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Eléments de correction
Dans le cadre d’un projet de réalisation d’une portion de tunnel à 100 m de profondeur dans un terrain
homogène, on vient réaliser une galerie de reconnaissance circulaire de rayon R1 = 1,5m dans l’axe du futur
tunnel.
La galerie a été réalisée afin d’apprécier la stabilité de l’excavation et pré-dimensionner le soutènement pour
le creusement du futur tunnel de rayon R2 = 6m. Des mesures de convergence y ont ainsi été réalisées.
Loin du front, la convergence des parois de la galerie de reconnaissance a été mesurée égale 8,2 mm en
prenant comme référence le front de taille, c’est-à-dire C∞ = 4,1 mm = u∞ - u0, où u0 est le déplacement radial
au front. On pourra supposer, comme proposé par Panet, que la convergence au front est égale à 25% du
déplacement radial ultime u∞ (u0 = α0 × u∞ avec α0 = 0,25)
Le terrain a les paramètres suivants :
- Poids volumique 20 kN/m3
- Cohésion c = 1,2 MPa
- Angle de frottement interne ϕ = 30°
- Angle de dilatance ψ = 0°
On considèrera que l’état de contrainte initial est isotrope.
1. Montrer que le terrain reste élastique autour de la galerie lorsque le front est très éloigné de la section
considérée.
Contrainte géostatique initiale (isotrope par hypothèse) : σ0 = 100 m* 20 kN/m3 = 2000 kPa = 2 MPa
1
Pour confirmer ces résultats, des essais de compression simple ont également été réalisés sur des
éprouvettes de terrain prélevées dans la galerie et ont fourni un module d’Young égal à 700 MPa, valeur
retenue par la suite.
NB : ce module d’Young est conforme avec le retro-calcul précédent !
On désire pré-dimensionner le soutènement du futur tunnel (R2 = 6m). On envisage une coque en béton
projeté d’épaisseur 10 cm dont le comportement sera supposé élastique linéaire - parfaitement plastique.
Les propriétés du béton sont les suivantes : module d’Young Eb = 10 000 MPa, coefficient de Poisson νb = 0,2,
contrainte maximale admissible σc = 20 MPa. La distance de pose du soutènement est d = 1m du front de
taille.
3. Peut-on attendre une plastification du massif au cours des travaux ?
Toujours pas… (exactement même calcul qu’en 1…)
4. Tracer la courbe de convergence (courbe de terrain) en précisant la valeur du déplacement radial final
que l’on obtiendrait en l’absence de soutènement.
Pour p = 0 kPa :
u∞ = σ0 R2/(2G) avec G = E/(2 × (1+ν)) = 700/(2 × 1,3) = 269,2 MPa (le terrain reste élastique)
u∞ = 2MPa × 6m/(2 × 269,2 MPa) = 0,0223 m = 22,3 mm
pour u = 0mm, p = σr = σ0 = 2 MPa
R1
équation de la courbe de convergence en élasticité : u = ( σ0 − p ) 2G
u en abscisse, p en ordonnées => courbe (droite) rouge du graphique p3
Pour x = 1m = > αd = 0,25 + 0,75 × [1 – (0,75×6/(0,75×6 +1))²] = 0,25 + 0,75 ×0,33 = 0,50
Alors ud = 0,50 u∞ = 11,2 mm
6. Calculer le module de rigidité radiale Ks du soutènement puis tracer la courbe de confinement. Préciser
la valeur de la contrainte radiale maximale admissible sur le soutènement (p lim)
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7. Déterminer graphiquement le déplacement ueq et la contrainte supportée par le soutènement peq à
l’équilibre
A partir de l’intersection des courbes de convergence (en rouge) et de confinement (en bleu)
8. Déterminer la valeur de la distance de pose critique dcr, afin d’éviter la plastification de la coque en
béton. On précisera s’il s’agit d’une distance minimum ou maximum à respecter. Votre raisonnement
sera illustré par un schéma et la résolution pourra être graphique ou analytique.
La courbe de confinement bleue est celle pour une pose à 1m du front. Celle en violet est pour une pose
pour laquelle la plastification du soutènement est juste atteinte.
On pose peq = plim = 0,333 MPa et on cherche alors l’équilibre avec la courbe de convergence du terrain, soit
R1
u eq = ( σ0 − p ) 2G = (2 - 0,333) 6 /(2*269,2) = 0,0186 m = 18,6mm
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De plus (confinement) : p = Ks v/R avec v = u - ud => pR = Ks u - Ks ud => Ks u – pR = Ks ud => ud = ( Ks u – pR)/Ks