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I. Concentration gravimétrique
1. Principes
Les phénomènes qui gouvernent la séparation par concentration gravimétrique sont les mêmes
que ceux qui gouvernent la classification (sédimentation, élutriation et fluidisation).
D’ailleurs, il est important de souligner le fait que sous certaines conditions des équipements
de classification peuvent être utilisés comme concentrateurs gravimétriques et vice versa
(Spottishwood et Kelly, 1982).
Sous l’action de la gravité et/ou d’une autre force, les particules baignant dans le fluide (l’eau)
entrent en mouvement les unes par rapport aux autres afin de créer deux couches distinctes :
celle rassemblant les particules de faible masse volumique et celle rassemblant les particules
de masse volumique élevée.
2. Mécanisme de séparation
Les équipements de concentration gravimétrique sont divisés en quatre groupes selon les
mécanismes de séparation impliqués. Ces mécanismes sont illustrés à la figure 2.1
Le mécanisme impliquant la densité fait intervenir la masse volumique (densité) du fluide ou
de la pulpe ainsi que la force gravitationnelle pour séparer les particules en deux produits,
ceux qui flottent et ceux qui coulent. Le point de coupure (en termes de masse volumique)
entre les deux produits peut être modifié en ajustant la densité de la pulpe par la quantité de
solides présents. La séparation est alors effectuée par sédimentation entravée.
Parmi les équipements de ce groupe, les équipements de séparation par milieu dense sont les
plus utilisés. Cependant, le processus de séparation est considérablement allongé lorsque la
taille des particules devient trop fine. Dans ces circonstances, la force centrifuge est employée
pour accomplir la séparation puisqu’elle peut être beaucoup plus élevée que la force
gravitationnelle. Le cyclone à milieu dense et le séparateur tubulaire à milieu dense font aussi
partie de ce groupe d’équipements.
Les séparateurs à nappe pelliculaire fluente sont basés sur l’action de percolation
interstitielle à travers un lit de particules en écoulement sur un plan incliné. Les particules de
masse volumique élevée ont tendance à traverser le lit pour former une couche de particules
inférieure qui s’écoule lentement le long du plan incliné.
La couche supérieure qui est composée des particules de faible masse volumique s’écoule
plus rapidement puisque ces particules sont facilement entraînées par le courant liquide et ne
subissent pas la friction occasionnée par la surface inclinée (Wills, 1988). Parmi les
équipements de ce groupe, les spirales se distinguent grâce à un effet additionnel de force
centrifuge engendré par leur configuration spécifique.
La séparation magnétique exploite les propriétés magnétiques des matériaux afin d’effectuer
leur séparation. La susceptibilité magnétique est la propriété d’un matériau qui détermine son
comportement dans un champ magnétique. À partir de cette propriété, les matériaux peuvent
être divisés en trois classes.
La séparation magnétique est accomplie par entraînement des matériaux susceptibles lors de
leur passage à travers un champ magnétique. Ce dernier peut être produit à l’aide d’un aimant
permanent ou d’un électroaimant. L’utilisation des électroaimants comporte plusieurs
avantages dont la possibilité d’ajuster l’intensité du champ magnétique en variant l’intensité
du courant électrique. De plus, le champ magnétique produit par les électroaimants peut
atteindre une intensité plus élevée que l’intensité d’un champ engendré par des aimants
permanents (Gill, 1991).
La grosseur et la masse volumique des particules ou morceaux devant être séparés influencent
le traitement. La séparation des grosses particules denses requiert un champ magnétique
plus intense que la séparation des petites particules légères (Gill, 1991). Il est essentiel de
souligner que l’efficacité du procédé dépend du degré de libération ou de la pureté des
matériaux à séparer.
Pour ce faire, on disperse des bulles d’air dans une suspension aqueuse de particules solides
(pulpe) pour récupérer l’espèce minérale à séparer, rendue préalablement hydrophobe par un
ajout de collecteur (surfactant). L’ensemble eau-bulles-particules hydrophobes est rassemblé
sous forme d’une écume surnageant stabilisée par un moussant. La flottation peut en outre
s’appliquer aux ions en solution et aux précipités organométalliques hydrophobes.
2. Principe de la flottation
l’éthylxanthate
Eau
Air Air
α
α
Galène Galène
On appelle corps hydrophiles les corps ayant un petit angle de contact donc difficilement
accrochés à des bulles et tombant en fond.
3. Réactifs de la flottation
Les principaux collecteurs pour les minéraux sulfurés sont : les xanthates ou les aerofloats
(acides crésylthophosphorique).
Pour les minéraux oxygénés : les acides gras et leurs sels alcalins.
Pour la flottation il est nécessaire d’avoir un grand nombre de bulles fines et d’avoir une
écume assez stable que l’on puisse évacuer avant que le minerai ne retombe. On ajoute donc à
l’eau des agents moussants.
Les moussant classiques sont : l’huile de pin ; consommation de 20 à 80 gramme par tonne
de minerais traité. Le crésol, provient de la distillation du goudron de houille. Il est plus
sélectif que l’huile de pin, consommation de 50 à 200 gramme/tonne.
3.3 Les déprimants
Modifient la surface des minéraux, afin de les rendre actifs avant l'ajout de collecteur, ces
corps augmentent l’action des collecteurs sur certains minéraux, ce sont surtout les sels qui
par double décomposition, donnent à la surface des minéraux une pellicule qui réagissant avec
les collecteurs. Par exemple ; une addition des sulfure de cuivre permet à l’éthylxanthate
d’agir sur la blinde.
Sont des réactifs influant sur le processus d’interaction des collecteurs, des déprimants et des
activant avec la surface minérale. Ils créent les conditions optimales pour une bonne action
des autres réactifs, ils sont destinés a ;
A précipiter les sels solubles qui nuisent à l’action des collecteurs (poisons de la
flottation) ; sels ferreux, ferriques, d’aluminium, etc…
A adapter le PH de la pulpe, ce qui a une grande influence sur le traitement. On utilise
la chaux, le carbonate de soude et l’acide sulfurique.
À l’entrée d’un circuit de flottation, on admet une pulpe minérale qui a subi des opérations
de préparation (Réacteur, conditionneurs)
Pour obtenir une bonne flottation est d’atteindre, par broyage, une libération convenable des
particules à flotter, le degré de broyage étant toujours un compromis entre les exigences
métallurgiques et économiques. La pulpe de flottation présente des concentrations massiques
en solides de 15 à 40 %, ce qu’il explique que les classificateurs est habituellement couplés
avec les broyeurs. Dans certains cas, il est nécessaire de deschlammer la pulpe avant de la
flotter, pour éviter le recouvrement des surfaces minérales par les ultrafines, phénomène
appelé adagulation (slime coating).
Cette condition consiste à travailler avec des particules solides de granulométrie adéquate.
En effet, pour que des bulles de diamètre compris généralement entre 0,1 et 1 mm puissent
entraîner les solides, il faut que ceux-ci soient suffisamment fins, généralement de dimension
inférieure à 300 µm, sauf dans des cas particuliers de particules de faible masse volumique
telles que celles des charbons. Cependant, les très fines particules de dimension inférieure à
10-15 µm, ont des difficultés à flotter à cause de leur faible énergie cinétique, insuffisante
pour se placer à la surface des bulles, ou de leur court-circuitage par entraînement direct dans
les rejets. De plus, elles libèrent facilement des ions, consomment en pure perte des réactifs,
sont responsables du phénomène d’adagulation, déjà cité, et augmentent la viscosité de la
pulpe. On remarque aussi que plus les solides sont divisés plus la sélectivité de l’adsorption
est faible et, lorsque leur surface est amorphisée, l’adsorption devient très difficile.
5. Cellule de flottation
Une fois que les particules sont rendues hydrophobes, elles doivent être mises en contact
avec des bulles de gaz, pour que les bulles puissent attacher à la surface. Si les bulles et les
surfaces ne sont jamais en contact, aucune flottation ne peut se produire. Le contact entre les
particules et les bulles peut être réalisé dans une cellule de flottation telle que celle
représentée schématiquement sur la figure qui suite (figure 1). La collision des
particules/bulles est affectée par les dimensions relatives des particules. Si les bulles sont
grandes par rapport aux particules, le fluide circulant autour des bulles peut balayer les
particules sans entrer en contact. Il est donc préférable que le diamètre des bulles est
comparable à celle diamètre des particules afin d'assurer un bon contact particule/bulle.