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ECOLE SUPÉRIEURE POLYTECHNIQUE

Institut Supérieur des Métiers du Bâtiment, des Travaux Publics et de l’Urbanisme ( ISM-BTPU)

14/12/2020

1/23 Base de la Géotechnique

CHAPITRE 0 : INTRODUCTION

Enseignant : Med Mahmoud ABDEL WEDOUD


2/23 La géotechnique dans votre cursus

Base de la
géotechnique

Matériaux
granulaire Hydraulique

Connaissance des
matériaux
Introduction générale La géotechnique dans les textes

3/23 LA GÉOTECHNIQUE DANS LES TEXTES, DANS LE PROJET DE CONSTRUCTION

La géotechnique selon LE DICTIONNAIRE PROFESSIONNEL BU BTP

La géotechnique est l’étude des propriétés physiques et mécaniques des sols et des roches soumis
aux actions des constructions

La géotechnique selon la norme NFP94-500 ( novembre 2013)


La géotechnique est l’ensemble des activités liées aux applications de
 La mécanique des sols
 La mécanique des roches
 La géologie de l’ingénieur
Elle englobe l’étude des propriétés géotechniques des sols et de l’interaction entre :
 L’ouvrage objet de la prestation (du fait de sa réalisation et/ou de son exploitation, et
 Les terrains et les ouvrages environnants
.
Introduction générale La géotechnique dans le projet de construction

4/23 LES SPÉCIFICITÉS DE L’APPROCHE GÉOTECHNIQUE

Le projet de construction
1 Sol : matériau naturel
Ingénierie des structures
Caractéristiques très variables
( taille des grains de 1 mm à 1m)
Jugement sur l’aspect superficiel du sol
insuffisant.

2 Reconnaissance partielle du site


volume de sol reconnu très inférieur au
volume de sol concerné par le projet

3 Chaque ouvrage est unique

Géotechnique nécessité d’adapter les investigations


géotechnique au projet
Objectif : Déterminer le comportement du sol
à toutes les phases du projet
Introduction générale La géotechnique dans le projet de construction

5/23 LES SPÉCIFICITÉS DE L’APPROCHE GÉOTECHNIQUE

L’ERREUR PEUT ÊTRE TRÈS COUTEUSE EN PERSONNES ET EN BIEN !

Effondrement mur de soutènement

Tour de pise
Tour de pise
Introduction générale La géotechnique dans le projet de construction

6/23 LES SPÉCIFICITÉS DE L’APPROCHE GÉOTECHNIQUE

L’ERREUR PEUT ÊTRE TRÈS COUTEUSE EN PERSONNES ET EN BIEN !


Introduction générale La géotechnique dans le projet de construction

7/23 Les moyens de la géotechnique

1. La documentation géologique ( coupes , sondage , cartes )

2. L’observation des ouvrages existants

3. Le prélèvement et l’analyse des sols en laboratoire

4. La reconnaissance in situ ( essais )

5. La modélisation( physique ou mathématique)


Introduction générale La géotechnique dans le projet de construction

8/23 Les missions d’ingénierie géotechniques (2/7)

A chaque phase du projet ,sa mission géotechnique ( NF P 94-500, novembre 2013)


Objectif : Maîtrise des risques géotechniques

Définition d’un enchaînement de 5 missions d’ingénierie géotechnique :


Introduction générale La géotechnique dans le projet de construction

9/23 Les missions d’ingénierie géotechniques (3/7)

 Mission G1: Phase étude de site (ES)

• A lancer avant l’étude préliminaire ou l’esquisse du projet

• Définition d’un modèle géologique préliminaire

• 1er identification des risques majeurs.

Mission pouvant être basé sur l’expérience du géotechnicien et sur une étude bibliographique

( sans sondage).

 Mission G1: Phase Principes généraux de construction ( PGC)


 Réalisation d’investigations géotechniques avec un maillage lâche -> précision du contexte géologique

 Propose des principes généraux de construction des ouvrages géotechniques (orientation des solutions de
fondation, faisabilité des dallages, problématique de terrassement, présence d'eau, ...)

Investigation insuffisantes pour le pré-dimensionnement des ouvrages.


Introduction générale La géotechnique dans le projet de construction

10/23 Les missions d’ingénierie géotechniques (4/7)

Mission G2: Etude géotechnique de conception


 Mission G2 :Phase avant projet ( AVP)

Etudier les solutions envisageables ( ébauche dimensionnelle ,principe de construction et 1er approche des
quantités)

 Mission G2 Phase Projet ( PRO)

Déterminer les caractéristiques géotechnique

Etablir les notes technique sur les choix constructifs ( dossier complet de définition des ouvrages ) et donner le
principe de maintenance des ouvrages

 Phase DCE/ACT

Rédiger les notes technique nécessaire à la consultation des entreprises , analyse des offres (et variantes )des
entreprises ( prix ,hypothèses , exécution , dimensionnement …)
Introduction générale La géotechnique dans le projet de construction

11/23 Les missions d’ingénierie géotechniques (5/7)

Mission G3: Etude et suivi géotechnique d’exécution

( à la charge de l’entreprise)
 Etude:

Analyser, dans le détail, la conception des ouvrages géotechniques a faire en amont des travaux et
s’achève après avis de ceux en charge de la mission G4

 Suivi :

Vérifier la conformité et constituer le dossier des ouvrages nécessaires à leur exploitation.


Introduction générale La géotechnique dans le projet de construction

12/23 Les missions d’ingénierie géotechniques (6/7)

Mission G4: Supervision géotechnique d’exécution

( à la charge du maitre d’ouvrage )


 Etude:

S’assurer de la conformité avec les objectifs du projet + avis sur la pertinence des hypothèses
(dimensionnement ,caractéristiques employées,…)

 Suivi :

Intervenir ponctuellement sur le chantier pour vérifier les similitudes entre comportement prévu et
comportement observé +avis sur DOE et DIUO
Introduction générale La géotechnique dans le projet de construction

13/23 Les missions d’ingénierie géotechniques (7/7)

Mission G5: Diagnostic géotechnique


Etude d’éléments géotechnique spécifiques.

Réalisable à tous les stades d’avancement d’un projet ou pour un ouvrage existant, avec ou sans
désordre

Si désordre , identifier les causes et proposer des mesures de stabilisation ou de réparation


Introduction générale La géotechnique dans le projet de construction

14/23
Introduction générale La géotechnique dans le projet de construction

15/23
Introduction générale La géotechnique dans le projet de construction

16/23 Les moyens de la géotechnique


17/23
Introduction générale Contenu de ce module

18/23 CONTENU DE CE MODULE

Comprendre et quantifier les effets de l’eau


Problème spécifique à la présence de l’eau

Cas1

Cas2

Cas3

Le sol est-il porteur ???


Contraintes limites
Introduction générale Contenu de ce module

19/23 CONTENU DE CE MODULE

 Ensemble des eaux comprises dans un milieu granulaire saturé


ou dans une roche fissurée sautée
Introduction générale Contenu de ce module

20/23 CONTENU DE CE MODULE

Comprendre et quantifier les CONTRAINTES

 Contraintes avant la construction?


 Contraintes après la construction
 Qui reprends les charges ? Les grains?,
L’eau ? Les deux ?

Le sol est-il porteur ???


Contraintes limites

 Cours 3 : Contraintes dans les sols, notions de contraintes totales et effectives


 Cours 3 : Calcul des accroissements des contraintes dus aux ouvrages
Introduction générale Contenu de ce module

21/23 CONTENU DE CE MODULE

Comprendre et quantifier les DÉPLACEMENTS( Tassements)


 POURQUOI?

Tassement
 DE COMBIEN?
 EN COMIBN DE TEMPS ?

Déplacements
admissibles ou
préjudiciables ??

 Origine des déplacements et un moyen expérimental de les estimer


 Calcul des déplacements et méthodes pour les accélérer
22/23 Contenu de ce module

I. Introduction générale

II. Comportement et action de l’eau dans le sol

III. Origine des déplacements et un moyen expérimental de les estimer

IV. Contraintes dans les sols, notion de contraintes totales et effectives -Calcul
des accroissements de contraintes dus aux ouvrages

V. Calcul des déplacement et méthodes pour les accélérer



Merci pour votre attention


Prochain cours le 05/12/2020
CHAPITRE : Comportement et action de l’eau dans les sols
ECOLE SUPÉRIEURE POLYTECHNIQUE
Institut Supérieur des Métiers du Bâtiment, des Travaux Publics et de l’Urbanisme ( ISM-BTPU)

03/01/2021

1/19 Base de la Géotechnique


CHAPITRE 1 HYDRAULIQUE DES SOLS

Enseignant : Med Mahmoud ABDEL WEDOUD


Hydraulique des sols Notions d’hydraulique des sols

2/24 Introduction

Nous avons jusqu’à présent considéré l’eau interstitielle comprise dans les pores du sol comme étant
à l’état stationnaire . Dans ce chapitre l’accent sera mis sur les mouvement de l’eau dans les sols

La perméabilité est le paramètre clef caractérisant l’écoulement de l’eau dans les sols.

Pour introduire ce paramètre nous seront amenés à définir au préalable un certains nombre de
notions telles que la vitesse fictive ,la charge hydraulique ou bien le gradient hydraulique.

.
Hydraulique des sols Notions d’hydraulique des sols

3/24 Hypothèses et définitions

Hypothèses de bases

L’étude de l’écoulement de l’eau dans les sols repose sur les deux hypothèses suivantes:

 Le sol est saturé

 L’eau est les grains sont incompressibles

De plus nous traiterons ce cours uniquement du cas des régimes permanents, c’est-à-dire des écoulement
stabilisés pour lesquels la vitesse et la pression de l’eau en tous points du massif sont indépendantes du temps
( par opposition on appelle régime transitoire un régime non stabilisé où la pression et la vitesse de l’eau
varient avec le temps).

.
Hydraulique des sols Notions d’hydraulique des sols

4/24 Vitesse de l’eau dans les sols (1/2)

L’eau qui s’écoule dans un sol circule dans les interstices entre les grains qui forment des canaux

de tailles variables. Les trajectoires réelles des filets liquides sont assez tortueuses ( fig1a) et il

n’est pas possible de définir les vitesses réelles de l’eau

Comme on s’intéresse essentiellement au mouvement global du fluide on définir des trajectoires

fictives rectiligne ( fig1-b,c) et des vitesses moyennes


Hydraulique des sols Vitesse de l’eau dans les sols

5/24 Vitesse de l’eau dans les sols ( 2/2)

(a) Illustration de la vitesse réelle de l’eau


s’écoulant à travers un sol; (b & c)
hypothèse d’un milieu homogène où les filets
d’eau sont rectilignes pour la définition de la
vitesse fictive (vitesse de Darcy).

Pour les calculs on définit la vitesse fictive moyenne ( ou vitesse de Darcy ) =

Ou q est le débit de l’eau s’écoulant dans un tube de sol au travers d’une surface d’aire totale S( grains +vides) telle
que défini sur la fig. 1-b
Hydraulique des sols Charge hydraulique et perte de charge

6/24 Charge hydraulique et perte de charge (1/3)

Charge hydraulique

La charge hydraulique représente l’énergie d’une particule fluide de masse unité. On évalue la charge hydraulique

hM en un point M par l’équation de Bernouille : ℎ = + + Où:

 est la vitesse au point M,

 est la pression de l’eau en M, ici est directement mesuré par la hauteur d’eau dans un tube piézométrique

 ZM altitude du point M par rapport à un plan de référence

 g : est l’accélération de la pesanteur


La charge hydraulique s’exprime en hauteur de colonne d’eau ( hauteur )

Dans les sols la vitesse d ’eau est généralement faible et le terme ( représentant l’énergie cinétique de l’eau ) et alors
négligeable par rapport aux autres termes +

( correspondant à l’énergie potentielle de l’eau ). On utilise donc en générale l’expression suivante ℎ = +


Hydraulique des sols Charge hydraulique et perte de charge

7/24
Hydraulique des sols Charge hydraulique et perte de charge

8/24 Charge hydraulique et perte de charge (2/3)

Mesure de la charge hydraulique en un point : Le


piézomètre

Dans le tube piézométrique tel que représenté sur la


figure 1 il y a équilibre hydrostatique entre A et A’ ( A’
se trouve sur la surface de l’eau )

ℎ =ℎ = + = +

Or en A’, = 0, d’où ℎ = ; l’altitude du niveau


d’eau dans le piézométrique indique donc la charge
hydraulique en A

Par ailleurs on a aussi = ( − )

Donc la hauteur d’eau entre A et A’ nous renseigne sur


la pression d’eau d’eau en A .
Hydraulique des sols Charge hydraulique et perte de charge

9/24 Charge hydraulique et perte de charge (3/3)

Perte de charge

 Dans le cas de l’écoulement d’un fluide parfait (incompressible et non visqueux) dans un sol, la charge
reste constante entre deux points le long de l’écoulement.

 Dans le cas de l’eau qui a une viscosité non nulle, il y a interaction (frottement) de l’eau en circulation avec
les grains du sol engendrant une dissipation d’énergie ou de charge. On constate alors entre deux points le
long d’un écoulement une perte de charge

La perte de charge ∆h subie par l’eau circulant depuis un point A vers un point B est égale à

∆ℎ = ℎ − ℎ Un exemple de calcul est donné sur la figure 1

Remarque : La charge hydraulique est une valeur relative, l’altitude étant une fonction de la position du
plan de référence, elle est donc définie à une constante près. Cela ne pose pas de problème car c’est la
variation (perte) de charge entre deux points qui est le paramètre fondamental (et non sa valeur absolue en
chacun des points).
Hydraulique des sols Gradient hydraulique

10/24 Gradient Hydraulique

Le gradient hydraulique i se définit comme la perte de charge par unité de longueur d’écoulement.
Sur la figure 1 la distance que parcours l’eau pour aller du point A au point B est notée LAB,

le gradient hydraulique correspondant est alors donné par


=
Hydraulique des sols Loi de Darcy

11/24 Loi de DARCY

La loi de Darcy est la loi fondamentale de l’hydraulique des sols. Cette loi expérimentale exprime que la
vitesse fictive v de l’eau et le gradient hydraulique i sont proportionnels : v = k : i

Le coefficient k est le coefficient de perméabilité (ou simplement « la perméabilité »), sa dimension est celle
d’une vitesse. Il permet de quantifier la perméabilité des sols : un sol très perméable aura un coefficient
élevé, tandis qu’un sol peu perméable aura un coefficient faible
Des ordres de grandeur de k sont donnés dans le tableau ci-dessous

(à titre indicatif : pour k = 10-8 m/s, v = 30 cm/an pour un gradient hydraulique unitaire!).
Hydraulique des sols Loi de Darcy

12/24 Loi de DARCY

 C’est une loi expérimentale: écoulement d’eau à travers un sol

 Exprime la proportionnalité entre la vitesse d’écoulement et le gradient hydraulique

 Valable pour les faibles vitesse ( écoulement laminaire )

 Ecoulement unidimensionnel v=k*i

Facteurs d’influence : La perméabilité du sol à l’eau dépend de:

- Forme, dimensions et arrangement des grains

- Indice des vides

- Gradient hydraulique

- Cheminement des vides à travers le sol

- Température et caractéristiques propres au fluide telles que la densité et viscosité


Hydraulique des sols Mesure de la perméabilité

13/24 Ordre de grandeur du coefficient de perméabilité des sols


14/24 ∆
=
Hydraulique des sols Mesure de la perméabilité

15/24 Mesure de la PERMÉABILITÉ : Essais de laboratoire

PERMÉAMÈTRE À CHARGE CONSTANTE

L’essais consiste à mesurer la quantité d’eau recueillie pendant un certain temps en maintenant le niveau
d’eau constant

Cet essai est utilisé dans le cas des sols présentant une perméabilité élevée (k > 10-5 m/s).

1. Un échantillon de sol est placé dans un perméamètre tel que présenté sur la figure 2
Une perte de charge constante ∆h provoque l’écoulement de l’eau du haut vers le bas à travers le sol.

2. On détermine le débit d’eau q en recueillant un volume d’eau V en un temps donné t (q = V/t).

3. Connaissant la longueur de l’échantillon L et sa section S, on peut calculer le coefficient de


perméabilité k en se servant de l’équation de Darcy :
Hydraulique des sols Mesure de la perméabilité

16/24 Essais de laboratoire: Perméabilité à charge constante

= ∗ ⇒ ∗ = ∗ ∗ ⇒ = ∗ ∗ ⇒ =

∆ ∗
Or = et = donc finalement k est déduit de la relation =
∆ ∗ ∗

 V = quantité d’eau collecté pendant l’intervalle de temps t

 q =débit total à travers l’échantillon S

 S = aire de l’échantillon de la coupe section horizontale

 L = Longueur ( hauteur de l’échantillon

 ∆ = (Perte de) charge constante


Hydraulique des sols Mesure de la perméabilité

17/24 Essais de laboratoire: Perméabilité à charge constante

Application :
Nous allons dans cette application exploiter les résultats du
Perméamètre à charge constante pour calculer la perméabilité k
 Longueur de l’échantillon : L=30cm
 Section de l’échantillon :S= 177 cm²
 Perte de charge hydraulique constante : ∆h = 5cm
 Volume d’eau récupéré dans l’éprouvette durant 5 mini = 350 cm3

Solution
∗ 350)(30
= = = 3.95 ∗ 10 ⁄
∗ ∆ℎ ∗ 177)(50)(5)(60
Hydraulique des sols Mesure de la perméabilité

18/24 Essais de laboratoire: Perméamètre à charge variable

Cet essai est utilisé dans le cas des sols présentant une faible perméabilité ( < 10 / )

Et pour lesquels l’essai à charge constante serait trop long compte tenu du faible débit. Lors de cet
essai l’écoulement à traverser l’échantillon de sol à pour cause une perte de charge qui décroit dans le
temps. En effet l’eau provient d’un tube de petite section s

Au cours de l’essai le niveau d’eau dans le tube baisse .


On mesure alors le temps t pour que le niveau d’eau descende
d’un niveau h1 à un niveau h2 .

Perméamètre à charge variable


Hydraulique des sols Mesure de la perméabilité

19/24 Essais de laboratoire: Perméabilité à charge variable

En utilisant les notations de la figure avec le plan de référence situé au niveau d’entrée
de l’échantillon, il vient pour un temps intermédiaire :

 En A ℎ = + = +0

 En B : ℎ = + =0+

 Perte de charge : ℎ − ℎ = − =ℎ

 Gradient hydraulique : =

 Débit : = ∗ = ∗ ∗
Hydraulique des sols Mesure de la perméabilité

20/24 Essais de laboratoire: Perméabilité à charge variable

De plus, au cours d’un intervalle de temps , le volume d’eau traversant l’échantillon est égal à la perte du

volume d’eau dans le tube : = ∗ =− ∗ ℎ

La perméabilité s’exprime alors : . . . =− .

. ℎ
=−

. ℎ
=
. ℎ
Hydraulique des sols Mesure de la perméabilité

21/24 Mesures in situ

L’inconvénient des mesures en laboratoire est d’opérer sur de petits échantillons qui ne constituent pas
nécessairement une bonne représentation de la perméabilité moyenne d’un sol, ce dernier pouvant être
très hétérogène.

Il existe plusieurs méthodes pour déterminer la valeur du coefficient de perméabilité sur le terrain. A titre
d’exemple, l’une d’entre elle exige un régime d’écoulement permanent : c’est l’essai Dupuit.
Il consiste à forer un puits dans le sol jusqu’au niveau situé au-dessous de la nappe et à pomper avec un
débit constant Q jusqu’à ce que l’on ait atteint un régime permanent (Fig.1).

On peut alors montrer que : = ( )

où r est le rayon du puits, R le rayon du cercle au-delà duquel la nappe d’eau n’est pas rabattue par
l’action du pompage. H est la hauteur initiale de nappe d’eau, et h la hauteur d’eau dans
le puits lorsque le régime permanent de pompage est atteint.
Hydraulique des sols

22/24 Mesures in situ


23/24 La perméabilité équivalente

Merci pour votre attention


ECOLE SUPÉRIEURE POLYTECHNIQUE
Institut Supérieur des Métiers du Bâtiment, des Travaux Publics et de l’Urbanisme ( ISM-BTPU)

05/01/2021

1 Base de la Géotechnique
CHAPITRE 2 CONTRAINTES DANS LES SOLS
Contraintes dans les sols( totales et effectives)-Accroissements de contraintes relatifs aux
charges de remblais et de fondation superficielles
Enseignant : Med Mahmoud ABDEL WEDOUD
Contraintes dans les sols Notions d’hydraulique des sols

2 Démarche de ce chapitre

1. Introduction

2. Calcul des contraintes dans les sols

3. Calcul des contraintes dues aux surcharges


Contraintes dans les sols Introduction

3 Notion de contraintes

Soit un solide à la surface duquel s’exercent des forces

En coupant ce solide par un plan fictif (P), l’élément de surface «δS», autour du point « M »sur la
surface « S »,est soumis à une force ( Fig. 1)

La contrainte au point « M » est le vecteur ⃑ = cette contrainte se décompose en une contrainte

normale et une contrainte tangentielle

Fig 1
Contraintes dans les sols Notions d’hydraulique des sols

4 Notion de contraintes

En mécanique des sols, pour déterminer l’état de contraintes autour d’un point « M » dans le sol, il suffit
de connaître les composantes des forces s’éxerçant sur les faces d’un paraléllipipède centré autour du
point « M » et dont les arêtes sont parallèles aux axes Ox, Oy, Oz. L’état de contraintes au point M est
défini par une matrice symétrique appelée tenseur de contraintes :

σ τ τ
σ= τ σ τ
τ τ σ
Contraintes dans les sols Contraintes dans les sols

5 1. Contraintes dans les sols

Les phases liquides et solides sont caractérisées par des lois de comportement différentes.
C’est la phase solide (ou squelette granulaire), qui est responsable des déformations du
sol, et de sa résistance mécanique au cisaillement. La phase liquide (l’eau) est incompressible et ne présente aucune
résistance au cisaillement.

Aussi, pour pouvoir décrire la comportement (ou réponse) d’un sols soumis à une sollicitation mécanique, il faut
distinguer la partie de la sollicitation mécanique reprise par le squelette solide, de celle supportée par l’eau. On
introduit de ce fait la concept de contrainte effective, selon lequel la contrainte effective est la seule variable de
contrainte qui gouverne la réponse mécanique de la phase solide (ou autrement dit, du squelette granulaire).
La contrainte effective est définie à partir de la contrainte totale, et de la pression d’eau
interstitielle.
Contraintes dans les sols Contrainte totale

6 1.1 Contrainte totale

1.1 Contrainte totale

1.2 Contrainte effective

1.3 Contrainte réelle –Principe de superposition

1.4 Contrainte naturelle ou géostatique

1.5 Contrainte due aux surcharges


Contraintes dans les sols Contrainte totale

7 1.1 Contrainte totale

Dans un massif de sol saturé, si on considère le sol de manière globale (sans distinguer la phase solide et la phase liquide),
les contraintes correspondent alors aux contraintes totales.
Les contraintes totales ainsi définies ne permettent pas d’étudier complètement le comportement du sol (la
compressibilité, le cisaillement, ...). En effet, les deux phases du sol (grains
solides et eau) n’obéissent pas à la même loi de comportement.
Notation, composantes de la contrainte totale :
σ (contrainte normale à la facette considérée),
τ (contrainte tangentielle à la facette considérée).
Contraintes dans les sols Contrainte effective

8 1.2 Contrainte effective- Postulat de Terzaghi

L’idée de séparer les contraintes pour chaque phase revient à Terzaghi (au début des années 1920) qui a
postulé l’« existence » de contraintes, dites contraintes effectives qui gouvernent le comportement du
squelette granulaire seul.
Notation, composantes de la contrainte effective : σ’, τ’.

Il n’y a pas de mesure directe des contraintes effectives, elles sont déduites de la relation
suivante : = −

où u est la pression interstitielle (pression hydrostatique) de l’eau.


Contraintes dans les sols Contrainte verticale

9 Contrainte sur une facette horizontale

 Cas d’un massif de sol homogène


Considérons un massif de sol sec ou humide (non saturé) homogène de poids volumique
, à surface libre horizontale et en équilibre sous l’action de son propre poids.

Contrainte sur une facette horizontale dans un sol homogène.


Contraintes dans les sols Contrainte verticale

10 Contrainte sur une facette horizontale

 On démontre, en considérant l’équilibre d’une colonne de sol au-dessus de la facette, que la contrainte sur une facette
horizontale à la profondeur h est verticale (perpendiculaire à la facette) et est égale à : = ∗ℎ

 Dans le cas d’un sol saturé, si la nappe affleure à la surface du sol, le même raisonnement
conduit à : = ∗ℎ

dans le cas (sol saturé), l’eau est en équilibre hydrostatique et exerce une pression u sur la facette égale à : = ∗ ℎ.
La contrainte est donc une contrainte totale qui contient à la fois l’action de l’eau et l’action du squelette granulaire.

La contrainte effective transmise par le squelette granulaire est alors :

Contrainte sur une facette horizontale dans un sol homogène.


Contraintes dans les sols Notions d’hydraulique des sols

11

 Cas d’un sol stratifié

Dans le cas d’un terrain constitué de plusieurs couches de sol horizontales d’épaisseur hi
et de poids volumiques , la contrainte qui s’exerce sur une facette horizontale en M
a pour expression :

sol stratifié à surface horizontale.


Contraintes dans les sols Présence d’une nappe

12 Présence d’une nappe d’eau

A la base de la coupe de sol donnée sur la figure 3.4 :


— la contrainte totale verticale a pour valeur : = ∗ℎ+ ∗ℎ
— la pression interstitielle a pour valeur : = ∗ℎ
— la contrainte effective verticale a pour valeur :

Sol avec la présence d’une nappe d’eau.


Contraintes dans les sols Exemple

13 Exemple

Traçons les diagrammes de variation de , ′ en fonction de la profondeur

Diagrammes de Variation des contraintes totales, effectives et


interstitielles en fonction de la profondeur
Contraintes dans les sols Exemple

14 Exemple
Contraintes dans les sols Exemple

15 Exemple
Contraintes dans les sols Contraintes dues aux surcharges

16 Contraintes dues aux surcharges ∆


Contraintes dans les sols Contraintes dues aux surcharges

17 Contraintes dues aux surcharges ∆

Les dépôts de sol sont normalement stables, à moins que des circonstances naturelles ou un

chargement artificiel ne contribuent à y accroître les contraintes effectives et qu’un tassement s’en

résulte. On sait qu’un abaissement de la nappe augmente la contrainte effective, mais divers types

de surcharges induisent également des contraintes ( ∆ ) dans le sol. Il s’agit :

- Des charges ponctuelles.

- Des charges uniformément réparties sur les surfaces rectangulaires et circulaires.

- Des charges en forme de remblai de longueur supposée infinie


Contraintes dans les sols Contraintes dues aux surcharges

18 Contraintes dues aux surcharges

 Cas d’une surcharge répartie sur toute la surface q

Dans ce cas et quelle que soit la profondeur z ,on a :∆ =

 Cas d’une surcharge ponctuelle P

En considérant le sol comme milieu semi-infini élastique non pesant, la contrainte verticale due à
la force ponctuelle P est calculée d’après la formule de Boussinesq :

3 1
∆ = /
2 ² [1 + ( ⁄ )²]

Où ∆ = I
²

3 1
= /
2 [1 + ( ⁄ )²]
Contraintes dans les sols Contraintes dues aux surcharges

19 Exemple

P=80 KN
L=1,8m

A 40KN B
40KN
4m

z
Contraintes dans les sols Contraintes dues aux surcharges

20 Contraintes dues aux surcharges

Cette équation peut s’écrire sous une forme plus simple : ∆σ = l où Iz est un facteur d’influence de
contrainte verticale déterminé en fonction de r/z par des abaques.

 Cas d’une surcharge circulaire uniforme q

1
∆ = ∗ [1 − ]
[ +1)]

Ou bien : ∆σ = l *q (l : facteur d’influence fonction r/R et z/R )


Contraintes dans les sols Contraintes dues aux surcharges

21 Contraintes dues aux surcharges


Cas 1

1
∆ = ∗ [1 − ]
[ +1)]

Cas 2

∆ = ∗ +

A’ et B’ sont en fonction de z/R et r/R


Contraintes dans les sols Contraintes dues aux surcharges

22 Contraintes dues aux surcharges

∆ = ∗ +
Contraintes dans les sols Contraintes dues aux surcharges

23 Contraintes dues aux surcharges

∆ = ∗ +
Contraintes dans les sols Contraintes dues aux surcharges

24 Exemple

Un radier d’un réservoir hydraulique de diamètre 16m transmettant une charge répartie de 325 KN/m²

Calculons les surcharges aux points suivants :

i. Point A: Z=8m , r=0

ii. Point B: Z=8,r=8

iii. Point C: Z=16m,r=8m

Solution

Point (z,r) z/R r/R A’ B’ ∆ [KN/m²


i 8,0 1 0 0,29289 0,35355 211,2
ii 8,8 1 1 0,17868 0,15355 108
ii 16,8 2 1 0,08269 0,11331 63,7
Contraintes dans les sols Contraintes dues aux surcharges

25 Contraintes dues aux surcharges

 Cas d’une surcharge rectangulaire uniforme q


Sous l’effet d’une charge rectangulaire de largeur « b » et de longueur « l », la
contrainte induite sous l’un des coins de cette charge, est donnée par :
∆σ = ∗
Iz : facteur d’influence fonction de b/z et l/z. donné par le tableau suivant :

La contrainte à la verticale d’un point quelconque s’obtient


en construisant à
partir du rectangle et du point, des rectangles ayant chacun
un sommet au
point considéré. La contrainte cherchée est la somme
algébrique des
contraintes produites par les rectangles
Contraintes dans les sols Contraintes dues aux surcharges

26 Contraintes dues aux surcharges

 Cas d’une surcharge rectangulaire uniforme q


Subdivisons en 4 rectangle
Contraintes dans les sols Contraintes dues aux surcharges

27 Contraintes dues aux surcharges

 Cas d’un remblai semi-infini


Pour un remblai de hauteur Hr et de poids volumique , la contrainte verticale
est : ∆σ = ∗

Avec : = ∗
Iz : facteur d’influence donné par le tableau en fonction de a/z et b/z

:
Contraintes dans les sols Contraintes dues aux surcharges

28 ABAQUES: Surcharge circulaire uniforme q


39
Les abaques qui 78
suivent permettent
de déterminer le
coefficient 0,8
d’influence I en un 1,6
point d’un massif
en fonction de la
forme de la charge

Exemple
Contraintes dans les sols Contraintes dues aux surcharges

29 ABAQUES : Surcharge rectangulaire uniforme q

Exemple
Contraintes dans les sols Contraintes dues aux surcharges

30 ABAQUES: Surcharge remblai semi-infini

:
Contraintes dans les sols Contraintes dues aux surcharges

31

:


Merci pour votre attention
Prochain cours le 08/12/2020
ECOLE SUPÉRIEURE POLYTECHNIQUE
Institut Supérieur des Métiers du Bâtiment, des Travaux Publics et de l’Urbanisme ( ISM-BTPU)

08/01/2020

1 Base de la Géotechnique
CHAPITRE 3: CONSOLIDATION ET TASSEMENT DES SOLS

Enseignant : Med Mahmoud ABDEL WEDOUD


Introduction générale Contenu de ce module

2 CONTENU DE CE MODULE

Comprendre et quantifier les DÉPLACEMENTS( Tassements)


 POURQUOI?

Tassement
 DE COMBIEN?
 EN COMIBN DE TEMPS ?

Déplacements
admissibles ou
préjudiciables ??

 Origine des déplacements et un moyen expérimental de les estimer


 Calcul des déplacements et méthodes pour les accélérer
Consolidation et tassement des sols Introduction

3 Introduction

Sous l’action des charges appliquées, il se développe dans les sols des contraintes qui entraînent
des déformations. Les déplacements verticaux vers le bas sont appelés tassements.
Si les tassements uniformes peuvent être gênants lorsqu’ils sont trop importants (accès aux
constructions, sectionnement des réseaux, ...), les tassements différentiels sont redoutables car ils
peuvent créer des désordres graves : basculement, voire renversement des
constructions, augmentation importante des efforts dans les structures hyperstatiques, fissuration
des ouvrages en béton, ...

Le tassement est dû à la compressibilité du sol, c’est à dire au fait qu’il peut diminuer de volume.
Consolidation et tassement des sols Introduction

4 Introduction

Le tassement est dû à la compressibilité du sol, c’est à dire au fait qu’il peut diminuer de volume.

La compressibilité du sol résulte de

 le compression de l’air qui remplit des vides (l’eau est supposée incompressible). L’air,
très compressible, provoquera un tassement quasiment instantané.

 l’évacuation de l’eau contenue dans les vides. C’est la consolidation primaire, elle
produit le tassement le plus important : le sol subit une diminution de volume correspondant au
volume d’eau expulsée (le sol est supposé saturé),

 a compression du squelette solide. C’est la consolidation secondaire, elle correspond


au tassement de l’assemblage granulaire, les grains s’arrangeant entre eux conduisant
à un volume occupé par cet assemblage plus réduit
Consolidation et tassement des sols Introduction

5 Introduction

Le tassement total final d’un sol à donc trois composantes :

 le tassement immédiat.

 le tassement dû à la consolidation primaire.

 le tassement dû à la consolidation secondaire.


Dans le cas des sols fins saturés, le tassement dû à la consolidation primaire est prépondérant
sur les autres et c’est celui que nous nous attacherons à décrire dans ce chapitre.
Consolidation et tassement des sols Phénomène de consolidation primaire

6 Phénomène de consolidation primaire

Chargement en conditions œdométriques


L’oedométre est un appareil de chargement permettant la réalisation de compressions verticales pour lesquelles les
déformations horizontales sont empêchées par une bague (moule métallique rigide).

L’appareil comprend une cellule et un bâti de chargement .

 La cellule : elle est présentée sur le figure 6.1. L’échantillon de sol à étudier, de forme
cylindrique (section S, hauteur initiale h0), est placé entre deux pierres poreuses saturées, dans une bague de
même diamètre intérieur que l’échantillon.

 Le bâti de chargement : il permet d’appliquer sur le piston reposant sur la pierre poreuse supérieure une
charge Q et de la maintenir constante pendant un temps donné.
Consolidation et tassement des sols Phénomène de consolidation primaire

7 Chargement en conditions œdométriques

On impose ainsi à l’échantillon


 Une contrainte totale verticale constante : =
 Des déformations radiales ( horizontales) nulles
 Le système de drainage permet à l’eau de s’évacuer ou d’entrer dans l’échantillon suivant des trajets ascendant et
descendant ,tout en permettant au sol de rester saturé.
Des comparateurs permettent de mesurer le tassement ∆ℎ au cours du temps pour une charge Q appliquée.

Représentation schématique d’une cellule œdométrique


Consolidation et tassement des sols Phénomène de consolidation primaire

8 Modèle analogique – phénomène de consolidation

Pour comprendre le comportement de l’échantillon de sol dans la cellule oedométrique, nous nous aidons du
modèle analogique présenté sur la figure 3

Dans ce modèle

 Le ressort représente le squelette granulaire

 L’eau représente l’eau des ports du sol

 Le petit trou réalisé à travers le piston représente la perméabilité du sol ( ce trou étant très petit l’eau ne
pourra s’écouler que très lentement par celui-ci )
Consolidation et tassement des sols Phénomène de consolidation primaire

9 Modèle analogique – phénomène de consolidation

Analysons pour ce modèle l’évolution au cours du temps de la contrainte totale σ, de la pression d’eau u, et de la contrainte
effective σ’. Le temps initial t = 0 est pris à l’instant d’application de
la charge Q

 A t = 0 : la contrainte totale appliquée au modèle (au sol) est σ = Q/S, et l’eau n’a pas le temps de s’évacuer
instantanément (d’être drainée) à travers le trou réalisé dans le piston ( Fig à gauche)

La totalité de la contrainte appliquée σ = Q/S


est alors transférée à l’eau qui se met sous
pression, d’où u = σ = Q/S.
En résumé :
σ = Q/S; u =Q/S; σ’ =0 :
Consolidation et tassement des sols Phénomène de consolidation primaire

10 Phénomène de consolidation primaire

 A t > 0 (au fil du temps) : un écoulement lent de l’eau à travers le trou du piston entraîne une diminution de la
pression d’eau interstitielle (Fig. 6.2 à droite), le piston peut alors descendre (tassement) et le ressort se
comprime (accroissement de la contrainte effective). On a donc : σ = Q/S ; u < Q/S ; σ' > 0

 Lorsque → ∞ (pour un temps suffisamment long) : la pression d’eau tend à s’annuler, la totalité de la contrainte
appliquée σ = Q/S est alors uniquement reprise par le
ressort (le squelette granulaire) :

σ = Q/S ; u = 0 ; σ’ = Q/S
Consolidation et tassement des sols Phénomène de consolidation primaire

11 Phénomène de consolidation primaire

Puisque la réponse en déformation du squelette granulaire dépend de la contrainte effective, σ’,

la déformation et donc le tassement sont nuls à t = 0, s’accroissent pour t > 0 et tendent vers une valeur
constante pour t→ ∞.

Les évolutions de σ, u, σ’ et du tassement ∆h telles que l’on peut les mesurer au cours d’un essai
œdométrique sont détaillées sur la figure 6.3. On remarque en particulier que l’accroissement du
tassement n’est pas proportionnel au temps.

Le phénomène décrit ci-dessus est celui de la consolidation primaire, correspondant à une dissipation
de la pression interstitielle conduisant à un transfert de charge progressif de l’eau sur le squelette
granulaire. Ce dernier se déforme alors progressivement dans la direction verticale, on parle de
tassements.
Consolidation et tassement des sols Compressibilité des sols

12 Relation entre ∆ ∆


=
Compressibilité des sols

13 Relation entre ∆ ∆


=
1+
∆ ∆
= =

Vs=1 Vs=1
Consolidation et tassement des sols Phénomène de consolidation primaire

14 Phénomène de consolidation primaire

Evolutions de σ, u, σ’ et du tassement ∆h au cours du phénomène de consolidation primaire.


Consolidation et tassement des sols Phénomène de consolidation primaire

15 Essais Œdométrique

CHARGEMENTS
Q progressivement/24h 2Q progressivement/24h
1er chargement 2éme chargement

Déchargement
Sans chrg Q progressivement/24h
Consolidation et tassement des sols Phénomène de consolidation primaire

16 Compressibilité des sols

Courbe de compressibilité
Un essai œdométrique complet comprend plusieurs paliers de chargement. Dans la pratique courante, on double la
charge Q appliquée en tête de piston chaque 24 heures. Compte tenu de la faible épaisseur des échantillons (≈ 20
mm), les surpressions interstitielles sont généralement dissipées après 24h.

L’interprétation de la courbe de compressibilité se fait classiquement en traçant l’indice des vides final après
tassement e en fonction du logarithme de la contrainte log σ’, tel que montré sur la figure. En effet l’indice des vides
e au cours de l’essai est directement relié au tassement ∆h

Indice de compression Cc

Indice de gonflement Cs

∆ ∆
=
Consolidation et tassement des sols Phénomène de consolidation primaire

17 Compressibilité des sols

La courbe de compressibilité permet de déterminer trois


caractéristiques du sol étudié :

• La pression de préconsolidation,
• L’indice de compression,
• L’indice de gonflement

Pression de préconsolidation σp
Consolidation et tassement des sols Phénomène de consolidation primaire

18 Pression de préconsolidation σp

La méthode la plus simple pour déterminer la pression de préconsolidation ′ consiste à


considérer l’abscisse du point d’intersection des deux droites tangentes à AB et CD
On observe que
• < ′ le sol se déforme très peu parce qu’il a déjà été consolidé, au cours de son histoire
,sous l’effet d’une contrainte qui était au maximum égale à ′
• Pour > ′ le sol est beaucoup plus déformable, il est soumis à des contraintes
supérieures à toutes celles qu’il a connues.
Consolidation et tassement des sols Phénomène de consolidation primaire

19 Pression de préconsolidation σp

Pour un échantillon de sol prélevé intact à une profondeur z, on peut, d’une part, calculer la
contrainte naturelle ′ qui s’exerce à la profondeur z, et d’autre part déterminer la pression de
préconsolidation ′ par un essai œdométrique. Selon les valeurs respectives de ′ et ′ trois cas
peuvent se présenter
 Sol normalement consolidé: lorsque ′ = ′
 Sol surconsolidé: ′ < ′
 Sol en cours de consolidation ′ > ′
Consolidation et tassement des sols Phénomène de consolidation primaire

20 Indice de compression Cc

On appelle indice de compression , la pente de la courbe de consolidation verge( zone où ′ > ′ )


= pour ′ > ′ ( Un nombre sans dimension )
∆( )

On peut considérer qu’un sol est :


• Peu compressible lorsque < 0,2
• Compressible lorsque 0,2 < < 0,7
• Très compressible lorsque 0,7 <
Lorsqu’il n’y a pas d’essai œdométrique réalisé, on peut obtenir une estimation de l’indice de
compression à partir de la relation empirique proposée par Skempton, valable dans le cas des
argiles normalement consolidées :

Cc = 0,009 (wL - 10)

Où WL est la teneur en eau à la limite de liquidité exprimée en pour-cents.


Consolidation et tassement des sols Phénomène de consolidation primaire

21 Indice de gonflement Cs

C’est la pente moyenne d’un cycle de déchargement/rechargement (partie ED sur la Fig. ), qui correspond aussi
à la pente de la courbe de consolidation pour une valeur de contrainte inférieure à la contrainte de
préconsolidation (partie AB).


= calculé sur un cycle de déchargement/rechargement
∆( )

D’une manière générale on peut estimer Cs comme étant de l’ordre de Cc /10


Consolidation et tassement des sols Phénomène de consolidation primaire

22 Exemple

Un essai de compressibilité à l’odeomètre a été réalisé sur une éprouvette

Point 1 2 3 4 5 6
′( ) 20 50 100 200 400 800
∆ ( ) 0,23 0,87 1,90 3,62 5,55 7,25

Gs=2,7 ; H=22,5mm
w=0,78 ( tenneur en eau)

= ; = 0,78 ∗ 2,7 = 2,106

∆ (1 + )
=

Phénomène de consolidation primaire

23

Calcul à partir des indices de compression Cc et de gonflement Cs

 Sol normalement consolidé

 Sol surconsolidé
Phénomène de consolidation primaire

24
Phénomène de consolidation primaire

25 Evolution du tassement en fonction du temps

Nous avons vu dans les paragraphes précédents la manière de calculer le tassement total dû à la

consolidation primaire. Toutefois, pour des sols fins, le tassement peut prendre beaucoup de temps à se

réaliser dans sa totalité( plusieurs mois à plusieurs années ). On peut alors se demander le point

d’avancement de la consolidation primaire et le temps nécessaire au tassement total.

Pour répondre à ces questions compliquées( puisque le tassement n’évolue pas de manière proportionnel

au temps), nous utilisons la théorie de consolidation de Terzaghi et Fröhlich


26 Evolution du tassement en fonction du temps

Degré de consolidation

Principe de calcul de U et du temps de tassement

Cv: coefficient de consolidation


Tv: Facteur temps
hD: Distance de drainage
Phénomène de consolidation primaire

27 Evolution du tassement en fonction du temps

Définition de la distance de drainage hD en fonction des conditions de drainage.


28
Phénomène de consolidation primaire

29 Evolution du tassement en fonction du temps


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