Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1 - Introduction
Les modes de traitement des vides, crées par la conduite des travaux miniers
souterrains, peuvent être divisés en trois classes : Maintien naturel de l’espace d’exploitation ;
Avec foudroyage des roches encaissantes. En réalité, suivant ce cas, il n y pas de
maintien de l’espace d’exploitation, seulement les roches foudroyées vont apaiser, dans une
certaine mesure, la pression qui s’exerce sur l’espace d’exploitation qui n’est que temporaire,
parce que, au fur et à mesure de l’avancement des travaux de dépilage, cet espace change de
position, et celle initiale sera comblé avec les roches foudroyées ; Avec soutènement artificiel
de l’espace d’exploitation fig.1.
Le maintien naturel de l’espace d’exploitation, est réalisé par suite de l’abandon d’une
certaine quantité des réserves du gisement des minéraux utiles sous formes de piliers de
protection, afin d’assurer une sécurité de la conduite des travaux miniers sous le toit nus. Le
control de la pression des terrains, est effectué suivant un calcul des dimensions exactes de la
largeur de l’espace d’exploitation, ainsi que les dimensions des piliers protecteurs et leurs
dispositions dans l’espace d’exploitation.
La largeur limite de l’espace d’exploitation, est déterminé soit analogiquement à
d’autre mine travaillant suivant les mêmes conditions géologiques ou bien sur la base d’une
modélisation physique et des calculs théoriques, qu’on doit obligatoirement vérifier dans les
conditions naturelles.
Lors d’une conduite des travaux miniers avec maintien naturel de l’espace
d’exploitation, les piliers de protections peuvent être abandonnés pour toujours ou bien
temporairement (ils seront dépilés dans une deuxième phase). Suivant la forme, les piliers
peuvent être de formes circulaires, rectangulaires, carrées, et elliptiques.
Fig.1 – Schéma des modes de traitement des vides crée par les travaux miniers.
a – avec maintien naturel ; δ- avec foudroyage du minerai et des roches encaissantes ; в –avec maintien
artificiel par un remblai ; τ – boisage ; ∂ - boisage et remblayage ; e – boisage et foudroyage. 1- pilier de
protection fractionné ; 2 – pilier de panneau ; 3 –roches foudroyées ; 4 –minerai abattu ; 5 – frontière du bloc
d’exploitation ; 6 –excavation de roulage ; 7 – excavation de soutirage.
1
Cours n 6- Traitement des vides crées par l’exploitation souterraine – Pr Hafsaoui Abdellah
3.1-Calcul des dimensions des piliers, lors de l’exploitation des gisements faiblement
inclinés et plateures.
Ou ;
Ss – surface de la section transversale des roches soutenues par un pilier, m2 ;
H – profondeur des travaux miniers, m ;
δ – poids volumiques des roches sus-jacentes, t /m3 ;
Kr – coef. de correction, tenant compte de la puissance ( hauteur)des roches qui s’exerce
sur le pilier de protection
* pilier long → Kr = 1 ;0 ; * piliers fractionnés constitués de roches dures → Kr = 0,6
– 0,8 ;
piliers fractionnés constitués de roches plus ou moins friables
→ Kr = 0,35 – 0,45 ;
Sp – surface horizontale de la section transversale d’un piler de protection, m2 ;
Kd – coef. de correction, tenant compte de la réduction des dimensions des piliers au fur et à
mesure de la conduite des travaux miniers.
* piliers fractionnés → Kd = 0,9 ; * piliers traversés par des excavations
minières, → Kd = (Ss – Sexc ) / Ss = (d – dexc )/ d
2
Cours n 6- Traitement des vides crées par l’exploitation souterraine – Pr Hafsaoui Abdellah
Où;
Sexc ,dexc – respectivement, surface de la section longitudinale, et la largeur de
l’excavation creusée dans le pilier de protection ;
δc – résistance limite à la compression des roches formant le pilier, t/m2 ;
Kf – coef. de correction, tenant compte du rapport de la largeur du pilier ( d ), et de sa
hauteur (h)
*si d≥h→ Kf = ( d / h )0,5 ; * s i d < h → Kf = d / h
Ks – coef. de correction ( coef. de réserve ) tenant compte, de la non-répartition uniformes
des contraintes qui s’exerce sur les piliers de protection.
* pour les piliers d’une durée de service indéterminé → Ks =3 -5 ;
* pour les piliers temporaires → Ks = 2 -3 ;
* Distance entre les axes de deux piliers voisins, m
Lap = A + d,
Où ;
Où ;
Aadm – largeur admissible de la chambre d’exploitation, m
Dans le cas de l’abandon des piliers de barrières, et afin que ces derniers puissent
supporter les charges qui s’exercent sur eux, ainsi qu’une possibilité de construction dans
leurs puissances des excavations minières, leurs largeurs « D » doivent être ≥ 20 m.
Notons, que les pertes minimums dans les piliers de protection, peuvent être obtenus
lorsque A = Aadm.
Suivant la largeur du panneau, lors du calcul, il faut arrondir le nombre de piliers de
protection soit par excès, soit par défaut ;
(A + d ) n + A = B – D ; (2)
Où :
B – largeur du panneau (distance entre les axes des galeries creusées dans les piliers de
panneaux), m ;
n – nombre de piliers de protection à l’intérieur du panneau.
Exercice d’application.
3
Cours n 6- Traitement des vides crées par l’exploitation souterraine – Pr Hafsaoui Abdellah
Solution :
Prenons, Kf = d /h = 1 => d = h= 5m
A= L – d = 13 – 5 = 8m
Cela veut dire, que si nous appliquons des piliers de forme carrée de surface 5 *5, ces
derniers peuvent être détruit, et la largeur de 8m ne nous permet pas de conserver la stabilité
de l’espace d’exploitation (il se produit un éboulement), ce qui nous pousse à abandonné la
valeur de
Kf =1 ; c’est pour cela, qu’il faut répéter les calculs avec une autre valeur de Kf :
A = L – d = 5,5 – 2,5 = 3m
Maintenant, nous avons obtenu que les piliers de protection de surface 2,5 x2,5 ne
soient pas détruits, mais la largeur entre eux qui est égale à 3m est beaucoup plus inférieure à
celle admissible, ce qui est néfaste pour les indices des travaux d’extraction.
Répétons encore les calculs avec une autre valeur de Kf :
L= d / √0,26 = 3,4m
4
Cours n 6- Traitement des vides crées par l’exploitation souterraine – Pr Hafsaoui Abdellah
A = 1,7 → d = 1,7m .
En appliquant une méthode graphique, nous pourrons déterminer la largeur du pilier
de protection tout en chassant la largeur admissible de la chambre d’exploitation, qui est
établis suivant une méthode analytique ou par analogie a d’autres mines Figure 3.
Dans notre cas, pour une largeur admissible de 5m, graphiquement nous obtenons un
pilier de largeur 3,5m, ce qui est admissible, car il vérifie la condition d ≥ 3m. Les pertes
suivant ce cas seront de 17,5 %.