19/04/2022

CONSTRUCTION METALLIQUE

ENSEIGNANT : Mr BAH AMADOU

CONTACT : 0797940227

AVANT-PROPOS

A- OBJET DE L’OUVRAGE UTILISE

La Construction Métallique (CM) est envisagée ici sous une triple approche du
fait de sa triple activité (d’entreprise, d’enseignement et d’expertise) avec une
vision globale de la CM.
Cet ouvrage se veut à la fois :
- Un traité théorique regroupant les théories et les calculs fondamentaux
établis sur la base nouvelle Eurocodes 3
- Un traité pratique et concret comportant systématiquement des
applications et des exemples de calculs détaillés qui constituent à la fois
un support pédagogique pour l’enseignement et un outil de travail pour
les professionnels.
- Un guide qui souligne les points et les dispositions qui nécessitent une
attention toute particulière, et qui met en garde contre les risques et les
désordres inconnus.

B- CONSTRUCTIONS CONCERNEES
Les ouvrages métalliques peuvent être de conception différente et comporter
des ossatures réalisées en :
- Poutrelles laminées courantes (IPE, IPN, HE…)
- Profilés reconstitués soudés (PRS) à inertie variable ou constante
- Profilés creux soudés en treillis bidimensionnels
 En outre, les ossatures peuvent être de faible hauteur et de grande surface
au sol (usines, entrepôts, hangars…), de grande hauteur et de faible surface
au sol (tours, gratte-ciels…) ou de dimension intermédiaire (logements,
bureaux,…)
Remarque : nous étudions d’abord les ossatures de faible hauteur (usines,
entrepôts, super marchés), les structures constituées poutrelles et des
laminés marchands à âme pleine ou âme en treillis.
C- REGLEMENT ACTUEL : Eurocodes 3
Avant 1993, la conception et les calculs de CM étaient régies par divers
règlementations :
a- Les règles de calcul de construction en acier dites CM66 qui règlementait
tous les bâtiments en aciers.
b- Le titre V du fascicule 61 du cahier des prescriptions communes intitulé
Conception et Calcul des ponts et CM en aciers qui règlementait tous les
ponts et les ouvrages d’art.
c- Les Normes Françaises NF qui régissaient le calcul des assemblages et
des éléments à parois minces.
Depuis 1993, une nouvelle règlementation européenne est entrée en vigueur,
imposant en remplacement des précédents textes un code unique appelé
Eurocodes 3
D- LES DANGERS DE LA CONSTRUCTION METALLIQUE
En comparaison des constructions en béton armé (BA) ou précontraint (BP), les
CM exigent qu’une attention toute particulière soit portée sur certains points
névralgiques, notamment :
- Les assemblages (boulonnage, soudage, rivetage, collage) afin de se
prémunir contre leur risque de rupture brutale qui conduirait à la ruine
de l’ouvrage par effondrement
- Les phénomènes d’instabilité élastique (flambement, voilement) qui
amplifient considérablement les contraintes dans les pièces et qui sont
particulièrement redoutable en CM du fait de l’utilisation des pièces de
faible épaisseur et de grand élancement.
 E- UNITES
Les unités utilisées sont celles qui sont employées dans la pratique, qui sont
différentes des unités légales (S.I. ou normes ISO 1000), ces dernières étant
dans certains cas inadaptées car disproportionnées avec les ordres de grandeur
des valeurs couramment rencontrées.
Le tableau ci-après donne les équivalences entre unités théoriques et
pratiques.

GRANDEUR UNITES PRATIQUES UNITES THEORIQUES EQUIVALENCES

daN 1 daN = 10 N
Efforts KN N 1 KN = 1000 N

Longueurs mm m 1 mm = 10-3 m

Sections mm2 m2 1 mm2 = 10-6 m2

daN.m 1 daN.m = 10 N.m

Moment fléchissant KN.m N.m 1KN.m = 1000 N.m

Moment statique cm3 m3 1 cm3 = 10-6 m3

Moment d’inertie cm4 m4 1 cm4 = 10-8 m4

daN/mm2 N/m2 = Pa 1 daN/mm2 = 107 Pa

Contraintes N/mm2 N/m2 = Pa 1 N/mm2 = 1 MN/m2
= 1 MPa
daN/m2
Surcharges KN/m2 N/m2 = Pa 1 daN/m2 = 10 Pa

Nous assimilerons décanewtons aux kilogrammes (1 daN = 1 Kg) alors qu’en

toute rigueur 1 daN = 1/0.981 = 1.02 Kg. L’erreur commise de 2% est
négligeable compte tenu de la précision générale des calculs.
F- SYSTEME DE REPERAGE
Le système utilisé est le système d’axes de coordonnées cartésiennes lié à la
section dont l’origine passe par le centre de gravité de la section comme le
montre la figure 1 :
- L’axe des y est l’axe de plus forte inertie
- L’axe des z est l’axe de plus faible inertie
- L’axe des x est l’axe longitudinal perpendiculaire à la section

CHAPITRE 1 : MATERIAUX – CONTRAINTES

 Matériau Acier (Voir photocopies)

CHAPITRE 2 : ESSAIS DE CONTROLE DES ACIERS

Les essais de contrôle sont de deux types :

- Les essais destructifs, qui renseignent sur les qualités mécaniques des
aciers, ce sont :
 L’essai de traction qui permet de mesurer le module d’élasticité
longitudinale (module de Young) E, le coefficient de Poisson υ, les
contraintes limites d’élasticité fy et de rupture fu, l’allongement à la
rupture ε u.
 L’essai de dureté, qui étudie la pénétration d’une bille ou d’une
pointe dans l’acier (dureté Brinelle, Rockwell, Vickers)
 L’essai de résilience qui permet de mesurer l’aptitude d’un acier à
rompre par choc

 Les essais non destructifs qui renseignent sur la composition et la

structure des aciers. Ce sont :
 La macrographie ou l’examen visuel d’une surface polie
traité à l’acide
 La micrographie ou l’examen au microscope de cristaux qui
détermine la teneur en carbone.
 La radiographie par rayon X (en Laboratoire) ou rayon γ (sur
chantier) permet de déceler les défauts de fissures et cavités
internes des pièces.
2-1 Essai de traction
Il est pratiqué sur une éprouvette cylindrique soumise à un effort de traction
progressif allant de zéro à la rupture. Un enregistrement graphique mesure
l’allongement de l’éprouvette en fonction de l’effort de traction appliqué (ou
de la contrainte). On obtient un diagramme effort – déformation selon la figure
ci-après :
ε u = allongement à la rupture

ε z = allongement de striction (séparation)

[AA’] = palier d’écoulement (de ductilité)

20/04/2022
Différents types d’Assemblage
 Rivetage (Rivets)
 Boulonnage [Boulons ordinaires non précontraints, Boulons
précontraints ou à serrage contrôlé (Boulons HR)]
 Soudage
 Collage

CHAPTITRE 3 :
 DIMMENSIONNEMENT DES BOULONS ORDINAIRES
(NON PRECONTRAINTS)

A- COEFFICIENTS PARTIELS DE SECURITE

Résistance des boulons au cisaillement :
γ Mb = 1.25

Résistance des boulons à la traction :

γ Mb = 1.5

B- Assemblage sollicité au cisaillement :

Dans ce cas il convient de vérifier :
- D’une part, la résistance au cisaillement des boulons
- D’autre part la résistance à la pression diamétrale des pièces

 Résistance des boulons au cisaillement par plan de cisaillement

 Pour les classes de qualité 4.6 ; 5.6 et 8.8 on a :

 Ab
F v =0.6 f ub
γ Mb

Lorsqu’il y a m plans de cisaillement alors

Ab
F v =m∗0.6 f ub
γ Mb

 Pour les classes de qualité 4.8 ; 5.8 ; 6.8 et 10.9 on a :

Ab
F v =0.5 f ub
γ Mb

Lorsqu’il y a m plans de cisaillement alors

Ab
F v =m∗0.5 f ub
γ Mb

Avec
 Ab = A = aire de la section brute du boulon si le plan de cisaillement
passe par la partie non filetée du boulon, Ab = As = aire de la
section résistante en traction du boulon si le plan de cisaillement
passe par la partie filetée du boulon
 fub = contrainte de rupture du boulon
 m = nombre de plans de cisaillement

 Résistance à la pression diamétrale (latérale) des pièces assemblées

 t
FB = 2.5*α*fu*d* γ Mb

Avec
 d = diamètre du trou, d0 = diamètre du boulon
 t = épaisseur de la pièce
l1 p1 1 fub
 α est la plus petite des valeurs { 3 d 0  ; 3 d 0 - 4 ; fu ; 1}
p1 = entraxe des boulons, l1 = pince longitudinale

 fu = contrainte de rupture de l’acier

C- Assemblage sollicité à la traction

La résistance à la traction des boulons vaut :
As
FT = 0.9*fub* γ Mb

D- Assemblage sollicité simultanément au cisaillement et à la traction

Les boulons soumis à des efforts combinés de cisaillement V et de traction T
doivent satisfaire à la condition suivante :

V
Fv
+ 1.4TF ≤ 1
T

E- Valeur de la section résistante As des boulons à la traction

d (mm) 14 16 18 20 22 24 27 30
 As (mm2) 115 157 192 245 303 353 459 561

[d = diamètre nominal du boulon (mm) ; As = section résistante (mm2)]

Remarque : les filetages sont ISO pour les boulons ordinaires et Ronds
pour les boulons précontraints. La notation est pour un boulon de 20
mm de diamètre, c’est-à-dire d = 20 mm, en ISO M20, en rond Mrd20

F- Caractéristiques mécaniques des boulons selon leur classe d’aciers

Valeur de la limite d’élasticité fyb et

de la résistance à la traction fub des boulons
Classe 4.6 4.8 5.6 5.8 6.8 8.8 10.9
fyb (N/mm2) 240 320 300 400 480 640 900
fub (N/mm2) 400 400 500 500 600 800 1000

G- Exemples d’application

TD1 : Assemblage de deux (2) cornières sur un gousset

On considère la figure suivante :

Déterminer le nombre de boulons nécessaires (diamètre ϕ 16, classe 8.8)

Résolution
 Résistance d’un boulon au cisaillement
Les boulons sont de Classe 8.8, alors la formule utilisée est la suivante :

Fv = m*0.6*fub*Ab/ γ Mb

Selon la figure,
 nous avons deux plans de cisaillement qui passent par les
parties filetées des boulons :
alors m = 2  et Ab = As = 157 mm2 (pour ϕ =¿16 mm)
 Pour les boulons de classe 8.8, on a : fub = 800 N/mm2 
 Le coefficient de sécurité dans le cas de cisaillement
γ Mb = 1.25

AN : fv = 2*0.6*800*157/1.25 = 120576 N = 120.576 KN ≈ 121 KN

Fv = 121 KN
  nombre de boulons
n = F/Fv

AN : n = 440/121 = 3.66 ≈ 4

n = 4 boulons

 vérification de la pression diamétrale

FB = 2.5α.fu.d.t/ γ Mb

 pour simplifier α = 1
 Nous avons de l’acier S235, alors fu = 360 N/mm2
 Le diamètre d’un trou vaut d = d0 + 1 = 16 + 1 = 17 mm
où le diamètre d’un boulon d0 = 16 mm
 L’épaisseur de la pièce t = 8 mm
 γ Mb = 1.25
AN : FB = 2.5*1*360*17*8/1.25 = 97920 N = 97.92 KN ≈ 98 KN
FB = 98 KN

Remarque : l’effort dans un boulon (Fv = 121 KN) est supérieur à la

pression diamétrale (FB = 98 KN) des pièces assemblées. Il faut donc
augmenter le nombre de boulons
 soit en réduisant leur diamètre à classe d’acier égale
 soit en réduisant leur classe d’acier pour le même diamètre
Remarque  : il est plus pratique de procéder par la réduction de la classe d’acier
o réduction de classe
Nous passerons à la classe immédiatement inférieure, soit la classe 6.8 en
conservant le diamètre ϕ 16
 1) Résistance d’un boulon
Pour la classe 6.8, on aura  fub = 600 N/mm2 et As = 157 mm2 avec

Fv = m*0.5*fub*Ab/ γ Mb

AN : fv = 2*0.5*600*157/1.25 = 75360 N = 75.36 KN = 75 KN

Fv = 75 KN
2) Le nombre de boulons est : n = 440/75 = 5.87 ≈ 6
n = 6 boulons

3) Pression latérale
FB = 2.5*1*360*17*8/1.25 = 97920 N = 97.92 KN ≈ 98 KN
FB = 98 KN

Remarque :
L’effort dans un boulon (Fv = 75 KN) est inférieur à la pression
diamétrale (FB = 98 KN) des pièces assemblées : Condition acceptable
Conclusion :
Avec n = 6 boulons (ϕ 16, classe 6.8), la pression diamétrale est
acceptable.

21/04/2022

TD2 : Assemblage d’une cornière en console sur un poteau

On considère la figure suivante :

Poteau HEB200 ; cornière : 100 x 100 x 8, effort pondéré F = 6 KN, Acier S235,
nombre de boulons n = 2
Question : calculer le diamètre des boulons

Solution
 Effort F = V = 6 KN
 Moments par rapport à O dans le sens horaire :
F x 100 – N x 45 = 0 ⟹N = 100F/45 N = 600/45 = 13.33 KN
 Vérification de la cornière en console
MF = F x d = 6KN x 80mm = 480 KN.mm
 Contrainte dans l’acier
V
σf =MI = 225 MPa < fy = 235 MPa

 Détermination des boutons

Il faut vérifier simultanément,
 en traction
N ≤ FT = 0.9.fub.As/ γ Mb
133.33 ≤ 0.9.fub.As/1.5 soit fub. As ≥ 133.33x1.5/0.9 = 22.2 KN
fub. As ≥ 22.2 KN {1}
 en cisaillement plus traction
V/Fv + N/1.4FT ≤ 1
F = V = 6 KN
T = N = 13.33 KN
FT = 0.9fub.As/1.5
Fv = 0.6fub.As/1.5 (classe non précisée, alors …)
V/(0.6fub.As/1.25) + N/(1.4x0.9fub.As/1.5) ≤ 1
6/(0.6fub.As/1.25) + 13.33/(1.4x0.9fub.As/1.5) ≤ 1
6/(0.6fub.As/1.25) + 13.33/(1.4x0.9fub.As/1.5) ≤ 1
12.5/fub. As + 14.28/fub. As ≤ 1
28.4KN ≤ fub. As {2}
La condition {2] est plus contraignante que la condition {1}
On retient 28.4KN ≤ fub. As {2}

Choisissons par exemple des boulons de la classe 4.6 (fub = 400 N/mm 2)
Alors 28.4 x 103 N ≤ 400N/mm2 x As soit
71 mm2 ≤ As alors As = 71 mm2
Ceci étant pour 2 boulons soit 71/2 = 35.55 mm2 pour 1 boulon ce qui
correspond à un boulon de diamètre d
Dans le tableau 32.9 mm < As < 52.3 mm2
On prendra As = 32.9 mm2 soit ϕ = 8 mm
 CHAPITRE 4 :
DIMMENSIONNEMENT DES BOULONS PRECONTRAINTS

A- Principe
Les boulons HR sont aussi appelés boulons précontraints ou boulons à serrage
contrôlé. Leur précontrainte développe par frottement mutule des pièces une
forte résistance à leur glissement relatif. Contrairement aux boulons ordinaires,
les boulons HR ne travaillent pas au cisaillement, mais transmettent les efforts
par frottement.
Le coefficient de frottement μ des pièces en contact joue un grand rôle.
Si FP est l’effort de précontrainte axial dans un boulon et FS l’effort de
cisaillement transmis par réassemblage et sollicitant le boulon, il faut vérifier
que l’interface des pièces en contact puisse transmettre l’effort tangent sans
glissement. Soit

FS ≤ μ FP

B- Précautions constructives
- La tête du boulon ne doit pas poinçonner les pièces assemblées
- La force de précontrainte doit bien être appliquée à sa valeur de calcul, d’où
la nécessité d’utiliser des clés dynamométriques ou pneumatiques.
- Le coefficient de frottement μ doit correspondre à sa valeur de calcul
- μ = 0.5 pour les surfaces de la classe A
- μ = 0.4 pour les surfaces de la classe B
- μ = 0.3 pour les surfaces de la classe C
- μ = 0.2 pour les surfaces de la classe D
- Classe A : surface décapée par grenaillage ou sablage

- Classe B : pas de recommandation

- Classe C : surface nettoyée par brossage métallique

- Classe D : surface non traitée (brute)

C- Caractéristiques mécaniques des boulons

Il existe deux classes de boulons HR définis en fonction de leur contrainte limite
d’élasticité fyb et de leur contrainte de rupture fub
- Les boulons HR1 ou HR10.9
- Les boulons HR2 ou HR8.8
Le premier chiffre correspond à fub/100 et le second 10fyb/fub
Repèr Appellation fub (MPa) fyb (MPa) Δ l/l (%)

e
HR1 HR 10.9 1000 9000 ≥8
HR2 HR 8.8 800 640 ≥ 12

D- Assemblage résistant au glissement

Résistance au glissement
La résistance au glissement FS d’un boulon HR précontraint vaut :
FP
Fs = K S μm γ Ms

Avec
- FP = force de précontrainte
- μ = coefficient de frottement des pièces

- m = nombre d’interfaces de frottement

- Ks = coefficient fonction de la dimension des trous de perçage et vaut
Ks = 1.0 pour les trous à tolérance normale, à savoir :
 1 mm pour les boulons ϕ 12 et ϕ 24 ;
 2 mm pour les boulons ϕ 16 et ϕ 24
 3 mm pour les boulons ϕ 27 et plus
Ks = 0.85 pour les trous circulaires surdimensionnés et pour les trous oblong
Ks = 0.7 pour les trous oblongs qui sont longs
- γ Ms = le coefficient partiel de sécurité et vaut γ Ms = 1.25 pour les trous à

tolérance normale ainsi que les oblongs dont le grand axe est
perpendiculaire à l’axe de l’effort.
γ Ms = 1.40 pour les trous surdimensionnés ainsi que les trous pour oblongs

dont le grand axe est parallèle à l’axe de l’effort.

Mais en général, on prend γ Ms = 1.1 (ou 1.0)

Précontrainte
L’effort de précontrainte autorisé dans les boulons vaut :
FP = 0.7fub.As

E- Assemblage sollicité simultanément au cisaillement et à la traction

Si un assemblage résistant au glissement est soumis à un effort de traction FT
concomitamment avec un effort de cisaillement FV qui tend à provoquer le
glissement, la résistance au glissement par boulon FS doit être calculée selon la
formule ci-après :

Ks . m. μ(F P – 0.8 F T )
F V ≤ F S=
γ Ms
 COACHING SUR LA THEORIE POLITIQUE ET SOCIAL

RUDYARD KIPLING disait :

« Il n’est que deux façons de gouverner les Hommes (casser les
têtes ou les compter).
L’antithèse est classique ; et l’on oppose traditionnellement
l’autorité despotique de l’autocratie à la volonté rationnelle de
la démocratie.
Mais au-delà de l’extrême tyrannie, au-dessous de la
règlementation logique d’un Etat libre et organisé se situe au
plus bas degré d’un gouvernement l’anarchie totale de la
démagogie.
La démocratie et la démagogie, ce sont deux formes de
gouvernement qui reposent sur le peuple ; tandis que l’un
s’efforce d’instaurer un ordre juste, l’autre compose avec une
réalité où l’injustice règne en maîtresse.
La démocratie ne va pas sans la démagogie, mais il s’efforcer
de montrer que la démocratie peut et doit vivre sans tomber
dans l’excès de la démagogie. »
Enfin, Montesquieu dans ’’ De l’Esprit des lois ’’ résumait en
disant « qu’on ne rentre pas en démocratie avec les mains
sales ».
« Une âme triste et affligée trouve le repos en fusionnant avec
une autre âme qui éprouve le même sentiment dont elle
partage la sensibilité ».
KHALIL GIBRAN, Poète.