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A- Digue à talus
1. Carapace externe
2. Noyau central
3. Sous-couches intermédiaires,
4. Butée (pied de l’ouvrage),
5. Mur de couronnement
6. Talus arrière
B- Digue en Caisson
1. Stabilité du Caisson
2. Protection du pied des digues en caisson
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Les dimensions d’une digue à talus se basent principalement sur les valeurs de la houle projet et des niveaux atteints
par la mer.
1. A partir de la houle projet, le dimensionnement d’une digue à talus nécessite d’examiner successivement la stabilité
des éléments constituants la digue :
• la carapace externe;
• le noyau central;
• les sous-couches intermédiaires;
• la butée (pied de l’ouvrage);
• le couronnement;
• le talus arrière.
2. Il est nécessaire aussi de dimensionner la cote d’arase de l’ouvrage (c’est-à-dire la revanche de la crête) qui dépend
du débit du franchissement autorisé.
• À des fins de dimensionnement, il est acceptable que 0 à 5 % des enrochements situés entre la crête et le niveau d’une
hauteur de vague en dessous du niveau de l’eau au repos soient déplacées de cette zone. Les valeurs de KD proposées pour
le dimensionnement correspondent à cette condition de dommage nul. Dans le Shore Protection Manual (SPM) (CERC,
1977), les valeurs de KD données pour un enrochement rugueux, angulaire et placé aléatoirement en deux couches sur la
section courante d’une digue étaient KD = 3.5 pour des vagues déferlantes en avant de l’ouvrage et KD = 4 pour des vagues
ne déferlant pas en avant l’ouvrage.
• Dans le SPM (CERC, 1984), il a été conseillé d’utiliser H1/10 (= 1.27 Hs) comme hauteur de la houle de dimensionnement
dans l’Équation du Hudson. Par ailleurs, la valeur de KD pour les vagues déferlantes a été revue et diminuée de 3.5 à 2,
tandis que pour les vagues non-déferlantes en avant de l’ouvrage, elle a été maintenue à 4. Cela signifie que l’application de
la formule de Hudson selon le SPM (CERC, 1984) induit un poids d’enrochement largement plus élevé qu’en se référant au
SPM (CERC, 1977).
• Dans le premier cas le déferlement des vagues en avant de l’ouvrage est causé par la profondeur. Il ne s’agit pas d’un
déferlement dû au talus de l’ouvrage proprement dit. La hauteur de la houle à utiliser dans ce cas est alors la hauteur de la
houle de dimensionnement. Bien qu’aucun essai n’ait été effectué en présence d’une houle aléatoire, il a été initialement
suggéré dans le SPM (CERC, 1977) d’utiliser Hs dans l’équation de Hudson.
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Dimensionnement « Digue à talus- Enrochements»
Pour les conditions en eau profonde, Van der Meer (1988b) a élaboré des formules d'estimation de la stabilité des
enrochements sur des talus uniformes (sans berme) en enrochement dont les crêtes dépassent le niveau maximal de run-
up. Ces formules étaient basées, entre autres, sur les travaux précédents de Thompson et Shuttler (1975) et sur une grande
quantité d’essais sur modèles, dont la majorité avait été effectuée en eau relativement profonde par rapport au pied, soit
hen pied > 3 Hs-en pied.
Ces formules de stabilité sont plus complexes que la formule de Hudson mais – et c’est un grand avantage – elles incluent
les effets de la durée de la tempête, de la période de la houle, de la perméabilité de l’ouvrage ainsi qu’un niveau de
dommage clairement défini. Les formules distinguent le déferlement plongeant et le déferlement gonflant
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Dimensionnement « Digue à talus- Enrochements»
Dimensionnement de la carapace: Van der Meer Eau profonde
Le dommage, Sd, peut être décrit physiquement par le nombre de carrés de côté Dn50 qui entrent dans la
surface érodée.
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Dimensionnement « Digue à talus- Enrochements»
Dimensionnement de la carapace: Van der Meer Eau profonde
En eau peu profonde, la distribution des hauteurs de la houle est affectée par des effets non linéaires et par le
déferlement de la houle : elle diffère de la distribution de Rayleigh de manière significative. En réalité, les vagues les plus
hautes déferlent en premier et, si beaucoup de grandes vagues déferlent, on se retrouve avec des vagues ayant quasiment
toutes plus ou moins la même hauteur.
Afin de prendre en compte l’effet de cette nouvelle distribution des hauteurs de la houle, la stabilité de la carapace serait
mieux exprimée, dans ces conditions limitées par la profondeur, en utilisant la hauteur de la houle à 2 %,H2 %, plutôt que
la hauteur significative de la houle, Hs (Van der Meer, 1988b).
Avec le ratio connu de H2 % /Hs = 1.4 en eau profonde, les formules de Van der Meer applicables aux eaux profondes
peuvent simplement être reformulées pour parvenir à des formules de stabilité applicables aux distributions de la houle
en eau peu profonde, c’est à- dire que les valeurs des coefficients cpl et cs doivent être augmentées pour atteindre cpl =
8.7 et cs = 1.4, respectivement. La méthode de Battjes et Groenendijk (2000) peut être utilisée pour obtenir des
estimations de H2%.
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Dimensionnement « Digue à talus- Enrochements»
Dimensionnement de la carapace: Van der Meer Eau peu profonde
Dans des conditions de houle de dimensionnement modérées et sur des sites où la qualité, la taille et la quantité
d’enrochements naturels sont suffisantes, le premier choix de carapace est donc dans la plupart des cas l’enrochement
naturel, pour des raisons économiques. L’enrochement artificiel peut être nécessaire dans des conditions de
dimensionnement plus extrêmes ou sur des sites où l’on ne dispose pas d’enrochement naturel de taille, de qualité et
en quantité suffisantes.
Différentes approches ont été mises au point pour garantir la stabilité hydraulique des carapaces en enrochement
artificiel :
• la première approche est basée sur des blocs artificiels dont la résistance est principalement due à leur poids ;
• la deuxième approche repose sur des carapaces constituées d’enrochements artificiels présentant une imbrication
considérable avec les blocs adjacents ;
• la troisième approche est basée sur des carapaces dont les blocs sont disposés de manière uniforme, et pour lesquels
une grande partie de la résistance est obtenue par frottement entre les différents blocs.
Dimensionnement des ouvrages portuaires
En règle générale, le dimensionnement des carapaces en enrochement artificiel suit la méthode globale appliquée à
l’enrochement naturel, mais les formules et/ou les coefficients de dimensionnement sont différents. L’approche la plus
simple consiste à appliquer l’équation de Hudson avec des valeurs spécifiques de KD calculées à partir des essais sur
modèles.
Puisque la stabilité peut varier pour différentes raisons, il est recommandé d’avoir recours à des essais sur modèles
physiques pour tous les blocs d’enrochement artificiel complexes. Il est à noter que ces essais sont plus complexes que les
essais sur carapace en enrochement naturel traditionnelle et qu’ils exigent par conséquent une expérience dans le
domaine de la modélisation physique.
Dimensionnement des ouvrages portuaires
On utilise pour la plupart des enrochements artificiels un béton dont la masse volumique est plutôt classique, comprise
par exemple entre 2 200 kg/m3 et 2 600 kg/m3 (Δ ≅ 1.2-1.6). Les Cubes (y compris les cubes Antifer) ont parfois une
masse volumique beaucoup plus élevée, par exemple 3 000 kg/m3 (Δ ≅ 2), bien que cela soit rarement le cas pour des
blocs complexes. Des recherches menées sur des blocs cubiques de densité encore plus élevée (de 4 000 kg/m3, p. ex.,
soit Δ ≅ 3), effectuées à partir de granulats lourds, indiquent que le béton à densité élevée peut être utile.
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Formule de Hudson
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Pour des Cubes disposés en double couche sur un talus de pente 3/2 avec 3 < ξm < 6, établie par Van der
Meer (1988a), basée sur des conditions de houle non-limitées par la profondeur, donne la relation entre le
nombre de stabilité, le niveau de dommage, Nod (-), les conditions de houle et les paramètres structurels.
où N = nombre de vagues (-) et Som = cambrure nominale de la houle = 2πHs/(gTm2) (-), calculée à partir de
Tm, la période moyenne de la houle (s).
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Van der Meer (1988a) propose la formule de stabilité suivante, donnée par l’Équation ci dessous, pour les
Tétrapodes disposés en double couche sur un talus de pente 3/2 avec 3.5 < ξm < 6 et dans des conditions de
houle non-limitées par la profondeur :
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Van der Meer (1988a) a étudié les blocs ACCROPODE et a découvert que la durée de la tempête et la période de la houle
n’avaient aucune influence sur la stabilité hydraulique. Il a également été déterminé que les critères de dommage nul et de
rupture pour les blocs ACCROPODE étaient très proches. Les essais ont été effectués dans des conditions de houle non-
déferlante sur un talus de pente 4/3, mais on peut s’attendre à un comportement similaire sur un talus de pente 3/2. La
stabilité des carapaces en blocs ACCROPODE peut donc être exprimée par :
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Nod et Nd:
• Nod est le nombre de blocs déplacés dans une bande du talus d’une largeur Dn (diamètre nominal d’un bloc
d’enrochement, défini comme la dimension du cube équivalent) ;
• Nd est le nombre de blocs déplacés exprimé comme pourcentage du nombre total de blocs placés dans une
certaine zone autour du niveau d’eau de dimensionnement
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Passage Dn et M:
Pour enrochements
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Tétrapode
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Tétrapode
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Accropode
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Accropode
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Les ouvrages à crête abaissée sont définis comme des ouvrages franchis par la houle et dont le niveau de crête
est à peu près au niveau de l’eau au repos. Ces ouvrages peuvent être divisés en :
• ouvrages semi-émergés dont le niveau de crête est supérieur au niveau de l’eau au repos :Rc> 0;
• ouvrages immergés dont le niveau de crête est inférieur au niveau de l’eau au repos : Rc < 0.
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Dans le cas des ouvrages semi-émergés, une partie de l’énergie de la houle peut passer par-dessus de la digue.
Par conséquent, la taille ou la masse du matériau présent sur le talus avant de ce type d’ouvrage peuvent être
plus petites que sur un ouvrage non-franchi.
La crête des ouvrages immergés se trouve sous l’eau, mais la profondeur d’immersion de ces ouvrages est
telle que le déferlement de la houle affecte leur stabilité. Les ouvrages immergés sont franchis par toutes les
vagues et leur stabilité s’accroît considérablement avec l’augmentation de la profondeur d’immersion.
Dans le cas d’ouvrages non-franchis, la houle affecte principalement la stabilité du talus avant, tandis que
dans le cas des ouvrages franchis, la houle affecte non seulement la stabilité du talus avant, mais également
celle de la crête et du talus arrière. La taille de l'enrochement présent à ces endroits est donc plus cruciale
pour un ouvrage franchi que pour un ouvrage non-franchi.
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Vidal et al. (1995) ont élaboré une formule de stabilité pour les
ouvrages en enrochement naturel à crête abaissée
statiquement stables (semi-émergés ou immergés). Ils ont
divisé la couche supérieure de la carapace de la digue en
plusieurs zones : le talus avant, la crête, le talus arrière et
la section totale.
Les coefficients A, B et C dépendent du segment de la digue concerné et du niveau de dommage. Le Tableau ci-
dessous présente les coefficients correspondant au début du dommage.
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Ces coefficients sont considérés comme valables dans les conditions expérimentales des essais données au Tableau ci-
dessous :
Dimensionnement des ouvrages portuaires
E = n x Kdelta x V 1/3
•n = nombre de couches,
•V = volume de l’unité,
•Kdelta = coefficient d’épaisseur
Dimensionnement des ouvrages portuaires
largeur de la crête
En ce qui concerne la largeur de la crête B, il est souvent démontré grâce à la pratique, qu'elle doit être au minimum être 3
à 4 fois plus grande que le diamètre médian nominal de l'enrochement constituant la carapace.
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Nombre de bloc
Le nombre de blocs nécessaire pour habiller une surface de 1m2 est donnée par la formule suivante :
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Dans la plupart des cas, la carapace côté mer d’une digue en enrochement ou d’autres ouvrages à carapace en enrochement
est protégée près du fond par une butée de pied.
• La profondeur de la butée de pied côté mer, ht, est généralement d’au moins 1Hs à 1.5Hs (Avec Hs=H1/3) au-dessous
du niveau des basses eaux et a une influence sur la taille requise des blocs.
• Si l’enrochement de la butée de pied a la même taille que l’enrochement de la carapace du talus côté mer, il est probable
que la butée de pied sera stable. Dans la plupart des cas, toutefois, il peut être préférable de réduire la taille de
l'enrochement de la butée de pied
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Dans presque tous les cas, l’ouvrage est soumis à la houle dans des conditions plus ou moins limitées par la profondeur, ce
qui signifie que la valeur de Hs/h est plutôt proche de 0,5. C’est également la raison pour laquelle on admet que la
profondeur de la butée de pied, ht, soit liée à la hauteur d’eau h.
Ref : SPM (CERC, 1984),
• La Figure à droite montre que si la butée de pied se trouve très
au-dessus du fond (petit ratio ht/h), la stabilité est bien moindre
que dans le cas où le pied est proche du fond. Une courbe de
dimensionnement est suggérée à la Figure.
• De manière générale, on peut en déduire que la profondeur du
pied sous le niveau de l’eau est un paramètre important. Si le
pied est proche du fond, le diamètre de l'enrochement peut être Δ = ρr /ρw - 1
inférieur à la moitié de la taille requise lorsque le pied se trouve
à mi-chemin entre le fond et le niveau de l’eau.
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Les valeurs de dimensionnement pour un dommage faible ou acceptable (de 0 à 10 %) et dans des situations de profondeur
limitée sont résumées dans le tableau
Δ = (ρr /ρw) - 1
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Van der Meer et al. (1995) ont proposé une approche plus générique. Le niveau de dommage y est tout d’abord mieux
défini : il n’est plus exprimé par Sd, mais par Nod, défini comme le nombre réel de blocs d’enrochement déplacés dans
une bande de largeur Dn50.
Le dimensionnement de la butée de pied d’une digue dépend des caractéristiques du fond de la mer, des actions
hydrodynamiques et de la méthode de construction proposée. Dans le cas des blocs artificiels, il peut souvent être
avantageux d’installer la butée de pied (en enrochement naturel) après avoir placé les blocs artificiels sur le talus.
Dans le cas de blocs de carapace disposés en une couche (ACCROPODE, CORE-LOC et Xbloc), il est recommandé que la
butée de pied soit constituée d’une double rangée de ces blocs si l’ouvrage se trouve en eau peu profonde (houle limitée
par la profondeur).
Les blocs artificiels doivent être placés sur une couche filtre afin d’empêcher l’érosion du fond de la mer. Il faut également
disposer une protection anti-affouillement constituée d’une couche d’enrochement naturel (d’une largeur minimale de 3
diamètres d’enrochement) et une couche filtre, afin de garantir que l'enrochement artificiel du pied reste en place.
protection anti-
affouillement
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Butée de pied dans le cas de la présence d’un fond rocheux est remplacée par une souille.
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Dimensionnement de la sous-couche
Aucune formule n'est applicable pour le dimensionnement des sous-couches. Seules des recommandations
effectuées par le SPM (Shore Protection Manual) nous renseignent sur une proportionnalité entre les éléments de la
carapace et ceux de la sous-couches.
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Couche intermédiaires
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Dimensionnement de la sous-couche
Il faut respecter des règles de compatibilité granulaire (voir le tableau) de façon que ces couches jouent le rôle de filtre en
empêchant les matériaux les plus fins de passer à travers les couches les plus grossières.
Paramètre Critère
D15ext/D85int <5
D50ext/D50int < 20
Source : CIRIA-CUR
où l’indice ext se réfère à la couche externe (en matériaux plus grossiers) et l’indice int à celle plus interne.
Ces critères ne sont généralement pas un problème pour les couches classées, mais ils peuvent l’être entre le noyau et la
première sous-couche, si le noyau est composé par des éléments trop fins.
La catégorie des enrochements (distribution en poids) peut être définie sur la base des standards suivants (CIRIA/CUR,
1991) :
• pour les rochers des carapaces et des couches exposées à la houle (Carapace et butée de pied), il est recommandé
une «narrow gradation» = P85/P15 entre 1,7 et 2,5,
•pour le tout venant, il est au contraire recommandé une «very wide gradation» = P85/P15 entre 16 et 125.
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Noyau de la digue
Dimensionnement des ouvrages portuaires
L’un des éléments essentiels du dimensionnement des ouvrages côtiers et maritimes est la stabilité de la crête et du talus
arrière de l’ouvrage, ainsi que le dommage potentiel qu’ils peuvent subir à cause du franchissement de la houle.
Tant que les ouvrages sont suffisamment élevés pour éviter le franchissement, l’enrochement de la crête et du talus arrière
peut être de dimensions bien inférieures à celles de l'enrochement de la face avant.
Certains ouvrages sont si bas qu’ils sont franchis même dans les conditions de service normal. Plus la crête d’un ouvrage est
basse, plus la quantité d’énergie de la houle qui passe par-dessus l’ouvrage est importante, ce qui exerce des charges sur la
crête et sur l’arrière. Dans le cas d'ouvrages peu élevés, le matériau constitutif de la crête et du talus arrière devra peut-
être avoir les mêmes dimensions que le matériau placé côté mer.
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Une recommandation de dimensionnement est exposée par Van Gent (2005) pour estimer le niveau de dommage que
subissent les talus arrière d’ouvrages en enrochement, qui tient compte de plusieurs paramètres hydrauliques et structurels,
Dimensionnement des ouvrages portuaires
La taille des enrochements du talus arrière peut être exprimée à l'aide de la formule
(Van Gent et Pozueta (2005))
Dimensionnement des ouvrages portuaires
La Figure ci dessous présente les résultats des essais sur modèles effectués dans différentes conditions hydrauliques et
structurelles. Elle fait apparaître la dispersion autour de la tendance générale. Les données incluent les résultats des essais
effectués avec des talus côté mer perméables ou imperméables, différents angles de talus arrière, différentes dimensions
d’enrochement à l’arrière et plusieurs revanches relatives arrière, Rc, arrière /Hs.
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Domaines de validité
Les domaines de validité des différents paramètres de l’Équation Van Gent et Pozueta sont résumés dans le Tableau ci-
dessous. La densité relative déjaugée, Δ (-), n’a été soumise à aucune variation lors des essais sur modèles et sa valeur est
restée fixe à Δ = 1.65.
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Dimensionnement de la crête
Normalement, le matériau utilisé sur la crête des ouvrages est le même que celui qui sert à la carapace du talus côté mer.
Dans certains cas, toutefois, ce matériau est placé en une couche même si le talus côté mer est généralement constitué
d’une double couche d’enrochement. La largeur de la crête est habituellement déterminée par les méthodes de
construction employées (accès des camions ou des grues au-dessus du noyau) ou par les exigences d’exploitation (route ou
mur de couronnement au sommet). S’il est possible que la crête soit de largeur réduite, il est néanmoins nécessaire de
garantir une largeur minimale Bmin égale à (3 à 4)Dn50 (m)
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Dimensionnement de la crête
Dans le cas des revêtements situés à l'avant d'un terre-plein, il faut déterminer la largeur de la zone protégée. Cox et
Machemehl (1986) ont proposé une méthode permettant d’estimer la largeur de la zone sur laquelle il faut appliquer le
même matériau que sur le talus côté mer. L’équation proposée ci dessous donne la relation entre la longueur de cette zone
de projections d’eau, Ls (m), et les paramètres hydrauliques et structurels :
ψ = facteur lié à l’importance de l’ouvrage (-) :
coefficient laissé au jugement du concepteur,
compris dans l’intervalle suivant : 1 < ψ < 2, la limite
supérieure s’appliquant aux crêtes horizontales
larges, par exemple un terre-plein ;
T = période de la houle (s), la période moyenne
énergétique Tm-1,0 (s) peut être utilisée
Ru = run-up de la houle (m), équation (Ahrens)
Rc = revanche de la crête par rapport au niveau de
l’eau au repos (m).
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Dimensionnement de la crête
En dehors de la zone protégée Ls , la protection peut être prolongée avec un matériau plus fin. Pilarczyk (1990) a proposé
d’utiliser U2/(gΔDn50) = 2 à 2.7 pour estimer les dimensions requises du matériau sur la crête d’un terre-plein (horizontale),
avec une valeur de 2 pour l’enrochement naturel et de 2.7 pour des enrochements encastrés ou appareillés. L'estimation
de la vitesse U, qui représente la vitesse maximale du franchissement à l’arrière de la digue, est estimée par la formule ci-
dessous en remplaçant B dans la formule par Ls.
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Mur de couronnement
La performance en matière de franchissement d’une digue à talus est souvent améliorée de manière significative par
l’utilisation d’un mur de couronnement en béton. Ce type de dispositif sert également d’accès, de plate-forme de travail
et, supporte parfois aussi des conduites ou autres structures de transport.
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Mur de couronnement
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Mur de couronnement
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Mur de couronnement
Cependant il est nécessaire de préciser qu’il n’y a pas que la force due à la houle mais
il y’a d’autres forces qui s’exercent sur le mur du couronnement:
Mur de couronnement
Mur de couronnement
Fpc = (½) x (Ka-c) x (-c) x (Hc)2
: Poids spécifique
Hc: Epaisseur de la carapace
Hsc: Epaisseur de la sous couche
Ka : coefficient de la pression active
Mur de couronnement
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Mur de couronnement
Mur de couronnement
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Mur de couronnement
Mur de couronnement
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Mur de couronnement
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Mur de couronnement
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Mur de couronnement
Martin (1999) propose une méthode globale de calcul des forces de la houle sur des murs de couronnement de digues.
Pour effectuer un dimensionnement préliminaire à l’aide de cette méthode, il est recommandé d’utiliser, pour la hauteur
de la houle (au pied de l’ouvrage), H = H99.8%. Si l’on ne dispose d’aucune information sur la distribution de la hauteur de
la houle, on peut utiliser H99.8% = 1.8Hs comme estimation.
Martin (1999) prend pour hypothèse la distribution des pressions illustrée à la Figure ci-dessous.
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Mur de couronnement
Pression d’impact
Pour calculer la pression d’impact, pi (N/m2 ), sur la zone non-protégée de la face avant du mur de couronnement (au-
dessus du niveau Rca, on utilise les Équations ci-dessous :
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Mur de couronnement
Pression d’impact
Pour calculer la pression d’impact, pi (N/m2 ), sur la zone non-protégée de la face avant du mur de couronnement (au-
dessus du niveau Rca, on utilise les Équations ci-dessous :
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Martin (1999)
Pression d’impact
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Martin (1999)
Pression d’impact
Sur la zone du mur de couronnement protégée par la berme de la carapace, la distribution de la pression est donnée par
les Équations ci dessous, dans lesquelles cw2 est un paramètre empirique adimensionnel calculé pour : 0.03 < H/Lp <
0.075
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Mur de couronnement
Pression d'effondrement
La distribution de la pression d'effondrement, pp (N/m2 ), est donnée par les Équations ci-dessous :
Mur de couronnement
Mur de couronnement
Rectangle = 1/2
Xg = Xg1*S1/S + Xg2*S2/S
Sécurité au renversement :
Les coefficients de sécurité minimums vis-à-vis de la stabilité
au renversement sont :
1,50 cas de combinaisons ELUA;
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Mur de couronnement
Digues en caisson
Les digues verticales sont couramment utilisées pour la protection des ports contre les vagues. Or ce type d'ouvrage a
l'inconvénient de réfléchir la houle, ce qui entre autre accroît les difficultés de navigation au voisinage de ceux-ci. Il
s’agit d’un soubassement en enrochement sur lequel des caissons sont placés.
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Digues en caisson
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Digues en caisson
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Digues en caisson
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Digues en caisson
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Digues en caisson
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Digues en caisson
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Digues en caisson
Dimensionnement des ouvrages portuaires
Digues en caisson
Dimensionnement des ouvrages portuaires
La présence d’ouvrages verticaux entraîne une augmentation de la vitesse des particules d’eau à proximité du fond, à
cause de la réflexion de la houle. Le dimensionnement d’une protection en enrochement devant un ouvrage de ce
type requiert donc que les nombres de stabilité Hs /(ΔDn50) (ou Ns) de la protection de pied soient plus faibles que
ceux d'un talus en enrochement. Dans le cas des fondations en enrochement de digues en caisson classiques, ces
essais sur modèles montrent que, pour garantir la stabilité, Hs /(ΔDn50) ne doit pas dépasser une valeur de 2 environ
Dans le cas de digues en caisson mixtes verticalement, les essais japonais donnent des valeurs de Hs /(ΔDn50)
identiques à celles de l’Équation 5.189, qui s’applique à la carapace en enrochement de la fondation :
Dimensionnement des ouvrages portuaires