Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
première étape d’analyse du potentiel de liquéfaction d’un site est d’étudier la susceptibilité à
la liquéfaction du sol en place. La susceptibilité à la liquéfaction d’un sol est évaluée de
manière qualitative en prenant en compte :
L’historique de liquéfaction du site ;
La géologie du site ;
La composition granulaire du sol ;
Les paramètres d’état du sol (indice des vides ….) ;
La sismicité.
1.1.4 Sols potentiellement liquéfiables
La présence de sable, silt ou grave peu compact rend la liquéfaction potentielle.
La présence d’un fort compactage donnant à tout matériau pulvérulent une densité relative
supérieure à 75% rend la liquéfaction improbable. A contrario, la présence de sables, silts ou
graves dotées d’une compacité faible, à savoir une densité relative inférieure à 50%, signifie
un risque fort de liquéfaction.
La liquéfaction apparaît dans les sols fins non cohérents. Pour les sols très fins, les liens
cohésifs entre les grains empêchent la liquéfaction. Pour les sols très perméables, tels que
les graviers, la forte perméabilité permet une dissipation rapide des pressions interstitielles.
Les règles parasismiques françaises fixent les conditions granulométriques des matériaux
susceptibles de se liquéfier :
Matériaux saturés ;
D10, D50, D60 et D70 étant les diamètres correspondant aux pourcentages de passants
(analyse granulométrique) et « Ip » l’indice de plasticité du matériau.
Barrage Koudiat Borna-Evaluation du risque de liquéfaction-SPT
CRR
Fs=
CSR
1.2.2 Rapport de contrainte cyclique de cisaillement « CSR »
Le rapport de contrainte cyclique de cisaillement « CSR » est le rapport de la contrainte de
cisaillement générée par chaque secousse sur la contrainte effective verticale initiale. Il est
calculé par une relation analytique en fonction de la profondeur, de la densité et de l’ampleur
du séisme en supposant le terrain naturel plat. En d’autres termes, « CSR » est la contrainte
de cisaillement cyclique horizontale moyenne dans une couche « τav » normalisée par rapport
à la contrainte effective verticale due au sol sus-jacent « σ’vo ». Elle est exprimée en fonction
de l’accélération maximale « amax » en surface et d’un coefficient de profondeur « rd » par la
formule suivante :
Avec :
σvo / σ’vo : rapport des contraintes totales et effectives dans le sol à une profondeur
donnée ;
Avec :
CRR7.5 : résistance cyclique au cisaillement, habituellement évaluée pour un séisme
de magnitude 7,5. Ce paramètre dépend des caractéristiques mécaniques du sol ;
Le facteur « CM » (noté également « MSF ») a été développé pour inclure les effets du
nombre de cycles croissant avec la magnitude. Il a fait l’objet de nombreuses évaluations.
La forme la plus utilisée aux USA (NCEER 96-98) est présentée dans la figure suivante :
Barrage Koudiat Borna-Evaluation du risque de liquéfaction-SPT
1 ( N 1 )60 cs 50 1
CRR7 . 5 = + + −
34−( N 1 )60 cs 135 ( 10×( N 1 )60 cs + 45 ) 200
2
Les valeurs de « N » obtenus par l’essai « SPT » doivent ainsi être corrigées par les
coefficients suivants :
( N 1 )60=N×C N ×C E×C B ×C R ×C S
Avec :
CN : coefficient de correction pour tenir compte de la pression de confinement :
C N =min
(√ Pa
σ 'v0
; 1,7
)
Où Pa = 100 kPa ;
La valeur de (N1)60 est ainsi corrigée pour tenir compte de l’influence du pourcentage des
fines « Fc » dans le sol, selon la formule suivante :
Barrage Koudiat Borna-Evaluation du risque de liquéfaction-SPT
( N 1 )60 cs =α + β × ( N 1 )60
Les paramètres α et β sont donnés par les formules suivantes :
FC ≤5 %→α =0 et β=1
190
1. 76−
F 2 FC 1. 5
35 %≤FC →α =5 et β=1 .2
Pour les calculs, on considère un facteur « FC » inférieur à 5%, ce qui se place du côté
sécuritaire puisque les liens cohésifs entre les grains des fines empêchent la liquéfaction.
Dans ce cas, nous avons( N 1 )60 cs =( N 1 )60.
On note également que lorsque le paramètre ( N 1 )60 est supérieur à la valeur de 30, le risque
de liquéfaction n’est pas posé.
CRR
Fs= ≥1.50
CSR
Barrage Koudiat Borna-Evaluation du risque de liquéfaction-SPT
Le tableau ci-dessous présente les corrélations entre les valeurs des essais « SPT » et les
valeurs des essais pressiométriques (travaux de H. GONIN et P. VANDANGEON).
Séisme de projet
On note l’étude sismotectonique et d’évaluation de l’aléa sismique réalisée dans le cadre des
présentes études d’APD conduit à retenir une accélération maximale au sol de 0.303 x g,
correspondant au Séisme de Base d’Exploitation « SBE » pour une période de retour de
5000 ans, et pour la condition standard d’un sol rocheux.
L’accélération sismique « amax » considérée dans les calculs du rapport « CSR » est
l’accélération maximale atteinte à la surface du sol, ce qui incite à prendre en compte la
nature du sol par l’intermédiaire du paramètre de sol « S ».
Les valeurs de ce paramètre, résultant de la classe de sol, au sens de l’Eurocode 8 « Calcul
des structures pour leur résistance aux séismes », dans sa partie 1, sont données par le
tableau suivant :
Le tableau ci-dessous indique les différentes classes de sols selon quelques paramètres
d’essais géotechniques in situ.
Barrage Koudiat Borna-Evaluation du risque de liquéfaction-SPT
Vu le manque de résultats concernant les essais« SPT », on adopte dans la présente étude
les facteurs correcteurs suivants :
C N =min
(√ Pa
σ 'v0
;1,7
) ; CE=1 ; CB = 1 ; CR = 1 ; CS = 1 Où Pa = 100 kPa.