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Université de Thiès – UFR SET

POTABILISATION DES EAUX DE SURFACE :


Coagulation - Floculation

Par Ibra Fall WADJI Contact : ifwadji@gmail.com

Thiès , Novembre 2014


COAGULATION

Présentation
ETUDE PHYSICO CHIMIQUE DE LA COAGULATION

MODE D'ACTION DES REACTIFS DE COAGULATION

REACTIFS DE COAGULATION

INCIDENCE DES REACTIFS


COAGULATION/
FLOCULATION Introduction
L’un des problèmes majeurs posés par le traitement des eaux de consommation,
réside dans l’élimination des particules, minérales ou organiques, qui sont à
l’origine de la turbidité et de la couleur de ces eaux.
En effet, étant donné:
L’extrême petitesse des particules concernées
Leur caractère en général colloïdal,
La vitesse de décantation de ces éléments indésirables est très faible sinon nulle.
Le tableau ci dessous rend compte de la vitesse de décantation des particules en
fonction de leur taille.

Le diamètre des
particules colloïdales va
de 0,01 à 0,000001 mm ,

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COAGULATION/
FLOCULATION Introduction
L’objectif de la coagulation / floculation est d’obtenir à partir d’éléments
individualisés dont la taille ne permet pas qu’ils décantent convenablement, des
agrégats de plus en plus volumineux, dont le terme ultime est un ‘’floc”
facilement décantables.
Ce résultat est en généraI obtenu en deux phases:

La phase de coagulation: Au cours de celle ci, les forces de répulsion qui


existent naturellement entre les particules du fait de leurs charges de
même signe, seront annihilées.

La phase de floculation: Durant cette dernière, les particules déchargées


par le phénomène précédent seront regroupées, il en résultera des
associations sous forme de flocons.

Ceux sont ces deux phases que nous vous proposons d’étudier ……

2/2 ETUDE PHYSICO CHIMIQUE DE LA COAGULATION


COAGULATION/
FLOCULATION LA COAGULATION
ETUDE PHYSICO CHIMIQUE DE LA COAGULATION
Les colloïdes qui se trouvent dans les eaux naturelles sont en général de même
signe et chargés négativement.
Cette similitude entraîne l’existence de forces répulsives qui empêchent
l’association des particules; il en résulte un système extrêmement stable qu’il
convient donc de “déstabiliser”.
Divers modèles ont été proposés pour rendre compte de l’aspect d’une suspension colloïdale.
1. Modèle de RIDDICK et STERN /La double couche
Au centre du modèle se trouve la particule colloïdale proprement dite, a laquelle on
a conféré “une” charge négative, compte tenu du fait que l’on se situe dans le cas
des colloïdes contenus dans l’eau.
A l’extérieur, est présente une double couche d’ions plus ou moins libres :
La couche de STERN: constituée d’ions de signe contraire a celui de la
particule, donc >0 dans le cas présent. Ces ions sont parfois dénommés
“ions de paroi”. On appelle “potentiel ZETA”, le niveau énergétique de ces
ions par rapport a la particule.
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COAGULATION/
FLOCULATION LA COAGULATION
ETUDE PHYSICO CHIMIQUE DE LA COAGULATION
1. Modèle de RIDDICK et STERN / La double couche

La couche de GOUY : Cette couche est externe a la précédente, diffuse, et


comprend indifféremment des ions ˃0 et < 0. La distribution des ions au
sein de cette dernière couche n’est cependant pas quelconque; on observe
que la densité des ions de signe contraire à celui de la particule diminue
lorsque l’on s’éloigne de la couche de STERN, alors que celle des ions de
même signe augmente.

Dans le cas de l’eau ou les particules colloïdales sont chargées négativement , la


concentration en cations décroît donc au fur et à mesure que l’on s’éloigne de la
particule, alors que la concentration en anions croît.

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COAGULATION/
FLOCULATION LA COAGULATION
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1. Modèle de RIDDICK et STERN /La double couche

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COAGULATION/
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ETUDE PHYSICO CHIMIQUE DE LA COAGULATION
1. Modèle de RIDDICK et STERN /La double couche

Le potentiel ZETA : A la surface de la particule existe un potentiel qui


correspond a celui de NERNST.
Si on se situe à la limite qui sépare la couche de GOUY de la solution c’est
à dire a la frontière entre la solution liée a la particule et celle qui ne l’est
pas, le potentiel qui se manifeste au niveau de ce plan de cisaillement est
le potentiel ZETA.
C’est ce potentiel ZETA qui est à l’origine du comportement électrocinétique des
particules colloïdales, on montre qu’il est étroitement lie a la force ionique de la
solution.

Nous verrons que la mesure de ce potentiel trouve une application dans la


définition des traitements de coagulation.

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COAGULATION/
FLOCULATION LA COAGULATION
ETUDE PHYSICO CHIMIQUE DE LA COAGULATION
1. Modèle de RIDDICK et STERN /La double couche
Le potentiel ZETA :

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COAGULATION/
FLOCULATION LA COAGULATION
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2. Forces mises en jeu dans un système colloïdal :
Les particules colloïdales se déplacent dans la solution sous l’action des turbulences
hydrauliques et des mouvements browniens. Elles sont soumises à deux types de
forces antagonistes dont la résultante détermine soit une répulsion inter
particulaire, soit une attraction.
Forces de répulsion : les forces de répulsion découlent de ce qui a été dit
précédemment quant aux charges portées par les particules. Ce sont des
forces d’origine électrostatique, d’autant plus intenses que les charges
mises en jeu sont fortes et les distances entre les particules faibles.

Forces d’attraction :Les force d’attraction font essentiellement intervenir


celles de VANDER WAALS, elles n’apparaissent que lorsque la distance
inter-particulaire est très faible.

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2. Forces mises en jeu dans un système colloïdal :
Résultante des forces : Compte tenu des conventions adoptées, lorsque
l’énergie potentielle totale est positive, la résultante est une répulsion,
lorsqu’elle est négative il s’agit d’une attraction.

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FLOCULATION LA COAGULATION
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2. Forces mises en jeu dans un système colloïdal :
Résultante des forces : La courbe résultante montre l’accroissement de la
force de répulsion quand deux particules tendent B se rapprocher l’une de
l’autre. Cette courbe passe par un maximum que l’on définit comme la
“barrière d’énergie” ou de “ répulsion”, puis décroît quand les particules
sont suffisamment proches.
La concentration de la solution détermine la position de la courbe.

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COAGULATION/
FLOCULATION LA COAGULATION
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3. Déstabilisation des systèmes colloïdaux :
La déstabilisation des systèmes colloïdaux repose sur plusieurs types de
phénomènes qui peuvent être simultanés et complémentaires.
Phénomènes Electriques : Pour combattre les forces répulsives qui s’opposent a
la réunion des particules, il existe deux possibilités:
- Accroître l’énergie cinétique des particules : il pourrait être envisagé de projeter
les particules les unes sur les autres, mais une telle opération ne serait guère
techniquement réalisable, aussi cette solution ne peut elle être retenue.
- Modifier la résultante des forces dans le sens voulu : La modification de cette
résultante peut être obtenue en abaissant la barrière de potentiel, c’est à dire en
réduisant le potentiel de répulsion entre les particules. Si on augmente la force
ionique de la solution par addition d’un électrolyte, il en résulte un phénomène
d’encombrement qui conduit à une compression de la couche diffuse vers la
particule.

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COAGULATION/
FLOCULATION LA COAGULATION
ETUDE PHYSICO CHIMIQUE DE LA COAGULATION
3. Déstabilisation des systèmes colloïdaux :
- Modifier la résultante des forces dans le sens voulu :
Cette compression entraîne une diminution de l’épaisseur de la double couche
favorisant ainsi le rapprochement des particules et permettant aux forces de VAN
DER WALLS de se manifester et de neutraliser les forces de répulsion.
Il est a noter que cette interprétation a priori séduisante, ne peut a elle seule
expliquer tous les phénomènes, par ailleurs elle est parfois mise en défaut.
En effet il a été observé dans certains cas, que si l’on augmentait la quantité de
réactifs coagulants il se produisait une nouvelle stabilisation des particules!
L’explication donnée à ce phénomène est qu’on pense que les charges libérées par
l’excès de coagulant sont adsorbées a la surface des particules, conférant à celles ci
une charge inverse de leur charge initiale.
Ce phénomène conduit a un nouveau système colloïdal dont les particules sont
cette fois chargés >0!

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FLOCULATION LA COAGULATION
ETUDE PHYSICO CHIMIQUE DE LA COAGULATION
3. Déstabilisation des systèmes colloïdaux :
Phénomènes Chimiques :
Diverses théories reposant sur la formation de liaisons chimiques entre les
particules colloïdales et les coagulants ont été émises. On a été amené à considérer
que la charge initiale d’une particule colloïdale pouvait être due à l’ionisation
directe de certaines de ses fonctions présentes en surface, notamment :
Hydroxyle – Carboxylique - Phosphate. . .
Les ions métalliques libères par les réactifs de coagulation peuvent alors venir se
lier par covalence aux particules ainsi ionisées.

Phénomènes d’adsorption :
Lorsqu’un précipité existe au sein de la solution, les particules colloïdales peuvent
être capturées par les grains du précipité qui se comportent comme des pôles
d’adsorption.

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COAGULATION/
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MODE D'ACTION DES REACTIFS DE COAGULATION
1. Généralité :
Théoriquement n’importe quel type d’électrolyte peut convenir pour déstabiliser
un système colloïdal. On s’en rend aisément compte en observant la coagulation
“naturelle” qui se produit dans les estuaires où les limons décantent
spontanément après avoir été neutralisés par le chlorure de sodium présent dans
les eaux.
Cependant on sait que l’efficacité d’un floculant est fonction du nombre de
charges qu’il porte.
S’agissant de l’eau pour laquelle les colloïdes sont chargés négativement, on a donc
tout intérêt a utiliser les sels métalliques dont les cations sont susceptibles de
porter la plus forte charge.
Les sels de titane, qui libèrent des cations tétravalents Ti++++ apparaissent a priori
comme les plus intéressants, cependant le prix de ce métal lié à sa rareté, le
caractère fumant de ses sels, constituent un obstacle rédhibitoire à leur
utilisation.
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COAGULATION/
FLOCULATION LA COAGULATION
MODE D'ACTION DES REACTIFS DE COAGULATION
1. Généralité :
Les autres métaux dont les cations portent des charges multiples sont quant à eux,
soit toxiques, soit insolubles. C’est pourquoi on utilise universellement les sels de
fer et d’aluminium dont:
Le caractère trivalent - la non toxicité - le prix très abordable constituent un
compromis des plus satisfaisant.
Un autre avantage que présentent les sels de fer et d’aluminium réside dans la
faculté qu’ils possèdent de s’hydrolyser dans la gamme de pH habituelle des eaux
naturelles, en donnant un hydroxyde insoluble qui joue un rôle important dans la
constitution et le lestage du flot.

Les ions métalliques, Fe+++ et Al+++ déstabilisent le système colloïdal, puis que le
précipité d’hydroxyde “capture” les particules ainsi déchargées et favorise leur
agglomération.

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COAGULATION/
FLOCULATION LA COAGULATION
MODE D'ACTION DES REACTIFS DE COAGULATION
2. Mécanisme :
Il faut noter que ce n’est pas l’ion trivalent lui même qui joue le rôle essentiel, mais
les produits intermédiaires qui se forment au cours de l’hydrolyse.
Les sels d’aluminium et de fer conduisent en effet, en solution diluée, aux
hydrocomplexes suivants:
X+++ + OH- -----> X(OH)++
X(OH)++ + OH- -----> X(OH)2+
X(OH)2+ + OH- -----> X(OH)3
X(OH)3 + OH- -----> X(OH)4-
etc...
Bien qu’il s’agisse d’équilibres, ces réactions sont pratiquement complètes et les
constantes calculées l’ont montré sans ambiguïté aucune, tout au moins pour les
trois premières dont les KS sont de l’ordre de 10-3 / 10-4

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FLOCULATION LA COAGULATION
MODE D'ACTION DES REACTIFS DE COAGULATION
2. Mécanisme :
La répartition des espèces est sous la dépendance du pH, et qualitativement on voit
que pour les faibles pH c’est la forme X+++ qui prédomine alors qu’à pH élevé c’est
X(OH)4-
Les diagrammes ci dessous rendent compte de la distribution des espèces pour le
fer et l’aluminium.

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COAGULATION/
FLOCULATION LA COAGULATION
MODE D'ACTION DES REACTIFS DE COAGULATION
2. Mécanisme :

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COAGULATION/
FLOCULATION LA COAGULATION
MODE D'ACTION DES REACTIFS DE COAGULATION
2. Mécanisme :
Il a par ailleurs été démontré qu’il pouvait être préférable d’utiliser un sel
d’aluminium déjà partiellement neutralisé par de la soude, plutôt que le sel lui
même, cela afin de privilégier la formation de tel ou tel complexe, avant injection
du produit dans l’eau à traiter.
Les floculants modernes, WAC (Water Aluminium Chloride) - PCBA (Polychlorure
Basique d’Aluminium) utilisent ce principe. Les complexes formés jouent donc le
rôle d’ions antagonistes; ils sont adsorbés à la surface des colloïdes et les
déchargent.

Leur utilisation ne doit pas être quelconque, car s’ils sont introduits en excès, il y a
risque de voir se produire une inversion des charges de la particule, ce qui
conduira à une nouvelle dispersion du système colloïdal.

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FLOCULATION LA COAGULATION
MODE D'ACTION DES REACTIFS DE COAGULATION
3. Equation Globale de la Coagulation :
L’introduction d’un coagulant dans une eau naturelle généralement bicarbonatée
calcique, entraîne la réaction chimique suivante:
X+++ + 3 HC03- ----> X(OH)3 + 3 CO2
soit pour le fer
Fe2(S04)3 + 3 Ca(HCO3)2 ----> 2 Fe(OH)3 + 6 CO2 + 3 CaS04
L’apparition d’acide carbonique au détriment de l’alcalinité, conduit à une
diminution du pH, et cette valeur peut ne plus être optimum pour la formation
des hydrocomplexes.
Aussi est il nécessaire de bien contrôler le pH afin que la coagulation puisse
s’effectuer dans de bonnes conditions.
En général on sera amené à ajouter une base, le plus souvent il s’agira du lait de
chaux.

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FLOCULATION LA COAGULATION
MODE D'ACTION DES REACTIFS DE COAGULATION
4. Facteurs de la Coagulation :
Divers facteurs sont susceptibles de modifier le processus de la coagulation, aussi
en vue d’optimiser les résultats de celle ci convient il de les prendre en compte.
Par ailleurs, dans l’état actuel des connaissances, aucune approche théorique ne
permet de prévoir les doses optimales de réactif à utiliser.
Seuls des tests, dits de coagulation, effectues avec l’eau à traiter, permettront de
définir les concentrations de produits à mettre en œuvre.
Le pH: Le pH est certainement le facteur le plus important à prendre en
considération dans le domaine de la coagulation. Outre le fait que le pH est à
l’origine de la nature des composés formes lors de l’hydrolyse, l’expérience montre
que pour chaque eau existe une plage de pH pour laquelle la coagulation est
optimale. Cette plage est non seulement fonction de la qualité de l’eau mais
encore du coagulant utilise.
En dehors de cette plage il faut augmenter la dose de coagulant pour obtenir des
résultats du même ordre.

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MODE D'ACTION DES REACTIFS DE COAGULATION
4. Facteurs de la Coagulation :
Taille des particules: Des études ont permis d’admettre que :
- Les particules les plus petites, de nature organique et solubles sont responsables
de la couleur,
- Les particules de grandes tailles, généralement minérales, sont responsables de
la turbidité.
SHAPIRO a montré que la couleur avait essentiellement pour origine les acides
polyhydroxycarboxyliques plus connus sous le nom “d’acides humiques”. Les acides
humiques se présentent sous forme colloïdale dans l’eau, mais leurs sels sont
solubles.
La coagulation des acides humiques exige des doses élevées de coagulants,
approximativement proportionnelles à leur concentration.
Par ailleurs la plage optimale de pH est en général plus basse que celle requise par
la coagulation des autres colloïdes.

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FLOCULATION LA COAGULATION
MODE D'ACTION DES REACTIFS DE COAGULATION
4. Facteurs de la Coagulation :
Taille des particules:
Les colloïdes minéraux sont déstabilisés par de faibles quantités de produit, sans
rapport à priori semble t’il avec l’intensité de la turbidité.

Des constatations intéressantes ont été faites:


Lorsque la turbidité est très élevée la quantité de coagulant à utiliser est
relativement faible, ce qui peut s’expliquer par le fait que la probabilité de
collision entre les particules est plus élevée.

Par contre, si la turbidité est faible, la coagulation présente des difficultés.

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MODE D'ACTION DES REACTIFS DE COAGULATION
4. Facteurs de la Coagulation :
Choix du réactifs/Dose à utiliser :
Le choix du coagulant et la quantité qu’il convient d’utiliser, nécessitent une étude
de l’eau et de son comportement en présence des réactifs.
Les laboratoires disposent des moyens d’investigation nécessaires pour mener à
bien cette étude, Jar Test, Zétamètre.

Les facteurs qui interviennent pour fixer le choix du produit et en déterminer la


dose optimum a utiliser, sont les suivants:
-Caractéristiques de l’eau brute
-Modifications saisonnières de la qualité de l’eau
-Nature des traitements ultérieurs
-Inconvénients inhérents au réactif choisi

11/11 REACTIFS DE COAGULATION


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FLOCULATION LA COAGULATION
REACTIFS DE COAGULATION
Les principaux coagulants utilises en traitement des eaux de consommation sont :
les sels de fer – les sels d’aluminium
Dans certains cas on fera appel à des produits de synthèse, tels les polyélectrolytes
cationiques.
1. Les sels de fer :
Le chlorure ferrique:
formule générale : FeCl3
Présentation: Liquide à 40% de produit
Solide a 60% de FeCl3, 6 H20
pH d’utilisation: 4 à 11
Taux de traitement: 5 a 150 g/m3 de FeCl3, 6 H20
Réaction d’hydrolyse: 2 FeCl3 + 3 Ca(HC03)2 -----> 3 CaC12 + 2Fe(OH)3 + 6 CO2

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FLOCULATION LA COAGULATION
REACTIFS DE COAGULATION
1. Les sels de fer :
Le sulfate ferreux:
Formule générale: FeSO4, 7 H20
Présentation : Solide
pH d’utilisation: 5a6
Taux de traitement: 10 à 100 g/m3 de produit commercial
Réaction d’hydrolyse : FeS04 + Ca(HC03)2 ----> Fe(OH)2 + CaS04 + 2 CO2

Le FeS04 exige une oxygénation pour être mis sous sa forme la plus active, Fe+++.
Cette opération est généralement conduite à pH de l’ordre de 8 avec l’oxygène de
l’air : 4 Fe(OH)2 + 02 + 2 H20 -------> 4 Fe(OH)3

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COAGULATION/
FLOCULATION LA COAGULATION
REACTIFS DE COAGULATION
1. Les sels de fer :
Sulfate ferreux et chlore :
Formule générale: FeS04, 7 H20
Présentation : Solide
Le produit est introduit dans l’eau a traiter en même temps qu’on y injecte du
chlore à raison de 12% de la masse de sulfate ferreux commercial.
pH d’utilisation: 5 à 8,5
Réaction d’hydrolyse:

2 FeS04 + Cl2 + 3Ca(HC03)2 ------> 2 Fe(OH)3 + 2 CaS04 + CaCl2 + 6 CO2

On peut également oxyder le sulfate par le chlore avant son introduction, dans ce
cas on obtient un mélange improprement appelé “chlorosulfate ferrique”

6 FeS04 + 3 Cl2 ---------> 2 Fe2(S04)3 + 2 FeCl3

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FLOCULATION LA COAGULATION
REACTIFS DE COAGULATION
2. Les sels d’aluminium :
Le sulfate d’aluminium: appelé “sulfate d’alumine”
Formule générale: Al2(SO4)3, 18 H20
Présentation: Solide à 17% Al203
Liquide à 8% en Al203
pH d’utilisation: 5,5 a 8
Taux de traitement: 10 à 150 g/m3 de produit solide
Réaction d’hydrolyse: Al2(SO4)3 + 3 Ca(HCO3)2 ---> 2 Al(OH)3 + 3 CaSO4 + 6 CO2
Polymères d’aluminium :
Ils sont très variés et peuvent être classés en différents groupes:
Polyhydroxychlorures d’aluminium type PCBA
Polyhydroxychlorosilicates d’aluminium, type HERPIFLOC
Polyhydroxychlorosulfates d’aluminium, type WAC , PRODEFLOC
Polyhydroxychlorures mixtes, type PAC-10, PAC-18
Les propriétés de ces produits sont remarquables

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COAGULATION/
FLOCULATION LA COAGULATION
REACTIFS DE COAGULATION
2. Les coagulants organiques de synthèse :
Ce sont des molécules organiques à caractère cationique de masse molaire
moyenne pour ce type de composés 104 a 105 .
Ils se présentent tous sous forme liquide et sont utilisables directement sans qu’il
soit nécessaire d’équiper un poste de préparation sinon pour leur simple dilution.
Leurs avantages sont multiples:
le pH n’est que très légèrement modifié
la minéralisation n’est pratiquement pas affectée
la boue formée est moins volumineuse et plus dense.
Actuellement les trois familles les plus utilisés sont:
Les épichlorhydrines diméthylamines
Les mélamineformaldéhydes encore appelés mélamine formol
Les polychlorures de diallyldiméthyl ammonium (POLYDADMAC)
Ces produits sont soumis à la législation de chaque pays et leur utilisation n’en est
qu’à ses débuts dans ce domaine.

5/5 INCIDENCE DES REACTIFS


COAGULATION/
FLOCULATION LA COAGULATION
INCIDENCE DES REACTIFS
Les réactions d’hydrolyses qui se manifestent au sein de la solution conduisent à:
La diminution du TAC
La libération d’acide carbonique
Ces deux phénomènes contribuent à abaisser le pH, ce qui peut entraîner pour celui ci
des valeurs incompatibles avec une bonne coagulation pour un réactif donné.

Il convient donc de bien suivre les altérations du pH et d’y remédier par l’utilisation
classique de Ca( OH)2.

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COAGULATION/
FLOCULATION LA COAGULATION
INCIDENCE DES REACTIFS
Le tableau ci dessous précise ce qui vient d’être dit et donne les doses pour les
réactifs classiques habituellement utilisés en station.

2/2 FIN

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