur constante pour tous les groupes
(pH=8).

4- Passer au « Jar-Test »

• Agitation rapide de 10min


pour l’homogénéité.
• Agitation lente de 20min
pour la formation des
flocs.

Fig : Jar Test

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5- Décantation pendant 30min.

fig : résultat de la décantation avec variation de concentration du coagulant.

Puis on passe au relevé des différentes caractéristiques de la solution à traitée.


Tab.1 : Résultats : (variante [Fe3+ ])
volume volume de boue
concentration(g) turbidité conductivité ph(FecL3)
(ml) (ml)
0 0 127 3,2 7,8 0

0,2 5 20,3 3 7,7 15

0,4 10 13,5 3,18 6,5 29

0,6 15 14,2 3,2 6,4 35,5

0,8 20 13,7 3,32 6,1 55

1 25 9,6 3,8 5,88 56

1,2 30 10,9 4 5,7 74

1,4 35 7,3 3,6 5,5 70

1,8 40 14,1 4,03 5,23 83

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Utilisation des résultats :

fig. : représentation de la turbidité, conductivité, pH et volume de boue en


fonction de la concentration du coagulant.

Interprétation des résultats :


- L’augmentation du volume de boues produites et la diminution
remarquable de la turbidité prouvent l’efficacité de la coagulation
floculation.
- Le pH diminue brièvement preuve du devient de l’acidité du milieu.
- Pour ce premier essai, l’optimum de la concentration du coagulant est
de 0.4 g pour un volume de 10 ml (la ligne marquée au tableau des
résultats).

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II- Variation du pH :
On suit les mêmes étapes que pour la première partie :

1- préparation à l’aide de l’effluent,


2- faire varier le pH par une solution
d’hydroxyde de sodium
3- prendre les mesures du pH,
4- Passer au « Jar-Test »
5- Décantation pendant 30min

fig : hydroxyde de sodium 25N


Tab.2 : Résultats : (pH=variante)
pH turbidité conductivité volume de boue (ml)
7,8 127 3,2 0
8,4 43,3 3,9 7,85
8,35 36,7 3,57 34,63
9,25 8 9,25 50
9,45 5 9,4 50
9,6 3,9 5,95 70
9,6 4,1 6,5 60
9,6 4,6 7 50
9,7 5,1 8,1 50

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Utilisation des résultats :

fig. : représentation de la turbidité, conductivité et du volume de boue en


fonction de pH.

Interprétation des résultats :


Pour une variation de pH de deux, dans l’intervalle [8 ; 10], on a :
- Une grande diminution de turbidité, preuve de la clarté de la solution
après décantation.
- Une augmentation du volume de boue produite
- L’optimum de pH correspondant à la meilleure décantation et de
pH=9.6.

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III- Variation du pH pour l’optimum du coagulant


Selon l’optimum de la concentration du coagulant (0.4g pour un volume 10ml)
qui a donné plus de décantation, on fait varier le pH afin de déterminer les
conditions d’acidité de la solution pour la meilleure coagulation.

1- préparation à l’aide de l’effluent,


2- faire varier le pH par une solution d’hydroxyde de sodium
3- prendre les mesures du pH,
4- Passer au « Jar-Test »
5- Décantation pendant 30min

Fig : résultat de la décantation pour l’optimum du coagulant et pH variable.


Tab.3 : Résultats : (pH=variante, [Fe3+ ]= cte)
volume de
ph conductivité volume de boue (ml) turbidite
(NAOH)
0 7,8 3,2 0 127
5 7,8 4,1 24,8 43,3
10 8,29 4,15 19,2 36,7
15 8,63 4,28 7,5 8
20 9,25 4,78 7,2 5

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25 9,51 5 75 3,4
30 9,64 6,31 55 3,2
35 9,7 7,22 54 3
40 9,8 7,95 65 9
Utilisation des résultats :

fig. : représentation du pH, la conductivité, le volume du boue et de la


turbidité, en fonction du volume ajouté de (NaOH) .

Interprétation des résultats :


Une variation du volume de NaOH ajouté varie le pH. Ce dernier paramètre a
un effet sur la décantation par :
- Une diminution de turbidité,
- Une augmentation du volume de boue produite ; même ces valeurs
connaissent quelques perturbation du au mesure.
- L’optimum de pH correspondant à la meilleure décantation et de
pH=9.51, pour un volume de NaOH ajouté de 25ml.

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Conclusion :

L’étude menée en TP, dans le cadre de traitement des eaux usées de rejets

de textile, par coagulation-floculation, nous a permis la détermination des

optimums de la quantité de coagulant et des conditions d’acidité de la

solution pour la meilleur élimination des matières en suspension et réduire en

conséquence la turbidité.

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