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OPTION: Géotechnique
GRADE : Master 2
Les ouvrages souterrains se sont répandus avec les avancés de la technologie. Les voies ferroviaires
constituent une de ces premières applications. .) Cependant on distingue également des tunnels
routiers et ferroviaires, des galeries minières, des ouvrages hydrauliques et les ouvrages de stockages
des déchets radioactifs.
Vue l’enjeu et l’empileur de ces ouvrages, leur réalisation représente un travail délicat et dangereux, et
requiert beaucoup de soin et de compétence. En effet beaucoup d’accidents dus aux mouvements des
terrains sont observés. D’où la nécessité d’une étude pointue et d’une réalisation correcte.
Ce travail sera principalement axé sur l’étude de deux (02) cas de projets d’ouvrages souterrains.
I. PROJET CAS 1
Ennoncé :
Lors de l’exploitation d’un gisement métallifère, une excavation permanente doit être effectuée à une
profondeur de 47 mètres dans du granite. Ces études ont permis de déceler trois familles de
discontinuité F1 : N45-50SE ; F2 : N140-15NE et F3 : N115-60NE. La famille de discontinuité F1 a
une cohésion de 1,24 kPa et un angle de frottement mobilisable de 20° ; la famille F2 a une cohésion
de 1,24 kPa et un angle mobilisable de 27° ; pour la famille F3, la cohésion est de 2,15 kPa et l’angle
de frottement mobilisable de 35°. Les sections supportant les blocs ont les aires de 0,75 m² pour F1 et
F2 et de 2,5 m² pour F3. Les parois de l’excavation sont verticales et orientées N130. Des sondages
effectués en différents points du massif sont résumés par le log dont les dimensions des fragments en
mètres sont : 0,5 – 0,03 – 0,24 – 0,12 – 0,08 – 0,17 – 0,25 – 0,22 – 0,31 - 0,08.
Les discontinuités rencontrées sont ondulées, rugueuses ou irrégulières. Elles sont également serrées et
recimentées par de part du quartz. L’excavation se fait à sec, sans venues d’eau. On note aussi la
présence de zones de cisaillement individuelles en rocher sain.
Au cours de ces travaux, l’ingénieur chargé du projet fixe sa portée d’excavation à 7 mètres. Il soutient
que dans ces conditions, il pourra progresser en ne procédant qu’à des boulonnages locaux de quelques
rares blocs de volume 1,75 m3 de façon à atteindre un coefficient de sécurité de 3 pour les blocs dont
les faces font intervenir le plan F2 et de 2 lorsque F3 est face du bloc.
1
1. Estimation de la pression de piédroit (PP) de cette galerie minière
∑( > 10 )
= × 100
= × ×
Donc Q = 8.0445
Nous pouvons dire que la roche est de qualité moyenne
On a, = ×
Et = 9; = 3
√ ( . )
Ainsi donc, = ×
En effet, l’équivalent Support Ratio (ESR) est de ESR = 1.6 Car il s’agit d’une excavation permanente
vue d’exploitation minière. De ceci, la portée maximale d’excavation sans soutènement est donnée par
. .
la relation é . =2 = 2 × 1.6 × 8.0445 .
Ainsi, nous avons é . = .
Donc l’hypothèse sur la portée d’excavation de 7m de l’ingénieur est justifiée car elle garantit une non-
nécessitée apparente de soutènement lors de l’excavation. Ceci est d’autant plus justifié que pour une
2
é
portée de 7m, nous avons une dimension équivalente de = = .
= 4.375 montrant dans
On admet que la charge maximale admise est 1.5 Ib (avec 1 Ib = 9964 N) et un boulonnage
perpendiculaire à la surface de glissement.
Le nombre de boulons est donné par la relation :
( − )−
=
( + )
Ainsi nous avons le tableau récapitulatif ci-après :
Angle de Nbre
Pendage Cohésion Angle sécurité Aire
Discontinuité Orientation frottement Boulons
c (Pa) (°) S A(m²)
(°) (N)
F1 N45-50SE 50 1240 20 93,8 1 0,75 1,6253094
F2 N140-15NE 15 1240 27 75,2 3 0,75 0,2694371
F3 N115-60NE 60 2150 35 33,2 2 2,5 2,3272252
Enoncé :
Soit un tunnel de rayon 5 mètres creusé dans un massif présentant une pente. Le comportement de la
roche est élastoplastique parfait et on dimensionne en considérant l’épaisseur maximale du terrain.
L’altitude du terrain à l’entrée du tunnel est de 45 mètres et la longueur de l’ouvrage est de 300 mètres.
On se place dans les conditions de piédroit. L’épaisseur du terrain à la sortie du tunnel est de 290
mètres. La roche présente les caractéristiques suivantes :
E = 1000 MPa ; = 0.28 ; C = 1 MPa ; = 25 kN/m3 ; = 30° et = 0°
On a : = =3
3
= ℎ = 0.025 × 290 = 7.25
2
= = 3.464
1−
1
= −1+ = 0.6194
+1
Le ration rayon de plasticité/rayon du tunnel est de :
2 ( − 1) +
=
+ 1 (1 − )( − 1) +
Pour un comportement élastoplastique parfait, dans le domaine plastique = 1 et :
= .
= .
= .
La contrainte d’apparition de la plasticité est donnée par : = (1 − )−
= (1 − ) = .
Ainsi donc : = .
Tout ceci correspondant à une déformation totale de = + = .
. .
Ainsi, nous avons les points A .
,B .
et C .
4
Figure 1: Courbe de comportement du massif: Contraintes en ordonnées (MPa) fonction des
Déplacements (mm) en abscisses.
3
= 0.25 + 0.75 1 − = 0.60234
3 +4
Pression de pose du soutènement :
= (1 − ) = .
Déplacement à la pose du soutènement
= = 0.60234 × 28.6
= .
4.2) Courbe de comportement du soutènement
Contrainte ultime de soutènement :
On a, 6 × = 1.2 < =5
Donc, = = .
En effet, = +
× .
Or = ( )
= ( ( . ) )
= 416.6667
Ainsi, = 0.017227 + .
× 0.8 = 0.026827
5
Donc = .
. .
De ceci nous avons les points suivants de la courbe de confinement : D et E .
.
Comportement du massif
Confinement
4.3) Interprétations
Nous déduisons qu’il n’y a pas d’équilibre car les courbes de confinement et du comportement du
massif ne se coupent pas.
Le soutènement est sous-dimensionné.
4.4) Commentaires sur les conditions de voûte
En effet, la pression de confinement est dotée de 2 composantes dont une initiale et une autre
gravitaire( ). Cette dernière correspond à la stabilité de la zone décomprimée et à la limite de la
zone plastique. Pour une position en piédroits = 0 contrairement à une position en voûte
= ( − ) = 25 × (8.05133 − 5) = . .
Ceci se traduit dans le cas de voute par une translation de la zone de comportement plastique en
piédroit d’une valeur de pression gravitaire = 76.28325 avec une augmentation d’instabilité
du massif.
En conclusion en voûte le massif est plus instable qu’en piédroit par diminution de zone élastique du
massif par translation de valeur du domaine plastique.
Donc il n’y a également pas d’équilibre en voute comme en piédroit.
6
CONCLUSION
En définitive, nous avons pu de part ces projets tirez 02 enseignements principaux à savoir :
- Du projet 1, Il n’y a toujours lieu de stabiliser le massif (boulonnage, soutènements,…) malgré la
stabilité apparente qui pourrai être enregistré lors des études de site car le risque zéro n’existe pas.
- Du projet 2, les instabilités en voûte sont aprioris toujours plus élevée qu’en piédroits ceci par
l’existence d’une pression gravitaire.